LXXIXe FAM. VERBASCÉES. – VERBASCEÆ. (Bartl. ord. nat. p. 170.)

Fleurs hermaphrodites, peu irrégulières. Calice libre, persistant, à 5 divisions imbriquées avant la floraison. Corolle caduque, rotacée, gamopétale, insérée sur le réceptacle, à 5 lobes inégaux, imbriqués dans le bouton. Etamines 5, souvent barbues à la base, inégales, insérées sur le tube de la corolle, à filets dilatés au sommet ; anthères uniloculaires, à déhiscence longitudinale, posées transversalement ou obliquement. Ovaire supère, à 2 carpelles, à 2 loges multi-ovulées. Placentas soudés à la cloison dans la partie moyenne. Style simple, filiforme ou dilaté-comprimé au sommet ; stigmate capité ou décurrent sur le style. Fruit capsulaire, biloculaire, à loges polyspermes, s’ouvrant, en déchirant les cloisons, en 2 valves souvent bifides. Graines très petites, nombreuses, oblongues ou conoïdes-tronquées, tuberculeuses ou ciselées. Plantes bisannuelles, rarement vivaces, à feuilles alternes, sans stipules, à fleurs ordinairement jaunes, disposées en grappe spiciforme, simple ou rameuse.

1er gr. MOLÈNE. – VERBASCUM. (Lin. gen. 97.)

Caractères de la famille. Racine pivotante ou rameuse. Feuilles radicales en rosette.

1 Poils des étamines blancs ou jaunâtres 2
Poils étamines des violets 8
2 Feuilles plus ou moins décurrentes 3
Feuilles non décurrentes 7
3 Feuilles supérieures décurrentes dans toute la longueur de l’entre-nœud 4
Feuilles supérieures à peine décurrentes ou décurrentes jusqu’au milieu de l’entre-nœud 5
4 Corolle petite,concave ; style filiforme ; stigmate capité THAPSUS
Corolle grande, plane ; style élargi au sommet stigmate décurrent sur le style THAPSIFORME
5 Feuilles supérieures décurrentes jusqu’au milieu de l’entre-noeud AUSTRALE
Feuilles supérieures non décurrentes jusqu’au milieu de l’entre-nœud 6
6 Tige ordinairement simple ; capsule assez grosse, fertile PHLOMOIDES
Tige rameuse ; capsule petite, avortée THAPSIFORMI-LYCHNITIS
7 Tige arrondie ; feuilles supérieures ovales ou arrondies, embrassantes, brusquement acuminées PULVERULENTUM
Tige sillonnée-anguleuse dans le haut ; feuilles supérieures lancéolées, non embrassantes LYCHNITIS
8 Feuilles supérieures très brièvement décurrentes 9
Feuilles supérieures non décurrentes 10
9 Feuilles inférieures sinuées-pinnatifides, à lobes crénelés-incisés, stigmate capité SINUATUM
Feuilles inférieures simplement crénelées ; stigmate décurrent sur le style PHLOMO-BLATTARIA
10 Feuilles glabres BLATTARIA
Feuilles velues ou tomenteuses 11
11 Corolle grande capsule, grosse BOERHAAVII
Corolle petite ; capsule petite ou avortée 12
12 Tige arrondie ; feuilles oblongues-lancéolées ; grappes lâches, effilées CHAIXII
Tige anguleuse vers le haut ; feuilles radicales cordiformes à la base ; grappes serrées NIGRUM

1. VERBASCUM THAPSUS
Lin. fl. suec. 69 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 548 ; V. densiflorum Pollin. fl. ver. 1, p. 243, et 3, t. 7 ; Engl. bot. t. 540.

Tige de 6-15 dm, droite, robuste, raide, simple, ailée par la décurrence des feuilles, couverte, ainsi que les feuilles, d’un coton jaune verdâtre, étoilé, très épais. Feuilles crénelées ; les inférieures amples, oblongues-lancéolées ou elliptiques, rétrécies en pétiole ; les supérieures décurrentes sur la tige dans toute la longueur de l’entre-nœud. Fleurs fasciculées, très brièvement pédicellées, disposées en épi droit, gros, serré, ordinairement simple. Calice cotonneux à divisions lancéolées. Corolle moyenne, concave, d’un jaune pâle. Filets des 3 étamines supérieures garnis de poils blancs, laineux, portant, à leur sommet non épaissi, les anthères réniformes, transverses ; les deux inférieurs plus grands, glabres ou munis de quelques poils écartés, 3-4 fois plus longs que leurs anthères obliques. Style filiforme ; stigmate capité, capsule ovoïde.

Cette plante est connue sous les noms vulgaires de bouillon-blanc, de cierge-de-Notre-Dame, d’herbe de St-Fiacre ; en patois, lapas, fatarassa. Ses fleurs sont pectorales ; ses feuilles sont émollientes, anodines, astringentes.

Hab. les bords des champs et les lieux incultes, aux environs d’Alais, du Vigan, d’Anduze.

Fl. juillet-août.

2. VERBASCUM THAPSIFORME
[Verbascum densiflorum Bertol.] Schrad. monogr. 1, p. 21 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 549.

Tige de 6-15 dm, droite, robuste, raide, ordinairement simple, ailée par la décurrence des feuilles, couverte, ainsi que les feuilles, d’un coton jaunâtre, étoilé, très épais. Feuilles à crénelures très prononcées ; les inférieures amples, oblongues-elliptiques, rétrécies en pétiole ; les supérieures lancéolées, acuminées, décurrentes sur la tige, dans toute la longueur de l’entre-nœud. Fleurs fasciculées, très brièvement pédicellées, disposées en épi droit, gros, serré, souvent très allongé, ordinairement simple. Calice cotonneux, à divisions lancéolées. Corolle grande, plane, d’un jaune peu foncé. Filets des trois étamines supérieures très épaissis au sommet, garnis de poils blancs, laineux ; les deux inférieurs plus grands, glabres, 2 fois plus longs que leurs anthères latérales. Style comprimé, dilaté au sommet ; stigmate décurrent sur le style. Capsule ovoïde.

Même propriété et mêmes noms vulgaires.

Hab. les mêmes lieux dans tout le département.

Fl. juillet-août.

3. VERBASCUM PHLOMOIDES
Lin. sp. 253 ; Dec. fl. fr. 3, p. 601 ; V. thapsoides all. ped. 1, p. 105 (non Lin.).

Tige de 3-12 dm, droite, robuste, raide, simple ou rameuse supérieurement, non ailée, couverte, ainsi que les feuilles, d’un coton épais, jaunâtre, étoilé. Feuilles épaisses, crénelées ; les inférieures ovales ou ovales-oblongues, brusquement rétrécies en pétiole ; les supérieures sessiles, plus ou moins décurrentes sur la tige, en 2 ailes souvent arrondies à leur base, ne dépassant jamais la moitié supérieure de l’entre-nœud ; celles des rameaux sessiles, cordiformes. Fleurs fasciculées, très brièvement pédicellées, disposées en épi droit, raide, lâche ou serré, interrompu à la base, ordinairement simple. Calice cotonneux, à divisions lancéolées, acuminées. Corolle grande, plane, jaune. Filets des étamines supérieures, très épaissis au sommet, garnis de poils blancs, laineux ; les deux inférieurs plus grands, glabres, 2-3 fois plus longs que leurs anthères placés sur le côté. Style comprimé, dilaté au sommet ; stigmate décurrent sur le style. Capsule ovoïde.

Même propriété et mêmes noms vulgaires.

Hab. les mêmes lieux dans tout le département.

Fl. juillet-septembre.

4. VERBASCUM AUSTRALE
[Verbascum phlomoides L.] Schrad. monogr. J, p. 28, t. 2 ; Dec. fl. fr. 5, p. 413.

Cette espèce ne diffère de la précédente que par ses feuilles couvertes d’un coton moins épais et moins jaunâtre ; les radicales moins larges et plus allongées ; les caulinaires ovales, acuminées, décurrentes jusqu’au milieu de l’entre-nœud, par 2 ailes cunéiformes.

Hab. les terrains incultes aux environs de Pujau.

Fl. juillet-août.

5. VERBASCUM SINUATUM
Lin. sp. 254 ; Dec. fl. fr. 3, p. 605 ; Camer. epit. p. -882, ic. ; Tabern. ic. 565, fig. 1 ; Math. com.m. valg. p. 1148, ic. ; Dalech. hist. ed. gall. 2, p. 191, fig. dex. infer.

Tige de 5-8 dm, droite, arrondie, très rameuse supérieurement, souvent rougeâtre après la chute du coton qui la couvre dans sa jeunesse. Feuilles couvertes d’un coton étoilé, jaunâtre et court à la face supérieure, blanchâtre et plus abondant à la face inférieure. ; les radicales et les inférieures très brièvement pétiolées, assez amples, oblongues, lancéolées, obtuses ou un peu pointues, sinuées-pinnatifides, à lobes obtus, crénelés, ondulés ; les supérieures oblongues-aiguës, élargies à la base, légèrement sinuées ou ondulées, un peu décurrentes ; les plus supérieures cordiformes, embrassantes. Fleurs fasciculées, inégalement pédicellées, lâchement disposées le long des rameaux grêles, effilés au sommet, ascendants ou divariqués, formant ensemble une ample panicule pyramidale ; pédicelles florifères, plus courts que le calice. Calice cotonneux, à divisions lancéolées, un peu plus courtes que la capsule mûre. Corolle petite, jaune ; filets des étamines garnis de poils violets ; anthères toutes égales, insérées transversalement sur les filets. Stigmate capité. Capsule petite, subglobuleuse, tomenteuse, puis presque glabre.

Même propriété et mêmes noms vulgaires.

Hab. les bords des chemins, les champs cultivés et incultes, dans tout le département.

Fl. juillet-septembre.

6. VERBASCUM BOERHAAVII
Lin. mant. 45 ; V. majale Dec. fl. fr. 5, p. 415 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 550.

Tige de 5-10 dm, droite, simple, cylindrique, raide, rougeâtre après la chute du coton floconneux qui la couvre Feuilles moyennes, crénelées couvertes, surtout en dessous, d’un coton blanc floconneux, caduc ; les inférieures ovales-oblongues, pointues ou obtuses, rétrécies en pétiole ; les supérieures sessiles, oblongues-aiguës, cordiformes, embrassantes. Fleurs solitaires, géminées ou. ternées le long d’un épi raide, allongé, interrompu à la base, couvert d’un coton blanc abondant ; pédicelles épais, très courts. Bractées linéaires cuspidées, bien plus longues que les fleurs. Calice presque glabre à la maturité, à divisions linéaires-aiguës, un peu plus courtes que la capsule et marquées de 3 nervures saillantes. Corolle grande, jaune, violette à la gorge. Filets des trois étamines supérieures garnis de poils violets ; ceux des deux inférieures plus grands, peu poilus ; anthères obliques. Stigmate capité. Capsule grosse, ovoïde, obtuse, presque glabre à la maturité, munie de 2 nervures et de 2 sillons opposés, terminée par une pointe raide ; base persistante du style.

Hab. les garrigues, les champs incultes et les bois, aux environs de Nîmes, Manduel, St-Gilles, Uzès, Villeneuve-lez-Avignon, le Vigan, Alzon, Anduze.

Fl. avril-juillet.

7. VERBASCUM PULVERULENTUM
Vill. dauph. 2, p. 490 ; Dec. fl. fr. 3, p. 602 ; Verb. floccosum Waldst. et Kit. pl. rar. hung. 1, p. 81, t. 79 ; Dec. fl. fr. 5, p. 411 ; Engl. bot. t. 487.

Tige de 5-10 dm, droite, cylindracée ordinairement très rameuse, verdâtre ou violette sous le coton blanc floconneux qui la couvre dans sa jeunesse. Feuilles un peu épaisses, légèrement crénelées, couvertes d’un coton épais, à la fin caduc, par flocons, d’un vert jaunâtre à la face supérieure, blanchâtre et plus abondant à la face inférieure ; les radicales très amples, oblongues-elliptiques, rétrécies en pétiole court ; les caulinaires sessiles ; les raméales suborbiculaires, embrassantes, brusquement rétrécies en pointe oblique, allongée. Fleurs fasciculées, à pédicelles florifères de la longueur du calice, cachés dans un coton blanc épais, lâchement disposées en grappes interrompues, allongées, étalées, formant ensemble une panicule grande, pyramidale, partant souvent de la base de la tige. Calice couvert d’un coton blanc ; le fructifère presque glabre, à divisions linéaires plus courtes que la capsule. Corolles jaunes, petites ou moyennes. Etamines toutes garnies de poils blancs, à anthères inégales. Stigmate capité. Capsule petite, ovoïde, un peu comprimée, déprimée au sommet et terminée par la base du style persistant en pointe d’abord cotonneuse, puis glabre.

Hab. les bords des champs, des chemins et les terrains incultes, dans tout le département.

Fl. juin-août.

8. VERBASCUM LYCHNITIS
Lin. sp. 253 ; Dec. fl. fr. 3, p. 602 ; Engl. bot. t. 58.

Tige de 6-10 dm, droite, raide, robuste, anguleuse dans le haut, rougeâtre, couverte d’une pubescence grisâtre, pulvérulente, rameuse supérieurement, à rameaux dressés, rarement simple. Feuilles vertes et presque glabres en dessus, couvertes en dessous d’un coton blanchâtre, court, étoilé, non floconneux, munies, en dessous, de nervures saillantes ; les inférieures elliptiques-oblongues, un peu pointues, doublement crénelées, rétrécies en pétiole ; les supérieures lancéolées, sessiles ; les florales acuminées, non embrassantes, presque entières. Fleurs disposées par fascicules, en grappes interrompues, lâches ou serrées, formant ensemble une panicule pyramidale, peu étalée ; pédicelles florifères deux fois de la longueur du calice. Calice couvert d’un coton grisâtre, à divisions linéaires-lancéolées, atteignant la moitié de la capsule. Corolle assez petite, d’un jaune pâle ou très rarement blanche, très ouverte. Filets des étamines garnis de poils blancs ; anthères égales. Stigmate capité. Capsule assez petite, ovoïde, obtuse, terminée par la base du style persistant en pointe, couverte d’un coton qui se détache à la maturité.

Cette espèce porte le nom vulgaire de bouillon femelle ; elle a les mêmes propriétés que le N° 1.

Hab. les collines arides, aux environs du Vigan, d’Alzon, d’Alais, d’Uzès.

Fl. juin-août.

9. VERBASCUM NIGRUM
Lin. sp. 253 ; Dec. fl. fr. 3, p. 603 ; Fl. dan. t. 1088 ; Math. comm. valg. p. 1145, ic. ; Dod. pempt. 144 ; Fuchs. hist. p. 849, ic.

Tige de 5-10 dm droite, raide, anguleuse dans le haut, rougeâtre, pubescente, simple ou peu rameuse. Feuilles d’un vert foncé, presque glabres en dessus, pubescentes en dessous, fortement crénelées ; les radicales et les inférieures longuement pétiolées, ovales-oblongues, cordiformes à la base ; les caulinaires à pétiole d’autant plus court qu’elles sont supérieures, à base arrondie, acuminées, ainsi que les florales ; celles-ci sessiles. Fleurs disposées par fascicules, en une grappe allongée, assez fournie, interrompue vers la base, ordinairement simple ; pédicelles florifères, deux fois de la longueur du calice. Calice pubescent, petit, à divisions linéaires-aiguës. Corolle assez petite, très ouverte, jaune, violette à la gorge. Filets des étamines garnis de poils violets ; anthères égales. Stigmate semi-lunaire. Capsule petite, subglobuleuse, terminée par une pointe très courte, glabre à la maturité, dépassant un peu le calice.

Mêmes propriétés.

Hab. les bois et les prairies, sur toute la chaine de l’Espérou.

Fl. juillet-septembre.

10. VERBASCUM CHAIXII
Vill. dauph. 2, p. 491, t. 13 ; Dec. fl. fr. 3, p. 605 ; V. dentatum Lapeyr. abr. pyr. 114, et fl. pyr. t. 69.

Tige de 4-8 dm droite, raide, rougeâtre, cylindrique, couverte d’un ,
coton grisâtre, qui se détache par flocons dans sa vieillesse. Feuilles vertes et pubescentes en dessus, couvertes en dessous, surtout sur les nervures, d’un coton blanchâtre ; les inférieures oblongues-lancéolées, profondément dentées, ordinairement lobées, presque lyrées à la base, inégalement cordiformes ou prolongées sur le pétiole, souvent d’un seul côté ; les caulinaires oblongues, à pétiole d’autant plus court qu’elles sont supérieures, non lobées à leur base ; les plus supérieures et les florales sessiles, non embrassantes. Fleurs petites, disposées, par fascicules, en grappes lâches, grêles, formant ensemble une panicule pyramidale et terminale, à rameaux très étalés, ascendants ; pédicelles florifères de la longueur du calice. Calice couvert d’un coton blanchâtre, à divisions linéaires-aiguës. Corolle très ouverte, jaune, à gorge violette. Filets des étamines garnis de poils violets ; anthères inégales. Stigmate capité. Capsule petite, oblongue, cotonneuse, dépassant le calice, terminée par une petite pointe.

Hab. les bois aux environs du Vigan, de Corconne, d’Anduze, de Candillac, du Serre de Bouquet, de Broussan.

Fl. juin-août.

11. VERBASCUM BLATTARIA
Lin. sp. 254 ; Dec. fl. fr. 3, p. 604 ; Engl. bot. t. 393 ; Camer. epit. 885, ic. ; Dalech. hist. ed. franc. p. 195 fig. infer.

Tige de 5-9 dm, droite, raide, cylindrique inférieurement, un peu anguleuse vers le haut, glabre, pubescente-glanduleuse au sommet, souvent rougeâtre, simple ou peu rameuse. Feuilles glabres, luisantes, d’un vert gai, minces, oblongues, plus ou moins profondément sinuées-dentées-mucronées ou presque pinnatifides ; les radicales rétrécies en pétiole ; les caulinaires aiguës, sessiles, demi-embrassantes, non décurrentes. Fleurs solitaires, à pédicelles deux fois plus longs que le calice et les bractées qui sont à leur base, lâchement disposées en grappe très longue, simple, rarement rameuse à la base. Calice pubescent-glanduleux, à divisions linéaires. Corolle assez grande, très ouverte, jaune, à gorge violette. Filets des étamines garnis de poils violets ; ceux des étamines inférieures à anthères latérales. Stigmate capité. Capsule assez grosse, arrondie, dépassant beaucoup le calice, terminée par la base du style, persistante en pointe.

Cette plante porte les noms vulgaires de blattaire, d’herbe aux mites ; ses propriétés sont les mêmes que celles du N° 1.

Hab. les bords des fossés et les champs cultivés, dans tout le département.

Fl. juin-août.

12. VERBASCUM PHLOMO-BLATTARIA
Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 556.

Tige de 8-10 dm, droite, un peu anguleuse supérieurement, ordinairement rougeâtre, couverte de poils courts, étoilés, très rameuse. Feuilles d’un vert sombre, pubescentes sur les deux faces ; les radicales oblongues-lancéolées, à crénelures larges, profondes, rétrécies en pétiole court, ailé ; les caulinaires inégalement dentées, aiguës, sessiles, très peu décurrentes, prolongées en 2 oreilles arrondies, embrassant la tige. Fleurs fasciculées, lâchement disposées en grappes grêles, plus ou moins allongées, étalées-dressées, ordinairement rameuses, garnies de poils courts, étoilés et simples, glanduleux ; pédicelles inégaux ; les plus longs environ de la longueur du calice. Calice velu-glanduleux à divisions lancéolées. Corolle moyenne, très ouverte, jaune, à gorge violette. Filets des étamines garnis de poils tous violets ; ceux des étamines longues, à anthères longues, latérales. Stigmate décurrent sur le style et représentant un V renversé.Capsule petite, avortée.

Hab. les terrains en friche au mas de Merle, près St-Gilles.

Fl. juillet-août.

13. VERBASCUM THAPSIFORMI-LYCHNITIS
[Verbascum × ramigerum Link ex Schrad. ] Schiede de pl. hybr. p. 38 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 560 ; V. ramigerum Link, in Schrad. monogr. 1, p. 34, t. 4.

Tige de 6-12 dm, droite, raide, robuste, rameuse supérieurement, souvent rougeâtre sous le coton qui la couvre. Feuilles crénelées, garnies, sur les deux faces, d’un coton court, étoilé ; les inférieures oblongues-elliptiques, rétrécies en pétiole court, ailé, les caulinaires lancéolées, acuminées, un peu décurrentes sur la tige ; les florales sessiles, embrassantes. Fleurs brièvement pédicellées, lâchement disposées par fascicules le long des rameaux dressés ; le terminal plus long, formant une panicule lâche. Calice cotonneux, à divisions lancéolées-aiguës. Corolle moyenne, très étalée, jaune. Filets des étamines garnis de poils blancs ; ceux des deux étamines inférieures garnis seulement sur une ligne et terminés par les anthères obliques. Stigmate décurrent sur le style. Capsule cotonneuse, avortée.

Hab. les lieux arides à Valbel, à Aulas (Diomède).

Fl. juillet-septembre.

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