XVIe FAM. LINÉES. — LINEÆ. (Dec. prod. 1, p. 423.)
Fleurs hermaphrodites régulières. Sépales 5, rarement 4, libres, persistants, plus rarement soudés à la base. Pétales 4-5, alternes avec les sépales, contournés avant l’épanouissement, très caducs. Étamines 4-5, insérées sur le réceptacle, et 4-5 stériles. Anthères bilobées, Ovaire à 4-5 loges, rarement moins. Styles 4-5, libres ou-soudés à la base. Capsule entourée par le calice et les étamines, à 4-5 loges bispermes, divisées par une cloison complète ou incomplète, en 2 loges monospermes. Graines comprimées, sans périsperme. Herbes ou sous-arbrisseaux à feuilles entières sans stipules.
1 | Sépales 5, pétales plus longs que le calice | LINUM |
Sépales 4, pétales pas plus longs que le calice | RADIOLA |
1er gr. LIN. — LINUM. (Lin. gen. 389.)
Sépales 5. Pétales 5. Étamines 10, dont 5 stériles. Styles 5, rarement 3. Capsule subglobuleuse, à 5 loges, rarement à 3, à 2 graines, séparées par une cloison incomplète. Graines lisses, comprimées.
1 | Fleurs jaunes | 2 |
Fleurs bleues, roses ou blanches | 5 | |
2 | Feuilles munies de 2 glandes à la base | CAMPANULATUM |
Feuilles sans glandes à la base | 3 | |
3 | Fleurs 2-3 fois plus grandes que le calice | MARITIMUM |
Fleurs une fois plus grandes que le calice ou à peu près | 4 | |
4 | Fleurs en panicule lâche | GALLICUM |
Fleurs en panicule serrée | STRICTUM | |
5 | Feuilles opposées | CATHARTICUM |
Feuilles éparses | 6 | |
6 | Sépales tous ciliés | 7 |
Sépales extérieurs ou tous non ciliés | 8 | |
7 | Tiges presque glabres, droites, courbées à la base | TENUIFOLIUM |
Tiges pubescentes couchées | SUFFRUTICOSUM | |
8 | Tous les sépales non ciliés | ALPINUM |
Sépales intérieurs ciliés | 9 | |
9 | Sépales plus longs que la capsule | NARBONENSE |
Sépales égaux, ou à peu près, à la capsule | 10 | |
11 | Tiges couchées à la base, redressées | ANGUSTIFOLIUM |
Tige dressée, non couchée à la base | USITATISSIMUM |
Lin. sp. 400 ; Dec. fl. fr. 4, p. 797 ; L. glandulosum, Dub. bot. 89 ; L. flavum et campanulatum, Mut. fl. fr. 1, p. 184 ; Barell. ic. 820.
Racine épaisse, ligueuse, blanchâtre, à souche ligneuse, donnant naissance à des tiges nombreuses, de 1-2 dm, un peu anguleuses, rameuses, feuillées, glabres ainsi que les feuilles alternes, spatulées et linéaires-lancéolées, uninerviées, à bordure cartilagineuse, transparente, munies à leur base de 2 glandes: Fleurs très grandes, d’un beau jaune, en corymbe, à pédoncules très courts. Sépales linéaires acuminés, plus longs que la capsule. Pétales oblongs, souvent terminés par une pointe, atténués en onglets, soudés à la base. Etamines larges et soudées à la base. Stigmate claviforme. Capsule subglobuleuse, à 10 loges. Graines rousses, ovales, planes sur une face et convexes sur l’autre avec un petit talus, terminé par une bordure légère du côté intérieur.
Hab. le long des chemins, des fossés, des bois, à Vaqueirole, près Nîmes, Saint-Nicolas, Anduze, Alais, Salbous.
Fl. avril-juin.
Lin. sp. 401 ; Dec. fl. fr. 4, p. 796 ; Ger. fl. gall. prov. , t. 16, fig. 1.
Racine grêle, sinueuse. Tiges solitaires ou nombreuses, de 1-3 dm, grêles, glabres, droites ou ascendantes, souvent rameuses dès la base, lâchement paniculées au sommet. Feuilles alternes, étroitement lancéolées, un peu scabres aux bords. Fleurs d’un jaune pâle, petites, en corymbe paniculé subdichotome, à pédicelles droits, souvent de la longueur du calice. Sépales lancéolés-acuminés, ciliés-glanduleux, scabres au sommet, uninerviés. Pétales environ deux fois de la longueur du calice. Stigmates en tête. filets des étamines soudés à la base. Capsule sphérique, petite, plus courte que le calice. Graines rousses, luisantes, convexes sur une face et concaves sur l’autre, munies d’une légère bordure plus claire.
Hab. les lieux incultes, les bois et les prairies, à Nîmes, Alais, Saint-Ambroix, Anduze, Manduel. (1)
Fl. juin-juillet.
Lin. sp. 400 ; Dec. fl. fr. 4, p. 798 ; Lob. ic. 411, fig. 2.
Racine grêle, sinueuse, souvent coudée. Tige solitaire, de 2-8 dm, raide, droite, portant quelquefois 2-3 tiges stériles à la base. Feuilles linéaires-lancéolées, acuminées – aristées, raides, très scabres sur les bords, à une nervure dorsale très prononcée. Fleurs jaunes en corymbe serré, à pédicelles presque nuls. Sépales lancéolés-subulés, uninerviés. Pétales environ deux fois de la longueur du calice. Filets des étamines soudés à la base. Capsule pyriforme, plus grosse que dans L. gallicum, une fois plus courte que le calice. Graines rousses, luisantes.
Hab. les champs cultivés, à Aigues-Mortes ; les bois et les bords des champs, à Tresques, à Saint-Nicolas. (1)
Fl. mai-juin.
Lin. sp. 400 ; Dec. fl. fr. 4, p. 797 ; Dod. pempt. 534.
Racine grosse, profonde, du collet de laquelle sortent plusieurs tiges fertiles et stériles ; ces dernières hautes de 1-5 dm, faibles, glabres, lisses, cylindriques, rameuses dès la base. Feuilles glabres, trinerviées ; les inférieures spatulées, opposées inférieurement et sur les tiges stériles ; les supérieures lancéolées-aiguës. Fleurs d’un jaune soufré, en panicule lâche, à pédicelles 1-2 fois plus longs que le calice, écartés, opposés aux feuilles florales. Sépales ovales-aigus, ciliés-glanduleux, à 3 nervures courtes. Pétales veinés parallèlement, dépassant 3-4 fois la longueur du calice. Étamines incluses. Capsule sphérique, ne dépassant pas le calice. ; Graines brunes petites, sans bordures.
Hab. le bord des fossés, à Manduel ; les pacages, à Aiguës-Mortes marécages, à Saint-Gilles.
Fl. juin-juillet.
Lin. sp. 398 ; Dec. fl. fr. 4, p. 800 ; Moris. hist. 2, sec. 5, t. 26, fig. 14 ; Clus. hist. 1 , p. 318, fig. 2.
Racine blanchâtre, sinueuse, coudée, à souche ligneuse. Tiges nombreuses, de 1-4 dm, raides, glabres ou un peu pubescentes. , ascendantes, légèrement striées, rameuses supérieurement. Feuilles éparses, linéaires-subulées, nombreuses, uninerviées, raides, un peu roulées en dessous, scabres sur les bords. Fleurs d’un rose clair, veinées, en corymbe lâche, à pédicelles ordinairement assez courts. Sépales lancéolés-acuminés, subulés, uninerviés. Pétales ovales, élargis au sommet, brièvement acuminés, 2-3 fois plus longs que le calice. Filets des étamines soudés à la base. Capsule pyriforme, un peu plus courte que le calice. Graines rousses, obliquement ovales, sans bordure.
Hab. les. lieux arides, à Nîmes, au Vigan, à Alais, à Uzès.
Fl. mai- juillet
Lin. sp. 400 ; Dec. fl. fr. 5, p. 616 ; L. salsoloides, Dub. bot. 90 ; Mut. fl. fr. 1, p. 182 ; Barr. ic. 12031 ?
Racine dure, grosse, profonde, sinueuse, à souche ligneuse. Tiges fertiles et stériles nombreuses, gazonnantes, de 1-3 dm, feuillées jusqu’au sommet, raides, couchées, ascendantes, pubescentes, cendrées, principalement dans les tiges stériles. Feuilles nombreuses, raides, linéaires-subulées, scabres sur les bords, glabres ou pubescentes sur les faces, très serrées à la base et sur les jeunes rameaux. Fleurs grandes, couleur de chair, plus foncée à la base et sur les veines dont elles sont marquées, paniculées, à pédicelles un peu allongés. Sépales ovales-acuminés, ciliés-glanduleux. Pétales ovales, larges et arrondis au sommet, 3-4 fois plus longs que le calice. Capsule pyriforme, un peu plus courte que le calice. Graines rousses, sans bordure.
Hab. les lieux stériles, à Nîmes, à Uzès ; dans les pacages de Campestre, de Montdardier.
Fl. juin-juillet.
Lin. sp. 398 ; Dec. fl. fr. 4, p. 799 ; Barrell. ic. t. 1007.
Racine dure, blanchâtre, à souche ligneuse. Plusieurs tiges de 2-4 dm, droites, raides, feuillées jusqu’au sommet. Feuilles linéaires-lancéolées, aiguës, uninerviées, glabres, scabres sur les bords. Fleurs très grandes, d’un beau bleu, en corymbe, à pédicelles plus courts que le calice. Sépales lancéolés, très aigus, trinerviés, membraneux sur les bords. Pétales ovales, élargis au sommet, un peu mucronés, longuement onguiculés, marqués de nervures parallèles. filets des étamines soudés à la base. Anthères très longues. Stigmate filiforme. Capsule pyriforme, plus courte que le calice. Graines grosses, brunes, sans bordure.
Hab. les bords des bois et des chemins, à Nîmes, à Uzès, aux environs d’Alzon
Fl. mai-juillet.
Huds. angl. 134 ; Dec. fl. fr. p. 799.
Racine grêle, dure, sinueuse, pivotante, souvent coudée, à souche presque ligneuse. Plusieurs tiges, grêles, droites •u ascendantes, de 2-5 dm Feuilles linéaires-aiguës, à 3 nervures ; les deux latérales très courtes, un peu enroulées en dessous, unies sur les bords, ponctuées-transparentes. Fleurs bleues, moyennes, en particule lâche, à pédicelles allongés. Sépales ovales acuminés ; les intérieurs ciliés, les extérieurs nus. Pétales veinés, courtement onguiculés, 2-3 fois plus longs que le calice. Anthères suborbiculaires. Stigmates claviformes. Capsule pyriforme, dépassant un peu le calice. Graines luisantes, d’un brun clair.
Hab le bord des chemins, les prairies, bois, à Nîmes, Manduel, Bellegarde.
Fl. mai-juillet.
Lin sp. 397 ; Dec. fl. fr. 4, p. 798 ; Moris. hist. sec. 5, t. 26, fig. 1.
Racine grêle, simple. Tige de 4-6 dm, solitaire, droite, glabre, feuillée, rameuse au sommet. Feuilles éparses, linéaires-lancéolées, aiguës, à 3 nervures, à bords lisses, non roulées sur les bords. Fleurs assez grandes, bleues, en corymbe ; pédicelles allongés. Sépales ovales-acuminés, à bords membraneux, trinerviés. Pétales crénelés, trois fois plus longs que le calice. Anthères sagittées. Capsule pyriforme, ne dépassant pas le calice. Graines brunes, sans bordure.
On tire de cette plante une filasse qui sert à faire une toile connue sous le nom de toile de lin. La graine de lin est très mucilagineuse ; elle est employée comme émollient, soit dans les cataplasmes, soit dans les lavements. On en tire une huile très douce.
Hab. les prairies, à Alais, à Bellegarde ; rarement cultivée dans le département. (1)
Fl. juin-juillet.
Lin. sp. 1672 ; Gren. et Godr. fl. fr. 1 p. 283 ; L. austriacum et montanum, Dec. fl. fr. 5 p. 615 ; L. montanum et alpinum, Dub. bot. 89 ; L. lœve, Scop. carn., t. 11.
Racine dure, pivotante, à souche ligneuse. Tiges nombreuses, gazonnantes, stériles et fertiles ; celles-ci hautes de 1-2dm, couchées à la base, ascendantes, simples, glabres, feuillées. Feuilles éparses, linéaires-lancéolées, aiguës, dressées, lisses sur les bords, serrées dans le bas, plus courtes et plus étalées que les supérieures. Fleurs grandes, d’un beau bleu, en corymbe ou en panicule, à pédicelles raides, droits, plus courts que la fleur, à la fin plus longs. Sépales extérieurs étroits, lancéolés ; les intérieurs plus larges, obtus, tous trinerviés à la base et membraneux sur les bords. Pétales larges et trois fois plus longs que le calice. Capsule grosse, arrondie, deux fois de la longueur du calice. Graines brunes, largement ovales, bordées d’un côté.
VAR. A, Alpicola. Tiges droites, bordure des graines très prononcée. Linum alpinum, Jacq. austr. , t. 321.
VAR. B, Collinum. Tiges étalées, bordure des graines peu prononcée. Linum peremne, Lois. gall. , 1, p. 227.
Hab. la var. A, dans les pacages de Campestre et de Salbous, de Saint-Hippolyte ; la var B, sur les bords des chemins qui traversent les bois de Saint-Nicolas.
Fl. avril-juillet.
Lin. sp. 401 ; Dec. fl. fr. 4, p. 801 ; Barr. ic. 1165, fig. 1.
Racine grêle, rameuse. Tiges nombreuses, de 1-2 dm, ascendantes, grêles, rameuses-dichotomes au sommet, glabres ainsi que les feuilles ; celles-ci opposées, oblongues dans le bas, linéaires-lancéolées dans le haut, rudes sur les bords. Fleurs petites, blanches, penchées avant la floraison, à pédicelles allongés. Sépales obovales, aigus, uninerviés, glanduleux aux bords, dans leur jeunesse. Pétales un peu aigus, deux fois de la longueur du calice. Capsule petite, arrondie, de la longueur du calice. Graines rousses, comprimées, sans bordure.
Cette plante est amère et purgative.
Hab. les prés et les pacages et le bord des fossés , à Manduel, Uzès, le Vigan, Alzon.
Fl. juin-juillet.
2e gr. RADIOLE. — RADIOLA. (Gmel. syst. 1, p. 289.)
Sépales 4, soudés à la base, bi-trifides au sommet. Pétales, étamines, styles 4. Capsule à 8 loges monospermes. Graines ovales, lisses.
Gmel. l. c. , Dub. bot. 90 ; Linum radiola, Lin. sp. 402 ; Dec. fl. fr. 4, p. 801 ; Vaill. bot. , t. 4, fig. 6.
Racine très grêle. Tige filiforme, de 3-6 cm, souvent rougeâtre, très rameuse-dichotome, souvent dès la base, à rameaux étalés. Feuilles opposées, sessiles, ovales-aiguës. Fleurs blanches, petites, à pédicelles courts, solitaires dans l’angle des bifurcations et agglomérées terminales. Sépales dépassés à peine par les pétales ovales, entiers. Graines rougeâtres, extrêmement petites.
Hab. les lieux humides, au Vigan, à Alzon.
Fl. juillet-août.
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