XLVe FAM. TAMARISCINÉES. — TAMARISCINEÆ. (A. St-Hil. mém. du mus. 2, p. 205.)

Tamaricaceae dans la nouvelle classification

Fleurs hermaphrodites régulières. Calice persistant à 5 divisions soudées à la base. Corolle à 5 pétales marcescents, égaux, insérés à la base du calice, alternes avec ses divisions, imbriqués avant l’épanouissement. Etamines 5-10, à filets soudés à leur base et insérés sur le réceptacle ; anthères bilobées. Ovaire libre, supérieur, trigone. Capsule trigone, ordinairement à 3 valves, uniloculaire, polysperme, déhiscente. Placentas pariétaux. Graines nombreuses, dressées ou ascendantes, munies d une aigrette au sommet. Arbrisseaux ou arbres à rameaux effilés, à feuilles alternes, très petites, en forme d’écaillés, persistantes, à fleurs en épis.

1 Styles 3 ; aigrette sessile TAMARIX
Style nul ; aigrette stipitée MYRICARIA
1er gr. TAMARISQUE. — TAMARIX. (Lin. gen. 405.)

Calice à 5 sépales. Étamines 5-10, égales, à filets presque libres. Styles 3 ; stigmates 3, obliques au sommet du style. Graines dressées, insérées au fond de la capsule, munies à leur sommet d’une aigrette sessile.

1 Epis de fleurs grêles, un peu lâches ; bractées ovales, acuminés GALLICA
Epis de fleurs épais, serrés ; bractées oblongues, obtuses ou aiguës AFRICANA

1. TAMARIX GALLICA

Lin. sp. 386 ; Dec. fl. fr. 4, p. 399 ; Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 600 ; Lamk. ill. t. 213, fig. 1.

Arbrisseau de 2-3 mètres ou arbre de 5-10 mètres, à écorce glabre, d ‘un brun rougeâtre, à rameaux grêles, nombreux, épars, souvent fastigiés, dressés ou pendants du sommet de l’arbre. Feuilles d ‘un vert cendré, glabres, courtes, imbriquées, embrassantes, acuminées, serrées contre les rameaux, puis étalées, entières, opaques. Fleurs blanches ou rosées, petites, globuleuses avant l épanouissement, disposées en épis nombreux, grêles, un peu lâches ; bractées ovales, longuement acuminées, embrassantes à leur base. Sépales ovales-aigus. Pétales oblongs, obtus, concaves, ouverts. Etamines saillantes ; anthères cordiformes. Capsule triangulaire-pyramidale, rosée, 3-4 fois plus longue que le calice. Graines petites, oblongues, jaunâtres.

L’écorce de la racine de cet arbrisseau est diurétique, sudorifique, apéritive ; son bois est sudorifique.

Hab. les lieux humides de toute la plaine, plus particulièrement dans les salants, depuis Beaucaire jusqu’à Aigues-Mortes.

Fl. mai-août.

2. TAMARIX AFRICANA

Poir. voy. 2. p. 189 ; Dec. fl. fr. 5, p. 527.

Arbrisseau de 2-3 mètres, à écorce grise ; tige et rameaux comme dans l’espèce précédente. Feuilles vertes, étalées, translucides sur les bords et au sommet. Fleurs grandes, ovoïdes, avant l’épanouissement, disposées en épis nombreux, épais, serrés ; bractées oblongues, obtuses ou aiguës. Sépales oblongs. Pétales oblongs, obtus. Etamines non saillantes ; anthères ovales, mutiques. Capsule courte, trigone, un peu pyramidale. Graines comme dans le No. 1.

Ces deux espèces sont connues sous le nom patois de tamarissa.

Hab. les bords de l’étang de Jonquières, aux environs de Sylveréal.

Fl. mai-août.

2e gr. MYRICAIRE. — MYRICARIA. (Desv. ann. soc. nat. 1″, ser. 4, p. 349.)

Sépales et pétales 5. Etamines 10, dont 5 plus courtes, à filets soudés jusqu’au-dessus de leur milieu, en tube inséré sur le réceptacle. Styles nuls ; stigmate capité. Graines ascendantes, surmontées d’une aigrette stipitée.

1. MYRICARIA GERMANICA

Desv. l. c. Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 601 ; Tamarix germanica Dec. fl. fr. 4, p. 399 ; Lamk. ill. t. 213, fig. 2.

Arbrisseau de 4-10 dm, glabre, glauque, droit, très rameux, à rameaux dressés-étalés, grêles, un peu anguleux, à écorce blanchâtre ou rougeâtre. Feuilles linéaires-lancéolées, obtuses, peu imbriquées, sessiles, petites, un peu épaisses, finement ponctuées. Fleurs blanchâtres ou rosées, pédicellées, disposées en épis raides, terminaux, interrompus à la base, allongés-pyramidaux, denses au sommet ; pédicelles munis, à leur base, d’une bractée ovale, acuminée ; les égalant ou les dépassant ; scarieuse à la base. Sépales linéaires-lancéolés, scarieux sur les bords. Pétales lancéolés, de la longueur du calice. Etamines non saillantes, à anthère cordiforme. Capsule triangulaire-pyramidale, 3-4 fois plus longue que le calice. Graines oblongues, atténuées à la base, jaunâtres.

Hab. dans les îles du Rhône, à Beaucaire, à Vallabrègues.

Fl. mai-juillet.

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