XXe FAM. HYPÉRICINÉES. — HYPERICINEÆ. (Dec. fl. fr. 4, p. 860.)

Fleurs hermaphrodites, régulières. Calice à 4-5 sépales inégaux, imbriqués avant l’épanouissement. Corolle persistante, à 5-4 pétales contournés dans le bouton. Étamines nombreuses, insérées sur le réceptacle, réunies par la base des filets en 3-5 faisceaux. Anthères bilobées, oscillantes. Ovaire 1, libre, à 3-5 styles allongés, ordinairement libres dès la base. Stigmate en tète. Fruit capsulaire, uniloculaire, polysperme, déhiscent, à autant de loges polyspermes qu’il y a de styles ; rarement il est bacciforme indéhiscent. Graines très petites, subcylindriques. Plantes vivaces, herbacées ou sous-frutescentes, à feuilles entières, opposées. Fleurs jaunes.

1 Fruit bacciforme ANDROSÆMUM
Fruit capsulaire 2
2 Fleurs munies d’écailles pétaloïdes entre les faisceaux d’étamines ELODES
Fleurs dépourvues d’écailles pétaloïdes entre les faisceaux d’étamines HYPERICUM
1er gr. ANDROSÈME — ANDROSÆMUM. (All. ped. 2, p. 47.)

Calice à 5 sépales inégaux. Pétales 5. Étamines en 5 faisceaux. Styles 3. Capsule bacciforme indéhiscente, uniloculaire, polysperme ; point d’écailles pétaloïdes.

1. ANDROSÆMUM OFFlCINALE

All. l. c. , Dec. fl. fr. 4, p. 861 ; Hypericum androsæmum, Lin. sp. 1102 ; Blackw. herb. , t. 94.

Racine rameuse, oblique, à souche ligneuse. Tiges de 5-9 dm, glabres, dures, rameuses, parcourues, dans les entre-nœuds, par 2 lignes saillantes, opposées. Feuilles sessiles, grandes, ovales-obtuses, cordiformes, coriaces, nerveuses, veinées et glauques en dessous. Fleurs jaunes, moyennes, en corymbe terminaI. Pédoncules simples, bi ou trifides, plus longs que le calice, munis inférieurement de 2 bractées petites, linéaires-aiguës. Pédicelles articulés vers le milieu, portant 2 bractéoles linéaires. Sépales persistants, ovales, obtus, entiers, verts, dépourvus de glandes noirâtres, ouverts, réfléchis après la floraison. Pétales de la longueur du calice. Étamines un peu plus longues que les pétales. Anthères orbiculaires. Styles arqués, très courts. Capsule lisse, d’abord verte, puis rouge, à la fin noire. Graines nombreuses, brunes, petites, oblongues, cylindriques, finement alvéolées. Plante glabre, d’un rouge foncé maturité.

Sa saveur est résineuse. Elle est connue sous le nom de toute-saine ; elle passe pour vulnéraire, résolutive, vermifuge.

Hab. le bord des fossés et ruisseaux, à Anduze, Valleraugue, Gaujac.

Fl. Juin-juillet.

2e gr. MILLEPERTUIS. — HYPERICUM. (Lin. gen. 902.)

Calice à 5 sépales, plus on moins égaux, libres ou soudés inférieurement. écailles pétaloïdes, nulles. Styles 3-5. Étamines nombreuses, en 3-5 faisceaux. Capsule sèche, à 3 loges polyspermes. Feuilles souvent ponctuées de glandes transparentes.

1 Sépales ciliés, glanduleux 2
Sépales non ciliés, glanduleux 8
2 Tiges velues ou tomenteuses 3
Tiges glabres 4
3 Tiges velues HIRSUTUM
Tiges plus ou moins tomenteuses TOMENTOSUM
4 Feuilles orbiculaires NUMMULARIUM
Feuilles ovales, oblongues ou linéaires 5
5 Feuilles linéaires 6
Feuilles ovales ou oblongues 7
6 Feuilles supérieures fasciculées à chaque nœud HYSSOPIFOLIUM
Feuilles supérieures non fasciculées LINEARIFOLIUM
7 Feuilles oblongues, vertes des deux côtés MONTANUM
Feuilles ovales, glauques en-dessous PULCHRUM
8 Tiges à 4 angles 9
Tiges à 2 angles 10
9 Angles des tiges ailés TETRAPTERUM
Angles des tiges non ailés QUADRANGULUM
10 Tiges droites PERFORATUM
Tiges couchées HUMIFUSUM

1. HYPERICUM PERFORATUM

Lin. sp. 1105, Dec. fl. fr. 4, p. 962 ; Lob. ic. 398, fig. 1.

Racine rameuse, oblique, à souche ligneuse, rameuse, donnant naissance à plusieurs tiges qui s’élèvent à 2-4 dm, droites ou ascendantes, raides, glabres, rameuses, parcourues d’un nœud à l’autre par deux lignes peu saillantes. Feuilles sessiles, ovales, oblongues-linéaires, à bords repliés en dessous, toutes parsemées de points glanduleux transparents, entremêlés de quelques points noirs, un peu glauques et trinerviées en dessous. Fleurs en corymbe très fourni. Pédicelles de la longueur du calice ou plus courts que lui. Sépales lancéolés, entiers, aigus, ponctués, persistants. Pétales oblongs, striés, étalés, deux fois plus longs que le calice, munis de glandes noires sur les bords. Etamines nombreuses en 3 faisceaux, un peu plus courtes, que les pétales. Anthères petites, jaunes, orbiculaires, marquées d’un point noirâtre. Capsule oblongue, obtusément trigone, munie, sur chaque valve, de 2-3 lignes rougeâtres et brillantes, et, sur les côtés, de glandes ovales, obliques, de la même nature que les lignes. Graines petites, brunes, oblongues, cylindriques, un peu arquées, finement alvéolées.

VAR. A, Genuinum. Feuilles ovales ou oblongues.

VAR. B, Angustifolium. Feuilles linéaires, à bords repliés.

Cette plante est connue sous les noms patois de trescalen jaoune, d’herba d’ou murtre, d’ou tal. Elle est vulnéraire, résolutive, vermifuge, etc.

Hab. les bois, les lieux incultes, dans tout le département.

Fl. juin-août.

2. HYPERICUM QUADRANGULUM

Lin. suec. 679 ; H. Dubium leers herb. 165 ; Dec. fl. fr. 4, p. 862 ; H. delphinense, Vill. Dauph. 3, p. 497, t. 44.

Racine fibreuse, rougeâtre, à souche ligneuse, à stolons rougeâtres, écailleux. Tiges de 2-6 dm, glabres, fistuleuses, droites on ascendantes, rameuses, à 4 angles non ailés. Feuilles oblongues, obtuses, sessiles, un peu glauques en dessous, munies de quelques points noirs sur les bords, souvent dépourvues de points transparents, à nervures principales saillantes et translucides, ainsi que les nervures secondaires anastomosées. Fleurs en corymbe. Pédicelles simples ou bifurqués, ordinairement plus courts que le calice. Sépales entiers, elliptiques, obtus ; les deux intérieurs un peu aigus, parsemés de quelques points noirs Pétales elliptiques, entiers, parsemés de points noirs, plus longs que le calice et égalant les étamines réunies en 3 faisceaux. Anthères orbiculaires, marquées d’un point noirâtre. Styles 3, divergents, atteignant à peine les étamines. Capsule glabre, à 3 valves, marquées de lignes longitudinales, nombreuses, rougeâtres et brillantes. Graines brunes, nombreuses, finement alvéolées.

On donne à cette plante les mêmes vertus qu’à la précédente, mais plus faibles.

Hab. le long des bois, à Lanuejols.

Fl. juin-août.

3. HYPERICUM TETRAPTERUM

Pries nov. 236 ; H. quadrangulum, Dec. fl. fr. 4, p. 862 ; Camer. epit. , p. 676, ic.

Tiges à 4 ailes très saillantes, ponctuées de noir. Feuilles à glandes transparentes très nombreuses et très petites. Fleurs d’un jaune pâle, plus petites que dans l’espèce précédente. Sépales lancéolés-acuminés. Pétales marqués de points noirs seulement bords. Le reste comme dans le N° 2.

Hab. le bord des fossés et ruisseaux, dans tout le département.

Fl. juin-août.

4. HYPERICUM HUMIFUSUM

Lin. sp. 1105 ; Dec. fl. fr. 4, p. 863 ; Moris. hist. 2, sect. 5, t. 6, fig. 3.

Racine grêle, jaunâtre, pivotante, sinueuse, fibreuse. Tiges de 1-2 dm, grêles, couchées ou ascendantes, glabres, comprimées, parcourues par 2 lignes très fines, d’un nœud à l’autre, glabres, rameuses, très feuillées. Feuilles sessiles, oblongues-obtuses, parsemées de points transparents, très petits, bordées de points noirs seulement dans les supérieures, à nervures peu ramifiées, transparentes, un peu pâles en dessous. Fleurs petites ; les terminales en corymbe lâche, les axillaires solitaires. Pédicelles de la longueur du calice ou le dépassant. Sépales oblongs, obtus ou mucronulés, souvent bordés de quelques points noirs. Pétales oblongs, dépassant peu le calice, munis, sur les bords, de petits points noirs. Etamines beaucoup plus courtes que les pétales. Anthères jaunes, orbiculaires. Capsule marquée de lignes longitudinales, nombreuses. Graines très petites, nombreuses, noirâtres, ovales-cylindriques, finement alvéolées.

Hab. les lieux humides, aux environs du Vigan.

Fl. juin-septembre.

5. HYPERICUM LINEARIFOLIUM

Vahl. symb. 1, p. 65 ; Dec. fl. fr. 5, p. 631.

Racine rougeâtre, à divisions étalées, à souche noueuse, sans stolons, donnant naissance à plusieurs tiges de 2-4 dm, droites ou ascendantes, simples ou rameuses, subcylindriques, lisses, glabres, ordinairement rougeâtres. Feuilles linéaires, obtuses, semi-amplexicaules, glauques en dessous, sans points transparents, à points noirs sur les bords enroulés, à nervures transparentes. Fleurs en corymbe lâche. Pédicelles plus longs que le calice. Sépales lancéolés, aigus, ponctués de noir, ciliés-glanduleux au sommet. Pétales deux fois de la longueur du calice, munis de points noirs sur les bords. Étamines plus courtes que les pétales. Capsule marquée de lignes longitudinales, nombreuses. Graines rousses, petites, striées longitudinalement.

Hab. les bords du Gardon, dans les Cévennes (Le Coq et Lamotte).

Fl. juin-juillet.

6. HYPERICUM TOMENTOSUM

Lin. sp. 1106; Dec. fl. fr. 4, p. 865 ; Moris. fl. sard. , t. 21.

Racine dure, rougeâtre, à souche ligneuse, émettant des tiges grêles, radicantes, et des tiges droites ou ascendantes, robustes, de 1-4 dm, cylindriques, plus ou moins cotonneuses ainsi que les feuilles ; celles-ci ovales ou oblongues, ondulées, amplexicaules, blanchâtres, criblées de points transparents, comme les nervures. Fleurs d’un jaune pâle, en corymbe. Pédicelles plus courts que le calice. Sépales lancéolés, acuminés, ciliés-glanduleux, ponctués de noir sur les bords. Pétales deux fois de la longueur du calice, parsemés de quelques points noirs. Étamines presque de la longueur des pétales. Anthères ovales, purpurines ou jaunes, avec un point noir. Capsule petite, plus courte que le calice, marquée de lignes longitudinales nombreuses. Graines nombreuses, petites, verdâtres, striées-alvéolées.

Hab. les lieux humides, bords des fossés et marais, à Nîmes, Manduel, Corconne, Pujau, Aigues-Mortes.

Fl. juin-juillet.

7. HYPERICUM HYSSOPIFOLIUM

Vill. Dauph. 3, p. 505, t. 44 ; H. diversifolium, Dec. fl. fr. 5, p. 631.

Racine dure, rougeâtre, à souche rameuse, ligneuse, donnant naissance à plusieurs tiges de 3-5 cm, rougeâtres, glabres, cylindriques, raides, droites ou ascendantes, à rameaux peu développés. Feuilles sessiles, opposées, presque aussi longues que les entrenœuds, glauques en dessous, munies de points transparents ; les inférieures oblongues, planes, à nervure centrale très saillante intérieurement ; les supérieures linéaires-obtuses, à bords enroulés en dessous, pourvues, à leurs aisselles, de faisceaux de jeunes feuilles. Fleurs en grappe pyramidale allongée, à pédoncules trifides. Pédicelles de la longueur du calice, munis de bractées herbacées. Sépales glabres, ovales, à cils glanduleux, noirâtres, pédicellés. Pétales ovales, obtus, deux fois de la longueur du calice, nerviés, denticulés, glanduleux au sommet. Etamines un peu plus courtes que les pétales. Anthères orbiculaires. Capsule glabre, ovale, un peu rougeâtre, munie de lignes longitudinales brillantes. Graines rousses, assez grosses, oblongues, cylindriques, couvertes de papilles.

Hab. les bois, en montant d’Avèze à Montdardier, à Salbous.

Fl. juin-août.

8. HYPERICUM PULCHRUM

Lin. sp. 1106 ; Dec. fl. fr. 4, p. 865 ; Lamk. ill. , t. 643, fig. 4.

Racine dure, rougeâtre, à souche rameuse, ligneuse. Tiges de 2-5 dm, faibles, lisses, cylindriques ascendantes, simples ou rameuses, souvent rougeâtres, glabres ainsi que les feuilles ; celles-ci ovales-obtuses, cordiformes, embrassantes, glauques en dessous, parsemées de points transparents très petits ; nervure moyenne saillante. Fleurs d’un jaune doré, en grappe lâche, pyramidale. Pédicelles plus courts que le calice. Sépales ovales-obtus, glanduleux sur les bords. Pétales ovales-arrondis, deux fois de la longueur du calice, ciliés-glanduleux, souvent pourvus de veines rouges. Étamines un peu plus courtes que les pétales. Anthères orbiculaires, jaunes. Capsule ovale, glabre, munie de lignes nombreuses, longitudinales, brillantes. Graines verdâtres, oblongues, cylindriques, finement ponctuées.

Hab. les bois de pins du Chanet, près Bourdezach.

Fl. juin-août.

9. HYPERICUM NUMMULARIUM

Lin. sp. 1106 ; Dec. fl. fr. 4, p. 866 ; Lamk. ill. , t. 643, fig. 3.

Racine dure, grêle, rougeâtre, à souche ligneuse, rameuse, stolonifère. Tiges nombreuses, menues, faibles, cylindriques, hautes de 1-3 dm, très feuillées, ordinairement simples, droites, étalées ou diffuses, glabres, souvent rougeâtres. Feuilles cordiformes-orbiculaires, fermes, entières, d’un vert foncé en dessus, blanchâtres en dessous, parsemées de quelques points transparents peu visibles et de quelques glandes noires sur les bords, brièvement pétiolées, munies en dessous d’une nervure peu saillante et peu ramifiée. Fleurs assez grandes, à odeur agréable, solitaires ou en corymbe pauciflore. Pédicelles plus courts ou plus longs que le calice, garnis de 2 bractées ovales-lancéolées, striées en long et dentées par des glandes noires pédicellées. Sépales elliptiques, striés, ciliés-glanduleux. Pétales oblongs, 2-3 de la longueur du calice, bordés de glandes noires dans leur moitié supérieure. Étamines un peu plus courtes que les pétales, à anthères jaunes, ovales-arrondies. Capsule glabre, ovale, munie de lignes longitudinales, nombreuses, brillantes. Graines oblongues, cylindriques, finement alvéolées, papilleuses.

Hab. contre les rochers, à l’hort de Diou (Guan. herb ).

2 Fl. juillet- septembre.

10. HYPERICUM HIRSUTUM

Lin. sp. 1105 ; Dec. fl. fr. 4, p. 865 ; Moris. hist. sect. 5, t. 6, fig. 11.

Racine dure, rougeâtre, à souche ligneuse, rameuse. Tiges de 4-10 dm, droites, raides, cylindriques, simples ou rameuses, velues, à poils crispés et brillants, feuillées dans toute leur longueur. Feuilles presque sessiles, ovales-oblongues, obtuses, parsemées de très petits points transparents, velues des deux côtés, glauques en dessous, à nervures rougeâtres, saillantes. Fleurs en panicule thyrsoïde, étroite. Pédicelles plus courts que le calice, munis à leur base de bractées linéaires-aiguës, ciliées par des glandes noires pédicellées. Sépales lancéolés-aigus, à glandes pédicellées. Pétales oblongs, deux fois de la longueur du calice, striés et souvent terminés par un point noir. Etamines un peu plus courtes que les pétales. Anthères jaunes, orbiculaires. Capsule ovale, glabre, marquée de lignes longitudinales, nombreuses, brillantes. Graines brunes, oblongues, cylindriques, striées-papilleuses.

Hab. le bord des ruisseaux et les lieux frais, au Vigan, à Camprieux, Aumessas.

Fl. juin-août.

11. HYPERICUM MONTANUM

Lin. sp. 1105 ; Dec. fl. fr. 4, p. 864 ; Fl. dan. , t. 173.

Racine dure, rougeâtre, à souche ligneuse, rameuse. Tiges de 4-8 dm, glabres, cylindriques, fermes, simples, droites. Feuilles oblongues, obtuses, semi-amplexicaules, opposées, très rarement verticillées 3 à 3, glauques en dessous, nervures un peu pubescentes et saillantes en dessous, un peu rudes et ponctuées de noir sur les bords, rapprochées dans le bas, écartées dans le haut. Fleurs en corymbe terminal, compacte. Pédicelles beaucoup plus courts que le calice, munis, à leur base, de bractées linéaires-aiguës, bordées de glandes noires pédicellées. Sépales lancéolés, aigus, striés, ciliés-glanduleux. Pétales deux fois de la longueur du calice, ovales-lancéolés, obtus, nerviés. Étamines un peu plus courtes que les pétales. Anthères ovales, jaunes, marquées d’un point noir. Capsule ovale, marquée de lignes longitudinales, nombreuses, brillantes. Graines verdâtres, finement striées, alvéolées.

Hab. les bois et les montagnes, à la Chartreuse de Valbonne, au Vigan, à Gange, aux bords du Gardon.

Fl. juin-août.

3e gr. ELODIE. — ELODES. (Spach. An. soc. nat. , 21 sér. 5, p. 171.)

Calice à 5 sépales presque égaux, soudés à la base. Étamines 15, en 3 faisceaux alternant avec les écailles pétaloïdes, bifides. Styles 3. Capsule uniloculaire, à 3 valves.

1. ELODES PALUSTRIS

Spach. l. c. Hypericum elodes, Lin. sp. 1106 ; Dec. fl. fr. 4, p. 866 ; Chironia uliginosa, Lapey. Abr. suppl. 39 ; Lob. ic. , t. 399, fig. 1.

Racines molles, rougeâtres, à souche radicante-stolonifère. Tiges de 1-3 dm, faibles, herbacées, rampantes à la base, dressées supérieurement, peu rameuses, velues, tomenteuses, blanchâtres ainsi que les feuilles ; celles-ci ovales-arrondies, demi-embrassantes, parsemées de très petits points transparents, quelquefois légèrement échancrées au sommet, munies inférieurement de 5-7 nervures partant de la base. Fleurs jaunes, en corymbe pauciflore, à pédicelles de la longueur du calice, munis de très petites bractées glanduleuses sur les bords. Sépales ovales-aigus, ciliés-glanduleux. Pétales inégaux, obtus, trois fois de la longueur du calice, roulés ensemble en spirales. Étamines plus courtes que les pétales, à anthères jaunes, orbiculaires. Capsule ovale, marquée de quelques lignes saillantes, brillantes. Graines verdâtres, à stries longitudinales plus foncées, pointues aux deux bouts.

Hab. les marais tourbeux de la Grandès-Haute, du Lengas, environs de l’Esperou, sur la Lozère, commune de Concoule.

Fl. juin-septembre.

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