LXXXVIe Fam. PLUMBAGINÉES. – PLUMBAGINEÆ. (Endl. gen. 348)

Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice persistant, scarieux, rarement herbacé, tubuleux, plissé, à limbe tronqué-érodé ou à 5-10 lobes, à insertion droite ou oblique. Corolle insérée sur le réceptacle, tordue avant l’épanouissement, à 5 pétales libres et onguiculés, ou soudés en tube étroit, anguleux, divisé au sommet en 5 lobes. Etamines 5, insérées sur le réceptacle ou à la base des pétales, opposées aux lobes de la corolle ou aux pétales ; anthères bilobées, à déhiscence longitudinale. Ovaire supère libre, uniloculaire, monosperme, terminés par 5 plis en étoile. Styles 5, libres ou soudés. Fruit utriculaire inclus, ordinairement membraneux, à 5 angles, tantôt indéhiscent, tantôt s’ouvrant circulairement ou en 5 valves, renfermant une graine renversée. Embryon droit, entouré d’un périsperme farineux ; cotylédons planes. Feuilles simples. Fleurs en capitules ou en épis.

1 Calice scarieux non glanduleux ; styles libres ou soudés à la base ; feuilles radicales 2
Calice herbacé, glanduleux ; styles soudés jusqu’au sommet ; feuilles caulinaires PLUMBAGO
2 Fleurs en capitule arrondi ; style plumeux ARMERIA
Fleurs en épis nombreux styles glabres STATICE
1er gr. ARMÉRIE. – ARMERIA. (Wild. enum. hort. ber. 333.)

Calice scarieux, à tube à 5 plis, à 5 côtes, à 5 lobes. Corolle à 5 pétales soudés à la base, marcescents tronqués ou arrondis. Etamines insérées à la base de la corolle. Styles plumeux, soudés à la base. Stigmates filiformes. Réceptacle garni de paillettes. Hampes simples ; fleurs en capitules munis d’une graine membraneuse à leur base. Feuilles toutes radicales.

1 Feuilles linéaires ou filiformes, à une nervure ; plante de 5-10 cm JUNCEA
Feuilles lancéolées à 3-7 nervures ; plante de 2-4 dm PLANTAGINEA.

1. ARMERIA JUNCEA
Girard, an. sc. nat. ser. 3, v. 2, p. 324 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 734 ; Statice armeria, var. tenuifolia, Dec. fl. fr. 5 p. 379.

Racine brune, pivotante, à souche brune, rameuse, gazonnante. Hampes de 5-10 cm. nombreuses, dressées, grêles, glabres. Feuilles nombreuses, gazonnantes, uninerviées, linéaires, presque filiformes, aiguës, canaliculées inférieurement, à bords transparents, un peu rudes ; les inférieures plus courtes et un peu plus larges, planes. Fleurs roses ou blanches, brièvement pédicellées, en capitules terminaux, moyens, arrondis supérieurement, munis à leur base d’une gaine un peu plus longue qu’eux. Involucre à folioles extérieures largement scarieuses, lancéolées-acuminées ; les intérieures obtuses, de la même longueur que les extérieures. Bractées entièrement scarieuses, très larges, de la longueur du calice ; celui-ci velu, atténué vers la base, deux fois de la longueur du pédicelle, à lobes ovales, scarieux, brusquement et finement terminés par une arête. Fruit (utricule) tronqué et apiculé au sommet, formé par 5 côtes en étoile, s’ouvrant à la base. Graine brune, oblongue, élargie vers le sommet aigu. Vulgairement gazon d’Olympe, gazon d’Espagne.

Hab. contre les rochers de Montdardier, à Blandas, aux environs du Vigan.

Fl. juin-juillet.

2. ARMERIA PLANTAGINEA
Willd. hort. berold. 1, p. 334 ; Statice plantaginea Dec. fl. fr. 3, p. 420 ; Engl. bot. t. 2928.

Racine pivotante, très profonde, à souche roussâtre, brièvement rameuse, gazonnante. Hampes de 2-5 dm, plus ou moins nombreuses, dressées, raides, glabres, un peu rudes. Feuilles dressées ou étalées, droites ou arquées, gazonnantes, ordinairement glabres, coriaces, persistantes, planes, linéaires lancéolées ou lancéolées, acuminées, aiguës, longuement rétrécies en pétiole, marquées de 3-7 nervures, à bords étroits, translucides. Fleurs roses ou blanches, brièvement pédicellées, réunies en capitules solitaires, terminaux, assez gros, subsphériques, entourés d’un involucre à folioles externes, ovales-lancéolées, acuminées en pointe plus ou moins longue, et à folioles internes très obtuses, mucronées, largement scarieuses aux bords ; graines 2-3 fois de la longueur des capitules. Bractées larges, obtuses, scarieuses au sommet, un peu plus longues que le fruit, mais dépassées par les lobes du calice ; celui-ci à tube atténué vers la base, presque plus long que le pédicelle, velu sur les côtes et glabre dans les sillons, à lobes lancéolés, scarieux, brusquement ou insensiblement terminés par une arête assez longue. Fruit tronqué et apiculé au sommet, formé par 5 côtes en étoile. Graine brune, oblongue, élargie vers le sommet aigu.

Hab. les terrains sablonneux et montagneux, aux environs du Vigan, d’Alzon, de l’Espérou ; la var. à fleurs blanches, sur les coteaux sablonneux, aux environs d’Uzès, à Serviers.

Fl. juin-septembre.

2e gr. STATICE. – STATICE. (Willd. hort. ber. p. 333.)

Calice obconique, à 5-10 dents, garni de 5 glandes. Corolle à 5 pétales, libres ou soudés à la base. Etamines insérées à la base de la corolle. Styles glabres, libres ou soudés à la base ; stigmates filiformes. Réceptacle dépourvu de paillettes. Hampes rameuses, en forme de tige. Fleurs 2-4, réunies en épillets entourés de 3 bractées, et disposés en épis nombreux. Feuilles toutes radicales.

1 Calice à lobes non aristés ; feuilles non tuberculeuses en dessus ; plantes vivaces 2
Calice à lobes aristés ; feuilles tuberculeuses en
dessus ; plante annuelle
ECHIOIDES
2 Bractée externe largement ou entièrement scarieuse 3
Bractée externe étroitement scarieuse sur les bords 4
3 Bractée externe aiguë ; fleurs lilas ; feuilles coriaces, longues de 10-12 cm SEROTINA
Bractée externe obtuse ; fleurs blanches ; feuilles molles, longues de 2-4 cm BELLIDIFOLIA
4 Rameaux inférieurs stériles ; fleurs en épis lâches VIRGATA
Pas de rameaux stériles ; fleurs en épis compactes GIRARDIANA

1. STATICE SEROTINA [Limonium narbonense Mill.]
Rchb. icon. 8, p. 21, fig. 998 ; S. limonium Desf. atl. 1, p. 273 ; S. limonium var. A. Dec. prodr. 12, p. 644 ; Mut. fl. fr. t. 54, fig. 406 ; Moris. hist. s. 15, t. 1, fig. 1.

Racine forte, dure, épaisse, profonde, rameuse, d’un brun rougeâtre, à souche brunâtre, à divisions courtes, garnies d’écailles. Hampes de 2-4 dm raides, cylindriques, striées, un peu fistuleuses, dressées, rameuses ; à rameaux étalés munis à leur base, d’une écaille roussâtre, membraneuse, ovale, acuminée, embrassante ; tous fertiles, glabres, ainsi que les autres parties de la plante. Feuilles toutes radicales, assez amples, coriaces, souvent d’un vert glauque, étalées, ovales-oblongues, entières, souvent ondulées sur les bords, plus ou moins obtuses, munies d’une petite pointe terminale, souvent placée un peu à côté du sommet, rétrécies en un pétiole ferme, strié canaliculé supérieurement, dilaté et embrassant à la base.Fleurs dirigées en haut, rapprochées en épis nombreux, terminaux, unilatéraux, très étalés, formant, par leur réunion, une panicule ample et large, tantôt lâche, tantôt serrée, munies de 3 bractées ; l’extérieure carénée, mucronée, scarieuse sur les bords, plus courte que l’intermédiaire et deux fois plus courte que l’intérieure ; celle-ci entièrement scarieuse, dépourvue de carène, toutes embrassantes. Calice à lobes lancéolés-aigus, blanchâtres, bleuâtres ou rougeâtres, plus courts que le tube, dont 2 côtes sont velues. Corolle lilas.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire de saladelle ; en patois, saladella. Sa racine, à laquelle on attribue le nom de behen rouge, est astringente, tonique ; inusitée.

Hab. les terrains salants de Bellegarde, de St-Gilles, d’ Aigues-Mortes et de tout le littoral du Gard.

Fl. août-octobre.

2. STATICE GIRARDIANA [Limonium girardianum (Guss.) Fourr.]
Guss. syn. 1, p. 368 ; S. densiflora de Gir. ann. soc. nat. ser. 2, t. 17, p. 25, t. 3, B (1842) ; S. auriculœfolia Dec. fl. fr. 3, p. 421 (en partie) ; Mut. fl. fr. t. fig. 417.

Racine brune, grêle, simple ou un peu rameuse, à souche brune, à divisions courtes, peu nombreuses. Hampes de 1-4 dm, raides, cylindriques, obscurément striées, un peu rudes au toucher, glabres, dressées, flexueuses, munies, inférieurement et à la base des rameaux, d’écailles brunes, ovales, acuminées, membraneuses-blanchâtres sur les bords et au sommet, dépourvue de rameaux stériles. Feuilles toutes radicales, assez petites, nombreuses, étalées, gazonnantes, d’un vert glauque, épaisses, coriaces, planes, uninerviées, spatulées, obtuses ou un peu aiguës, mucronulées, entières ou légèrement ondulées sur les bords étroitement transparents, ponctuées sur les faces, rétrécies en un pétiole plus ou moins allongé, non canaliculé, dilaté et embrassant à la base. Fleurs imbriquées en épis courts, ovales, épais, très serrés, étalés, unilatéraux, un peu arqués en dehors,. ordinairement réunis 2-3 au sommet des rameaux ; ceux-ci d’autant plus courts qu’ils sont supérieurs, très étalés, formant ensemble une panicule presque unilatérale, presque pyramidale, occupant plus de la moitié de la hampe. Bractée extérieure ovale, obtuse ou aiguë, étroitement scarieuse aux bords ; l’intérieure très large, une fois plus longue que l’extérieure, obtuse ou échancrée, nerviée, d’un brun verdâtre, munie, sur les bords et au sommet, d’une bordure étroite, blanche-scarieuse. Calice à tube velu, à lobes peu profonds, blancs-scarieux, plus courts que le tube. Corolle bleuâtre.

Hab. les sables maritimes, sur tout le littoral du département.

Fl. juillet-septembre.

3. STATICE VIRGATA [Limonium virgatum (Willd.) Fourr.]
Willd. hort. berol. t,p. 336 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 746 ; S. oleifolia Dec. fl. fr. 3, p. 422 ; S. Smithii Ten. fl. neap. 3, p. 350, t. 223 ; J. Bauh. hist. 3, append. p. 877, ic. ; Barr. ic. 790.

Racine noirâtre, dure, flexueuse, rameuse, à souche ligneuse, à divisions ascendantes, plus ou moins nombreuses, souvent élevées au-dessus du sol. Hampes de 1-4 dm, ordinairement nombreuses, dressées, grêles, raides, flexueuses, cylindriques ou un peu anguleuses, surtout dans les rameaux dont les inférieurs sont stériles, partant presque de la base. Feuilles petites, toutes radicales, nombreuses, dressées, gazonnantes, étroitement spatulées, insensiblement rétrécies en pétiole assez long, arrondies ou aiguës au sommet, coriaces, uninerviées, étroitement cartilagineuses aux bords. Fleurs arquées, en épis très lâches, unilatéraux, étalés, formant une panicule lâche, à rameaux fertiles peu nombreux, tous munis, à leur base, d’une écaille lancéolée, brune, blanche-scarieuse aux bords. Bractée extérieure ovale, aiguë, carénée, très étroitement scarieuse aux bords ; l’intérieure d’un brun verdâtre, confusément striée, carénée, obtuse, d’un brun clair sur les bords, 2-3 fois plus longue que l’extérieure. Calice à tube courbé, garni, sur les côtes, de poils courts et peu nombreux, à lobes ovales-obtus,blancs-scarieux plus courts que le tube, marqués d’une saillante nervure rougeâtre. Corolle lilas. Plante glabre.

Hab. les sables maritimes, à Aigues-Mortes.

Fl. juillet-septembre.

4. STATICE BELLIDIFOLIA [Limonium bellidifolium (Gouan) Dumort.]
Gouan. fl. monsp. 231 ; Dec. fl. fr. 3, p.421 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 749 ; Bocc. mus. t. 103.

Racine brune, ligneuse, dure, pivotante, profonde, à souche écailleuse, à divisions courtes, quelquefois élevées au-dessus du sol. Hampes de 1-3 dm, ordinairement nombreuses, dressées, quelquefois étalées, flexueuses cylindriques, tuberculeuses, très rameuses diffuses, portant inférieurement quelques rameaux stériles, brièvement ramifiés munis à leur base, ainsi que les fertiles d’une , écaille brune, ovale-acuminée, étroitement scarieuse-blanchâtre aux bords. Feuilles toutes radicales, à l’exception d’une, insérée à la base du premier rameau, disposées en rosettes lâches, molles, ovales, spatulées, obtuses, mucronulées ou mutiques, atténuées en pétiolé étroit, plane assez long, dilaté à la base, souvent détruites à la floraison. Fleurs petites, en épis unilatéraux, courts, serrés, rapprochés au sommet des rameaux, formant ensemble une panicule large, peu élancée dont les ramifications sont grêles, courtes et divariquées. Bractée extérieure sub-orbiculaire entièrement blanche-scarieuse ; l’intérieure d’un vert brunâtre, irrégulièrement striée non carénée, blanche-scarieuse presque dans la moitié supérieure et sur les bords jusqu’à la base, environ deux fois plus longue que l’extérieure. Calice à tube court, à lobes ovales-obtus, apiculés membraneux blancs dépourvus de nervures, plus courts que le tube. Corolle blanchâtre. Plante glabre.

Hab. les pacages sablonneux, à Bellegarde, à Aigues-Mortes, et sur tout le littoral du département.

Fl. juin-août.

5. STATICE ECHIOIDES [Limonium echioides (L.) Mill.]
Lin. sp. 394 ; Dec. fl. fr. 3, p. 422 ; Mut. fl. fr. t. 56, fig. 416 ; Gouan. ill. t. 2,fig. 4 ; Magn. bot. monspel. 156, ic.

Racine d’un brun rougeâtre, grêle, pivotante ou rameuse. Hampes de 5-25 cm, solitaires ou nombreuses, dressées ou étalées, cylindriques, grêles, un peu raides, flexueuses, rudes-tuberculeuses souvent rougeâtres, très rameuses dès la base ou un peu au-dessus, dépourvues de rameaux stériles. Feuilles ovales-oblongues, cunéiformes-obtuses, mucronulées, rétrécies en pétiole court, plan, un peu raides, couvertes en dessus de petits tubercules, qui les rendent rudes au toucher, la face inférieure lisse et souvent rougeâtre ; elles sont étalées sur la terre, en rosette lâche. Fleurs arquées, très distantes, en épis grêles, allongés, ordinairement unilatéraux, étalés, courbés en dehors, raides, cassants, munis à leur base d’une petite écaille brune, disposés en une panicule lâche, plus ou moins rameuse, occupant, dans les grands individus, les deux tiers de la hampe. Bractée extérieure ovale-obtuse, scarieuse-blanchâtre aux bords et au sommet ; l’intérieure tuberculeuse un peu rougeâtre au sommet, obtuse, étroitement scarieuse, aux bords et au sommet, 3-4 fois plus longue que l’extérieure. Calice grêle, un peu courbé, à tube presque glabre, à côtes rougeâtres, prolongées en arêtes étalées en étoile et crochues, en dehors, au sommet. Corolle bleuâtre, à pétales très étroits, obtus. Plante glabre.

Hab. les terrains sablonneux et salants, à Aigues-Mortes, Sylvéréal, dans le bois de Broussan.

Fl. mai-juillet.

3e gr. DENTELAIRE. – PLUMBAGO. (Tournef. inst. p. 140.)

Calice hérissé, glanduleux, tubuleux à 5 angles, à 5 dents. Corolle gamopétale, en entonnoir, à tube saillant hors du calice, à 5 lobes étalés. Etamines 5, libres, insérées sur le réceptacle, à filets dilatés à la base. Style simple ; stigmates 5, filiformes, à face interne couverte de glandes sériées. Plante herbacée, vivace, à tiges rameuses, à feuilles alternes, à fleurs en épis, à 3 bractées.

1. PLUMBAGO EUROPÆA
Lin. sp. 215 ; Dec. fl. fr. 3, p. 424 ; Sibth. fl. grœc. t. 191 ; Colum. ecph. t 165 ; Clus. hist. 2, p. 124, fig. 1.

Racine blanchâtre, épaisse, pivotante, profonde, garnie de fibres, rameuse à l’extrémité. Tiges de 4-10 dm, nombreuses, buissonnantes, dressées, très rameuses, à rameaux allongés, étalés, cannelés-anguleux, glabres. Feuilles d’un vert sombre en dessus, un peu pâles en dessous, un peu fermes, rudes en dessus, dentelées-spinuleuses sur les bords ; les inférieures ovales, pétiolées ; les moyennes ovales-oblongues, dilatées à la base en 2 oreillettes arrondies, embrassantes ; les supérieures plus étroites, plus aiguës, à oreillettes plus petites. Fleurs presque sessiles, serrées en épis terminaux, courts, munies chacune de 3 bractées ; les deux latérales ovales-aiguës, scarieuses sur les bords ; la moyenne herbacée, plus longue. Calice florifère, cylindrique, le fructifère oblong, muni d’une côte longitudinale secondaire entre les côtes principales, couvert de pointes courtes, glanduleuses au sommet, et terminé par 5 dents courtes. Corolle purpurine ou bleuâtre, à tube dilaté vers le sommet, très saillant hors du calice, à lobes ovales-obtus, profonds marqués d’une nervure longitudinale, d’un pourpre noirâtre. Graine pyriforme, fauve à sommet noir apiculé, couverte d’une enveloppe noire, papyracée, s’ouvrant au sommet en 5 valves.

Cette plante est connue sous les noms vulgaires d’herbe au cancer, herbe de la rache, malherbe ; en patois, herba d’ou diable. Elle est très âcre, corrosive, détersive, sa racine, bouillie avec l’huile d’olive, est un remède spécifique pour la gale. Une de ses feuilles suffit pour aigrir une dame-jeanne de vin.

Hab. les terrains arides, les bords des bois et des chemins, aux environs de Nîmes, de Manduel, à Vallescure, sur la montagne de Beaucaire, près Jonquières, à Tresques (Gonnet), à Villeneuve-lez-Avignon, à Montfrin, à Anduze, au Vigan.

Fl. juillet-octobre.

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