LXXXVIIe FAM. GLOBULARIÉES. – GLOBULARIEÆ. (Dec. fl. fr. 3, p. 427.)

Fleurs hermaphrodites, irrégulières, sessiles, sur un réceptacle commun, convexe et garni de.paillettes, serrées en capitule entouré, à sa base, d’un involucre à plusieurs folioles. Calice persistant, gamosépale tubuleux, à 5 divisions égales ou inégales, ou bilabiées. Corolle insérée sur le réceptacle, gamopétale, tubuleuse, à 5 divisions inégales, formant 2 lèvres ; la supérieure simple ou à 2 lobes, rarement presque nulle ; l’inférieure à 3 lobes ou à 3 dents. Etamines 4, très saillantes hors de la corolle, insérées au sommet du tube de la corolle, alternant avec ses lobes ; anthères à 2 lobes confluents, s’ouvrant par une seule fente longitudinale ; ovaire libre, à une loge, à un ovule pendant. Style filiforme,saillant ; stigmate simple ou bifide. Fruit sec (akène), monosperme, indéhiscent, mucroné par la base persistante du style, recouvert par le calice. Graine réfléchie, embryon droit, périsperme charnu, radicule supérieure. Plantes vivaces, herbacées ou frutescentes, noircissant plus ou moins par la dessication, à feuilles alternes, sans stipules.

1er gr. GLOBULAIRE. – GLOBULARIA. (Lin. gen. 112.)

Caractère de la famille.

1 Tiges simples herbacées ; feuilles radicales en rosette VULGARIS
Tiges rameuses frutescentes feuilles toutes éparses ALYPUM

1. GLOBULARIA VULGARIS
Lin. sp. 139 ; Dec. fl. fr. 3, p. 428 ; Spenn. in ic. gen. fl. germe fasc. 21, t. 405 ; Clus. hist. 2, p. 6, ic. ; Tabern. ic. 329 fig. 2.

Racine brune, pivotante ou rameuse, tortueuse, coudée,supérieurement, à souche dure, brièvement rameuse, donnant naissance à une ou plusieurs tiges de 1-3 dm, herbacées dressées, simples, feuillées, terminées par un capitule, globuleux. Feuilles radicales, nombreuses, inégales, étalées en rosette, ovales-spatulées, très entières, souvent tronquées tridentées au sommet, coriaces, étroitement transparentes les bords, munies de nervures très saillantes en dessous, atténuées en pétiole étroit, plus ou moins allongé, canaliculé supérieurement ; les caulinaires beaucoup plus petites, rapprochées, nombreuses, alternes, sessiles, lancéolées-acuminées. Fleurs petites, disposées en un capitule compacte, globuleux, muni, à sa base, d’un involucre de plusieurs folioles imbriquées, lancéolées-acuminées, striées, ciliées, plus courtes que les fleurs. Réceptacle conique, garni de poils. Calice velu à 5 angles, garni, à la gorge, de faisceaux de poils, à divisions profondes, lancéolées-linéaires, subulées-ciliées. Corolle bleue, très rarement blanche, à tube saillant hors du calice, à limbe bilabié ; lèvre supérieure bifide, l’inférieure à 3 lobes linéaires, beaucoup plus longue que la supérieure. Capsule luisante, fusiforme acuminée, comprimée. Plante glabre, d’un vert foncé ; saveur amère.

Vulgairement marguerite bleue.

Cette plante passe pour vulnéraire et détersive ; sa racine et ses feuilles sont purgatives.

Hab. les lieux secs et stériles, dans tout le département.

Vivace. Fl. avril-juin.

2. GLOBULARIA ALYPUM
Lin. sp. 139, Dec. fl. fr. 3,p. 427 ; Garid. aix, t. 42 ; Clus. hist. 1, p. 90, fig. infer.

Sous-arbrisseau de 3-5 dm, ligneux, à écorce brune ou rougeâtre, très rameux, buissonnant, à rameaux dressés. Feuilles oblongues, épaisses, coriaces, à une nervure, entière, ou munies de 2-3 dents au sommet, mucronées, brièvement pétiolées, glabres, glauques ou d’un vert pâle ; couvertes sur les deux faces de petits points blancs, éparses sur les rameaux, fasciculées sur les tiges anciennes, persistantes pendant l’hiver. Fleur en capitules compactes, d’abord déprimés, à la fin globuleux, terminaux ; munis, à leur base, d’un involucre à folioles nombreuses, imbriquées, ovales ou oblongues, mucronées, scarieuses, légèrement striées, ciliées sur les bords ; les intérieures, les plus longues ; réceptacle globuleux, hérissé, garni de paillettes caduques, molles, linéaires-subulées, striées, bleuâtres supérieurement, blanchâtres inférieurement, longuement ciliées dans la partie supérieure. Calice petit, velu, à 5 lobes linéaires-subulés, plus courts que les poils abondants qui garnissent la gorge. Corolle d’un beau bleu à lèvre supérieure bifide, très courte ; l’inférieure ligulée, très longue à 3 dents, marquée de nervures longitudinales. Saveur amère.

Cette plante porte les noms vulgaires de globulaire turbith, d’herbe terrible ; sa racine et ses feuilles sont un violent purgatif.

Hab. les lieux pierreux à la Chartreuse de Valbonne, contre les rochers à la Beaume, aux bords du Gardon.

Fl. avril-septembre.

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