LXXVII Fam. BORRAGINÉES. – BORRAGINEÆ. (Juss. gen. 128, part.)

Fleurs hermaphrodites, ordinairement régulières. Calice libre, persistant, à 5 sépales soudés à la base ou dans une plus grande partie de leur longueur, non imbriqués dans le bouton. Corolle gamopétale, caduque, insérée sur le réceptacle, à 5 lobes alternes avec les sépales, à gorge nue ou fermée par des écailles. Etamines 5, ordinairement égales, insérées sur le tube ou sur la gorge de la corolle et alternes avec ses lobes, incluses, rarement saillantes ; anthères bilobées, à déhiscence longitudinale. Ovaire libre, à 2-4 lobes uniloculaires, monospermes, du centre desquels s’élève un style simple, persistant, épaissi à sa base et formant une colonne qui le supporte. Stigmate entier ou bifide. Fruit formé de 4 carpelles secs, monospermes, indéhiscents, placés au fond du calice, libres ou soudés deux à deux. Graines suspendues. Périsperme nul ; embryon droit ; cotylédon foliacé. Plantes ordinairement herbacées, à feuilles alternes, souvent hérissées de poils raides, dilatés à leur base, à fleurs presque toujours disposées en grappes unilatérales, sur deux rangs, enroulées en dehors avant l’épanouissement.

1 Corolle à gorge glabre ou velue, dépourvue d’écailles 2
Corolle à gorge garnie d’écailles 9
2 Corolle irrégulière ECHIUM
Corolle régulière 3
3 Une dent entre les lobes de la corolle HELIOTROPIUM
Point de dents entre les lobes
de la corolle
4
4 Fleurs jaunes, au moins au sommet 5
Fleurs purpurines, bleues ou blanches 7
5 Anthères dépassant la corolle ; feuilles ovales, embrassantes CERINTHE
Anthères incluses ; feuilles sessiles, linéaires ou lancéolées-linéaires 6
6 Corolle petite, pubescente ; style inclus ; plante annuelle LITHOSPERMUM-APULUM
Corolle assez grande, glabre ; style saillant ; plantes vivaces ONOSMA
7 Calice à 5 lobes peu profonds PULMONARIA
Calice à 5 lobes prolongée jusqu’à la base 8
8 Carpelles ovoïdes ou trigones ; tiges dressées LITHOSPERMUM
Carpelles contractés en col à la base ; tiges couchées ou ascendantes ALKANNA
9 Filets des étamines munis d’un appendice ; anthères saillantes BORRAGO
Filets des étamines dépourvus d’appendices anthères incluses 10
10 Calice accru à la maturité 11
Calice non accru à la maturité 12
11 Fleurs blanches en grappe terminale ; calice fructifère régulier NONEA
Fleurs ordinairement bleues, fasciculées-axillaires ; calice fructifère irrégulier ASPERUGO
12 Ecailles de la corolle lancéolées-subulées SYMPHYTUM
Ecailles de la corolle obtuses 13
13 Carpelles lisses, luisants MYOSOTIS
Carpelles tuberculeux ou hérissés de pointes raides 14
14 Carpelles finement tuberculeux ANCHUSA
Carpelles hérissés de pointes raides 15
15 Carpelles triquètres, hérissée sur les angles ECHINOSPERMUM
Carpelles obovés ou arrondis, déprimés, hérissés sur toute leur surface CYNOGLOSSUM
1er gr. MÉLINET. – CERINTHE. (Tournef. inst. p. 79, t. 56.)

Calice à 5 lobes inégaux, profonds. Corolle subcylindrique, un peu renflée supérieurement, à 5 dents, à gorge nue. Anthères hastées. Fruit formé de 2 carpelles biloculaires, ovales, subosseux, insérés sur le réceptacle par une base plane.

1. CERINTHE ASPERA
Roth. cat. 1, p. 33 ; Dec. fl. fr. 3, p. 618 ; Rchb. ic. crit. 8, fig. 983 ; Mut. fl. fr. t. 37, fig. 288.

Racine brune, grêle, pivotante. Tige de 2-4 dm, dressée ou ascendante, cylindrique, glabre, fistuleuse, simple ou peu rameuse au sommet, feuillée dans toute sa longueur. Feuilles ciliées, parsemées en dessus de petits tubercules blancs, dont plusieurs terminés par une soie blanche, raide, caduque ; les inférieures ovales-spatulées, atténuées en pétiole, souvent échancrées au sommet ; les supérieures ovales-oblongues, contractées inférieurement, puis dilatées à la base en 2 oreillettes larges, arrondies, embrassantes. Fleurs grandes, disposées en grappes courtes, unilatérales courbées au sommet ; pédicelles courts, dressés et écartés à la maturité, munis, à leur base d’une bractée large, ciliée. Calice à lobes inégaux, oblongs, ciliés une ou deux fois plus courts que la corolle ; celle-ci, jaune, souvent purpurine vers le milieu, terminée par 5 dents larges, courtes, acuminées, réfléchies. Anthères très aiguës, aussi longues que leur filet, dépassant un peu la corolle ; style un peu plus long que les anthères. Carpelles gros, ovales, tronqués à la base, fauves, marbrés et ponctués de brun, terminés par 2 pointes courtes, obtuses, accolées. Souvent les sommités de la plante prennent une teinte d’un bleu rougeâtre.

Hab. les terrains sablonneux à Sommières, les sables marins à Sylvéréal, à Aigues-Mortes.

Fl. mai-juillet.

2e gr. BOURRACHE. – BORRAGO. (Tournef. inst. p. 133, t. 53.)

Calice à 5 lobes. Corolle rotacée, à gorge fermée par 5 écailles glabres, échancrées, à limbe à 5 lobes. Filets des étamines munis d’un appendice oblong, dressé ; anthères saillantes, rapprochées en forme de cône. Fruit formé de 4 carpelles uniloculaires, non soudés, insérés sur le réceptacle par une base creuse, à rebord saillant.

1. BORRAGO OFFICINALIS
Lin. sp. 197 ; Dec. fl. fr. 3, p. 638 ; Blackw. t. 36 ; Lamk. ill. t. 94 ; Lob. ic. t. 575, fig. 1.

Racine blanche, pivotante ou rameuse, tendre, épaisse, longue. Tige de 3-5 dm épaisse, fistuleuse, succulente, droite, rameuse, hérissée de longs poils raides, tuberculeux à la base, ainsi que les feuilles ; celles-ci ridées, ciliées ; les inférieures très amples, ovales, longuement pétiolées ; les supérieures oblongues, contractées intérieurement, puis dilatées, embrassantes. Fleurs bleues ou roses, rarement blanches, disposées en grappes simples ou géminées, axillaires et terminales, formant un corymbe général, lâche. Pédicelles hérissés, allongés, courbés au sommet après la floraison. Calice à lobes linéaires, très hérissés, connivents après la chute des fleurs. Corolle assez grande, à lobes étalés, lancéolés-aigus. Carpelles noirâtres, oblongs ridés-tuberculeux.

Cette plante, connue sous le nom patois de bourrage, est d’un très grand usage comme émolliente, diurétique et diaphorétique, tant pour les hommes que pour les bestiaux. Les fleurs de bourrache servent à décorer les salades, conjointement avec celles de la capucine.

Hab. subspontanée, dans les champs cultivés, le long des murs, dans tout le département.

Fl. avril-juillet.

3e gr. CONSOUDE. – SYMPHYTUM. (Tournef. inst. p. 138, t. 56.)

Calice à 5 lobes profonds. Corolle tubuleuse-campanulée, à gorge garnie de 5 écailles lancéolées-subulées, conniventes, dentées-glanduleuses aux bords, à tube droit, allongé, terminée par 5 lobes courts. Etamines incluses à filets sans appendices. Fruit formé de 4 carpelles uniloculaires, libres, insérés sur le réceptacle par une base creuse, à rebord épais, plissé, saillant.

1 Tige rameuse : feuilles fortement décurrentes ; racine non tuberculeuse OFFICINALE
Tige simple ; feuilles peu ou point décurrentes ; racine tuberculeuse TUBEROSUM

1. SYMPHYTUM OFFICINALE
Lin. sp. 195 ; Dec. fl. fr. 3, p. 628 ; Lamk. ill. t. 93 ; Fl. dan. t. 664 ; Fuchs. hist. 695, ic. ; Brèves et Hayne, pl. d’Eur. t. 30.

Racine épaisse charnue, rameuse, brune en dehors, blanche intérieurement. Tiges de 3-5 dm, droites, robustes, anguleuses-ailées, hérissées de poils dirigés en bas, rameuses supérieurement. Feuilles rudes, fermes, garnies de poils courts, plus longs sur les nervures ; les inférieures très amples, oblongues-lancéolées, longuement pétiolées ; les supérieures lancéolées, acuminées, atténuées vers la base, sessiles, longuement décurrentes sur la tige. Fleurs blanchâtres ou purpurines, pédicellées, penchées, disposées en grappes courtes, pédonculées terminales et latérales. Calice à lobes étroits, lancéolés, acuminés, atténuées vers la base, sessiles, longuement décurrentes sur la tige. Fleurs blanchâtres ou purpurines, pédicellées, penchées, disposées en grappes courtes, pédonculées, terminales et latérales. Calice à lobes étroits, lancéolés, acuminés, , hérissés. Corolle assez grande, à lobes courts, triangulaires, réfléchis en dehors, 2 fois plus longue que le calice. Ecailles incluses. Filets des étamines de moitié plus courts que les anthères. Carpelles ovoïdes, un peu pointus, carénés à la face interne, noirs, lisses et luisants, à insertion oblique.

Cette plante porte le nom vulgaire de grande consoude ; en patois, consola major. Ses racines et ses feuilles sont mucilagineuses, astringentes et vulnéraires.

Hab. les prairies humides, les bords des fossés, à Lafoux, St-Gilles, Candilhac.

Fl. avril-août.

2. SYMPHYTUM TUBEROSUM
Lin. sp. 195 ; Dec. fl. fr. 3 ; p. 628 ; Jacq. austr. t. 225 ; Clus. hist. 2, p. 166, fig. 1 Cam. epit. p. 701, ic.

Racine blanchâtre extérieurement, oblique, charnue, tuberculeuse, tronquée, garnie de fibres. Tige de 2-4 dm, dressée, striée, grêle, un peu hérissée, simple ou bifide au sommet. Feuilles minces, un peu rudes, couvertes de poils courts ; les inférieures ovales, atténuées en pétiole court, plus petites que les supérieures ; celles-ci oblongues-lancéolées, semi-décurrentes. Fleurs jaunâtres, pédicellées, penchées, disposées en grappes courtes, terminales, pédonculées, dépourvues de feuilles. Calice hérissé, à lobes linéaires-lancéolés-aigus, atteignant le tiers de la corolle ; celle-ci comme dans la précédente, ainsi que les écailles et les anthères. Carpelles noirs, globuleux-trigones, obtus, tuberculeux, à base couronnée par de petites pointes

Hab. les bois et les prairies humides, au Vigan, à Alais, Anduze, aux bords du Gardon, près de St-Nicolas.

Fl. avril-juin.

4e gr. BUGLOSSE. – ANCHUSA. (Lin. gen. 182.)

Calice à 5 lobes profonds. Corolle en entonnoir ou en soucoupe, à gorge garnie de 5 écailles obtuses, hérissées, conniventes, saillantes, à tube allongé, droit ou courbé, à 5 lobes. Etamines incluses, à filets dépourvus d’appendices. Fruit formé de 4 carpelles libres, uniloculaires, insérés sur le réceptacle par une base creuse à rebord plissé, saillant.

1 Tube de la corolle droit, plus court que le calice 2
Tube de la corolle courbé, plus long que le calice ARVENSIS
2 Feuilles lancéolées, allongées ; lobes du calice linéaires, très longs ITALICA
Feuilles ovales, larges, courtes ; lobes du calice ovales-lancéolés SEMPERVIRENS

1. ANCHUSA ITALICA
Retz obs. 1, p. 12 ; Dec. fl. fr. 3, p. 631 ; Fuchs. hist. p. 343, ic. ; Trag. stirp. 232, ic.

Racine très épaisse, très profonde, souple, rameuse, brune à l’extérieur, blanche à l’intérieur. Tiges de 3-8 dm solitaires ou partant plusieurs de la même souche, droites ou dressées, rameuses, hérissées de poils blancs, raides et piquants, tuberculeux, ainsi que les feuilles et les calices. Feuilles très rudes, ovales-lancéolées, acuminées, ordinairement ondulées sur les bords ; les inférieures insensiblement atténuées en pétiole ; les supérieures sessiles. Fleurs d’un beau bleu d’azur, rarement blanches ou rosées, assez grandes, solitaires au sommet de pédicelles épais, dilatés vers le sommet, égaux au calice ou plus longs que lui, tous dressés à la maturité, disposés unilatéralement en grappes allongées ; souvent géminées ; bractées linéaires-lancéolées, acuminées, ordinairement plus courtes qu’eux. Calice à 5 lobes linéaires, acuminés dépassant le tube de la corolle ; celle-ci à tube droit, dilaté, à 5 lobes ovales-arrondis. Carpelles gros, grisâtres, ventrus extérieurement, munis de petits tubercules et de plis irréguliers très saillants.

Cette plante, connue sous les noms vulgaires de bourrache bâtarde, fausse bourrache, en patois bourragé, est émolliente, diurétique, expectorante ; on la substitue à la bourrache.

Hab. les vignes et les champs cultivés, dans tout le département.

Fl. mai-septembre.

2. ANCHUSA SEMPERVIRENS
Lin. sp. 192 ; Dec, fl. fr. 3, p. 633 ; Lob. ic. 575, adv. 247, ic. ; Tabern. ic. 419, fig. 1.

Racine épaisse, profonde, rameuse, brune à l’extérieur, blanche à l’intérieur. Tiges de 3-6 dm, solitaires ou partant plusieurs de la même souche, dressées, hérissées, rameuses supérieurement. Feuilles minces, d’un vert foncé, un peu pâles en dessous, velues, légèrement rudes, ovales, acuminées, entières ; les radicales très amples, pétiolées, à limbe un peu décurrent sur le pétiole, souvent persistantes ; les caulinaires inférieures brièvement pétiolées ; les supérieures sessiles, presque cordées à la base. Fleurs bleues, petites, brièvement pédicellées, disposées en grappes courtes géminées, avec une fleur brièvement pédicellée, placée au fond de la bifurcation ; pédoncules communs, nus, axillaires, presque aussi longs que les feuilles, munis à leur sommet de 2 grandes bractées lancéolées, et d’autres à la base des pédicelles plus petites et plus courtes, que le calice ; celui-ci à 5 lobes ovales-lancéolés, aigus, plus longs que le tube de la corolle dont le limbe est à 5 lobes courts, arrondis, et la gorge garnie d’écailles, brièvement poilue. Carpelles bruns, finement ponctués, irrégulièrement plissés, non courbés au sommet.

Hab. dans les haies, le long des murs au Vigan, à Galary, près d’Aulas.

Fl. mai-juillet.

3. ANCHUSA ARVENSIS
Biebr. taur.

cauc. 1, p. 123 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 515 ; Hycopsis arvensis Lin. sp. 199 ; Dec. fl. fr. 3, p. 634 ; Fl. dan. t. 435 ; Fuchs. hist. 269, ic. ; Dod. pempt. 628, fig. 2 ; Lamk. ill. t. 92.

Racine pivotante. Tiges de 2-4 dm, droites, rameuses, hérissées de poils raides. Feuilles lancéolées, aiguës ou obtuses, hérissées, très rudes, sinuées-ondulées ; les inférieures rétrécies en pétioles ; les supérieures sessiles, demi-embrassantes. Fleurs petites, bleues, rarement blanches, disposées en grappes bifurquées, axillaires et terminales, lâches et allongées à la maturité. Pédicelles plus courts que le calice, inclinés, puis dressés, munis à leur base d’une bractée lancéolée, plus longue que le calice dans les fleurs inférieures, plus courte que lui ou l’égalant dans les supérieures. Calice à 5 lobes lancéolés, accrus à la maturité, très hispides. Corolle à tube grêle, courbé supérieurement, dépassant les lobes du calice, à limbe oblique, à 5 lobes courts arrondis, et à gorge garnie d’écailles poilues. Carpelles petits, .bruns, finement ponctués, irrégulièrement plissés, courbés au sommet du côté interne.

Cette plante porte les noms vulgaires de petite buglosse, de grippe des champs, de lycopside ; ses fleurs sont pectorales et un peu sudorifiques.

Hab. les terrains sablonneux, dans tout le département.

Fl. avril-septembre.

5e gr. NONÉE. – NONEA. (Medik. phil. bot. 1, p. 31.)

Calice à 5 lobes profonds, accrus à la maturité. Corolle en entonnoir, à tube droit, plus long que le calice, à 5 lobes, munie, au-dessous de la gorge, de 5 petites écailles barbues. Etamines incluses, à filets dépourvus d’appendice. Fruit formé de 4 carpelles libres, uniloculaires, insérés sur le réceptacle par une base creuse, à rebord plissé, saillant.

1. NONEA ALBA
Dec. fl. fr. 5, p. 420 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 515 ; Anchusa ventricosa Sibth et Sm. fl. gr. t. 169.

Racine pivotante. Tiges de 1-4 dm, droites ; les latérales ascendantes, simples ou peu rameuses. Feuilles oblongues-linéaires, ondulées sur les bords, hérissées, ainsi que la tige et les calices, de poils blancs raides ; les inférieures rétrécies en pétiole ; les supérieures sessiles, un peu élargies à la base, presque embrassantes. Fleurs petites, blanches, disposées, au sommet de la tige et des rameaux, en grappes courtes, lâches à la maturité, presque toujours bifurquées. Pédicelles courts, arqués ou dressés à la maturité, munis à leur base, du côté opposé, d’une bractée linéaire-lancéolée, dépassant la fleur ou l’égalant. Calice renflé à la base à la maturité, à lobes lancéolés, à la fin rapprochés au sommet. Corolle un peu plus longue que le calice. Carpelles ovoïdes, noirâtres, irrégulièrement plissés, réticulés, pointus au sommet, pubescents à l’ombilic.

Hab. les terrains sablonneux, à Beaucaire, au château de St-Roman, aux bords du Rhône à Vallabrègues, aux bords du Gardon, entre St-Nicolas et la Beaume.

Fl. mai-juin.

6e gr. ALKANNE. – ALKANNA. (Tausch. in fl. od. bot. Zeit. (1824), p. 234.)

Calice à 5 lobes profonds. Corolle en entonnoir à 5 lobes, à tube velu intérieurement à la base, à gorge ouverte, munie, au-dessous du milieu du tube, de 5 plis calleux, glabres. Etamines incluses. Fruit formé de 4 carpelles libres, réniformes, uniloculaires, insérés, sur le réceptacle, par une base plane, séparée du carpelle par un étranglement.

1. ALKANNA TINCTORIA
Tausch. l. c. excl. syn. Lin. ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 516 ; Lithospermum tinctorium Lin. sp. ed. 1, 132 ; Dec. fl. fr. 3, p. 624 ; Anchusa monspel. J. Bauh. hist. 3, p. 584, ic.

Racine d’un pourpre brun à l’extérieur, épaisse, longue, cylindrique, peu rameuse, à souche rameuse, donnant naissance à des tiges nombreuses de 1-3 dm, couchées ou ascendantes circulairement, très feuillées, simples ou peu rameuses, couvertes de poils un peu raides, ainsi que les feuilles ; celles-ci lancéolées, étroites, obtuses ; les inférieures atténuées en pétioles ; les supérieures sessiles-embrassantes. Fleurs bleues ou purpurines, très rarement blanches, disposées en grappes bifurquées, terminales, lâches et allongées à la maturité. Pédicelles courts, munis, à leur base, d’une bractée lancéolée, dépassant les fleurs inférieures et égalant les supérieures. Calice à lobes linéaires-acuminés, accrus et étalés-dressés à la maturité. Corolle à gorge pubescente, à tube dépassant un peule calice, à lobes arrondis. Carpelles grisâtres, fortement courbés en dedans, tuberculeux-crevassés. Plante d’un aspect vert blanchâtre.

Cette plante porte le nom vulgaire d’orcanette ; sa racine est astringente. Elle est employée, par les pharmaciens, pour donner une couleur rose à leurs huiles et à leurs pommades, de même que les parfumeurs. Sa racine sert comme fard.

Hab. Les terrains sablonneux, dans les bois de Broussan, près de Nîmes, aux bords du Gardon, près de St-Nicolas, à Tresques, à Villeneuve-lez-Avignon.

Fl. mai-juin.

7e gr. ORCANETTE. – ONOSMA. (Lin. gen. 187.)

Calice à 5 lobes profonds. Corolle régulière, tubuleuse, nue à la gorge, à 5 dents courtes. Anthères incluses ou saillantes. Fruit formé de 4 carpelles libres, uniloculaires, ovoïdes-trigones, insérés sur le réceptacle par une base plane, sans étranglement au-dessus.

1. ONOSMA ECHINOIDES
[Onosma arenaria Waldst. & Kit. ] Lin. sp. 196 ; Dec. fl. fr. 3, p. 627 ; Jacq. austr. t. 295 ; Lamk. ill. t. 93 ; Clus. hist. 2, p. 16.5, ic. ; Cam. epit. p. 736, ic. ; O. arenaria Waldst. et Kit. pl. hung. 3, p. 308, t. 279.

Racine d’un rouge violet, épaisse, tortueuse, profonde, à souche rameuse, à rameaux courts, donnant naissance à des rosettes de feuilles et à des tiges fleuries de 2-4 dm, ascendantes, très feuillées, simples ou peu rameuses au sommet, hérissées ainsi que les feuilles, de longs poils blancs ou jaunâtres raides, tuberculeux à la base. Feuilles radicales longues, linéaires-lancéolées, souvent obtuses, rétrécies en pétiole ; les supérieures sessiles. Fleurs d’un jaune blanchâtre, assez grandes, à pédicelles courts, munis, à leur base, d’une bractée lancéolée, acuminée, atteignant la longueur du calice, disposées en grappes terminales, simples ou bifurquées, allongées à la maturité. Calice à lobes linéaires, étroits. Corolle pubescente en dehors, élargie de la base au sommet, dépassant le calice d’un quart, terminée par 5 dents larges, triangulaires, obtuses, étalées. Etamines incluses ou saillantes, à anthères beaucoup plus longues que les filets, échancrées au sommet. Stigmate entier ou presque entier. Carpelles luisants, verdâtres, tachetés de noir, à angle extérieur arrondi. Plante très rude au toucher.

Même qualité que l’alkanna tinctoria : sa racine sert comme fard.

Hab. les terrains arides et sablonneux, dans tout le département.

Fl. mai-juillet.

8e gr. GRÉMIL. – LITHOSPERMUM. (Tournef. inst. p. 137, t. 55.)

Calice à 5 lobes profonds. Corolle en entonnoir, à tube droit, à gorge ouverte, nue ou à 5 plis, souvent pubescents, à limbe 5-lobé. Etamines incluses. Carpelles 4-5, ovoïdes ou trigones, insérés sur le réceptacle par une base plane, sans étranglement au-dessus, uniloculaires, libres, lisses ou rugueux.

1 Corolle blanche ou jaune, dépassant peu le calice 2
Corolle purpurine, bleue ou violette dépassant beaucoup le calice 4
2 Corolle jaune ; plante de 8-12 cm APULUM
Corolle blanche ou blanchâtre ; plante de 3-6 dm 3
3 Carpelles fauves, tuberculeux ARVENSE
Carpelles blancs, lisses, luisants OFFICINALE
4 Tige frutescente FRUTICOSUM
Tiges herbacées PURPUREO-CÆRULEUM

1. LITHOSPERMUM FRUTICOSUM
Lin. sp. 190 ; Dec. fl. fr. 3, p. 625; Garid. aix. T 15 ; Barr. ic. t. 1168.

Racine noirâtre, ligneuse, rameuse, assez profonde. Tige de 1-2 dm. buissonnante dressée, tortueuse , très-rameuse, nue et glabre dans le bas, à rameaux grisâtres , velus ou hérissés. Feuilles d’un vert tendre de l-i il’2 cm. linéaires, hérissées, en dessus, de poils raides tuberculeux, couvertes en dessous de poils couchés, uninerviées, roulées en dessous par les bords. Fleurs assez grandes passant du pourpre au violet, solitaires, axillaires, brièvement pédicellées, rapprochées au sommet des rameaux en grappes courtes pauciflores. Calice hérissé-tuberculeux, à lobes linéaires, un peu accrus à la maturité. Corolle 2 fois de la longueur du calice, glabre en dehors et à la gorge , à tube insensiblement élargi de la base au sommet, à lobes ovales plus ou moins obtus. Étamines incluses. Stigmate entier. Carpelles blanchâtres, oblongs, courbés du côté interne, amincis et obtus au sommet, très finement chagrinés.

Hab. les terrains arides aux environs de Nîmes, d’Uzès , de Tresques, d’ Anduze, où à est très-rare.

Fl. mai-juin.

2. LITHOSPERMUM PURPUREO-CÆRULEUM
Lin. sp. 190 ; Dec. fl. fr. 3, p. 624 ; Jacq. austr. t. 14 ; Clus. hist. 2, p. 163, fig. 2.

Racine brune, dure, rameuse, à souche rameuse, donnant naissance à des tiges stériles allongées, radicantes, et à des tiges fertiles de 3-5 dm, dressées, grêles, simples ou peu rameuses supérieurement, feuillées dans toute son étendue, finement velues, ainsi que les feuilles ; celles-ci d’un vert foncé en dessus, d’un vert pâle en dessous, lancéolées-aiguës, rétrécies à la base, un peu rudes, uninerviées ; les inférieures très petites, rétrécies en pétiole court et large, ordinairement détruites à la floraison. Fleurs grandes, purpurines, puis d’un beau bleu, brièvement pédicellées, disposées en petites grappes feuillées, ordinairement géminées, allongées à la maturité. Calice velu, à lobes étroits, linéaires-aigus, accrus à la maturité, beaucoup plus longs que les pédicelles. Corolle environ 2 fois de la longueur du calice, velue à l’extérieur, à gorge légèrement pubescente, à lobes ovales-obtus. Etamines incluses, insérées au-dessous de la gorge ; anthères petites. Carpelles assez gros, ovoïdes, blancs, luisants.

Hab. les haies et les bois frais, dans tout le département.

Fl. avril-juin.

3. LITHOSPERMUM OFFICINALE
Lin. sp. 189 ; Dec. fl. fr. 3, p. 623 ; Lamk. ill. t. 91 ; Fl. dan. t. 1084 ; Lob. ic. 457.

Racine d’un brun rougeâtre, épaisse, dure, profonde, à souche rameuse, d’où sortent plusieurs tiges de 4-8 dm, droites, raides, très rameuses, couvertes de poils appliqués, tuberculeux à la base, rudes au toucher. Feuilles lancéolées-acuminées, un peu fermes, d’un vert foncé en dessus, plus pâles en dessous, couvertes sur les deux faces de poils appliqués, glanduleux, rudes au toucher, à nervures principales et secondaires très saillantes sur la face inférieure ; les caulinaires sessiles occupant toute la tige ; les radicales détruites à la floraison. Fleurs petites, d’un blanc jaunâtre, presque sessiles, disposées en grappes courtes, géminées ou ternées au sommet de la tige et des rameaux, allongées à la maturité, portant une fleur isolée entres les bifurcations. Calice velu, à lobes linéaires-obtus, peu accrus à la maturité, presque aussi longs que le tube de la corolle ; celle-ci pubescente à l’extérieur et à la gorge, à lobes petits, ovales-obtus. Etamines incluses, insérées vers le milieu de la corolle. Carpelles ovoïdes, lisses, luisants, d’un beau blanc, très durs.

Cette plante porte les noms vulgaires de perlière, d’herbe aux perles ; en patois, grana-de-caia. Ses graines passent pour diurétiques et anticalculeuses ; quelques personnes prennent les feuilles et les sommités en guise de thé.

Hab. les haies, les bois, les bords des eaux, dans tout le département.

Fl. mai-juillet.

4. LITHOSPERMUM ARVENSE
Lin. sp. 190 ; Dec. fl. fr. 3, p. 623 ; Fl. dan. 456 ; Col. ecphr. 1,185, fig. 2 ; Cam. epit. 660, ic. ; Tabern. ic. t. 849, fig. 2.

Racine grêle, pivotante, d’un brun rougeâtre. Tige ordinairement droite, de 2-4 dm, plus ou moins rameuse, couverte, ainsi que les feuilles, de poils raides, glanduleux à leur base, appliqués. Feuilles lancéolées, sessiles, à une nervure saillante à la face inférieure ; les inférieures oblongues, atténuées en pétiole. Fleurs petites, blanches, brièvement pédicellées, disposées en grappes terminales, géminées ou ternées, d’abord courtes, puis très longues, portant une fleur isolée entre les bifurcations. Calice hérissé à lobes linéaires-aigus, accrus à la maturité. Corolle velue extérieurement, à gorge glabre, à tube dépassant peu les lobes du calice. Limbe à lobes ovales-obtus. Etamines incluses, insérées sur la moitié inférieure du tube de la corolle. Carpelles fauves, luisants, très adhérents, ovoïdes-trigones, terminés pointe obtuse, couverts de tubercules saillants. Plante d’un vert grisâtre, rude au toucher.

L’écorce de la racine de cette plante sert, dans le Nord, pour colorer le beurre ; on la nomme charée, nivelle sauvage.

Hab. les champs cultivés, les vignes, dans tout le département.

Fl. avril-juin.

5. LITHOSPERMUM APULUM
Vahl. symb. 2, p. 52 ; Dec. fl. fr. 3, p. 624 ; Myosotis apula Lin. sp. 189 ; Sibth et Sm. fl. Grœc. t. 158 ; Colum. ecphr. p. 185, fil. 1.

Racine brunâtre, grêle, pivotante. Tiges de 5-12 cm. tantôt solitaires, tantôt partant plusieurs du collet de la racine, simples ou rameuses souvent au sommet, la centrale droite, les latérales ascendantes ; couvertes, ainsi que les feuilles, de poils blancs, hérissés, glanduleux à leur base. Feuilles linéaires-aiguës, peu étalées, à une nervure longitudinale ; les inférieures atténuées en pétiole. Fleurs petites, jaunes, presque sessiles, disposées unilatéralement en grappes terminales, géminées ou ternées, ne s’allongeant pas trop après la floraison. Bractées lancéolées, dépassant les fleurs. Calice hérissé, à lobes linéaires-lancéolés, accrus à la maturité. Corolle pubescente à la gorge et à l’extérieur, à lobes ovales-obtus, à tube un peu plus long que les lobes du calice. Etamines insérées sur la moitié inférieure du tube de la corolle. Anthères mutiques. Carpelles petits, très adhérents, fauves, souvent marbrés de noir sur la face convexe ; luisants, ovoïdes-trigones, terminés en pointe obtuse, tuberculeux sur les deux angles externes et sur les deux faces internes.

Hab. les lieux arides et sablonneux, aux environs de Nîmes, de St-Gilles, de Bellegarde, d’Aigues-Mortes, dans le bois de Broussan.

Fl. mai-juin.

9e gr. VIPÉRINE. – ECHIUM. (Tournef. inst. p. 535, t. 54.)

Calice à 5 lobes profonds. Corolle irrégulière, en entonnoir, à limbe oblique, presque labié, à 5 lobes arrondis, inégaux, à gorge dilatée, nue. Etamines souvent saillantes hors de la corolle, à filets inégaux, courbés, ascendants. Carpelles 4, libres, uniloculaires, rugueux, ovoïdes ou turbines, insérés sur le réceptacle par une base plane, sans étranglement au-dessus.

1 Filets des étamines glabres ; feuilles à nervure dorsale seule apparente 2
Filets des étamines velus vers le sommet ; feuilles
à nervures latérales plus ou moins saillantes
3
2 Fleurs blanches ou rosées ; rameaux ordinairement disposés en pyramide ITALICUM
Fleurs bleues ; rameaux disposés en panicule allongée VULGARE
3 Feuilles inférieures insensiblement atténuées en pétioles à nervures latérales peu saillantes ; étamines égales à la corolle CRETICUM
Feuilles inférieures. brusquement atténuées en pétioles, à nervures latérales très saillantes ; étamines saillantes PLANTAGINEUM

1. ECHIUM ITALICUM
Lin. sp. 139 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 521 ; E. pyrenaicum Dec. fl. fr. 3, p. 621.

Racine d’un brun foncé, dure, épaisse, pivotante. Tige de 5-10 dm, robuste, droite, raide, rameuse dès la base, à rameaux nombreux, étalés-dressés, décroissant en pyramide, les inférieurs très longs, très rude, hérissée, ainsi que les feuilles, de poils longs, piquants, très étalés, blancs ou jaunâtres, tuberculeux ; quelquefois les rameaux sont très courts et forment une panicule longue et étroite (E. altissimum Jacq. austr. 5, p. 35, t. 161). Feuilles linéaires-lancéolées-aiguës, à une nervure longitudinale saillante ; les radicales très longues, atténuées vers la base, -étalées sur la terre en rosette très ample ; celles de la seconde année souvent détruites à la floraison ; les caulinaires sessiles, un peu atténuées à la base. Fleurs blanches ou rosées, presque sessiles, disposées en grappes unilatérales, terminales et latérales, nombreuses, simples, géminées ou ternées. Calice très hérissé, à lobes linéaires-aigus, , dressés, de moitié plus courts que la corolle ; celle-ci petite, pubescente à l’extérieur avec quelques poils sur les angles, à limbe obliquement tronqué, à lobes inégaux, obtus. Etamines très saillantes, à filets glabres. Carpelles bruns, trigones, terminés en pointe obtuse, renflés sur les deux angles extérieurs, irrégulièrement tuberculeux, à insertion un peu concave.

Hab. les terrains incultes, dans toute la partie basse du département ; remonte jusqu’à St-Ambroix, Anduze, Bessège.

Fl. mai-juillet.

2. ECHIUM VULGARE
Lin. sp. 200 ; Dec. fl. fr. 3, p. 621 ; Fl. dan. t. 445 ; Lamk. ill. t. 94, fig. 1 ; Clus. hist. 2, p. 163, fig. inf. ; Math. (valgr.), p. 996, ic.

Racine d’un brun noirâtre, épaisse, pivotante, profonde. Tige de 3-8 dm, droite, raide, robuste, simple ou rameuse, couverte de poils longs, blancs, étalés, presque piquants, insérés sur des tubercules blancs ou noirâtres,chargée en outre de petits poils dirigés en bas. Feuilles couvertes de poils couchés, tuberculeux, à une nervure longitudinale, saillante ; les radicales étroites, lancéolées-aiguës ou un peu obtuses, atténuées intérieurement, étalées en rosette sur la terre ; les caulinaires lancéolées-linéaires, atténuées à la base, plus courtes et plus étroites, les supérieures sessiles. Fleurs bleues, rarement blanches ou rosées, presque sessiles, disposées en grappes unilatérales axillaires et terminales, formant ensemble une panicule étroite, allongée. Calice hispide, à lobes linéaires-aigus, dressés, de moitié plus courts que la corolle, quelquefois presque de sa longueur. Corolle pubescente à l’extérieur, velue sur les angles, à limbe obliquement tronqué, à lobes inégaux, ovales-obtus. Etamines très saillantes, à filets glabres. Carpelles petits, bruns, trigones, terminés en pointe, parsemés de tubercules.

Cette plante porte les noms vulgaires d’herbe aux vipères, langue-d’oie ; ses feuilles et ses sommités sont émollientes, béchiques ; inusitées.

Hab. les lieux incultes et arides, dans tout le département.

Fl. mai-juillet.

3. ECHIUM CRETICUM
Lin. sp. 200 ; Dec. prodr. 10, p. 22 ; E. australe Lamk. dict. 8, p. 672 ; Dec. fl. fr. 3, p. 622 ; Sibth. et Sm. fl. grœc. t. 183.

Racine brune. Tiges de 2-4 dm, nombreuses, dressées-ascendantes, rameuses dès la base, parsemées de poils blancs, raides, étalés, assez longs, tuberculeux à la base, couvertes en outre de petits poils fins, dirigés en bas. Feuilles garnies de poils courts, couchés, tuberculeux, débordant la feuille, à nervure principale saillante, les latérales très peu ; les inférieures ovales ou lancéolées, rétrécies aux deux bouts ; les supérieures oblongues, aiguës, sessiles, atténuées à la base. Fleurs d’abord rougeâtres, puis bleues, disposées en grappes terminales, grêles, flexueuses, simples ou géminées, allongées à la maturité. Calice très hispide, à lobes dressés, linéaires-aigus, de moitié plus courts que la corolle ; celle-ci étroite, un peu courbée supérieurement, pubescente à l’extérieur, mais plus fortement sur les angles, à limbe peu dilaté, obliquement tronqué, à lobes arrondis. Etamines ne dépassant pas la corolle, à filets portant quelques poils écartés au sommet. Carpelles trigones, terminés en pointe obtuse, carénés sur le dos, tuberculeux

Hab. les lieux rocailleux, à Beaucaire.

Fl. juin-juillet.

4. ECHIUM PLANTAGINEUM
Lin. mant. 202 ; Dec. fl. fr. 3, p. 622 ; E. violaceum Dec. l. c. ; Barr. ic. t. 1026 ; Sibth. et Sm. fl. grœc. t. 179.

Racine d’un brun rougeâtre, épaisse, pivotante ou rameuse, à souche donnant naissance à plusieurs tiges, rarement à une seule, de 2-5 dm ; la centrale dressée ; les latérales ascendantes, un peu rameuses au sommet, couvertes de poils fins, étalés, souvent légèrement renflés à la base. Feuilles abondamment couvertes de poils mous, soyeux, appliqués, débordant la feuille, à peine tuberculeux à la base, munies à la face inférieure de nervures très prononcées ; les radicales ovales ou oblongues, obtuses, contractées en pétiole plus ou moins brusquement, disposées en rosette étalée sur la terre, ayant quelque ressemblance avec celles du plantago major ; les caulinaires lancéolées, sessiles ; les plus supérieures dilatées-cordiformes à leur base, demi-embrassantes. Fleurs violettes, grandes, disposées en grappes simples, formant une panicule lâche. Calice velu, à lobes lancéolés, acuminés, dressés. Corolle 2-3 fois de la longueur du calice, un peu courbée, munie, à l’extérieur et au sommet, de quelques poils longs, écartés, à limbe brusquement élargi, obliquement tronqué, à lobes arrondis. Etamines, 3 incluses, 2 exsertes, à filets munis de quelques poils écartés. Carpelles grisâtres, puis noirs, trigones, déprimés sur le dos, terminés en pointe comprimée, obtuse, couverts de tubercules lamelleux, blancs au sommet.

Hab. les terrains stériles, sablonneux, aux bords des chemins, à Garou, à Broussan, Cygnan, Campagnes, près de Nîmes.

Fl. juin-juillet.

10e gr. PULMONAIRE. – PULMONARIA. (Tournef. inst. p. 136, t. 55.)

Calice tubuleux, puis campanulé, à 5 angles et à 5 lobes. Corolle en entonnoir, à 5 lobes égaux, à gorge garnie de 5 pinceaux de poils, à tube droit. Etamines incluses, égales. Carpelles 4, libres, lisses, subturbinés, insérés sur le réceptacle par une surface un peu excavée, avec un étranglement au-dessus. Plantes vivaces, herbacées, très variables dans les feuilles et dans les fleurs.

1 Tube de la corolle glabre intérieurement, au-dessous d’un cercle de poils ; feuilles longuement lancéolées ANGUSTIFOLIA
Tube de la corolle velu intérieurement, au-dessous d’un cercle de poils, feuilles brièvement lancéolées 2
2 Feuilles des jets non florifères contractées en pétiole, à taches très grandes SACCHARATA
Feuilles des jets non florifères non contractées en pétiole, à taches moyennes TUBEROSA

1. PULMONARIA ANGUSTIFOLIA
Lin. fl. suec. ed. 2, p. 58 ; P. azurea Bess. prim. fl. galic. 1 p. 150 ; Dec. prodr. 10, p. 93 ; P. 3 austriaca Clus. hist. 2, p. 169, fig. 2 Moris. hist. s. 11, t. 29, fig. 5.

Racine brune, épaisse, tronquée, garnie de fibres longues et charnues, à 2-3 divisions au collet, donnant naissance à des tiges florifères de 2-4 dm, dressées ou ascendantes, quelquefois flexueuses, simples ou peu rameuses au sommet, garnies de poils raides, étalés ou réfléchis et à des tiges non florifères, composées de 5-6 feuilles inégales, lancéolées ou linéaires-lancéolées, plus ou moins allongées, acuminées, rétrécies en pétiole allongé, semblables aux radicales des tiges fleuries, dont les caulinaires supérieures sont demi-embrassantes et beaucoup plus courtes, toutes souvent tachées de blanc et couvertes de poils un peu raides. Fleurs d’un beau bleu, disposées en grappes courtes, terminales. Calice également renflé à la maturité. Corolle assez grande, à tube dilaté vers le sommet, dépassant beaucoup le calice, muni à son orifice d’un cercle de poils, puis glabre au-dessous, à limbe à 5 lobes arrondis peu étalés. Carpelles noirs, luisants, plus longs que larges.

Cette plante est connue sous les noms vulgaires de coucou bleu de petite pulmonaire ; ses feuilles et ses fleurs sont pectorales, émollientes, diurétiques ; peu usitées.

Hab. les bois aux environs d’Alais, du Vigan, au Serre de Bouquet, à la Chartreuse de Valbonne.

Fl. avril-juin.

2. PULMONARIA TUBEROSA
Schrank, in ac. nat. cur. 9, p. 97 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 527 ; P. 5, pannonica Clus. hist. 2, p. 170, fig. 1 ; Mut. fl. fr. t. 38, fig. 293.

Racine brune, épaisse, tronquée, noueuse, garnie de libres longues et charnues à 2-3 divisions au collet, donnant naissance à des faisceaux de feuilles et à des tiges fleuries de 1-3 dm, dressées, simples ou peu rameuses au sommet, garnies de poils étalés ou réfléchis. Feuilles ordinairement sans taches, garnies de poils plus ou moins mous, un peu rudes dans leur vieillesse ; les radicales et celles des tiges non fleuries assez longues, largement ou étroitement lancéolées, acuminées, rétrécies en pétiole allongé ; les supérieures, plus courtes, lancéolées, sessiles, embrassantes, quelquefois un peu décurrentes. Fleurs rougeâtres et violettes, disposées en grappes courtes, terminales. Calice renflé inférieurement à la maturité. Corolle assez grande, à tube dilaté vers le sommet, dépassant beaucoup le calice, muni, à son orifice, d’un cercle de poils, puis velu au-dessous, à limbe à 5 lobes arrondis, peu étalés. Carpelles noirs, gros, luisants, aussi longs que larges.

Hab. les bois montueux et humides, à Salbous, près de Campestre.

Fl. avril-mai.

3. PULMONARIA SACCHARATA
Mill. dict. n° 3 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 527 ; P. grandiflora Dec. cat. hort. monsp. 135 ; Rchb. ic. 6, t. 698 ; Maris. hist. s. 11 t. 29, fig. 9.

Cette espèce diffère de la précédente : par les taches de ses feuilles plus grandes ; par les feuilles des tiges non fleuries plus courtes, largement ovales, brusquement contractées en pétiole et brièvement décurrentes à son sommet ; quelquefois, par ses fleurs plus petites.

Hab. les bois de Salbous et de l’Espérou.

Fl. avril-mai.

11e gr. MYOSOTE. – MYOSOTIS. (Lin. gen. 180.)

Calice à 5 lobes ou à 5 dents. Corolle régulière, en soucoupe ou en entonnoir, à tube droit, court ou plus long que le calice, à gorge fermée par 5 écailles très petites, à limbe à 5 lobes obtus, planes ou concaves. Etamines égales, incluses. Carpelles 4, ovoïdes-subtrigones, lisses, luisants, insérés sur le réceptacle par une surface étroite, presque plane. Plantes annuelles ou vivaces, herbacées, terrestres ou aquatiques, ordinairement hérissées, à feuilles radicales, ordinairement en rosette, à fleurs disposées en grappes terminales, scorpioïdes, puis allongées.

1 Poils du calice appliqués, non crochus 2
Poils inférieurs du calice crochus, étalés ou réfléchis 3
2 Corolle assez grande ; style de la longueur du calice ; tige anguleuse ; carpelles noirs, ovales PALUSTRIS
Corolle assez petite ; style très court tige arrondie ; carpelles bruns, largement ovales LINGULATA
3 Fleurs entièrement jaunes BALBISIANA
Fleurs bleues, rougeâtres ou rarement blanches 4
4 Pédicelles 1-2 fois plus longs que le calice 5
Pédicelles plus courts que le calice ou de sa longueur 6
5 Corolle assez grande ; carpelles noirs, ovales, un peu en pointe, non bordés SYLVATICA
Corolle assez petite ; carpelles, bruns, ovales-obtus, bordés INTERMEDIA
6 Pédicelles étalés à la maturité ; feuilles caulinaires dépourvues de poils crochus à leur base 7
Pédicelles toujours dressés ; feuilles caulinaires munies de poils crochus à leur base STRICTA
7 Tube de la corolle dépassant le calice,fermé à la maturité VERSICOLOR
Tube de la corolle plus court que le calice ouvert
la maturité
HISPIDA

1. MYOSOTIS PALUSTRIS
Wither. arr. brit. 2, p. 22 ; Coss. et Germ. fl. par. p. 265, t. XV, fig. 1-2 ; M. scorpioides B. palustris, Lin. sp. 188 ; M. peremnis var. A. Dec. fl. fr. 3, p. 629 ; Fl. dan. t. 583.

Racine roussâtre, oblique, plus ou moins rampante. Tiges garnies de fibres nombreuses, de 2-5 dm, anguleuses, faibles, dressées, non radicantes ou couchées radicantes, ordinairement très rameuses, couvertes, ainsi que les feuilles, de poils plus ou moins abondants, étalés ou appliqués, quelquefois presque glabres. Feuilles oblongues ou oblongues-lancéolées, aiguës ou obtuses ; les inférieures rétrécies en pétiole ; les autres sessiles. Fleurs assez grandes, bleues ou roses, rarement blanches, jaunes à la gorge, disposées en grappes lâches et allongées à la maturité ; pédicelles garnis de poils appliqués, étalé ou réfléchis après la floraison ; les inférieurs deux fois plus longs que le calice ; celui-ci campanulé, à 5 dents larges, ouvertes à la maturité, garni de petits poils appliqués. Corolle à limbe plane, à lobes un peu échancrés, à tube plus court que la largeur du limbe. Style presque aussi long que le calice. Carpelles noirs, luisants, ovales-obtus, à bordure étroite.

VAR. A, Genuina Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 529. Corolle assez grande. Tige non rampante, poils étalés.

VAR.B, Strigulosa Mert. et Koch, deutsch. fl. 2, p. 42.Plante plus grêle. Tige rougeâtre à la base, parsemée de poils appliqués, non rampants. Corolle un peu plus petite que dans la var. A.

VAR.C, Repens Mert .et Koch, l. c.Tige robuste, à poils étalés, rampante à la base.

Ces plantes portent les noms vulgaires de souvenez-vous-de-moi, vergiss-mein-nicht.

Hab. la var. A, les lieux humides, dans la partie élevée du département ; la var. B, dans les fossés de la plaine ; la var. C, aux environs du Vigan.

Fl. avril-août.

2. MYOSOTIS LINGULATA
Lehm. asp. 110 (1818) ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 529 ; M. cœspitosa Schultz, fl. starg. supp. p. 11 (1819) ; M. palustris var. c. cœspitosa Coss. et Germ. fl. par. p. 266, t. XV, fig. 5-4.

Racine brune, tronquée, verticale ou oblique, garnie de fibres filiformes nombreuses. Tiges de 1-5 dm, dressées, cylindriques, très rameuses, à rameaux allongés-dressés, étalés ou diffus, chargées, ainsi que les feuilles, de quelques poils rares, appliqués. Feuilles oblongues-lancéolées, rétrécies à la base, d’un vert clair. Fleurs petites, d’un bleu pâle, en grappes lâches, très allongées à la maturité ; pédicelles garnis de poils appliqués, très étalés après la floraison ; les inférieurs 2-3 fois plus longs que le calice campanulé, à 5 dents larges, lancéolées, ouvertes à la maturité, garni de petits poils appliqués. Corolle à limbe plane, à lobes arrondis, non échancrés, à tube égal à la largeur du limbe et plus court que le calice. Style très court. Carpelles bruns, luisants, largement ovales-obtus, tronqués à la base, à bordure très étroite.

Hab. les fossés à Manduel, à Bellegarde à Tresques ; les prairies aquatiques à l’Espérou.

Fl. juin-juillet.

3. MYOSOTIS STRICTA
Link. en ber. 1, p. 164 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 530 ; Coss. et Germ. fl. par. 267, t. XV, fig. 10 et 9.

Racine annuelle, rameuse. Tiges de 1-2 dm, ordinairement nombreuses, partant du collet de la racine, raides, dressées, simples ou peu rameuses, à rameaux effilés, dressés, florifères presque dès la base, velues-hérissées, ainsi que le reste de la plante. Feuilles oblongues-obtuses ; les radicales rétrécies en pétiole et disposées en rosette ; les caulinaires sessiles, garnies en dessous, à leur base, de poils crochus, descendant un peu sur la tige. Fleurs très petites, bleues, jaunes à la gorge, rapprochées en grappes raides, plus longues que la tige, dépourvues de feuilles ; celles du bas des grappes, axillaires ; pédicelles fructifères, dressés, beaucoup plus courts que le calice, hérissés de poils étalés. Calice à 5 lobes profonds, connivents à la maturité, garni, dans sa moitié inférieure, de poils recourbés, crochus au sommet. Corolle à limbe concave, à tube plus court que le calice. Carpelles noirs, luisants, ovales-obtus et bordés au sommet, carénés sur une face.

Hab. les pacages à Bellegarde, les terrains sablonneux aux environs de Nîmes, du Vigan, etc.

Fl. avril-mai.

4. MYOSOTIS VERSICOLOR
Pers. syn. 1, p. 156 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 531 ; Coss. et Germ. fl. par. 267, t. 15, fig. 11-12.

Racine fibreuse. Tiges de 1-2 dm, solitaires ou peu nombreuses, dressées ou ascendantes, un peu flexueuses, simples ou rameuses, à rameaux allongés, garnies de poils appliqués dans le haut, étalés dans le bas. Feuilles d’un vert clair, oblongues-lancéolées ; velues, à poils étalés non crochus, longuement ciliées ; les radicales rétrécies en pétiole, disposées en rosette ; les caulinaires sessiles ; les deux supérieures presque opposées, placées sous la bifurcation principale. Fleurs petites, d’un jaune clair, passant au bleu, puis au violet, disposées en grappes lâches, dépourvues de feuilles, plus courtes que les tiges ; pédicelles étalés à la maturité, beaucoup plus courts que le calice, couverts de poils appliqués. Calice à 5 lobes profonds, étroits, dressés, un peu ouverts, hérissé, dans sa moitié inférieure de poils recourbés, crochus sommet. Corolle à limbe concave, à tube d’abord égal au calice, puis le dépassant beaucoup. Carpelles bruns, luisants, ovales, un peu obtus, avec une bordure étroite.

Hab. les terrains sablonneux aux environ du Vigan, à Aulas, à St-Jean-du-Bruel.

Fl. avril-juin.

5. MYOSOTIS BALBISIANA
Jord. pug. p. 128 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 351 ; M. lutea Balb. fl. lyonn. p. 495 ; Dub. bot. 335.

Racine fibreuse. Tiges de 5-15 cm. très grêles, solitaires réunies en petit nombre, dressées, peu rameuses, divisées, au sommet, en deux rameaux inégaux. Feuilles comme dans l’espèce précédente. Fleurs jaunes, très petites, disposées en grappes lâches à la maturité, dépourvues de feuilles, plus courtes que la tige ; pédicelles filiformes, étalés à la maturité, plus courts que le calice, couverts de poils appliqués. Calice à 5 lobes profonds, ouverts à la maturité, hérissé, dans sa moitié inférieure, de poils recourbés, crochus au sommet. Corolle à limbe concave, à tube d’abord égal au calice, puis le dépassant. Carpelles bruns, luisants, ovales, atténués au sommet, avec une bordure étroite.

Hab. les champs sablonneux à Arphy, à Dourbie, au Vigan, à Aumessas.

Fl. mai-juin.

6. MYOSOTIS HISPIDA
Schlecht. mag. nat. berl. 8, p. 229 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 531 ; Coss. et Germ. fl. par. 266, t. XV, fig. 5-6-7 ; M. collina fries, nov. 66.

Racine grêle, fibreuse. Tiges de 1-3 dm, solitaires ou plus ou moins nombreuses, grêles, dressées ou ascendantes. quelquefois un peu flexueuses, simples ou peu rameuses, à rameaux allongés, garnies de poils étalés dans leur partie inférieure. Feuilles d’un vert clair, ciliées et couvertes de poils droits étalés, oblongues, toutes alternes ; les radicales rétrécies en pétiole et disposées en rosette. Fleurs très petites bleues, jaune pâle à la gorge disposées en grappes très allongées, dépourvues de feuilles ; pédicelles espacés, étalés-arqués à la fructification, environ de la longueur du calice, couverts de poils appliqués. Calice à 5 lobes profonds, linéaires, ouverts à la maturité, hérissé, dans sa moitié inférieure, de poils recourbés crochus au sommet. Corolle à limbe concave, à tube ne dépassant jamais les lobes du calice. Style très court. Carpelles bruns luisants, ovales, un peu aigus au sommet, entourés d’une bordure étroite.

Hab. les bois dans tout le département.

Fl. avril-juillet.

7. MYOSOTIS INTERMEDIA
Link. enum. hort. berol. 1, p. 164 ; Godr. et Gren. fl. fr.2, p. 532 ; Coss. et Germ. fl. par. 266, t. XV, fig. 8, 9 ; M. scorpioides, A. arvensis Lin. fl. suec. 157 ; Drèves et Hayn. pl. d Eur. t. 51.

Racine courte, oblique, tronquée, garnie de fibres. Tiges de 2-5 dm assez robustes, solitaires ou partant plusieurs de la même souche, dressées ou ascendantes, simples ou rameuses, souvent dès la base, couvertes de poils étalés, surtout dans la partie inférieure. Feuilles velues-ciliées, oblongues-lancéolées ; les radicales ovales ou oblongues, rétrécies en pétiole. Fleurs assez petites, bleues, à gorge jaune, disposées en grappes, plus courtes que la tige, espacées a la fructification, dépourvues de feuilles ; pédicelles garnis de poils appliqués, étalés à la maturité ; les inférieurs environ deux fois plus longs que le calice ; celui-ci à 5 lobes profonds, connivents à la maturité (à l’état frais), hérissé, dans sa moitié inférieure, de poils recourbés et crochus au sommet. Corolle à limbe concave, à tube ne dépassant pas les lobes du calice, souvent plus court qu’eux. Carpelles bruns, luisants, ovales-obtus, munis, sur une face, d’une carène légère entourés d’une bordure très étroite.

Cette plante porte les noms vulgaires de scorpione, d’oreille-de-souris.

Hab. les bois, les champs incultes, les bords des fossés, dans tout le département.

Fl. avril-septembre.

8. MYOSOTIS SYLVATICA
Hoffm. deutsch. fl. ed. 1, 61 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 533 ; M. perennis, B. sylvatica Dec. fl. fr. 3, p. 629 ; Rchb. fl. exsicc. 1176.

Racine courte, oblique tronquée, garnie de fibres nombreuses, filiformes. Tiges de 3-5 dm, assez robustes, solitaires ou partant plusieurs de la même souche, dressées ou ascendantes, rameuses, à rameaux dressés ou étalés, couvertes, dans la partie inférieure, de poils étalés, mous. Feuilles velues-ciliées, molles ; les radicales spatulées, longuement pétiolées ; les caulinaires sessiles, oblongues. Fleurs bleues, à gorge jaune, rarement blanches, quelquefois entremêlées de fleurs rougeâtres, un peu odorantes, disposées en grappes terminales, lâches et allongées à la maturité, dépourvues de feuilles jusqu’au dessous de leur base ; pédicelles plus ou moins étalés à la maturité, couverts de poils appliqués, environ deux fois plus longs que calice ; celui-ci à 5 lobes profonds, dressés, hérissé, dans sa moitié inférieure, de poils recourbés, presque tous crochus au sommet. Corolle assez grande, à limbe plane, à lobes arrondis, à tube de la longueur du calice. Carpelles noirs, luisants, ovales, presque aigus, carénés sur une face, munis d’une bordure très peu marquée, manquant quelquefois en entier ou en partie.

Hab. les bois humides, les prairies et les haies, dans toute la partie élevée du département.

Fl. mai-juillet.

12e gr. ÉCHINOSPERME. – ECHINOSPERMUM. (Swartz, ex lehm. asp. ; p. 113.)

Calice à 5 divisions. Corolle en soucoupe, à gorge fermée par 5 petites écailles, à 5 lobes obtus. Etamines incluses. Carpelles 4, uniloculaires, trigones,soudés à la colonne centrale, dans toute la longueur des deux angles internes, à lace dorsale bordée, sur les angles, de 1-3 rangs d’aiguillons glochidiés.

1. ECHINOSPERMUM LAPPULA
Lehm. asp. 121 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 535 ; Myosotis lappula Lin. sp. 189 ; Dec. fl. fr. 3, p. 630 ; Lamk. ill. t. 91 ; Fl. dan. 692.

Racine brune, pivotante, coudée au sommet. Tige de 2-5 dm, droite, raide, anguleuse, velue, rameuse au sommet, souvent dès la base, à rameaux dressés ou étalés. Feuilles velues, ciliées, tuberculeuses, rudes, dans leur vieillesse, oblongues-lancéolées, sessiles, à une nervure dorsale ; les caulinaires rétrécies en pétiole. Fleurs petites, bleues, extra axillaires, disposées en grappes étroites, lâches, feuillées, très allongées à la maturité. Calice hérissé de poils blancs, à 5 lobes profonds, linéaires-lancéolés, très ouverts à la maturité. Corolle à limbe concave. Pédicelles épais, dressés, plus courts que le calice, couverts de poils appliqués. Carpelles roussâtres, tuberculeux sur les deux faces internes. Plante d’un aspect grisâtre.

Hab. les lieux incultes et sablonneux dans toute la plaine, aux environs du Vigan, de Tresques.

Fl. juillet-août.

13e gr. CYNOGLOSSE. – CYNOGLOSSUM. (Tournef. inst. 139, t. 57.)

Calice à 5 lobes profonds. Corolle en entonnoir, à 5 lobes obtus, à gorge fermée par 5 écailles convexes et conniventes, à tube presque de la longueur du calice. Etamines incluses. Stigmate échancré. Carpelles 4, uniloculaires, déprimés, hérissés, de tous côtés, d’aiguillons glochidiés, fixés, à la base du style, par la partie supérieure de la face interne. Style robuste, allongé, persistant.

1 Feuilles minces, verdâtres, presque glabres au dessus MONTANUM
Feuilles assez épaisses couvertes d’une pubescence blanche ou grise 2
2 Calice de moitié plus court que la corolle ; pubescence blanche CHEIRIFOLIUM
Calice presque aussi long que la corolle ; pubescence grise 3
3 Corolle bleue, veinée-réticulée ; carpelles convexes PICTUM
Corolle rougeâtre, non veinée ; carpelles un peu déprimés OFFICINALE

1. CYNOGLOSSUM CHEIRIFOLIUM
Lin. sp. 193 ; Dec. fl. fr. 3, p. 636 ; Column. ecphr. 171, ic.

Racine brune, profonde, pivotante, à fibres rares. Tiges de 1-4 dm, solitaires ou partant plusieurs du collet de la racine, droites, anguleuses, rameuses supérieurement, couvertes, ainsi que les deux faces des feuilles, d’un coton blanc, argenté, couché et épais. Feuilles molles ; les inférieures oblongues-lancéolées, rétrécies en pétiole long et étroit, dilaté à la base ; les supérieures plus étroites, sessiles, atténuées vers la base. Fleurs d’un bleu rougeâtre, extra-axillaires, disposées en grappes feuillées, lâches à la fructification ; pédicelles fructifères, dressés, un peu plus longs que le calice ; celui-ci cotonneux, de moitié plus court que la corolle. Carpelles obovales, déprimés extérieurement, couverts d’aiguillons courts, papilleux, étoilés au sommet.

Les feuilles de cette plante sont estimées vulnéraires ; peu usitée.

Hab. les terrains incultes, les vignes, les bords des champs, aux environs de Nîmes, d’Uzès, d’Anduze, de Tresques, au pont du Gard.

Fl. avril- juin.

2. CYNOGLOSSUM PICTUM
Act. hort. Kew. ed. 2, t. 1, p. 291 ; Dec. fl. fr. Clus. 3, p. 636 ; hist. 2, p 162, fig. 2.

Racine brune, épaisse, pivotante, divisée inférieurement. Tige de 3-6 dm, droite, raide, rameuse au sommet, couverte de poils mous, étalés. Feuilles grisâtres, un peu épaisses, couvertes, des deux côtés, de poils étalés, d’abord mous, puis raides ; les radicales et les inférieures oblongues-lancéolées, rétrécies en pétiole allongé ; les supérieures lancéolées, sessiles, cordiformes et semi-amplexicaules à la base. Fleurs disposées en grappes terminales et latérales, lâches et allongées à la fructification, plus ou moins étalées, sans feuilles florales, ou munies d’une ou de deux à leur base ; pédicelles fructifères plus longs que le calice, arqués-penchés en dehors. Calice à lobes oblongs, obtus, couvert de poils couchés. Corolle d’un bleu clair, veinée-réticulée de violet, dépassant un peu le calice. Carpelles arrondis, à face supérieure un peu convexe, couverts d’aiguillons courts, étoilés au sommet, entremêlés de tubercules coniques.

Hab. les lieux incultes, les bords des champs, des vignes, des fossés, dans tout le département.

Fl. mai-juin.

3. CYNOGLOSSUM OFFICINALE
Lin. sp. 192 ; Dec. fl. fr. 3, p. 635 ; Lamk. ill. t. 92, fig. 1 ; Fl. dan. t. 1147.

Racine noirâtre extérieurement, dure, fusiforme. Tige de 3-6 dm, droite, raide, très feuillée, rameuse au sommet, couverte de poils mous, étalés. Feuilles molles et douces au toucher, couvertes d’un duvet court, grisâtre, couché, plus abondant à la face inférieure, exhalant une odeur fétide par le froissement ; les radicales et les supérieures oblongues-lancéolées, rétrécies en pétiole allongé ; les inférieures lancéolées-aiguës, quelquefois très étroites, semi-amplexicaules à la base. Fleurs disposées en grappes terminales et latérales, lâches et allongées à la fructification, étalées-dressées, ordinairement pourvues, à leur base, d’une ou de deux feuilles florales ; pédicelles fructifères, plus longs que le calice, arqués-penchés en dehors. Calice à lobes oblongs, obtus, couverts de poils soyeux, appliqués. Corolle d’un rouge foncée non veinée, dépassant très peu le calice. Carpelles obovales à la surface extérieure, plane, entourée d’une bordure relevée, garnie d’aiguillons courts, étoilés, très rapprochés ; ceux de la surface espacés.

Cette plante est connue sous les noms vulgaires de langue-de-chien ; en patois, herba dou tal, lenga-cana, lenga-de-chin. Ses racines sont narcotiques et calmantes ; ses feuilles, à l’extérieur, sont émollientes.

Hab. les lieux incultes dans la partie élevée du département, à Campestre, à Lanuejols, à Alzon, etc.

Fl. mai-juin.

4. CYNOGLOSSUM MONTANUM
Lamk. fl. fr. 2, p. 277 ; Dec. fl. fr. 3, p. 635 ; C. pellucidum Lapeyr.abr. pyr. suppl. p. 28 ; Engl. bot. t. 1642 ; Colum. ecphr. p. 175, ic.

Racine noirâtre, pivotante. Tige de 3-6 dm, droite, rameuse au sommet, couverte, dans sa jeunesse de poils mous étalés à la fin presque glabre. Feuilles minces, pellucides, d’un vert clair, glabres en dessus, parsemées, en dessous, de poils courts, tuberculeux à la base qui les rendent rudes au toucher ; les radicales et les inférieures elliptiques, rétrécies en pétiole allongé, dilaté à la base ; les supérieures oblongues-lancéolées, cordiformes et amplexicaules à la base, garnies, surtout à leur base, de cils longs, espacés. Fleurs bleues ou violettes, petites, lâchement disposées en grappes grêles, terminales, allongées à la fructification, dépourvues de feuilles florales ; pédicelles fructifères, arqués en dehors, plus courts que le calice ou régalant. Calice à lobes oblongs-obtus, garni de poils souvent tuberculeux. Corolle non veinée, dépassant peu le calice. Carpelles obovales, à face extérieure plane, sans bordure, couverte d’aiguillons étoilés, assez longs, rapprochés, entremêlés de petits tubercules coniques ; les aiguillons de la face interne et du bord sont aussi rapprochés.

Hab. parmi les rochers, à Corconne, entre St-Bauzelly et Ganges (Diomède).

Fl. mai-juillet.

On cultive fréquemment, en bordure, l’omphalodes verna Mœnch. cynoglossum omphalodes Lin. sp. connue sous le nom vulgaire de petite bourrache Elle est caractérisée par ses carpelles déprimés, lisses, entourés d’une bordure membraneuse, infléchie ; on la distingue à ses feuilles ovales aiguës, cordiformes, à ses fleurs d’un bleu d’azur, en grappes lâches, pauciflores. On cultive également l’omphalodes unifolia Mœnch. c. linifolium Lin. sp. remarquable par ses feuilles glauques, blanchâtres, oblongues ou lancéolées, et par ses fleurs blanches, en grappes allongées.

14e gr. RAPETTE. – ASPERUGO. (Tournef. inst. p. 135, t. 54.)

Calice à 5 lobes inégaux, avec 2 dents interposées, plus courtes qu’eux, accrus à la maturité et formant deux valves presque foliacées, appliquées l’une contre l’autre. Corolle presque en entonnoir, à 5 lobes, fermée à la gorge par 5 écailles obtuses. Etamines incluses. Carpelles 4, piriformes-comprimés, étroitement bordés, fixés à la colonne centrale par la partie supérieure de leur bord interne.

1. ASPERUGO PROCUMBENS
Lin. sp. 193 ; Dec. fl. fr. 3, p. 634 ; Fl. dan. t. 552 ; Lamk. ill. t. 94 ; Garid. aixt. 9 ; Colum. ecphr. p. 183 ic. ; Moris. hist. s. 11 t. 26, fig. 13.

Racine jaunâtre, pivotante, très grêle. Tige de 3-6 dm couchée ou ascendante à l’aide des plantes voisines, anguleuse, tendre, rameuse, presque dichotome dès la base, garnie, sur les angles, d’aiguillons blancs, réfléchis. Feuilles minces, d’un vert foncé, oblongues, rétrécies la base, très rudes, ciliées, ordinairement entières ; les inférieures alternes ; les supérieures rapprochées par 2 ou par 4. Fleurs petites, bleues, rarement blanches, brièvement pédonculées, axillaires, réunies 2-4, toutes dirigées du même côté opposé à la direction des feuilles ; pédicelles fructifères, arqués-réfléchis. Calice nervié-réticulé, à lobes triangulaires, rudement ciliés. Carpelles jaunâtres, verruqueux, à bordure lisse.

Cette plante, connue sous le nom vulgaire de porte-feuille, a les mêmes propriétés que la bourrache.

Hab. les haies, les décombres, les bords des fossés aux environs de Nîmes, de St-Gilles, et probablement dans toute la partie basse du département.

Fl. avril-juin.

15e gr. HÉLIOTROPE. – HELIOTROPIUM. (Lin. gen. 179.)

Calice à 5 lobes profonds ou à 5 dents. Corolle en soucoupe, à 5 lobes, séparés par 5 plis intérieurs, longitudinaux, quelquefois terminés par une petite dent, à gorge nue, rarement barbue. Etamines incluses. Style court, terminal. Carpelles 4, uniloculaires, ovoïdes-triquètres, soudés, dans leur jeunesse, à la colonne centrale, renflée au-dessus d’eux.

1 Calice à 5 lobes profonds ; carpelles 4, non bordés EUROPÆUM
Calice à 5 dents courtes ; carpelles 2, bordés. SUPINUM

1. HELIOTROPIUM EUROPÆUM
Lin. sp. 187 ; Dec. fl. fr. 3, p. 620 ; Jacq. austr. t. 207 ; Clus. hist. 2, p. 46, fig. inf. ; Lob. ic. t. 260, fig. 2 ; Mut. fl. fr. t. 37, fig. inf. 290.

Racine blanchâtre, flexueuse, simple ou rameuse inférieurement, presque toujours coudée au sommet. Tige de 5-4 dm, dressée, rameuse dès la base, flexueuse, couverte, ainsi que les feuilles, d’une pubescence courte, blanchâtre, un peu rude. Feuilles oblongues ou ovales, entières, à nervures très saillantes en dessous, toutes pétiolées. Fleurs blanches, jaunâtres à la gorge, sessiles, disposées sur 2 rangs, en grappes unilatérales, denses, simples ou géminées, terminales et latérales, axillaires ou opposées aux feuilles, dépourvues de bractées. Calice velu, à 5 lobes profonds, lancéolés-obtus, étalés en étoile et persistant après la chute des carpelles. Corolle petite, dépassant peu le calice. Fruit un peu plus court que le calice, formé de 4 carpelles rugueux, convexes à la face externe, caducs à la maturité en se séparant.

Cette plante porte les noms vulgaires de girasol, d’herbe aux verrues, de tournesol. On se servait autrefois de ses feuilles pour faire tomber les verrues par la friction ; elles passent pour dessicatives, résolutives et détersives.

Hab. les champs cultivés dans tout le département.

Fl. juin-septembre.

2. HELIOTROPIUM SUPINUM
Lin. sp. 187 ; Dec. fl. fr. 3,p. 620 ; Mut. fl. fr. t. 37, fig. 291 ; Guan. fl. montpel. p. 17, t. 1 ; Clus. hist. 2, 47, fig. 1.

Racine grêle, flexueuse, assez profonde. Tiges nombreuses, très rameuses, couchées, longue s de 1-4 dm quelquefois la centrale dressée, hérissées de poils étalés, grisâtres. Feuilles ovales-obtuses, pubescentes en dessus, tomenteuses, blanchâtres en dessous, toutes pétiolées, à nervures saillantes à la face inférieure, creusées en sillon à la face supérieure. Fleurs blanches, verdâtres à la gorge, presque sessiles, disposées alternativement sur 2 rangs, en grappes moins serrées, à la maturité, que celles de l’espèce précédente, simples ou géminées, terminales et latérales, axillaires ou opposées aux feuilles, dépourvues de bractées. Calice velu, ovoïde, à 5 dents courtes, entièrement appliqué sur le fruit qui l’entraîne dans sa chute, à la maturité. Corolle très petite, dépassant peu le calice. Fruit ordinairement formé de 2 carpelles semi-ovoïdes, aigus, appliqués l’un contre l’autre par la face interne plane ; l’externe convexe, glabre, un peu rude, entourée d’une bordure étroite.

Hab. les bords de l’étang de Jonquières, dans un marais desséché, à la tour d’Anglas, près du Caylar.

Fl. juillet-septembre.

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