Polygalees
XIe FAM. POLYGALÉES. — POLYGALEÆ. (Juss. ann. mus. 14, p. 386.)
Fleurs irrégulières. Calice à 5 sépales persistants, inégaux ; les trois extérieurs petits ; les deux intérieurs beaucoup plus grands, en forme d’ailes, pétaloïdes. Pétales 3, inégaux, soudés, à la base, en un tube fendu supérieurement en deux lèvres ; la supérieure bilobée ; l’inférieure en forme de carène, terminée en pinceau. Étamines 8, soudées en deux faisceaux égaux, adhérents aux pétales par leur base. Ovaire 1, libre. Style 1. Stigmate 1, bifide. Capsule comprimée, cordiforme, à deux loges monospermes, à déhiscence latérale. Graines velues, pendantes, arillées.
1e gr. POLYGALA. — POLYGALA. (Lin. gen. 851.)
Caractères de la famille : Capsule comprimée en cœur renversé, à valves persistantes, adhérentes à la cloison. Fleurs en grappes, à 3 bractées caduques. Feuilles entières, le plus souvent alternes.
| 1 | Bractées dépassant la grappe avant son développement | COMOSA |
| Bractées ne dépassant pas la grappe | 2 | |
| 2 | Plante annuelle | 3 |
| Plante vivace | 4 | |
| 3 | Ailes de la longueur de la capsule | EXILIS |
| Ailes plus longues que la capsule | MONSPELIACA | |
| 4 | Ailes plus larges que la capsule | 5 |
| Ailes plus étroites que la capsule | 6 | |
| 5 | Feuilles inférieures grandes, ovales, obtuses, fleurs éparses, en grappe peu allongée | CALCAREA |
| Feuilles inférieures elliptiques ; fleurs en grappe allongée, unilatérale | VULGARIS | |
| 6 | Saveur amère | AMARA |
| Saveur herbacée | DEPRESSA |
Lin. sp. 986 ; Coss. et Germ. fl. par. , t. 8, fig. 1, 2, 3, 4, 5.
Racine dure, presque ligneuse. Tiges de 1-3 dm, faibles, nombreuses, droites, ascendantes, feuillées jusqu’à la naissance de la grappe, souvent dénudées à la base, simples ou rarement rameuses. Feuilles inférieures elliptiques, plus larges et plus courtes que les supérieures ; celles-ci linéaires-lancéolées. Fleurs bleues, roses ou rarement blanches, eu grappes allongées, lâches, très souvent unilatérales, à bractées caduques, plus courtes que les boutons. Ailes elliptiques un peu aiguës au sommet, . plus longues et plus larges que la capsule, munies de 3 nervures, dont la moyenne est très prononcée, liées par des anastomoses nombreuses. Capsules réfléchies, cunéiformes, échancrées au sommet, entourées d’une marge étroite. Graines oblongues, noirâtres ; arille blanche, à lobes latéraux aigus, prolongés jusqu’au tiers de la graine. Plante glabre ou pubescente.
Elle passe pour pectorale, incisive et un peu purgative.
VAR. B, Vestita. — Plante pubescente, P. pubescens Rhode.
VAR. C, Alpestris, Koch, syn. 99. — grappe plus dense et plus courte.
Hab. la var. A. , dans les garrigues, à Manduel, dans le bois de Salbous ; la var. B, dans le bois de Cygnan ; la var C, les prairies de l’Esperou.
fl. mai-juillet.
Schk. 2, t. 296 ; P. vulgaris, v. b. comesa, Coss. et Germ. ill. fl. par. , t. 8, fig. 6.
Cette espèce, très voisine de la précédente, s’en distingue : par ses fleurs éparses, non-unilatérales ; par ses grappes de fleurs serrées vers le sommet et dépassées par les bractées, avant leur développement ; par sa capsule aussi large que longue, non en coin à la base.
Hab. les prés, à Aigues-Mortes, aux environs du Serre-de-Bouquet, à Lussan ; dans le bois de Cygnan, et une var. à fleurs blanches, dans le bois de Saint-Nicolas, près d’Uzès.
Fl. avril-juillet.
Schltz exic. cent. 2, N° 15 ; P. amara, Lois. fl. gall. 2, p. 103 ; P. amarella, Coss. et Germ. pl. par. 56, t. 7.
Racine rougeâtre, sous-ligneuse. Tiges de 1-2 dm, nombreuses, étalées en cercle sur la terre, dénudées inférieurement, à 1-5 rameaux simples, sortant du centre des rosettes de feuilles grandes, larges, ovales, obtuses, un peu charnues. Feuilles caulinaires, linéaires-lancéolées. Fleurs bleues, plus rarement roses ou blanches, éparses en grappes courtes, lâches. Bractées lancéolées ; la moyenne plus longue que le pédicelle, non saillante au sommet de la grappe, ailes à 3 nervures ; celle du centre plus prononcée, anastomosée avec les deux latérales, ovales-oblongues, plus longues et plus larges que la capsule ; celle-ci marginée, dentelée. Graines oblongues, noirâtres, hérissées de poils blancs ; arille blanche, à lobes latéraux aigus, se prolongeant jusqu’aux deux tiers de la graine.
Hab. les bois et les prairies de toute la chaîne de l’Esperou, d’ Alais, d’ Anduze.
Fl. avril-juillet.
Wenderoth, Schrift. nat. Marburg. 1, t. 1 ; Coss. et Germ. fl. par. ill. t. 8, fig. 1, 2, 3 ; P. serpillacea, weihe bot. zeit. 2, p. 745.
Racine très grêle, dure, roussâtre. Tiges de 6-10 cm, grêles, couchées, feuillées dans toute leur longueur. Feuilles ovales-elliptiques ; les inférieures opposées ; les supérieures d’autant plus longues qu’elles sont plus près de la grappe, plus larges que les inférieures. Fleurs d’un bleu clair, peu nombreuses, en grappes courtes, lâches, souvent dépassées par une grappe latérale. Ailes oblongues, veinées, plus longues que la corolle et la capsule, et plus étroites qu’elle. Bractées très petites, membraneuses. Pédicelles glabres, plus longs que les bractées. Capsule cordiforme. Graines brunes, couvertes de poils blancs, à arille, dont les lobes latéraux descendent jusqu’au tiers de sa longueur. Plante glabre.
Hab. les prairies de l’Esperou.
Fl. mai-juin.
Lin. sp. 987 ; Jacq. austr. , 412.
Se distingue du P. calcarea: par ses tiges moins nombreuses, plus souvent dressées ; ses fleurs et ses capsules beaucoup plus petites ; ses ailes veinées, sans être réticulées, plus étroites que la capsule et ne la dépassant jamais ; sa saveur amère, même sur le sec.
Hab. les prairies de l’Esperou. (2)
Fl. mai-juillet
Lin. sp. 987 ; Dec. fl. fr. 3, p. 457 ; et ic. rar. , p. 3, fig. 9.
Racine grêle, oblique vers le collet. Tiges solitaires ou nombreuses, de 1-2 dm, simples, droites, glabres ou pubescentes ainsi que les feuilles ; celles-ci linéaires-lancéolées, s’amincissant, dès la base, en pointe très aiguë, assez rapprochées, serrées contre la tige et occupant la moitié inférieure de sa longueur. Fleurs blanchâtres sur les bords, à carène verdâtre, en grappe lâche, souvent unilatérales. Ailes oblongues, deux fois plus longues que larges, à 3 nervures, à nervilles simples et bifurquées, de la largeur de la capsule et la dépassant d’un tiers. Capsule subcordiforme, un peu allongée. Graines brunes, couvertes de poils blancs, couchés et dirigés en bas. Arille très petite, à 3 lobes très courts.
Hab. les terrains sablonneux, dans les garrigues du mas de Seine, près Saint-Nicolas. (1)
Fl. mai-juin.
Dec. fl. fr. 5, p. 386 ; Mut. fl. fr. t. 11, fig. 62.
Racine très grêle. Tige de 10-15 cm, très glabre, très rameuse, filiforme. Feuilles succulentes, glabres ; les radicales oblongues, les caulinaires linéaires, obtuses, un peu creusées en gouttière. Fleurs blanchâtres, petites, en grappes lâches. Ailes oblongues, obtuses, membraneuses nervure simple, dépassant la corolle, de la longueur de la capsule et beaucoup plus étroite qu’elle. Capsule cordiforme-arrondie. Graines noires, couvertes de poils blancs, couchés, dirigés en bas. Arille très petite.
Hab. les sables entre les dunes et les pacages, au grau d’Aigues-Mortes. (1)
Fl. juin.
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