CIe FAM. ULMACÉES. – ULMACEÆ. (Mirbel, elem. 905.)

Fleurs hermaphrodites, rarement polygames. Calice campanulé, marcescent, à 5 lobes dressés, égaux, soudés, plus rarement à 4-8, imbriqués avant l’épanouissement. Etamines 5, rarement 4-8 insérées à la base du calice et opposées à ses lobes, à filets libres, filiformes ; anthères bilobées, à lobes s’ouvrant longitudinalement. Ovaire libre, à 2 loges monospermes, dont une stérile par avortement. Styles 2, divergents. Fruit (samare) sec, comprimé, coriace, lisse ou rugueux, entouré d’une aile très large, membraneuse, à une loge et à une graine par avortement. Graine suspendue, à test membraneux. Périsperme nul. Embryon droit. Cotylédons larges, plans. Arbres à feuilles simples, alternes, à stipules caduques, à fleurs fasciculées, axillaires, paraissant avant les feuilles.

1er gr. ORME ou ORMEAU. – ULMUS. (Lin. gen. 316.)

Fleurs hermaphrodites. Styles stigmatifères, à la face interne, dans toute leur longueur. Fruit indéhiscent. Les autres caractères sont ceux de la famille.

1. ULMUS CAMPESTRIS
Smith, engl. fl. 2,p. 20 ; Godr. et Gren. fl. fr. 3, p. 105 ; Lin. sp. 327 (en part.) ; Dec. fl. fr. 3,p. 315 (en part.).

Arbre élevé, à tronc droit ou sinueux, à écorce brune, crevassée, rude, lisse et cendrée dans les jeunes sujets ; à rameaux étalés-dressés, distiques, souvent très rapprochés, ordinairement pubescents. Feuilles petites, brièvement pétiolées, âpres au toucher, pubescentes aux bords des nervures, ovales-aiguës ou un peu acuminées, quelquefois suborbiculaires,inégales à la base, souvent cordées, doublement dentées, à dents obtuses ; stipules lancéolées, membraneuses, dépassant le pétiole. Fleurs rougeâtres, agglomérées le long des rameaux, à pédicelles courts, articulés un peu au-dessous de leur milieu, paraissant avant les feuilles. Etamines 4. Fruit obovale ou arrondi, atténué à la base, entouré d’une membrane large, glabre, veinée, blanchâtre. Graine placée ras de l’échancrure profonde du fruit.

Var. A, Nuda Koch, sym. 637. écorce des rameaux lisse. U. glabra Engel. bot. 1. 2161.

Var. B, Suberosa Koch, l. c. Ecorce des rameaux ailée-subéreuse. U. suberosa Engl. bot. t. 2161.

Cet arbre est connu sous le nom vulgaire patois d’oumé. Son bois, qui est très dur, est employé utilement dans le charronnage ; son suc est vulnéraire et astringent ; ses feuilles sont bonnes pour les bestiaux. Les enfants mangent ses fruits.

Hab. les bords des champs et des fossés, dans tout le département.

Fl. mars-avril.

2. ULMUS MONTANA
Smith. engl. fl. 2, p. 22, et Engl. bot. t. 1887 ; Godr. et Gren. fl. fr. 3, p. 106 ; Lamk. ill. t. 185 ; Ul. pyrenaica Lap. fl. pyr. suppl. p. 154.

Cet arbre diffère du précédent : par ses feuilles, 2-3 fois aussi grandes, très peu pubescentes aux bords des nervures, ovales-oblongues,souvent élargies supérieurement, brusquement acuminées en pointe longue dentée en scie, comme le reste de la feuille, à dents d’autant plus larges et profondes qu’elles sont plus supérieures ; par ses étamines, au nombre de 5. -6 ; par ses samares, plus grandes ; par la position de la graine, écartée de la base de l’échancrure. Mêmes propriétés.

Hab. les bois, les bords des ruisseaux, à l’Espérou, à Dourbie, à Lanuéjols, et toute la partie élevée du département.

Fl. mars-avril.

3. ULMUS EFFUSA
Willd. prodr. fl. berol. no 296, et sp. 1, p. 1325 ; Dec. fl. fr. 3, p. 316 ; U. octendra, Schk. handb. 178, t. 57.

Cette espèce diffère des Jeux précédentes : par ses feuilles, moins raides, mollement pubescentes en dessous plus longuement acuminées que celles du n° 1 et plus brièvement que celles du n° 2 ; par ses fleurs, pendantes, longuement pédicellées, à pédicelles inégaux, filiformes, articulés vers le sommet ; par ses étamines, au nombre de 8 ; par ses samares, plus petites, bordées de longs cils mous, très rapprochés ; la position de sa graine comme dans le n° 2.

Hab. planté çà et là, aux bords des routes, des promenades et des bosquets, mêlé avec les deux autres espèces.

Fl. mars-avril.