LXXXIVe FAM. VERBÉNACÉES. – VERBENACEÆ. (Juss. ann. mus. 7, p. 63.)

Fleurs hermaphrodites, ordinairement irrégulières. Calice tubuleux, persistant, à 4-5 divisions soudées. Corolle gamopétale, tubuleuse, caduque, insérée sur le réceptacle, subbilabiée, à 5 lobes. Etamines 4, dont 2 plus courtes, insérées sur le tube de la corolle, tantôt toutes fertiles, tantôt les deux supérieures dépourvues d’anthères. Anthères bilobées, à déhiscence longitudinale. Ovaire libre, à 2-4 loges, à ovules droits ou réfléchis, solitaires ou géminés. Style indivis, terminal ; stigmate simple ou bifide. Fruit sec ou un peu charnu, à 4 loges monospermes. Graines dressées. Périsperme nul. Embryon droit, radicule infère. Feuilles opposées. Stipules nulles.

1er gr. VERVEINE. – VERBENA. (Tournef. inst. t. 94.)

Calice à 5 dents, se fendant à la maturité par les soudures des sépales. Corolle à tube ordinairement courbé, à limbe à 5 divisions presque égales, formant presque 2 lèvres ; la supérieure échancrée, l’inférieure à 3 lobes. Etamines renfermées dans le tube de la corolle. Capsule se séparant en 4 carpelles monospermes.

1. VERBENA OFFICINALIS
Lin. sp. 29 ; Dec. fl. fr. 3, p. 503 ; Lamk. ill. t.17, fig. 1 ; Drèves et Hayne, pl. d’Euro t. 45 ; Clus. hist. 2, p. 45, fig. 2 ; Math. com. valg. p. 1,052, ic.

Racine brunâtre, fibreuse, produisant de son collet une ou plusieurs tiges de 4-8 dm, droites, raides, rameuses supérieurement, glabres, souvent rougeâtres, tétragones, un peu rudes sur les angles, striées, canaliculées alternativement d’un entre-nœud à l’autre ; rameaux dressés, effilés. Feuilles ovales ou oblongues, crénelées, incisées ou laciniées-pinnatifides, rétrécies en pétiole ailé, rudes-pubescentes, ridées, à nervures très saillantes en dessous. Fleurs petites, violacées, sessiles à l’aisselle de bractées ciliées, plus courtes que le calice, disposées en épis lâches, effilés, interrompus vers la base. Calice dressé, pubescent-anguleux, à dents courtes, aiguës. Corolle plus longue que le calice, à tube cylindrique, à lobes obtus. Carpelles brunâtres, oblongs, striés-anastomosés à l’extérieur, à commissure blanchâtre, granuleuse. Saveur amère.

Cette plante est connue sous les noms vulgaires d’herbe du foie, d’herbe sacrée ; en patois, berbena. Elle est astringente résolutive, fébrifuge ; inusitée.

Hab. les bords des chemins, les champs incultes, dans tout le département.

Fl. juin-octobre.

Le vitex agnus-castus Lin. sp. vulgairement poivre sauvage, petit poivre, de la famille des verbénacées, indiqué par Mutel, Fl. fr. dans les environs de Bellegarde, et ayant été observé par nous sur les bords du Rhône, non loin de ce village, en 1808, aura probablement été détruit, puisque nos courses récentes et multipliées dans cette localité, pour y constater d’une manière sûre son existence, ont été infructueuses. Cet arbrisseau est cultivé dans quelques jardins.

On cultive dans les parterres le lippia citriodora Kunth. vulgairement verveine citronnelle, de la même famille. Arbrisseau remarquable par ses feuilles lancéolées, ternées, exhalant une odeur de citron très forte. On se sert des feuilles en guise de thé.

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