VIe FAM. CRUCIFÈRES. — CRUCIFEREÆ. (Juss. gen. 237.)

Calice à 4 sépales, très souvent caducs. Corolle à 4 pétales disposés en croix et alternes avec les sépales ; les deux extérieurs quelquefois plus grands. Étamines 6, libres, insérées sur le réceptacle ; les deux extérieures plus courtes, solitaires ; les quatre intérieures plus longues, géminées. Anthères biloculaires. Style 1 ; stigmate entier ou bilobé. Fruit allongé (silique) ou court (silicule), rarement uniloculaire et indéhiscent, ordinairement déhiscent à 2 loges, à 2 valves séparées par une cloison mince, portant les graines, les loges mono ou polyspermes. Endosperme nul ; radicule ascendante.

1 Fruit dépassant en longueur quatre fois au moins la largeur (silique) 2
Fruit court, presque aussi large que long (silicule) 23
2 Siliques à articulations renflées, formées par un étranglement 3
Siliques sans articulations 4
3 Siliques à 2 articles RAPISTRUM
Siliques à plus de articles RAPHANUS
4 Fleurs jaunes 5
Fleurs blanches, roses, violettes ou ferrugineuses 13
5 Siliques cylindriques 6
Siliques tétragones 10
6 Siliques un peu comprimées 7
Siliques non comprimées 8
7 Graines arrondies, comprimées, bisériées NASTURTIUM
Graines globuleuses, unisériées SINAPIS
8 Valves de la silique à une nervure dorsale saillante 9
Valves de la silique à 3 nervures SISYMBRIUM
9 Style conique, étranglé à sa base HIRSCHFELDIA
Style conique, sans étranglement à la base BRASSICA
10 Stigmate entier 11
Stigmate divisé en 2 lames arrondies CHEIRANTHUS
11 Stigmate discoïde ; fleurs rarement blanches ou rosées DIPLOTAXIS
Stigmate échancré ou émarginé ; fleurs jaunes 12
12 Stigmate échancré ERYSIMUM
Stigmate un peu émarginé BARBAREA
13 Fleurs blanches 14
Fleurs lilas ou violettes 18
14 Siliques tétragones 15
Siliques cylindriques 16
Siliques comprimées 17
15 Siliques réellement tétragones ERYSIMUM
Siliques tétragones comprimées ARABIS
16 Style ensiforme aussi large, à sa base, que la silique ERUCA
Style cylindrique ; silique un peu comprimée. NASTURTIUM
Style très court, cylindrique ; silique non comprimée. SISYMBRIUM
17 Style court presque nul CARDAMINE
Style conique allongé DENTARIA
18 Feuilles entières 19
Feuilles pinnatifides, roncinées ou digitées 21
19 Style nul ARABIS
Style conique 20
20 Style subulé MALCOLMIA
Style conique MATHIOLA
21 Graines anguleuses HESPERIS
Graines comprimées 22
22 Feuilles digitées ou pinnatifides, à segments grands, dentés. DENTARIA
Feuilles pinnatifides, à segments arrondis ou anguleux CARDAMINE
23 Silicules indéhiscentes 24
Silicules déhiscentes 30
24 Silicules à 3 loges, dont 2 supérieures MYAGRUM
Silicules à 1-2 loges 25
25 Silicules à une loge 26
Silicules à 2 loges 28
26 Silicules ovales ou oblongues, comprimées ISATIS
Silicules globuleuses 27
27 Feuilles radicales oblongues NESLIA
Feuilles radicales lyrées CALEPINA
28 Silicules à 2 articles uniloculaires ; le supérieur caduc CAKILE
Silicules à 2 ou 4 loges superposées ou latérales 29
29 Tiges étalées sur la terre SENEBIERA
Tiges droites BUNIAS
30 Silicules uniloculaires 31
Silicules biloculaires 32
31 Silicules orbiculaires monospermes CLYPEOLA
Silicules lenticulaires, elliptiques, mono ou tétra-spermes ALYSSUM
32 Loges monospermes 33
Loges dispermes ou polyspermes 35
33 Pétales égaux 34
Pétales inégaux IBERIS
34 Silicules ovales ou orbiculaires ; fleurs blanches LEPIDIUM
Silicules aplaties . à 2 loges orbiculaires en forme de lunettes ; fleurs jaunes BISCUTELLA
35 Loges dispermes TEESDALIA
Loges polyspermes 36
36 Fleurs jaunes 37
Fleurs blanches ou violettes 39
37 Feuilles linéaires en rosette DRABA
Feuilles larges disposées le long de la
tige
38
38 Valves de la silicule munies d’une nervure dorsale. CAMELINA
Valves de la silicule sans nervure dorsale RORIPA
39 Fleurs violettes ÆTHIONEMA
Fleurs blanches 40
40 Silicules globuleuses KERNERA
Silicules oblongues, obovées ou elliptiques 41
41 Silicules échancrées au sommet THLASPI
Silicules non échancrées au sommet 42
42 Graines subcylindriques COCHLEARIA
Graines ovoïdes ou ovales 43
43 Feuilles pinnatifides HUTCHINSIA
Feuilles entières DRABA

SILIQUEUSES.

1er gr. RAIFORT. — RAPHANUS. (Lin. gen. 822.)

Calice à 4 sépales, dont 2 bossus à la base. Pétales obtus en cœur renversé, à onglets plus longs que les sépales. Quatre glandes opposées aux sépales. Stigmate entier ou échancré ; style conique. Silique indéhiscente, oblongue-conique, renflée, spongieuse ou moniliforme, divisée transversalement en plusieurs articles monospermes. Graines globuleuses.

1 Silique étroite, moniliforme, à articles monospermes RAPHANISTRUM
Silique épaisse, renflée, spongieuse intérieurement SATIVUS

1. RAPHANUS SATIVUS

Lin. sp. 935 ; Dec. fl. fr. 4, p. 642 ; Lamk. ill. t. 566.

Racine fusiforme ou globuleuse, rose ou blanche. Tige de 4-8 dm, fistuleuse, arrondie, rameuse, plus ou moins hérissée de poils raides, glanduleux à la base. Feuilles hérissées ; les inférieures lyrées, auriculées à la base ; les supérieures lancéolées, dentées ou incisées. Sépales étroits, caducs, appliqués. Pétales blancs ou violets, veinés. Silique épaisse, renflée, à stries longitudinales écartées, surmontée d’un style long, conique, un peu courbé. Graines globuleuses, alvéolées.

On nomme cette plante rave ou radis ; elle est alimentaire, et passe pour antiscorbutique.

Hab. subspontanée dans les champs cultivés ; elle est cultivée dans tout le département.

Fl. mai-octobre.

2. RAPHANUS RAPHANISTRUM

Lin. sp. 935 ; Dec. fl. fr. 4, p. 643 ; Lob. ic. 199.

Racine pivotante, rameuse. Tige de 3-6 dm, hérissée de poils raides, glanduleux à la base, droite, arrondie, rameuse. Feuilles inférieures lyrées régulièrement, à 7-8 segments ovales, opposés, horizontaux, écartés, à dents inégales ; le supérieur très grand, ovale ; hérissées de poils raides. Calice à sépales appliqués. Fleurs jaunes ou blanches, veinées de violet. Pétales plus longs que les sépales. Silique dressée, à pédicelle étalé, linéaire-oblongue, moniliforme, munie de côtes longitudinales interrompues aux étranglements, terminée par un bec long et linéaire-subulé. Graines brunes, comprimées, munies de trois côtes sur le dos.

Vulgairement ravenelle ; en patois, ravaniscle.

Hab. les champs cultivés dans tout le département.

Fl. juin-juillet.

2e gr. MOUTARDE. — SINAPIS. (Lin. gen. 821.)

Calice à sépales étalés, non gibbeux. Pétales égaux, entiers. Stigmate entier, discoïde. Style anguleux ou comprimé, renfermant souvent une graine à sa base. Silique déhiscente, linéaire ou oblongue, subcylindrique, à valves convexes, munies de 3-5 nervures longitudinales, droites et saillantes. Graines unisériées, globuleuses.

1 Style plus long que la silique ALBA
Style plus court que la silique 2
2 Sépales très étalés, glabres ARVENSIS
Sépales dressés, hérissés au sommet CHEIRANTHUS

1. SINAPIS ARVENSIS

Lin. sp. 933 ; Dec. fl. fr. 4, p. 644 ; Fuchs. his. 257 ic.

Racine pivotante, oblique. Tige de 4-8 dm. , rameuse, un peu anguleuse, hérissée ou glabre. Feuilles ovales ou oblongues ; les inférieures lyrées ou sinuées irrégulièrement ; les supérieures sessiles ou presque sessiles, sinuées ou dentées inégalement. Fleurs jaunes, à sépales très étalés, glabres, à pétales larges et arrondis. Style caduc à la maturité, conique-comprimé, plus court que la silique ; celle-ci glabre ou bien hérissée de poils réfléchis (S. orientalis auct.), toruleuse dans sa jeunesse, à loges polyspermes ; munie, sur ses valves, de trois fortes nervures et de veines anastomosées. Graines noires et lisses.

Vulgairement moutarde bâtarde, sauve.

Hab, les champs cultivés, au mas Charlot, à Alzon, à Lanuéjols.

Fl. avril-octobre.

2. SINAPIS CHEIRANTHUS

Koch deutsch. fl. 4, p. 717  ; Brassica cheiranthus vill. dauph. 3, p. 332 ; Dec. fl. fr. 4, p. 650 ; S. recurvata all. ped. 963, t. 87.

Racine simple, pivotante-oblique. Tige de 3-11 dm, droite, arrondie simple ou rameuse, plus ou moins hérissée de poils raides, étalés et assez longs, à rameaux dressés. Feuilles toutes pétiolées, pinnatifides ; les radicales. en rosette, à lobes oblongs inégalement sinués-dentés ; les caulinaires à lobes linéaires entiers. Fleurs jaunes, à sépales appliqués, hérissés au sommet, plus longs que les pédoncules, devenant livides ; à pétales grands, arrondis ; à onglets plus longs que les sépales, et veinés. Style persistant, portant 1-2 graines à sa base, beaucoup plus court que la silique. Siliques plus ou moins étalées, glabres, subtoruleuses, munies de 3 nervures et de veines anastomosées sur les valves. Graines noires alvéolées. Plante glauque.

Hab. les champs cultivés et les prairies, à Campestre, Camprieux, Concoule, l’Esperou, aux bords du Gardon, au pont du Gard (2)

Fl. juin-août.

3. SINAPIS ALBA

Lin. sp. 733 ; Dec. fl. fr. 4, p. 645 ; Lamk. ill. ill. t. 566.

Racine pivotante, droite. Tige de 4-8 dm, hispide, à poils étalés ou réfléchis, sillonnée, rameuse. Feuilles toutes pétiolées, lyrées – pinnatifides, à lobes inégalement sinués dentés, hispides. Fleurs jaunes, à sépales étalés, glabres, aussi longs que le pédoncule très étalé à la maturité et de la longueur de la silique sans le style ; celui-ci de la longueur de la silique ou plus long qu’elle, persistant, comprimé, courbé en faux, élargi à sa base, décurrent sur la silique. Siliques très étalées, hispides, toruleuses, à loges à 2-3 graines jaunes ou brunes, finement ponctuées. Vulgairement moutarde blanche. Les graines sont toniques, laxatives, stomachiques ; elles servent à faire une moutarde moins forte que celle faite avec la moutarde noire.

Hab. les champs cultivés, au Saint-Esprit, à Manduel. On la cultive eu grand dans quelques contrées du département, pour extraire de l’huile de ses graines, (1)

Fl. juin-juillet.

<>M. de Laveau a trouvé, dans le temps, à Aigues-Mortes, le sinapis circinnata desf. fl. all. Nos courses fréquentes dans cette localité, pour constater son existence, ont été infructueuses. Elle se distingue par sa tige, ses siliques velues et par ses feuilles lyrées – pinnatifides. à lobe terminal grand et arrondi.

3e gr. ROQUETTE. — ERUCA. (Dec. syst. 2, p. 636.)

Calice à sépales dressés, non gibbeux. Stigmate à 2 lobes ovales et connivents. Style comprimé, ensiforme. Silique déhiscente, subcylindrique ; valves convexes, carénées, à une nervure latérale saillante. Graines bisériées, globuleuses.

1. ERUCA SATIVA

Lamk. fl. fr. 2, p. 496 ; Brassica eruca Lin. sp. 932 ; Dec. fl. fr. 4, p. 649 ; Fuchs. hist. 539, ic.

Racine grêle, pivotante. Tige de 4-8 dm, droite ou ascendante, rameuse, hérissée. Feuilles lyrées – pinnatifides, à lobe terminal très grand, souvent arrondi ; les latéraux oblongs ou ovales, irrégulièrement sinués-dentés. Fleurs assez grandes, blanches, veinées de violet, à sépales violets, droits, plus longs que les pédicelles, à pétales à onglets dépassant le calice. Style ensiforme, large, sans graines à la base, presque de la longueur de la silique. Pédoncules dressés, plus courts que les siliques ; celles-ci appliquées, à peu près, contre la tige, glabres ou velues. Graines brunes, lisses, légèrement comprimées.

Cette plante est antiscorbutique, diurétique, très stimulante et détersive.

Hab. les champs cultivés et les vieux murs, aux environs de St-Vincent, de Nîmes. On la cultive dans les potagers pour la mêler à la salade.

Fl. Mars-juin ; refleurit en automne.

4e gr. CHOU. — BRASSICA. (Lin. gen. 828.)

Calice à sépales plus ou moins étalés ; les deux latéraux un peu gibbeux. Stigmate discoïde ; style conique. Silique linéaire cylindrique ou subtétragone, souvent un peu comprimée ; valves convexes, à une seule nervure saillante, longitudinale, à nervures latérales flexueuses, légères ou nulles. Graines unisériées, globuleuses.

1 Pédoncules et siliques appliqués contre les rameaux NIGRA
pédoncules et siliques étalés ou ascendants 2
2 Sépales appliqués sur les pétales ; feuilles caulinaires sessiles OLERACEA.
Sépales étalés ; feuilles caulinaires cordées, embrassantes 3
3 Feuilles plus ou moins glauques, glabres NAPUS
Feuilles radicales et inférieures vertes, hérissées-ciliées ASPERIFOLIA

1. BRASSICA OLERACEA

Lin. sp. 932 ; Dec. fl. fr. 4, p. 647

Racine charnue, rameuse ou renflée. Tige de 4-12 dm, robuste, épaisse, rameuse, droite, lisse. Feuilles charnues, glauques, glabres ; les inférieures lyrées, pétiolées ; les supérieures oblongues, incisées -dentées, sessiles sans auricules. Fleurs jaunes ou blanches, en grappe lâche. Sépales dressés, appliqués sur les pétales, plus courts que les pédoncules. Style conique, comprimé très court. Pédoncules étalés. Siliques redressées sur les pédoncules, linéaires, allongées, bosselées, à valves arrondies, à nervures flexueuses. Graines globuleuses, brunes, finement ponctuées. Plante alimentaire.

Le chou rouge est employé en médecine comme adoucissant ; en patois, caoulé.

Hab. Cultivé partout sous un grand nombre de variétés.

Fl. mai-juin.

2. BRASSICA NAPUS

Lin. sp. 931.

Racine grêle ou charnue. Tige de 4-9 dm, droite, lisse, rameuse. Feuilles glauques, glabres ; les. inférieures lyrées, pétiolées ; les supérieures oblongues, portant à la base deux oreillettes embrassantes. Fleurs jaunes, à sépales étalés, de moitié plus courts que le pédoncule. Style conique, subulé, atteignant le 1/4-1/5 de la longueur de la silique. Pédoncules étalés à angle droit, ainsi que les siliques. Siliques linéaires allongées, toruleuses, à valves convexes. Graines brunes, globuleuses, finement ponctuées. Plante alimentaire et oléifère.

VAR. A. Oleifera, Dec. syst. 2, p. 591 (colza). Racine grêle, pivotante.

VAR. B. Esculenta, Dec. l. v. Racine charnue, fusiforme (rave).

Hab. la var. A, cultivée pour ses graines oléagineuses ; la var. B, pour l’usage culinaire.

3. BRASSICA ASPERIFOLIA

Lamk. dict. 1, p. 746 ; p. 648.

Racine grêle ou charnue. Tige de 4-9 dm, droite, rameuse, glabre, quelquefois hispide. à la base. Feuilles inférieures vertes, lyrées, pétiolées, hispides ; les supérieures oblongues, glabres, un peu glauques, portant, à la base, deux oreillettes embrassantes. Fleurs jaunes, à sépales étalés, de moitié plus courts que les pédoncules. Style conique, subulé, atteignant le 1/3-1/4 de la longueur de la silique. Pédoncules étalés. Siliques ascendantes, linéaires, arrondies, toruleuses. Graines brunes, globuleuses, finement ponctuées. Plante alimentaire et oléifère. VAR. A. Oleifera, Dec. p. 1, p. 214 (navette). Racine grêle, non charnue.

VAR. B. Esculenta, Gren. et God. fl. fr. 1, p. 77 (navet). Racine épaisse, fusiforme. En patois, nabé.

Hab. la var. A, cultivée pour ses graines oléagineuses ; elles sont incisives, diurétiques et alexitères ; la var. B, pour l’usage culinaire. Le navet est pectoral, incisif et diurétique.

Fl. avril-mai.

4. BRASSICA NIGRA

Koch. deutsch. fl. 4, p. 713 ; Sinapis nigra, Lin. sp. 933 ; Dec. fl. fr. 4, p. 644.

Racine assez grosse, pivotante. Tige de 6-12 dm, assez forte, rameuse, un peu glauque, velue ou hérissée, au moins dans sa partie inférieure, à rameaux très étalés. Feuilles toutes pétiolées, vertes ; les inférieures hérissées, lyrées, à lobe terminal très grand, plus ou moins sinué ; les supérieures ordinairement glabres, incisées ou entières. Fleurs jaunes, à sépales étalés, plus. longs que le pédoncule. Style conique, anguleux, sans graines à la base, atteignant 1/3 de la longueur de la silique. Pédoncules et siliques appliqués contre la tige. Siliques courtes, linéaires, à valves carénées. Graines noires alvéolées.

En patois, moustarda, ravanisclé. L’huile qu’on retire de cette plante est très douce et est employée comme calmant. C’est de ses graines qu’on fait la moutarde que l’on sert dans les repas pour ranimer les forces de l’estomac et favoriser la digestion. Les sinapismes sont encore formés de la poudre de ses graines.

Hab. les champs cultivés, à Aigues-Mortes, à Bessége (Le Coq et Lamotte), les bords du Gardon, à Anduze.

Fl. juin-août.

5e gr. HIRSCHFELDIE. — HIRSCHFELDIA. (Mœnch. meth. 264.)

Calice à sépales étalés, à pétales entiers, onguiculés. Stigmate entier. Style conique ou comprimé, renfermant une graine dans l’étranglement qui existe entre lui et la silique. Silique déhiscente, cylindrique, à valves portant une nervure dorsale. Graines ovoïdes, finement ponctuées.

1. HIRSCHFELDIA ADPRESSA

Mœnch meth. 264 ; Sinapis incana, Lin. sp. 934, Dec. fl. fr. 4, p. 646.

Racine pivotante, rameuse. Tige de 4-6 dm, droite, striée, rameuse, hérissée de poils dirigés en bas, surtout à la base. Feuilles velues, canescentes ; les inférieures lyrées, à lobes ovales, sinués-crénelés, le supérieur plus grand, arrondi au sommet, crénelé ; les supérieures oblongues ou lancéolées, toutes pétiolées. Fleurs jaunes, à sépales très étalés, souvent violacés. Stigmate en tête. Style droit, beaucoup plus court que la silique, renflé en ovale, plein à l’intérieur, muni de 4 nervures saillantes et de 4 intermédiaires moins fortes, se prolongeant sur l’étranglement qui se trouve à sa base et qui renferme une graine. Rameaux raides à la maturité, très longs. , à pédoncules courts, épais, appliqués contre les rameaux ainsi que la silique ; celle-ci glabre ou velue, beaucoup plus. longue que le pédoncule, subcylindrique un peu toruleuse. Graines rousses, ovales, finement ponctuées.

Hab. les vignes et les champs cultivés, à Nîmes, Aigues-Mortes, Manduel. (1) Fl. juin-septembre.

6e gr. DIPLOTAXE. — DIPLOTAXIS. (Dec. syst. 2, p. 628.)

Calice à sépales un peu étalés, non gibbeux à la base. Pétales à limbe ovale, entier. Stigmate discoïde. Style court, conique ou atténué. Silique linéaire-tétragone comprimée. Valves convexes, uninerviées. Graines uni ou bisériées.

1 Fleurs blanches ou lilas ERUCOIDES
Fleurs jaunes 2
2 Graines disposées sur un rang 3
Graines disposées sur deux rangs 4
3 Plante d’un décimètre HUMILIS
Plante de 3-7 décimètres ERUCASTRUM
4 Plante vivace TENUIFOLIA
Plante annuelle 5
5 Fleurs petites VIMINEA
Fleurs grandes MURALIS

1. DIPLOTAXIS HUMILIS

Gren. et Godr. fl. fr. 1, p. 78 ; Brassica humilis, Dec. syst. 2, p. 598 ; Dub. bot. 51.

Racine forte, rameuse, à collet couvert des restes des anciennes feuilles, et à divisions courtes et serrées. Tiges de 4-10 cm, nues, droites ou étalées. Feuilles petites, toutes radicales, nombreuses, succulentes, pinnatifides, pétiolées, à lobes entiers, courts, garnis sur les bords de quelques poils rares. Fleurs assez grandes, sans bractées, réunies en grappes serrées au sommet des tiges, à sépales droits, lâches, de la longueur du pédoncule. Style conique, anguleux. Pédoncules plus ou moins étalés, beaucoup plus courts que la silique ; celle-ci étalée, plus souvent redressée sur le pédoncule, droite, raide, tétragone, légèrement bosselée. Graines rousses, finement ponctuées, unisériées.

Hab. les fentes des rochers, à Fontaret, près Blandas, près de la Fontaine.

Fl. avril-mai.

2. DIPLOTAXIS TENUIFOLIA

Dec. syst. 2, p. 632 ; Sisymbrium tenuifolium, Lin. sp. 917 ; Dec. fl. fr. 4, p. 666 ; Fuchs. 262, ic.

Racine vivace, oblique, rameuse. Tige de 3-8 dm, ascendante ou droite, glabre ou presque glabre, sous frutescente à la base, rameuse, à rameaux très allongés. Feuilles nombreuses dans le bas, succulentes ; les inférieures pétiolées, éparses, sinuées ou pinnatifides, à lobes écartés ; les supérieures moins divisées. Fleurs grandes, jaunes, corymbiformes, sans bractées, sépales étalés, jaunes, glabres ou munis de quelques poils, seulement au sommet, 3-4 fois plus court que le pédoncule ; celui-ci très étalé, plus long que la silique ou de la même longueur. Silique glabre, bosselée, ascendante, terminée par un style court, comprimé, sans graine à sa base et sans étranglement. Graines ovales, jaunâtres, lisses et luisantes, bisériées. Saveur âcre et piquante, antiscorbutique.

Hab. le long des murs et des routes, dans tout le département. Fl. mai-octobre.

3. DIPLOTAXIS MURALIS Dec. syst. 2, p. 634 ; Dub. Bot. 53 ; Sisymbrium murale, Lin. sp. 918 ; Dec. fl. fr. 4, p. 664 ; Gouan. ill. t. 20.

Racine pivotante, sinueuse. Tiges de 1-4 dm, herbacées, quelquefois frutescentes à la base, feuillées inférieurement, ordinairement rameuses, pourvues de quelques poils raides et réfléchis. Feuilles succulentes, pétiolées, souvent ciliées, sinuées-dentées ou pinnatifides ; les inférieures en rosette. Fleurs jaunes, rougeâtres en se flétrissant, plus petites que celles de l’espèce précédente, sans bractées, à sépales dressés, lâches, verts, hérissés de poils raides, moins longs de moitié que le pédoncule. Style court en cône renversé, comprimé, légèrement étranglé, sans graine à sa base. Grappes fructifères, lâches, à pédoncules étalés ainsi que les siliques ; celles-ci glabres, comprimées, un peu bosselées, ordinairement plus longues que les pédoncules. Graines rousses, ovales, lisses, luisantes, bisériées. Même saveur que la précédente.

Hab. les champs cultivés, à Manduel, Aigues-Mortes ; les lieux pierreux à Nîmes.

Fl. mai-octobre.

4. DIPLOTAXIS VIMINEA

Dec. syst. 2, p. 635 ; Sisymbrium vimineum, Lin. sp. 919 ; Dec. fl. fr. 4, p. 665.

Racine fibreuse. Tiges de 1-3 dm, herbacées, étalées ou ascendantes, feuillées, seulement à la base, simples, rarement rameuses. Feuilles presque toutes radicales, en rosette, glabres, sinuées-lobées, à lobes triangulaires, courts, obtus. Fleurs jaunes très petites, plus longues que le pédoncule florifère, à sépales glabres, à pétales à peine plus longs que le calice. Style conique, court, étranglé à la base. Siliques comprimées, glabres, plus longues que les pédoncules. Graines rousses, ovales, finement ponctuées, bisériées.

Hab. les vignes et les champs sablonneux, à Manduel, au Caylar, à Nîmes.

Fl. mai-octobre.

5. DIPLOTAXIS ERUCOIDES

Dec. syst. 2, p. 631 ; Sinapis erucoides, Lin. amœnit. 4, p. 332 ; Barrel. ic. 132.

Racine longue, dure, pivotante, un peu oblique. Tige de 2-4 dm, herbacée, droite, feuillée et rameuse dès la base, hérissée de poils courts, quelquefois réfléchis, anguleuse dans le bas. Feuilles inférieures en rosette lâche, pétiolées, lyrées ou sinuées, rudes ; les caulinaires sessiles, oblongues, sinuées ou dentées. Fleurs grandes, blanches ou liliacées, en grappe corymbiforme, sans bractées, à sépales hérissés, verts ou violets, plus courts que le pédoncule velu. Stigmate bifide. Style court, aussi large que la silique, renfermant une graine à sa base. Siliques glabres, un peu bosselées, plus longues que les pédoncules très étalés. Graines rousses, lisses, luisantes, un peu comprimées, bisériées.

Hab. les champs cultivés et les prairies, à Alais.

Fl. avril-juin.

6. DIPLOTAXIS ERUCASTRUM

Gren. et Godr. fl. fr. 1, p. 81 ; Brassica erucastrum, Lin. sp. 932 ; Sisymbrium obtusangulum. , Dec, fl. fr. 4, p. 671 ; Math. valg. 531, ic.

Racine pivotante, sinueuse. Tiges solitaires ou peu nombreuses, de 3-7 dm, droites, rameuses, hérissées de poils réfléchis, anguleuses dans le bas. Feuilles velues, pinnatifides, à lobes sinués-dentés dont les inférieurs dirigés en bas ; les caulinaires embrassant la tige par les deux segments linéaires placés à la base du pétiole. Fleurs jaune foncé, moyennes, en grappe allongée, dépourvues de bractées, à sépales très étalés, plus courts que le pédoncule, à pétales à onglets de la longueur du calice. Style conique, anguleux, contenant souvent une graine à sa base. Siliques glabres, plus longues que le pédoncule étalé et redressées sur lui, toruleuses, très grêles, à 4 angles, dont les deux des valves peu prononcés. Graines roussâtres, comprimées, finement ponctuées, unisériées.

Hab. les champs cultivés sur la route d’ Alais, près Nîmes, à Bellegarde, à Manduel. (5) ou Fl. juin-octobre.

7e gr. JULIENNE. — HESPERIS. (Lin. gen. 817.)

Calice à sépales droits dont deux latéraux gibbeux à la base. Stigmate à 2 lobes lamelleux, dressés, connivents. Style court, conique. Silique déhiscente, linéaire, cylindrique, comprimée, atténuée aux deux extrémités ; valves convexes, à 3 nervures légères. Graines unisériées, oblongues, anguleuses.

1 Silique glabre ou presque glabre MATRONALIS
Silique pubescente-glanduleuse LACINIATA

1. HESPERIS MATRONALIS

Lin. sp. 927 ; Dec. fl. fr. 4, p. 652 ; Fuchs. hist. 459, ic.

Racine forte, rameuse, oblique. Tige de 4-6 dm, droite, simple ou rameuse supérieurement, pubescente ou velue. Feuilles alternes, ovales-lancéolées, un peu rudes au toucher, finement dentées, atténuées à la base, toutes pétiolées, à pétiole plus court dans les caulinaires. Fleurs en grappe corymbiforme, à sépales souvent violets, de la longueur du pédoncule et plus courts que l’onglet des pétales ; ceux-ci grands, de couleur lilas ou blanche. Pédoncules fructifères, très étalés, ainsi que les siliques ; celles-ci très longues, flexueuses ou arquées, glabres ou un peu pubescentes, grêles, toruleuses, 8-10 fois plus longues que le pédicelle. Odeur suave.

Hab. les bois aux environs de Tresques. (2)

Fl. juin.

Elle est cultivée, à fleurs doubles, sous le nom de cassolette, de girarde.

2. HESPERIS LACINIATA

All. ped. No 985, t. 82, fig. 1 ; Dec. fl. fr. 4, p. 652.

Racine dure, rameuse. Tige de 4-6 dm, hérissée, surtout dans le bas, de longs poils étalés, raides, entremêlés, dans le haut, de poils courts et glanduleux. Feuilles molles, visqueuses, d’un vert pâle, droite, rameuse supérieurement, velues, ciliées ; les inférieures pétiolées, oblongues-lancéolées, pinnatifides à la base ; les supérieures sessiles, embrassant les rameaux, lancéolées, acuminées-dentées, à dents inégales et très saillantes. Fleurs grandes, lilas, en grappe lâche, à sépales violets, droits, velus, du double plus long que le pédoncule, à pétales à onglets plus longs que les sépales. Pédoncules fructifères, étalés-dressés, velus. Siliques très longues, droites, toruleuses, couvertes de poils courts, serrés, glanduleux. Graines plus grosses que celles de la précédente.

Hab. les lieux pierreux et les rochers, au Serre-de-Bouquet, au pont Saint-Nicolas, aux bords du Gardon, à Corconne, Anduze.

Fl. avril-juin.

8e gr. MALCOLMIE. — MALCOLMIA. (R. Brown. Kew. 4, p. 121.)

Calice égal ou bossu à la base. Silique linéaire-cylindrique. Stigmate formé de deux lames conniventes. Style conique-subulé. Graines unisériées.

1 Calice bossu à la base 2
Calice égal à la base AFRICANA
2 Une souche ligneuse LlTTOREA
Pas de souche ligneuse MARITIMA

1. MALCOLMIA AFRICANA

R. Brown. Kew. ed. 2, v. 4, p. 121 ; Hesperis africana, Lin. sp. 928 ; Dec. fl. fr. 4, p. 653 ; Rchb. ic. 4371.

Racine simple, oblique. Tige hérissée de poils étoilés, rameuse dès la base. Feuilles un peu rudes, pétiolées inférieurement, d’un vert pâle, hérissées de poils rares étoilés, lancéolées, sinuées-dentées. Pédicelles plus courts que le calice ; celui-ci persistant, dressé, coloré. Pétales petits, violets, à limbe oblong. Grappes fructifères, lâches, munies, un peu au-dessus de la première silique, d’une feuille et d’un rameau Siliques étalées, grêles, longues de 2-6 cm, un peu épaissies au sommet, hérissées de poils raides, abondants, étalés, souvent de couleur rousse, à pédicelles épais, étalés. Graines jaunes, tronquées à leurs extrémités.

Hab. les champs cultivés, à Beaucaire, Teziès, Sylvéréal.

Fl. mars-mai.

2. MALCOLMIA LITTOREA

R. Brown. Kew. ed. 2, v. 4, p. 121 ; Cheiranthus littoreus, Lin. sp. 925 ; Dec. fl. fr. 4, p. 656 ; Clus. hist. 1, p. 298, fig. 2.

Racine ligneuse, Jaunâtre, rameuse. Tige très rameuse, de la base de laquelle s’élèvent beaucoup de rameaux, blanche-cotonneuse, ainsi que les feuilles ; celles-ci oblongues, obtuses, entières ou sinuées. Sépales plus longs que le pédoncule, plus courts que l’onglet des pétales, dont le limbe est ovale et plus long que l’onglet. Style en alène, caduc, plus étroit que la silique. Grappes fructifères, lâches. Pédoncules étalés, épais. Siliques arquées en dehors, étroites, longues de 6-8 cm, couvertes, d’un coton étoilé. Graines rousses, ovales, petites. Plante de 2-6 dm, à fleurs grandes, purpurines.

Hab. les champs sablonneux, à Aigues-Mortes, où elle est très commune.

Fl. mai-septembre.

3. MALCOLMIA MARITIMA

R. Brown. l. c. Hesperis maritima ; Dec. fl. fr. 4, p. 6541 ; Rchb . ic. 4372.

Racine rameuse, non ligneuse. Tige droite, rameuse dès la base, à rameaux étalés, rude au toucher, haute de 2. 3 dm, à poils rameux, appliqués. Feuilles d ‘un vert cendré ; les-inférieures lancéolées, pétiolées ; les supérieures elliptiques, obtuses, presque entières, rétrécies à la base, toutes à poils appliqués. Calice droit, plus long que le pédoncule. Pétales violets, à: limbe large, ovale, à onglet plus long que le calice et le limbe. Style persistant, subulé, aussi large à sa base que la silique. Grappes fructifères, flexueuses ; pédoncules épais, étalés, plus courts que le calice. Siliques étalées, grêles, flexueuses, couvertes de poils en navette, appliqués ; cloison mince, transparente. Graines petites, rousses, ovales.

Cette plante est cultivée dans les parterres, pour bordures, sous le nom de giroflée de Mahon.

Hab. les bords de la mer, à Aigues-Mortes (de Lav.), très rare.

Fl. mai-juillet.

9e gr. MATTHIOLE. — MATTHIOLA. ( R. Brown. Kew. 4, p. 119.)

Calice droit, bossu à la base. Pétales entiers, onguiculés. Stigmate à 2 lames conniventes, épaissi, sur le dos, en bosse ou en corne. Silique déhiscente, longue, cylindrique-comprimée. Graines comprimées, orbiculaires ou ovales, membraneuses sur les bords.

1 Siliques comprimées, robustes SINUATA
Siliques cylindriques, grêles TRISTIS

1. MATTHIOLA SINUATA

R. Brown. Kew. cd. 2, v. 4, p. 120 ; Cheiranthus sinuatus, Lin. sp. 926 ; Dec. fl. fr. 4, p. 657 ; Rchb. ic. 4350.

Racine pivotante. Tige de 3-4 dm, herbacée, robuste, droite, flexueuse, diffuse-rameuse, à rameaux étalés, ascendants, plus ou moins cotonneuse et glanduleuse, ainsi que les feuilles ; celles-ci disposées en rosette intérieurement, sinuées, souvent dentées, entières, lancéolées supérieurement. Sépales plus longs que le pédoncule, droits, violacés. Fleurs odorantes, à pétales grands, violets, à onglets de la longueur du calice. Siliques longues, comprimées, ascendantes sur un pédoncule souvent dirigé en bas, cotonneuses, glanduleuses, surmontées d’un style gros, court et conique. Graines brunes, ovales, plates, entourées d’une large membrane.

Hab. les bords de la mer, au grau d’Orgon près des Saintes-Maries. (2)

Fl. mai-juin.

2. MATTHIOLA TRISTIS

R. Brown. Kew. ed. 2. v. 4, 120 ; Cheiranthus tristis, Lin. sp. 925 ; Dec. fl. fr. ‘ 4, p. 665 ; Barr. ic. t. 999 fig. 1.

Racine rameuse, presque ligneuse. Tiges de 2-4 dm, droites, rameuses, très feuillées dans le bas, gazonnantes, couvertes, ainsi que les feuilles, d’un léger coton verdâtre. Feuilles étroites, linéaires, munies de chaque côté d’une ou deux dents à angle droit. Fleurs odorantes, livides, presque sessiles, à sépales droits, cotonneux, à pétales linéaires-oblongs, crispés sur les bords. Siliques grêles, longues, un peu toruleuses, cotonneuses, sans glandes, presque cylindriques. Stigmates à 2 lèvres obtuses. Graines brunes, ovales, aplaties, entourées d’une membrane.

Hab. les îles du Rhône, à VaHabrègues.

Fl. mai-juillet.

10e gr. GIROFLÉE. — CHEIRANTHUS. (R. Brown. Kew. 4, p. 118.)

Calice à sépales connivents, dont deux bossus à la base. Stigmates à 2 lobes courbés en dehors. Style conique. Silique longue anguleuse, à nervure saillante et longitudinale sur chaque valve. Graines sur un rang.

Ses fleurs passent pour antispasmodiques, anodines et incisives. Elle est cultivée, dans les jardins, sous le nom de violier jaune. Hab. sur les vieux murs, à Cavillargues, et contre les rochers, à Alais.

Fl. avril-juin.

11e gr. VÉLAR. — ERYSIMUM. (Lin. gen. 814.)

Calice droit, égal ou bossu à la base. Stigmate entier ou échancré. Style cylindrique. Silique linéaire-tétragone ; valves fortement carénées sur le dos. Graines oblongues sur un seul rang.

1 Fleurs blanchâtres ; feuilles caulinaires, amplexicaules PERFOLIATUM
Fleurs jaunes ; feuilles caulinaires, presque sessiles, atténuées à la base 2
2 Siliques courtes, stigmate entier CHEIRANTHOIDES
Siliques longues, stigmate échancré AUSTRALE

1. ERYSIMUM CHEIRANTHOIDES

Lin. sp. 923 ; Dec. fl. fr. 4, p. 659 ; Lob. ic. 225, fig. 1.

Racine sinueuse. Tige de 3-6 dm, ronde, striée, droite, simple ou rameuse supérieurement. Feuilles vertes, lancéolées-oblongues, atténuées aux deux extrémités, à petites dents écartées ; couvertes de poils étoilés. Calice non bossu, beaucoup plus court que le pédoncule, dont la longueur est presque égale à la moitié de la silique. Siliques redressées sur le pédoncule, mais très obliquement ; vertes, courtes, un peu comprimées sur les côtés, à 4 angles, portant quelques poils étoilés, couchés sur les valves. Stigmate entier. Graines rousses, ovales, nues. Plante d’un aspect vert gai, à grappes fructifères très allongées et à fleurs jaunes très petites, inodores.

Hab. le long des haies, à Saint-Gilles. (1)

Fl. juin-octobre.

2. ERYSIMUM AUSTRALE

Gay erysium. diag. p. 6! Er. canescens, Dec. syst. 2, p. 501.

Racine dure, rameuse, donnant naissance à plusieurs tiges ; les unes fleuries, droites, rameuses, anguleuses, couvertes de petits poils appliqués ; les autres sans fleurs, terminées par une rosette de feuilles. Feuilles étroites-linéaires, entières ou munies de quelques petites dents écartées, couvertes de petits poils appliqués. Fleurs jaunes, à calice un peu bossu à la base, beaucoup plus long que le pédoncule, à pétales étalés, dont le limbe oblong, un peu élargi au sommet, est plus court que l’onglet. Grappes fructifères, peu allongées, à pédoncules courts, ascendants. Siliques grêles, longues de 5-10 cent. , -dressées, blanchâtres, légèrement ondulées par l’accroissement des graines. Stigmate échancré. Graines membraneuses au sommet, rousses, ovales-allongées. Plante de 1-5 dm, raide, droite et d’un aspect grisâtre.

Hab. le bord des bois, à Vic-le-Fesq ; les lieux secs, à Anduze.

Fl. juillet.

3. ERYSIMUM PERFOLIATUM

Crantz austr. 27 ; Brassica perfoliota, Dec. fl. fr. 4, p. 646 ; Clus. hist. 2, p. 127, fig. 1.

Racine pivotante. Tige de 2-6 dm, droite, raide, simple ou rameuse supérieurement, très lisse. Feuilles très entières, obtuses, un peu charnues, glabres, glauques ; les radicales ovales, pétiolées ; les caulinaires elliptiques, un peu échancrées au sommet, embrassantes, en cœur. Grappe fructifère, lâche. Calice un peu bossu à la base, de la longueur du pédoncule. Pétales étroits, atténués, en long onglet. Pédoncules épais, divergents, ainsi que les siliques ; celles-ci robustes, glabres, tétragones, très longues, bosselées, atténuées au sommet. Stigmate entier. Graines ovales, rousses, chagrinées, comprimées d’un côté, avec une carène d’un brun foncé. Fleurs blanchâtres.

Hab. les champs cultivés, à Tresques, Hieuset, Campestre. (1)

Fl. mai-juin

12e gr. BARBARÉE. — BARBAREA. (R. Brown. Kew. 4, p. 109.)

Calice droit, sans bosses à la base. Stigmate entier ou un peu échancré. Siliques tétragones, un peu comprimées ; valves convexes, munies d’une nervure saillante longitudinale. Graines sur un seul rang.

1 Feuilles supérieures ailées 2
Feuilles supérieures non ailées VULGARIS
2 Grappe fructifère, étroite et serrée INTERMEDIA
Grappe fructifère, lâche et étalée PATULA

1. BARBAREA VULGARIS

R. Brown. l. c. ; Erysimum barbarea, Dec. fl. fr. 4, p. 660 ; Fuchs. hist. 746, ic.

Racine blanchâtre, rameuse. Tige de 3-8 dm, rameuse dans le haut, droite, anguleuse, à rameaux montants, plus courts que celui du centre. Feuilles glabres, luisantes, souvent violacées en dessous ; les radicales en rosette, lyrées, à lobe terminal très ample, en cœur, oblong ou suborbiculaire ; celles de la tige presque semblables et embrassantes par deux oreillettes, quelquefois ciliées ; les supérieures sinuées-dentées. Fleurs jaunes. Grappes fructifères, allongées et très fournies, à pédoncules ascendants. Sépales jaunâtres, lâches, de la longueur du pédoncule. Siliques courtes, à style conique, étalées-dressées, souvent déjetées d’un seul côté. Graines brunes, chagrinées.

Cette plante, d’une saveur amère et nauséabonde, passe pour détersive, diurétique, antiscorbutique. Elle est connue sous le nom d’herbe de SainteBarbe.

VAR. B. Arcuata. (Rchb. Bot. zeit. 1820.)— Fleurs en grappes assez lâches, plus grandes et d’un jaune plus vif que dans la VAR. A. Siliques jeunes, arquées, étalées.

Hab. les deux variétés, le long des fossés, à Nîmes, Manduel, Queissargues. (2)

Fl. mai-juin.

2. BARBAREA INTERMEDIA

Boreau, fl. du Centre, 2, p. 48 ; Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 91.

Racine oblique. Tige de 2-5 dm, droite, anguleuse, sillonnée, simple ou rameuse, tantôt dès la base, tantôt vers le haut. Feuilles radicales en rosette, pétiolées, lyrées, à lobe terminal ovale-incisé, souvent violacées inférieurement ; les supérieures auriculées, embrassantes, pinnatifides, à lobe terminal étroit, en coin, denté ; rachis des unes :et des autres ciliés. Grappes fructifères, étroites, serrées et bien fournies. Sépales jaunâtres, lâches, de la longueur du pédoncule, épais, droit, appliqué ; l’inférieur muni d’une feuille florale. Fleurs petites, d’un jaune pâle. Siliques nombreuses, courtes, glabres, plus ou moins appliquées. Style court, conique. Graines lenticulaires, grisâtres, alvéolées. Elle diffère de la précédente par ses feuilles, toutes pinnatifides, et de la suivante par ses siliques, trois fois plus courtes et très rapprochées.

Hab. les bois et les prairies de l’Esperou. (2)

Fl. avril-juillet.

3. BARBAREA PATULA

Fries nov. mant. 3, p. 76 ; Erysimum prœcox, Dec. fl. fr. -4, p. 661.

Racine descendante, un peu oblique. Tige de 2-6 dm, droite, ferme, sillonnée, simple ou rameuse, à rameaux plus courts que celui du centre. Feuilles radicales et caulinaires comme la précédente. Grappes fructifères allongées, très lâches, à pédoncules épais, arqués-ascendants ; l’inférieur muni souvent d’une feuille florale. Sépales, pétales, styles comme au N° 2. Siliques trois fois plus longues que celles des N° 1 et 2 ; peu nombreuses, étalées, comprimées, un peu toruleuses. Graines grisâtres, alvéolées. Plante glabre. Fleurs d’un jaune pâle.

Hab. contre les vieux murs à Concoule, les terrains maigres à Anduze, les champs cultivés à Camprieux, les bords du Gardon à la Beaume, les prairies a l’Esperou. (2)

Fl. avril-juillet.

13e gr. SISYMBRE. — SISYMBRIUM. (Lin. sp. 813.)

Calice un peu ouvert, non bossu à la base. Pétales entiers, à limbe étalé. Stigmate entier ou échancré. Silique cylindrique, déhiscente, à valves convexes, portant trois nervures longitudinales, dont les deux latérales peu distinctes. Graines sur un ou deux rangs.

1 Fleurs blanches ALLIARIA
Fleurs jaunes 2
2 Siliques axillaires et sessiles POLICERATIUM
Siliques non axillaires et pédonculées 3
3 Siliques appliquées contre la tige OFFICINALE
Siliques écartées de la tige 4
4 Siliques rudes-tuberculeuses ASPERUM
Siliques très glabres 5
5 Plante très glabre IRIO
Plante pubescente ou hérissée 6
6 Feuilles multifides SOPHIA
Feuilles roncinées ou pinnatifides COLUMNÆ

1. SISYMBRIUM OFFICINALE

Scop. Carm. 2, p. 26 ; Dec. fl. fr. 4, p. 672 ; Fuchs. hist. 592, ic.

Racine descendante, oblique. Tige de 3-8 dm, droite, raide, pubescente, cylindrique, rameuse, à rameaux allongés, étroits. Feuilles rudes, pubescentes ; les inférieures roncinées, pinnatifides, à lobes oblongs, dentés ; le terminai plus grand, trilobé ; les supérieures hastées, à lobes plus étroits, le terminal très allongé. Fleurs jaunes, petites, à sépales droits. Pédoncules courts, épais, étroitement serrés contre la tige, ainsi que les siliques velues, courtes, terminées par une pointe grêle. Graines tronquées obliquement, brunes, finement ponctuées.

Cette plante est connue sous le nom de velar, herbe au chantre ; en patois, ravanisclé. Elle passe pour diurétique, antiscorbutique.

Hab. le long des murs, des haies et parmi les décombres, dans tout le département. (1)

Fl. mai-septembre.

2. SISYMBRIUM POLYCERATIUM

Lin. sp. 918 ; Dec. fl. fr. 4, p. 667 ; Lob. ic. 206.

Racine blanchâtre, oblique. Tiges de 1-3 dm, cylindriques, glabres, simples ou rameuses, feuillées jusqu’au sommet, souvent réunies et prenant naissance du collet à la racine ; rameaux étalés-dressés. Feuilles pétiolées, roncinées, à lobes aigus, sinués-dentés, divergents ; le lobe supérieur grand et triangulaire. Fleurs petites, d’un jaune pâle, à sépales plus longs que le pédoncule. Siliques presque sessiles, arquées en dehors, toruleuses, glabres ou velues, un peu renflées dans le bas, réunies 2-3 à l’aisselle des feuilles. Cloison épaisse, spongieuse. Graines petites, ovales, jaunes, lisses, un peu carénées.

Cette plante passe pour diurétique ; elle exhale une odeur fétide.

Hab. les lieux arides, les vieux murs, à Sauve, Tresques, Alais.

Fl. juin-août.

3. SISYMBRIUM ASPERUM

Lin. sp. 920 ; Dec. fl. fr. 4, p. 668 ; J. Bauh. Hist. 2, p. 858, fig. 2, bonne.

Racine jaunâtre, descendante, rameuse. Tige de 1-3 dm, glabre, parsemée de quelques aspérités, rameuse dès la base, à rameaux étalés. Feuilles pétiolées, pinnatifides, glabres, à lobes nombreux, plus ou moins dentés-obtus ; les inférieures en rosette. Fleurs petites, jaunes, en grappes terminales, à sépales droits, plus longs que le pédoncule ; celui-ci épais, très court, très étalé. Siliques souvent arquées en dedans, couvertes d’aspérités blanchâtres ; étalées, courtes, épaisses, non toruleuse. Style très court. Cloison mince, transparente. Graines petites, rousses, chagrinées.

Hab. les lieux où l’eau a séjourné, à Vaqueirole, près Nîmes, à Saint Marcel, bord de l’étang de Jonquière, à Franqueveau. (1)

Fl. mai-juillet.

4. SISYMBRIUM COLUMNÆ

Jacq. aust. t. 323 ; Dec. fl. fr. 6, p. 590 ; Col. ecphr. 1, t. 268

Racine blanchâtre, descendante, rameuse, souvent oblique. Tige de 2-6 dm, cylindrique, velue, rameuse dès la base. Feuilles toutes pétiolées ; les inférieures roncinées à lobes sinués-dentés, auriculés à la base ; les caulinaires pinnatifides, à lobe terminal grand, hasté ; les supérieures linéaires, entières, toutes plus ou moins velues. Sépales appliqués sur les pétales. Grappes fructifères, allongées, très lâches, à pédoncules épais, courts, étalés ainsi que les siliques robustes, longues de 1 dm et plus, non toruleuses, glabres ou velues la base. Graines brunes, lisses, petites. Fleurs d’un jaune pâle. Plante d’un aspect grisâtre.

Hab. les vignes à Nîmes, les champs à Bagnols, à Pujau, dans les décombres au Serre-de-Bouquet, à Comps, Blauzac. (2)

fl. Avril-juillet

5. SISYMBRIUM ALLIARIA

Scop. carn. 2, p. 26 ; Hesperis alliaria, Dec. fl. fr. 4, p. 651 ; Fuchs. hist. 104, ic.

Racine blanchâtre, tuberculeuse, oblique. Tige de 5-10 dm, droite, simple ou rameuse dans le haut, velue inférieurement. Feuilles presque glabres, toutes pétiolées ; les inférieures réniformes, crénelées ; les supérieures triangulaires, acuminées, dentées, à dents larges et inégales, toutes cordées. Grappes fructifères, allongées, à pédoncules épais, étalés, ascendants. Siliques glabres, un peu toruleuses, longues, ascendantes. Graines oblongues, noires, tronquées obliquement aux deux extrémités, striées en Plante d’un vert pâle. Fleurs blanches.

La plante, froissée dans la main, rend une odeur d’ail. Elle est antiasthmatique ; on s’en sert avantageusement contre les ulcères et la gangrène. Vulgairement alliaire.

Hab. le long des fossés et des haies, dans tout le département.

Fl. avril-mai.

6. SISYMBRIUM IRIO

Lin. amœn. 4, p. 270 ; Dec. fl. fr. 4, p. 669 ; Jacq. austr. t. 322.

Racine blanchâtre, oblique, rameuse. Tige de 3-8 dm, droite, plus ou moins rameuse, glabre ou légèrement pubescente. Feuilles toutes pétiolées, roncinées, pinnatifides, à lobes oblongs, irrégulièrement dentés ; le terminal allongé, presque entier ou sinué, souvent hasté. Sépales lâches, plus courts que les pédoncules et les pétales. Siliques nombreuses, glabres, lisses, toruleuses, grêles, ascendantes ; les supérieures dépassant les fleurs. Style très court. Graines ovales, jaunes, luisantes. Plante glabre, d’un vert décidé, à fleurs petites, jaunes.

Hab. les lieux incultes, les vieux murs, le bord des fossés, à Nîmes, Manduel, Aigues-Mortes. (2)

Fl. avril-juin.

7. SISYMBRIUM SOPHIA

Lin. sp. 920 ; Dec. fl. fr. 4, p. 669 ; Fuchs. hist. p. 2, ic.

Racine sinueuse, oblique. Tige de 3-10 dm, droite, rameuse, vers le haut, pubescente, grisâtre, très feuillée. Feuilles tripinnatifides, à segments linéaires incisés, grisâtres. Sépales droits, plus courts que les pétales et le pédoncule. Grappes fructifères allongées, à pédoncules filiformes, assez écartés. Siliques ascendantes, grêles, toruleuses, glabres, lisses, 2-3 fois plus longues que le pédoncule. Graines ovales, jaunes, lisses. Fleurs petites, d’un jaune pâle.

Cette plante passe pour vulnéraire, vermifuge, fébrifuge ; pilée et appliquée sur les blessures et les plaies, elle les guérit, dit-on, en peu de temps.

Hab. le long des murs à Pouzilhac, les champs à Aigues-Mortes, Sylveréal.

Fl. avril-octobre.

14e gr. CRESSON. — NASTURTIUM. (R. Brown. Kew. ed. 2, v. 4, p. 110.)

Calice égal à la base. Stigmate entier. Style cylindrique. Silique cylindrique, linéaire ou très courte, ressemblant à une silicule, un peu comprimée ; valves convexes, sans nervure dorsale. Graines irrégulièrement sur deux rangs.

1 Fleurs blanches OFFlCINALE
Fleurs jaunes 2
2 Siliques linéaires-cylindriques, de la longueur ou plus longues que les pédoncules SYLVESTRE
Siliques linéaires-oblongues, comprimées, plus courtes que les pédoncules. ANCEPS

1. NASTURTIUM OFFICINALE

R. Brown. Kew. ed. 2, v. 4, p. 110 ; Sisymbrium nasturtium, Dec. fl. fr. 4, p. 661 ; Fuchs. hist. 723, ic.

Tige de 2-6 dm, anguleuse, fistuleuse, rameuse dans le haut, radicante dans le bas, couverte, dans cette partie, de fibres capillaires. Feuilles pinnatifides, à folioles anguleuses, sinuées, inéquilatères, succulentes ; le lobe terminal cordé, plus grand ; pétioles embrassant la tige par deux petites oreillettes aiguës. Sépales verts, droits, plus courts que les pétales et les pédoncules. Siliques un peu comprimées et arquées, plus courtes que le pédoncule, étalées, ascendantes. Style très court. Graines arrondies-comprimées, brunes, fortement alvéolées. Plante glabre, d’un vert luisant, à fleurs blanches, d’une saveur piquante.

On la mange en salade. Elle est diurétique, apéritive, incisive et un excellent antiscorbutique. Vulgairement, en patois, greissoun.

VAR. B. Siifolium steud. nom. 2, p. 185.— Tige de 1-2 m. , à feuilles très grandes, à segments nombreux, lancéolés. N. Siifolium Rchb. ic. 4361.

Hab. la var. A, dans les eaux des fontaines, dans tout le département ; la var. B, dans les eaux du Vistre, près de Milhaud.

Fl. mai-septembre.

2. NASTURTIUM SYLVESTRE

R. Br. l. c. Sisymbrium sylvestre, Dec. fl. fr. 4, p. 662 ; Brachiolobos sylvestris, all. ped. t. 56, fig. 2.

Racine grêle, rameuse, rampante. Tige de 2-4 dm, rameuse, anguleuse, flexueuse, presque glabre. Feuilles toutes pinnatifides, à lobes ovales-lancéolés, incisés, dentés ; dans les radicales, le lobe terminal de la grandeur des latéraux. Pétioles quelquefois oriculés. Sépales jaunâtres, étalés, de moitié plus courts que les pétales d’un jaune vif. Siliques linéaires, cylindriques, étroites, un peu arquées, ascendantes, à peu près de la longueur du pédoncule. Style cylindrique. Graines brunes, arrondies, presque lisses. Plante glabre ou peu velue dans le haut.

Hab. les fossés desséchés, à Nîmes, Manduel.

Fl. juin-août.

3. NASTURTIUM ANCEPS

Dec. pr. 1, p. 137.

Voisin du précédent, dont il diffère par ses fleurs plus grandes, plus foncées, par ses siliques, comprimées-ancipitées et plus courtes que les pédoncules.

Hab. les mêmes lieux que le précédent.

Fl. juin-août.

15e gr. ARABETTE. — ARABIS. ( Lin. gen. 818.)

Calice à sépales droits, égaux ou 2 latéraux bossus à la base. Pétales égaux, étalés, entiers. Stigmate entier, sessile. Siliques déhiscentes, allongées, presque grêles, tétragones comprimées ; valves presque planes, à une nervure-dorsale. Graines comprimées, souvent membraneuses, sur un seul rang, rarement sur deux.

1 Fleurs violettes 2
Fleurs blanches ou jaunâtres 3
2 Feuilles toutes pétiolées SEBENNENSIS
Feuilles caulinaires embrassantes VERNA
3 Fleurs blanches 4
Fleurs jaunâtres 10
4 Siliques divergentes 5
Siliques serrées contre la tige 7
5 Feuilles rétrécies en pétiole THALIANA
Feuilles embrassantes 6
6 Plante grêle annuelle AURICULATA
Plante assez robuste, vivace ALPINA
7 Tige et feuilles très glabres BRASSICÆFORMIS
Tige et feuilles hérissées 8
8 Plusieurs tiges raides, un peu allongées partant de la même souche MURALIS
Tige unique, quelquefois deux 9
9 Feuilles caulinaires appliquées inférieurement contre la tige GERARDI
Feuilles caulinaires non appliquées contre la tige SAGITTATA
10 Tige et toutes les feuilles velues TURRITA
Tige et feuilles supérieures glabres PERFOLIATA

1. ARABIS BRASSICÆFORMIS

Walbr. sched. 359 ; Brassica alpina, Dec. fl. fr. 4, p. 647 ; Vill. dauph. t. 36.

Racine oblique, a fibres jaunâtres. Tige de 5-10 dm, cylindrique, simple, raide, droite. Feuilles radicales, ovales ou oblongues, à pétiole long, brusquement formé, entières ou dentées à peine, violettes en dessous ; les caulinaires lancéolées, amplexicaules, cordiformes, très entières, à auricules arrondies, toutes coriaces, lisses, glabres, glauques. Fleurs petites, blanches, à calice de la longueur du pédoncule. Grappe fructifère allongée, lâche, à pédoncules raides, étalés. Siliques ascendantes, comprimées-tétragones, avec une nervure longitudinale-dorsale très forte. Graines sur un rang, rousses, finement striées, ovales, amincies en pointe au sommet.

Hab. le bois de Salbous, près d’ Alzon.

Fl. mai-juillet.

2. ARABIS VERNAR.

Brown Kew. ed. 2, v. 4, p. 105 ; Hesperis verna, Lin. sp. 928 ; Dec. fl. fr. 4, p. 653 ; Barr. ic. t. 876.

Racine grêle, rameuse, oblique. Tige de 1-2 dm, droite, simple, velue, quelquefois rameuse dès la base. Feuilles rudes, à poils trifurqués ; les radicales en rosette lâche, souvent violacées en dessous, oblongues, dentées, rétrécies en court pétiole ; les caulinaires peu nombreuses, embrassantes en cœur. Fleurs violettes, petites, à sépales hérissés, bossus à la base, plus longs que le pédoncule. Grappe fructifère courte, lâche, flexueuse, à pédoncules étalés, de l’épaisseur de la silique. Siliques peu nombreuses, ascendantes-étalées, raides, un peu comprimées, striées longitudinalement. Graines sur un seul rang, ovales-arrondies, papilleuses, bordées d’une carène plus foncée.

Hab. le versant oriental du Serre-de-Bouquet, près d’ Uzès. (1)

Fl. avril-mai.

3. ARABIS AURICULATA

Lamk. dict. 1, p. 219 ; Dec. fl. fr. 4, p. 673 ; A. aspera ail. auct. 18, t. 2, fig. 2.

Racine grêle, rameuse, oblique, blanchâtre. Tige de 1-2 dm, droite, simple ou rameuse, hérissée de poils rameux, très grêle. Feuilles rudes, hérissées, ovales-oblongues ; les radicales étalées, un peu rétrécies en pétiole, flétries au moment de la floraison ; les caulinaires droites, embrassantes, à oreillettes arrondies, oblongues, dentées. Fleurs très petites, blanches, à calice glabre, un peu bossu à la base, plus court que le pédoncule. Grappe fructifère lâche, allongée, flexueuse, à pédoncules étalés. Siliques glabres, grêles, comprimées, étalées, presque à angle droit. Graines très petites, rousses, ovales, entourées d’une carène brune.

Hab. parmi les rochers dolomiens, à Campestre, dans le bois de Salbous, près d ‘Alzon. (1)

Fl. avril-mai.

4. ARABIS SAGITTATA

Dec. fl. fr. 5, p. 592 ; Lob. ic. 220, fig. 2.

Racine fibreuse, blanche, oblique. Tige de 2-10 dm, droite ordinairement simple, quelquefois rameuse dans le haut, raide, plus ou moins hérissée de poils simples et rameux, glabrescente dans sa partie supérieure. Feuilles rudes, denticulées, tantôt presque glabres, tantôt couvertes de poils rameux ; les radicales oblongues, rétrécies en pétiole, disposées en rosette serrée . souvent violacées en dessous ; les caulinaires sagittées, oblongues, embrassantes, non appliquées inférieurement, prolongées en deux oreillettes étalées en dehors, obtuses ou aiguës. Fleurs petites, blanches, à calice de la longueur du pédoncule, non bossu à la base. Grappe fructifère très longues, serrée. Siliques de longueur variable, grêles, comprimées, un peu bosselées, nombreuses parallèles à la tige. Graines, presque sur un seul rang, légèrement bordées et finement réticulées.

Hab. le bord des champs et des fossés, à Nîmes, Manduel, le bois de Salbous, près d’Alzon, et toutes les montagnes de ses environs, le bois de Broussan près de Nîmes. (2)

Fl. avril-juin.

5. ARABIS GERARDI

Bess. in Koch deutsch, fl. fr. 4, p. 618.

Cette plante se distingue de la précédente : par ses fleurs plus petites, ses siliques plus grêles, ses graines plus petites et plus fortement ponctuées ; par ses feuilles caulinaires, appliquées inférieurement contre la tige, ainsi que les deux oreillettes parallèles dont elles sont toujours munies, et ses poils en navette, appliqués contre la tige.

Hab. les rochers primitifs près du Vigan, les bois au pont du Gard, à Uzès. (2)

Fl. mai-juin.

6. ARABIS MURALIS

Bertol. dec. ital. 2, p. 37 ; Dec. fl. fr. 5, p. 592 ; Turritis hirsuta, var. c. Rchb. ic. 4339.

Racine fusiforme rameuse, oblique, un peu épaisse. Tige tantôt unique, tantôt nombreuses, partant de la même souche, hautes de 1-3 dm, droites ou ascendantes, simples, rudes, couvertes de poils étalés, simples ou rameux, glabres dans le haut. Feuilles hérissées de poils raides et rameux ; les radicales spatulées, crénelées, en rosette fournie ; les caulinaires ovales, sessiles, presque embrassantes, arrondies à la base, crénelées ou dentées. Fleurs assez grandes pour le genre, blanches ou rosées, à calice égal à la base, de la longueur du pédoncule. Grappe fructifère glabre, raide, courte. Siliques longues, de 4-6 dm, droites, glabres, comprimées, légèrement toruleuses, souvent déjetées du même côté. Graines rousses, ovales comprimées, un peu ridées sur les faces, entourées d’une membrane, disposées sur un seul rang. Plante d’un aspect blanchâtre.

Hab. contre les rochers, aux bords du Gardon, près Saint-Nicolas, dans le bois de Salbous.

Fl. avril-juin.

7. ARABIS PERFOLIATA

Lamk. dict. 1, p. 219 ; Dec. fl. fr. 4, p. 673 ; Turritis glabra, Lin. sp. 930 ; Sisymbrium simplicissimum Rchb. ic. 4346.

Racine rameuse, oblique. Tige de 5-10 dm, droite, raide, blanchâtre, glabre, simple, plus rarement rameuse. Feuilles radicales atténuées en pétiole, disposées en rosette, profondément sinuées-dentées vers la base, hérissées de poils rameux ; les caulinaires glabres, glauques, entières, sagittées, amplexicaules, à oreillettes obtuses. Fleurs jaunâtres, à pétales étroits, plus longs que le calice ; celui-ci étalé, de la longueur du pédoncule. Siliques droites, raides, serrées contre la tige ainsi que les pédoncules, nombreuses, comprimées, à nervure longitudinale, saillante sur les valves. Graines rousses, lisses, ovales, comprimées, très petites, non ailées, bordées de brun.

Hab. dans les bois et le long des ruisseaux, à Alzon. (2)

Fl. juin-juillet.

8. ARABIS SEBENNENSIS

Dec. syst. 2, p. 234 ; Deless. ic. sel. 2, t. 26 ; Hesperis inodora Guan, fl. monsp. 167 ; Dec. fl. fr. 5, p. 589. (Excl. la synonymie.)

Racine rameuse, oblique, donnant naissance à des tiges fleuries et à des rosettes stériles ; les premières velues, rameuses, hautes de 4-6 dm. Feuilles toutes pétiolées, ovales-anguleuses, grossièrement dentées, d’un vert pâle, pubescentes ; les radicales orbiculaires, cordées obliquement, à pétiole long et grêle, souvent violacées en dessous ; les caulinaires ovales-acuminées, tronquées à la base, un peu décurrentes sur le pétiole. Fleurs violettes, grandes. Calice bossu à la base, plus court que le pédoncule. Grappe fructifère assez fournie, à pédoncules grêles, très étalés. Siliques glabres, toruleuses, comprimées, 3-4 fois plus longues que les pédoncules. Graines brunes, ovales, comprimées, légèrement membraneuses au sommet, entourées d’un rebord plus foncé, disposées sur un rang.

Hab. Contre les rochers humides au Valat de la Dauphine, près de l’Esperou et contre un vieux mur à gauche de la route à Banahu. Fl. juin-juillet.

9. ARABIS THALIANA

Lin. sp. 929 ; Dec. fl. fr. 4, p. 678 ; Barr. ic. t. 269 et 270.

Racine grêle. Tige de 1-3 dm, plus ou moins velue dans le bas, glabre dans le haut, droite, rameuse, vert grêle. Feuilles radicales, oblongues, rétrécies en pétiole cilié, disposées en rosette, entières ou dentées ; les caulinaires écartées, oblongues, sessiles, ciliées, à poils rameux. Fleurs très petites, blanches, à calice non bossu à la base, beaucoup plus court que le pédoncule. Grappe fructifère, lâche, droite, à pédoncules filiformes, très étalés ainsi que les siliques, grêles, unies, un peu arquées, subcylindriques, deux fois plus longues que le pédoncule. Graines très petites, ovales, rousses, luisantes.

Hab. les champs cultivés, dans tout le département. (1)

Fl. mars-août.

10. ARABIS ALPINA

Lin. sp. 928 ; Dec. fl. fr. 4, p. 674 ; Clus. hist. 2, p. 125, fig. 1.

Racine grêle, rameuse, oblique, donnant naissance à des tiges fertiles, droites ou ascendantes, et à des rameaux stériles, étalés sur la terre. Les tiges fertiles ont de 1-3 dm de haut, rameuses, couvertes, ainsi que les feuilles, de poils qui donnent à la plante un aspect blanchâtre. Feuilles radicales, oblongues, rétrécies eu pétiole, disposées en rosette ; les caulinaires amplexicaules, auriculées, toutes dentées. Fleurs grandes, blanches. Calice bossu à la base, plus court que le pédoncule. Grappe fructifère, droite, lâche, à pédoncules étalés, velus, grêles. Siliques glabres, comprimées, toruleuses, 5-6 fois plus longues que le pédoncule. Graines rousses, arrondies, bordées d’une membrane étroite.

Hab. contre les rochers à l’Esperou. (Requien.).

Fl. juillet-août.

11. ARABIS TURRITA

Lin. sp. 930 ; Dec. fl. fr. 4, p. 675 ; Rchb. ic. 4345.

Racine descendante, oblique. Tige de 4-8 dm, droite, simple, robuste. Feuilles radicales, elliptiques-oblongues, atténuées, en pétiole, sinuées-dentées ; les caulinaires nombreuses, larges, ovales-oblongues, dentées, embrassantes, à oreillettes obtuses. Fleurs jaunâtres. Calice de la longueur du pédoncule, non bossu à la base. Grappe fructifère, longue, unilatérale, à pédoncules courts, épais, dressés, calleux à l’insertion de la silique. Siliques très longues, comprimées, un peu toruleuses, arquées et penchées, un peu tordues inférieurement, épaissies sur les bords. Graines comprimées, ovales, bordées d’une membrane jaunâtre. Plante pubescente, blanchâtre.

Hab. le long des ruisseaux, au Vigan, à Olas ; les bois du Serre-de-Bouquet, près d’Uzès. (2)

Fl. mai-juillet.

16e gr. CARDAMINE. — CARDAMINE. ( Lin. gen. 812.)

Calice à sépales étalés, non bossus à la base. Pétales égaux. Stigmate entier. Silique déhiscente, linéaire, comprimée ; valves sans nervure dorsale, se roulant, avec élasticité, de bas en haut. Graines sur un seul rang, comprimées, à funicules filiformes.

1 Pétales à limbe large, étalé 2
Pétales à limbe étroit, dressé 3
2 Fleurs violettes ou purpurines PRATENSIS
Fleurs blanches AMARA
3 Siliques dépassant les fleurs 4
Siliques ne dépassant pas les fleurs 6
4 Siliques dépassant peu les fleurs 5
Siliques dépassant de beaucoup les fleurs HIRSUTA
5 Plante glabre PARVIFLORA
Plante plus ou moins velue SYLVATICA
6 Plante droite, haute de 2-5 dm IMPATIENS
Plante étalée, haute de 2-10 cm RESEDIFOLIA

1. CARDAMINE PRATENSIS

Lin. sp. 915 ; Dec. fl. fr. p. 684 ; Drèves et Hayne, ch. de pl. deur. pl. 15.

Racine horizontale tronquée, courte, à fibres nombreuses. Tige de 2-5 dm, stolonifère à la base, dressée, glabre ou un peu hérissée à la base, cylindrique, striée, rarement rameuse. Feuilles pinnatifides, quelquefois ciliées ; les radicales à folioles arrondies, un peu anguleuses ; la terminale plus grande ; les caulinaires à folioles linéaires, entières. Fleurs lilas, assez grandes, disposées en corymbe ; à pétales trois fois, environ, plus longs que le calice et les étamines ; à anthères jaunes, à sépales oblongs, étalés. Grappe fructifère, médiocrement longue, à pédoncules grêles, presque aussi longs que les siliques, renflés à leur insertion, étalés-ascendants. Siliques lisses, longues de 3 dm, étalées, à style presque nul. Graines ovales, verdâtres. Plante d’un vert gai.

Elle est détersive, diurétique et antiscorbutique ; elle est connue sous le nom de cresson des prés.

Hab. les prairies humides du Vigan, de l’Esperou.

Fl. mai-juin.

2. CARDAMINE AMARA

Lin. sp. 915 ; Dec. fl. fr. 4, p. 683 ; Vill. dauph. 3, p. 362, t. 39.

Racine oblique, à fibres nombreuses, grêles, blanchâtres, donnant naissance à des stolons filiformes. Tige de 2-5 dm, droite ou ascendante, rameuse, glabre, très feuillée, anguleuse-sillonnée. Feuilles pinnatifides, toutes à folioles ovales, sinuées-anguleuses. Fleurs presque toujours blanches, moins grandes que dans l’espèce précédente, disposées en corymbe, à pétales trois fois plus longs que les sépales ovales, étalés ; anthères violettes. Grappe fructifère, droite, à pédoncules filiformes, étalés, environ de la longueur des siliques et calleux à son insertion. Silique étalée, un peu toruleuse, dépassant les fleurs. Style grêle, aigu. Graines ovales, jaunâtres.

Hab. les bords des ruisseaux de l’Aigual, près de l’Esperou.

Fl. mai-juin.

3. CARDAMINE IMPATIENS

Lin. sp. 914 ; Dec. fl. fr. 4, p. 685 ; Rchb. ic. 4302.

Racine pivotante, rameuse, oblique. Tige de 3-6 dm, presque glabre, droite, anguleuse, rameuse dans le haut, très feuillée. Feuilles toutes pinnatifides, à folioles nombreuses, ovales ou oblongues, incisées-dentées, mucronulées, pétiolulées ; pétiole embrassant la tige par deux oreillettes étroites, arquées, membraneuses sur le bord supérieur et ciliées sur l’inférieur. Fleurs très petites, blanches, non dépassées par les siliques ; à calice lâche, presque de la longueur des pétales ; à pétales caducs ou nuls. Grappe fructifère, fournie. Siliques grêles, légèrement toruleuses, étalées ainsi que les pédicelles, trois fois plus courts qu’elles. Style grêle, conique. Graines petites, ovales, jaunâtres, avec un petit rebord plus foncé. Plante d’un vert tendre, presque glabre.

Hab. les bords des ruisseaux à Alzon, au Vigan. (2)

Fl. mai-juin.

4. CARDAMINE HIRSUTA

Lin. sp. 915 ; Dec. fl. fr. 4, p. 684 ; Cam. epit. 270 ic.

Racine grêle, pivotante, rameuse. Tiges solitaires ou réunies, de 1-3 dm, droites ou ascendantes, simples ou rameuses, plus ou moins velues, grêles, anguleuses. Feuilles pinnatifides, à 3-4 paires de folioles, pétiolulées ; les radicales nombreuses, en rosettes, à segments pubescents, ciliés, ovales- arrondis, sinués, le terminal un peu plus grand ; les caulinaires peu nombreuses, plus petites, sans auricules, à segments linéaires, entiers. Fleurs petites, blanches, en petites grappes corymbiformes, à calice lâche, plus court que les pétales, à 4 étamines le plus souvent. Grappe fructifère, allongée, à pédoncules grêles, 2-3 fois plus courts que les siliques, glabres, un peu toruleuses, ascendantes, rapprochées de la lige, dépassant longuement les fleurs. Style très court. Graines comprimées, arrondies, rousses, bordées de brun. Plante d’un vert assez foncé.

On mange cette plante en salade.

Hab. les lieux humides et les champs cultivés dans tout le département (1)

Fl. mars-juin.

5. CARDAMINE SYLVATICA

Link. Dub. bot. p. 31 ; Rchb. ic. 4303.

Racine oblique, couverte de fibres capillaires. Une ou plusieurs tiges flexueuses. Feuilles radicales en rosette ; les caulinaires plus grandes que les radicales, à segments ovales-sinueux, plus larges, plus nombreux. Fleurs en grappe, très peu dépassées par les siliques. Grappe fructifère, plus lâche que dans l’espèce précédente, à pédoncules plus longs, plus étalés, à siliques plus écartées de la tige, graines plus grosses. Plante très voisine du No 4, dont elle diffère par son port plus élevé et sa consistance plus robuste, par ses étamines au nombre de 6 et par ses graines plus grosses.

Hab. le bord des ruisseaux à Aulas dans le bois de Signe-Diou près do Saint-Guiral. (2)

Fl. avril-juin.

6. CARDAMINE PARVIFLORA

Lin. sp. 914 ; Dec. fl. fr. 4, p. 685 ; Sisymbrium Gmel. sib. 3, t. 64.

Racine fibreuse. Une ou plusieurs tiges, grêles, droites ou ascendantes, de 1-3 dm, glabres ainsi que les feuilles, simples ou rameuses, flexueuses. Feuilles pinnatifides, à lobes nombreux, lancéolés ou linéaires, sessiles, entiers ou à 1-2 dents ; les radicales en rosette lâche, n’existant plus à la fructification ; les caulinaires nombreuses, sans auricules, à lobes plus étroits. Fleurs blanches, très petites, en corymbe, à calice étalé, plus court que les pétales, linéaires oblongs. Grappe fructifère, allongée, à pédoncules grêles, étalés ; à siliques ascendantes, toruleuses, très plates, dépassant un peu les fleurs. Graines très petites, rousses, avec une légère bordure plus foncée.

Hab. dans les bois à l’Esperou.  (Guan. Herb.)

Fl. mai-juin.

7. CARDAMINE RESEDIFOLIA

Lin. sp. 913 ; Dec. fl. fr. 4, p. 680 ; All. ped. t. 57, fig. 2.

Racine pivotante, rameuse. Tiges nombreuses, glabres, anguleuses, flexueuses, réunies en gazon ; celtes de la circonférence étalées, celles du centre droites. Feuilles radicales, simples ou à 3 lobes ; les caulinaires à 3-5 lobes, le terminal plus grand, oblongs, cunéiformes, obtus, très entiers ; munies à leur base de 2 oreillettes linéaires, membraneuses sur les bords, dirigées en bas. Fleurs blanches, assez grandes, à calice étalé, deux fois plus court que les pétales. Grappe fructifère, courte, serrée, à pédoncules étalés, ascendants, à siliques glabres, comprimées, toruleuses, comme fasciculées, arrivant presque toutes à la même hauteur, trois fois plus longues que le pédoncule. Graines ovales, rousses, membraneuses sur les bords.

Hab. les bois de l’Esperou, à l’hort de Diou.

Fl. juin-août.

17e gr. DENTAIRE. — DENTARIA. (Lin. gen. 811 )

Calice droit, à sépales non bossus à la base. Pétales grands, égaux, entiers. Étamines 6. Silique linéaire-lancéolée, comprimée, atténuée au sommet, à valves planes, sans nervures, plus étroites que la cloison, se roulant avec élasticité de la base au sommet. Style conique, allongé, à stigmate entier ou presque entier. Graines sur un rang, ovoïdes, comprimées, à funicules ailés, dilatés.

1 Feuilles palmées DIGITATA
Feuilles pennées PINNATA

1. DENTARIA DIGITATA

Lamk. dict. 2, p. 268 ; Dec. fl. fr. 4, p. 686 ; Dentaria pentaphyllos, Clus. hist. 2, p. 122, fig. 1, 2.

Racine blanche, charnue, à larges écailles. Tige de 3-5 dm, glabre, lisse, nue inférieurement, simple. Feuilles d’un vert clair, glabres, luisantes, toutes palmées, à 5 digitations lancéolées, acuminées, profondément et irrégulièrement dentées en scie, entières et coin à la base ; les radicales, au nombre de 1-2, prennent naissance au sommet des dernières écailles et sont longuement pétiolées ; les caulinaires, au nombre de 2-3, sont alternes, pétiolées et rapprochées dans le haut de la tige. Fleurs grandes, violettes, à calice coloré, à pétales, à limbe ovale, atténué en onglet, trois fois de la longueur du calice ; étamines plus longues que le calice et plus courtes que les pétales. Grappe fructifère, courte, à pédoncules étalés-dressés, de moitié, environ, plus courts que les siliques dressées et presque nivelées.

Hab. le long du Valat de la Cereirède, à Banahu, sur l’Esperou.

Fl. mai-juin.

2. DENTARIA PINNATA

Lamk. dict. 2, p. 268 ; lU. t. 562, fig. 1 ; Dec. fl. fr. 4, p. 687 ; Dentaria pentaphyllos, Clus. hist. 2, p. 123, ic.

Racine et tige comme la précédente. Feuilles souvent glauques en dessous, toutes pennées, à folioles, au nombre de 5-9, opposées, lancéolées, acuminées, profondément dentées en en scie, décurrentes à leur base ; les trois supérieures rapprochées ; les radicales et les caulinaires comme dans le No 1. Fleurs grandes, blanches ou violacées, à calice vert, à pétales à limbe ovale, étalé, atténué en onglet. Pédoncules et siliques disposés comme au N° 1, mais un peu plus longues.

Hab. le long des ruisseaux à Bramabioou, à Saint-Sauveur et à l’Aigoual.

Fl. mai-juillet.

SILICULEUSES.

18e gr. ALYSSON. — ALYSSUM. (Lin. gen. 805.)

Calice droit, non bossu, caduc ou persistant. Pétales égaux, échancrés ou entiers. F ilets des étamines ailés ou dentés. Silicule déhiscente, ovale ou orbiculaire, comprimée, à valves planes ou un peu convexes, sans bordure ni nervure, terminée par le style filiforme, persistant. Loges renfermant de 1-4 graines, ovales, comprimées.

1 Fleurs jaunes 2
Fleurs blanches 5
2 Fleurs d’un jaune vif MONTANUM
Fleurs d un jaune pâle 3
3 Calice caduc 4
Calice persistant CALYCINUM
4 Tige herbacée dès la base CAMPESTRE
Tige ligneuse à la base ALPESTRE
5 Grappe fructifère très allongée ; plante croissant sur la terre MARITIMUM
Grappe fructifère très courte ; plante croissant contre les rochers 6
6 Graines étroitement ailées ; plante épineuse SPINOSUM
Graines largement ailées ; plante non épineuse MACROCARPUM

1. ALYSSUM CALYCINUM

[Alyssum alyssoides (L.) L] Lin. sp. 908 ; Dec. fl. fr. 4, p. 695 ; Alyssum minimum, Clus. hist. 2, p. 133, fig. 2.

Racine pivotante, rameuse, blanchâtre. Tiges très souvent nombreuses, droites, ou ascendantes ou couchées, de 1-2 dm, très feuillées au-dessous de la grappe. Feuilles oblongues-spatulées, entières, blanchâtres, serrées contre la tige. Fleurs très petites, d’un jaune pâle, passant au blanc en vieillissant, serrées au sommet de la grappe, à calice droit, barbu au sommet, persistant, à pétales à peine échancrés, droits, dépassant peu le calice. Étamines courtes, à filets capillaires, munies de 2 dents subulées à leur base. Grappe fructifère, allongée, à pédoncules très étalés. Silicules orbiculaires un peu échancrées, à style très court, à peine plus long que l’échancrure, convexes sur les faces, déprimées sur les bords. Graines rousses, ovales, à bordure étroite, 1-2 dans chaque loge. Plante d’un aspect grisâtre, couverte de petits poils appliqués, étoilés.

Hab. les vignes, les champs maigres et les bords des chemins, à Nîmes, aux bords du Gardon, au mas Charlot. (1)

Fl. avril-juin.

2. ALYSSUM CAMPESTRE

Lin. sp. 909 ; Dec. fl. fr. 4, p. 695 ; Mut. fl. fr. t. 4, fig. 19.

Se distingue de la précédente, à laquelle elle ressemble beaucoup, par son aspect plus vert, ses tiges plus fortes et plus élevées, ses feuilles plus larges et plus aiguës, son calice caduc après la floraison, ses silicules entières, à style deux fois plus long ; ses graines bordées d’une membrane plus large ; par les poils rameux, non appliqués, qui couvrent toute la plante. Elle s’éloigne de la suivante par ses fleurs plus petites et plus pâles, son calice barbu, ses pédoncules plus courts et sa durée annuelle.

Hab. les vignes et les champs maigres aux environs de Nîmes. (1) Ft avril-juin.

3. ALYSSUM MONTANUM

Lin. sp. 907 ; Dec. fl. fr. 4, p. 694 ; Adyseton montanum Rchb. ic. 4274.

Racine oblique, descendante, rameuse. Tiges de 2-3 dm, réunies plusieurs ensemble, un peu ligneuses à la base, ascendantes, simples ou rameuses, couvertes de poils étalés-couchés ainsi que les feuilles, d’un aspect blanchâtre. Feuilles inférieures ovales ; les caulinaires lancéolées-aiguës, toutes atténuées à la base, écartées sur les rameaux fertiles et serrées en rosette au sommet des rameaux stériles rares. Fleurs d’un jaune vif, assez grandes, à calice caduc, à pétales étalés, un peu échancrés, deux fois plus longs que le calice. grappe fructifère, lâche, allongée, à pédoncules très étalés. Silicules orbiculaires ou ovales, à peine échancrées, déprimées sur les bords, à poils étoilés, couchés ; terminées par le style presque aussi long qu’elles ; loges à 1-2 graines, bordées d’une membrane étroite.

Hab. les terrains maigres aux environs de Nîmes. (Req.)

Fl. mai-juillet.

4. ALYSSUM ALPESTRE

Lin. mant. 92 ; Dec. fl. fr. 4, p. 693 ; Gérard gallopr. t. 13, fig. 2.

Racine ligneuse, tortueuse, peu rameuse, longue, donnant naissance à plusieurs tiges de 1-2 dm, ascendantes, simples ou rameuses, diffuses, sous ligneuses à la base, couvertes ainsi que les feuilles de petits poils argentés, étoilés, couchés. Feuilles entières, spatulées, rétrécies à la base, blanches en dessous, un peu rudes, serrées au sommet des rameaux stériles. Fleurs jaunes, plus petites qu’au N° 3, à calice caduc, à pétales étalés, arrondis, plus longs que le calice. grappe fructifère, serrée, corymbiforme, à pédoncules étalés. Silicules petites, ovoïdes, entières, très peu renflées, couvertes de petits poils étoilés. Style de moitié plus court que la silicule. Loges à 1-2 graines arrondies, entourées d’une bordure étroite d’un côté, un peu plus large de l’autre.

Hab. parmi les rochers de Poulverol. près d’ Anduze. (Miergue.)

Fl. mai-juin.

5. ALYSSUM MARITIMUM

Lamk. dict. 1, p. 98 ; Dec. fl. fr. 4, p. 692 ; Clypeola maritima Lin. mant. 426 ; Barr. ic. 908, fig. 1.

Racine blanchâtre, sinueuse. Tiges de 2-3 dm, rameuses, sous-ligneuses à la base, ascendantes, droites ou couchées, nombreuses. Feuilles linéaires, aiguës, éparses, couvertes, comme les tiges, de poils blancs, simples, courts, appliqués. Fleurs odorantes, blanches ; à calice droit, lâche, caduc, à poils appliqués ; à pétales plus longs que le calice, à limbe arrondi, étalé, contractés en onglet, souvent violet. grappe fructifère, très allongée, lâche, à pédoncules étalés, à silicules ovales, glabres, souvent violacées sur les bords. Style très court. Loges à une graine rousse, ovale, avec une bordure d’un côté. Plante d’un aspect blanchâtre.

Hab. les bords de la mer à Aigues-Mortes.

Fl. avril-octobre.

6. ALYSSUM SPINOSUM

Lin. sp. 907 ; Dec. fl. fr. 4, p. 692 ; Barr. ic. 808.

Racine dure, tortueuse, blanchâtre. Tige ligneuse de 1-2 dm, droite, très rameuse, nue dans le bas, à rameaux nombreux, entrelacés, gazonnants ; les anciens épineux-rameux. Feuilles oblongues, rétrécies à la base, argentées des deux côtés, éparses, rapprochées au sommet des rameaux stériles, couvertes, des deux côtés, de poils serrés, courts, en forme de coupe rayonnante. Fleurs blanches, à calice lâche, caduc ; pétales à limbe ovale, plus longs que le calice, et rétrécis insensiblement en onglet de sa longueur. Etamines presque égales. grappe fructifère, courte, à pédoncules très étalés. Silicules ovoïdes ou orbiculaires, ascendantes, ni tronquées, ni vésiculeuses, convexes au centre, déprimées sur les bords, glabres, veinées en réseau, à style beaucoup plus court qu’elle. Loges à 2 graines rousses, ovales, à bordure étroite, non membraneuse.

Hab. contre les rochers, au Vigan, à Montdardier, à Alais, au bord du Gardon, à Saint-Nicolas, à la Beaume.

Fl. avril-juin.

7. ALYSSUM MACROCARPUM

Dec. syst. 2, p. 321 ; Deless. ic. 2, t. 41

Racine ligneuse, tortueuse. Tige ligneuse, nue dans le bas, •très rameuse, haute de 2-3 dm, à rameaux nombreux, entrecroisés, en touffe serrée ; les anciens formant une épine simple, longue. Feuilles oblongues-spatulées, entières, argentées en dessous, un peu verdâtres en dessus, couvertes de poils serrés, courts, en forme de coupe rayonnante sur les deux faces, éparses, rapprochées au sommet des rameaux stériles. Fleurs grandes, blanches, à calice lâche, caduc, à pétales plus longs que le calice, contractés brusquement en onglet plus court que le calice, à étamines presque égales. grappe fructifère. , courte, à pédoncules étalés, deux fois de la longueur de la silicule ; celle-ci ascendante ou dans la direction du pédoncule, un peu stipitée, grande, vésiculeuse, turbinée, plane au sommet, glabre, réticulée, à style de moitié plus court que la silicule. Cloison nacrée, cordiforme. Loges à 2-4 graines rousses, ovales-arrondies, bordées d’une membrane large.

Hab. les fentes des rochers du Serre-de-Bouquet, près d’Uzès.

Fl. avril-juillet.

19e gr. CLYPÉOLE. — CLYPEOLA. (Lin. gen. 807.)

Calice non bossu. Pétales égaux, entiers. filets des étamines longs, ailés-dentés. Silicule orbiculaire, indéhiscente, uniloculaire, monosperme, marginée, comprimée. Graine ronde, comprimée.

1. CLYPEOLA JONTHLASPI

Lin. sp. 910 ; Dec. fl. fr. 4, p. 690 ; Lamk. ill. t. 560, fig. 1.

Racine grêle, pivotante. Tiges ascendantes, faibles, simples ou rameuses, hautes de 1-2 dm. Feuilles petites, entières, oblongues-linéaires, un peu spatulées, argentées, couvertes, ainsi que les tiges, de petits poils rayonnants. Fleurs très petites, jaunes d’abord, puis blanches, à calice étalé, pubescent, à pétales en coin, égaux au calice. grappe fructifère, courte, à pédoncules arqués, plus courts que la silicule ; celle-ci pendante, orbiculaire avec une légère échancrure au sommet, membraneuse, veinée, entourée d’une côte près du bord, ciliée, glabre ou velue. Stigmate sessile dans ‘l’échancrure. Graine rousse.

Hab. sur les murs et dans les décombres, à Nîmes ; au bord de la mer de sable, à Chusclan. (M. Gonnet.) (1)

Fl. avril-mai.

20e gr. DRAVE. — DRABA. (Lin. gen. 800.)

Calice bossu ou non bossu. Pétales égaux, entiers, échancrés ou bifides. Étamines nues. Silicule elliptique ou oblongue, déhiscente, comprimée ou à valves convexes, sans bordure, à une nervure dorsale, à deux loges polyspermes. Graines sur deux rangs.

1 Fleurs jaunes AIZOIDES
Fleurs blanches 2
2 Tiges feuillées MURALIS
Tiges non feuillées VERNA

1. DRABA AIZOIDES

Lin. mant. 91 ; Dec. fl. fr. 4, p. 697 ; Jacq. austr. t. 192.— Var. B. AFFINIS Koch, syn. p. 67.

Racine cylindrique, rameuse, couverte de petites écailles noirâtres. Tiges nombreuses, glabres, simples, droites, nues, gazonnantes, hautes de 5-15 cm Feuilles nombreuses, raides, linéaires-subulées, à nervure dorsale saillante, , glabres, ciliées . à poils raides, disposées en rosette serrée au bas de chaque tige ; les anciennes desséchées, persistantes en dessous des rosettes ; celles du centre droites ; les extérieures étalées. Fleurs grandes, jaunes, à calice glabre, dont les 2 sépales extérieurs sont un peu bossus, à pétales ovales, légèrement échancrés, dépassant le calice de la moitié. grappe fructifère, courte, à pédoncules raides, écartés. Silicules un peu ascendantes, lancéolées, glabres, ciliées, réticulées, plus longues que les pédoncules supérieurs. Style égal à la largeur de la silicule. Graines rousses, ovales, avec une bordure calleuse, prononcée d’un côté.

Hab. contre les rochers, à Grailles, en face du Bousquet, près Campestre. ( M. Dufour.)

Fl. mai-juin.

2. DRABA MURALIS

Lin. sp. 897 ; Dec. fl. fr. 4, p. 699 ; Lamk. . ill. t. 556, fig. 2.

Racine grêle, jaunâtre, rameuse. Tige faible, , droite, simple, quelquefois rameuse, couverte, ainsi que les feuilles, de poils simples et rameux, haute de 1-3 dm. Feuilles radicales ovales, rétrécies en un court pétiole, dentées, disposées en rosette, souvent violacées en dessous ; les caulinaires distantes, dentées, embrassantes en cœur. Fleurs blanches très petites, , à calice un peu hérissé, non bossu, souvent violacées, à pétales ovales, arrondis, plus longs que le calice et brusquement formés en onglet. grappe fructifère, lâche, très longue, à pédoncules faibles, étalés, presque à angle droit. Silicules glabres, oblongues, obtuses, plus courtes que les pédoncules, renflées sur les côtés, séparées par une ligne longitudinale concave, légèrement ascendantes ou suivant la direction du pédoncule. Style très court. Graines très petites, rousses, ovales.

Hab. contre les murs, au quartier de l’Arche, près d’ Anduze. (1)

Fl. avril-juin.

3. DRABA VERNA

Lin. sp. 896 ; Dec. fl. fr. 4, p. 698 ; Lob. ic. 469, fig. 1.

Racine fibreuse. Tiges nombreuses, grêles, nues, simples, de 4-10 cm, droites, ascendantes ou étalées, glabres supérieurement. Feuilles en rosette, oblongues-aiguës, cunéiformes, entières ou à 2 dents vers le sommet, ciliées et couvertes de poils bi ou trifides. Fleurs petites, blanches, à calice non bossu, un peu ouvert, à pétales bilobés-étalés, plus longs que le calice. grappe fructifère, courte, lâche, à pédoncules très étalés. Silicules. oblongues, , glabres, entières au sommet, beaucoup plus. courtes que les pédoncules. Stigmate presque sessile. Graines très nombreuses, très petites, rousses, ovales, comprimées.

Hab. les champs sablonneux, sur les murs, dans tout le département. (1)

Fl. mars-avril.

21e gr. RORIPE. — RORIPA. (Bess. énum. Volhin.)

Calice non bossu. Pétales égaux, entiers. Filet des étamines nu. Silicule déhiscente, oblongue, comprimée sur le dos, à valves convexes, sans compression sur les bords et sans nervure dorsale. Loges 2, polyspermes. Graines sur 2-4 rangs.

1 Fleurs blanches RUSTICANA
Fleurs jaunes 2
2 Pétales de la longueur du calice NASTURTIOIDES
Pétales plus longs que le calice 3
3 Tige de 1-2 dm PYRENAICA
Tige de 6-12 dm AMPHIBIA

1. RORIPA NASTURTIOIDES

Spach vég. phan. 6, p. 506 ; Sisymbrium palustre, Dec. fl. fr. 4, p. 662 ; C. Bauh. prod. p. 38, fig. 2.

Racine simple, fusiforme. Tige de 1-3 dm, droite, rameuse dans le haut, solitaire ou plusieurs ensemble, glabre, pinnatifides, à lobes oblongs, pétiolées, sinués-dentés, décurrents sur le rachis de la feuille par leur bord sillonnée. Feuilles supérieur ; pétiole portant à sa base deux oreillettes embrassantes. Fleurs petites, d’un jaune pâle, à calice jaune, de la longueur des pétales. grappe fructifère, peu allongée, à pédoncules très étalés, souvent réfléchis. Silicules oblongues, renflées, un peu bosselées, de la longueur du pédoncule. Stigmate presque sessile. Graines jaunes, luisantes, finement chagrinées.

Hab. les fossés aux environs de Nîmes. (2)

Fl. juin-septembre.

2. RORIPA PYRENAICA

Spach vég. phan. 6, p. 508 ; Sisymbrium pyrenaicum, Dec. fl. fr. 4, p. 663 ; All. ped. t. 18, fig. 1.

Racine fibreuse, oblique, courte. Tige de 1-2 dm, droite, grêle, rameuse dans le haut, flexueuse, glabre ou velue dans le bas. Feuilles radicales pétiolées, spatulées ou lyrées ; les caulinaires pinnatifides, à lobes linéaires, très étroits, entiers. Pétiole muni, à sa base, de deux oreillettes embrassantes, ciliées. Fleurs jaunes, à calice jaune, étalé, plus court que les pétales. grappes fructifères, nombreuses, courtes, à pédoncules très étalés. Silicules ovales-oblongues, à valves renflées sans dépression marginale ni ligne dorsale, trois fois plus courtes que le pédoncule, terminées par un style filiforme. Graines brunes, luisantes, profondément chagrinées.

Hab. sur les bords des ruisseaux, au Vigan, à Trèves.

Fl. mai-juillet.

3. RORIPA AMPHIBIA

Bess. en. plant. volh. ; Sisymbrium amphibium, Lin. sp. 917 ; Dec. fl. fr. 4, p. 663 ; C. Bauh. prod. p. 38, fig. 1 ; Lob. ic. t. 319.

Racine fibreuse, souvent pivotante. Tige de 6-12 dm, glabre, très fistuleuse, cannelée, radicante, souvent stolonifère, rameuse. Feuilles radicales, pinnatifides ou lyrées, pétiolées, à pétioles pubescents vers la base, à lobes décurrents ; le supérieur plus grand, ovale ; les caulinaires sessiles ou embrassantes, quelquefois auriculées, tantôt pinnatifides à lobes étroits, dentés, tantôt toutes entières dentées. Fleurs assez grandes, d’un beau jaune, à calice jaune, étalé, et à pétales une fois plus longs que le calice. grappe fructifère un peu allongée, à pédoncules rapprochés, filiformes, étalés et inclinés. Silicules elliptiques, à style court, persistant, quatre fois plus courtes que le pédoncule. Graines anguleuses, brunes, finement chagrinées.

Hab. les fossés et les ruisseaux, à Nîmes, à Manduel, à Milhau, au Caylar.

Fl. juin-juillet.

4. RORIPA RUSTICANA

Gren. et Godr. fl. fr. p. 127 ; Cochlearia armoracia, Lin. sp. 904 ; Dec. fl. fr. 4, p. 701 ; Lob. ic. 320, fig. 1-2.

Racine grosse, charnue, blanche, d’une saveur âcre, piquante, oblique, stolonifère. Tige de 8-12 dm, droite, forte, rameuse dans le haut, cannelée, fistuleuse, glabre. Feuilles radicales, grandes, à long pétiole, ovales-oblongues, cordées, crénelées ; les caulinaires inférieures pinnatifides, quelquefois entières ; les supérieures lancéolées, entières ou crénelées. Fleurs blanches, à calice vert, droit, à pétales dépassant de moitié le calice. grappes fructifères, lâches, rapprochées, formant panicule terminale, à pédoncules étalés, grêles. Silicules renflées, subglobuleuses, 4-5 fois plus courtes que le pédoncule. Style très court, épais. Graines ovoïdes non chagrinées, 5-6 dans chaque loge.

Cette plante est connue sous le nom de grand raifort, raifort sauvage, moutarde des capucins. Elle est antiscorbutique, diurétique, détersive. On râpe sa racine, lorsqu’elle est sèche, pour la manger en place de moutarde. Souvent elle est cultivée dans les jardins.

Hab. les prairies, entre Alais et la Grand’Combe.

Fl. mai-juin.

22e gr. CRANSON. — COCHLEARIA. (Lin. gen. 803.)

Calice non bossu. Pétales égaux, entiers. Étamines 6, à filet nu. Silicule déhiscente, ovale, oblongue ou globuleuse, un peu comprimée par le dos, sessile au sommet du pédoncule, à valves ventrues, carénées, sans bordure et munies d’une nervure dorsale. Graines sur deux rangs, 5-6 dans chaque loge, dépourvues de membranes.

1. COCHLEARIA GLASTIFOLIA

Lin. sp. 904 ; Dec. fl. fr. 4, p. 702 ; Lob. ic. 321, fig. 2.

Racine fibreuse. Tige de 3-8 dm, droite, garnie de feuilles, rameuse dans le haut, glabre et d’un vert jaunâtre ou glauque, ainsi que les feuilles ; celles-ci entières, rétrécies en pétiole ; les caulinaires lancéolées, obtuses, munies à la base d’oreillettes embrassantes. Fleurs blanches, petites, à calice ouvert, à pétales ovales, étalés, une fois plus longs que le calice. Filets des étamines subulés. grappes fructifères, courtes, à rameaux alternes, étalés, à pédoncules étalés, à silicules globuleuses un peu carénées, réticulées, à déhiscence tardive. Style peu ou point apparent. Graines brunes, couvertes de papilles.

Elle passe pour détersive, diurétique, antiscorbutique.

Hab. les pacages et les bords des fossés, à Aigues-Mortes. (1)

Fl. mai-juin.

23e gr. KERNERE. — KERNERA. (Medik. in ust. n. ann. 2, p. 42.)

Calice non bossu. Pétales égaux, entiers. Étamines 6, à filets nus ; les longues genouillées vers le milieu. Silicules déhiscentes, subglobuleuses, presque stipitées, à valves convexes, munies à la base d’une nervure dorsale, courte. Graines nues, plusieurs dans chaque loge, sur deux rangs.

1. KERNERA SAXATILIS

Rchb. in mosl . handb. 2, p. 1142 ; Myagrum saxatile, Lin. sp. 894 ; Dec. fl. fr. 4, p. 718 ; C. Bauh. prodr. 49, fig. 1

Racine dure, rameuse. Tiges nombreuses, réunies en touffe, droites, rameuses, très glabres ou légèrement pubescentes ainsi que les feuilles, dont les radicales sont nombreuses et disposées en rosette, entières ou dentées, ovales-spatulées, rétrécies en pétiole ; les caulinaires oblongues, obtuses, sessiles. Fleurs blanches, à calice ouvert, à pétales brièvement unguiculés, à limbe arrondi, étalé, dépassant le calice de toute sa longueur. grappes fructifères, courtes, flexueuses, à pédoncules étalés. Silicules un peu réticulées, ovales, 4-5 fois plus courtes que les pédoncules. Style très court. Stigmate discoïde. Graines petites, rousses, ovales.

VAR. B. Feuilles caulinaires, oreillettes aiguës, embrassantes. Myagrum auriculatum, Dec. fl. fr. 5, p. 597.

Hab. contre les rochers, dans tous les environs du Vigan.

Fl. juin-août.

24e gr. MYAGRE. — MYAGRUM. (Tournef. inst. t. 99.)

Calice droit, égal à la base. Pétales égaux, entiers. Étamines 6, à filets nus. Silicule indéhiscente à trois loges ; l’inférieure monosperme ; les deux supérieures opposées, stériles.

1. MYAGRUM PERFOLIATUM

Lin. sp. 893 ; Cakile perfoliatum, Dec. fl. fr. 4, p. 720 ; C. Bauh. prodr. p. 51, fig. 2.

Racine pivotante, rameuse. Tige de 4-8 dm, droite, raide, rameuse, très glabre, à rameaux étalés. Feuilles glabres, glauques ; les radicales nombreuses au bas de la tige, atténuées en pétiole, oblongues, plus ou moins sinuées, dentées irrégulièrement ; les caulinaires dentelées, amplexicaules, à oreillettes presque arrondies. Fleurs petites, jaunes, à calice droit, à pétales dépassant le calice. grappe fructifère, très allongée, étroite, à pédoncules appliqués, robustes, creux et dilatés au sommet. Silicule triangulaire, coriace, arrondie et striée à la base, dilatée au sommet par deux lacunes vides et opposées, portant deux nervures latérales, se prolongeant sur un style court, persistant, pyramidal anguleux, plus longues que le pédoncule. Graines jaunâtres, grosses, ovales, carénées. Saveur amère.

Hab. les champs cultivés, à Nîmes, Manduel, Bellegarde, Saint-Gilles.

25e gr. CAMELINE. — CAMELINA. (Crantz, austr. 1, . p. 17.)

Calice droit lâche, égal à la base presque entiers. Etamines 6, nues. Silicule déhiscente, gonflée, ovale turbinée, un peu comprimée, à bords déprimés, plus largement à la base ; valves très convexes, portant une nervure dorsale qui se prolonge en un appendice linéaire, embrassant la base du style. Loges polyspermes. Graines nues, sur deux rangs.

1. CAMELINA SATIVA

Fries. nov. Mant. 3, p. 72 ; Myagrum sativum, Lin. sp. 894 ; Dec. fl. fr. 4 p. 717 en partie ; Lob. ic. t. 224, fig. 2.

Racine pivotante. Tige de 4-8 dm, droite, un peu rude, plus ou moins velues. Feuilles velues ou presque glabres ; les radicales oblongues, rétrécies vers la base ; les caulinaires entières ou denticulées, nombreuses, lancéolées, munies à leur base d’oreillettes courtes, aiguës, embrassantes. Fleurs jaunâtres, à calice lâche, scarieux sur les bords, à pétales étroits, obtus, dépassant de moitié le calice. grappe fructifère, raide allongée, à pédoncules étalés-ascendants. Silicules pyriformes, atténuées à la base, à bordure étroite, 3-4 fois plus courtes que le pédoncule ; valves dures, réticulées, légèrement munies d’une nervure dorsale. Style persistant, de la longueur du tiers de la silicule. Graines rousses, anguleuses, presque lisses.

Hab. les champs cultivés à Campestre, près d’ Alzon. (1)

Fl. mai-juillet.

Cette plante est cultivée en grand, pour retirer l’huile de ses graines, dans quelques contrées du département, notamment à la Calmette. Cette huile est employée pour les lampes ; elle est très bonne pour adoucir la peau.

26e gr. NESLIE. — NESLIA. (Desv. journ. 3, p. 162.)

Calice non bossu, un peu lâche. Pétales égaux, entiers. Étamines 6, à filets nus. Silicule indéhiscente, presque globuleuse, tranchante sur les bords, biloculaire on uniloculaire, par avortement ; valves soudées, portant une nervure dorsale qui embrasse la base du style. Graine non ailée.

1. NESLIA PANICULATA

Desv. Journ. l. c.  ; Bunias paniculata, Dec. fl. Fr 4, p. 721 ; C. Bauh. prodr. p. 52, ic.

Racine pivotante, sinueuse. Tige de 4-8 dm, droite, rameuse dans le haut, à rameaux grêles, étalés, velue, à poils rameux ainsi que les feuilles ; celles-ci entières ou peu dentées, rudes au toucher ; les radicales oblongues, pétiolées ; les caulinaires, dressées, lancéolées, aiguës, munies à la base de deux oreillettes aiguës, embrassantes. Fleurs petites, d’un jaune pâle, à calice droit, plus court que les pétales obovés-cunéiformes. grappe fructifère allongée, à pédoncules très étalés, grêles. Silicules petites, réticulées-rugueuses, à valves presque ligneuses, 5-6 fois plus courtes que le pédoncule. Style persistant, filiforme, plus court que la silicule. Graine rousse, subglobuleuse, carénée. Plante d’un vert jaunâtre.

Hab. les champs cultivés dans tout le département. (1)

Fl. avril-juin.

27e gr. CALÉPINE. — CALEPINA. ( Adans. fam. des pl. 2, p. 423.)

Calice non bossu. Pétales inégaux. Étamines à filet nu. Silicule indéhiscente, globuleuse, uniloculaire, monosperme, Stigmate sessile. Graine globuleuse.

1. CALEPINA CORVINI

Desv. journ. bot. 3, p. 158 ; Bunias cochlearioides, Dec. fl. fr. 4, p. 721 ; Barr. ic. 1252.

Racine pivotante, fibreuse. Tiges de 2-4 dm, droites, simples ou peu rameuses supérieurement, un peu glauques et glabres ainsi que les feuilles, dont les radicales pétiolées, sinuées ou lyrées, disposées en rosettes ; les caulinaires oblongues, dentées, obtuses, munies à la base de deux oreillettes aiguës, embrassantes. Fleurs blanches, à calice droit, lâche, à 4 pétales, dont les deux extérieurs un peu plus grands, dépassant de moitié la longueur du calice. grappe fructifère lâche, allongée, à pédoncules grêles ; ascendants. Silicule glabre, coriace, réticulée-rugueuse, 2-3 fois plus courte que le pédoncule, munie de 4 nervures en croix. Graines rousses, non bordées.

Hab les prairies, les bords des champs, à Candiac, à Alais. (1)

Fl. avril juin.

28e gr. BUNIAS. — BUNIAS. ( R. Brown. Kew. cd. 2, v. 4, p. 75.)

Calice non bossu. Pétales égaux, entiers ou échancrés. filets des étamines nus. Silicule indéhiscente, tétragone, non comprimée, à 4 loges monospermes, dont deux inférieures et deux supérieures. Graines globuleuses.

1. BUNIAS ERUCAGO

Lin. sp. 935 ; Dec. fl. fr. 4, p. 720 ; C. Bauh. prodr. p. 41, ic.

Racine pivotante, oblique, blanchâtre. Tige droite, rameuse dès la base, haute de 3-5 dm, parsemée de poils et de glandes saillantes qui la rendent rude au toucher. Feuilles radicales, pétiolées, roncinées-pinnatifides, à lobes larges, triangulaires, dentés supérieurement, disposées en rosette ; les caulinaires sessiles, lancéolées-linéaires ; les plus supérieures entières ; les inférieures dentées ou pinnatifides. Fleurs grandes, jaunes, à calice droit, à pétales échancrés, étalés, deux fois plus longs que le calice. grappe fructifère allongée, très lâche, à pédoncules étalés. Silicule trois fois plus courte que le pédoncule, portant une crête dentelée sur ses angles. Style de la longueur de la silicule.

Hab. les champs cultivés, aux environs de Nîmes et dans tout le département. (1)

Fl. avril-juin.

29e gr. PASTEL. — ISATIS. (Lin. gen. 824.)

Calice lâche, non bossu. Pétales égaux, entiers. filets des étamines nus. Stigmate sessile. Silicule uniloculaire, mono ou disperme, indéhiscente, oblongue, comprimée largement les bords. Graine oblongue.

1. ISATIS TINCTORIA

Lin. sp. 936 ; Dec. fl. fr. 4, p. 722 ; Lamk. ill. t. 554, fig. 1.

Racine pivotante, rameuse. Tige de 4-8 dm, droite, raide, anguleuse, glabre, rameuse-paniculée. Feuilles radicales à long pétiole, un peu sinuées ou crénelées ; les caulinaires lancéolées, embrassantes par deux oreillettes aiguës, toutes un peu pubescentes. Fleurs petites, jaunes, à calice plus court, de moitié, que les pétales. grappes fructifères nombreuses, très fournies, à pédoncules grêles, dilatés au sommet, très réfléchis, plus courts la silicule ; celle-ci pendante, oblongue, en coin à la base, 3-4 fois plus longue que large, obtuse ou en cœur au sommet, à valves soudées, spongieuses intérieurement. Graines rousses, assez grosses.

Cette plante est employée comme un des plus puissants résolutifs ; ses feuilles, en infusion, sont très apéritives. Elle fournit une teinture bleue, dont le commerce fait usage.

Hab. Les montagnes arides, à Bouquet ; les champs cultivés, à Nîmes, à Manduel. (1)

Fl. avril-juin.

30e gr. LUNETIÈRE. — BISCUTELLA. (Lin. gen. 808 )

Calice ordinairement non bossu. Pétales entiers, -égaux. filets des étamines nus. Silicule biloculaire, monosperme, très mince, divisée en 2 valves orbiculaires, par une échancrure au sommet et à la base, Graines comprimées, horizontales.

1. BISCUTELLA LÆVIGATA

Lin. mant. 255 ; Var. intermedia Gren. et Godr. , fl. fr. 1, p. 136.

Racine dure épaisse, pivotante, rameuse, tortueuse, oblique. Tige de 3-6 dm, rameuse, en corymbe, hérissée intérieurement, ainsi que les feuilles, disposées en rosette au bas de la tige et au sommet des rameaux stériles, pétiolées, oblongues, pinnatifides ou dentées ; les caulinaires peu nombreuses, sessiles ou embrassantes par deux oreillettes arrondies. Fleurs jaunes, à calice lâche, à pétales oblongs, munies de deux oreillettes au-dessous du limbe. grappes fructifères courtes. et serrées, à pédoncules filiformes, un peu plus longs que la hauteur des valves de la silicule. Silicules de grandeur variable, étroitement marginées, lisses (B. ambigua, Dec. diss. 23, t. 11, fig. t) ou couvertes d’aspérités (B. saxatilis, Dec. prodr. 1, p. 183). Style persistant, dépassant les valves. Graines rousses, réniformes.

Hab. la var. à silicules lisses, au Serre-de-Bouquet, à Alzon ; la var. à silicules scabres, dans les garrigues, à Manduel et sur les montagnes de Nîmes et d’ Anduze.

Fl. juin-août.

31e gr. IBÉRIDE. — IBERIS. (Lin. gen. 804.)

Calice un peu lâche, non bossu. Pétales inégaux ; extérieurs rapprochés, beaucoup plus grands. filets des étamines nus. Silicules déhiscentes, très comprimées, ovales ou arrondies, profondément échancrées au sommet, à style persistant, à 2 loges monospermes. Graines ovales.

1 Silicules en corymbe serré PINNATA
Silicules en grappe courte ou allongée 2
2 Tige ligneuse ; plante croissant sur les rochers SAXATILIS
Tige herbacée ; plante croissant sur la terre 3
3 Feuilles caulinaires oblongues, élargies et dentées au sommet AMARA
Feuilles caulinaires, linéaires, entières 4
4 Pétales contractés en onglet INTERMEDIA
Pétales cunéiformes 5
5 Dents de la silicule plus courtes que le style PROSTII
Dents de la silicule de la longueur du style VIOLETTI

1. IBERIS PINNATA

Lin. sp. 907 ; Dec. fl. fr. 4, p. 715 ; Lob. ic. 218, fig. 2.

Racine blanchâtre, pivotante. Tige de 1-2 dm, herbacée, grêle, pubescente, très rameuse dès la base. Feuilles toutes pétiolées, pinnatifides, à lobes linéaires, quelquefois crénelées, pubescentes. Fleurs blanches ou violettes, à calice ouvert, violacé sur les bords, à pétales ovales, courtement onguiculés. Silicules en corymbe serré, portées sur des pédoncules droits, aussi longs qu’elles, ailées, aussi larges au sommet qu’au milieu, divisées, par un sinus aigu, en 2 lobes obtus, plus courts que le style, munies d’un sillon longitudinal sur chaque face. Graines ovales, brunes, comprimées, bordées d’un côté.

Hab. les champs cultivés, aux environs de Nîmes ; les pacages, à Blandas près du Vigan. (1)

Fl. mai-juin.

2. IBERIS PROSTII

Soy. Will. in Godr. fl. lorr. 1, p. 73.

Racine blanchâtre, pivotante, rameuse. Tige de 3-6 dm, droite, rameuse dans le haut, lisse, flexueuse, légèrement anguleuse, à rameaux longs, étalés-ascendants. Feuilles toutes linéaires-allongées, atténuées aux deux extrémités, assez distantes. Fleurs lilas, à calice lâche, coloré, à pétales cunéiformes. grappe fructifère très courte, à pédoncules très étalés. Silicules non ailées à la base, rétrécie au-dessous de 2 dents aiguës, non divergentes, plus courtes que le style. Graines brunes, ovales-comprimées. Plante glabre, d’un vert glauque.

Hab. le bois de Salbous près Campestre, à Anduze. (1)

Fl. juillet-août.

3. IBERIS VIOLETTI

Soy. -Will. in Godr. fl. lorr. 1 p. 72 Gren. et Godr. fl. fr. p. 139.

Racine pivotante, tortueuse. Tige de 3-6 dm, assez forte, un peu anguleuse, très rameuse inférieurement, à rameaux étalés, souvent divisés. Feuilles nombreuses, rapprochées, très étalées et parfois réfléchies, très caduques, laissant sur la tige des cicatrices saillantes, rapprochées lorsque la plante reste basse, et éloignées lorsqu’elle prend un plus grand développement ; feuilles inférieures lancéolées, rétrécies à la base, portant une ou deux dents vers le sommet ; les supérieures très entières, linéaires, courtes, terminées par une pointe calleuse. Fleurs lilas, à calice lâche, coloré sur les bords, à pétales cunéiformes. grappe fructifère courte, compacte, à pédoncules d’autant plus étalés qu’ils sont inférieurs. Silicules ovales-elliptiques, légèrement rétrécies au sommet, non ailées à la base, à lobes aigus, assez divergents, de la longueur du style. Graines rousses, lisses, ovales, comprimées.

Hab. au bois de Jonquières, près Bagnols. (2)

fl. août-septembre.

4. IBERIS INTERMEDIA

Guers. bull. philom. N°82 -t. 21 ? I. Durandii, Lorey et Duret, fl. Côte-d’Or, 1, p. 69?

Racine pivotante, blanchâtre, rameuse. Tige de 2-6 dm, droite, ferme, relevée de côtes blanchâtres, rameuse supérieurement, à rameaux étalés, ascendants, bifides ou ramifiés. Feuilles un peu épaisses ; les inférieures oblongues, pétiolées, dentées ; les supérieures linéaires, lancéolées, longues de 4-5 cm, rétrécies à la base et au sommet. Fleurs lilas, grandes, à calice étalé, coloré sur les bords, à pétales unguiculés. grappe fructifère courte, serrée, à pédoncules très étalés, et même les plus inférieurs réfléchis. Silicules presque pas rétrécies au sommet, se divisant en 2 dents aiguës très divergentes, de la longueur du style ou plus longues que lui, largement ailés. Graines plus grosses que dans l’espèce précédente.

Hab. les bois, à Alzon, à Alais, au Vigan. (2)

Fl. juin-août.

5. IBERIS SAXATILIS

Lin. amœn. 4, p. 321 ; Dec. fl. fr. 4, p. 714 ; Moris. hist. 2, p. 298, sect. 3, t. 18, fig. 31.

Racine grosse, rameuse. Tige de 1-1 1/2 dm, vivace, très rameuse dès la base, tortueuse, rugueuse, à épiderme brun et ridé, donnant naissance à beaucoup de rameaux fertiles et stériles, droits, gazonnants, pubescents. Feuilles linéaires-étroites, entières, un peu charnues, mucronées, glabres ou ciliées, réunies-nombreuses vers le bas des rameaux fertiles, et écartées dans leur longueur, rapprochées au sommet des rameaux stériles. Fleurs blanches ou rougeâtres, à calice étalé, coloré-scarieux sur les bords, à pétales courtement onguiculés. Étamines à filets blancs. grappe fructifère allongée, à pédoncules étalés, pubescents. Silicules grandes, presque de la longueur du pédoncule, ailées jusqu’à la base, non rétrécie au sommet, divisées en 2 lobes arrondis, peu divergents, un peu plus courts que le style. Graines rousses, grosses, ovales, comprimées, bordées.

Hab. les fentes des rochers, au Serre-de-Bouquet, en face du mas de Conte, commune de Blandas. (Dufour, méd.)

Fl. avril-juillet.

6. IBERIS AMARA

Lin. sp. 906 ; Dec. fl. fr. 4, p. 714 ; Thlaspi amarum, tabern. ic. 462, fig. 2.

Racine blanche, oblique. Tige de 2-3 dm, herbacée, droite, rameuse, à rameaux étalés, un peu velue. Feuilles oblongues, lancéolées, élargies au sommet, obtuses, ciliées, portant quelques dents rares et obtuses au-dessous de l’extrémité. Fleurs blanches, parfois violacées, à calice lâche, souvent coloré, à pétales onguiculés. grappe fructifère allongée, lâche, à pédoncules très étalés, pubescents, plus longs que la silicule ; celle-ci rétrécie au sommet, ailée dès la base, divisée au sommet en 2 lobes triangulaires, mucronés, peu divergents, plus courts que le style. Graines rousses, ovales, comprimées.

Hab. le long du ruisseau de Brama-Bioou, près de Camprieux.

Fl. juin-octobre.

L’ I. garexiana all. ped. a été trouvée sur la tour de Sommières. Cette localité unique ne me parait pas suffisante pour la faire figurer, comme spontanée, dans la Flore du Gard. On la cultive dans les parterres, ainsi que l’I. semperflorens, sous le nom de théraspic d ‘hiver, et l’I. umbellata, sous celui de théraspic d’été.

32e gr. TÉESDALIE. — TEESDALIA. (R. Brown. Kew. ed. 2, v. 4. p. 83.)

Calice un peu ouvert, non bossu. Pétales extérieurs ordinairement plus entiers. Étamines à filets écailleux à la base. Silicule grands, ovale-orbiculaire, déhiscente, échancrée au sommet, à valves naviculaires, étroitement ailées. Stigmate presque sessile, loges à 2 graines.

1. TEESDALIA NUDICAULIS

R. Brown. Kew. 2, v. 4, p. 83 ; Guepinia iberis, Dec. fl. fr. 5, p. 596 ; Thlaspi nudicaule, Rchb. ic. 4189.

Racine fibreuse. Tiges de 5-15 cm, ordinairement nombreuses, grêles, presque nues ; celle du centre droite, nue ; les latérales étalées, ascendantes. Feuilles radicales nombreuses, en rosette, pétiolées, entières ou lyrées – pinnatifides, à lobes entiers, obtus ; les caulinaires rares, très petites, entières ou dentées. Fleurs blanches, très petites, à calice étalé, à pétales extérieurs plus longs, que le calice. grappe fructifère courte, à pédoncules très étalés, dilatés à l’ insertion de la silicule ; celle-ci un peu convexe sur une face, portant, à son sommet, une échancrure étroite, à lobes arrondis. Graines petites, rousses, lenticulaires. Plante glabre ou velue.

Hab. les champs cultivés au Vigan ; le bois de Campagne, près Nîmes.

Fl. avril-juin.

33e gr. ETHIONÈME. — ÆTHIONEMA. (R. Brown. Kew. ed. 2, v. 4. p. 80.)

Calice à 4 sépales, dont 2 un peu bossus à la base. Pétales égaux, entiers. Grandes étamines soudées, dentées au sommet, membraneuses. Silicule déhiscente, orbiculaire, échancrée au sommet, biloculaire, polysperme. Graines ovales-oblongues.

1. ÆTHIONEMA SAXATILE

R. Brown. Kew. l. c. ; Thlaspi saxatile, Dec. fl. fr. 4, p. 710 ; Barr. ic. t. 845.

Racine ligneuse, blanchâtre, rameuse. Plusieurs tiges de 1-8 dm, couvertes de feuilles rapprochées, ascendantes, simples ou rameuses dans le haut, glabres ainsi que les feuilles ; celles-ci un peu charnues, raides, entières, presque sessiles, lancéolées-oblongues, obtuses ; les inférieures presque arrondies. Fleurs petites, rosées, à calice droit, de moitié plus court que les pétales, souvent coloré au sommet. grappe fructifère allongée, à pédoncules inclinés, arqués, plus courts que la silicule. Silicules assez grandes, concaves sur l’une de ses faces, échancrées étroitement en 2 lobes arrondis, entiers ou crénelés, largement ailés, striés. Graines rousses, petites-, alvéolées. Plante d’un vert glauque ou violette.

Hab. contre les rochers, à Marguerite, Uzès, Serre-de-Bouquet, Salbous, Camprieux.

Fl. mai-juin.

34e gr. TABOURET. — THLASPI. (Dillen. fl. giss. p. 123.)

Calice non bossu. Pétales égaux, entiers. filets des étamines nus. Silicule déhiscente, ovale ou orbiculaire, comprimée, échancrée au sommet, biloculaire, à loges polyspermes ; valves carénées, ailées: Graines lenticulaires, comprimées.

1 Silicules très grandes, orbiculaires ARVENSE
Silicules moyennes, cunéiformes ou triangulaires 2
2 Silicules triangulaires BURSA-PASTORIS
Silicules cunéiformes 3
3 Style plus long que les valves de l’échancrure, ou de sa longueur 4
Style plus court que les valves de l’échancrure 6
4 Ailes des valves, étroites VIRENS
Ailes des valves, larges 5
5 Etamines plus courtes que les pétales ; anthères jaunâtres MONTANUM
Etamines plus longues que les pétales ; anthères d’un violet foncé. ALPESTRE
6 Plante de 3-4 dm VIRGATUM
Plante de 1-2 dm PERFOLIATUM

1. THLASPI ARVENSE

Lin. sp. 901 ; Dec. fl. fr. 4, p. 709 ; Lamk. ill. t. 557, fig. 1.

Racine blanchâtre, pivotante, un peu ondulée. Tige droite, de 2-4 dm, anguleuse, rameuse dans le haut, plus rarement dès la base, glabre ainsi que les feuilles ; celles-ci exhalant, par le frottement, une odeur alliacée ; les radicales ovales, pétiolées, presque entières ou sinuées ; les caulinaires oblongues, sinuées-dentées, sessiles, à oreillettes courtes, aiguës, embrassantes. Fleurs blanches, à calice lâche, droit, de moitié plus court que les pétales. grappe fructifère allongée, lâche, à pédoncules étalés. Silicules grandes, orbiculaires très comprimées, de la longueur du pédoncule ou le dépassant, entourées d’une bordure très large, profondément et étroitement échancrées. Style très court. Graines 5-6 dans chaque loge, noires, à sillons concentriques, striés en travers.

Les feuilles sont sudorifiques, antiseptiques ; toute la plante est antiscorbutique. Elle est recommandée contre les rhumatismes, par application. Les brebis et les chevaux ne la mangent point.

Hab. les champs cultivés aux environs du Vigan, à Campestre, Blandas, Lanuejols. (1)

Fl. mai-juillet

2. THLASPI MONTANUM

Lin. sp. 902 ; Dec. fl. fr. 4, p. 711 ; Glus. hist. 2, p. 131, fig. 1.

Racine dure, longue, donnant naissance à des ramifications nombreuses, grêles, allongées, nues, couchées sur la terre, d’où sortent des tiges fertiles et stériles, ascendantes, de 1-2 dm, formant gazon, glabres ainsi que les feuilles ; celles-ci un peu succulentes, entières ou peu dentelées ; les inférieures et celles des rameaux stériles, ovales, pétiolées, persistantes étalées en rosette ; celles des tiges fertiles, plus petites, sessiles, à 2 oreillettes arrondies, embrassantes. Fleurs blanches assez grandes, à calice droit, lâche, 1 ;2 fois plus court que les pétales, à limbe ovale-arrondi, étalé. Etamines plus courtes que les pétales, anthères jaunâtres. grappe fructifère courte, à pédoncules très étalés. Silicules en cœur renversé, arrondies à la base, légèrement échancrées au sommet et largement ailées. Style plus long que les lobes de l’échancrure. Graines ovales, brunes, lisses, 1-2 dans chaque loge.

Hab. les pacages des montagnes, dans les Cévennes (Duby), le Languedoc (Lois.)

Fl. avril-mai.

3. THLASPI PERFOLIATUM

Lin. sp. 902 ; Dec. fl. fr. 4, p. 710 ; Burr. ic. t. 815.

Racine grêle, fibreuse. Une ou plusieurs tiges de 1-3 dm, herbacées, droites ou ascendantes, rameuses dès la base, plus rarement simples. Feuilles un peu succulentes, entières ou denticulées ; les radicales ovales-arrondies, pétiolées, en rosette ; les caulinaires oblongues, cordiformes, embrassantes par deux oreillettes, obtuses. Fleurs blanches, petites à calice droit, lâche, violacé, à pétales égaux, plus longs que le calice et les étamines à anthères jaunâtres. grappe fructifère allongée, à pédoncules filiformes, très étalés. Silicules élargies au sommet, cunéiformes à la base, échancrées en 2 lobes arrondis et ailés, à style très court, deux fois de la longueur du pédoncule. Loges à 3-4 graines ovales, rousses, lisses. Plante glauque, glabre.

Hab. les champs cultivés, dans tout le département. (1)

Fl. mars-mai.

4. THLASPI VIRGATUM

Gren. et Godr. prosp. p. 8 (12 nov. 1846) ; T. brachypetalum Jord. Obs . Sur les pl. de France 3e frag. P. 51

Racine blanchâtre, pivotante-rameuse. Tige de 3-4 dm, droite, ferme, arrondie, solitaire, quelquefois plusieurs ensemble, lisse simple ou a 2-3 rameaux. Feuilles entières ou légèrement dentées ; les radicales elliptiques, pétiolées, en rosette les caulinaires plus grandes, oblongues, à 2 oreillettes allongées, obtuses ou aiguës, embrassantes Fleurs petites, blanches, à calice droit, lâche, très peu dépassé par les pétales oblongs, tronqués au sommet, à étamines de la longueur des pétales ou les dépassant peu ; anthères blanchâtres ou liliacées. grappe fructifère très allongée, raide, à pédoncules très étalés et même réfléchis. Silicules oblongues rétrécies inférieurement, à échancrure profonde et très étroite, qui divise le sommet en 2 lobes obtus, arrondis en dehors, largement ailés, plus longues que les pédoncules. Style très court. Graines ovales, lisses, d’un brun roux, 4-6 dans chaque loge. Plante glabre, un peu glauque.

Hab. Les pacages de l’Esperou, dans de la Céreiréde, le bord des chemins aux Pises. (2)

Fl . mai-juin

5. THLASPI ALPESTRE

Lin sp. 903 ; Dec. fl. fr. 4, p. 711, Rchb. ic. 4184.

Racine blanchâtre pivotante, rameuse, un peu oblique. Tiges isolées ou réunies, de 1-3 dm, droites, simples. Feuilles entières ou dentées ; les radicales ovales, pétiolées, en rosette ; les caulinaires oblongues, à 2 oreillettes obtuses, embrassantes. Fleurs petites, blanches ou violacées, à calice lâche, de moitié plus court que les pétales ovales, arrondis, à étamines saillantes, rarement plus courte, que les pétales ; anthères violets noirs. grappe fructifère allongée, à pédoncules très étalés, un peu réfléchis. Silicules oblongues, atténuées à la base, à échancrure large et peu profonde, à 2 lobes obtus, largement ailés, aussi longues que les pédoncules. Style égal aux lobes de l’échancrure ou les dépassant. Graines ovales, lisses, brunes, 4-8 dans chaque loge. Plante glabre, un peu glauque, souvent violette dans le bas.

Hab. Les bois et pacages, au Vigan, à Campestre. à l’Esperou, à Salbous. (2)

fl. avril-juin.

6. THLASPI VIRENS

Jord. Obs. sur les pl. de France, fragm. 3, p. 17, t. 1 bis, fig. C ! Godr. et Gren. fl. fr. 1 p. 145.

Racine grêle, blanchâtre, rameuse à l’extrémité, à rejets rares et courts, donnant naissance à des tiges stériles ou fertiles ; les premières terminées par une rosette de feuilles, et les secondes droites, cylindriques, simples, hautes de 5-15 cm. Feuilles entières ou peu dentées, un peu succulentes ; les radicales ovales, pétiolées, en rosette ; les caulinaires rares, oblongues, munies de 2 oreillettes obtuses, appliquées, embrassantes. Fleurs blanches, à calice lâche, de moitié plus court que les pétales onguiculés vers la base, à limbe ovoïde, arrondi ou échancré légèrement. Etamines de la longueur des pétales, à anthères purpurines, puis noires, grappe fructifère pas trop longue, à pédoncules assez robustes, très étalés ou un peu inclinés. Silicules oblongues, rétrécies à la base, à échancrure peu profonde, à valves étroitement ailées, à style dépassant de beaucoup les lobes de l’échancrure, aussi longues que les pédoncules. Graines ovales, lisses, brunes, 4-5 dans chaque loge. Plante glabre.

Hab. le bas des rochers, à Concoule.

FL. avril-mai.

7. THLASPI BURSA-PASTORIS

[Capsella bursa-pastoris] Lin. sp 903 ; Dec. fl. fr. 4, p. 709 ; Lamk. ill. t. 557, fig. 2.

Racine pivotante. Tige de 3-4 dm, rameuse. Feuilles radicales, roncinées-pinnatifides ou dentées, pétiolées, disposées en rosette ; les caulinaires plus courtes, moins découpées, presque entières, auriculées, embrassantes. Fleurs petites, blanches, à calice droit, lâche, de moitié plus court que les pétales. grappe fructifère lâche, très allongée, à pédoncules très étalés. Silicules triangulaires, échancrées au sommet, en 2 lobes courts, non ailés, plus courtes que les pédoncules. Graines rousses, oblongues, petites, nombreuses dans chaque loge. Plante glabre ou velue, surtout inférieurement.

Elle est astringente et vulnéraire. Son suc est recommandé contre les hémorragies et le pissement de sang des bestiaux. Vulgairement hèrba de l’Evangila, bounet-de-capelan.

Hab. les lieux cultivés, dans tout le département. (1)

Fl. toute l’année.

35e gr. HUTCHINSIE. — HUTCHINSIA. ( R. Brown. Kew. , ed. 2, v. 4, p. 82.)

Calice droit, non bossu. Pétales entiers, égaux. filets des étamines nus. Silicules déhiscentes, oblongues, comprimées, entières au sommet, à valves naviculaires, non ailées. Stigmate presque sessile. Loges à 2 graines.

1 Feuilles pinnatifides, à 13-19 segments PETRÆA
Feuilles pinnatifides, à 5-7 segments PROCUMBENS

1. HUTCHINSIA PETRÆA

R. Brown. l. c. ; Lepidium petrœum, Lin. sp. 899 ; Dec. fl. fr. 4, p. 706 ; Jacq. austr. t. 131.

Racine grêle, fibreuse. Tiges solitaires ou nombreuses, de 3-8 cm, grêles, pubérulentes, feuillées, droites, flexueuses, simples, plus souvent très rameuses dès la base. Feuilles glabres, pinnatifides à 13-19 segments oblongs, entiers, acuminés, pétiolulés ; les radicales pétiolées en rosettes ; les caulinaires sessiles. Fleurs très petites, blanches, à calice très ouvert, à peine dépassé par les pétales spatulés. grappe fructifère courte, à pédoncules très étlés, deux fois de la longueur de la silicule ; celle-ci elliptique, arrondie aux deux bouts. Style nul. Graines rousses, très petites ovales-comprimées, lisses.

Hab. Dans les vignes, au bas des murs et les lieux pierreux, à Nîmes, les bords de la rivière de Brama-Bioou. (1)

Fl. mars-avril.

2. HUTCHINSIA PROCUMBENS

Desv. journ. 3, p. 168 ; Lepidium procumbens, Lin. sp. 898 ; Dec. fl. fr. 4, p. 706 ; Lamk. ill. t. 556,

Racine grêle, fibreuse. Tiges nombreuses, menues, feuillées, très rameuses, droites, plus souvent étalées sur la terre, longues de 2-3 dm. Feuilles radicales en rosette, pinnatifides ainsi que les inférieures, à 5-7 segments inégaux, le supérieur plus grand, ovale-lancéolé ; les supérieures entières, lancéolées. Fleurs petites, blanches, à calice lâche, à peine dépassé par les pétales oblongs-cunéiformes. grappe fructifère lâche, très allongée, à pédoncules étalés, filiformes, plus longs que la silicule ; celle-ci elliptique, obtuse au sommet, rétrécie à la base, veinée. Style nul. Graines rousses, petites, ovales, sur 2 rangs, 6-8 dans chaque loge. Plante glabre.

Hab. les bords des salines, à Aigues-Mortes. (1)

Fl. mars-juin.

36e gr. PASSERAGE. — LEPIDIUM. ( Lin. gen. 801 )

Calice droit, non bossu. Pétales égaux, entiers. filets des étamines nus. Silicule déhiscente, ovale ou arrondie, comprimée, entière ou échancrée, à valves naviculaires, ailées ou non ailées. Loges monospermes. Graines comprimées, ovoïdes ou oblongues.

1 Silicules largement ailées 2
Silicules non ailées 5
2 Feuilles caulinaires sagittées, embrassantes 3
Veuilles caulinaires linéaires, non embrassantes SATIVUM
3 Silicules hérissées HIRTUM
Silicules glabres ou légèrement velues 4
4 Tiges herbacées CAMPESTRE
Tiges dures HETEROPHYLLUM
5 Silicules entières au sommet 6
Silicules échancrées au sommet 7
6 Feuilles caulinaires larges, embrassantes DRABA
Feuilles caulinaires linéaires, non embrassantes GRAMINIFOLIUM
7 Echancrure des silicules peu prononcée ;feuilles larges, entière LATIFOLIUM
Echancrure des silicules plus prononcée ; feuilles étroites, entières ou pinnatifides RUDERALE

1. LEPIDIUM SATIVUM

Lin. sp. 899 ; Thlaspi sativum, Dec. fl. fr. 4, p. 708 ; Moris. hist. 2, s. 3, t. 19, fig. 1.

Racine blanchâtre, pivotante, peu fibreuse. Tige de 3-6 dm, droite, rameuse, striée. Feuilles radicales en rosette, découpées et incisées comme les inférieures ; les supérieures sessiles, non embrassantes, linéaires-entières. Fleurs petites, blanches, à calice un peu ouvert, de moitié plus court que les pétales. Anthères violettes. grappe fructifère raide, peu allongée, à pédoncules serrés contre la tige. Silicules oblongues, glabres, étroitement échancrées au sommet, plus longues que les pédoncules, à valves largement ailées, dépassant un peu le style. Graines brunes, lisses. Plante glabre, glauque.

On la mange en salade ; sa saveur est âcre et piquante. Elle est antiscorbutique, dépurative, diurétique. On la connait sous le nom de cresson alénois, nasitor ; vulgairement anitor.

Hab. subspontanée le long des murs, à Nîmes.

Fl. mai-juillet.

2. LEPIDIUM CAMPESTRE

R. Brown. Kew. ed. 2, v. 4, p. 465 ; Thlaspi campestre, Lin. sp. 902 ; Dec. fl. fr. 4, p. 712 ; Fuchs. hist. 306, ic.

Racine blanchâtre, pivotante-sinueuse, quelquefois oblique. Tige herbacée, de 3-6 dm, droite, cylindrique, très feuillée, rameuse au sommet. Feuilles radicales en rosette, oblongues, pétiolées, sinuées, lyrées ou dentées ; les caulinaires oblongues, denticulées, serrées contre la tige, munies à leur base de 2 oreillettes étroites, embrassantes. Fleurs très petites, blanches, à calice un peu ouvert, plus court que les pétales. Anthères jaunes. grappe fructifère allongée, fournie, à pédoncules très étalés, velus, de la longueur de la silicule ; celle-ci ovale, arrondie à la base, glabre ou pubescente, couverte de papilles, divisée au sommet, par une échancrure étroite, en 2 lobes largement ailés, à peine dépassés par le style. Graines d’un brun noir, oblongues, finement striées. Plante velue, d’un vert blanchâtre.

Elle passe pour apéritive, résolutive, incisive. On l’emploie contre les douleurs rhumatismales.

Hab. les champs cultivés aux environs de Nîmes ; dans le bois de Saint-Nicolas ; sur les murs, à Lanuejols. (2)

Fl. mai-juillet.

3. LEPIDIUM HETEROPHYLLUM

Benth. cat. 95 ; Var. Canescens Gren. et Godr. fl. fr. 1, p. 150 ; L. Smithii Hook. brit. fl. ed. 3, p. 300.

Racine cylindrique, pivotante, donnant naissance des tiges stériles, terminées par une rosette de feuilles, et à des tiges fertiles de 1-5 dm, couchées ou ascendantes, pubescentes, rameuses dès la base et au sommet. Feuilles radicales pétiolées, en rosette, persistantes, ovales ou oblongues, obtuses, entières, sinuées ou pinnatifides ; les caulinaires lancéolées, denticulées, munies, à leur base, de 2 oreillettes aiguës, étroites, embrassantes. Fleurs petites, blanches, à calice un peu ouvert, plus court de moitié que les pétales. Anthères violettes. grappe fructifère allongée, à pédoncules velus, très étalés. Silicules ovales-oblongues, de la longueur du pédoncule, arrondies à la base, glabres, parsemées de quelques papilles peu apparentes, divisées au sommet par une échancrure peu profonde, en 2 lobes largement ailés, dépassés, très évidemment, par le style. Graines oblongues, brunes, lisses. Plante d’un vert blanchâtre plus ou moins velue.

Hab. le long des murs de clôture, aux environs du Vigan, contre les rochers, au bois de Salbous.

Fl. mai-juin.

4. LEPIDIUM HIRTUM

Dec. syst. 2, p. 536 ; Thlaspi hirtum, Lin. SP. 901 ; Dec. fl. fr. 4, p. 713 ; Thlaspi campestre, var. B, Rchb ic, 4213.

Racine jaunâtre, dure, pivotante, à collet écailleux, d’où sortent des tiges fertiles, nombreuses, de 1-2 dm, étalées ou ascendantes, simples ou rameuses au sommet. Feuilles radicales à longs pétioles, ovales ou oblongues, sinuées ou lyrées, persistantes, disposées en rosette ; les caulinaires oblongues, à 2 oreillettes aiguës à la base, embrassantes. Fleurs blanches, plus grandes que dans l’espèce précédente, à. calice un peu ouvert, de moitié plus cour-t que les pétales. Anthères jaunes. grappes fructifères courtes, à pédoncules très étalés, velus. Silicules elliptiques, rétrécies vers la base, hérissées de poils longs et blanchâtres, divisées, par une échancrure au sommet, en 2 lobes dont les ailes atteignent la moitié de la longueur de la silicule, plus longues que les pédoncules. Style dépassant peu les lobes de l’échancrure. Graines d’un roux brun, oblongues. Plante d’un aspect blanchâtre, très velue.

Hab. les bois, à Nîmes, Tresques, Uzès, le bois de Salbous, près d’Alzon.

Fl. mai-juillet.

5. LEPIDIUM RUDERALE

Lin. sp. 900 ; Thlaspi ruderale, Dec. fl. fr. 4, p. 707 ; Fuchs. hist. 307, ic.

Racine pivotante, blanchâtre. Tige de 1-3 dm, très rameuse dans le haut, souvent dès la base, flexueuse entre les rameaux, glabre intérieurement, légèrement pubescente supérieurement, à rameaux peu écartés de la tige mère. Feuilles glabres ; les radicales pétiolées, en rosette, pinnatifides, ainsi que quelques inférieures, à lobes linéaires, entiers ou peu d-entés ; les supérieures entières, linéaires, rétrécies à la base. Fleurs très petites, blanches, à calice lâche, à pétales très souvent nuls, à 2 étamines, à anthères jaunes. grappes fructifères allongées, assez fournies, atteignant presque toutes la même hauteur, à pédoncules étalés. Silicules ovales-arrondies, comprimées, légèrement échancrées au sommet, dépourvues d’ailes, plus courtes que les pédoncules. Stigmate sessile. Graines ovales, lisses, d’un roux clair. Plante très feuillée, exhalant une odeur de chou.

Hab. les bords du canal, à Aigues-Mortes ; les pacages, à Bellegarde. (1)

Fl. mai-octobre.

6. LEPIDIUM GRAMINIFOLIUM

Lin. sp. 900 ; L. iberis, Dec. fl. fr. 4, p. 705 ; Lamk. ill. 556, fig. 1.

Racine profonde, perpendiculaire, à collet rameux, d’où sortent des tiges stériles et des tiges fertiles de 4 dm à 1 m. , droites, raides, très rameuses à rameaux étalés, effilés. Feuilles radicales en rosette serrée, pétiolées, oblongues ou spatulées, incisées, dentées ou pinnatifides, à lobes dentés, couvertes de poils blancs, courts, couchés ; les caulinaires entières, linéaires, aiguës, souvent déjetées. Fleurs petites, blanches, à calice lâche, de moitié plus court que les pétales. Anthères jaunes. grappes fructifères allongées, étroites, à pédoncules étalés-dressés. Silicules ovales, à sommet aigu, élargies à la base, dépourvues d’ailes, à stylé très court. Graines oblongues, brunes, finement grenues. Plante glabre, fétide.

Hab. les bords des champs, des chemins, à Nîmes ; au Vigan, et dans presque tout le département.

Fl. juin-décembre.

7. LEPIDIUM LATIFOLIUM

Lin. sp. 899 ; Dec. fl. fr. 4, p. 704 ; Fuchs hist. p. 484, ic.

Racine blanchâtre, pivotante, à collet rameux, stolonifère, donnant naissance à des tiges fertiles de 6-12 dm, droites, très rameuses, dans la partie supérieure, glabres et glauques comme les feuilles ; celles-ci larges, épaisses ; les radicales longuement pétiolées, ovales, obtuses, dentelées en scie ; les caulinaires moins grandes, ovales-lancéolées ; les plus supérieures presque sessiles, étroites, entières, mucronées. Fleurs petites, blanches, à calice lâche, de moitié plus court que les pétales onguiculés. Anthères jaunes. grappes fructifères denses, courtes, rapprochées en une panicule pyramidale, à pédoncules étalés. Silicules pubescentes, ovales-arrondies, dépourvues d’aile ; deux fois plus courtes que les pédoncules. Style très court. Graines très petites, brunes. Plante très âcre, exhalant une odeur de chou.

On s’en sert, dans les ménages, pour chasser les punaises. Elle est une bonne nourriture pour les bœufs, les moutons et les chèvres.

Hab. les bords des ruisseaux, à Anduze ; contre les murs, à St-Sauveur, près de Camprieux.

Fl. juin-août.

8. LEPIDIUM DRABA

Lin. sp. ed. 1 p. 645 ; Cochlearia draba, Lin. sp. ed. 2, p. 904 ; Dec. fl. fr. 4, p. 702 ; Clus. hist. 2, p. 124, fig. 2.

Racine blanchâtre, à collet rameux, donnant naissance à des tiges de 2-5 dm, droites, très feuillées, rameuses au sommet, à rameaux rapprochés en corymbe ; couvertes, ainsi que les feuilles, de petits poils appliqués. Feuilles oblongues, sinuées-dentées ; les radicales pétiolées ; les caulinaires munies à la base, de 2 oreillettes aiguës, embrassantes. Fleurs blanches à calice lâche, à pétales à limbe ovale, onguiculés dépassant de moitié la longueur du calice. Anthères jaunes. grappes fructifères, très courtes, nombreuses, à pédoncules très étalés. Silicules 4-5 fois plus courtes que les pédoncules, cordiformes, à valves renflées, dépourvues d’aile, à style égalant la moitié de leur longueur. Graines brunes, ovales. Plante d’un vert blanchâtre.

Hab. bords des champs et des chemins, dans tout le département.

Fl. mai-juin.

37e gr. SENEBIÈRE. — SENEBIERA. ( Pers. syn. 2, p. 185.)

Calice ouvert, non bossu. Pétales égaux, entiers. Étamines à filets nus. Silicule indéhiscente, biloculaire, réniforme, comprimée, à valves épaisses, soudées, monospermes, sans ailes ni carène.

1. SENEBIERA CORNOPUS

Poir. dict. 7 , p. 76 ; Cochlearia coronopus, Lin. sp. 904 ; Coronopus vulgaris, Dec. fl. fr. 4, p. 704 ; Lamk. ill. t. 558.

Racine blanchâtre, grêle, profonde. Tiges de 1-3 dm, nombreuses, très rameuses, comprimées, étalées circulairement sur la terre ; celle du centre très courte droite glabre ainsi que les feuilles ; celles-ci pinnatifides, à lobes linéaires, obtus, entiers ou dentés. Fleurs petites, blanches, à calice persistant, plus court que les pétales. grappes fructifères oblongues, sessiles, souvent opposées aux feuilles, à pédoncules courts, à silicules comprimées, plus longues que les pédoncules réniformes, réticulées, rugueuses, bordées de tubercules saillants, échancrées à la base, plus larges que longues. Style court, conique. Graines ovales, jaunâtres, lisses.

Les feuilles de cette plante sont antiscorbutiques et diurétiques.

Hab. dans les fossés desséchés, aux bords des chemins, dans département.

fl. juin-août.

38e gr. CAQUILLIER. — CAKILE. (Tournef. inst. 49, t. 483.)

Calice lâche, à 4 sépales, dont 2 bossus à la base. Pétales égaux, entiers. Silicule indéhiscente, à 2 articles ; l’inférieur persistant, à une graine pendante ; le supérieur très caduc à la maturité, à une graine dressée.

1. CAKILE MARITIMA

Scop. carn. 2, p. 35 ; Dec. fl. fr. 4, p. 718 Bunias cakile, Lin. sp. 936 Lamk. ill. , t. 554 fig. 1

Racine grêle, pivotante, profonde. ; Tige de 1-3 dm, très rameuse dès la base, diffuse, à rameaux ascendants, glabre, un peu glauque ainsi que les feuilles, qui sont succulentes, pinnatifides, à lobes distants, inégaux, plus ou moins découpés ou dentés. Fleurs rougeâtres, assez grandes, à calice coloré, droit, plus court que les pétales. grappe fructifère allongée, lâche, à pédoncules robustes, très étalés, à silicules à 2 articles ; le supérieur plus long, en fer de lance ; l’inférieur un peu arrondi à la base et élargi au sommet en 2 pointes latérales, de la longueur du pédoncule. Graines assez grosses, rousses, oblongues-arquées, carénées.

On nomme vulgairement cette plante roquette de mer.

Hab. les bords de la mer, à Aigues-Mortes. (1)

Fl. mai-octobre.

39e gr. RAPISTRE. — RAPISTRUM. ( Boerh. lug. bot. 406.)

Calice à 4 sépales, dont 2 bossus à la base. Pétales égaux, entiers, onguiculés. Quatre petites glandes opposées aux sépales. Silicule à 2 articles superposés, monospermes, séparés par une cloison horizontale ; le supérieur à une graine dressée ; l’inférieur à une graine pendante, souvent avortée. Style conique, subulé.

1. RAPISTRUM RUGOSUM

All. ped. 1 , p. 257, t. 78 ; Myagrum rugosum, Lin. sp. 893 ; Cakile rugosa, Dec. fl. fr. 4, p. 719!

Racine pivotante, blanchâtre. Tige de 3-5 dm, droite, cylindrique ou anguleuse, peu feuillée, rameuse, à rameaux étalés ou divariqués. Feuilles inférieures pétiolées, oblongues, lyrées ou pinnatifides ; les supérieures plus petites, lancéolées. Fleurs assez grandes, jaunes, à calice lâche, de moitié plus court que les pétales à onglet allongé, à limbe étalé. Stigmate grand, échancré. grappes fructifères raides, étroites, très allongées, à pédoncules épais, appliqués. Silicules hérissées, dures, appliquées ; article inférieur oblong, un peu anguleux, plus épais que pédoncule et aussi long que lui ; le supérieur plus gros, méloniforme, à style plus long que lui ; les articles se séparant à la maturité, et restant indéhiscents. Graines oblongues, rousses, lisses, carénées. Plante plus ou moins velue, rude au toucher.

Vulgairement ravaniscle.

Hab. les champs cultivés et les vignes, aux environs de Nîmes, de Manduel, etc. (1)

Fl. avril-juillet.

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