XLIXe FAM. PARONYCHIÉES. — PARONYCHIEÆ. (St-Hil. mem. mus. 2, p. 276.)

Fleurs hermaphrodites. Calice à 5 sépales, rarement 4, persistants, libres presque jusqu’à la base ou soudés à la base en tube de longueur variable, imbriqués dans le bouton. Pétales en nombre égal à celui des sépales, libres, souvent filiformes, rudimentaires, quelquefois nuls, insérés à la base du calice, alternes avec les sépales, souvent persistants Etamines 5-4, rarement 1-3, insérées à la base des sépales et opposées à eux ; anthères bilobées. Ovaire libre. Styles 2-3, courts, soudés ou filiformes libres. Stigmates 2-3. Capsule couverte par le calice, monosperme, indéhiscente ou polysperme, déhiscente par 3 valves. Plantes herbacées très rameuses, à feuilles entières, petites, opposées ou alternes, avec ou sans stipules, à fleurs axillaires ou en cymes terminales.

1 Capsule polysperme 2
Capsule monosperme 4
2 Fleurs axillaires, solitaires ou géminées ; feuilles sétacées LOEFLINGIA
Fleurs en cymes terminales ; feuilles ovales ou oblongues 4
3 Feuilles opposées ou verticillées ; plus courts que le calice POLYCARPON
Feuilles alternes ; pétales aussi longs que le calice TELEPHIUM
4 Stigmates 3 CORRIGIOLA
Stigmates 2 5
5 Feuilles alternes POLYCNEMUM
Feuilles opposées ou verticillée 6
6 Feuilles subulées, sans stipules SCLERANTHUS
Feuilles ovales ou lancéolées, pourvues de stipules 7
7 Bractées scarieuses, argentées 8
Bractées herbacées HERNIARIA
8 Fleurs en capitules terminaux ou latéraux PARONICHIA
Fleurs verticillées ILLECEBRUM
1er gr. POLYCARPE. — POLYCARPON. (Lœfl. in Lin. gen. 105.)

Calice à 5 sépales profonds, entiers, concaves, carénés, mucronés, membraneux sur les bords. Pétales 5, en forme d’écaille. Etamines 3-5. Styles 3, courts. Capsule uniloculaire, polysperme, s’ouvrant par 3 valves. Graines très petites, réniformes. Feuilles opposées et verticillées, à stipules.

1. POLYCARPON TETRAPHYLLUM

Lin. fil. . suppl. 116 ; Dec. fl. fr. 4, p. 767 ; Lamk. ill. t. 51 ; Barr. ic. 534.

Racine grêle, pivotante. Tiges de 5-10 cm, grêles, très rameuses, di-trichotomes, cylindriques, presque glabres, étalées ou dressées. Feuilles glabres, obovales-spatulées, quaternées-inégales, souvent opposées au sommet des rameaux et à la base des tiges ; stipules ovales-acuminées, blanches, scarieuses, presque argentées. Fleurs très petites, verdâtres, pédicellées, nombreuses, en cymes terminales, bifurquées, avec une fleur solitaire dans chaque bifurcation, dont le pédicelle est plus long que les autres. Bractées opposées, à la base des bifurcations, scarieuses, argentées. Sépales ovales, mucronés, pubescents, scarieux sur les bords, presque aussi longs que la capsule. Pétales échancrés, plus courts que les sépales. Capsule ovoïde, luisante, finement striée. Graines blanchâtres, très finement tuberculeuses.

VAR. B, Alsinoïdes. Feuilles un peu charnues, légèrement crénelées-cartilagineuses. Fleurs à 5 étamines. P. alsinœfolium Dec. prodr. 3, p. 376 ; Bocc. sic. t. 38.

Hab. les lieux cultivés, les bords des haies, dans tout le département ; la var. B, dans les sables maritimes, à Aigues-Mortes.

Fl. mai-août.

2e gr. LOEFLINGIE. — LOEFLINGIA. (Lin. act. holm. 1758. p. 15, t. 1, fig. 1.)

Calice à 5 sépales, dont 3 externes plus longs, apiculés, tous munis de 2 appendices membraneux, soudés à leur base, terminés en pointe ciliée un peu plus courte que le calice. Pétales 3-5, très petits, insérés au fond du calice. Etamines 3-5, alternes, avec les pétales. Style 1, trifide. Capsule uniloculaire, polysperme, à 3 valves. Graines très petites, ovoïdes, atténuées en bec. Feuilles opposées, munies de stipules.

1. LOEFLINGIA HISPANICA

Lin. sp. 50 ; Dec. fl. fr. 5, p. 608 ; Lœfl. it. 113, t. 1 fig. 1.

Racine grêle, pivotante. Tiges de 5-15 cm, très rameuses, couchées ou ascendantes, cassantes, souvent rougeâtres. Feuilles opposées, linéaires-subulées, élargies à leur base ; stipules soudées aux feuilles, à partie libre, courte, pointue. Fleurs sessiles, axillaires, solitaires, géminées ou ternées, formant de petites grappes nombreuses par leur rapprochement. Plante pubescente, un peu visqueuse.

Hab. les lieux sablonneux, au bois de Broussan, près Nîmes ; aux bords du Gardon, à St-Nicolas, à Manduel, à la Capelle.

Fl. mai-juin.

3e gr. TELEPHE. — TELEPHIUM. (Lin. gen. 377.)

Sépales et pétales 5, persistants. Étamines5, opposées aux sépales, insérées au fond du calice avec les pétales. Styles 3 étalés-recourbés, épaissis à la base. Capsule trigone-pyramidale à 3 valves, à 3 loges à la base et à une au sommet, par l’absence des cloisons ; plusieurs graines dans chaque loge. Plante herbacée, à souche ligneuse, à feuilles alternes, stipulées, à fleurs en corymbe terminal.

1. TELEPHIUM IMPERATI

Lin. sp. 388 ; Dec. fl. fr. 4, p. 400 ; Lamk. ill. t. 213 ; Clus. hist. 2, p. 67, fig. 2.

Racine épaisse, brune, profonde, à souche épaisse, brièvement rameuse, donnant naissance à des tiges nombreuses de 2-3 dm, couchées, gazonnantes, très glabres, grêles, cylindriques, un peu anguleuses au sommet, simples ou rameuses. Feuilles alternes, ovales, atténuées en pétiole très court, glabres, glauques, un peu épaisses, occupant toute la longueur de la tige ; stipules petites, membraneuses. Fleurs blanches, en corymbe serré des tiges. Sépales oblongs-aigus, carénés sur le dos, bordés d’une membrane étroite, blanche. Pétales oblongs, de la longueur du calice. Capsule dépassant un peu le calice. Graines noires, réniformes, très finement

ponctuées.

Hab. parmi les débris des rochers, au Serre-de-Bouquet? (Delav.) ; il est abondant aux Alpines près de Saint-Remy.

Fl. juin-août.

4e gr. PARONIQUE. — PARONYCHIA. (Tourn. inst. t. 288.)

Calice persistant, à 5 sépales herbacés ou scarieux, mucronés, voûtés on dressés, non épaissis sur le dos. Pétales nuls ou en forme d’écailles linéaires. Etamines 5 ou moins. Style 1, bifide ; stigmates 2, capités. Capsule couverte par le calice, monosperme, indéhiscente ou s’ouvrant par la base en 5 valves, soudées au sommet. Plantes herbacées, à feuilles opposées, à stipules scarieuses-argentées, à fleurs en cymes ou en capitules.

1 Sépales largement membraneux-scarieux au sommet CYMOSA
Sépales membraneux-scarieux sur les bords ou herbacés 2
2 Sépales membraneux sur les bords 3
Sépales dépourvus de membranes 4
3 Bractées largement ovales, brièvement acuminées ARGENTEA
Bractées lancéolées, longuement acuminées POLYGONIFOLIA
4 Sépales égaux, linéaires-obtus CAPITATA
Sépales inégaux, linéaires-aigus NIVEA

1. PARONYCHIA CYMOSA

Lamk. dict. 5, p. 26 ; Dec. fl. fr. 3, p. 402 ; Illecebrum cymosum Lin. sp. 299 ; Vill. in Schrad. journ. (1801), p. 402, t. 4.

Racine très grêle. Tige droite, de 3-8 cm filiforme, pubescente, très rameuse, à rameaux opposés ou verticillés, très étalés. Feuilles linéaires, épaisses, presque cylindriques, aristées, verticillées aux articulations, pubescentes ; stipules très petites. Fleurs blanchâtres, solitaires, sessiles à l’aisselle d’une petite bractée scarieuse, disposées en 3 petites grappes formant une panicule serrée, pédonculée, très glabre. Sépales terminés par une membrane large, blanche-scarieuse, prolongée en pointe acérée, divergente, ce qui donne à la panicule un aspect hérissé. Graines très petites, blanchâtres, ovales-atténuées aux bouts.

Hab. les terrains schisteux, à Génolhac, à Aulas ; sur la route du Vigan, à l’Espérou, au Ranquet. (1)

Fl. juillet-août.

2. PARONYCHIA ARGENTEA

Lamk. fl. fr. 3, p. 230 ; Dec. fl. fr. 3, p. 404 ; Illecebrum paronychia Lin. sp. 299 ; Barr. ic. 726.

Racine pivotante. Tiges nombreuses, de 2-3 dm, faibles, articulées, rameuses, pubescentes, couchées sur la terre. Feuilles ovales-lancéolées, mucronées, brièvement ciliées, presque glabres, opposées à chaque articulation ; stipules scarieuses, argentées, ovales-acuminées, plus courtes que les feuilles. Fleurs réunies en têtes serrées, axillaires et terminales, plus ou moins rapprochées ; bractées scarieuses-argentées, largement ovales-aiguës, couvrant entièrement les fleurs, entremêlées de feuilles qui les dépassent un peu. Calice court, ovale, à sépales oblongs, scarieux sur les bords, voûtés, surmontés d’une pointe rousse ou brune, élargie à la base. Capsule déhiscente à la base. Graines petites, rousses, luisantes, subtriangulaires, munies d’une petite rainure sur un angle, et d’un petit bourrelet terminé en pointe sur le bord de l’ombilic sur les deux autres.

Hab. les lieux pierreux, sur la montagne de St-Roman, entre Jonquières et Beaucaire (Audibert).

Fl. juin

3. PARONYCHIA POLYGONIFOLIA

Dec. fl. fr. 3, p. 403 ; Illecebrum polygonifolium Vill. Dauph. 2, p. 557, t. 16.

Racine pivotante, blanchâtre. Tiges très nombreuses, de 2-3 dm, grêles, articulées, rameuses, couchées sur la terre et formant un gazon touffu. Feuilles ovales-lancéolées, un peu pétiolées, glabres ; stipules ovales lancéolées, scarieuses-argentées, plus courtes que les feuilles. Fleurs réunies en tête, plus petites que dans l’espèce précédente, latérales et terminales ; bractées scarieuses-argentées, couvrant entièrement les fleurs, ovales-lancéolées, acuminées, entremêlées de feuilles plus longues qu’elles. Calice un peu velu, à sépales obtus, voûtés, membraneux sur les bords, à 3 nervures très prononcées au sommet ; celle du milieu terminée par une pointe. Capsule déhiscente à la base. Graines très petites, globuleuses, comprimées, brunes, luisantes.

Hab. les terrains granitiques, à l’Espérou, à Alzon, et toute la chaîne jusqu’à St-Guiral ; sur la Lozère près Concoule.

Fl. juin-septembre.

4. PARONYCHIA CAPITATA

Lamk. fl. fr. p. 229 ; Dec. fl. fr. 3, p. 404 ; Illecebrum. capitatum Lin. sp. 299 ; Lob. ic. 420, fig. 2.

Racine rameuse. Tiges de 5-8 cm, nombreuses, ascendantes ou couchées, raides, un peu ligneuses à la base, rameuses, pubescentes. Feuilles lancéolées, aiguës ou obtuses, ciliées, plus ou moins velues sur les deux faces, plus longues que les entre-nœuds ; stipules scarieuses-argentées, lancéolées-aiguës, dépassant souvent les feuilles. Fleurs en têtes serrées, terminales, entièrement cachées par des bractées scariées-argentées, très grandes et très larges, ovales, dilatées d’un côté, dépassant les feuilles qui y sont entremêlées. Sépales égaux, linéaires, mutiques, ni membraneux sur les bords, ni voûtés, couverts de poils blancs appliqués. Capsule indéhiscente à la base. Graines rousses-ovales, un peu comprimées, entourées d’un bourrelet étroit, terminées en pointe au bord de l’ombilic.

Hab. les collines pierreuses, le long du Gardon, entre Saint-Nicolas et la Beaume, à Blauzac.

Fl. mai-juin.

5. PARONYCHIA NIVEA

Dec. dict. enc. 5, p, 25 ; Prodr. 3, p. 371 Bar. ic. 687 ; Hacq. alp. carn. t. 2, fig. 1.

Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente : elle en diffère cependant par ses par ses feuilles plus longues, ovales-lancéolées, aiguës ; sépales très inégaux, poilus, beaucoup plus longs, bordés de cils plus longs et terminés par un poil.

Hab. les collines pierreuses, le long du Gardon, entre Saint-Nicolas et la Beaume, à Blauzac, à Villeneuve-lez-Avignon (Palun).

Fl. avril-juin

Elle est plus abondante, dans ces localités, que la précédente.

5e gr. ILLÉCÈBRE. — ILLECEBRUM. ( Lin. gen. 290, en part.)

Calice divisé jusqu’à la base en 5 parties cartilagineuses, très blanches, concaves intérieurement, terminées en capuchon, surmonté d’une arête finement aiguë. Pétales 5, filiformes. Etamines 5. Stigmates 2, sessiles, capités. Capsule oblongue, monosperme, incluse, s’ouvrant en 5-10 valves. Graines très petites, luisantes.

1. ILLECEBRUM VERTICILLATUM

Lin. sp. 298 ;Paronychia verticillata Dec. fl. fr. 3, p. 403 ; Lamk. ill. t. 180 ; Vill. in Schrod. journ. (1801), t. 4.

Racines fibreuses, très grêles. Tiges de 1-2 dm, nombreuses, filiformes, simples ou rameuses, couchées sur la terre, garnies de fleurs dans toute la longueur. , quelquefois radicantes, glabres, ainsi que les feuilles ; celles-ci ovales presque rondes, entières, rétrécies en pétiole très court ; stipules 2 à la base de chaque feuille, scarieuses, très petites. Fleurs blanches ou rosées, fasciculées, axillaires, sessiles, en forme de verticilles plus ou moins rapprochés, garnies à leur base de petites bractées scarieuses. Graines brunes, ovales.

Hab. les terrains sablonneux, frais, les sables granitiques aux environs du Vigan, à Alzon, et dans toute la partie granitique, et schisteuse du département. (1) ou (2)

Fl. juillet-septembre.

6e gr. HERNIAIRE. — HERNIARIA. (Tourn. inst. t. 288.)

Calice à 5 divisions un peu concaves et un peu colorées intérieurement. Pétales 5, filiformes. Etamines 5, opposées aux sépales. Styles 2, très courts, libres ou soudés à la base. Capsule monosperme, indéhiscente, membraneuse, oblongue, couverte par le calice persistant. Graines petites, noires, luisantes. Plantes herbacées, à fleurs très petites, agglomérées, axillaires, à tiges couchées.

1 1Plante toute glabre GLABRA
Plantes toutes velues 2
2 Fleurs pédicellées, racine épaisse INCANA
Fleurs sessiles, racine grêle 3
3 Tiges ascendantes, poilues, cendrées CINEREA
Tiges entièrement appliquées sur la terre, poilues, non cendrées HIRSUTA

1. HERNIARIA GLABRA

Lin. sp. 317 ; Dec. fl. fr. 3, p. 405 ; Fl. dan. t. 529 ; Dod. pempt. p. 114, ic.

Racine grêle, la première année de sa végétation, puis épaisse, rameuse. Tiges de 1-2 dm, grêles, très rameuses, très nombreuses, appliquées sur la terre, glabres, ainsi que les autres parties de la plante. Feuilles oblongues, entières, rétrécies à leur base ; les inférieures opposées les supérieures alternes ; stipules petites, scarieuses, ciliées. Fleurs très petites, herbacées, sessiles, disposées en glomérules oblongs, alternes, opposés aux feuilles. Calice à sépales obtus glabres, jaunâtres intérieurement. Graines ovoïdes.

Cette plante, connue sous le nom vulgaire de turquette, en patois d’herba de la gravella passe pour astringente, diurétique, antiherniaire, anticalculeuse.

Hab. les terrains sablonneux dans tout le département.

Fl. juin-septembre.

2. HERNIARIA HIRSUTA

Lin. sp. 317 ; Dec. fl . fr. 3, 405 Paronychia pubescens Dec. fl. fr. 3, p. 403 ; Zanich. ic. 284.

Racine comme la précédente. Tiges de 1-2 dm nombreuses rameuses, grêles, appliquées sur la terre, velues-hérissées, ainsi que les feuilles ; celles-ci oblongues, rétrécies à leur base, longuement ciliées. Calice velu-hérissé, à sépales jaunâtres intérieurement, terminés par une longue soie, plus gros que dans la précédente. Graines noires, luisantes, sublenticulaires.

Cette plante, prise en décoction, a été récemment employée avec un grand succès contre la gravelle.

Hab. terrains sablonneux dans tout le département.

Fl. juin-septembre.

3. HERNIARIA CINEREA

Dec. fl. fr. 5, p. 375 ; Godr. et Gren. fl. fr. 1 p. 612.

Cette espèce diffère de la précédente : par ses tiges un peu plus dures, moins appliquées sur la terre, presque toujours ascendantes, à sommets redressés ; par les poils plus nombreux et plus longs qui la couvrent et qui lui donnent un aspect cendré. Ses rameaux sont quelquefois disposés unilatéralement, du côté intérieur.

Hab. les terrains sablonneux dans toute la plaine ; les terrains granitiques à l’Espérou, Aumessas ( Martin ). (1) ou (2)

Fl. juin-août.

4. HERNIARIA INCANA

Lamk. dict. 3, p. 124 ; Dec. fl. fr. 5, p. 375.

Racine épaisse, dure. Tiges de 2-4 dm ligneuses, fruticulueuses à la base, nombreuses, très rameuses, couvertes de poils blanchâtres, ainsi que les feuilles et les calices couchées et étalées sur la terre en touffe très épaisse, molle. Feuilles ovales-oblongues ou oblongues-lancéolées, rétrécies vers leur base. Fleurs un peu pédicellées, réunies en petits paquets axillaires, lâches et peu fournis, très rapprochés au sommet des rameaux. Calice beaucoup plus gros que dans les espèces précédentes. Graines noires, luisantes, sublenticulaires, plus grosses que celles H. hirsuta. Mêmes vertus les que précédentes.

Hab. les lieux incultes ; les bords des chemins aux environs de Nîmes, de Corconne d ‘Aramon, et presque dans toute la partie basse du département .

Fl. juin-août.

7e gr. CORRIGIOLE. — CORRIGIOLA. (Lin. gén. 378.)

Calice persistant, à 5 divisions concaves. Pétales 5, persistants, un peu plus longs que le calice, alternes avec les sépales. Etamines 5. Stigmates 3, sessiles. Capsule ovoïde-trigone, sperme, indéhiscente, couverte par le calice. Plantes herbacées, à feuilles alternes, stipulées.

1 Rameaux fleuris dépourvus de feuilles ; plante vivace TELEPHIIFOLIA
Rameaux fleuris garnis de feuilles ; plante annuelle LITTORALIS

1. CORRIGIOLA LITTORALIS

Lin. sp. 388 ; Dec. fl. fr. 4, p. 401 ; Lamk. ill. t. 213 ; Barr. ic. 532.

Racine pivotante. Tiges nombreuses, grêles, rameuses, couchées en cercle sur la terre, glabres et glauques, ainsi que les feuilles ; celles-ci oblongues-lancéolées, obtuses, rétrécies vers leur base, munies de stipules scarieuses-argentées, semi-sagittées. Fleurs très petites, blanches, plus rarement rosées, pédicellées, disposées en glomérules multiflores, terminaux et latéraux, feuillés. Calice souvent rougeâtre, à sépales scarieux-blanchâtres sur les bords, presque obtus. Pétales un peu échancrés. Capsule ovoïde. Graine noire, ovoïde-trigone, légèrement verruqueuse, connivente avec le calice.

Hab. les terrains sablonneux dans tout le département. (1)

Fl. juin-septembre.

2. CORRIGIOLA TELEPHIIFOLIA

Pourr. act. toul. 3, p. 316 ; Dec. fl. fr. 5, p. 527.

Cette espèce diffère de la précédente par sa racine vivace, ses tiges beaucoup plus longues, ses rameaux fleuris entièrement, dépourvus de feuilles ; par ses feuilles, dont les radicales sont longues et étroitement spatulées, et les caulinaires ovales ou oblongues, toutes un peu charnues ; par ses fleurs et ses capsules beaucoup plus grosses, ses sépales obtus et ses graines plus fortement tuberculeuses. Cette plante acquiert souvent une dimension de 6-8 dm.

Hab. les terrains sablonneux, aux bords des ruisseaux, à Aulas (Diomède ) et à Alzon.

Fl. mai-septembre.

8e gr. GNAVELLE. — SCLERANTHUS. (Lin. gen. 562.)

Calice resserré à la gorge, à tube campanulé ou urcéolé, à 5 sépales. Pétales 5, filiformes, plus courts que les sépales. Etamines 5, insérées à la gorge du calice. Styles 2, filiformes, libres. Capsule petite, membraneuse, monosperme, indéhiscente, renfermée dans le tube du calice persistant et très adhérent. Graine suspendue. Plantes herbacées, à feuilles linéaires-subulées, opposées, sans stipules.

1 Sépales étalés à la maturité 2
Sépales dressés ou fermés à la maturité 3
2 Sépales terminés en pointe recourbée HAMOSUS
Sépales aigus non recourbés au sommet ANNUUS
3 Sépales largement bordés, fermés à la maturité PERENNIS
Sépales étroitement bordés, dressés à la maturité POLYCARPOS

1. SCLERANTHUS ANNUS

Lin. 580 ; Dec. fl. fr. 4, p. 403 ; Fl. dan. t. 504 ; Tabern. t. 835, fig. 1.

Racine grêle, pivotante. Tiges nombreuses, de 5-15 cm, étalées, ascendantes, rameuses, souvent dichotomes supérieurement, pubescentes d’un côté. Feuilles linéaires-subulées, connées et ciliées à la base nerviées en dessous. Fleurs verdâtres, presque sessiles, disposées en fascicules plus moins serrés, axillaires et terminaux, munis de feuilles florales. Calice à 10 nervures, à sépales lancéolés-linéaires, aigus, munis d’une nervure dorsale, très étroitement scarieux sur les bords, de la longueur du tube, divergents à la maturité. On trouve souvent sur les tiges des fascicules de feuilles axillaires.

Hab. les lieux cultivés dans tout le département. (1)

Fl. mai-septembre.

2. SCLERANTHUS HAMOSUS

Nob. t. 3.

Cette espèce se distingue de la précédente par ses tiges plus robustes, plus raides, moins élevées ; par ses rameaux divariqués, ses fascicules de fleurs moins fournis, presque toujours terminaux ; par son calice hérissé de poils courts, hyalins, crochus, et par ses sépales terminés par une pointe recourbée en hameçon du côté intérieur.

Hab. sur le sable au bord des torrents, aux environs de Dourbie (Martin) ; au bord des chemins, à l’Espérou (Diomède ).

Fl. juillet-août.

3. SCLERANTHUS POLYCARPUS

Dec. prodr. 3, p. 378 ; Col. ecph. 1, t. 294.

Racines et tiges plus grêles que dans les deux espèces qui précèdent. Fleurs beaucoup plus petites, plus nombreuses, serrées en bouquets terminaux, jamais axillaires ; sépales dressés à la maturité, bordés d’une membrane très étroite. Plante de 3-4 cm

Hab. les pacages au bord de la mer, au grau d’Orgon, près d’ Aigues-Mortes.

Fl. mai.

4. SCLERANTHUS PERENNIS

Lin. sp. 580 ; Dec. fl. fr. 4, p. 403 ; Lamk. ill. t. 374 ; Fl. dan. t. 563 ; Vall. bot. t. 1, fig. 5.

Racine pivotante. Tiges nombreuses de 5-15 cm, très rameuses, dichotomes au sommet, entièrement couchées ou dressées, formant un gazon épais, un peu pubescentes. Feuilles linéaires-subulées, un peu réunies par leur base élargie, ciliée. Fleurs blanches, en cymes terminales, plus ou moins serrées. Sépales lancéolés, obtus, bordés d’une membrane large, blanche, scarieuse, munis d’une nervure dorsale très saillante, fermés à la maturité. Plante glauque, portant souvent des fascicules de feuilles axillaires.

Hab. les terrains granitiques et les champs sablonneux de l’Espérou et de Concoule.

Fl. juin-octobre.

9e gr. POLYCNÈME. — POLYCNEMUM. ( Lin. gen. 53.)

Fleurs hermaphrodites. Calice scarieux, à 5 sépales égaux persistants munis, à la base, de 2 bractées scarieuses. Etamines ordinairement 1-3, à filets filiformes, soudés à la base. Styles 2, un peu soudées, à la base. Capsule comprimée, membraneuse, monosperme, indéhiscente, renfermée dans le calice. Graine dressée.

l. POLYCNEMUM ARVENSE

Lin. sp. 50 ; Dec. fl. fr. 3, p. 398 ; Lamk. ill. t. 29 Jacq. aust. t. 365.

Racine simple ou rameuse. Tiges de 1-3 dm, anguleuses, très rameuses, presque glabres, raides, couchées sur la terre, en rosette très incomplète ; quelquefois la tige centrale est dressée. Feuilles alternes, nombreuses, raides, dressées, triquètres-subulées, mucronées, presque piquantes, élargies à la base, étroitement scarieuses aux bords. Fleurs verdâtres, très petites, solitaires, rarement géminées, axillaires, sessiles. Bractées blanches, acuminées, égalant ou dépassant la fleur ; sépales ovales, acuminés. Graine lenticulaire-réniforme, noire, luisante, ponctuée.

VAR. B, Majus, Dec. prodr. 13, 2eme partie, p. 335.

Plante plus robuste, à tiges plus longues, à rameaux plus nombreux. Capsule dépassant le calice, plus grosse que dans l’espèce ; elle a beaucoup de ressemblance avec le salsola kali jeune. Polycn. majus al. Braun in Koch, syn. , 2a ed. , p. 695.

Hab. les terrains sablonneux dans tout le département. .

Fl. juillet- octobre.

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