VIIe FAM. CISTINÉES. — CISTINEÆ. (Dec. pr. 1, p. 263.)
Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice à 5 sépales persistants, distincts ; les 2 extérieurs ordinairement plus petits, quelquefois nuls. Pétales 5, caducs, contournés, avant le développement, en sens inverse des sépales. Étamines libres, nombreuses, insérées sur le réceptacle. Anthères bilobées. Un seul ovaire libre. Style filiforme. Stigmate simple. Capsule uniloculaire ou à 3-5 loges, à 3, 5 ou 10 valves, portant, sur le milieu interne, les graines ou les cloisons incomplètes. Herbes ou arbrisseaux à feuilles simples, opposées ou alternes, avec ou sans stipules, contenant souvent un suc résineux. Fleurs en grappes ou en corymbes terminaux.
1 | Style court, droit | CISTUS |
Style grêle, ascendant, courbé en dedans | 2 | |
2 | Etamines nombreuses, toutes fertiles | HELIANTHEMUM |
Etamines de 20 à 40 ; les extérieures stériles | FUMANA |
1er gr. CISTE. — CISTUS. ( Tournef. inst. t. 136.)
Calice à 3-5 sépales. Pétales 5. Étamines nombreuses, toutes fertiles, insérées sur le réceptacle. Capsule à 5-10 loges polyspermes, s’ouvrant en autant de valves complètes ou distinctes au sommet seulement. Style court, droit ; pédicelles et calices toujours dressés après la floraison. Feuilles sans stipules.
1 | Fleurs purpurines | 2 |
Fleurs jaunes | 3 | |
Fleurs blanches | 4 | |
2 | Corolle 2-3 fois plus longue que le calice | ALBIDUS |
Corolle dépassant peu le calice | CRISPUS | |
3 | Feuilles linéaires | UMBELLATUS |
Feuilles ovales-oblongues | ALYSSOIDES | |
4 | Calice à 3 sépales | LAURIFOLIUS |
Calice à 5 sépales | 5 | |
5 | Fleurs en grappe ou en cyme | 6 |
Fleurs solitaires au sommet du pédoncule | SALVIÆFOLIUS | |
6 | Arbrisseau d’un vert brun | MONSPELIENSIS |
Arbrisseau blanchâtre, tomenteux | POUZOLZII |
Lin. sp. 739 ; Helianthemum umbellatum, Dec. fl. fr. 4, p. 815 ; Clus. hist. 1, p. 81, ic.
Tige de 2-3 dm, ligneuse, brune, très rameuse à la base, à rameaux très feuillés, grêles, étalés ou dressés, plus ou moins pubescents, visqueux. Feuilles nombreuses, linéaires, opposées, marquées d’une nervure en dessous, roulées sur les bords, à face inférieure tomenteuse ; stipules nulles. Fleurs jaunes, petites ; pédoncule allongé, pédicelles uniflores ; les supérieurs en ombelle ; les inférieurs géminés ou verticillés. Calice à 3 sépales velus, à poils très courts. Capsule velue, à 3 angles peu prononcés, à 3 valves. Style court. Graines noires, tuberculeuses, trigones.
Hab. les bois de pins du Chanet, près de Bourdezach ; à la Grand’Combe, sur les hauteurs. (Le Coq et Lamotte.)
Fl. mai-juin.
Lamk. dict. 2, p. 20 ; Helianthemum, alyssoides, Dec. fl. fr. 4, p. 818 ; Vent. choix, t. 20.
Tige ligneuse de 2-6 dm, très rameuse-diffuse, à rameaux dressés, velus. Feuilles ovales-oblongues, courtement pétiolées, vertes et couvertes de poils étoilés en dessus et simples dans leur jeunesse, blanchâtres et tomenteuses en dessous. Fleurs jaunes, assez grandes, souvent rouges sur les bords, 2-5 au sommet des pédoncules ; pédicelles uniflores. Calice à 3 sépales acuminés, hérissés. Capsule trigone, rugueuse, brune, à angles moins foncés, à 3 valves. Graines nombreuses, anguleuses, brunes finement chagrinées.
Var. B, Rugosum. Feuilles crispées sur les bords, dépassant les pédoncules. H. rugosum, Dun. in dec. prod. 1, p. 268.
Hab. les lieux arides, à droite et à gauche de la route d’Aujac, près de Bourdezac.
Fl. mai-juin.
Lin. sp. 736 ; Dec. fl. fr. 4, p. 814 ; Clus. hist. 1, p. 78, fig. 1.
Tige d’un mètre et plus, brune, glabre inférieurement, couverte de poils étoilés supérieurement. Feuilles assez grandes, ovales-lancéolées ;souvent cordiformes, opposées, à pétioles dilatés et soudés à la base, égalant le tiers du limbe ; celui-ci ondulé sur les bords, lisse, glabre, vert, un peu glutineux en dessus, blanc cotonneux et trinervié en dessous. Fleurs très grandes, 3-8, disposées en corymbe ou en ombelle au sommet des pédoncules opposés, longs, velus et rougeâtres, entourés à leur base de quelques feuilles ; pédicelles plus longs que le calice. Sépales 3, ovales-acuminés, couverts de longs poils soyeux, atteignant le 1/4 des pétales blancs, tachés de jaune sur l’onglet. Capsule pentagonale à 5 loges, tomenteuse. Graines subtrigones, brunes, denticulées-tuberculeuses sur les angles.
Hab. les terrains schisteux, entre le Coulet et Trêves ; le long de la route de Sumène au Vigan.
Fl. juin-juillet.
Lin. sp. 737 ; Dec. fl. fr. 4, p. 812 ; Clus. hist. 1, p. 68, fig. 2.
Tige de 6-8 dm, dressée, couverte d’un duvet épais, blanc, cotonneux, au-dessous duquel on l’aperçoit d’une couleur rougeâtre. Feuilles toutes sessiles, oblongues, un peu embrassantes, épaisses, obtuses, entières, très tomenteuses dessous et dessus, veineuses et à 3 nervures en dessous ; les deux latérales légères. Fleurs très grandes, 3-8, en ombelle au sommet des rameaux, quelquefois solitaires ; à 3 sépales ovales-acuminés, un peu cordés à la base, munis de 3-5 nervures légères, velus en dehors et en dedans, plus courts que les pédicelles ; à pétales rosés, tachés de jaune à la base, 2-3 fois plus longs que le calice. Style à stigmate en tête déprimée, dépassant un peu les étamines. Capsule à 5 valves, velue, ovoïde-subpentagonale, beaucoup plus courte que le calice. Graines petites, brunes, rugueuses, trigones.
Vulgairement : muga blanca.
Hab. les bois et les garrigues, aux environs de Nîmes, aux bords du Gardon.
Fl. avril-juin.
Lin. sp. 738 ; Dec. fl. fr. 4, p. 81 1 ; Clus, hist. 1 , p. 69, fig. 2.
Tige de 3-5 dm. , rameuse, tortueuse, brune, couverte ; dans le haut, de longs poils simples et étoilés ; les jeunes rameaux sont blanchâtres, un peu tomenteux et chargés de poils simples. Feuilles petites, sessiles engainantes, lancéolées, crispées sur les bords, rugueuses en dessus, ridées et trinervées en dessous, couvertes de poils étoilés sur les deux faces, rapprochées au sommet des rameaux. Fleurs purpurines brièvement pédicellées, en ombelle, à 5 sépales dont un longuement acuminé, nerviés, velus en dehors et en dedans, à pétales légèrement échancrés, un peu plus longs que le calice. Style droit, de la longueur des étamines. Capsule petite, ovale-pentagonale, velue, à 5 valves, beaucoup plus courte que le calice. Graines petites, couleur de terre, rugueuses, à 3 angles obtus.
Plante très odorante.
Hab. les bois, aux environs de Sommières.
Fl. mai-juin.
Delil. cat. sem. H. monsp. 1839, suppl. Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 163 ; Flore du Gard, t. 1.
Tige de 2-4 dm, rougeâtre, couverte supérieurement, ainsi que les rameaux, de longs poils blancs, très rameuse dès la base. Feuilles oblongues, opposées, sessiles, rugueuses et ondulées sur les bords, veinées, trinervées ; les jeunes non ondulées, à nervures très prononcées. Fleurs plus courtes que le calice, 4-5 unilatérales, dirigées en haut, au sommet des pédoncules ; pédicelles hérissés. Calice à 5 sépales ; les trois extérieurs plus grands, cordiformes à la base, acuminés, rougeâtres à la maturité, hérissés sur les deux faces, plus longs que les pédicelles, Pétales blancs, tachés de jaune à la base, un peu échancrés au sommet. Style droit, plus court que les étamines. Capsule subpentagonale, à 5 valves, velue au sommet, beaucoup plus courte que les sépales. Graines brunes, trigones, presque lisses, 2-3 dans chaque loge. Les fleurs de cette plante sont très fugaces ; elles s’épanouissent aux premiers rayons du soleil et tombent deux minutes après.
Hab. les terrains schisteux, à Quinti, près le Vigan ; à la Grand’Combe. près d’Alais ; à Peiremale et Bourdezac ; dans le bois des Fourières, en montant à Anjeou, près Montdardier.
FL juin-juillet.
— Lin. sp. 738 ; Dec. fl. fr. 4, p. 813 ; Glus. hist. 1, p. 70, ic.
Tige de 2-5 dm, rougeâtre, rameuse, couverte, dans le haut, de poils serrés, étoilés. Feuilles ovales, opposées, brièvement pétiolées, nerviées et blanchâtres cotonneuses en dessous. Fleurs assez grandes, solitaires sur des pédoncules axillaires, longs, articulés au-dessus de leur milieu munis de 2 paires de feuilles écartées. Calice à 5 sépales cordiformes, acuminés. Pétales blancs, tachés de jaune à la base, dépassant de moitié le calice. Capsule pentagonale, velue, plus courte que le calice, à 5 valves. Graines nombreuses dans chaque loge, subglobuleuses, roussâtres, réticulées-rugueuses.
Vulgairement muga.
Hab. les bois et les garrigues, à Nîmes, à Manduel et dans leurs environs.
Fl. mai-juin.
Lin. sp. 737 ; Dec. fl. fr. 4, p. 814 ; Cav. ic. t. 137 ; Clus. hist. 1, p. 79, fig. 1.
Tige d’un mètre et plus, rougeâtre ou brune, rameuse, couverte de poils simples et étoilés. Rameaux très feuillés à la base, hérissés ainsi que les pédoncules. Feuilles opposées, sessiles, linéaires-aiguës, trinerviées, lancéolées, à la fin ridées, un peu roulées sur les bords, velues des deux côtés, visqueuses dans le haut des rameaux. Pédoncules portant à leur sommet 5-9 fleurs unilatérales, dirigées en haut ; pédicelles de la longueur du calice, à 5 sépales cordiformes-acuminés, hérissés, de moitié plus courts que les pétales blancs, tachés de jaune à la base. Capsule ronde, à 5 valves, glabre, à poils étoilés, rares au sommet, beaucoup plus courte que le calice. Graines noires, trigones, presque lisses.
Vulgairement muga.
On se sert de cette plante, préférablement à toute autre, pour faire monter les vers à soie.
Hab. les bois et les garrigues, dans toute la partie basse du département.
Fl. mai-juin.
2e gr. HÉLIANTHÈME. — HELIANTHEMUM. (Tournef. inst. 1. 128.)
Calice à 5 sépales, dont 2 extérieurs plus petits. Pétales 5. Etamines nombreuses, insérées sur le réceptacle, toutes fertiles. Capsule à 3 valves, à une cloison incomplète. Graines glabres, anguleuses, sans raphé.
1 | Fleurs blanches | 2 |
Fleurs jaunes | 3 | |
2 | Sépales glabres, à nervures légèrement tomenteuses | PILOSUM |
Sépales tomenteux | POLIFOLIUM | |
3 | Style droit | 4 |
Style géniculé | 7 | |
Style contourné en cercle à la base | 8 | |
4 | Feuilles supérieures sans stipules | 5 |
Feuilles supérieures pourvues de stipules | GUTTATUM | |
5 | Feuilles inférieures stipulées | 6 |
Feuilles inférieures non stipulées | TUBERARIA | |
6 | Pédoncules plus courts que les sépales | NILOTICUM |
Pédoncules de la longueur des sépales ou plus long qu’eux | SALICIFOLIUM | |
7 | Capsules à 3-4 graines, beaucoup plus courtes que le calice | HIRTUM |
Capsules à graines nombreuses, de la longueur du calice | VULGARE | |
8 | Feuilles poilues, à poils étoilés, courts | 9 |
Feuilles poilues, à poils simples, longs | ITALICUM | |
9 | Feuilles ovales-lancéolées | CANUM |
Feuilles presque en cœur la base | MARIFOLIUM |
Pers. syn. 2, p. 78 ; H. ledifolium, Dec. fl. fr. 4, p. 819 ; Lob. ic. 2, p. 118, fig. 2.
Racine grêle, tortueuse. Tige de 2 dm, forte, droite, simple ou rameuse dès la base, ordinairement pubescente. Feuilles opposées, pétiolées, velues ; celles du bas de la tige oblongues ou elliptiques, munies de stipules assez grandes ; celles du haut lancéolées, privées de stipules. Fleurs jaunes écartées, opposées aux feuilles, à 5 sépales, dont 3 ovales acuminés, trinerviés, et 2 plus étroits, lancéolés, uninerviés, tous velus ; à 5 pétales oblongs. Pédoncules robustes, velus, ascendants, plus courts que les sépales. Bractées lancéolées. Capsule trigone, grosse, glabre, pubescente sur les angles, plus courte que le calice. Style court, droit ou incliné. Graines nombreuses, rousses-verdâtres, sessiles, ovoïdes.
Hab. le bois de Broussan, près du mas de Loube, aux environs de Nîmes.
Fl. mai-juin.
Pers. syn. 2, p. 78 ; Dec. fl. fr. 4, p. 820 ; H. denticulatum, Pers. syn. 2, p. 78 ; Duby, bot. 60 ; Seguier, Veron. 3, p. 197, t. 6, fig. 3.
Racine d’un brun rougeâtre, grêle, pivotante, du collet de laquelle sortent plusieurs tiges étalées ou ascendantes, de 1-2 dm, faibles, velues ou pubescentes. Feuilles ovales ou elliptiques, pétiolées, opposées, pubescentes ; les inférieures stipulées, les supérieures sans stipules. Fleurs opposées aux feuilles, petites, d’un jaune pâle, en grappe lâche, à 5 sépales lancéolés, à 5 pétales dépassant à peine le calice. Pédoncules velus, horizontaux, ascendants, plus longs que les feuilles florales et les sépales. Bractées entières ou denticulées. Capsule trigone, glabre, pubescente sur les angles, un peu plus courte que le calice. Style droit, incliné. Graines lisses, rousses, petites, nombreuses, pyriformes.
Hab. les terrains maigres, à Nîmes, Saint-Gilles, Villeneuve, au pont du Gard, Uzès, Manduel, Corconne, Alzon, Brama-Bioou, sur l’Esperou. (1)
Fl. mai-juin.
Pers. syn. 2, p. 79 ; Dec. fl. fr. 5, p. 624 ; Rchb. ic. 4551.
Souche ligneuse noirâtre. Tiges nombreuses, de 1-2 dm, très rameuses dès la base, ascendantes, dures, cendrées-cotonneuses ainsi que les feuilles ; celles-ci ovales ou oblongues, étroites, roulées en dessous par les bords, à une nervure en dessous très saillante. Stipules très étroites, un peu plus longues que les pétioles. Fleurs jaunes, écartées sur les rameaux, munies de bractées, à calice à 5 sépales hérissés ; les trois grands trinerviés, obtus, à pétales deux fois de la longueur du calice. Pédoncules fructifères réfléchis, plus longs que les calices. Capsule petite, beaucoup plus courte que le calice, ovale, cotonneuse. Style plus long que les étamines, deux fois de la longueur de la capsule. Graines 3-4, brunes, ovoïdes.
Var. B, Albiflorum. Fleurs blanches — H. majoranæfolium, Dcc. fl. fr. 5, p. 625.
Hab. : la var. A, dans les bois de Cygnan, de Broussan, près de Nîmes, Alzon, dans les dunes à Aigues-Mortes ; la var. B, à Beaucaire. ( Dufour.)
Fl. mai-juillet.
Gœrtn. fruct. 1, t. 76 ; Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 169.
Souche noirâtre, presque ligneuse. Tiges de2-3 dm, diffuses, couchées, rameuses à la base, à rameaux allongés, plus ou moins velues. Feuilles opposées, à pétioles courts, oblongues ou linéaires-lancéolées, à bords un peu roulés en dessous, vertes en dessus, vertes ou blanchâtres en dessous, munies de stipules linéaires dépassant un peu le pétiole. Fleurs jaunes, en grappe lâche, munies de bractées, à 5 sépales hérissés ; les trois intérieurs trinerviés, obtus ; à 5 pétales deux fois de la longueur du calice. Style plus long que les étamines et presque aussi long que la capsule, qui est ovale, cotonneuse, de la longueur du calice, portée sur un pédoncule réfléchi, plus long qu’elle. Graines nombreuses, blanchâtres, petites.
Vulgairement : herbe d’or, fleur du soleil.
VAR. A, Tomentosum. Feuilles cotonneuses, blanchâtres en, dessous ; H. vulgare, Dec. fl . fr. 4, p. 821 ; Rchb. cist. ic. 4547, a. Feuilles étroites-lancéolées, blanchâtres en dessous ; H. tornentosum, Dub. bot. 61 ; H. acuminatum, Dub. bot. 61.
VAR. B, Virescens. Feuilles vertes des deux côtés. Fleurs trois fois plus grandes que le calice ; H. grandiflorum, Dec. fl. fr. p. 821. Fleurs médiocres. H. obscurum, Dec. fl. fr. 5, p. 624 ; Rchb. cist. ic. 4547, b. Feuilles ovales, arrondies. H. nummularium, Dec. prod. 1, p. 280. H. obscurum, B. nummularium, Dec. fl. fr. 5, p. 624.
Hab. la var. A, les collines au Vigan, à l’Esperou, les pacages à Campestre, bords des champs à Génolhac, les dunes à Aigues-Mortes ; la var. B, dans les bois et garrigues de Cygnan, Lussan, Saint-Vincent, Campagne, environs de Nîmes.
Fl. mai-juillet.
Dec. fl. fr. 4 p. 823 ; Rchb. ic. 4556 ; H. apenninum, Dec. fl. fr. 4, p. 824 ; Rchb. ic. 4554 ; H. pulverulentum, Dec. fl. fr. 4, p. 823 ; Rchb. ic. 4555.
Racine et tige ligneuses, brunes, à rameaux de 1-4 dm, rameaux, droits ou étalés, cotonneux, blanchâtres, à poils étoilés. Feuilles oblongues brièvement pétiolées, un peu roulées en dessous par les bords, vertes en dessus, velues, à poils étoiles ; ou étroites-oblongues, beaucoup plus roulées en dessous, blanchâtres, cotonneuses à la face inférieure ou blanchâtres sur les deux faces. Fleurs blanches, lâches le long des rameaux, à bractées. Sépales intérieurs larges, ovales, obtus, trinerviés, cotonneux. Pétales plus longs le, que calice. Capsule cotonneuse, grosse, ovale, de la longueur du calice. Style plus long que les étamines et presque de la longueur de la capsule. Pédoncules fructifères réfléchis de la longueur du fruit ou plus longs qu’eux. Graines nombreuses, ovales, brunes, finement chagrinées.
Hab. les bois, à Nîmes, Saint-Nicolas, Serre-de-Bouquet, Anduze, Alzon.
Fl. mai-juillet.
Pers. syn. 2, p. 79 ; Dec. fl. fr. 4, p. 823 ; All. ped. t. 45, fig. 2.
Cette espèce ne diffère de la précédente que par ses calices et ses capsules beaucoup plus petits ; par ses sépales moins cotonneux, et par l’aspect plus sec de ses rameaux nus.
Hab. les terrains secs, au pont du Gard, à Tresques, Uzès, Valbonne, Campestre.
Fl. avril-juillet.
Les différences qui existent entre cette espèce et la précédente sont trop variables, selon les localités, pour qu’il soit possible de les établir d’urne manière précise, tant qu’une étude plus approfondie ne nous aura pas fourni des caractères plus fixes.
Pers. syn. 2, p. 76.
Racine ligneuse, noirâtre. Tiges nombreuses, très rameuses dès la base, dures, un peu rougeâtres, longues de 1-2 dm, étalées, plus rarement dressées, plus ou ‘moins velues. Feuilles opposées, ovales ou lancéolées, à bords un peu roulés en dessous, poilus, à poils réunis en pinceau, jamais blanchâtres en dessous. Fleurs jaunes, lâches sur les rameaux, munies de bractées, à sépales très velus, à pétales plus longs que le calice. Capsule glabre, ciliée sur les sutures, petite, ovale, plus courte que le calice. Pédicelles étalés dressés, plus longs que le calice. Graines petites, rousses, lisses, pyriformes.
VAR. A, Glabratum. Feuilles lancéolées-aiguës, glabres, ciliées ; rameaux et pédicelles glabres et rougeâtres. H. œlandicum, Dec. fl. fr. 4, p. 817 ; Mut. fl. fr. 1 p. 112, t. 6, fig. 36.
VAR. B, Alpestre. Feuilles oblongues, planes, poilues, pétales dépassant le calice de moitié. H. alpestre, Dec. fl. fr. 5, p. 622 ; Mut. fl. fr. i, p. 112, t. 6, fig. 35.
VAR. C, Micranthum. Feuilles couvertes de longs poils, lancéolées-aiguës, un peu roulées sur les bords ; pétales dépassait à peine le calice. H. penicillatum, Dec. prodr. 1, p. 277.
Hab. : la var. A, dans les garrigues, à Blauzac ; la var. B, dans les garrigues, aux environs de Nîmes ; la var. C, les terrains arides au Serre-deBouquet, le bois des Espèces près Nîmes, à Villeneuve-lez-Avignon, à Blauzac.
Fl. mai-juin
Dec. prod. 1, p. 277, Dub. bot. 61 ; All. ped. , t. 45, fig. 3 ; H. marifolium, Dec. fl. fr. 4, p. 817.
Racine ligneuse, noirâtre. Tiges nombreuses, très rameuses dès la base, étalées, à rameaux blanchâtres-cotonneux. Feuilles oblongues, pétiolées brièvement, verdâtres sur la face supérieure ou blanchâtres-cotonneuses des deux côtés. Fleurs jaunes, en grappe assez lâche, à calices velus, cotonneux ou soyeux, à pétales plus longs que le calice. Capsule ovale, plus courte que le calice, un peu velue sur les sutures. Pédicelles fructifères réfléchis, plus longs que le fruit. Graines ovoïdes, petites, blanchâtres. Rameaux stériles, soyeux.
Hab. les lieux arides et les bois, au Vigan, Alzon, Montdardier, Brama-Bioou, Salbous.
Fl. mai-juillet.
Dec. prod. 1, p. 277 ; Mut. il. fr. 1, p. 112, t. 6, fig. 34.
Cette plante se distingue de la précédente, à laquelle elle ressemble beaucoup, par ses feuilles ovales-aiguës, presque en cœur à la base, et par ses rameaux bi ou trichotomes.
Var. A, Virens. Plante hérissée ou velue, non cotonneuse. H. origanifolium, Dub. bot. 60 ; Cav. ic. 3, t. 262, fig. 1.
Var. B, Tomentosum. Feuilles blanchâtres, cotonneuses en dessous. H. marifolium, Dub. bot. 61, Mut. l. c.
Hab. la var. A, à Alais ( Duby ) ; la var. B, que j’ai trouvée aux environs d’Arles, n’a pas, à ma connaissance, encore été trouvée dans le département.
Mill. dict. No 18 ; Dec. fl. fr. 4, p. 819 ; Colum. ecphr. 2, t. 7 7 ; H. eriocaulum, Dub. bot. 59 ; H. inconspicuum, Dub. bot. 59 ; H. punctatum, Dub. bot. 59 ; H. plantagineum, Dub. bot. 59.
Racine annuelle, grêle. Tige unique ou plusieurs ensemble, de 1-3 dm, herbacées, rameuses, plus ou moins hérissées, droites. Feuilles sessiles, opposées, oblongues ou lancéolées, trinerviées, plus ou moins hérissées ; les radicales ovales-spatulées, en rosette ; les supérieures plus étroites, alternes, munies de stipules foliacées. Fleurs jaunes, en grappe allongée, lâche, quelquefois dirigées du même côté, sans bractées. Calice hérissé. Pétales entiers ou dentelés, très souvent tachés de brun à la base. Capsule glabre, ovale, à peu près de la longueur du calice, ciliée au sommet des valves. Pédicelles étalés, 4-5 fois plus longs que le calice. Graines brunes, très petites.
Hab. les bois et les garrigues, à Nîmes, Uzès, le Vigan. (1)
Fl. mai-juillet.
Mill. dict. No 10 ; Dec. fl. fr. 4, p. 818 ; Chabr. sciagr. 99, fig. 2-3.
Racine vivace, dure, tortue, du collet de laquelle sortent 1-3 tiges herbacées, de 2-3 dm ascendantes, simples ou rameuses dans le haut, glabres supérieurement, velues inférieurement. Feuilles radicales ovales oblongues, pointues, en rosette, à 3-7 nervures très prononcées couvertes d’une soie blanche. , surtout en dessous ; celles du bas de la tige opposées ; celles du haut alternes, lancéolées. Fleurs jaunes, en grappe courte et lâche, à pédoncules longs et bifides dirigés du même côté à la maturité. Calice à 5 sépales, dont deux extérieurs petits et trois intérieurs grands, ovales, lancéolés, aigus, glabres et luisants, plus courts que les pédoncules et les pétales. Capsule cotonneuse, ovale, de moitié plus courte que le calice. Style nul. Graines très petites, couvertes de tubercules blancs.
On trouve toujours cette plante avec une ou plusieurs rosettes de feuilles, du centre desquelles doivent naître des tiges fertiles l’année suivante.
Hab. dans les garrigues, en descendant à Saint-Gilles dans Broussan, près Loube (Requien) ; à Vauvert ( Guan.).
3e gr. FUMANA. — FUMANA. ( Spach. nouv. ann. sc. nat. 6, p. 359.)
Calice à 5 sépales, dont 2 extérieurs plus petits. Étamines, extérieures stériles. Capsule à 3 valves. Graines pourvues d’un raphé.
1 | Plante visqueuse | VISCIDA |
Plante non visqueuse | 2 | |
2 | 5-6 fleurs en grappe | LÆVIPES |
1-4 fleurs au sommet des rameaux | 3 | |
3 | Pédoncules 2-3 fois plus longs que les feuilles | SPACHII |
Pédoncules à peine égaux aux feuilles | PROCUMBENS |
Gr. et God. fl. fr. 1, p. 173 ; H. fumana, var. a. , Dec. fl. fr. 4, p. 816 ; Jacq. austr. , t. 252.
Racine ligneuse, noirâtre. Tige dure, grisâtre, très rameuse, de 1-3 dm, droite ou étalée ; les jeunes rameaux, les feuilles, les pédoncules et les calices, couverts de poils blancs, courts, crispés. Feuilles alternes, sans stipules, linéaires, très étroites, subtrigones mucronulées, scabres sur les bords ; les inférieures courtes et serrées ; les supérieures aussi longues que celles du milieu. Fleurs jaunes, 1-4 au sommet des rameaux, Pédoncules fructifères réfléchis, opposés aux feuilles, presque toujours plus courts qu’elles ; le dernier ordinairement dépassé par l’extrémité du rameau. Calice pubescent, à sépales extérieurs ciliés. Pétales plis longs que le calice. Capsule glabre, luisante, munie de quelques poils au sommet de la suture, plus courte que le calice. Style coudé à la base et redressé. Graines ovales, rousses, assez grosses.
Hab. les dunes et les pacages, à Aigues-Mortes ; les lieux arides, à Alais.
Fl. mai-juillet.
Gren. et God. fl. fr. 1, p. 174 ; H. fumana, par. B. Dec. fl. fr. 4, p. 816 ; Cistus fumana, Desfont. atl. , t. 105.
Cette espèce diffère de la précédente : par ses tiges plus grandes et redressées ; par ses rameaux, dont le sommet dépasse rarement le dernier pédoncule ; par ses feuilles supérieures, beaucoup plus courtes que celles du milieu des rameaux ; par ses pédoncules, beaucoup plus longs que les feuilles ; par ses capsules plus petites, laissant échapper les graines à la maturité ; par les poils étalés et glanduleux parsemés sur les pédoncules et les feuilles.
Hab. les garrigues, dans tous les environs de Nîmes ; le long du chemin de la Beaume.
Fl. avril-juin.
Spach. l. c. p. 356 ; H. lœvipes, Dec. fl. fr. 4, p. 816 ; Gerard gall. pr. p. 394, t. 14.
Racine vivace. Tige de 2-3 dm, ligneuse à la base, nue inférieurement, à rameaux ascendants, herbacés, hérissés-visqueux au sommet. Feuilles subtrigones, glabres, sétacées-linéaires, fasciculées, alternes, à stipules longues, filiformes. Fleurs jaunes, disposées 5-8 en grappe lâche. Pédoncules très étalés, glabres, munis de bractées courtes, deux fois longs comme le calice hérissé. Pétales dépassant légèrement le calice. Style contourné. Stigmate en tête. , glabre, un peu plus courte que le calice. Graines noires, réticulées.
Hab. sur les rochers, en Languedoc (Dec.) (Mut.).
Fl. mai-juin.
Spach. l. c. ; H. glutinosum, Dec. fl. fr. 4, p. 821 ; Barr. ic. 415.
Racine vivace. Tige de 1-2 dm, tortueuse, ligneuse à la base, très rameuse, à rameaux ascendants, velus-visqueux, cendrés. Feuilles étroites, presque linéaires, roulées en dessous par les bords, la plupart opposées, réunies 2-3 à l’aisselle des stipules, velues-cendrées des deux côtes. Fleurs d’un jaune pâle, disposées 4-6 en grappe lâche. Pédoncules étalés, réfléchis à la maturité, velus-glanduleux, deux fois de la longueur du calice, un peu dépassé par les pétales. Style oblique non coudé, ne dépassant pas les étamines. Stigmate déprimé. Capsules glabres, ovales-arrondies, plus courtes que le calice velu, glanduleux. Graines brunes, ovales-ovoïdes.
Var. C. juniperifolium. Feuilles inférieures courtes, glabres ; les supérieures pubescentes. H. juniperifolium, Dec. prod. 1, p. 275 ; Dub. bot. 60 ; Barr. ic. 443.
Hab. les coteaux arides et les bois, à Vaqueirole, au bois des Espèces près Nîmes, au bois de Broussan, au Serre-de-Bouquet.
Fl. mai-juin.
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