LXIe FAM. SYNANTHÉRÉES. — SYNANTHEREÆ.(C. Rich. in Marth. cat. hort. bot. 1801, p. 85.)

Fleurs hermaphrodites, unisexuelles ou neutres par avortement, réunies en capitules (fleurs composées Lin. calathide mirb. Anthode. ehr.), sessiles sur un réceptacle commun, plane, conique ou plus rarement filiforme, nu ou garni de soies ou de paillettes, entouré d’un involucre à plusieurs folioles (calice commun Lin. péricline cass.), très rarement munies chacune d’un involucre particulier et formant, par leur réunion, une tête sphérique. Calice d’une seule pièce, adhérent à l’ovaire, à limbe nul ou membraneux, ou formé d’écaillés, d’arêtes ou d’une aigrette poilue. Corolle insérée au sommet du tube du calice, monopétale, tubuleuse, régulière, à 5 dents, rarement à 4, non imbriquées dans le bouton (fleurons), ou irrégulières, prolongées en languette plane (demi-fleurons). Etamines 5, rarement 4, insérées sur le tube de la corolle, alternant avec ses dents, à filets libres, articulés au-dessus de leur milieu ; anthères linéaires, bilobées, soudées en tube, s’ouvrant longitudinalement à l’intérieur, pourvues d’un appendice au sommet et souvent de 2 à la base. Style 1, à 2 divisions planes en dedans, portant sur leurs bords 2 lignes de papilles composant les stigmates. Ovaire infère, uniloculaire, monosperme. Fruit (akène) sec, indéhiscent, souvent prolongé en bec, nu ou couronné par le limbe du calice en forme d’aigrette soyeuse, d’arête, d’écaillé ou d’un simple rebord. Graine dressée.
Plantes herbacées, rarement ligneuses, à feuilles alternes, rarement opposées, à fleurs en capitules, tantôt composés uniquement de fleurons (flosculeuses, cynarocéphales), tantôt uniquement de demi-fleurons(semi-flosculeuses, chicoracée), et tantôt de fleurons au centre (disque) et de demi-fleurons à la circonférence (rayon) (radiées, corymbifères).

1 Capitules à fleurons tous tubuleux ou seulement ceux du centre (tubuliflores) 2
Capitules à fleurons tous en languette (liguliflores, cichoracées) 64
2 Capitules à fleurons de 2 sortes ; ceux du centre tubuleux, ceux de la circonférence en languette (corymbifères, radiées) 3
Capitules à fleurons tous tubuleux (cynarocéphales, flosculeuses) 44
3

Corymbifères

Réceptacle entièrement garni de paillettes ou seulement à la circonférence 4
Réceptacle nu 15
4 Réceptacle garni de paillettes seulement à la circonférence 5
Réceptacle entièrement garni de paillettes 7
5 Akènes dépourvus d’aigrette EVAX
Akènes munis d’aigrette 6
6 Akènes tous libres FILAGO
Akènes les plus extérieurs enveloppés
par les folioles intérieures de l’involucre
LOGFlA
7 Akènes surmontés de 1-5 arêtes 8
Akènes nus ou munis d’une couronne plus ou moins saillante 9
8 Akènes oblongs-cunéiformes, comprimés BIDENS
Akènes tétragones, non comprimés KERNERIA
9 Involucre concave à la base 10
Involucre ovoïde, arrondi ou arrondi ombiliqué à la base 12
10 Réceptacle conoïde à la maturité 11
Réceptacle convexe, mais non conoïde à la maturité COTA
11 Paillettes du réceptacle toutes persistantes ANTHÉMIS
Paillettes supérieures du réceptacle caduques CHAMOMILLA
12 Akènes munis d’ailes membraneuses sur les côtés ANACYCLUS
Akènes non ailés 13
13 Folioles extérieures de l’involucre rayonnantes ASTERISCUS
Folioles de l’involucre non rayonnantes 14
14 Akènes tétragones comprimés ; capitules en corymbe ACHILLEA
Akènes oblongs comprimés ; capitules solitaires au sommet de pédoncules allongés SANTOLINA
15 Akènes munis d’une aigrette 16
Akènes dépourvus d’aigrette 37
16 Fleurs toutes tubuleuses 17
Fleurs de la circonférence en languette ou filiformes 22
17 Feuilles opposées EUPATORIUM
Feuilles alternes 18
18 Folioles de l’involucre disposées sur un seul rang ADENOSTYLES
Folioles de l’involucre disposées sur plusieurs rangs 19
19 Feuilles vertes, non cotonneuses LINOSYRIS
Feuilles blanchâtres, cotonneuses 20
20 Folioles de l’involucre d’un jaune doré ou pâle, non étalées à la maturité HELICHRYSUM
Folioles de l’involucre fauves, brunes, roses ou d’un blanc sale, étalées à la maturité 21
21 Réceptacle convexe ; plante dioïque ANTENNARIA
Réceptacle plane ; plantes jamais dioïque GNAPHALIUM
22 Akènes dépourvus de côtes 23
Akènes munis de côtes 28
23 Réceptacle un peu convexe 24
Réceptacle plane 25
24 Réceptacle alvéolé, glabre ÉRIGÉRON
Réceptacle ponctué non membraneux CONYZA
25 Capitules ovoïdes, à folioles scarieuses PHAGNALON
Capitules hémisphériques ou campanulés, à folioles herbacées 26
26 Demi-fleurons purpurins ou bleus. ASTER
Demi-fleurons courts, blancs ou jaunâtres, rarement un peu violets 27
27 Aigrette double ; plante à odeur forte CUPULARIA
Aigrette simple ; plantes inodores CONYZA
28 Fleurs paraissant avant les feuilles 29
Fleurs portées sur des tiges feuillées 30
29 Capitules solitaires au sommet des tiges TUSSILAGO
Capitules nombreux disposés au sommet des tiges, en thyrse ou en panicule PETASITES
30 Aigrette simple, à poils disposés sur un seul rang 31
Aigrette double, à poils disposés sur plusieurs rangs, ou l’extérieure membraneuse 34
31 Akènes cylindriques 32
Akènes tétragones CORVISARTIA
32 Feuilles opposées ARNICA
Feuilles alternes 33
33 Réceptacle alvéolé-membraneux SOLIDAGO
Réceptacle ponctué, non membraneux INULA
34 Akènes tous munis d’une aigrette 35
Akènes de la circonférence dépourvus d’aigrette DORONICUM
35 Anthères dépourvues d’appendices filiformes à leur base SENECIO
Anthères pourvues de 2 appendices filiformes à leur base 36
36 Akènes atténués à la base et au sommet JASONIA
Akènes légèrement atténués au sommet PULICARIA
37 Akènes courbés en arc, à dos garni de pointes CALENDULA
Akènes non courbés, sans pointes 38
38 Akènes munis de côtes 39
Akènes dépourvus de côtes 42
39 Réceptacle conique à la maturité MATRICARIA
Réceptacle un peu convexe, jamais conique 40
40 Fleurs toutes tubuleuses TANACETUM
Fleurs radiées 41
41 Akènes tous semblables LEUCANTHEMUM
Akènes du disque cylindriques, ceux de la circonférence triquètres CHRYSANTHEMUM
42 Réceptacle conique ou filiforme ; plante basse 43
Réceptacle plane ou un peu convexe ; plantes élevées ARTEMISIA
43 Capitules globuleux agglomérés, tomenteux, axillaires et terminaux ; réceptacle filiforme MICROPUS
Capitules hémisphériques, solitaires au sommet de la tige, glabres ou velus ; réceptacle conique BELLIS
44

Cynarocéphales

Capitule globuleux composé de fleurons munis chacun d’un involucre ECHINOPS
Capitules composés de fleurons dépourvus d’involucre 45
45 Filets des étamines soudés entièrement 46
Filets des étamines libres 47
46 Fleurs de la circonférence plus grandes, stériles GALACTITES
Fleurs toutes égales, fertiles SILYBUM
47 Akènes à aigrette paléiforme 48
Akènes à aigrette poilue 52
48 Paillettes du réceptacle trifides XERANTHEMUM
Paillettes du réceptacle sétacées ou piliformes 49
49 Ecailles extérieures de l’involucre coriaces ou scarieuses 50
Ecailles extérieures de l’involucre herbacées 51
50 Akènes lisses, dépourvus de côtes CENTAUREA
Akènes munis de côtes fines MICROLONCHUS
51 Akènes cylindriques, cannelés CNICUS
Akènes sub-tétragones, non cannelés KENTROPHYLLUM
52 Aigrettes persistantes 53
Aigrettes caduques 54
53 Akènes velus, dépourvus de côtes CRUPINA
Akènes glabres, comprimés, à 1 côte sur chaque face SERRATULA
54 Poils de l’aigrette libres jusqu’à la base LAPA
Poils de l’aigrette soudés à leur base en anneau ou par faisceaux 55
55 Plantes épineuses 56
Plantes non épineuses 62
56 Ecailles intérieures de l’involucre étalées-rayonnantes CARLINA
Ecailles de l’involucre non rayonnantes 57
57 Filets des étamines glabres ONOPORDUM
Filets des étamines velus, papilleux ou denticulés 58
58 Poils de l’aigrette plumeux 59
Poils de l’aigrette denticulés, non plumeux CARDUUS
59 Ecailles de l’involucre terminées par une épine simple 60
Ecailles de l’involucre terminées par une épine pennée PICNOMON
60 Akènes à insertion latérale 61
Akènes à insertion basilaire CIRSIUM
61 Réceptacle garni de paillettes courtes ; plantes de 5-20 cm CARDUNCELLUS
Réceptacle garni de poils longs et abondants ; plante de 3-8 dm. CYNARA
62 Akènes quadrangulaires, atténués à la base JURINEA
Akènes obovés ou fusiformes 63
63 Capitules gros, conoïdes LEUZEA
Capitules petits, cylindriques STÆHELINA
64

Cichoracées

Feuilles et involucre épineux SCOLYMUS
Feuilles et involucre non épineux 65
65 Réceptacle garni de paillettes caduques HYPOCHŒRIS
Réceptacle dépourvu de paillettes 66
66 Akènes nus ou couronnés par une membrane ou par des écailles 67
Akènes couronnés par une aigrette de poils 73
67 Fleurs bleues ou blanches 68
Fleurs jaunes 69
68 Involucre à folioles scarieuses, argentées, imbriquées CATANANCHE
Involucre à folioles herbacées, sur deux rangs CICHORIUM
69 Akènes extérieurs enveloppés, à la maturité, par les folioles de l’involucre 70
Akènes tous toujours libres 71
70 Akènes étalés en étoile RHAGADIOLUS
Akènes dressés, resserrés HEDYPNOIS
71 Involucre à folioles sur plusieurs rangs ; les extérieures filiformes, très étalées TOLPIS
Involucre à folioles sur un seul rang, muni d’écailles courtes à la base 72
72 Akènes surmontés d’un rebord membraneux très court ; feuilles toutes radicales ARNOSERIS
Akènes entièrement nus ; tige feuillée LAMPSANA
73 Aigrettes à poils plumeux, au moins les intérieures 74
Aigrettes à poils simples 81
74 Poils de l’aigrette inégaux ; les plus longs dépourvus de barbes au sommet 75
Poils de l’aigrette égaux, plumeux jusqu’au sommet 77
75 Akènes portés sur un pédicelle creux et renflé ; feuilles pinnatifides PODOSPERMUM
Akènes sessiles sur le réceptacle ; feuilles simples 76
76 Involucre à folioles sur un seul rang, soudées à la base TRAGOPOGON
Involucre à folioles nombreuses, inégales, libres, imbriquées sur plusieurs rangs SCORZONERA
77 Akènes de la circonférence couronnés par une membrane lacérée THRINCIA
Akènes tous à aigrette plumeuse 78
78 Involucre à folioles sur un seul rang soudés à la base UROSPERMUM
Involucre à folioles libres sur 2 ou plusieurs rangs 79
79 Akènes striés en long LEONTODON
Akènes striés ou plissés transversalement 80
80 Folioles de l’involucre sur 2 rangs ; les extérieures foliacées, épineuses HELMINTHIA
Folioles de l’involucre imbriquées, ni foliacées, ni épineuses PICRIS
81 Akènes amincis au sommet ou prolongés en bec 82
Akènes non prolongés en bec 86
82 Akènes muriqués-épineux au sommet 83
Akènes non muriqués-épineux au
sommet
84
83 Feuilles et pédoncules radicaux TARAXACUM
Feuilles et pédoncules sur une tige rameuse CHONDRILLA
84 Akènes de 2 formes ; ceux du disque terminés en bec ; ceux du bord plus gros, privés de bec PTEROTHECA
Akènes tous uniformes 85
85 Akènes comprimés, munis d’une ou plusieurs côtes sur les faces LACTUCA
Akènes arrondis ou peu comprimés, munis de stries nombreuses CREPIS
86 Fleurs purpurines PRENANTHES
Fleurs jaunes 87
87 Akènes de 2 formes ceux du disque presque cylindriques ; les extérieurs bossus ; aigrettes latérales ZACINTHA
Akènes conformes ; aigrettes terminales 88
88 Réceptacle garni de soies aussi longues que les akènes ANDRYALA
Réceptacle non garni de soies 89
89 Akènes subcylindriques 90
Akènes comprimés ou à 4 angles saillants 91
90 Réceptacle à alvéoles glabres SOYERIA
Réceptacle à alvéoles courtement fimbriées sur les bords HIERACIUM
91 Folioles de l’involucre membraneuses aux bords ; akènes tétragones PICRIDIUM
Folioles de l’involucre non membraneuses ; akènes comprimés SONCHUS

1re DIV. CORYMBIFÈRES.

CORYMBIFERÆ. (Juss. gen. 177.)

Fleurons du centre tubuleux, réguliers, hermaphrodites ; ceux de la circonférence femelles, quelquefois stériles, ligules, rarement tubuleux. Style ni

articulé ni renflé en nœud vers le sommet. Fleurs souvent disposées en corymbe.

1er gr. EUPATOIRE — EUPATORIUM. (Lin. gen. 935.)

Involucre oblong-cylindrique, à folioles peu nombreuses, imbriquées. Fleurons peu nombreux, hermaphrodites, tous tubuleux, infundibuliformes, à 5 dents. Style très allongé, bifide, à branches cylindracées. Réceptacle plane, nu. Akènes subcylindriques, munis de côtes, surmontés d’une aigrette sessile, à poils simples, dentelés, disposés sur un seul rang. Feuilles opposées.

1. EUPATORIUM CANNABINUM

Lin. sp. 1173 ; Dec. fl. fr. 4, p. 129 ; Fl. dan. t. 745 ; Moris. hist. s. 7, t. 13, fig. 1.

Racine oblique, à fibres blanchâtres. Tige de 8-12 dm, droite, raide, ordinairement rameuse, pubescente, souvent rougeâtre, un peu anguleuse, striée, à rameaux opposés, axillaires. Feuilles opposées, pétiolées, à 3-5 lobes pétiolulés, lancéolés, acuminés, plus ou moins profondément dentés, celui du centre plus grand, pubescentes, ponctuées-pellucides, quelquefois un peu glanduleuses en dessous. Fleurs rougeâtres, odorantes, réunies 3-5 en capitules petits, cylindriques, disposés en corymbe ample, très rameux, serré, terminal. Involucre à folioles inégales, caduques, rougeâtres, scarieuses sur les bords. Corolle un peu glanduleuse. Style très saillant hors de la corolle, hérissé à la base. Akènes noirs à la maturité, glanduleux, à 5 côtes saillantes, couronnés d’une aigrette blanche ou roussâtre, plus longue qu’eux.

VAR. B, Indivisum Dec. prod. 5, p. 180. Feuilles toutes simples.

Cette plante . connue sous le nom vulgaire d’eupatoire d’Avicenne, est purgative, émétique, fébrifuge (dans ces cas, c’est la racine qu’on emploie) ; ses feuilles sont vulnéraires, détersives et apéritives ; elles ont été employées avec succès contre l’hydropisie.

Hab. les bords des fossés, les pacages marécageux dans tout le département ; la var B, au bord du Rhône,au pont St-Esprit.

Fl. juillet-septembre.

2e gr. ADENOSTYLE. — ADENOSTYLES. (Cass. dict. sc. nat. 1, suppl. 59.)

Involucre à folioles peu nombreuses, sur un seul rang. Fleurons hermaphrodites, tous tubuleux. Corolle filiforme à la base, campanulée au sommet, à limbe à 4 dents. Etamines 4. Style à 2 branches demi-cylindriques, très saillantes hors de la corolle, arquées, divergentes, papilleuses-glanduleuses. Akènes cylindriques-fusiformes, striés ; aigrette sessile, à poils scabres, disposés sur plusieurs rangs. Réceptacle plane, nu. Feuilles alternes.

l. ADENOSTYLES ALBIFRONS

Rchb. fl. excurs. p. 278 ; Cacalia albifrons Lin. fil. suppl. 353 ; C. tomentosa Jacq. aust. t. 235 ; C. petasites Dec. fl. fr. 4, p. 127.

Racine brune, oblique, écailleuse, à fibres très longues. Tige de 8-15 dm, droite, cylindrique, souvent rougeâtre, cannelée, pubescente. Feuilles glabres en dessus, blanchâtres, cotonneuses en dessous ; les radicales longuement pétiolées, très amples, à limbe arrondi, réniforme ou sublobé, profondément cordiformes à la base, entouré de dents profondes et inégales ; les caulinaires à pétioles plus courts, munis, à leur base, de 2 oreillettes arrondies qui embrassent la tige ; dans toutes, le pétiole s’élargit au fond de l’échancrure. Fleurs rougeâtres, réunies 3-6 en capitules cylindriques, disposés en corymbe nivelé, serré ; 1-3 petites bractéoles vers le sommet du pédicelle. Involucre à 4-5 folioles oblongues, obtuses, appliquées. Akènes bruns, glabres, à aigrette blanche, plus longue qu’eux. Réceptacle étroit, tuberculeux.

Cette plante est connue, dans sa localité, sous le nom patois de cougourlié ; je l’ai vu cueillir, par des herboristes, pour du cabaret.

Hab. les bords des ruisseaux et les lieux humides des montagnes, sur toute la chaîne de l’Aigoual, et sur la Lozère commune de Concoule.

Fl. juin-août.

3e gr. PETASITE. — PETASITES. (Tournef. inst. 451, t. 258.)

Plante presque dioïque ; tantôt, sur une tige, les capitules sont composés de fleurons nombreux, femelles, et de quelques fleurons mâles au centre ; tantôt, sur une autre, ils sont composés de fleurons nombreux, mâles, et de quelques fleurons femelles à la circonférence. Involucre à folioles très inégales, imbriquées sur 2 rangs ; les fleurons mâles tubuleux-campanulés, à 5 dents ; fleurons femelles à tube filiforme, tronqués obliquement au sommet. Style filiforme, demi-cylindrique, bifide au sommet, couvert de papilles, saillant dans les fleurs femelles, court dans les fleurs mâles. Akènes cylindriques-fusiformes, striés ; aigrette à poils scabres, sur plusieurs rangs, moins nombreux dans les fleurs mâles. Réceptacle alvéolé.

1. PETASITES OFFICINALIS

Mœnch. meth. 568 ; P. vulgaris Dec. prodr. 5, p. 206 ; Tussilago petasites Dec. //. fr. 4, p. 158 ; Lamk. ill. t. 674, fig. 1 et2 ; Clus. hist. 2, p. 116, fig. 1 et 2

Racine épaisse, charnue, noirâtre, rampante et fibreuse. Tiges de 2-5 dm, droites, épaisses, simples, pubescentes, cotonneuses, paraissant avant les feuilles radicales ; celles-ci très amples, à pétiole très long, vertes et glabres en dessus, pubescentes dans leur jeunesse, blanchâtres-cotonneuses en dessous, réniformes, arrondies ou sublobées, largement et inégalement dentées, profondément cordiformes à la base, à pétiole élargi au fond de l’échancrure, où il est bordé par une nervure ; les caulinaires avortées, réduites à des pétioles larges, embrassants, souvent rougeâtres, quelquefois terminés par une feuille rudimentaire, plus rapprochées et plus larges sur les pieds mâles. Fleurs rougeâtres, en capitules disposés en thyrse ovale ou paniculé, spiciforme, plus lâches et plus longuement pédoncules dans la plante femelle, pourvue de bractées plus étroites. Involucre à folioles intérieures oblongues, violettes et scarieuses sur les bords ; les extérieures plus courtes.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire de chapelière, d’herbe aux teigneux ; ses racines sont amères aromatiques, anti-vermineuses, sudorifiques, astringentes. Leur infusion est un excellent remède contre les fièvres pernicieuse, rémittente, scarlatine.

Hab. le bord des ruisseaux les bois et les prairies humides, à l’Espérou près de la Careirède, à Aulas.

Fl. mars-mai.

Le petasites fragrans Presl., vulgairement héliotrope d’hiver, n’a pas été trouvé aux environs de Nîmes, comme l’indique Mut., d’après Delay. Il est cultivé dans beaucoup de jardins à cause de l’odeur suave de ses fleurs, qui paraissent vers la fin de décembre. Ses feuilles paraissent avant la fleur, et persistent après la floraison.

4e gr . TUSSILAGE. — TUSSILAGO. (Lia. gen. 952.)

Involucre à folioles disposées sur 2 rangs. Capitules composés de fleurons mâles, peu nombreux, tubuleux, placés au centre, et de fleurons femelles étroitement ligulés, placés sur plusieurs rangs, à la circonférence, très nombreux. Style filiforme, bifide au sommet, quelquefois simple, demi-cylindrique, obtus, papilleux. Akènes cylindriques, fusiformes, striés, couronnés d’une aigrette de poils presque pas denticulés. Réceptacle presque plane, alvéolé. Capitules solitaires terminaux.

1. TUSSILAGO FARFARA

Lin. sp. 1214 ; Dec. fl. fr. 4 p. 157 ; Fl. dan. 595 ; Lob. ic. 589.

Racine épaisse, tendre, blanche, traçante. Tiges. nombreuses, partant de la même souche, hautes de 1-2 dm, droites, simples, cotonneuses, inégales ; les fructifères plus allongées, paraissant longtemps avant les feuilles ; celles-ci disposées en rosette sur la terre, pétiolées, à la fin très amples, épaisses, vertes et glabres en dessus, blanchâtres-cotonneuses en dessous, ainsi que sur les pétioles, anguleuses, cordiformes, inégalement dentées ; les caulinaires avortées, réduites à des pétioles minces en forme d’écaillés appliquées, demi-embrassantes, souvent rougeâtres. Fleurs jaunes, en capitules penchés avant la floraison, puis dressés ; fleurons femelles 2 fois aussi longs que ceux du disque. Involucre cylindrique un peu épaissi à la base, à folioles oblongues, obtuses, membraneuses et violettes sur les bords ; les extérieures plus courtes et plus étroites. Akènes bruns, glabres, à aigrette soyeuse très blanche, 2-3 fois plus longue qu’eux.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire de pas-d’âne, d’herbe de St-Quirin ; en patois, tussilagé, paouta-d’azé. Ses feuilles, ses fleurs et ses racines sont adoucissantes et pectorales.

Hab. les terrains humides et argileux dans tout le département.

Fl. mars-avril.

5e gr. SOLIDAGE. — SOLIDAGO. (Lin. gen. 955.)

Involucre ovoïde, à plusieurs rangs de folioles imbriquées. Fleurons de la circonférence femelles, peu nombreux, ligulés, sur un seul rang, ceux du disque hermaphrodites, tubuleux, à 5 dents, tous de la même couleur. Style linéaire bifide, à branches comprimées, arrondies au sommet, pubescentes. Akènes cylindriques-fusiformes, striés, couronnés d’une aigrette à poils simples, à peine denticulés, disposés sur un seul rang. Réceptacle nu, presque plane, à alvéoles membraneuses, dentées. Feuilles alternes.

1 Capitules disposés en grappes oblongues, à rameaux dressés VIRGA-AUREA
Capitules disposés en panicule pyramidale, à rameaux très étalés, arqués en dehors 2
2 Demi-fleurons allongés ; plante pubescente LITHOSPERMIFOLIA
Demi-fleurons courts ; plante glabre GLABRA

1. SOLIDAGO VIRGA-AUREA

Lin. sp. 1235 ; Dec. prodr. 5, p. 338 ; Fl. dan. t. 663 ; Math. comm. p. 712, fig. inf. ; Lob. ic. p. 299, fig. 1.

Racine brune, garnie de fibres longues, à souche simple ou rameuse. Tiges de 4-6 dm, dressées, raides, un peu anguleuses, striées, pubescentes ou glabres, simples ou rameuses supérieurement. Feuilles un peu raides, rudes sur les bords, ovales ou lancéolées, acuminées, rétrécies en pétiole ; les radicales elliptiques, obtuses, dentées en scie, ainsi que les caulinaires inférieures ; les supérieures souvent entières. Fleurs jaunes, ‘en capitules nombreux, courtement pédicellés, disposés en grappes oblongues, feuillées, à rameaux étalés-dressés ; pédicelles munis de petites bractées linéaires. Involucre à folioles inégales, lâches, linéaires-lancéolées, d’un vert jaunâtre, à bords scarieux ; demi-fleurons rayonnants, 2 fois de la longueur des folioles internes de l’involucre. Akènes jaunâtres, hérissés.

Cette plante, connue sous le nom vulgaire de verge-d’or, est amère, astringente, vulnéraire, détersive, diurétique.

Hab. les bois et les pacages montagneux, aux environs du Vigan, de l’Espérou, etc.

Fl. juin-septembre.

2. SOLIDAGO GLABRA

Desf. cath. h. par. ed. 3, p. 402 ; Dec. prod. 5, p. 331 ; S. serotina ait. Kew. ed. 1, vol. 3, p. 211.

Racine blanchâtre, garnie de fibres très longues. Tige droite, raide, cylindrique, finement striée, glabre, lisse, simple, garnie de feuilles dans toute son étendue, haute de 8-12 dm Feuilles glabres, dentées en scie dans leur moitié supérieure, lancéolées-linéaires, acuminées, rétrécies en pétiole court, rudes sur bords, à 3 nervures, dont les 2 latérales partent de la moitié inférieure de la médiane, qui longe toute la feuille. Fleurs jaunes, en petits capitules unilatéraux, dressés, disposés en panicule pyramidale, à rameaux rapprochés, très étalés et arqués en dehors. Involucre à folioles inégales, linéaires, d’un vert jaunâtre, à bords scarieux ; les extérieures lâches, simulant des bractéoles dont le pédicelle est garni. Demi-fleurons courts, oblongs, obtus. Akènes hérissés.

Hab. les bords du Gardon à Anduze.

Fl. août.

3. SOLIDAGO LITHOSPERMIFOLIA

Willd. enum. 891 ; Dec. prodr. 5, p. 339 ; Godr. et Gren. fl. Ir. 2, p. 93.

Racine comme la précédente. Tige de 8-12 dm droite, très feuillée, simple, cylindrique, plus ou moins pubescente, un peu rude, légèrement striée. Feuilles lancéolées, acuminées, rétrécies en pétiole court, très entières, rarement dentées en scie, pubescentes, scabres sur les bords et sur les faces, à 3 nervures, dont les 2 latérales partent de la moitié inférieure de la médiane, qui longe toute la feuille. Fleurs jaunes, en petits capitules presque unilatéraux, la plupart dressés, disposés en panicule pyramidale, à rameaux rapprochés, étalés-dressés, un peu courbés en dehors au sommet. Involucre à folioles très inégales, lâches, linéaires-aiguës, d’un vert jaunâtre, à bords scarieux, distinctes des bractéoles portées les pédicelles. Demi-fleurons linéaires, allongés. Akènes hérissés.

Hab. sur les bords du Rhône, au Pont-St-Esprit (Garaizo), et dans une île du Rhône, à Condoulet.

Fl. septembre.

6e gr. LINOSYRIS. — LINOSYRIS. (Lob. hist. 223.)

Involucre à 2-3 rangs de folioles imbriquées. Fleurons tous hermaphrodites, tubuleux, à 5 dents profondes. Style court, à branches dressées. Akènes oblongs-comprimés, unis ; aigrettes toutes semblables, à poils scabres, disposés sur 2 rangs. Réceptacle dépourvu de paillettes, un peu convexe, profondément alvéolé, à bords des alvéoles membraneux, dentés. Feuilles alternes.

1. LINOSYRIS VULGARIS

Dec. prodr. 5, p. 352 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 94 ; Chrysocoma linosyris L in. sp. 1178 ; Dec. fl. fr. 4, p. 141 ; Clus. hist. 1, p. 325, fig. 2 ; Col. ecphr. t. 82.

Racine dure, noirâtre, à fibres filiformes, à souche ligneuse, rameuse, un peu traçante. Tiges de 2-5 dm, dressées, grêles raides, cylindriques, striées, simples, glabres. Feuilles éparses, très nombreuses, rapprochées, linéaires-aiguës, dressées, glabres, rudes sur les bords et à la face inférieure. Fleurs d’un beau jaune, en capitules hémisphériques, réunis en corymbe terminal. Involucre à folioles linéaires-aiguës, inégales, lâchement imbriquées, les extérieures se réunissant aux bractéoles dont les pédicelles sont garnis. Fleurons à divisions linéaires, étalées, , dépassant longuement l’involucre. Akènes blanchâtres, oblongs, comprimés, hérissés ; aigrettes blanches, puis roussâtres.

Hab. les coteaux pierreux, à la Chartreuse de Valbonne, à St-Michel, à Boussargues.

Fl. septembre-octobre.

7e gr. PHAGNALON — PHAGNALON. (Cass. bull. phil. 1819, p. 174.)

Involucre à folioles scarieuses imbriquées. Fleurons tous tubuleux ; ceux de la circonférence filiformes, sur plusieurs rangs, les femelles souvent avortés ; ceux du disque hermaphrodites, à 5 dents. Style filiforme, bifide au sommet. Akènes cylindriques, unis, hérissés ; aigrettes toutes semblables, à poils scabres, sur un seul rang. Réceptacle plane, nu.

1. PHAGNALON SORDIDUM

Dec. prodr. 5 p. 396 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 94 ; Gnaphalium sordidum Lin. sp. 1193 ; Conyza sordida Dec. fl. fr. 4, p. 140 ; Barr. ic. t. 277 et 368.

Racine brune, épaisse, ligneuse. Tiges frutescentes inférieurement, peu élevées, dressées, très rameuses dès la hase, à rameaux ascendants, de 1-2 dm, grêles, blancs-cotonneux. Feuilles étroites, linéaires, très entières, à bords roulés en dessous, blanchâtres, cotonneuses, surtout en dessous. Fleurs d’un brun jaunâtre, en capitules presque sessiles, ordinairement ternés au sommet de pédoncules allongés, axillaires, munis de bractéoles à la base des capitules. Involucre ovoïde, à folioles inégales, glabres, appliquées ; les intérieures oblongues-lancéolées ; les extérieures ovales, un . peu aiguës, toutes luisantes, d’un vert jaunâtre, largement fauves, scarieuses au bord et au sommet. Akènes petits, hérissés.

Hab contre les rochers et les vieux murs aux environs de Nîmes, au pont du Gard. à Uzès, la Roque, le Vigan. St-Hippolyte, Anduze, St-Ambroix.

Fl. mai-juin.

8e gr. CONYZE. — CONYZA. (Less. syn. 203.)

Involucre à folioles imbriquées, sur plusieurs rangs. Fleurons de la circonférence femelles, sur plusieurs rangs, filiformes, tronqués ou à 2-3 dents courtes ; ceux du disque hermaphrodites, peu nombreux, tubuleux, à 5 dents. Akènes linéaires, comprimes, atténués à la base, unis ; aigrettes toutes semblables, unisériées, à poils à peine scabres. Réceptacle plane ou convexe, ponctué. Feuilles alternes.

1. CONYZA AMBIGUA

Dec. fl. fr. 5, p. 468 ; Godr. et Gren. fl. fr, 2, p. 96 ; Erigeron linifolium Willd. sp. 3, p. 1955.

Racine blanchâtre, pivotante ou rameuse, très fibreuse, souvent coudée au sommet. Tige de 3-6 dm, droite, anguleuse, simple ou rameuse supérieurement, un peu rude, hérissée de poils dilatés à leur base, qui donnent à la plante un aspect grisâtre, à rameaux latéraux dépassant celui du centre. Feuilles linéaires, lancéolées, très entières, hérissées rudes, brièvement ciliées, mucronées, uninerviées ; les inférieures spatulées, souvent munies de quelques dents, détruites au moment de la floraison. Fleurs blanches, en capitules hémisphériques, disposés en grappes oblongues, terminales ; pédoncules axillaires, étalés-dressés. Involucre à folioles inégales, linéaires-acuminées, hispides ; les intérieures scarieuses aux bords. Akènes un peu hérisses, aigrettes rousses.

Hab. les champs cultivés aux environs de Nîmes, de Vallabrègues.

Fl. juillet-novembre.

9e gr. VERGERETTE. — ERIGERON. (Lin. gen. 951.)

Involucre à folioles imbriquées sur plusieurs rangs. Fleurons de la circonférence femelles disposés sur plusieurs rangs, tous en languette ou les intérieurs filiformes, tubuleux ; ceux du centre tubuleux, à 5 dents, hermaphrodites.Akènes oblongs, comprimés, velus, unis ; aigrettes toutes semblables, a poils un peu scabres, sur un seul rang. Réceptacle presque plane, dépourvu de paillettes, alvéolé. Feuilles alternes.

1 Capitules assez gros, solitaires ou peu nombreux au sommet des rameaux ; fleurons ligulés purpurins ACRIS
Capitules petits, en grappes latérales, fournies ; fleurons ligulés, d’un blanc jaunâtre. CANADENSIS

1. ERIGERON CANADENSIS

Lin. sp. 1210 ; Dec. fl. fr. 4, p. 144 ; Barrel. ic. 1164 ; Bocc. sic. t. 46.

Racine blanchâtre, pivotante, sinueuse. Tige de 4-12 dm, droite, raide, hérissée, cylindrique, cannelée, solitaire, ou naissant souvent 3-4 du collet de la racine, simple intérieurement, rameuse au sommet. Feuilles velues, un peu rudes, ciliées, lancéolées ou linéaires, rétrécies a la base et au sommet, entières, ou les inférieures dentées en scie ; les radicales plus larges et plus courtes, obtuses. Fleurs blanchâtres, en capitules très petits, très nombreux, disposés en grappes latérales, souvent rameuses, rapprochées et formant au sommet de la tige une panicule très longues. Involucre à folioles lâches, linéaires-acuminées, scarieuses sur les bords ; pédicelles courts, munis de petites bractées. Fleurons de la circonférence blanchâtres, tous ligulés, dressés, égalant ou dépassant peu l’involucre ; ceux du centre jaunes. Akènes jaunâtres, hérissés, de moitié plus courts que l’aigrette ; celle-ci peu fournie, fragile, d’un blanc sale.

Hab. les champs cultivés dans tout le département.

Fl. juillet-septembre.

2. ERIGERON ACRIS

Lin. sp. 1211 ; Dec. fl. fr. 4, p. 142 ; Lamk. ill. 1. t. 681, fig. ; Drèves et Hayne, pl. d’Eur. t. 27 ; Dod. pempt. 641, fig. inf. dext.

Racine brunâtre ou jaunâtre, dure, rameuse. Tiges de 2-4 dm, solitaires ou naissant 3-4 du collet de la racine, cylindriques, striées, droites ou ascendantes, raides, souvent rougeâtres, hérissées, un peu rudes, rameuses au sommet. Feuilles pubescentes-hérissées, oblongues-lancéolées, ordinairement entières ; les radicales nombreuses, rétrécies en pétiole ailé, obtuses et plus grandes, disposées en rosettes ; les caulinaires sessiles, un peu aiguës, quelquefois ondulées. Capitules peu nombreux, solitaires, rarement 2-3 au sommet des rameaux, disposés en corymbe lâche, terminal ; rameaux grêles, plus ou moins allongés, munis de bractéoles subulées. Involucre pubescent ou velu, il folioles linéaires-aiguës ; les extérieures beaucoup plus courtes, serrées. Fleurons de la circonférence ligulés, très étroits, d’un bleu violet, égalant ou dépassant le disque ; ceux du disque jaunes. Akènes roux, un peu hérissés, avec une bordure orangée. Aigrettes blanches ou rousses, 2 fois de la longueur des akènes.

Hub. les lieux arides dans tout le département. (5) Fl. juin-août.

10e gr. ASTER. — ASTER. (Nées. ast. 16.)

Involucre à folioles lâches, imbriquées sur plusieurs rangs. Fleurons de la circonférence ligulés, femelles, disposés sur un seul rang, bleus ou violets ; ceux du disque tubuleux, hermaphrodites, jaunes. Akènes obovales ou oblongs, comprimés, plus ou moins hérissés, dépourvus de côtes ; aigrettes toutes semblables, à poils scabres, disposés sur plusieurs rangs. Réceptacle presque plane, nu, alvéolé ; alvéoles bordées d’une membrane dentée. Feuilles alternes.

1 Tige uniflore de 1-2 dm ALPINUS
Tige pluriflore de 3-12 dm 2
2 Folioles de l’involucre obtuses 3
Folioles de l’involucre aiguës 4
3 Feuilles charnues, lisses sur les faces ; folioles de l’involucre presque sur un seul rang TRIPOLIUM
Feuilles non charnues, rudes sur les faces, folioles de l’involucre sur plusieurs rangs AMELLUS
4 Feuilles linéaires, ponctuées, atténuées aux deux extrémités ACRIS
Feuilles lancéolées, non ponctuées, embrassantes 5
5 Feuilles auriculées ; fleurs en panicule BRUMALIS
Feuilles non auriculées ; fleurs presque en corymbe NOVI-BELGII

1. ASTER ALPINUS

Lin. sp. 1226 ; Dec. fl. fr. 4, p. 144 ; Jacq. aust. t. 88 ; Clus. hist. 2, p. 15, fig. 2.

Racine brune, garnie de fibres longues et simples, à souche rameuse, ligneuse, quelquefois simple, donnant naissance à des tiges de 1-2 dm, droites, un peu dilatées sous le capitule, plus ou moins velues. Feuilles entières, un peu rudes, plus ou moins velues, ciliées ; à 3 nervures ; les latérales peu saillantes, les radicales ovales-oblongues, obtuses, rétrécies en pétiole ailé ; les caulinaires peu nombreuses, linéaires, rétrécies à leur base, d’autant plus étroites qu’elles sont supérieures. Capitule grand, solitaire, terminal. Involucre à folioles presque égales, aiguës, velues, ciliées, scarieuses au sommet et sur les bords, surtout les intérieures. Fleurons de la circonférence ligules, violets. Aigrette d’un blanc roussâtre.

Hab. contre les rochers, près du Capellier, sur la route du Vigan, à Saint-Jean-du-Bruel

Fl. juin-septembre.

2. ASTER AMELLUS

Lin. sp. 1226 ; Dec. fl. fr. 4, p. 145, et 5, p. 469 ; Jacq. aust. t. 43 ; Cluss. hist. 2-, p. 16, fig. 1.

Racine brune, garnie de fibres longues et simples, à souche rameuse, simples, fistuleuses, ligneuse, donnant naissance à des tiges de 3-6 dm, dressées, simples ou peu rameuses, légèrement anguleuses, pubescentes, rudes, quelquefois rougeâtres. Feuilles pubescentes-rudes, entières, rarement dentées, un peu raides, nerviées, oblongues-lancéolées, rétrécies à la base ; les inférieures oblongues, plus larges, obtuses, rétrécies en pétiole ailé, desséchées à la floraison. Capitules en corymbe terminal, simple ou rarement composé. Involucre à folioles inégales, oblongues, obtuses, raides, ciliées ; les extérieures élargies au sommet, vertes et courbées en dehors ; les intérieures dressées, scarieuses et rougeâtres au sommet et sur les bords. Fleurons de la circonférence d’un bleu lilas. Akène roussâtre, très velu ; aigrette d’un blanc roussâtre.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire d’œil-de-Christ.

Hab. les bois de Salbous, près Campestre, les fentes des rochers à Lanuejols (Diomède).

Fl. août-septembre.

3. ASTER TRIPOLIUM

[Tripolium pannonicum (Jacq.) Dobrocz.] Lin. sp. 1226 ; Dec. fl. fr. 4, p. 145 ; Fl dan. t. 615 ; Gmel. sib. 2, t. 80, fig. 2 ; Dod. pempt. 379.

Racine pivotante, sinueuse, souvent rameuse. Tige dressée, rameuse, souvent dès la base, glabre ou pubescente, cannelée, ordinairement rougeâtre. Feuilles charnues, très glabres, lisses, rudes sur les bords, entières ou rarement dentées ; les inférieures pétiolées, elliptiques, obtuses, à 3 nervures ; les supérieures peu nombreuses, linéaires-lancéolées, rétrécies à la base et au sommet. Capitules disposés en corymbes lâches, au sommet des rameaux, simples ou divisés, à pédoncules munis de petites bractées linéaires-aiguës. Involucre à folioles presque sur un rang ; les extérieures peu nombreuses, ovales-obtuses, non étalées, beaucoup plus courtes que les intérieures ; celles-ci oblongues, obtuses, scarieuses et rougeâtres sur les bords et au sommet. Fleurons de la circonférence violets ou purpurins. Akènes roussâtres, lâchement hérissés ; aigrette à poils longs, blancs, soyeux.

Hab. les prairies humides, les pacages et les marais salants, à St-Gilles, Bellegarde, Aiguës-Mortes.

Fl. août-octobre.

4. ASTER BRUMALIS

[Symphyotrichum novi-belgii var. laevigatus (Lam.) B.Bock] Nées. ast. 70 ; Dec. prodr. 5, p. 236 ; Ast. Novi-Belgii Willd. sp. 3, p. 2048.

Tige de 6-9 dm, droite, glabre ou un peu pubescente, garnie de feuilles jusqu’au sommet, cylindrique, striée, raide. Feuilles lancéolées, acuminées, embrassantes, prolongées à la base, en 2 oreillettes arrondies, glabres, nerviées, scabres sur les bords ; les inférieures munies de quelques dents étalées ; celles des rameaux plus petites, très entières. Capitules solitaires au sommet des rameaux, disposés en panicule pyramidale, garnie de feuilles, simple ou divisée. Involucre à folioles lâches, égales, linéaires-mucronées, bordées d’une membrane blanche, étroite, plus large à la base. Fleurons de la circonférence lilas clair. Akènes lâchement hérissés ; aigrettes d’un blanc sale.

Hab. les bords du Valbel, à Aulas.

Fl. septembre-octobre.

Rhône au pont St-Esprit, le bord des ruisseaux

5. ASTER NOVI-BELGII

[Symphyotrichum novi-belgii (L.) G.L.Nesom] Lin. sp. 1231 ; Dec. prodr. 5, p. 238 ; Ast, serotinus Willd. sp. 3, p. 2049.

Cette espèce diffère de la précédente : par ses feuilles moins larges, embrassantes, non prolongées, à la base en oreillettes ; par les dents de ses feuilles inférieures plus petites et appliquées ; par ses rameaux garnis de petites feuilles, terminés par plusieurs capitules et disposés en corymbe.

Hab. les bords du Rhône près d’Aramon.

Fl. août-septembre.

6. ASTER ACRIS

[Galatella sedifolia (L.) Greuter] Lin. sp. 1228 ; Dec. fl. fr. 4, p. 146, et 5, p. 469 ; Ast. hyssopifolius Cav. ic. 3, p. 17, t. 232 ; Galatella punctata Dec. prodr. 5, p. 255 ; Garid. aix. t. 11 ; Barr. ic. 606.

Racine brune, garnie de fibres, à souche rameuse, ligneuse. Tiges de 3-5 dm, droites, raides, striées, glabres ou pubescentes, rudes, garnies de feuilles dans toute leur étendue. Feuilles rapprochées, linéaires ou linéaires-lancéolées, rétrécies au sommet et à la base, raides, fortement ponctuées, scabres sur les bords, portant souvent à leurs aisselles des faisceaux de feuilles plus petites ; les inférieures à 3 nervures, dont les 2 latérales un peu visibles seulement à la base ; celles des rameaux très nombreuses, courtes, linéaires-aiguës. Capitules en corymbe divisé, serré, plus ou moins ample, à pédoncules garnis de petites bractées. Involucre à folioles imbriquées, linéaires-lancéolées, étroitement scarieuses sur les bords ; les intérieures plus longues, rougeâtres et largement scarieuses sur les bords. Fleurons de la circonférence d’un bleu lilas. Akènes couverts de poils ascendants ; aigrette roussâtre.

Hab. les bois et les garrigues, aux environs de Nîmes, au pont du Gard à la Chartreuse de Valbonne, à Aigues-Mortes.

Fl. août-octobre.

On cultive dans nos jardins un grand nombre d’espaces d’aster, entre autres l’aster chinensis Lin., vulgairement reine-marguerite, qui se distingue par sa durée annuelle, par sa tige hispide, ses rameaux terminés par un capitule très ample, à fleurons de la circonférence de couleur très variée, très longs, à folioles de l’involucre foliacées, ciliées ; par ses feuilles pétiolées ovales, à larges dents ; les supérieures lancéolées et sessiles.

11e gr. PAQUERETTE. — BELLIS. (Lin. gen. 962.)

Capitules radiés, à fleurons de la circonférence ligulés, femelles sur un rang ; ceux du centre tubuleux, hermaphrodites, involucre à folioles égales, sur 2 rangs. Akènes obovales, comprimés, entourés d’une bordure saillante obtuse, dépourvus de cotes, de couronne membraneuse et d’aigrette. Réceptacle conique dépourvu de paillettes.

1 Feuilles en rosette presque radicale 2
Feuilles éparses sur la moitié inférieure de la tige ANNUA
2 Feuilles uninerviées, souvent glabres PERENNIS
Feuilles trinerviées, jamais glabres SYLYESTRIS

1. BELLIS ANNUA

Lin. sp. 1249 ; Dec. fl. fr. 4, p. 18G ; Bocc. mus. t. 35.

Racine formée d’un faisceau de fibres capillaires, roussâtres. Tige de 5-15 cm, rameuse dès la base, tantôt dressée ou ascendante, tantôt à rameaux étalés en rosette, feuilles dans leur moitié inférieure, nus supérieurement ; velue dans le bas, pubescente dans le haut. Feuilles pubescentes, molles, ciliées ovales, spatulées, rétrécies en pétiole ailé, obtuses, dentées ou crénelées au sommet. Capitules solitaires sommet des rameaux, plus petits que dans les deux espèces suivantes. Involucre à folioles oblongues, vertes, étroitement membraneuses sur les bords, ciliées au sommet. Fleurons de la circonférence nombreux, blancs, très souvent roses en dessous, étroits, 2 fois plus longs que le disque, dont les fleurons sont jaunes. Akènes très petits, finement velus.

Hab. les terrains salants, les pacages, à Aiguës-Mortes, St-Gilles Bellegarde, Sylvéréal.

Fl. mars-juin.

2. BELLIS PERENNIS

Lin, sp. 1248 ; Dec. fl. fr. 4, p. 185 ; Lamk. ill. t. 677 ; Drèves et Hayne, chx. des pl. d’Eur. t. 8 ; Fuchs. hist. 147, ic.

Souche brune, tronquée, ordinairement rameuse, dépourvue de fibres blanchâtres, assez longues, à rameaux courts, souterrains au aériens. Tige simple, en forme de hampe. Feuilles ovales-spatulées, rétrécies en pétiole ailé, crénelées supérieurement, un peu épaisses, uninerviées, disposées en rosette au bas-de la tige, paraissant toutes radicales. Capitule solitaire, terminant la tige beaucoup plus longue que les feuilles, Involucre à folioles oblongues-lancéolées, obtuses, herbacées, hérissées. Fleurons de la circonférence nombreux, blancs, souvent rouges en dessous, 2 fois de la longueur du disque ; ceux du centre jaunes. Akènes finement velus. Plante tantôt glabre, tantôt velue.

Cette plante, connue sous le nom vulgaire de petite marguerite, en patois margaridéta, est vulnéraire, émolliente, résolutive, détersive, diurétique.

Hab. les prairies, les pelouses, les pacages, dans tout le département.

Fl. mars-novembre.

On cultive souvent dans les jardins plusieurs variétés de cette espèce, doubles ou prolifères.

3. BELLIS SYLVESTRIS

Cyr. pl. rar. 2, p. 12, t. 4 ; Dec. fl. fr. 5, p. 4-78 ; Dod. pempt. 265, fig. 1.

Cette espèce diffère de la précédente : par ses tiges plus élevées et plus robustes ; par ses feuilles oblongues-lancéolées, insensiblement rétrécies en pétiole, toujours couvertes d’un duvet grisâtre, à 3 nervures, dont la médiane translucide ; par ses capitules plus grands ; par les folioles de son involucre un peu aiguës et d’un vert sombre ; enfin, par sa fleuraison toujours automnale. Elle a le port et l’aspect du bellidiastrum Michelii, dont elle diffère par ses akènes dépourvus d’aigrette.

Hab. les bois, les prairies, les lieux herbeux, aux environs deNîmes, de St-Gilles, de Tresques, du pont du Gard, du Vigan.

Fl. septembre-novembre.

12e gr. DORONIS. — DORONICUM. (Lin. gen. 959.)

Capitules radiés, à fleurons de la circonférence femelles, ligulés, sur un rang ; ceux du centre hermaphrodites, tubuleux. Involucre hémisphérique ou presque plane, à folioles presque égales, dis-. posées sur 2-3 rangs. Stigmates des fleurons du centre capités, surmontés d’une pointe velue. Akènes oblongs-cylindriques, sillonnés ; ceux de La circonférence sans aigrette ; ceux du centre à aigrette sessile, à poils disposés sur plusieurs rangs. Réceptacle un peu convexe, dépourvu de paillettes ou velu. Feuilles alternes. Fleurs jaunes.

1 Feuilles radicales profondément échancrées en cœur à la base ; . les caulinaires contractées et auriculées 2
Feuilles radicales non échancrées en cœur ; les caulinaires non auriculées PLANTAGINEUM
2 Feuilles caulinaires écartées ; pédoncules peu nombreux PARDALIANCHES
Feuilles caulinaires rapprochées ; pédoncules nombreux en corymbe AUSTRIACUM

1. DORONICUM PLANTAGINEUM

Lin. sp. 1247 ; Dec. fl. fr. 4, p. 174 ; Lob. ic. 648, fig. 2, médiocre ; Moris, hist. s. 7, t. 24, fig. 9, médiocre.

Souche épaisse, rampante, noueuse, terminée en un bulbe arrondi, garni de poils laineux, à fibres radicales, blanchâtres, assez épaisses. Tige de 4-7 dm, droite, faible, fistuleuse, striée, presque toujours simple, peu feuillée, pubescente, un peu glanduleuse vers le sommet. Feuilles presque glabres ou pubescentes, très nerveuses ; les radicales larges, ovales ou ovales-elliptiques, plus ou moins décurrentes sur leur pétiole allongé, sinuées, largement dentées ; les caulinaires atténuées en pétiole ailé, sans auricule à la base ; les supérieures lancéolées, demi-embrassantes. Capitule ordinairement solitaire, -terminal. Réceptacle à folioles linéaires-sétacées, velues, ciliées. Fleur jaune, à rayons nombreux, tridentés. Akènes hérissés. Réceptacle velu.

Hab. les lieux ombragés et frais, aux bords du Gardon, à Saint-Nicolas, au pont du Gard, sur l’Espérou, aux environs de Brama-Bioou (Guan. herb.).

Fl. avril-mai.

2. DORONICUM PARDALIANCHES

Willd. sp. 3, p. 2113 ; Dec. fl. fr. 4, p. 173: Jacq. austr. t. 350 ; Clus. hist. 2, p. 16, fig. 2.

Souche comme la précédente. Tige de 4-7 dm, droite, faible, fistuleuse, striée, rarement simple, hérissée. Feuilles pubescentes, sinuées-dentées ; les radicales à pétiole allongé, hérissé, à limbe large, ovale, arrondi, profondément cordé ; les caulinaires contractées en pétiole ailé, largement dilaté à la base, en oreillettes arrondies, dentées, embrassantes ; les supérieures oblongues, embrassantes. Capitules grands, solitaires, terminant les tiges et les rameaux. Réceptacle à folioles linéaires-sétacées, glanduleuses, ciliées. Fleurs jaunes, à rayons nombreux, tridentés. . Akènes de la circonférence glabres, ceux du centre velus. Réceptacle velu.

Hab. les bois de Salbous et de l’Espérou.

Fl. juin-juillet.

3. DORONICUM AUSTRIACUM

Jacq. austr. 2, p. 18, t. 139 ; Dec. fl. fr. 5, p. 475 ; Clus. hist. 2, p. 19, ic.

Souche courte, tronquée, non rampante. Tige de 8-10 cm, droite, plus ou moins velue, sillonnée-anguleuse, rameuse, fistuleuse. Feuilles brièvement pubescentes, rarement glabres, dentelées ; les radicales pétiolées, ovales-obtuses, profondément cordiformes à la base, plus petites que les autres ; les caulinaires nombreuses, rapprochées, amples, oblongues-lancéolées, acuminées, contractées en pétiole largement ailé, prolongé en 2 oreillettes larges, arrondies, embrassantes, dentées ; les supérieures oblongues ou lancéolées, embrassantes, sans oreillettes. Capitules grands, à rayons allongés, disposés en forme de corymbe ; pédoncules uniflores, plus ou moins allongés ; celui du centre plus court. Réceptacle à folioles linéaires-sétacées, velues, ciliées. Fleurs jaunes, à rayons nombreux, tridentés. Akènes velus ; ceux de la circonférence glabres. Réceptacle garni de poils.

Hab. les bois et les bords des ruisseaux des montagnes, sur toute la chaine de l’Espérou, dans le bois de Longues-feuilles, près Concoule.

Fl. juin-août.

13e gr. ARNIQUE. — ARNICA. (Lin. gen. 958, excl. sp.)

Capitules radiés, à fleurons de la circonférence femelles, ligulés, sur un rang ; ceux du centre hermaphrodites, tubuleux. Involucre campanulé, à 2 rangs de folioles, égales, imbriquées. Stigmates des fleurs du centre renflés, surmontés d’une pointe pubescente. Akènes cylindriques, sillonnés, tous pourvus d’une aigrette à poils simples et rudes, disposés sur un seul rang. Réceptacle nu. Feuilles entières, opposées.

1. ARNICA MONTANA

Lin. sp. 1245 ; Dec. fl. fr. 4, p. 175 ; Fl. dan. 1. 53 ; Drèves et Hayne, pl. d’Eur. t. 107.

Souche brune, oblique, garnie de fibres allongées, un peu épaisses. Tige de 3-5 dm, droite, raide, cylindrique, striée, simple ou peu rameuse au sommet, couverte, surtout vers le haut, de poils glanduleux, un peu raides, il rameaux presque opposés. Feuilles obovales ou oblongues, obtuses, entières, sessiles, nerviées, pubescentes en dessus et sur les bords, souvent glabres en dessous ; les radicales en rosette ; les caulinaires plus petites, peu nombreuses, opposées, distantes. Capitules grands, solitaires, terminant la tige et les rameaux. Involucre à folioles dressées, lancéolées-aiguës, velues, ciliées. Fleurs d’un beau jaune orangé, à rayons étalés, larges, oblongs, veinés, tridentés. Akènes brunâtres, hérissés, à aigrette blanchâtre, de sa longueur.

Cette plante, connue vulgairement sous le nom de tabac des montagnes, de betoine de montagne, est tonique, vulnéraire, résolutive et un peu vomitive ; sa poudre est un violent sternutatoire.

Hab. les prairies élevées et humides, sur toute la chaîne de l’Espérou, à Concoule.

Fl. juin-juillet.

14e gr. SENEÇON. — SENECIO. (Lessing, 391.)

Capitules radiés, rarement discoïdes ; fleurons de la circonférence ligulés, femelles, quelquefois nuls ; ceux du centre tubuleux hermaphrodites. Involucre cylindrique ou campanule, a un seul rang de folioles soudées à leur base, tachées de noir ou de brun au sommet, muni, à sa base, d écailles accessoires, courtes. Stigmate des fleurs du centre tronqué et velu au sommet. Akènes cylindriques, sillonnés, munis d’une aigrette à poils simples, mous, disposés sur plusieurs rangs. Réceptacle nu, alvéolé-membraneux. Feuilles alternes ; fleurs jaunes.

1 Feuilles entières ou dentées 2
Feuilles plus ou moins découpées 7
2 Tige et feuilles glabres ou presque glabres 3
Tige et dessous des feuilles cotonneux-blanchâtres 5
3 Feuilles caulinaires un peu décurrentes sur la tige DORIA
Feuilles non décurrentes 4
4 Folioles de l’involucre glabres ; corymbe serré SARACENICUS
Folioles de l’involucre pubescentes ; corymbe lâche JACQUINIANUS
5 Capitules de 1-5, plante de 2-5 dm 6
Capitules nombreux ; plante de 8-10 dm PALUDOSUS
6 Ecailles accessoires de la longueur de l’involucre ; tige à plusieurs fleurs d’un jaune vif DORONICUM
Ecailles accessoires beaucoup plus courtes que l’involucre ; tige à une fleur d’un jaune pâle GERARDI
7 Demi-fleurons nuls ou courts, roulés en dehors 8
Demi-fleurons étalés, rayonnants 11
8 Demi-fleurons nuls VULGARIS
Demi-fleurons courts, roulés dehors 9
9 Plante très ; visqueuse ; akènes glabres VISCOSUS
Plante non visqueuse ; akènes velus 10
10 Feuilles profondément pinnatifides ; capitules nombreux en corymbe serré SYLVATICUS
Feuilles sinuées-dentées ; capitules peu nombreux en corymbe très lâche LIVIDUS
11 Feuilles multifides, à lanières filiformes ADONIDIFOLIUS
Feuilles pinnatifides ou lyrées, à lanières non filiformes 12
12 Akènes de la circonférence glabres ceux du centre hérissés 13
Akènes tous hérissés 15
13 Feuilles pinnatifides, à lobes à peu près égaux ; pédoncules dressés JACOBÆA
Feuilles lyrées, à lobe terminal très ample ; à pédoncules divariqués 14
14 Feuilles à lobes latéraux obliques, le terminal oblong AQUATICUS
Feuilles a lobes latéraux étalés à angle droit, le terminal en cœur à la base, arrondi au sommet ERRATICUS
15 Akènes noirs ; plante flexible, annuelle, de 1-4 dm GALLICUS
Akènes grisâtres ; plante raide, vivace, de 6-10 dm ERUCIFOLIUS

1. SENECIO VULGARIS

Lin. sp. 1216 ; Dec. fl. fr. 4, p. 161 ; Fl. dan. t. 513 ; Drèves et Hayne, pl. d’Eur. t. 26 ; Fuchs. hist. 286, ic.

Racine pivotante ou oblique, courte, garnie de fibres nombreuses. Tige de 2-5 dm, dressée, tendre, rameuse, fistuleuse, striée, glabre ou pubescente, couverte quelquefois de poils floconneux. Feuilles molles, un peu succulentes, sinuées-pinnatifides, à lobes égaux, écartés, sinués-dentés, décurrents ; les inférieures rétrécies en pétiole ; les supérieures sessiles, auriculées, embrassantes. Capitules cylindriques, petits, ordinairement nombreux, en corymbes assez amples, au sommet des tiges et des rameaux. Involucre à folioles linéaires, glabres, scarieuses sur les bords, barbues au sommet, à écailles accessoires très courtes, appliquées, à pointe noirâtre. Fleurons ligulés, ordinairement nuls. Akènes grisâtres ou bruns, velus.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire d’herbe au charpentier ; en patois, de signassoun, de cardeca : elle est émolliente, rafraîchissante. Les petits oiseaux sont très friands de ses fruits.

Hab. les lieux cultivés dans tout le département.

Fl. toute l’année.

2. SENECIO VISCOSUS

Lin. sp. 1217 ; Dec. fl. fr. 4, p. 161 j Dill. elth. t. 258, fig. 336.

Cette espèce diffère de la précédente : par les poils glanduleux-visqueux qui la couvrent ; par son odeur désagréable ; par ses feuilles à lobes plus profonds et moins distants, à bords un peu roulés ; par ses capitules beaucoup plus gros, en corymbe plus lâche ; par les folioles de son involucre glanduleuses sur le dos ; par ses écailles accessoires moins courtes et moins tachées ; par l’existence des demi-fleurons courts et roulés en dehors, et enfin par ses akènes glabres et plus gros.

Hab. les lieux pierreux, les bois, dans tout le département.

Fl. juin-octobre.

3. SENECIO SYLVATICUS

Lin. sp. 1217 ; Dec. fl. fr. 4, p. 161 ; Dill. elth. t. 258, fig. 337 ; Tabern. ic. 169, fig. 1.

Racine pivotante ou oblique, courte, garnie de fibres. Tige de 4-8 dm, dressée, ferme, cylindrique, striée, pubescente, très rameuse supérieurement. Feuilles pinnatifides, à lobes étroits, inégaux, dentés, ascendants ; les radicales et les inférieures rétrécies en pétiole ; les caulinaires auriculées, embrassantes. Capitules petits, nombreux, en corymbe au sommet de la tige et des rameaux. Involucre cylindracé, à folioles non glanduleuses, glabres ou pubescentes, étroites, linéaires-aiguës, scarieuses sur les bords, à écailles accessoires très courtes, appliquées, à pointe non tachée. Fleurons de la circonférence ligulés, courts, roulés en dehors. Akènes petits, noirs, velus.

Hab. les bois et les bords des chemins aux environs du Vigan, à l’Espérou et dans toute la partie élevée du département.

Fl. juin-septembre.

4. SENECIO LIVIDUS

Lin. sp. 1216 ; Dec. fl. fr. 5, p. 472 ; S. nebrodensis , Dec. fl. fr. 4, p. 162 (non Lin.) ; S. fœniculaceus tenore, fl. nap. 2, p. 216, t. 78.

Racine oblique, fibreuse. Tige de 2-6 dm dressée, cylindrique, striée, un peu ferme, plus ou moins velue-glanduleuse, simple ou lâchement rameuse. Feuilles molles, souvent violettes en dessous, sinuées-dentées ou pinnatifides, à lobes peu profonds, dentés, presque égaux ; les inférieures obovales, rétrécies en pétiole ; les supérieures lancéolées, obtuses à leur sommet, très élargies à leur base, prolongées en 2 oreillettes embrassantes. Capitules peu nombreux, un peu plus gros que dans le S. vulgaris, disposés en corymbes terminaux, lâches et peu fournis. Involucre cylindracé, à folioles pubescentes glanduleuses, scarieuses sur les bords, quelquefois tachées au sommet, linéaires, aiguës ; écailles accessoires appliquées, sétacées, beaucoup plus courtes que l’involucre. Fleurons de la circonférence ligulés, très courts, roulés en dehors. Akènes noirs, velus.

Plante à odeur de fenouil.

Hab. les lieux incultes au Vigan, à Aulas, à la Grand’Combe, près d’ Alais, à Pallière, près d’ Anduze.

Fl. avril-septembre.

5. SENECIO GALLICUS

Vill. dauph. 3, p. 230 ; Dec. prodr. 6, p. 346 ; S. squalidus Dec. fl. fr. 4, p. 162 ; S. laxiflorus viv. fl. lib. 55, t. 11, fig. 3 ; Bocc. sic. 76, t. 41, fig, 1 ; Barr. ic. t. 262, fig. 2.

Racine pivotante, courte, garnie de fibres nombreuses. Tige de 2-4 dm, dressée, glabre ou munie de poils lâches, légèrement striée, rameuse dès la base. Feuilles un peu succulentes, pinnatifides, à lobes plus ou moins écartés, dentés ou pinnatifides, à bords souvent roulés en dessous ; il existe souvent de petits lobules ou dents dans l’intervalle des lobes. Feuilles radicales et inférieures pétiolées ; les supérieures dilatées à leur base en oreillettes incisées, embrassantes. Capitules peu nombreux, en corymbe lâche ; pédoncules munis de petites bractées aiguës, demi-embrassantes. Involucre campanule, à folioles linéaires, subulées, scarieuses sur les bords, souvent tachées au sommet, réfléchies à la maturité ; 1-2 écailles accessoires. Fleurons de la circonférence assez longs, d’abord étalés, rayonnants, puis roulés en dehors. Akènes bruns, brièvement velus.

Hab. les champs et les vignes dans tout le département.

Fl. avril-août.

6. SENECIO ADONIDIFOLIUS

Lois. fl. gallo ed. 1, p. 566, et ed. 2, t. 19 ; S. artemisiœfolius Dec. fl. fr. 5, p. 472 ; S. tenuifolius Dec. fl. fr. 4, p. 164.

Racine dure, garnie défibrés longues, à souche un peu rampante, simple ou rameuse. Tige de 4-8 dm, droite, raide, cylindrique, striée, quelquefois rougeâtre, ordinairement simple ou rameuse au sommet, glabre, ainsi que le reste de la plante. Feuilles d’un beau vert, bi-tripinnées, à lobes étroits, linéaires-aigus, entiers ou incisés ; les radicales et les inférieures pétiolées, à pétiole garni, dans toute sa longueur, de petits lobes simples dans le bas, incisés dans le haut ; les supérieures sessiles, embrassant la tige par ses lobes inférieurs. Capitules assez petits, nombreux, en corymbes terminaux composés et compactes ; pédoncules munis de petites bractées subulées, entières ou incisées. Involucre obovale, souvent coloré, luisant, cannelé à la maturité, à folioles linéaires-aiguës, étroitement bordées de blanc, barbues au sommet, toujours dressées ; écailles accessoires 2-3, appliquées. Fleurons de la circonférence ovales-oblongs, étalés-rayonnants. Akènes glabres.

Cette plante est connue, dans sa localité, sous le nom patois de fenouillas, les montagnards se servent de ses feuilles pour fumer, en remplacement du tabac.

Hab. les terrains granitiques et schisteux aux environs du Vigan, de l’Espérou, d’Alzon, de Concoule.

Fl. juin-août.

7. SENECIO AQUATICUS

Huds. angl. 366 ; Dec. fl. fr. 4, p. 163 ; Engl. bot. t. 1131 ; Clus. hist. 2, p. 23, fig. 1.

Racine épaisse, courte, oblique, garnie de fibres longues. Tige de 4-8 dm, droite, ordinairement simple inférieurement, rameuse au sommet, anguleuse, striée, à rameaux étalés-ascendants, glabre ou pubescente-aranéeuse, souvent rougeâtre. Feuilles quelquefois violettes en dessous, ordinairement glabres ; les radicales et les inférieures pétiolées, ovales ou oblongues, dentées ou lyrées, à lobe terminal très grand, non arrondi ; les supérieures lyrées ou pinnatifides, embrassant la tige par 2 oreillettes incisées, à lobes latéraux obliques, linéaires ou oblongs, sinués ou dentés. Capitules assez gros, en corymbe terminal, assez lâche ; pédoncules un peu renflés au sommet, étalés-dressés, munis de bractées linéaires, subulées. Involucre campanulé, hémisphérique, à folioles oblongues-acuminées, glabres, bordées d’une membrane large, scarieuse, pubescentes et souvent tachées au sommet ; écailles accessoires 2-5, linéaires, subulées, plus courtes de moitié que l’involucre, plus ou moins appliquées. Fleurons de la circonférence étalés-rayonnants, à la fin roulés en dehors au sommet. Akènes grisâtres ; ceux de la circonférence glabres ; ceux du centre un peu velus au fond des cannelures.

Hab. les bords des fossés, à Montfrin, au Cailar, à la Calmette, etc.

Fl. juin-octobre.

8. SENECIO ERRATICUS

Bertol. amœnit. ital. 92 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 115 ; Dec. prodr. 6, p. 349 ; Mut. fl. fr. t. 29, fig. 239.

Cette espèce, très ressemblante à la précédente et dont elle pourrait bien n’être qu’une variété, en diffère : par ses feuilles la plupart lyrées, à lobe terminal, surtout des feuilles inférieures, très grand, elliptique, cordé à la base, obtus-arrondi au sommet, à lobes latéraux profonds, oblongs ou ovales, dentés, très étalés ; par ses capitules plus petits ; par ses pédoncules et ses rameaux divariqués.

Hab. les bords des fossés, les prés aquatiques, à St-Gilles, au Caylar, à la Calmette, etc.

Fl. juin-septembre.

9. SENECIO JACOBÆA

Lin. sp. 1219 ; Dec. fl. fr. 4 , p. 163 ; Engl. bot. 1130 ; Fuchs. hist. 742, ic. ; Clus. hist. 2, p. 22, fig. 1 ; Camer. epit. 870, ic.

Racine épaisse, tronquée, oblique, garnie de fibres longues. Tige de 5-10 dm, droite, raide, cylindracée, striée, plus ou moins rameuse, glabre ou pubescente aranéeuse, souvent rougeâtre. Feuilles glabres ou un peu aranéeuses, quelquefois rougeâtres en dessous ; les radicales et les inférieures pétiolées, lyrées ou pinnatifides, à lobe terminal quelquefois très grand, ovale ou oblong, inégalement denté ou incisé ; les supérieures pinnatifides, à lobes oblongs, divariqués, incisés ou dentés, munies, à leur base, de 2 oreillettes embrassantes, laciniées. Capitules assez gros, en corymbe terminal, tantôt lâche, tantôt serré, à rameaux et pédoncules dressés. Involucre campanule hémisphérique, à folioles oblongues-lancéolées, scarieuses sur les bords, à 1-3 nervures dorsales, pubescentes et tachées au sommet ; écailles accessoires 2-5, très courtes, un peu appliquées. Fleurons de la circonférence étalés-rayonnants, à la fin un peu roulés en dehors au sommet. Akènes grisâtres ; ceux de la circonférence glabres, ceux du centre velus.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire de jacobée, herbe de Saint-Jacques. Sa saveur est âcre et amère.

Hab. les bords des fossés, des chemins, les lisières des bois, dans tout le département.

Fl. juin-août.

10. SENECIO ERUCIFOLIUS

Lin. sp. 1218 ; Dec. fl. fr. 4, p. 164 ; Barr. ic. 153 ; Loësel, pruss. 129, N° 35, ic.

Racine rampante. Tige de 5-10 dm droite, raide, striée, ordinairement pubescente-aranéeuse, rameuse au sommet. Feuilles d’un vert cendré, un peu raides, pubescentes ou cotonneuses en dessous, ovales, dentées ou plus ou moins profondément lobées, souvent lyrées ; à lobes oblongs ou linéaires, incisés ou dentés, ascendants ou étalés ; les inférieurs plus petits ; feuilles radicales et inférieures pétiolées ; les supérieures embrassant la tige par les lobes inférieurs en forme d’oreillette. Capitules ordinairement nombreux, en corymbe terminal, plus ou moins fourni, à pédoncules et rameaux dressés. Involucre campanulé hémisphérique, pubescent, à folioles oblongues-acuminées, scarieuses sur les bords ; écailles accessoires nombreuses, lâches, de moitié plus courtes que l’involucre. Fleurons de la circonférence étalés-rayonnants, puis un peu roulés en dehors au sommet. Akènes grisâtres, tous velus.

Hab. les bois, les bords des fossés et des chemins, dans tout le département.

Fl. juin-août.

11. SENECIO PALUDOSUS

Lin. sp. 1220 ; Dec. fl. fr. 4, p. 166 ; Engl. bot. t, 650 ; Fl. dan. t. 385 ; Moris. hist. s. 7, t. 19, fig. 22.

Racine un peu rampante. Tiges de 8-10 dm, droites, robustes, cylindracées, sillonnées, fistuleuses, simples, rameuses au sommet, légèrement cotonneuses, solitaires ou réunies en touffe large. Feuilles lancéolées-acuminées, dentées en scie, à dents très aiguës ascendantes, couvertes en dessous d’un coton blanchâtre ; les radicales rétrécies en pétiole ; les caulinaires sessiles, demi-embrassantes. Capitules assez gros, en corymbes plus ou moins fournis, à rameaux étalés-dressés, d’autant plus courts qu’ils sont supérieurs. Involucre campanule, hémisphérique, légèrement pubescent, à folioles linéaires-aiguës, un peu membraneuses sur les bords, velues au sommet ; écailles accessoires nombreuses, lâches, plus courtes que l’involucre. Fleurons de la circonférence nombreux, étalés-rayonnants, linéaires_oblongs. Akènes bruns, glabres, plus courts que l’aigrette.

Les chevaux, les vaches et les brebis ne mangent pas cette plante.

Hab. les prés marécageux, au mas de Bourry, près le Caylar.

Fl. juin-juillet.

12. SENECIO SARACENICUS

Lin. sp. 1221 (en partie) ; Dec. fl. fr. 4, p. 167 ; S. Fuchsii Gmel. fl. bad. 3, p. 444 ; Solidago saracenica Fuchs. hist. p. 728 ic.

Racine oblique, sub-stolonifère. Tige de 6-12 dm, droite, quelquefois flexueuse, un peu anguleuse, presque glabre, souvent rougeâtre, simple, rameuse au sommet. Feuilles lancéolées ou elliptiques-lancéolées, acuminées, inégalement dentées en scie, à petites dents cartilagineuses sur les bords, glabres ou pubescentes en dessous et sur les bords, toutes rétrécies en pétiole muni, à sa base, de 3-5 côtes décurrentes sur la tige, dont les 2 latérales sont les plus saillantes. Capitules nombreux, en corymbe terminal, composé, plus ou moins fourni, feuillé ; pédicelles courts, munis de bractées linéaires. Involucre campanulé, subcylindrique, glabre, à folioles peu nombreuses, linéaires, scarieuses sur les bords, tachées de noir au sommet ; écailles accessoires lâches, subulées, ordinairement plus courtes que l’involucre, quelquefois le dépassant. Fleurons de la circonférence 4-5, étalés, rayonnants, linéaires. Akènes glabres, grisâtres. Fleurs d’un jaune pâle, odorantes.

VAR. A, Ovatus Dec. prodr. 6, p. 353 ; S. ovatus Willd. sp. 3, p. 2004. Feuilles ovales-lancéolées.

VAR. B, Angustifolius Spenn. fl. frib. 1, p. 525 ; S. salicifolius Wallr. sched. p. 478 (non pers.). Feuilles lancéolées étroites.

Hab. : la var. A, au bas des rochers, à Brama-Bioou près Camprieux, et dans le bois de Longuesfeuilles, près Concoule, la var B, dans les prairies tourbeuses de Gourdouse, sur la Lozère.

Fl. juin-août.

13. SENECIO JACQUINIANUS

Rchb. fl. exc. 245 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 119 ; S. nemorensis Jacq. austr. 2, p. 50, t. 184 ; Dec. p. fr. 4, p. 167.

Cette espèce diffère de la précédente, à laquelle

elle ressemble beaucoup : par ses feuilles inférieures brusquement rétrécies en pétiole ailé, muni à sa base de 4-5 côtes décurrentes sur la tige, et dont la médiane est la plus saillante ; par ses feuilles supérieures sessiles, embrassantes ; par ses capitules plus gros, en corymbe moins dense ; par ses involucres pubescents, à folioles plus étroites et plus longues ; par ses fleurs d’un jaune vif, et enfin par ses akènes plus allongés.

Hab. les bois montagneux sur la chaîne des Cévennes (Godr. et Gren. fl, fr.).

Fl. juillet-août.

14. SENECIO DORIA

Lin. sp. 1221 ; Dec. fl. fr. 4 p. 107 ; Jacq. austr. t. 185 ; J. Bauh. hist. 2, p. 1064, fig. 1.

Racine épaisse, courte, rameuse. Tige de 10-15 dm, robuste, raide, droite, anguleuse-sillonnée, simple ou rameuse au sommet, à rameaux dressés, glabre, ainsi que les feuilles ; celles-ci coriaces, un épaisses, glaucescentes, crénelées ou dentées ; les inférieures largement ovales ou oblongues-lancéolées, rétrécies en pétiole long, ailé ; celles du milieu sessiles, embrassantes, un peu décurrentes ; celles du sommet petites, lancéolées, acuminées. Capitules petits, en corymbe terminal très fourni, assez serré, à pédoncules courts, munis de bractées pubescentes, courtes, acuminées, élargies à leur base, un peu embrassantes. Involucre campanulé, pubescent à la base, à 10-12 folioles linéaires-lancéolées, membraneuses sur les bords ; écailles accessoires inégales, très courtes, ciliées, appliquées. Fleurons de la circonférence peu nombreux, étalés-rayonnants, à languette oblongue-linéaire, courte. Akènes roux, hérissés, de moitié plus courts que l’aigrette.

On emploie les feuilles fraîches de cette plante comme détersives.

Hab. les pacages à Aigues-Mortes, les bords du Rhône dans les sables, à Beaucaire, à Bellegarde.

Fl. juin-juillet.

15. SENECIO DORONICUM

Lin. sp. 1222 ; Dec. fl. fr. 4, p. 168 ; Jacq. austr. app. t. 45 ; Clus. hist. 2, p. 17, fig. 1.

Racine épaisse, rameuse, garnie de fibres dures et longues. Tige de 2-5 dm, solitaire, cylindrique, striée, un peu anguleuse au sommet, simple, peu garnie de feuilles, pubescente ou cotonneuse. Feuilles épaisses, un peu rudes, glaucescentes, presque glabres en dessus, garnies en dessous d’un coton blanc, entières, sinuées, inégalement dentées ou crénelées ; les inférieures ovales ou oblongues, rétrécies en pétiole ailé ; les supérieures lancéolées ou lancéolées-linéaires, sessiles. Capitules très grands, ordinairement 2-5 au sommet de la tige, plus rarement solitaires, à pédoncules courts, munis, vers le sommet, de petites bractées linéaires allongées. Involucre campanulé, glabre ou cotonneux, à folioles linéaires, acuminées, à nervure longitudinale et à pointe desséchée ; écailles accessoires nombreuses, sétacées, aussi longues que l’involucre, quelquefois le dépassant. Fleurons de la circonférence nombreux, étalés, rayonnants, à languette allongée, linéaire. Akènes glabres, roussâtres, un peu plus courts que /’aigrette. Fleurs d’un jaune orangé.

Hab. les bois de la Tessonne, près du Vigan et de Montdardier.

Fl. juin-juillet.

16. SENECIO GERARDI

Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 122 ; S. lanatus Lecoq et Lamotte, cat. 232 ; Ger. gallo-prov. t. 7.

Cette espèce diffère de la précédente : par sa tige plus faible, plus élevée, toujours simple ; par ses feuilles plus minces, non rudes ; par ses fleurs d’un jaune pâle, en capitules plus petits, toujours solitaires ; par ses écailles accessoires plus larges, beaucoup plus courtes que l’involucre. Très rarement la tige porte 2 capitules.

Hab. les bois à la campagne de Vaqueirole, près Nîmes ; au Serre de Bouquet. près d’ Uzès ; aux bords du Gardon, au pont du Gard, à la Chartreuse de Valbonne.

Fl. mai-juin.

Malgré nos recherches scrupuleuses et réitérées, nous n’avons pas pu rencontrer le senecio cineraria Dec. prodr., cineraria maritima Dec. fl. fr., indiqué à Aiguës-Mortes par Godr. et Gren. fl. fr.

Nous n’avons pas été plus heureux pour le senecio incanus Lin. sp., indiqué par Guan. herb., sur le versant méridional de l’Aigoual.

On cultive dans les parterres le S. elegans Lin. sp., remarquable par ses fleurs d’un pourpre violet.

15e gr. ARMOISE. — ARTEMISIA. (Lin. gen. 945.)

Involucre globuleux, oblong ou ovoïde, à folioles imbriquées. Réceptacle glabre ou velu, dépourvu de paillettes. Fleurons tous tubuleux ; ceux de la circonférence presque filiformes, femelles, tridentés, sur un seul rang ; ceux du centre hermaphrodites ou stériles, à 5 dents. Style des fleurs du centre bifide, à branches allongées, linéaires, barbues vers le sommet. Akènes obovales, comprimés, sans côtes et. sans aigrette, arrondis au sommet. Plantes vivaces, amères-aromatiques, à feuilles pinnatifides, à fleurs jaunes, en grappes.

1 Lobes des feuilles larges, lancéolés 2
Lobes des feuilles très étroits, linéaires 3
2 Feuilles d’un vert foncé en dessus, blanches en dessous VULGARIS
Feuilles d’un vert blanchâtre sur les deux faces ABSINTHIUM
3 Involucre glabre 4
Involucre tomenteux 5
4 Plante visqueuse GLUTINOSA
Plante non visqueuse CAMPESTRIS
5 Involucre hémisphérique, à folioles presque égales CAMPHORATA
Involucre étroit, oblong, à folioles très inégales GALLICA

1. ARTEMISIA ABSINTHIUM

Lin. sp. 1188 ; Dec. fl. fr. 4, p. 189 ; Blackw. herb. t. 17 ; Camer. epit. t. 45.

Racine épaisse, dure, rameuse, garnie de libres, à souche ligneuse, produisant des tiges fertiles et des tiges stériles. Tiges fertiles de 5-9 dm, dressées, dures, pubescentes, blanchâtres, anguleuses, sillonnées, à rameaux disposés en panicule. Feuilles molles, blanchâtres, soyeuses sur les 2 faces, argentées en dessous, bi-tripinnées, à lobes planes, lancéolés, obtus ; les florales entières. Pétioles non auriculés, d’autant plus courts qu’ils sont plus supérieurs. Capitules penchés, à pédoncule très court, muni de bractées entières ou à 3 lobes, disposés unilatéralement en grappes composées, formant ensemble une panicule longue, feuillée ; rameaux étalés, arqués au sommet. Involucre globuleux, tomenteux, à folioles un peu scarieuses au sommet ; les intérieures sur les bords. Akènes très petits, glabres. Réceptacle hérissé de longs poils.

Cette plante, connue sous le nom vulgaire d’absinthe, a une odeur un peu forte et une saveur aromatique et très amère ; elle est tonique, stomachique, fébrifuge, vermifuge. C’est de cette espèce que l’on tire le sel d’absinthe.

Hab. les lieux incultes aux environs du Vigan, à Camprieux, à Alzon, quelquefois sur les bords des chemins, dans la plaine.

Fl. juillet-août.

2. ARTEMISIA CAMPHORATA

[Artemisia alba Turra] Vill. dauph. 3, p. 242 ; A. corymbosa Lamk. dict. 1, p. 265 ; Dec. fl. fr. 4, p. 190 ; Lob. ic. 769, fig. 1.

Racine dure, rameuse, à souche très rameuse, ligneuse, un peu rampante, donnant naissance à des tiges stériles tombantes, et à des tiges fertiles ascendantes, de 4-8 dm, réunies en touffe plus ou moins fournies, raides, anguleuses, pubescentes, souvent rougeâtres. Feuilles blanchâtres-pubescentes dans leur jeunesse, à la fin vertes et glabres, ponctuées, découpées en segments linéaires, aigus ou obtus, divariqués, toutes pétiolées, munies, à la base de leur pétiole, de 2 oreillettes linéaires, caduques ; les feuilles florales entières ou trifides. Capitules brièvement pédicellés, penchés, disposés en petites grappes dressées, formant ensemble une panicule étroite, allongée, assez fournie. Involucre globuleux, un peu tomenteux, à folioles presque égales, ovales, obtuses, concaves, scarieuses sur les bords, souvent rougeâtres au sommet, muni à sa base d’une bractée linéaire-obtuse, plus longue que lui. Fleurons glabres, à tube glanduleux. Akènes glabres, oblongs, rétrécis à la base. Réceptacle convexe, hérissé de poils crépus, caducs. Odeur forte, camphrée.

Hab. les lieux secs et pierreux au Serre-de-Bouquet, près d’ Uzès, à St-Hippolyte.

Fl. août-octobre.

3. ARTEMISIA VULGARIS

Lin. sp. 1188 ; Dec. fl. fr. 4 195 ; Fuchs. hist. 44, ic. ; Lob. ic. t. 764, fig. 2.

Racine dure, longue, garnie de fibres, à souche ligneuse, cespiteuse, produisant des tiges de 10-15 dm, raides, dressées, sillonnées, rougeâtres, glabres dans le bas, pubescentes dans le haut, rameuses supérieurement. Feuilles glabres et d’un vert sombre en dessus, blanches-tomenteuses en dessous ovales, pinnatifides, à nervures principales vertes, à lobes lancéolés-aigus, incisés, dentés ou entiers ; les inférieurs plus courts, les supérieurs confluents ; les inférieures pétiolées ; les supérieures sessiles, auriculées à la base ; les florales lancéolées, entières. Capitules ovoïdes ou oblongs, presque sessiles, en petites grappes le long des rameaux, formant ensemble une panicule longue, pyramidale. Involucre tomenteux, à folioles inégales, un peu concaves, les intérieures scarieuses sur les bords et au sommet ; muni à sa base d une petite bractée subulée. Fleurons glabres, à tube allongé, glanduleux. Akènes glabres, oblongs. Réceptacle glabre. Saveur amère.

Cette plante, connue sous le nom vulgaire d’artémise, d’herbe de St-Jean, est emménagogue, apéritive, stimulante, antihystérique, antispasmodique, extérieurement, elle est vulnéraire et détersive.

Hab. les lieux incultes aux environs du Vigan, à Lanuéjols, à Camprieux, le long des haies à Coudoulet.

Fl. juin-septembre.

4. ARTEMISIA CAMPESTRIS

Lin. sp. 1185 ; Dec. fl. fr. 4, p. 194 ; Fl. dan. t. 1175 ; Camer. epit. 597, ic.

Racine dure, rameuse, à souche ligneuse, cespiteuse, produisant des tiges de 5-10 dm, dures, souvent rougeâtres, glabres, sillonnées, ascendantes, à rameaux grêles, nombreux, et des tiges stériles en gazon. Feuilles d’abord pubescentes-blanchâtres puis vertes et glabres, bi-tripinnatifides, à lobes linéaires très étroits, mucronés, divariqués ; les inférieures pétiolées ; les caulinaires sessiles, ordinairement auriculées ; les florales entières. Capitules ovoïdes, presque sessiles, dressés ou penchés, disposés en grappes étroites, formant ensemble une panicule lâche, très ample, pyramidale, non visqueuse. Involucre glabre, luisant, à folioles inégales, d’un vert jaunâtre, scarieuses sur les bords, muni à sa base d’une petite bractée linéaire. Fleurons entièrement glabres. Akènes glabres, oblongs. Réceptacle glabre. Saveur âcre, un peu aromatique.

Hab. les lieux arides dans tout le département.

Fl. juillet-septembre.

5. ARTEMISIA GLUTINOSA

[Artemisia campestris subsp. glutinosa (J.Gay ex Besser) Batt.] Gay, in bess. mem. peterbs. sav. etr. 4, p. 478, t. 11 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 134.

Cette espèce diffère de la précédente : par ses tiges frutescentes, dressées dès la base ; par ses feuilles glabres et-luisantes, à lobes un peu épais, canaliculés ; par ses capitules plus petits, dressés, disposés par petites grappes le long des rameaux dressés, formant ensemble une panicule pyramidale, serrée, très visqueuse ; par les folioles intérieures de son involucre munies d’une nervure dorsale rougeâtre, et par ses fleurons à tubes glanduleux. b

Hab. les sables maritimes aux environs d’ Aigues-Mortes.

Fl. aoûtseptembre.

6. ARTEMISIA GALLICA

[Artemisia caerulescens subsp. gallica (Willd.) K.M.Perss.] Willd. sp. 3, p. 1834 ; Dec. fl. fr. 4, p. 197 Fl. dan. t. 2119 ; J. Bauh. hist. 3, p. 177, ic.

Souche rameuse, ligneuse, produisant des tiges stériles, en gazon, et des tiges fertiles de 2-4 dm dures, raides, droites, pubescentes-blanchâtres, souvent rougeâtres, rameuses supérieurement, cannelées. Feuilles couvertes d’un coton blanchâtre, qui disparait, en grande partie, sur les feuilles anciennes à à lobes, bipinnatifides, linéaires, courts, obtus ; les feuilles inférieures à pétiole élargi à la base, celles du milieu auriculées à la base de leur pétiole ; les supérieures sessiles, entières ou trifides. Capitules oblongs, dressés, petits, sessiles, disposés en petites grappes serrées le long des rameaux, formant ensemble une panicule ample, pyramidale, à rameaux nombreux, dressés. Involucre à folioles très inégales ; muni, à sa base, d’une bractée petite, courte ; les extérieures tomenteuses, plus courtes, ovales ; les intérieures linéaires, en gouttière, scarieuses sur les bords, jaunâtres. 2-3 fleurons dans chaque capitule, glabres, à tube glanduleux. Akènes obovales, bruns, glabres. Réceptacle glabre. Saveur acre et amère.

Cette plante est tonique, stomachique, apéritive, vermifuge.

Hab. les sables maritimes et les terrains salants aux environs d’ Aigues-Mortes, de St-Gilles, de Bellegarde.

Fl. août-septembre.

On cultive dans les jardins l’A. dracunculus Lin. sp., vulgairement estragon, qui se distingue : par ses feuilles vertes, lancéolées, entières ; par sa saveur agréable, aromatique et piquante. Elle est très incisive, apéritive, stomachique, antiscorbutique ; on l’emploie comme assaisonnement dans les salades.

16e gr. TANAISIE. — TANACETUM. (Less. syn. 264.)

Involucre hémisphérique, à folioles imbriquées. Réceptacle convexe, glabre, dépourvu de paillettes. Fleurons tous tubuleux ; ceux de la circonférence presque filiformes, femelles, tridentés, sur un seul rang ; ceux du centre hermaphrodites, à 5 dents, à tube cylindrique. Style des fleurons du centre bifides, à branches allongées, linéaires, barbues vers le sommet. Akènes sessiles, cylindriques, un peu coniques, munis de côtes, couronnés par une membrane courte, entière. Plantes vivaces ou annuelles, à feuilles alternes, bipinnatifides, à fleurs jaunes.

1 Feuilles blanchâtres, à segments linéaires, entiers ou trifides ; plante annuelle ANNUUM
Feuilles vertes, à segments lancéolés, pinnatifides: plante vivace VULGARE

1. TANACETUM VULGARE,

Lin. sp. 1184 ; Dec. fl. fr. 4, p. 189 ; Lamk. ill. 696 fig. 1 ; Fuchs. hist. 46, ic.

Racine courte, oblique, garnie de fibres, souche rameuse, cespiteuse. Tiges de 8-12 dm, dressées, glabres ou légèrement pubescentes, raides, sillonnées, souvent rougeâtres, simples, réunies en touffe. Feuilles bipinnatifides, à lobes décurrents sur le pétiole commun, dentés en scie, ponctuées de noir sur les deux faces, d ‘un vert foncé ; les inférieures pétiolées ; les supérieures sessiles, auriculées, demi-embrassantes, toutes glabres ou pubescentes sur le rachis. Capitules nombreux, disposés en corymbe composé, compacte, terminal. Involucre à folioles glabres, inégales, obtuses, scarieuses au sommet. Akènes glabres, à 5 côtes.

Cette plante est connue sous les noms vulgaires d’herbe de S!-Marc, d’herbe aux vers, de barbotine: en patois, de tanarida. Elle est amère, odorante, tonique, vermifuge, astringente, emménagogue, fébrifuge. Hab. les lieux incultes, les décombres aux environs du Vigan, près du Serre-de-Bouquet, à Montpezat, dans les îles du Rhône, à Coudoulet.

Fl. juin-août.

2. TANACETUM ANNUM

[Vogtia annua (L.) Oberpr. & Sonboli] Lin. sp. 1184 ; Dec. prodr. 6, p. 131 ; Balsamita annua Dec. fl. fr. 4, p. 187 ; Dod. pempt. 326, fig. 1.

Racine pivotante. Tige droite, raide, striée, coudée à la base, ordinairement rameuse supérieurement, rarement dès la base. Feuilles ponctuées sur les deux faces, pubescentes, blanchâtres, nombreuses et rapprochées le long de la tige, fasciculées ou ayant à leur aisselle de petits rameaux stériles ; les radicales pétiolées, bipinnatifides ; les caulinaires sessiles, pinnatifides, auriculées à leur base ; toutes à lobes linéaires, acérés, entiers ou trifurqués. Capitules à pédoncules courts, munis d’une petite bractée subulée à leur base, réunis en petits corymbes serrés au sommet de la tige et des rameaux, formant ensemble un corymbe ample ; les rameaux latéraux étalés-dressés, dépassant souvent le corymbe central. Involucre à folioles très inégales ; les extérieures petites, lancéolées-aiguës ; les intérieures plus grandes, oblongues, scarieuses, obtuses au sommet. Akènes très petits, grisâtres, à 5 côtes. Plante odorante, aromatique.

Hab. les champs cultivés à Beaucaire, St-Gilles, Bellegarde.

Fl. octobre.

On cultive fréquemment, dans les jardins, le tanacetum balsamita Lin. sp., sous le nom vulgaire de menthe-coq à cause de son odeur agréable ; elle est stomachique, carminative. Ses feuilles sont vulnéraires et ses graines vermifuges.

17e gr. LEUCANTHÈME. — LEUCANTHEMUM. (Tournef. inst. 492.)

Involucre ombiliqué ou hémisphérique, à folioles imbriquées, scarieuses sur les bords et au sommet. Réceptacle nu, plane ou convexe. Fleurons de la circonférence femelles, ligulés, sur un seul rang ; ceux du centre hermaphrodites, tubuleux, comprimés, à 5 dents. Style des fleurons du centre à branches linéaires, barbues vers le sommet. Akènes tous semblables, subcylindriques ou subtrigones, cannelés, nus ou surmontés d’une couronne membraneuse complète ou incomplète, ou seulement ceux du centre. Plantes à feuilles alternes, à fleurs de deux couleurs, à disque jaune et rayons blancs.

1 Feuilles simples 2
Feuilles bipinnatifides 6
2 Feuilles caulinaires oblongues ou lancéolées, dentées ou incisées 3
Feuilles caulinaires linéaires, étroites, presque entières GRAMINIFOLIUM
3 Folioles de l’involucre à bordure brune 4
Folioles de l’involucre sans bordure brune PALLENS
4 Akènes de la circonférence couronnés d’une membrane 5
Akènes tous dépourvus de couronne membraneuse VULGARE
5 Feuilles charnues et cassantes ; tige de 5-6 dm ; capitules très grands MAXIMUM
Feuilles non charnues ; tige de 3-4 dm ; capitules médiocres MONTANUM
6 Feuilles divisées en lanières étroites, linéaires, divariquées, entières ou incisées PALMATUM
Feuilles divisées en lobes larges, lancéolés, pinnatifides 7
7 Feuilles toutes pétiolées, à 3-7 paires de segments ; involucre à la fin ombiliqué PARTHENIUM
Feuilles supérieures sessiles, à 8-15 paires de segments ; involucre non ombiliqué CORYMBOSUM

1. LEUCANTHEMUM VULGARE

Lamk. fl. fr. 2, p. 137 ; Chrysanthemum leucanthemum Lin. sp. 1251 ; Dec. fl. fr. 4, p. 178 ; Fl, dan. t. 994 ; Dod. pempt. 265, fig. infer. ; Fuchs. hist. 148, ic. ; Moris. hist. s. 6, t. 8, fig. 1.

Racine noire, dure, à souche rameuse, un peu rampante. Tiges de 3-5 dm, dressées ou ascendantes, solitaires ou réunies plusieurs ensemble, anguleuses, glabres, pubescentes ou velues, simples ou plus ou moins rameuses supérieurement, à rameaux allongés, disposés en corymbes lâches. Feuilles glabres ou pubescentes, non charnues, crénelées, dentées ou incisées, quelquefois pinnatifides ; les radicales et les inférieures obovales-spatulées ou oblongues, rétrécies en pétiole allongé ; celles du milieu rétrécies en pétiole denté à la base ; les supérieures oblongues, rarement linéaires, sessiles, embrassantes, inégalement dentées ou pinnatifides jusqu’à la base, à dents ou lobes obtus ou aigus. Capitules assez grands, solitaires au sommet de la tige et des rameaux. Involucre ombiliqué à la maturité, à folioles inégales, étroitement bordées de brun ; les intérieures plus longues, largement scarieuses au sommet. Tube des fleurons du centre non prolongé sur l’ovaire. Akènes noirâtres, à 10 côtes filiformes, blanches, tous dépourvus de couronne.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire de grande marguerite.

Hab. les prés, les bois et les coteaux arides, dans tout le département.

Fl. juin-juillet.

2. LEUCANTHEMUM PALLENS

Dec. prodr. 6, p. 47 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 140 ; Chrysanthemum pallens Gay. ann. bot. 1833, t. 2, p. 545.

Cette espèce diffère de la précédente : par sa souche non rampante ; par les feuilles moyennes de sa tige oblongues cunéiformes, dentées en scie supérieurement, rétrécies en pétiole ailé, muni à sa base de 2-3 paires de dents, petites, écartées, très aiguës, non embrassantes ; par ses feuilles supérieures non dentées jusqu’à la base ; par les folioles de son involucre dépourvues de bordure brune ; par les fleurons du centre dont le tube se prolonge sur l’ovaire et enfin par ses akènes dont ceux de la circonférence sont surmontés d une couronne membraneuse, dentée et divisée en deux.

Hab. les terrains arides à Alais, aux bains de Fonsange, près du Vigan.

Fl. mai-juin.

3. LEUCANTHEMUM MAXIMUM

Dec. prodr. 6, p. 46 ; Godr. et Gren fl. fr. 2, p. 141 ; Chrysanthemum maximum Dec. fl. fr. 4, p. 178 ; All. ped. t. 37, fig. 2 ; Dodart. ic. t. 65.

Racine brune, oblique, à souche rameuse. Tiges de 4-8 dm, dressées, solitaires ou réunies plusieurs ensemble, sillonnées, toujours simples et uniflores, dépourvues de feuilles dans leur tiers supérieur, glabres, ainsi que les feuilles ; celles-ci charnues et cassantes ; les inférieures spatulées-cunéiformes, longuement rétrécies en pétiole, dentées seulement dans la moitié supérieure ; celles du milieu à pétiole ailé, dentées dans toute leur longueur, à dents longues, mucronées, dressées-étalées, quelquefois serrées et plus petites à la base embrassante ; les supérieures peu nombreuses, distantes, lancéolées-linéaires, aiguës, sessiles, peu dentées ou entières. Capitule très ample. Involucre ombiliqué à la maturité, à folioles inégales, étroitement bordées de brun, scarieuses sur les bords, les intérieures plus longues, largement scarieuses au sommet. Fleurons du disque à tube non prolongé sur l’ovaire. Akènes noirâtres, à 10 côtes blanches ; ceux du centre nus ; ceux de la circonférence surmontés d’une couronne dentée, complète ou incomplète.

Hab. les pacages des montagnes, sur la Tessone, près du Vigan à Concoule, à Anduze.

Fl. juin-juillet.

4. LEUCANTHEMUM MONTANUM

Dec. prodr. 6, p. 48 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 141 ; Chrysanthemum montanum Lin. sp. 1252.

Cette espèce diffère de la précédente : par ses dimensions plus petites ; par ses feuilles à bordure translucide, plus caractérisée ; par ses feuilles caulinaires à dents inégales, fines, mucronées, plus longues et plus rapprochées et la base ; par ses feuilles supérieures dont le sommet est souvent entier ou muni de dents rudimentaires ; et par les akènes de la circonférence surmontés d une couronne entière et complète.

Hab. les bois et les coteaux arides aux environs du Vigan, sur la Tessone, à l’Espérou, à Alais, à Anduze.

Fl. juin-juillet.

5. LEUCANTHEMUM GRAMINIFOLIUM

Lamk. fl. fr. 2, p. 137 ; Chrysanthemum. graminifolium Lin. sp. 1252 ; Dec. fl. fr. 4, p. 179 ; Jacq. obs. 4, t. 92 ; Mag. hort. t. 31.

Racine brune, oblique, garnie de fibres, à souche rameuse. Tiges de 1-4 dm, droites et ascendantes, grêles, striées, simples, uniflores, nues supérieurement, ordinairement réunies plusieurs ensemble, glabres, souvent rougeâtres à la base. Feuilles radicales et celles des tiges stériles, gazonnantes, cunéiformes ou spatulées, rétrécies en pétiole, dentées en scie au sommet ; les caulinaires très étroites, linéaires, subulées, très entières ou munies, vers leur base, de quelques petites dents subulées, dont les supérieures sont dépourvues. Capitules de moyenne grandeur. Involucre un peu ombiliqué à la maturité, à folioles inégales, étroitement bordées de brun, scarieuses sur les bords ; les intérieures plus longues, à sommet très obtus, scarieux, frangé. Fleurons du centre à tube non prolongé sur l’ovaire. Akènes noirâtres, à 10 côtes blanches, filiformes ; ceux du centre nus ; ceux de la circonférence surmontés d’une couronne dentée, complète.

Hab. les coteaux pierreux à Campestre, Montdardier, St-Guilhem-du-Désert.

Fl. juin-juillet.

6. LEUCANTHEMUM PALMATUM

Lamk. fl. fr. 2, p. 138 ; L. cebennense Dec. prodr. 6, p. 48 ; Chrysanthemum monspelliense Lin. sp. 1252 ; Dec. fl. fr. 4, p. 180, et 5, p. 476 ; Jacq. obs. 4, t. 93.

Racine brune, dure, oblique, à souche rameuse, et branches dressées. Tiges de 2-4 dm, glabres, striées, quelquefois rougeâtres à la base, dressées ou ascendantes, simples ou rameuses, soit inférieurement, soit supérieurement, à rameaux allongés, souvent uniflores, nus supérieurement. Feuilles glabres, pinnatifides, à lanières distantes, étalées, linéaires, entières ou incisées ; les inférieures et celles des tiges non fleuries, à pétiole grêle, nu ou portant dans sa longueur quelques petites feuilles écartées ; les supérieures sessiles. Capitules grands. Involucre ombiliqué à la maturité, à folioles inégales, étroites, à bordure brune, munies d’une nervure longitudinale verte ; les intérieures plus longues, obtuses et scarieuses au sommet. Fleurons du centre à tube un peu prolongé sur l’ovaire. Akènes noirâtres, à 10 côtes blanches, obtuses ; ceux du centre nus ; ceux de la circonférence surmontés d’une demi-couronne.

Hab. contre les rochers à Saint-Jean-du-Gard, à l’Espérou, au valat de la Dauphine, à Valleraugue, à Peyremale.

Fl. juin-septembre.

7. LEUCANTHEMUM CORYMBOSUM

Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 145 ; Chrysanthemum coryrnbiferum Lin. sp. 1251 ; Pyrethrum corymbosum Dec. fl. fr. 4, p. 183 ; Jacq. austr. t. 379 ; Clus. hist. 1, p. 338, fig. 1-2.

Racine brune, dure, oblique, rampante. Tiges de 3-8 dm, nombreuses ou solitaires, droites, raides, anguleuses, striées, simples, presque glabres ou velues, quelquefois rougeâtres. Feuilles glabres en dessus, pubescentes, grisâtres en dessous, pennées, à folioles oblongues-lancéolées, nombreuses, pinnatifides, à lobes aigus, incisés-dentés, mucronés ; les supérieures décurrentes sur le pétiole ; les feuilles radicales et inférieures longuement pétiolées ; les supérieures sessiles, à folioles de la base rapprochées, embrassant la tige. Capitules plus ou moins nombreux, disposés en corymbe terminal, presque nivelé, plus ou moins lâche. Involucre hémisphérique, un peu concave à la maturité, à folioles inégales, à bordure étroite, brune ; les intérieures plus longues, largement scarieuses au sommet. Akènes blanchâtres, finement chagrinés, à 5 côtes ; ceux du centre surmontés d’une couronne courte ; ceux de la circonférence munis d’une couronne membraneuse, rousse au sommet, dentelée, de la longueur du tube de la corolle. Réceptacle convexe.

Hab. les bois montueux dans tout le département.

Fl. juin-juillet.

8. LEUCANTHEMUM. PARTHENIUM

Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 145 ; Pyrethrum parthenium Dec. fl. fr. 4, p. 183 ; Bull. herb. t. 203 ; Fuchs. hist. 45, ic.

Racine oblique, garnie de fibres nombreuses. Tiges de 3-6 dm, droites, anguleuses, très rameuses, surtout vers le sommet. Feuilles pubescentes, molles, toutes pétiolées, ailées, à folioles pinnatifides, à segments incisés-dentés, larges ; les inférieurs petits, distants ; les supérieurs largement confluents. Capitules nombreux, ordinairement disposés en corymbe lâche, terminal. Involucre hémisphérique, ombiliqué à la maturité, à folioles inégales, carénées ; les extérieures aiguës, scarieuses sur les bords, blanchâtres ; les intérieures plus longues, obtuses, scarieuses-frangées au sommet. Languettes des fleurons de la circonférence courtes. Akènes bruns, à 5-7 côtes blanches, tous couronnés par une membrane très courte, étalée, dentée. Réceptacle convexe.

Plante à odeur très forte, connue sous le nom vulgaire de bouton d’argent, et en patois, de pudenta ; employée comme stomachique, emménagogue, hystérique et vermifuge. On cultive dans les parterres une variété de cette espèce, à fleur double, sous le nom de bouton d’argent.

Hab. les vieux murs, le voisinage des habitations, dans toute la partie élevée du département.

Fl. juin-août.

Nous n’avons pas rencontré le leucanthemum alpinum Lamk. fl. fr., dans nos herborisations aux environs de l’Espérou, où Gouan l’indique dans le Fl. monspel.

18e gr. CHRYSANTHÈME. — CHRYSANTHEMUM. (Tournef. inst. 491.)

Involucre ombiliqué, à folioles imbriquées. Réceptacle un peu convexe, dépourvu de paillettes. Fleurons de la circonférence femelles, ligules, sur un seul rang ; ceux du centre tubuleux, hermaphrodites, à 4-5 dents. Akènes dissemblables ; ceux de la circonférence à 3 angles, dont 2 dilatés en ailes latérales et l’intermédiaire peu saillant ; ceux du centre cylindriques, à côtes égales. Tous dépourvus de couronne membraneuse. Plante herbacée, à feuilles alternes, à fleurs jaunes.

1. CHRYSANTHEMUM SEGETUM

Lin. sp. 1254 ; Dec. fl. fr. 4, p. 181 ; Drèves et Hayne, pl. d’Eur. t. 102 ; Cluss. hist. 1, p. 334, fig. 2.

Racine oblique ou perpendiculaire. Tige de 2-3 dm, glabre, striée, dressée, rameuse, tantôt dès la base, tantôt au sommet. Feuilles glabres, un peu glauques, un peu charnues, oblongues, inégalement incisées-lobées, ordinairement élargies et trifides au sommet ; les radicales et les inférieures rétrécies en pétiole ; les supérieures embrassantes. Capitules assez grands, solitaires au sommet de la tige et des rameaux, à pédoncules renflés supérieurement. Involucre à folioles inégales, d’un vert jaunâtre ; les extérieures étroitement scarieuses sur les bords ; les intérieures plus longues, largement scarieuses dans leur moitié supérieure. Fleurons du centre à tube comprimé-ailé ; ceux de la circonférence à languette oblongue ; tous d’un beau jaune. Akènes roussâtres ; ceux du centre turbinés ; ceux de la circonférence aussi larges que longs.

Cette plante porte le nom vulgaire de marguerite dorée ; elle passe pour vulnéraire et donne une teinture jaune.

Hab. les bords des chemins et les champs cultivés à St-Hippolyte, à Avèze, près du Vigan.

Fl. mai-août.

Le Ch. miconis Lin. sp. ne se trouve point à Nîmes.

Le pyrethrum sinense Dec. prodr. est cultivé dans tous les jardins, sous une foule de variétés et sous le nom de marguerite d’automne, de multipliante.

49e gr. MATRICAIRE. — MATRICARIA. (Lin. gen. 967.)

Involucre plane ou concave, à folioles imbriquées. Fleurons de la circonférence femelles, ligulés, sur un seul rang ; ceux du centre tubuleux, cylindriques, hermaphrodites, à 4-5 dents. Akènes semblables, coniques, à 3-5 côtes sur la lace interne, nus sur la face externe, surmontés d’une couronne membraneuse très courte. Réceptacle nu, allongé en cône creux ou plein. Plantes herbacées, à feuilles alternes, à lanières linéaires, à disque jaune, à rayons blancs.

1 Réceptacle creux ; fleurs odorantes CHAMOMILLA
Réceptacle plane ; fleurs inodores INODORA

1. MATRICARIA CHAMOMILLA

Lin. sp. 1266 ; Dec. fl. fr. 4, p, 184 ; Drèves et Hayne, pl. d’Eur. t. 124 ; Lob. ic. 170, fig. 1

Racine pivotante ou rameuse. Tige de 2-4 dm, dressée, ascendante ou diffuse, striée, glabre, souvent rougeâtre à la base, rameuse supérieurement ou dès la base. Feuilles glabres, bi-tripinnatifides, à lanières capillaires allongées, étalées, un peu mucronées. Capitules moyens, d’une odeur agréable, nombreux, solitaires au sommet des rameaux, disposés en corymbe. Involucre à folioles presque égales, oblongues, obtuses, largement scarieuses, blanchâtres. Fleurons de la circonférence à languette oblongue, étalée, puis réfléchie. Akènes petits, d’un blanc jaunâtre, à 5 côtes sur la face interne, lisses sur la face externe, ne présentant pas de points glanduleux au-dessous du sommet, terminés par un rebord obtus ou par une couronne dentée, membraneuse. Réceptacle creux intérieurement.

Cette plante est amère, stomachique, fébrifuge, résolutive et carminative ; elle peut remplacer la camomille romaine.

Hab. les pacages, les champs cultivés, dans tout le département.

Fl. mai-juillet.

2. MATRICARIA INODORA

Lin. fl. suec. 2, p. 765 ; Chrysanthemum inodorum sp. 1253 ; Pyrethrum inodorum Dec. fl. fr. 4, p. 184 ; Fl. dan. t. 696 ; Drèves et Hayne, pl. d’Eur. t. 125 ; Fuchs. hist. 144, ic.

Racine pivotante ou rameuse, souvent oblique. Tige de 2-5 dm, droite ou étalée, striée, glabre, souvent rougeâtre, rameuse supérieurement dès la base. Feuilles glabres, bi-tripinnatifides, à lanières linéaires-filiformes, allongées, étalées, un peu mucronées. Capitules moyens, solitaires au sommet des rameaux, disposés en corymbe lâche. Involucre un peu concave, à folioles inégales, obtuses ; les extérieures lancéolées, entourées d’une bordure étroite, scarieuse, brune ou jaunâtre ; les intérieures plus longues, oblongues, largement scarieuses au sommet. Fleurons de la circonférence à languette oblongue, étalée, puis réfléchie. Akènes d’un brun noirâtre rugueux, à 3 côtes blanches très prononcées du côté interne, munis en dehors, au-dessous du sommet, de 2 glandes jaunâtres, noires et enfoncées à la maturité, terminés par un rebord court, tranchant. Réceptacle plein, obtus, allongé. Plante à odeur presque nulle.

Hab. les champs cultivés aux environs du Vigan et sur toute la chaîne de l’Espérou.

Fl. juin-octobre.

20e gr. CAMOMILLE. — CHAMOMILLA. (Godr. fl. lorr. 2, p. 19.)

Involucre concave ou hémisphérique, à folioles imbriquées. Fleurons de la circonférence femelles, ligulés, sur un seul rang ; ceux du centre tubuleux, à 5 dents égales, hermaphrodites, à tube cylindrique, élargi à la base en une coiffe régulière ou unilatérale, prolongée sur l’ovaire. Style des fleurons du centre à branches linéaires, barbues vers le sommet. Akènes très caducs, presque cylindriques, arrondis au sommet, à 3 côtes filiformes du côté interne, lisses ou obscurément striées en long sur la face externe. Réceptacle conique à la maturité, garni de paillettes caduques au sommet. Plante herbacée, à feuilles alternes, à disque jaune, à rayons blancs.

1. CHAMOMILLA MIXTA

Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 151 ; Anthémis mixta Lin. sp. 1260 ; Dec. fl. fr. 4, p. 204 ; Mich. gen. t. 30, fig. 1 ; Moris. hist. s. 6, t. 12, fig. 15.

Racine pivotante. Tige de 2-5 dm, pubescente-velue, rougeâtre, dressée, très rameuse, souvent dès la base, à rameaux étalés, souvent diffus. Feuilles pubescentes, oblongues, pinnatifides, à lobes incisés ou dentés, d’autant plus petits qu’ils sont rapprochés de la base ; les inférieures rétrécies en pétiole ; les caulinaires sessiles. Capitules solitaires au sommet des rameaux. Involucre à folioles pubescentes, inégales ; les intérieures scarieuses-blanchâtres sur les bords et au sommet. Fleurons de la circonférence à languette blanche, tachée de jaune à la base, étalée, puis réfléchie. Pédoncules renflés au sommet. Akènes très petits, verdâtres, ovales-cunéiformes, un peu comprimés, arrondis au sommet, sans bordure. Paillettes linéaires-lancéolées, aiguës, carénées, rougeâtres sur le dos, barbues au sommet.

Hab. les champs sablonneux à Aigues-Mortes, St-Gilles, Bellegarde.

Fl. mai-août.

21e gr. ANTHEMIDE. . — ANTHEMIS. (Lin. gen. 645, part.)

Involucre concave, à folioles imbriquées. Fleurons de la circonférence femelles, ligulés, sur un seul rang ; ceux du centre tubuleux, à 5 dents égales, hermaphrodites, à tube comprimé, non prolongé sur l’ovaire. Styles comme dans le genre précédent. Akènes presque cylindriques ou sub-tétragones, entourés de côtes, pourvus ou non de couronne membraneuse. Réceptacle conique ou convexe à la maturité, à paillettes persistantes. Plantes à feuilles alternes, à disque jaune, à rayons blancs.

1 Lobes des feuilles fins et aigus 2
Lobes des feuilles épais et obtus 3
2 Côtes des akènes lisses ; odeur légèrement suave ARVENSIS
Côtes des akènes tuberculeuses ; odeur fétide COTULA
3 Tiges ordinairement simples ; plante des lieux rocailleuses MONTANA
Tiges rameuses ; plante des sables marins MARITIMA

3. ANTHEMIS ARVENSIS

Lin. sp. 1261 ; Dec. fl. fr. 4, p. 206 ; Fl. dan. t. 1179 ; Sturm, deustch. fl. 1, t. 19, fig. 2.

Racine ondulée, rameuse. Tiges de 2-4 dm, solitaires ou nombreuses, dressées ou ascendantes, simples ou rameuses, souvent rougeâtres à la base, pubescentes-blanchâtres, ainsi que les feuilles ; celles-ci bipinnatifides, à segments rapprochés, courts, linéaires, aigus. Capitules solitaires au sommet de pédoncules nus supérieurement, souvent dilatés. Involucre à folioles presque égales, munies d’une côte longitudinale saillante, largement scarieuses au sommet. Fleurons de la circonférence oblongs, étalés, puis réfléchis ; ceux du centre à tube dilaté à la base. Akènes blanchâtres ou brunâtres, très inégaux, ombiliqués au sommet à la maturité, à dix côtes lisses ; ceux du centre couronnés par un bord tranchant, puis épaissi en bourrelet plissé, plus épais dans ceux de la circonférence. Paillettes carénées, lancéolées, brusquement acuminées en pointe raide, environ de la longueur des fleurons du centre. Odeur faible.

VAR. A, Genuina Godr. et Gren. fl. Ir. 2 , p. 153 ; Dec. prodr. 6, p. 6. Pédoncules non dilatés à la maturité.

VAR. B, Incrassata Boiss. voy. esp. 894 ; A. incrassata Lois. not. 129 ; Dec. fl. fr. 5, p. 482. Pédoncule dilaté à la maturité.

Cette plante connue sous le nom vulgaire de camomille, en patois, de margarida, coucoumilla, est fébrifuge, anthelmintique, carminative, résolutive, anodine.

Hab. : la var. A, les champs cultivés, dans tout le département ; la var. B, les terrains sablonneux aux environs de Nîmes, de Bellegarde, St-Gilles, Aigues-Mortes.

Fl. mai-septembre.

2. ANTHEMIS COTULA

Lin. sp. 1261 ; Dec. fl. fr. 4, p. 206 ; A. fœtida Lamk. fl. fr. 2, p. 164 ; Fl. dan. t. 1179 ; Lob. ic. 773, fig. 2.

Racine verticale, rameuse. Tiges de 2-4 dm, solitaires ou nombreuses, droites ; les latérales ascendantes, très rameuses dès la base ou supérieurement, glabres, rarement pubescentes. Feuilles bipennées, à lanières linéaires, allongées, subulées, étalées, entières ou bi-trifides, glabres ou pubescentes. Capitules solitaires au sommet de pédoncules grêles, striés. Involucre glabre, à folioles presque égales, obtuses, scarieuses sur les bords et au sommet, munies d’une côte verte, dorsale, longitudinale, peu saillante. Fleurons de la circonférence stériles, à languette oblongue, étalée, puis réfléchie ; ceux du centre dilatés à la base. Akènes grisâtres ou brunâtres, à 10 côtes égales, tuberculeuses, non ombiliqués, presque sans rebord au sommet. Paillettes linéaires sétacées, caduques, plus courtes que les fleurons du centre. Odeur fétide, désagréable.

Cette plante porte les noms vulgaires de maroute et de camomille puante ; elle est fondante, résolutive, fébrifuge, vermifuge, carminative et antihystérique.

Hab. les champs cultivés dans tout le département.

Fl. mai-septembre.

3. ANTHEMIS MARITIMA

Lin. sp. 1259 ; Dec. fl. fr. 4, p. 203 ; J. Bauh. hist. p. 1a, p. 122, fig. 1.

Racine brune, profonde, garnie de fibres longues. Tiges de 1-3 dm, nombreuses, ordinairement glabres, étalées, couchées ou ascendantes, subligneuses à la base, plus ou moins rameuses. Feuilles glabres charnues, ponctuées en creux, étroites, pinnatifides, à lobes, lancéolés, entiers ou cunéiformes, dentés au sommet. Capitules solitaires au sommet de pédoncules striés, pubescents, quelquefois un peu dilatés au sommet. Involucre à folioles inégales, lancéolées, pubescentes, vertes au milieu et scarieuses sur les bords et au sommet. Fleurons de la circonférence à languette large, oblongue, étalée, puis réfléchie ; ceux du centre à tube dilaté à la base. Akènes blanchâtres, un peu arqués, à 10 côtes obtuses et intervalles chagrinés, ombiliqués au sommet et surmontés, du côté interne, d’une couronne membraneuse, tranchante et dentée. Paillettes oblongues, lancéolées, carénées, scarieuses, environ de la longueur des fleurons du centre, terminées par une pointe raide, dont la base est dépassée de chaque côté par le prolongement de la membrane.

Hab. les sables maritimes aux environs d’ Aigues-Mortes.

Fl. mai-août.

4. ANTHEMIS MONTANA

Lin. sp. 1261 Dec. fl. fr. 4, p. 207 Ger. gallo prov. t. 8.

Racine brune, dure, à souche rameuse, subligneuse, donnant naissance à des tiges de 2-3 dm, nombreuses, ascendantes, simples, uniflores, nues supérieurement, striées, pubescentes-blanches, ainsi que les feuilles ; celles-ci un peu épaisses, pinnatifides, à lobes allongés, un peu obtus ; les supérieurs bi-trifides ; les inférieurs entiers. Capitules assez grands au sommet de pédoncules allongés, non renflés. Involucre à folioles inégales, lancéolées, un peu tomenteuses ; les supérieures aiguës ; les intérieures plus grandes, obtuses, scarieuses au sommet, toutes pâles ou étroitement bordées de brun. Fleurons de la circonférence à languette oblongue, étalée, puis réfléchie ; ceux du disque glanduleux, à tube dilaté à la base. Akènes blanchâtres, à côtes lisses, obtuses, couronnés d’une membrane courte, tranchante. Paillettes linéaires-lancéolées, scarieuses, carénées, environ de la longueur des fleurons du centre, terminées par une pointe courte dont la base est dépassée de chaque côté par le prolongement de la membrane.

Hab. les fentes des rochers à l’Aigoual, l’Hort-de-Diou, à Bonpérier, entre la Salle et Valleraugue.

Fl. juin-septembre.

22e gr. COTA. — COTA. (Gay, in guss, syn. 2, p. 866.)

Involucre concave, à folioles imbriquées. Fleurons de la circonférence femelles, lancéolés, sur un seul rang ; ceux du centre hermaphrodites, tubuleux, à 5 dents égales, à tube comprimé-ailé. Style comme dans le genre précédent. Akènes tétragones-comprimés, élargis et tronqués au sommet, avec ou sans ailes sur les angles latéraux, à 5-1 0 côtes peu prononcées, sur les deux faces principales, couronnés par une membrane courte, tranchante. Réceptacle convexe, à écailles persistantes. Plantes herbacées, annuelles ou vivaces, à feuilles alternes, à fleurons jaunes, à rayons blancs ou jaunes.

1 Fleurons du centre et de la circonférence jaunes TINCTORIA
Fleurons du centre jaunes ; ceux de la circonférence blancs 2
2 Pédoncules épaissis à la maturité ; akènes à 10 stries sur chaque face ALTISSIMA
Pédoncules non épaissis ; akènes à 5 stries sur chaque face TRIUMPHETTI

1. COTA ALTISSIMA

Gay. in Guss. syn. 2, p. 867 ; Anthemis altissima Lin. sp. 1259 ; Dec. fl. fr. 4, p. 203, et 5, p. 481 ; A. peregrina Dec. fl. fr. 5, p. 482 ; Lamk. ill. t. 683, fig. 1.

Racine pivotante. Tige de 6-10 dm, droite, striée, très rameuse, à rameaux étalés, glabre ou un peu velue, ordinairement rougeâtre. Feuilles bipinnatifides, velues, à rachis ailé, à lobes incisés-dentés, à dents cuspidées, raides. Capitules assez grands, solitaires au sommet de pédoncules assez courts, striés, dilatés au sommet à la maturité. Involucre à folioles inégales, pubescentes, lancéolées, munies, vers leur sommet, d’une nervure verte, peu saillante, scarieuses sur les bords ; les extérieures aiguës ; les intérieures plus grandes, obtuses, largement scarieuses au sommet. Fleurons de la circonférence à languette blanche, oblongue, un peu plus longue que les folioles de l’involucre. Akènes bruns, ailés, à 10 stries sur chaque face, munis au sommet d’une bordure courte, tranchante, blanche intérieurement. Paillettes très tenaces, lancéolées, tronquées, surmontées d’une arête raide, spiniforme, de la longueur de la paillette et plus longue que les fleurons du centre.

Hab. les lieux cultivés et stériles dans tout le département.

Fl. mai-juillet.

2. COTA TINCTORIA

Gay. in Guss. syn. 2, p. 867 ; , l. Ir. 208 ; Fl. dan. t. 741 Anthemis tinctoria Lin. sp. 1263 ; Dec. fl. fr. 4, p. 208 ; Fl. dan. t. 741 ; Lœs. pruss. t. 9 ; Clus. hist. 1 p. 332, fig. 2

Racine dure, rougeâtre, à souche rameuse. Tiges de 3-5 dm, solitaires ou nombreuses, dressées ou ascendantes, rameuses, pubescentes-blanchâtres, dures, rougeâtres inférieurement. Feuilles pubescentes, blanchâtres en dessous, nombreuses, pinnatifides, à lobes linéaires-oblongs, dentés ou incisés, à dents terminées en pointe courte, à rachis large, munis de dents ou lobules entre les intervalles des lobes. Capitules solitaires au sommet de pédoncules nus supérieurement, striés, non épaissis au sommet. Involucre à folioles inégales, lancéolées ; les extérieures aiguës, scarieuses sur les bords ; les intérieures plus longues, obtuses, scarieuses au sommet et ciliées. Fleurons de la circonférence à languette jaune, oblongue, environ de la longueur de l’involucre. Akènes blanchâtres, ailés, à 5 lobes sur chaque face, couronnés d’une membrane courte. Paillettes linéaires, à pointe raide, de la longueur des fleurons du centre.

Cette plante est vulnéraire, apéritive et détersive ; c’est de ses fleurs qu’on obtient une teinture jaune.

Hab. dans les îles du Rhône, à Vallabrègues, les sables marins, au grau d’Orgon.

Fl. juin-août.

3. COTA TRIUMPHETTI

Gay. in Guss. syn. 2, p. 867 ; Anthemis austriaca Dec. fl. fr. 4, p. 206 ; A. Triumphetti Dec. fl. fr. 5, p. 483 ; Icon. taur. 27, t. 19 ; Triumf. obs. t. 80.

Racine brune, courte, épaisse, à souche rameuse. Tiges de 4-8 dm solitaires ou plus ou moins nombreuses, droites, raides, rameuses supérieurement, striées, glabres ou pubescentes. Feuilles pubescentes-grisâtres, bipinnatifides, à lobes oblongs, incisés ou dentés, à dents terminées en pointe courte, à rachis large, muni de dents ou lobules entre les intervalles des lobes. Capitules solitaires au sommet de pédoncules striés, longuement nus, non épaissis au sommet. Involucre à folioles inégales ; les extérieures lancéolées-aiguës, scarieuses sur les bords ; les intérieures plus larges et plus longues, scarieuses au sommet et ciliées. Fleurons de la circonférence à languette blanche, oblongue, 2 fois de la longueur des folioles de l’involucre. Akènes fauves, très étroitement ailés, pas trop comprimés, à 5 stries sur chaque face, couronnés l’une membrane dentée assez longue. Paillettes linéaires, à pointe raide, plus courte qu’elles, et de la longueur des fleurons du centre.

Hab. les bois de Salbous, près Campestre, et entre Vissec et Lafoux.

Fl. juin-août.

23e gr. ANACYCLE. — ANACYCLUS. (Pers. syn. 2, p. 464.)

Involucre hémisphérique, à folioles imbriquées. Fleurons de la circonférence femelles ou stériles, ligulés, sur un seul rang ; ceux du centre hermaphrodites, à tube comprimé-ailé, à 5 dents, dont 2 dressées, plus larges. Akènes comprimés, à faces unies, bordées d’une aile prolongée au-dessus du sommet en forme d’auricule, souvent surmontés, du côté interne, d’une membrane irrégulièrement dentée. Réceptacle convexe, garni de paillettes adhérentes. Plantes herbacées, annuelles, à feuilles alternes, à fleurons jaunes, à rayons blancs ou jaunes.

1 Fleurons du centre et de la circonférence jaunes RADIATUS
Fleurons du centre jaunes ; ceux de la circonférence blancs CLAVATUS

1. ANACYCLUS CLAVATUS

Pers. syn, 2, p. 465 ; Dec. fl. fr. 5, p. 481 ; A. tomentosus Dec. fl. fr. 5, p. 481 ; Anthemis biaristata Dec. fl. fr. 4, p. 204 ; Iconogr. taur. 26, t. 55.

Racine pivotante sinueuse. Tige de 2-3 dm, velue ou pubescente-blanchâtre, dressée ou ascendante, rameuse supérieurement ou dès la base, à rameaux plus ou moins étalés. Feuilles bipinnatifides, à lanières linéaires étroites, entières, bi ou trifides, mucronées, pubescentes on velues-blanchâtres ; les caulinaires munies à leur base de 2 oreillettes laciniées, embrassantes. Capitules assez grands, solitaires au sommet de pédoncules striés, dilatés au sommet à la maturité. Involucre velu, à folioles inégales, lancéolées, étroitement entourées d’une bordure scarieuse ; les extérieures aiguës ; les intérieures plus longues, obtuses, souvent tachées de noir au sommet. Fleurons de la circonférence à languette blanche, exserte, ovale, rayonnante, puis réfléchie. Akènes très comprimés, presque cordiformes, parsemés, sur les faces, de petites lignes courtes, noires ; les extérieurs concaves du côté interne, munis de chaque côté d’une aile large, membraneuse, prolongée, au-dessus du sommet, en oreillette dressée ; surmontés, du côté interne, d’une membrane dentée ; les intérieurs dépourvus d’ailes et de membrane. Paillettes cunéiformes, obtuses au sommet, glabres ou ciliées.

Hab. les champs incultes aux environs d’ Aigues-Mortes.

Fl. juillet août.

2. ANACYCLUS RADIATUS

Lois. fl. gall. ed. 1, p. 583 ; Dec. fl. fr. 5, p. 481 ; A. purpurascens Dec. fl. fr. 5, p. 481 ; Anthémis valentina Lin. sp. 1262.

Racine pivotante. Tige de 2-5 dm, dressée, très feuillée, rameuse supérieurement, à rameaux peu nombreux, étalés, velue, rougeâtre. Feuilles velues, bipinnatifides, à lanières linéaires, mucronées ; les inférieures atténuées en pétiole garni de folioles décroissantes jusqu’à sa base, élargie, embrassante ; les supérieures munies, à leur base, de 2 oreillettes laciniées, embrassantes. Capitules assez grands, solitaires au sommet de pédoncules striés, nus, peu allongés, renflés à la maturité. Involucre à folioles velues, presque égales, linéaires-lancéolées, bordées d’une membrane scarieuse, étroite, rousse, contractée au sommet, puis dilatée, arrondie, déchirée. Fleurons de la circonférence à languette jaune, souvent purpurine en dessous, oblongue, exserte. Akènes comme dans l’espèce précédente. Paillettes cunéiformes, planes, très aiguës au sommet, très glabres.

Hab. les bords des champs et des roubines aux environs d’ Aigues-Mortes.

Fl. mai-août.

24e gr. SANTOLINE. — SANTOLINA. (Tournef. inst. 260.)

Involucre hémisphérique, à folioles inégales, imbriquées, appliquées. Fleurons de la circonférence femelles, à languette presque nulle, sur un seul rang ; ceux du centre à tube comprimé ailé, à 5 dents, dilaté à la base et prolongé sur le sommet de l’ovaire. Akènes sub-tétragones, élargis et tronqués au sommet, dépourvus d’ailes et de couronne. Réceptacle hémisphérique, garni de paillettes.

1. SANTOLINA CHAMÆCYPARISSUS

Lin. sp. 1179 ; Dec. prodr. 6, p. 35 ; v. B. Squarrosa Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 160 ; Dec. prodr. 6, p. 35 ; S. squarrosa Dec. fl. fr. 5, p. 479 ; Clus. hist. p. 341, ic. Capitules de la plante plus gros.

Racine roussâtre, dure, rameuse. Tige de 2-4 dm, frutescente, à rameaux ascendants, nombreux à la base, arrivant tous presque à la même hauteur, raides, striés, pubescents, grisâtres, feuillés presque jusqu’au sommet. Feuilles alternes, souvent unilatérales, un peu épaisses, un peu pubescentes, d’un vert blanchâtre, linéaires, pétiolées, à rachis épais, garni, dans toute sa longueur, de dents oblongues, obtuses, plus ou moins rapprochées, courtes, disposées sur 4 rangs. Capitules arrondis, de grosseur différente, solitaires au sommet de pédoncules, un peu épaissis sous le capitule. Involucre glabre, un peu concave à la maturité, à folioles extérieures lancéolées, acuminées, carénées ; les intérieures plus longues, obtuses, scarieuses, déchirées au sommet. Fleurons glanduleux. Akènes un peu comprimés. Paillettes glabres, linéaires-oblongues, concaves.

Cette plante, connue sous le nom vulgaire de garde-robe par son odeur forte, écarte des étoffes les mites qui les rongent ; elle est un excellent vermifuge.

Hab. les coteaux arides aux environs de Nîmes, de Beaucaire, d’ Uzès.

Fl. juillet-août.

25e gr. ACHILLÉE. — ACHILLEA. (Lin. gen. 646.)

Involucre hémisphérique, ovale ou oblong, à folioles imbriquées. Fleurons de la circonférence femelles, à languette courte, sur un seul rang ; ceux du centre hermaphrodites, à 5 dents, à tube comprimé-ailé. Akènes glabres, oblongs, comprimés, lisses sur les faces, étroitement marginés, nus au sommet. Réceptacle étroit, plane ou convexe, garni de paillettes transparentes.

1 Fleurons de la circonférence jaunes 2
Fleurons de la circonférence blancs ou purpurins 3
2 Feuilles simples, dentées en scie AGERATUM
Feuilles bipinnatifides TOMENTOSA
3 Feuilles linéaires-lancéolées, dentées en scie 4
Feuilles bipinnatifides 5
4 Tiges anguleuses, dressées dès la base ; feuilles ponctuées superficiellement PTARNICA
Tiges non anguleuses, couchées à la base ; ponctuées en creux PYRENAICA
5 Rachis des feuilles entier 6
Rachis des feuilles plus ou moins denté supérieurement 7
6 Rachis non ailé MILLEFOLIUM
Rachis étroitement ailé ODORATA
7 Rachis étroit, à dents nombreuses dans sa moitié supérieure NOBILIS
Rachis large, muni d’une petite dent à la base des segments supérieurs TANACETIFOLIA

1. ACHILLEA TOMENTOSA

Lin. sp. 1264 ; Dec. fl. fr. 4, p. 210 ; Curt. bot. mag. tab. 498 ; Clus. hist. 1, p. 330, fig. 2.

Racine dure, brunâtre, à souche courte, rameuse, donnant naissance à des tiges stériles gazonnantes et à des tiges fertiles de 1-4 dm, ascendantes, simples, raides, très cotonneuses, blanchâtres, ainsi que les feuilles, les pédoncules et les involucres. Feuilles caulinaires, linéaires-oblongues, bipinnatifides, à lobes très serrés, bi-trifides ou entiers, à lobes linéaires, mucronés ; rachis non denté. Capitules serrés en petit corymbe composé. Involucre obovale, à folioles ovales, carénées, bordées d’une membrane étroite, roussâtre, scarieuse. Fleurons de la circonférence à languette plus courte que l’involucre, jaunes, ainsi que ceux du centre. Akènes très petits, bruns, bordés de blanc, cunéiformes, arrondis au sommet. Paillettes obovales-oblongues, carénées, acuminées, subulées.

Hab. les coteaux arides, aux environs de Nîmes, de Beaucaire, de Laudun, aux bords du Gardon, près du mas Chariot, à St-Ambroix.

Fl. mai-juin.

2. ACHILLEA ODORATA

Lin. sp. 1268 ; Dec. fl. fr. 5, p. 486 ; Jacq. coll. 1, t. 21 ; Barr. ic. 992.

Racine dure, à souche ligneuse, noueuse-tortueuse, rampante. Tiges de 1-3 dm, droites ou ascendantes, simples, rarement un peu rameuses au sommet, velues, cannelées ; tiges stériles gazonnantes. Feuilles velues-cendrées, oblongues, bipinnatifides, à lobes courts, rapprochés, presque égaux, mucronés, à rachis ailé, entier. Capitules en corymbes terminaux, serrés, composés. Involucre petit, obovale, à folioles inégales, pubescentes, carénées, oblongues, obtuses, entourées d’une bordure étroite, scarieuse, fauve. Fleurs blanchâtres ; celles de la circonférence à languette, plus courtes que l’involucre. Akènes petits, bruns, bordés de blanc, cunéiformes, arrondis au sommet. Paillettes lancéolées aiguës, carénées, pubescentes, dentelées au sommet. Odeur aromatique par le froissement.

Hab. le bord des bois et les lieux arides aux environs de Nîmes, du Vigan, d Alzon.

Fl. juin-août.

3. ACHILLEA MILLEFOLIUM

Lin. sp. 1267 ; Dec. fl. fr. 4, p. 215 ; Fl. dan. t. 737 ; Drèves et Hayne, pl. d’Eur. t. 23 ; Dod. pempt. 100, fig, 1,

Racine brune, à souche lisse, rougeâtre, rampante. Tiges de 3-6 dm, dressées, fermes, anguleuses, sillonnées, pubescentes ou velues, ordinairement simples. Feuilles plus ou moins velues ou pubescentes, d’un vert plus ou moins foncé, oblongues linéaires ou lancéolées, bipinnatifides, à lobes nombreux, rapprochés, ascendants, découpées en lanières linéaires, mucronées, à rachis entier, non ailé. Capitules nombreux en corymbe serré, composé. Involucre obovale, petit, à folioles inégales, oblongues, obtuses, carénées, pubescentes, entourées d’une bordure étroite, scarieuse, pâle ou brune. Fleurs blanches ou, purpurines ; fleurons de la circonférence à languette plus courte que l’involucre. Akènes blanchâtres, oblongs, cunéiformes, tronqués au sommet. Paillettes linéaires-lancéolées, carénées, apiculées.VAR. A, Genuina Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 162. Feuilles à lobes un peu écartés, à lanières linéaires.

VAR. B, Setacea Koch, syn. 411. Lobes des feuilles plus courts, plus serrés, à lanières plus nombreuses et plus étroites ; capitules beaucoup plus petits. A. setacea Waldst. et Kit. rar. hung. 1, p. 82, t. 80.

Cette plante, connue sous le nom vulgaire de millefeuille, d’herbe au charpentier ; en patois, de mila-fleuia, est vulnéraire, astringente, résolutive. antihémorragique.

Hab. les lieux incultes, les bords des chemins et des champs, dans tout le département ; la var. B, aux environs de Nîmes, à Uzès, à Broussan, à Tresques.

Fl. juin-septembre.

4. ACHILLEA TANACETIFOLIA

All ped. 1, p. 183 ; Dec. fl. fr. 4, p. 214 ; Moris. hist. s. 6, t. 11, fig. 3 ; Roch. bann. p, 72, t. 32, fig, 68 et 69.

Racine dure, noirâtre, à souche peu rampante. Tiges de 4-8 dm, dressées, raides, anguleuses-sillonnées, simples, pubescentes vers le sommet. Feuilles d’un vert gai ; les caulinaires lancéolées, sessiles, bipinnatifides, à lobes nombreux bipinnatifides, à lanières linéaires, mucronées, munies d’une dent à leur base, du côté externe, seulement dans les lobes supérieurs ; rachis ailé, presque sans dents ; les radicales pétiolées, longues de 2 dm. Capitules en corymbe serré, rameux. Involucre obovale, pubescent, à folioles inégales, oblongues, obtuses, carénées, entourées d’une bordure scarieuse, brune. Fleurs ordinairement rougeâtres. Fleurons de la circonférence à languette plus courte que l’involucre, Akènes blanchâtres, oblongs-cunéiformes, tronqués au sommet. Paillettes carénées, lancéolées, subulées.

Hab. les prairies aux environs d’Alzon, à l’embouchure de l’Ardèche, près du pont St-Esprit.

Fl. juillet-août.

5. ACHILLEA NOBILIS

Lin. sp. 1268 ; Dec. fl. fr. 4, p. 216 ; Schkuhr. handb. t. 255 ; l’loris. s. 6, t. 11, fig. 4.

Racine brune, dure, courte, à souche ligneuse, rameuse, non rampante. Tiges de 2-5 dm, dressées, ascendantes, raides, un peu anguleuses-sillonnées, pubescentes, très feuillées, rameuses au sommet. Feuilles étalées, d’un vert clair, brièvement velues ; les radicales pétiolées, oblongues, tripinnatifides ; les caulinaires sessiles, ovales, bipinnatifides, à lobes inégaux, écartés ; tantôt ceux du centre, tantôt ceux de la base les plus longs ; tous à lanières étroites, dentées en scie, à dents mucronées ; rachis très étroitement ailé, denté supérieurement. Capitules petits, en corymbes terminant les rameaux, qui, par leur disposition, forment un corymbe général, presque nivelé. Involucre obovale, à folioles velues, oblongues, obtuses, carénées, entourées d’une bordure étroite, blanche, scarieuse. Fleurs blanches ; fleurons de la circonférence à languette plus courte que l’involucre. Akènes très petits, cunéiformes, arrondis au sommet, bruns, bordés de blanc. Paillettes lancéolées, aiguës, carénées, membraneuses et denticulées au sommet. Odeur aromatique.

Hab. les lieux arides, les bois, les bords des chemins, à Nîmes, Beaucaire, la Roque, Alais, Anduze, St-Ambroix.

Fl. juin-août

6. ACHILLEA AGERATUM

Lin. sp. 1264 ; Dec. fl. fr. 4, p. 209 ; Math, valg. (1555), p. 1049, ic. ; Lob. ic. t. 489, fig. 2.

Racine dure, blanchâtre, garnie de fibres longues, à souche ligneuse, rameuse. Tiges de 2-5 dm, dressées, striées, simples ou rameuses, glabres ou presque glabres. Feuilles oblongues, obtuses ; les radicales incisées, à incisures profondément dentées en scie, longuement rétrécies en pétiole grêle ; les caulinaires ponctuées, souvent visqueuses, dentées en scie, à dents entières ou dentées, rétrécies en un court pétiole, portant à leur aisselle un faisceau de jeunes feuilles. Capitules petits, en corymbe serré, composé. Involucre obovale, à folioles inégales , carénées, pubescentes, entourées d’une bordure étroite, scarieuse, de la même couleur ; les extérieures lancéolées-aiguës ; les intérieures plus longues, oblongues. Fleurs jaunes ; fleurons de la circonférence à languette beaucoup plus courte que l’involucre. Akènes blanchâtres, très petits, cunéiformes, arrondis au sommet. Paillettes lancéolées-aiguës, carénées. Odeur aromatique.

Cette plante porte le nom vulgaire d’herbe au charpentier.

Hab. les bords des chemins, les pacages, les lieux pierreux et humides, aux environs de Nîmes, de St-Gilles, d’Aramon, de Bellegarde, d Anduze.

Fl. juillet-octobre.

7. ACHILLEA PTARNICA

Lin. sp. 1266 ; Dec. fl. fr. 4, p. 211 ; Ptarnica vulgaris Dec. prodr. 6, p. 23 ; Fl. dan. t. 643 ; Lob. ic. t. 455, fig. 2.

Racine brune, à souche rampante. Tiges de 3-6 dm dressées dès la base, raides, anguleuses, simples ou peu rameuses, presque glabres. Feuilles coriaces, glabres, luisantes, ponctuées superficiellement, linéaires-lancéolées ; aiguës, dentées en scie, à dents mucronées, cartilagineuses sur les bords, bordées extérieurement de très petites dents. Capitules en corymbes lâches, terminaux, rameux. Involucre hémisphérique, à folioles velues, lancéolées, carénées, étroitement bordées d’une membrane brune, scarieuse. Fleurs blanches ; fleurons de la circonférence à languette de la longueur des folioles de l’involucre. Akènes cunéiformes, tronqués au sommet, bruns, bordés de blanc. Paillettes lancéolées-aiguës, carénées, frangées et velues au sommet.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire d’herbe à éternuer ; elle est inodore. Ses fleurs et ses feuilles, mises en poudre, sont sternutatoires.

Hab. les prairies, les pacages, à l’Espérou, à Trèves.

Fl. juin-septembre.

8. ACHILLEA PYRENAICA

Sibth in h. l’herit. ex Dec. fl. fr. 4, p. 211 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 166 ; Ptarnica vulgaris v. B. pubescens Dec. prodr. 6, p. 23.

Cette espèce diffère de la précédente : par ses tiges couchées à la base, ascendantes, pubescentes, cylindriques ; par ses feuilles moins allongées, ponctuées en creux ; par ses capitules plus gros, peu nombreux, à pédicelles plus longs, disposés en corymbe, presque toujours simple.

Hab. les bords de la rivière aux Lopies, au Prunaret, près de Dourbie (Martin).

Fl. juillet-septembre.

26e gr. BIDENT. — BIDENS. (Lin. gen. 932, excl. sp.)

Involucre hémisphérique, à folioles disposées sur 2 rangs ; les extérieures foliacées, inégales, étalées, dépassant ordinairement le capitule ; les intérieures membraneuses, égales, dressées. Fleurons tous tubuleux, hermaphrodites, rarement ceux de la circonférence ligulés, neutres. Styles des fleurons du centre à branches linéaires ; barbues vers le sommet. Akènes oblongs-comprimés, cunéiformes-allongés, tronqués au sommet, à bords garnis de petits aiguillons recourbés, munis, sur chaque face, d’une côte saillante, et, à son sommet, de 2-5 arêtes, raides, subulées, garnies de petites pointes dirigées de haut en bas. Réceptacle plane ou un peu convexe, alvéolé, garni de paillettes scarieuses. Plantes herbacées, à feuilles et rameaux opposés et à fleurs jaunes.

1 Akènes à 2-3 arêtes: ; feuilles à 3-5 folioles TRIPARTITA
Akènes à 4-5 arêtes feuilles simples CERNUA

1. BIDENS TRIPARTITA.

Lin. sp. 1165 ; Dec. fl. fr. 4, p. 219 ; Engl. bot. t. 1113 ; Dod. pempt. 595, ic.

Racine pivotante. Tige de 2-5 dm, dressée, subtétragone ou cylindrique, cannelée, rameuse dès la base, ordinairement rougeâtre, glabre. Feuilles presque glabres, à 3, rarement à 5 folioles lancéolées, dentées en scie, la terminale plus grande que les latérales, décurrentes sur un pétiole court, ailé ; souvent, dans les individus nains, les feuilles sont simples. Capitules assez gros, dressés, solitaires au sommet de pédoncules dilatés sous l’involucre. Involucre à folioles extérieures, scabres sur les bords ; les intérieures plus courtes, brunes, striées, ovales-lancéolées, à bordure étroite, jaune, scarieuse. Fleurons tous tubuleux. Akènes bruns, garnis, sur les bords, de petits aiguillons recourbés, rapprochés, munis, au sommet, de 2 arêtes, rarement 3. Réceptacle plane, garni de paillettes linéaires-lancéolées, veinées de jaune.

Cette plante est connue sous les noms vulgaires de chanvre d’eau, de cornuet ; elle est détersive et sternutatoire. Elle donne une teinture jaune.

Hab. les lieux humides et les fossés à Bellegarde, St-Gilles, Jonquières, le Caylar.

Fl. juin-octobre.

2. BIDENS CERNUA

Lin. sp. 1165 ; Dec. fl. fr. 4, p. 219 ; Engl. bot. t. 1114 ; Lob. adv. p. 227, ic. ; Loës. pruss. p. 54, N° 11.

Racine formée de fibres longues. Tige de 1-5 dm, glabre ou parsemée de petits aiguillons étalés, subtétragone ou cylindrique, sillonnée, dressée, simple ou rameuse, souvent rougeâtre. Feuilles longues, lancéolées, dentées en scie, à dents distantes, sessiles, légèrement connées à la base, glabres, rudes sur les bords. Capitules très grands dans la plante élevée, très petits quand elle est naine, ordinairement penchés, solitaires au sommet de pédoncules dilatés sous l’involucre. Involucre à folioles externes, scabre sur les bords ; les internes plus courtes, largement ovales, noirâtres, striées, à bordure jaune, scarieuse. Fleurons tous tubuleux, ou ceux de la circonférence ligulés. Akènes bruns, terminés par 4-5 arêtes. Réceptacle un peu convexe, garni de paillettes linéaires-oblongues, veinées de noir.

Cette plante est âcre ; elle donne une teinture jaune.

Hab. les marais tourbeux des environs de l’Espérou et de la Lozère, commune de Concoule ; à St-Gilles (Req.).

Fl. juillet-septembre.

27e gr. KERNERIE. — KERNERIA. (Mœnch. meth. 595.)

Involucre campanulé, à folioles inégales, sur 2 rangs ; les extérieures herbacées ; les intérieures plus longues, scarieuses sur les bords. Fleurons tous tubuleux et hermaphrodites, ou ceux de la circonférence ligulés, neutres, sur un seul rang. Akènes tétragones, un peu comprimés, chagrinés, légèrement atténués aux deux extrémités, munis de côtes et à la base d’un support court, blanc, aussi large que l’akène circulaire, oblique, terminé par 2-3 arêtes garnies de petits aiguillons dirigés de haut en bas. Réceptacle un peu convexe, alvéolé, garni de paillettes scarieuses. Feuilles opposées ; fleurs jaunes.

1. KERNERIA BIPINNATA.

Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 169 ; Bidens bipinnata Lin. sp. 1166 ; Dec. fl. fr. 5, p. 486 ; Moris. hist. s. 6, t. 7, fig. 23.

Racine fibreuse. Tige de 3-8 dm, droite, très rameuse, anguleuse, sillonnée, glabre, ordinairement rougeâtre, Feuilles glabres ou un peu pubescentes, rudes sur les bords, pétiolées, bipinnatifides, à lobes lancéolés, incisés. Capitules florifères petits, solitaires au sommet de pédoncules grêles, allongés, terminaux et axillaires. Involucre à folioles externes, linéaires-aiguës, ciliées, étalées, puis réfléchies ; les internes linéaires-lancéolées, noirâtres, striées, bordées d’une membrane étroite, scarieuse, jaunâtre. Fleurons de la circonférence peu nombreux, à languette courte. Akènes bruns, étroits, très saillants hors de l’involucre, munis d’une seule côte entre les angles. Réceptacle garni de paillettes linéaires, jaunes, veinées de noir.

Hab. les lieux humides au Vigan, à Anduze ; les champs et les vignes à Sumène, à Sauve.

Fl août-septembre.

En 1832 j’ai trouvé, près de Beaucaire, le tagetes glandulifera (Schrank, pl. rar.) en grande abondance, dans un champ situé au bord du Rhône. Les graines de cette plante, échappées des jardins, y auront été apportées par les eaux.

On cultive fréquemment le coreopsis tinctoria (Nutt.), remarquable par ses rayons, tachés de brun à la base ; le tagetes erecta (Lin. sp.), sous le nom d œillet d’Inde ; le tagetes patula (Lin. sp.), sous le nom de passe-velours, et, sous une foule de variétés de couleurs, le dahlia variabilis (Desf.), remarquable par les nuances très variées de ses couleurs.

Trois espèces d’ helianthus sont aussi cultivées dans nos champs et dans nos jardins :

La première, helianthus annuus (Lin. sp.), sous les noms vulgaires de soleil, fleur de soleil et tournesol, remarquable par sa taille élevée et la grandeur de ses capitules. Ses graines sont oléagineuses et utiles pour la nourriture de certains oiseaux ; elle est originaire du Pérou.

La deuxième, h. tuberosus (Lin. sp.). sous les noms vulgaires de topinambour, poire de terre, à cause de sa racine produisant des tubercules pyriformes, alimentaires. Ses capitules sont moyens et disposés en corymbes elle nous est venue du Brésil.

La troisième, h. multiflorus (Lin. sp.), vulgairement soleil vivace, comme plante d ‘agrément. Ses capitules sont assez grands, souvent doubles, et durent longtemps ; elle est originaire de la Virginie.

28e gr. ASTÉRISQUE. — ASTERISCUS. (Mœnch. mett. 592.)

Involucre hémisphérique, à folioles imbriquées sur plusieurs rangs ; les extérieures foliacées, rayonnantes ; les intérieures appliquées, beaucoup plus courtes. Fleurons tous fertiles ; ceux de la circonférence ligulés, femelles, disposés sur 1-2 rangs, à tube triangulaire ; ceux du centre hermaphrodites, tubuleux, réguliers. Anthères munies, à leur base ded eux appendices filiformes allongés. Style à branches linéaires, pubescentes au sommet. Akènes triquètres, comprimés ; ceux de la circonférence plus larges ; ceux du centre oblongs, atténués à la base, tous surmontés d une membrane frangée, en forme de couronne ou de demi-couronne. Réceptacle garni de paillettes carénées. Plantes annuelles ou bisannuelles, à feuilles alternes et à fleurs jaunes.

1 Folioles l’involucre épineuses au sommet SPINOSUS
Folioles de l’involucre non épineuses AQUATICUS

1. ASTERISCUS AQUATICUS

Mœnch. meth. 592 ; Dec. prodr. 5, p. 486 ; Buphthalmum aquaticum Lin. sp. 1274 ; Dec. fl. fr. 4, p. 217 ; Barrel. ic. t. 552 ; Seba. thes. 1, t. 29, fig. 7 ; Zan. hist. t. 24.

Racine blanchâtre, pivotante ou rameuse. Tige de 2-3 dm, velue et très feuillée, droite ou dressée, striée, anguleuse au sommet, rameuse supérieurement, à rameaux allongés, très étalés, 1-2 fois bifurques, naissant de la base des capitules. Feuilles oblongues, entières, obtuses, rétrécies en pétiole dilaté et demi-embrassant à sa base, velues et ciliées. Capitules assez gros, solitaires, les uns sessiles, les autres au sommet des rameaux, pourvus, à leur base, de quelques feuilles florales. Involucre ombiliqué, à folioles herbacées ; les extérieures linéaires-lancéolées, dépassant le capitule, non épineuses ; les intérieures plus courtes, ovales, obtuses. Fleurons de la circonférence à tube velu, ceux du centre glabres. Akènes velus, à poils couchés, argentés ; ceux de la circonférence dépourvus d’ailes. Réceptacle à paillettes tronquées au sommet.

Hab. les lieux humides et argileux aux environs de Nîmes, aux bords du Gardon, à Fournès, à. Montfrin.

Fl. juin-août.

2. ASTERISCUS SPINOSUS

Godr. et Gren, fl. fr. 2, p. 172 ; Buphthalmum spinosum Lin. sp. 1274 ; Dec. fl. fr. 4, p. 217 ; B. astroideum Viv. fl. lyb. s]J. p. 57, t. 25, fig. 2 ; Palenis spinosa Cass. dict. 37, p. 276 ; Barr. ic. t. 551 ; Cluss. hist. 2, p. 13, fig. 2.

Racine pivotante ou rameuse. Tige de 2-4 dm, dressée, velue, anguleuse au sommet, striée, rameuse supérieurement, solitaire ou partant plusieurs de la même souche. Feuilles oblongues-lancéolées, entières, terminées par une petite pointe ; les radicales sinuées, dentelées, rétrécies en pétiole, étalées en rosette ; les caulinaires sessiles, demi-embrassantes, sub-auriculées, toutes velues, ciliées. Capitules pédonculés, dépourvus de feuilles florales, solitaires au sommet de pédoncules, dont les latéraux dépassent de beaucoup celui du centre. Involucre à folioles raides, épineuses au sommet ; les extérieures lancéolées, à nervures très saillantes, rayonnantes, beaucoup plus longues que le capitule ; les intérieures ovales, cuspidées, vertes au sommet. Fleurons de la circonférence à tube velu, ailé, à languette linéaire ; ceux du centre glabres, ailés du côté interne. Akènes de la circonférence presque glabres, largement ailés, ciliés sur les bords, presque cordiformes, surmontés d’une demi-couronne ; ceux du centre subconiques, velus, non ailés, surmontés d’une couronne. Réceptacle garni de paillettes tronquées-cuspidées.

Hab. les bords des chemins et des fossés, aux environs de Nîmes, du Vigan, d’ Alais, de St-Ambroix, d’ Anduze.

Fl. mai-août.

29e gr. CORVISARTIE. — CORVISARTIA. (Merat. fl. par. ed. 2, t 2, p. 261.)

Involucre hémisphérique, à folioles imbriquées, sur plusieurs rangs ; les extérieures larges, foliacées ; les intérieures coriaces, linéaires, sur un seul rang. Fleurons de la circonférence femelles, longuement ligulés, disposés sur un seul rang ; ceux du centre hermaphrodites, tubuleux. Anthères munies, à leur base, de 2 appendices filiformes. Styles à branches non barbues. Akènes glabres, striés, tétragones, tronqués au sommet, à aigrette à poils simples, un peu rudes. Réceptacle nu. Plante robuste, à taille élevée, à feuilles alternes, à fleurs jaunes.

1. CORVISARTIA HELENIUM

Merat. l. c. ; Inula helenium Lin. sp. 1236 ; Dec. fl. fr. 4, p. 148 ; Fl. dan. t. 728 ; Fuchs. hist, 242, ic.

Racine épaisse, charnue, brune, amère, aromatique. Tige de 1 mètre et plus, robuste, rameuse supérieurement, dressée, cannelée, anguleuse au sommet, velue ou pubescente. Feuilles très amples, épaisses, dentées inégalement, vertes et un peu rudes en dessus, cotonneuses-blanchâtres en dessous, à nervures saillantes ; les radicales très longues et très larges, ovales-lancéolées, rétrécies en un long pétiole ; les caulinaires ovales-aiguës, irrégulièrement cordiformes, embrassantes, un peu décurrentes. Capitules gros, solitaires, terminaux, disposés en corymbe irrégulier, peu fourni ; pédoncules peu allongés. Involucre à folioles extérieures larges, ovales, lâches ; les intérieures spatulées. Fleurons de la circonférence nombreux, plus longs que l’involucre. Akènes bruns, glabres, à aigrette roussâtre.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire d’aunée, d’énule campane ; sa racine est tonique, alexitère, stomachique, incisive, vermifuge, détersive et résolutive.

Hab. les prairies humides au Boultou près de l’Espérou ; parmi les oliviers à Aujargues où on la cultive ; au bord des fossés près de Manduel elle est rare partout.

Fl. juillet-août.

30e gr. INULE. — INULA. (Lin. gen. 956, en partie.)

Involucre hémisphérique, à folioles imbriquées sur plusieurs rangs. Fleurons de la circonférence femelles, quelquefois stériles, disposés sur un seul rang, à languette allongée, dépassant beaucoup les fleurons du centre, ou très courte et atteignant à peine leur longueur ; fleurons du centre tubuleux, hermaphrodites. Anthères munies, à leur base, de 2 appendices filiformes. Style à branches barbues. Akènes cylindriques, striés, tronques ou un peu rétrécis au sommet, à aigrette à poils simples, un peu rudes. Réceptacle plane, dépourvu de paillettes. Plantes à feuilles simples, alternes, à fleurs jaunes.

1 Fleurons ligulés, ne dépassant pas l’involucre 2
Fleurons ligulés, dépassant l’involucre 3
2 Feuilles raides, décurrentes sur la tige ; plante visqueuse BIFRONS
Feuilles ni raides, ni décurrentes sur la tige ; plante non visqueuse CONYZA
3 Feuilles charnues, linéaires, souvent tridentées CRITHMOIDES
Feuilles oblongues lancéolées, ou non charnues 4
4 Akènes glabres ; feuilles fermes ou coriaces 5
Akènes vêtus ; feuilles molles 6
5 Fleurons ligulés, dépassant peu l’involucre ; corymbe à 8-15 capitules SPIREIFOLIA
Fleurons ligulés, dépassant beaucoup l’involucre ; corymbe à 2-3 capitules SALICIFOLIA
6 Tige simple, uniflore ; feuilles caulinaires sessiles MONTANA
Tige pluriflore, rameuse au sommet ; feuilles caulinaires embrassantes BRITANNICA

1. INULA CONYZA

Dec. prodr. 5, p. 464 ; Conyza squarrosa Lin. sp. 120. 5 ; Dec. fl. fr. 4, p. 139 ; Lamk. ill. t. 697, fig. 1 ; Brèves et Hayne, pl. d’Eur. t. 56 ; Math. valgr. 870, ic.

Racine assez grosse, rameuse. Tige de 6-12 dm, droite, raide, anguleuse dans le haut, couverte d’une pubescence épaisse, souvent rougeâtre, rameuse supérieurement, à rameaux nombreux. Feuilles oblongues, un peu amples, molles, pubescentes, denticulées, sessiles ; les radicales et les inférieures rétrécies en pétiole. Capitules nombreux, serrés au sommet des rameaux axillaires et terminaux ; les supérieurs en corymbe compacte. Involucre à folioles inégales ; les extérieures courtes, ovales-aiguës ou lancéolées, brièvement ciliées, recourbées au sommet, souvent rougeâtres, les intérieures linéaires-aiguës, scarieuses, rougeâtres au sommet, ciliées, presque aussi longues que les fleurons, non recourbées. Fleurons d’un jaune pâle ; ceux de la circonférence à languette très courte, de la longueur des fleurons du centre. Akènes bruns, velus, à aigrette d’un blanc sale. Plante d’un vert pâle, à odeur forte et désagréable.

Elle est connue sous le nom vulgaire d’herbe aux mouches ; elle est vulnéraire, carminative et emménagogue. Son odeur tue les mouches.

Hab. les coteaux arides dans tout le département.

Fl. juin-octobre.

2. INULA BIFRONS

Lin. sp. 1236 ; Dec. fl. fr. 4, p. 155 ; Garid. aix. t. 23 ; Bocc. mus. 1, t. 121.

Racine épaisse, rameuse ou simple. Tige de 3-6 dm, solitaire ou partant plusieurs de la même souche, droite, presque glabre, souvent d’un rouge violet, visqueuse. Feuilles minces, raides, oblongues, mucronées, dentées glanduleuses, rudes sur les bords et sur la face inférieure, nerviées, réticulées ; les radicales rétrécies en pétiole ; les caulinaires contractées, puis dilatées à la base, embrassantes et décurrentes sur la tige. Capitules plus petits qu’au N° 1, presque sessiles, serrés au sommet de rameaux disposés en corymbe feuillé, plus ou moins compacte. Involucre à folioles inégales, ciliées, linéaires-aiguës, glanduleuses sur le dos, étalées ou recourbées au sommet ; les intérieures plus étroites, plus longues, blanchâtres, presque scarieuses, acuminées, atteignant presque les fleurons. Fleurons de la circonférence à languette très courte, de la longueur des fleurons du centre. Akènes bruns, brièvement hérissés sur les côtes. Plante odorante.

Hab. les coteaux arides aux rochers de Beaucaire, au Serre-de-Bouquet.

Fl. juillet-août.

3. INULA SPIRÆfOLIA

Lin. sp. 1238 ; I. squarrosa Lin. sp. 1240 ; Dec. fl. fr. 4, p. 150 ; I germanica Dec. fl. fr. 4, p. 150 (non Lin.) ; Aster bubonium scop. carn. 2, p. 173, t. 58 ; J. Bauh. 2, p. 1049, fig. 2.

Racine brune, rameuse, à souche rameuse, courte. Tiges de 2-5 dm, droites, raides, anguleuses, surtout au sommet, striées, rudes, très feuillées, glabres ou peu velues, ordinairement simples intérieurement, rameuses au sommet. Feuilles fermes, coriaces, veinées-réticulées, oblongues, ovales ou lancéolées, mucronées, denticulées, rudes sur les bords, glabres ou munies de quelques poils sur la nervure principale, dressées, demi-embrassantes. Capitules ordinairement nombreux, rarement solitaires, à pédoncules feuillés jusqu’au sommet, disposés en corymbe serré, le central dépassé par les latéraux. Involucre à folioles inégales, lancéolées, appliquées, glabres, blanchâtres, finement ciliées, vertes et recourbées au sommet. Fleurons de la circonférence à languette étroite, à 3 dents profondes, un peu plus longues que l’involucre. Akènes glabres.

Hab. les coteaux pierreux aux environs de Nîmes, de Beaucaire, à la Chartreuse de Valbonne, au Vigan, à Alais, St-Ambroix, Anduze, Tresques, Bagnols,

Fl. juillet-août.

4. INULA SALICIFOLIA

Lin. sp. 1238, Dec. fl. fr. 4, p. 151 ; Fl, dan. t. 786 ; Clus. hist. 2, p. 14, fig. 1.

Racine brune, à souche rameuse, un peu rampante. Tige de 3-6 dm, dressée, raide, anguleuse, striée, simple intérieurement, un peu rameuse au sommet, feuillée dans toute son étendue, glabre ou presque glabre. Feuilles moins raides que dans l’espèce précédente et plus finement veinées-réticulées, glabres, luisantes en dessus ; un, peu velues en dessous, scabres sur les bords, finement denticulées, lancéolées, cordiformes à la base et demi-embrassantes, étalées, souvent pliées en long et arquées en dehors. Capitules 2-5, disposées en corymbes lâches, rarement solitaires, celui du centre plus gros, dépassé par les latéraux. Involucre à folioles inégales, les extérieures lancéolées, herbacées, glabres, rudes, ciliées, recourbées au sommet ; les intérieures plus longues, plus étroites, scarieuses, ciliées, non recourbées. Fleurons de la circonférence à languette étroite, linéaire, beaucoup plus longue que dans l’espèce précédente, dépassant beaucoup l’involucre. Akènes glabres.

Plante nutritive pour le cheval, le bœuf, le mouton, la chèvre.

Hab. les bois et les pacages montagneux, dans tout le département.

Fl. juin-août.

5. INULA CRITHMOIDES

Lin. sp. 1240 ; Dec. fl. 4, p. 154 ; Engl. bot. t. 68 ; Math. valg. p. 491, ic. ; Lob. ic. t, 395, fig. 2.

Racine longue, souvent simple, du collet de laquelle partent des tiges nombreuses de 4-6 dm formant de larges touffes, subligneuses à leur base, glabres, droites ou ascendantes, simples ou rameuses, très feuillées. Feuilles charnues, glabres, linéaires, obtuses, portant à leur aisselle des rameaux courts, non développés ; les inférieures et celles de la base des rameaux à 3 pointes ou à 3 dents ; les supérieures entières. Capitules solitaires au sommet de pédoncules allongés, dilatés sous l’involucre, parsemés de petites feuilles bractéiformes, disposés en corymbe simple, lâche, irrégulier. Involucre à folioles inégales, linéaires, acuminées, dressées ; les extérieures plus petites, vertes ; les intérieures vertes sur le dos, largement scarieuses, blanchâtres aux bords. Fleurons de la circonférence à languette linéaire, une fois plus longue que l’involucre, marquée, en dessous, de 5 lignes rouges. Akènes hérissés.

Hab. les pacages et terrains salants sur tout le littoral, depuis l’embouchure du petit Rhône jusqu’à celle du Vidourle.

Fl. juillet-septembre.

6. INULA MONTANA

Lin. sp. 1241 ; Dec. fl. fr. 4, p. 154 ; Garid. aix. t. 10 ; Tabern. ic. t. 338, fig. 2.

Racine pivotante, à souche rameuse. Tiges de 1-4 dm, droites ou ascendantes, ordinairement simples, rarement munies, vers le sommet, d ‘un ou de deux rameaux courts, un peu anguleuses, velues, quelquefois rougeâtres. Feuilles entières, veinées, velues soyeuses, surtout en dessous ; les inférieures lancéolées, obtuses, rétrécies en pétiole ; les supérieures peu nombreuses, sessiles, plus petites. Capitules grands, solitaires au sommet de la tige. Involucre à folioles inégales ; les extérieures oblongues, tomenteuses, vertes, non recourbées ; les intérieures plus longues, pubescentes, aiguës, jaunâtres, munies d’une nervure longitudinale. Fleurons de la circonférence à languette étroite, une fois plus longue que l ‘involucre. Akènes brièvement hérissés.

Hab. les coteaux arides aux environs de Nîmes, du Vigan, d’ Anduze, de St-Ambroix, de Beaucaire.

Fl. juin-août.

7. INULA BRITANNICA

Lin. sp. 1237 ; Dec. fl. fr. 4, p. 149 ; Fl. dan. t. 413 ; Dalech. hist. ed. franc. 1, p. 946 fig. 2 ; Lob. ic. t. 293, fig. 1 ; Moris. hist. s. 7, t. 19, fig. 8.

Racine composée de fibres dures, blanchâtres. Tige de 3-5 dm, dressée, simple intérieurement, rameuse au sommet, anguleuse, velue. Feuilles lancéolées, entières ou un peu dentées, molles, velues surtout en dessous, rudes sur les bords: les radicales rétrécies en pétiole ; les caulinaires embrassantes. Capitules assez gros, plus ou moins nombreux, disposés en corymbe lâche, irrégulier ; rameaux inférieurs très allongés, dépassant souvent les fleurs du centre. Involucre à folioles étroitement linéaires, acuminées ; les extérieures velues-soyeuses, lâches, égalant les intérieures blanchâtres, ciliées. Fleurons de la circonférence à languette très étroite, beaucoup plus longue que l’involucre. Akènes hérissés.

Hab. les lieux humides, les bords des fossés, aux environs de Nîmes, de Beaucaire, Manduel, Jonquières, St-Gilles, Bellegarde, Aigues-Mortes, et probablement dans tout le département.

Fl. juin-septembre.

31e gr. PULICAIRE. — PULICARIA. (Gærtn. fruct. 2, p. 461, t. 173, fig. 7.)

Akènes hérissés, à aigrette double ; l’intérieure à poils simples ; l’extérieure très courte, en forme de couronne scarieuse, crénelée ou profondément laciniée. Les autres caractères, comme dans le genre précédent.

1 Fleurons ligulés, étalés, plus longs que l’involucre ; plante vivace DYSENTERICA
Fleurons ligulés, dressés, ne dépassant pas l’involucre ; plante annuelle 2
2 Feuilles un peu larges, molles ondulées ; akènes bruns VULGARIS
Feuilles étroites, rudes, à bords roulés en dessous ; akènes blanchâtres SICULA

1. PULICARIA DYSENTERICA

Gœrtn. fruct. 2, p. 461 ; Inula dysenterica Lin. sp. 1237 ; Dec. fl. fr. 4, p. 149 ; Fl. dan. t. 410 ; Drèves et Hayne, pl. d’Eur. t, 31 ; Fuchs. hist. 436, ic.

Racine épaisse, brune, garnie de fibres, à souche rameuse, à rameaux souterrains, allongés, garnis de turions. Tiges de 3-6 dm, dressées ou ascendantes, pubescentes-tomenteuses, rameuses supérieurement. Feuilles oblongues-lancéolées, auriculées et embrassantes à la base, molles, ondulées, dentelées, un peu rudes en dessus, couvertes, en dessous, d’un coton blanchâtre, court, épais. Capitules solitaires au sommet de pédoncules nus ou munis d’une petite bractée, réunis en corymbe au sommet des rameaux qui forment un corymbe général, dont les rameaux latéraux supérieurs dépassent celui du centre. Involucre à folioles inégales, linéaires-subulées, velues, glanduleuses, ciliées, molles et lâches. Fleurons de la circonférence étroits, rayonnants, beaucoup plus longs que les fleurons du centre. Akènes bruns.

Cette plante porte le nom vulgaire d’herbe de St-Roch ; sa racine est mucilagineuse, d’une saveur âcre et amère. Linnée la cite comme ayant été employée avec avantage dans une dysenterie épidémique.

Hab. les fossés, les bords des eaux dans tout le département.

Fl. juin-septembre.

2. PULICARIA VULGARIS

Gœrtn. fruct. 2, p. 461 ; Inula pulicaria Lin. sp. 1238 ; Dec. fl. fr. 4, p. 150 ; Fl. dan. t. 613 ; Dod. pempt. p. 52, fig. infer. ; Moris. hist. s. 7, t. 20, fig. 30.

Racine sinueuse, pivotante ou rameuse. Tige de 1-3 dm, dressée, velue, souvent rougeâtre, ordinairement très rameuse dès la base et au sommet, à rameaux ascendants. Feuilles oblongues-lancéolées, ondulées, entières ou munies de quelques petites dents, molles, velues-grisâtres en dessous, un peu rudes en dessus ; les supérieures sessiles, demi-embrassantes ; les inférieures rétrécies en pétiole. Capitules petits, solitaires, terminaux et latéraux ; les latéraux presque sessiles. Pédoncules portant quelques petites feuilles. Rameaux presque dichotomes, dépassant beaucoup les capitules du centre.Involucre à folioles inégales,linéaires-subulées, molles et lâches, velues, ciliées, à pointe rougeâtre. Fleurons de la circonférence à languette dressée, environ de In longueur de l’involucre. Akènes bruns.

Nutritive pour le mouton.

Hab. les lieux où l’eau a séjourné, les bords des fossés, dans tout le département.

Fl. juin-septembre.

3. PULICARIA SICULA

Moris. fl. sard. 2, p. 363 ; Erigeron siculum Lin. sp. 1210 ; Conyza sicula Willd. sp. 3, p. 1931 ; Dec. fl. fr. 4, p. 139 ; Lamk, ill. t. 680, fig. 3 ; Bocc. sic. t. 31, fig. 4 ; Magn. bot. monsp. 76, ic. ; Moris. hist. s. 7, t. 20, fig. 28.

Racine pivotante ou rameuse. Tige de 2-5 dm, dressée, très rameuse dès la base, un peu anguleuse, striée, légèrement pubescente, rougeâtre. Feuilles linéaires-lancéolées, étroites, sessiles, demi-embrassantes, rudes et pubescentes en dessus, velues en dessous, entières ou presque dentées ; les inférieures plus larges, rétrécies en pétiole, toutes à bords roulés en dessous. Capitules petits, solitaires au sommet de pédoncules grêles, légèrement dilatés sous l’involucre, pubescents, munis de bractées petites, étroites, disposés en corymbes lâches et peu fournis au sommet des rameaux. Involucre à folioles inégales, pubescentes, lâches ; les extérieures linéaires-aiguës ; les intérieures plus longues, acuminées, à pointe rougeâtre, à bordure scarieuse. Fleurons de la circonférence à languette dressée, environ de la longueur de l’involucre. Akènes blanchâtres.

Hab. les champs humides, les fossés où l’eau a séjourné, à St-Gilles, Aiguës-Mortes, Bellegarde.

Fl. août-octobre.

32e gr. CUPULAIRE. — CUPULARIA. (Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 180.)

Involucre campanulé. Akènes cylindriques-oblongs, dépourvus de côtes, contractés, au sommet, en un col très court ; aigrette double ; l’extérieure courte, membraneuse, cupuliforme, très finement crénelée sur les bords. Alvéoles du réceptacle bordés d’une membrane dentée ; les autres caractères comme dans le genre inula.

1 Folioles externes de l’involucre herbacées, un peu plus courtes que les internes ; feuilles linéaires entières ; plante annuelle GRAVEOLENS
Folioles externes de l’involucre scarieuses aux bords, beaucoup plus courtes que les internes ; feuilles lancéolées, sinuées-dentées plante vivace VISCOSA

1. CUPULARIA GRAVEOLENS

Godr. et Gren. l. c. : Erigeron graveolens Lin. sp. 1210 ; Solidago graveolens Dec. fl. fr. 4, p. 156 ; Lob. ic. 346 ; Barr. ic. t. 370, fig. dext.

Racine pivotante-tortueuse. Tige de 3-6 dm, dressée, raide, cylindrique, striée, couverte de poils glanduleux, visqueux, très rameuse dès la base, à rameaux grêles, étalés. Feuilles entières ou un peu denticulées, linéaires-aiguës, rudes, pubescentes-glanduleuses, sessiles, très étalées ; les inférieures plus larges, obtuses, rétrécies à la base. Capitules petits, très nombreux, à pédicelles courts, uniflores, disposés alternativement le long des rameaux et du sommet de la tige, formant ensemble une vaste panicule pyramidale. Involucre à folioles peu inégales, linéaires-aiguës, lâches ; les extérieures herbacées, glanduleuses ; les intérieures scarieuses, à nervure verte. Fleurons ligulés, courts, dépassant peu l’involucre. Akènes blanchâtres, velus. Aigrette rougeâtre. Plante à odeur forte et désagréable.

Hab. lès champs cultivés, humides, dans tout le département.

Fl. août-octobre.

2. CUPULARIA VISCOSA

Godr. et Gren. fl. Ir. 2, p. 181 ; Erigeron viscosum Lin. sp. 1209 ; Inula viscosa Dec. ft. fr. 4, p. 153 ; Jacq. hort. vind. 2, t. 165 ; Clus. hist. 2, p. 20, fig, 1.

Racine épaisse, dure, brunâtre. Tiges de 6-12 dm, droites, raides, ligneuses à la base, rameuses supérieurement, cylindriques, striées, pubescentes-visqueuses, rougeâtres, réunies en buisson. Feuilles raides, rapprochées, velues, glanduleuses-visqueuses, lancéolées, dentées en scie, cordiformes, demi-embrassantes à leur base, rudes sur les bords ; les inférieures rétrécies à la base. Capitules plus gros que dans l’espèce précédente ; tantôt solitaires au sommet de -pédoncules allongés, feuillés ; tantôt disposés alternativement le long des rameaux et-brièvement pédicellés, axillaires et terminaux, formant ensemble une panicule pyramidale, simple ou composée. Folioles de l’involucre lâches, très inégales ; les extérieures linéaires-aiguës, pubescentes, visqueuses, à, bords scarieux ; les intérieures plus longues, scarieuses, à nervure verte, acuminées, ciliées au sommet. Fleurons ligulés, dépassant amplement l’involucre. Akènes blanchâtres, velus. Aigrette roussâtre. Plante à odeur forte.

Hab. les pacages. et les lieux incultes, à Nîmes, Beaucaire, Aigues-Mortes, Bellegarde, Alzon.

Fl. août-septembre.

33e gr. JASONIE. — JASONIA. (Dec. prodr. 5, p. 476.)

Involucre campanulé, à folioles imbriquées sur plusieurs rangs. Fleurons de la circonférence ligulés, femelles, sur un seul rang ceux du centre tubuleux, hermaphrodites, ou tous tubuleux hermaphrodites. Anthères munis à leur base de 2 appendices filiformes. Styles à branches non barbues. Akènes oblongs-cylindriques, atténués aux deux bouts, entourés de côtes. Aigrette double ; l’externe à poils très courts ; l’interne à poils rudes, sur un seul rang, égalant presque les fleurons. Réceptacle nu, plane, sub-alvéolé. Plante à feuilles alternes, à fleurs jaunes.

1. JASONIA TUBEROSA

Dec. prodr. 5, p. 476 ; Erigeron tuberosum Lin. sp. 1212 ; Initia tuberosa Dec. fl. fr. 4, p. 153 ; Lob. ic. t. 250, fig. 3 ; Moris. hist. s. 7, t. 19, fig. 20, et t. 20, fig. 15 ; J. Bauh. hist. 2, p. 1055, fig. 3.

Racine noire, dure, en tubercule épais, tronqué. Tige de 1-3 dm, droite, raide, presque ligneuse à la base, rameuse au sommet, velue-glanduleuse, souvent rougeâtre. Feuilles nombreuses, linéaires ou linéaires-lancéolées, un peu raides, entières, rarement munies de quelques petites dents, glanduleuses, scabres et pourvues de quelques poils sur les bords, à nervure dorsale, glabre ou velue. Capitules solitaires au sommet de pédoncules un peu renflés au sommet, disposés en corymbe simple, lâche. Involucre à folioles inégales, linéaires ; les externes lâches, vertes et recourbées au sommet ; les internes vertes au sommet, scarieuses sur les bords. Fleurons de la circonférence peu nombreux, à languette plus longue que l’involucre. Akènes bruns, hérissés ; aigrette rousse.

Hab. les terrains pierreux, argileux et humides, aux environs de Nîmes, d’ Uzès, d’ Alais, de St-Ambroix, de Bouquet, du Vigan, de Montdardier, de Tresques.

Fl. juin-août.

34e gr. — HÉLICHRYSE.
—HELICHRYSUM. (Dec. prodr. 6, p. 169.)

Involucre campanulé, à folioles scarieuses, imbriquées sur plusieurs rangs, dressées, colorées. Fleurons tous tubuleux, à 5 dents ; ceux du centre hermaphrodites ; ceux de la circonférence filiformes, femelles, sur un seul rang. Anthères munies, à leur base, de2 appendices filiformes. Styles à branches obtuses, non barbues. Akènes cylindriques, oblongs, dépourvus de côtes. Aigrette à poils fins, scabres, sur un seul rang. Réceptacle plane, nu. Plantes ligneuses à la base, à feuilles alternes, à fleurs jaunes.

1 Folioles internes de l’involucre dilatées au sommet, velues sur le dos STÆCHAS
Folioles internes de l’involucre non dilatées au sommet, glanduleuses sur le dos SEROTINUM

1. HELICHRYSUM STÆCHAS

Dec. fl. fr. 4, p. 132 ; Gnaphalium stoechas Lin. sp. 1193 ; Barr. ic. t. 410.

Racines grêles, noirâtres. Tiges de 1-4 dm, ligneuses et très rameuses à la base, à rameaux simples, dressés, feuilles, cotonneux. Feuilles linéaires-obtuses, cotonneuses en dessous, moins en dessus, à bords roulés en dessous, uninerviées, odorantes par le froissement ; celles des rameaux stériles, plus rapprochées et plus blanchâtres ; celles des fertiles, lâches dans la partie supérieure, serrées inférieurement et moins cotonneuses. Capitules pédonculés, en corymbe serré, composé, convexe ; pédoncules pourvus de petites bractées. Involucre subglobuleux, à folioles luisantes, d’un jaune doré ou citrin ; les extérieures ovales, un peu aiguës, scarieuses, quelquefois brunies, velues à leur base ; les intérieures oblongues, dilatées et scarieuses au sommet, velues sur le dos vers la base. Akènes petits, bruns, glanduleux.

Cette plante est vulgairement connue sous le nom d’immortelle jaune.

Hab. les terrains arides et sablonneux aux environs de Nîmes, Beaucaire. St-Gilles, Aiguës-Mortes, Tresques, Alais, Anduze, St-Ambroix, le Vigan.

Fl. mai-juillet.

2. HELICHRYSUM SEROTINUM

Boiss. voy. Espagne, p. 328 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 184.

Cette espèce diffère de la précédente par : ses feuilles beaucoup plus longues, arquées, vertes et luisantes en dessus ; par ses capitules plus petits, d’un jaune plus clair ; par les folioles externes de son involucre jamais brunies ; les internes étroites, non dilatées au sommet, glanduleuses sur le dos vers la base ; par ses akènes non glanduleux.

Hab. contre les rochers aux environs du Vigan, à Valleraugue, Aumessas, sur les rochers de Bonperiers.

Fl. juin-août.

Il n’est pas à notre connaissance que l’ helichrysum orenarium ait été trouvé aux environs du Vigan ni au cap de Coste, où l’indique Gouan dans ses herborisations.

35e gr. GNAPHALE. — GNAPHALIUM. (Don. mem. wern. soc. 5, p. 563.)

Involucre campanulé, à folioles imbriquées sur plusieurs rangs, scarieuses, souvent colorées, étalées en étoile à la maturité. Fleurons du centre tubuleux, à 5 dents, hermaphrodites ; ceux de la circonférence femelles, filiformes, denticulés au sommet, disposés sur plusieurs rangs. Anthères munies, à leur base, de 2 appendices filiformes. Styles à branches obtuses, non barbues. Akènes cylindriques-oblongs, dépourvus de côtes. Aigrette à poils fins, scabres, sur un seul rang. Réceptacle plane, nu. Plantes annuelles et vivaces, cotonneuses, à feuilles alternes.

1 Capitules en groupes terminaux, disposés en corymbe 2
Capitules en groupes axillaires disposés en épi allongé SYLVATICUM
2 Groupes de fleurs entourés de feuilles qui les dépassent ULIGINOSUM
Groupes de fleurs non feuillés LUTEO-ALBUM

1. GNAPHALIUM LUTEO

ALBUM Lin. sp. 1196, Dec. fl. fr. 4, p. 133 ; Fl. dan. t. 1763 ; Barr. ic. t. 367.

Racine pivotante, simple ou rameuse, donnant naissance à plusieurs tiges de 2-5 dm ; la centrale droite ; les latérales ascendantes, simples ou rameuses supérieurement, souvent dépourvues de feuilles au sommet, très cotonneuses, blanchâtres, ainsi que les feuilles, celles-ci uninerviées ; les inférieures spatulées, obtuses ; les supérieures linéaires-aiguës, demi-embrassantes. Capitules très brièvement pédicellés, abondamment cotonneux à leur base, agglomérés en têtes serrées, terminales, rapprochées en corymbe non feuillé. Involucre à folioles presque égales, luisantes, d’un jaune paille, oblongues, obtuses. Akènes très petits, bruns, glabres, finement tuberculeux. Fleurs jaunâtres.

Hab. les lieux humides et sablonneux dans tout le département.

Fl. mai-août.

2. GNAPHALIUM SYLVATICUM

Lin. sp. 1200 ; Dec. fl. fr. 4 p. 134 ; var. B, Fl. dan. t. 1229 ; Scop. ; carn. t. 56.

Racine oblique, courte, tronquée, garnie de fibres noirâtres, donnant naissance à des tiges tomenteuses blanchâtres de 1-4 dm, fertiles, dressées ou ascendantes, raides, ordinairement simples, feuillées dans toute la longueur, et à des tiges stériles en touffe et couchées à la base. Feuilles vertes et presque glabres en dessus, uninerviées et tomenteuses blanchâtres en dessous ; les inférieures longues linéaires-lancéolées ; les caulinaires décroissantes, plus étroites, toutes rétrécies à leur base. Capitules presque sessiles, solitaires ou en épis axillaires, disposés forme d’épi allongé. Involucre à folioles inégales, dressées, scarieuses, rousses ou brunes supérieurement ; les extérieures plus courtes, ovales ; les intérieures linéaires. Akènes grisâtres, un peu pubescents. Fleurs roussâtres.

Hab. les bois montagneux dans toute la partie élevée du département.

Fl. juillet-septembre.

3. GNAPHALIUM ULIGINOSUM

Lin. sp. 1200 ; Dec. fl. fr. 4, p. 135 ; Fl. dan. t. 859 ; Dod. pempt. p. 66, fig. 3.

Racine pivotante, simple ou rameuse. Tiges de 1-2 dm, ordinairement nombreuses, très rameuses dès la base, quelquefois simples, étalées-ascendantes, rarement dressées, feuillées dans toute la longueur, molles, couvertes d’un coton blanc, très abondant vers le sommet. Feuilles lancéolées-linéaires rétrécies à la base, mucronulées, uninerviées, molles, tomenteuses blanchâtres, rarement vertes et presque glabres. Capitules sessiles, agglomérés au sommet des rameaux en tètes compactes, entourées et entremêlées de feuilles les dépassant peu ou beaucoup. Involucre à folioles inégales, brunes ou d’un blanc jaunâtre, étalées, glabres et carieuses supérieurement ; les externes plus courtes, ovales-obtuses ; les internes linéaires-aiguës. Akènes roux, brièvement hérissés. Fleurs jaunâtres.

Hab. les champs humides aux environs du Vigan, de l’Espérou, d’Alzon, etc. ; les bords de l’étang de la Capelle.

Fl. juillet-septembre.

36e gr. ANTENNAIRE. — ANTENNARIA. (R. Brown, in Lin. trans. 12, p. 122.)

Plante dioïque. Involucre à folioles inégales, imbriquées sur plusieurs rangs, planes, scarieuses au sommet. Fleurons tous tubuleux, à 5 dents ; les femelles filiformes, à style bifide au sommet, dépassant le tube ; les mâles à style simple. Akènes subcylindriques. Aigrette des fleurs femelles à poils filiformes ; celle des fleurs mâles à poils en massue, tous disposés sur un seul rang. Réceptacle nu, convexe, alvéolé. Plante à feuilles alternes, à fleurs blanches ou roses.

1. ANTENNARIA DIOICA

Gœrtn. fruct. 2, p. 410, t. 167, fig. 3 ; Gnaphalium dioïcum Lin. sp. 1199 ; Dec. fl. fr. 4, p. 137 ; Bull. herb. t. 325 ; Garid. aix. t. 30 ; Fuchs. hist. 606, ic. ; Clus. hist. 1, p. 330, fig. 1.

Souche stolonifère radicante, très rameuse, garnie de fibres noirâtres, donnant naissance à des rosettes de feuilles et à des tiges fleuries, largement étendues en gazon. Tiges fleuries de 1-2 dm, droites, très simples, blanchâtres, cotonneuses. Feuilles vertes en dessus, blanches tomenteuses en dessous ; les inférieures et celles des rosettes obovales-spatulées, arrondies au sommet, mucronulées ; les caulinaires supérieures, linéaires ou lancéolées, dressées, presque appliquées contre la tige. Capitules 3-9, à pédoncules ordinairement courts, plus rarement allongés, disposés en corymbe terminal, compacte, simple, rarement composé. Involucre campanulé, à folioles luisantes, scarieuses supérieurement, oblongues-obtuses ; celles des fleurs mâles blanches, plus courtes que les aigrettes ; celles des fleurs femelles roses, plus étroites, plus longues que les aigrettes. Akènes glabres et lisses.

Cette plante, connue vulgairement sous le nom de pied-de-chat, est très estimée dans les maladies de poitrine, comme fortifiant.

Hab. les pacages et les prairies sur toute la chaîne de l’Aigoual.

Fl. mai- juin.

37e gr. COTONNIÈRE. — FILAGO. (Tournef. inst. 259.)

Involucre conique, à 5 angles, à folioles imbriquées sur plusieurs rangs ; les extérieures laineuses sur le dos ; les intérieures scarieuses, tenant lieu de paillettes. Fleurons tous tubuleux ; ceux de la circonférence femelles, à tube filiforme, légèrement dentés, disposés sur plusieurs rangs et placés entre les folioles internes de l’involucre ; ceux du centre peu nombreux, hermaphrodites, à 4-5 dents. Anthères munies de 2 appendices filiformes. Style à branches obtuses, non barbues. Akènes tous libres, obovales-comprimés, dépourvus de côtes, garnis de petites papilles translucides. Aigrette caduque, à poils sétiformes, sur plusieurs rangs ; nulle ou à poils sur un seul rang dans les akènes de la circonférence. Réceptacle presque filiforme ou aplani au sommet, nu au centre, pourvu de paillettes à la circonférence. Plantes à feuilles alternes, plus ou moins tomenteuses blanchâtres, connues sous le nom vulgaire d’herbe à coton, en patois, herba d’ou tarnagas.

1 Capitules agglomérés en têtes globuleuses ; folioles de l’involucre cuspidées, non étalées en étoile à la maturité 2
Capitules réunis en faisceaux ; folioles de l’involucre non cuspidées, étalées en étoile à la maturité 3
2 Têtes de fleurs entourées à leur base de feuilles florales qui les dépassent ; capitules à 5 angles très saillants SPATULATA
Têtes de fleurs nues ou pourvues de 2 feuilles florales très courtes• capitules à 5 angles peu saillants. GERMANICA
3 Capitules à 5 angles saillants, obtus ; folioles de l’involucre tomenteuses-soyeuses à la base, glabres au sommet, carénées MINIMA
Capitules à 8 angles peu prononcés ; folioles de l’involucre très laineuses jusqu’au sommet, non. carénées ARVENSIS

1. FILAGO SPATULATA

Presl. delic. prag. p. 93 ; Jord. obs. pl. de France, 3e frag. p. 199, t. 7, fig. C. ; F. Jussiœi Coss. et Germ. fl. par. p. 406, t. 26, fig. A.

Racine pivotante ou rameuse, tortueuse. Tige de 1-3 dm, rameuse dès la base, rarement simple, dressée, irrégulièrement dichotome, à rameaux étalés ou divariqués, couverte d’un coton soyeux blanchâtre. Feuilles oblongues, spatulées, sub-mucronées, obtuses, cotonneuses-blanchâtres, planes, plus ou moins étalées, rapprochées. Capitules divergents au sommet, nombreux, réunis en têtes globuleuses, sessiles, axillaires et terminales, entourées à leur base de feuilles florales étalées, plus longues qu’elles, rarement plus courtes ou de leur longueur. Involucre ovoïde-conique, à 5 angles aigus, très saillants , à folioles elliptiques, pliées longitudinalement, appliquées sur 5 rangs, terminées arête longue par une subulée, jaunâtre, étalée extérieurement ; les folioles internes obtuses ou très brièvement mucronulées ; un coton épais entoure la base des capitules. Akènes bruns, finement glanduleux. Fleurs jaunâtres.

Hab. les champs cultivés, les vignes, dans tout le département.

Fl. mai-août.

2. FILAGO GERMANICA

Lin. sp. 1311 ; Coss. et Germ. fl. par. 407, t. 26, fig. B, 1-3 ; Fuchs. hist. p. 222, ic.

Racine pivotante ou rameuse. Tige de 1-4 dm, droite, ordinairement simple, rameuse, dichotome au sommet, quelquefois rameuse à la base, à rameaux dressés, rarement étalés, couverte, ainsi que les feuilles, d’un coton blanc, jaunâtre ou verdâtre. Feuilles lancéolées-aiguës, mucronées, rarement obtuses, dressées, rapprochées, ondulées, à bords un peu roulés en dessous ; celles de la tige non rétrécies à la base. Capitules nombreux, réunis en têtes globuleuses, sessiles, axillaires et terminales, nues à leur base ou pourvues de 1-2 folioles florales très courtes. Involucre ovoïde-conique, à 5 angles très peu saillants, à folioles oblongues-lancéolées, lâches, sur 5 rangs, pliées longitudinalement, tomenteuses à la base, -scarieuses, luisantes, jaunâtres ou blanchâtres supérieurement, terminées par une arête longue, subulée, dressée, jaunâtre ou rougeâtre ; les folioles internes obtuses ou très brièvement mucronulées ; un coton épais entoure les capitules, jusqu’à leur milieu. Akènes bruns, finement glanduleux. Fleurs jaunâtres on blanchâtres.

Celte plante est. un peu astringente. et vulnéraire ; les pies grièches en forment leur nid.

Hab. les champs cultivés dans tout le département.

Fl. mai-août.

3. FILAGO ARVENSIS

Lin. sp. 1312 ; Gnaphalium arvense Dec. fl. fr. 4, p. 136 ; Coss. et Germ. fl. par. t. 26 fig. D, 1-2 ; Fl. dan. t. 1275.

Racine oblique, simple ou, rameuse. Tige de 2-4 dm, dressée, simple, rameuse supérieurement, souvent dès la base, à rameaux décroissant vers le sommet et formant une panicule pyramidale, dressés, souvent simples, couverts, ainsi que la tige et les feuilles, d’un coton blanc très abondant. Feuilles linéaires ou oblongues-lancéolées, aiguës, dressées, rapprochées, arrondies à la base. Capitules presque sessiles, presque entièrement couverts d’un coton très épais, réunis en glomérules terminaux et latéraux le long de la tige et des rameaux, munis à leur base de feuilles florales, les dépassant ou les égalant. Involucre ovoïde-conique. à 8 angles très peu saillants, à folioles sur 2 rangs, non cuspidées, non carénées ; les. externes linéaires, très étroites, aiguës ; les internes beaucoup plus longues, plus nombreuses, glabres, blanchâtres, scarieuses sur les bords et un peu au sommet, cotonneuses sur le dos, toutes étalées en étoile à la maturité. Réceptacle court, élargi et aplani au sommet. Akènes roux, parsemés de petits tubercules arrondis. Fleurs blanchâtres.

Hab. les champs cultivés dus tout le département.

Fl. mai-août.

4. FILAGO MINIMA

Fries. nov. p. 268 ; F. montana Lin. sp. 1311 ; Dec. fl. fr. 4, p. 136, Coss. et Germ. fl. par. 408, t. 26, fig. C, 1-2 ; Sturm. deutsch. fl. helf. 38, t. 9

Racine pivotante ou rameuse. Tige de 1-2 dm, raide, dressée, rameuse à la base, à rameaux nombreux ascendants, obscurément dichotomes supérieurement, couverte, ainsi que les feuilles, d’un coton blanc, court, soyeux. Feuilles rapprochées, appliquées contre la tige, linéaires-lancéolées, aiguës. Capitules sessiles, réunis en petits glomérules peu fournis, axillaires, latéraux et terminaux, dépassant les feuilles. Involucre ovoïde-conique, à folioles carénées, sur 4 rangs, tomenteuses, obtuses, glabres, luisantes, jaunâtres, scarieuses au sommet ; les externes ovales ; les internes plus longues, oblongues, toutes étalées en étoile à la maturité. Akènes grisâtres, parsemés de petits tubercules arrondis. Réceptacle court, élargi et aplani au sommet. Fleurs d’un blanc jaunâtre.

VAR. B, Supina Dec. fl. fr. 4, p. 136. Tige faible, rameuse, étalée sur la terre. Feuilles très molles.

Hab. : la var. A. les lieux montagneux dans tout le département ; la var. B. les lieux où l’eau a séjourné, à l’Espérou, Camprieux, Alzon, Concoule.

Fl. juin-septembre.

38e gr. LOGFlA. — LOGFlA. (Cass. bul. phil. 1819, p. 143.)

Fleurons de la circonférence femelles, disposés sur 2 rangs et placés entre les folioles internes de l’involucre. Akènes du rang interne libres ; ceux du rang extérieur enveloppés par les folioles moyennes de l’involucre, soudées à la base par les bords. Réceptacle court, épaissi et aplani au sommet ; les autres caractères sont les mêmes que ceux du genre précédent. Plante cotonneuse, blanchâtre, à feuilles alternes.

1. LOGFlA SUBULATA

Cass. dict. 27, p. 116 ; Logf. gallica Coss. et Germ. fl. par. 409, t. 26, fig. E, 1-4 ; Filago gallica Lin. sp. 1312 ; Gnaphalium gallicum Dec. fl. fr. 4, p. 136 ; Engl. bot. t. 2369.

Racine pivotante, sinueuse. Tige de 1-3 dm, dressée, rameuse supérieurement, à rameaux étalés-dressés, dichotomes, souvent rameuse dès la base, à rameaux les plus inférieurs ascendants, couverte, ainsi que les feuilles, d’un coton court, soyeux. Feuilles linéaires-étroites, subulées, abords roulés en dessous, serrés contre la tige. Capitules sessiles, réunis en petits glomérules axillaires, latéraux et terminaux, longuement dépassés par les feuilles florales. Involucres ovoïdes-coniques, à 5 angles saillants, obtus, à folioles tomenteuses-soyeuses, non cuspidées, glabres, scarieuses, jaunâtres supérieurement ; les extérieures ovales, très courtes, toutes étalées en étoile à la maturité. Akènes grisâtres, très petits ; les internes parsemés de papilles translucides.

Hab. les champs cultivés et les coteaux arides dans tout le département.

Fl. juin-août.

39e gr. MICROPE. — MICROPUS. (Lin. gen. 996.)

Involucre. globuleux, à folioles disposées sur 2 rangs ; celles du rang externe lâches, planes ; les internes plus nombreuses, membraneuses, recourbées en dedans. Fleurons tous tubuleux ; ceux du rang externe femelles, filiformes, aussi nombreux que les folioles internes de l’involucre ; ceux du centre mâles, à 5 dents. Anthères munies de 2 appendices filiformes. Style à branches non barbues. Akènes obovales, comprimés, arqués, sans côtes et sans aigrette, enveloppés par les folioles internes de l’involucre et caducs avec elles. Réceptacle étroit, à sommet plane, dépourvu de paillettes. Plante annuelle très cotonneuse, blanchâtre, à feuilles alternes, à fleurs jaunâtres.

1. MICROPUS ERECTUS

Lin. sp. 1313 ; Dec. fl. fr. 4, p. 199 ; Lamk. ill. t. 694, fig. 2.

Racine pivotante ou rameuse, onduleuse. Tiges de 1-2 dm, rarement solitaires, dressées et rameuses supérieurement, ordinairement nombreuses ; les latérales étalées ou ascendantes. Feuilles sessiles, oblongues-lancéolées, obtuses,

entières, un peu ondulées sur les bords. Capitules sessiles, disposés en glomérules axillaires, latéraux et terminaux, couverts d’un coton blanc, très épais, dépassés par les feuilles florales dont ils sont pourvus à leur base. Involucre à folioles externes très petites, linéaires, tomenteuses, molles, glabres et jaunâtres

à la face interne ; les internes plus nombreuses et plus longues, comprimées latéralement, courbées en voûte et soudées vers leurs bords, enveloppant les akènes ; ceux-ci roussâtres, rugueux.

Hab. les champs maigres et pierreux et les coteaux arides dans tout le département.

Fl. mai-août.

40e gr. EVAX. — EVAX. (Gærtn. fruct. 2, p. 393, 1. 165.)

Involucre hémisphérique, à folioles sur 1-2 rangs, appliquées, planes, acuminées en arête. Fleurons tous tubuleux, à 4 crénelures ; ceux de la circonférence femelles, filiformes, sur plusieurs rangs ; ceux du centre peu nombreux, mâles. Anthères munies, à leur base, de 2 appendices filiformes. Style à branches obtuses, non barbues. Akènes libres, obovales, comprimés, sans aigrette. Réceptacle allongé, conique, nu au centre, garni de paillettes inférieurement entre les fleurs femelles. Plante annuelle, naine, blanche-cotonneuse, à feuilles alternes, à fleurs jaunâtres.

1. EVAX PYGMÆA.

Pers. syn. 2, p. 422 ; Filago pygmœa Lin. sp. 1311 ; Micropus pygmœus Dec. fl. fr. 4, p. 199 ; Lamk. ill. t. 694, fig. 1 ; Barr. ic., t. 127, N° IV.

Racine pivotante ou rameuse. Tige de 1-5 cm, simple et courte dans les terrains secs, plus élevée et rameuse dès la base dans les terrains gras et frais. Feuilles oblongues-obtuses, imbriquées, serrées dans les tiges courtes, plus lâches dans les tiges allongées ; les supérieures plus longues et plus larges que les inférieures. Capitules ovoïdes, réunis en glomérules terminaux, très serrés, presque aplanis, munis à leur base de feuilles florales nombreuses, obovées, très obtuses, disposées en rosette autour d’eux, les dépassant beaucoup. Involucre à folioles inégales, lancéolées, très étalées au sommet, velues sur le dos, terminées par une arête glabre, luisante, jaunâtre. Réceptacle à paillettes acuminées. Akènes verdâtres, rudes, surtout aux bords.

Hab. les terrains salants, où l’eau a séjourné, dans la Sylve, près Sylvéréal.

Fl. mai-juillet.

41e gr. SOUCI. — CALENDULA. (Neck. elem., N° 75.)

Involucre hémisphérique, à folioles égales, sur 2 rangs. Fleurons de la circonférence ligulés, femelles, sur 2 rangs ; ceux du centre tubuleux, mâles. Anthères munies, à leur base, de 2 appendices filiformes, courts. Style brièvement bifide, à lobes un peu renflés, velus du côté extérieur. Akènes dissemblables, rostrés, sans aigrette ; les externes arqués, épineux sur le dos ; les internes courbés en anneau, muriqués. Réceptacle nu, tuberculeux. Plante annuelle, à feuilles alternes, à fleurs jaunes.

1. CALENDULA ARVENSIS

Lin. sp. 1303 ; Dec. fl. fr. 4, p. 177 ; Gœrtn. fruct. 2, t. 168 ; Bull. herb. fr. t. 239 ; Moris. hist. s. 6, t. 4, fig. 6.

Racine pivotante. Tige de 1-3 dm, dressée, rameuse, à rameaux dressés, étalés ou divergents, souvent rameuse, diffuse dès la base, pubescente, ainsi que les feuilles ; celles-ci entières ou sinuées-dentées ; les inférieures oblongues-spatulées ; les supérieures oblongues-lancéolées, sessiles, demi-embrassantes, à base arrondie. Capitules solitaires au sommet de pédoncules axillaires et terminaux. Involucre à folioles lancéolées, acuminées, pubescentes, d’un vert pâle, scarieuses aux bords, souvent rougeâtres au sommet. Fleurons ligulés, hérissés à la base, rayonnants, plus longs que l’involucre. Akènes extérieurs blanchâtres, moins courbés et plus longs que les intérieurs ; ceux-ci grisâtres, munis à chaque extrémité d’un appendice large, aplati ; les uns et les autres souvent creusés en nacelle par la dilatation des bords. Odeur forte et désagréable ; saveur amère.

Cette plante était employée autrefois comme sudorifique, résolutive, antiscorbutique, hépatique, ophtalmique, emménagogue ; son suc a été recommandé contre les écrouelles. Les boeufs et les moutons la mangent ; les cochons n’eu veulent pas.

Hab. les champs cultivés et les vignes, dans tout le département.

Fl. presque toute l’année.

On cultive fréquemment le calendula officinalis Lin. Il diffère du précédent : par ses dimensions plus grandes ; par ses feuilles inférieures longuement rétrécies en pétiole ; par ses akènes tous courbés en anneau et concaves en nacelle. Souvent il est à fleurs doubles ; il a les mêmes vertus que le précédent.

2me DIV. CYNAROCEPHALES. — CYNAROCEPHALÆ. (Juss. gen. 171.)

Fleurons tons tubuleux ; ceux du centre hermaphrodites, réguliers ; ceux de la circonférence semblables à ceux du centre ou stériles, plus grands et rayonnants. Style des fleurons hermaphrodites, renflés et articulés dans sa partie supérieure. Hile basilaire.

42e gr. ÉCHINOPE. — ECHINOPS. (Lin. gen. 999.)

Capitules uniflores, réunis en tête globuleuse, munie à sa base d’un involucre court et réfléchi. Réceptacle commun subglobuleux. Involucre partiel oblong-anguleux, à folioles nombreuses, imbriquées, linéaires, acuminées, carénées, entourées, à leur base, de poils sétiformes ou paléacés. Fleurons hermaphrodites, fertiles. Etamines à filets glabres, soudés à la base. Anthères dépourvus d’appendices filiformes. Akènes subcylindriques, velus, soyeux, couronnés par une membrane courte, frangée. Plante vivace, à feuilles alternes épineuses, à fleurs bleues.

1. ECHINOPS RITRO

Lin. sp. 1314 ; Dec. fl. fr. 4, p. 71 ; Mill. ic. t. 130 ; Barr. ic. t. 413, 414.

Racine perpendiculaire, profonde. Tige de 1-5 dm, droite, raide, cannelée, cotonneuse, rameuse supérieurement. Feuilles raides, vertes, glabres en dessus, blanches-cotonneuses en dessous ; les inférieures bipinnatifides ; les supérieures pinnatifides, à lobes dentés épineux. Involucre à 5 angles, entouré, à sa base, de poils paléacés, très courts, à folioles très inégales,glabres, carénées, presque entièrement bleues, longuement ciliées vers le milieu, à poils dressés, rétrécies et blanchâtres à la base, allongées en pointe presque épineuse. Akènes en cône renversé, couverts de poils roux, appliqués, terminés par une couronne formée de poils plumeux, soudés à leur base, dépassés par les poils supérieurs de l’akène.

Cette plante porte le nom vulgaire de boulette.

Hab. les lieux arides les bords des chemins dans tout le département.

Fl. juillet-août.

43e gr. GALACTITE. — GALACTITES. (Mœnch. meth. 558.)

Capitules multiflores. Involucre à folioles nombreuses, imbriquées, simples, terminées en pointe trigone, spinescentes. Fleurons inégaux, à 5 dents ; ceux du centre hermaphrodites ; ceux de la circonférence neutres, plus grands, rayonnants. Etamines à filets entièrement soudés ; anthères dépourvues, à leur base, d’appendices filiformes et munies, au sommet, d’un appendice unciné. Akènes comprimés, finement striés, terminés, au sommet, par une bordure obtuse, cornée, et par un petit mamelon central. Aigrette caduque, à poils longs, plumeux, nus et un peu épaissis en fuseau au sommet, disposés sur plusieurs rangs et soudés en anneau à la base. Réceptacle plane, garni de paillettes peu nombreuses, capillaires et caduques. Plante à feuilles épineuses, décurrentes, à fleurs purpurines, roses ou blanches.

1. GALACTITES TOMENTOSA

Mœnch. meth. 558 ; Dec. fl. fr. 4, p. 110 ; Centaurea galactites Lin. sp. 1300 ; Cav. ic. t. 231 ; J. Bauh. hist. 3, par. 1, p. 54, fig. 1.

Racine pivotante. Tige de 3-6 dm, droite, cannelée, cotonneuse blanchâtre, rameuse. Feuilles vertes, presque glabres en dessus, tachées de blanc, blanches-cotonneuses en dessous, molles, longues, pinnatifides, à lobes étalés, épineux au sommet et sur les bords ; les caulinaires décurrentes sur la tige en aile grossement dentée-épineuse. Capitules assez gros, solitaires au sommet des rameaux, disposés en corymbe lâche, souvent irrégulier. Involucre obovale, laineux, à folioles lancéolées, longuement acuminées, à pointe longée par une nervure blanchâtre, saillante, à bords verts, scabres, les extérieures plus courtes. Fleurons de la circonférence profondément découpés en lanières très étroites. Akènes oblongs, roussâtres, glabres. Hile basilaire, très petit, oblong. Aigrette blanche, 2 fois de la longueur de l’akène.

Hab. les bords des chemins et des fossés aux environs de Nîmes, à Milhaud, Uchaud, Aubord, Bouillargues, Quissargues.

Fl. juin-août.

44e gr. SILYBE. — SILYBUM. (Vaill. act. acad. par. 1718, p. 172.)

Capitules multiflores. Involucre à folioles imbriquées, serrées, appliquées ; les extérieures dilatées en appendices ovales, bordées d’épines et terminées par une longue pointe raide, épineuse ; les plus intérieures entières, lancéolées. Fleurons tous égaux, hermaphrodites. Etamines à filets entièrement soudés, papilleux ; anthères dépourvues, à leur base, d’appendices filiformes, et munies, à leur sommet, d’un appendice très court. Akènes oblongs, comprimés, à insertion basilaire, elliptique, terminés par un rebord court, entier, corné, dépassé par un mamelon central, ombiliqué. Aigrette caduque, à poils longs, très scabres, sur plusieurs rangs, soudés en anneau à leur base. Réceptacle charnu, garni de paillettes sétacées. Plante robuste, à feuilles épineuses, embrassantes, à fleurs purpurines, rarement blanches.

1. SILYBUM MARIANUM

Gœrtn. fruct. 2, p. 378, t. 162, fig. 2 ; Carduus marianus Lin. sp. 1153 ; Dec. fl. fr. 4, p. 78 ; Engl., bot. t. 976 ; Math. op. omn. p. 503, fig. 1 ; Lob. ic. 2, p. 7, fig. 2.

Racine pivotante, épaisse, succulente. Tige de 4-12 dm, robuste, droite, cannelée, rameuse supérieurement, presque glabre. Feuilles amples, glabres et luisantes en dessus, pubescentes en dessous, surtout sur les nervures, marbrées de blanc, sinuées-pinnatifides, à lobes courts, larges, ovales, sinués-dentés, inégalement épineux ; les radicales rétrécies en pétiole ; les caulinaires ovales-lancéolées, dilatées à la base en 2 oreillettes embrassantes. Capitules très gros, ventrus inférieurement, solitaires, terminaux. Involucre concave à la base, à folioles munies d’un appendice foliacé, étalé. Akènes gros, luisant, légèrement ridés en travers, marbrés de noir. Aigrette blanche-soyeuse.

Cette plante est connue sous les noms vulgaires de chardon Marie, chardon argenté, chardon Notre-Dame ; en patois, carchoffa. On se sert de sa racine pour faire des ragoûts et de la confiture ; ses jeunes feuilles se mangent en salade. En médecine, la racine. l’herbe et les graines sont apéritives diurétiques, sudorifiques, fébrifuges. Les graines sont regardées, par quelques auteurs, comme un spécifique contre l’hydrophobie.

Hab. les lieux incultes, les bords des chemins, dans la plaine du département.

Fl. mai-août.

45e gr. ONOPORDE. — ONOPORDUM. (Vaill. act. aead., par. 1718, p. 152.)

Capitules multiflores. Involucre ovale-globuleux, à folioles inégales, imbriquées, terminées en pointe épineuse, trigone. Fleurons égaux, hermaphrodites. Etamines à filets libres, glabres ; anthères à 2 lobes aigus inférieurement, surmontées d’un appendice subulé. Akènes ovales-comprimés, sub-tétragones, ridés-ondulés en travers, à insertion sub-basilaire, obliques, marqués, à leur sommet, d’un canal presque circulaire, où était insérée l’aigrette avant sa chute. Aigrette caduque, à poils ciliés jusqu’au sommet, disposés sur plusieurs rangs, soudés en anneau à la base. Réceptacle charnu, dépourvu de paillettes, à alvéoles profondes, membraneuses-dentées. Plantes grandes, robustes, épineuses, à feuilles décurrentes, à fleurs purpurines, rarement blanches.

1 Folioles de l’involucre lancéolées-étroites, à pointe très étalée ; fleurons glabres ACANTHIUM
Folioles de l’involucre ovales-lancéolées, à pointe réfléchie ; fleurons glanduleux ILLYRICUM

1. ONOPORDUM ACANTHIUM

Lin. sp. 1158 ; Dec. fl. fr. 4, p. 74 ; Fl. dan. t. 909 ; Fuchs. hist. 57, ic. ; Math. valg. p. 671, ic.

Racine presque fusiforme, blanche, tendre, charnue, assez grosse. Tige de 5-15 dm, droite, robuste, raide, largement ailée dans toute sa longueur, rameuse ordinairement vers le sommet, pubescente ou blanchâtre, cotonneuse, ainsi que les feuilles ; celles-ci amples, oblongues, sinuées-pinnatifides, décurrentes, à lobes triangulaires, peu profonds, très épineux ; les radicales rétrécies en pétiole. Capitules gros, globuleux, solitaires au sommet de la tige et des rameaux allongés ou courts. Involucre aranéeux, à folioles lancéolées-étroites, rudes sur les bords, terminées en épine raide, piquante ; les extérieures courbées en dehors. Fleurons glabres. Akènes grisâtres, marbrés de noir. Aigrette roussâtre, plus longue que l’akène.

Cette plante est connue sous les noms vulgaires de pédane, épine blanche, chardon acanthin, artichaut sauvage. On mange ses réceptacles avant la floraison ; ses graines sont oléagineuses ; sa racine, en décoction, est regardée comme spécifique dans les gonorrhées commençantes. L’âne seul est friand de cette plante ; les autres animaux la négligent.

Hab. les lieux incultes, les bords des chemins dans tout le département.

Fl. juin-septembre.

2. ONOPORDUM ILLYRICUM

Lin. sp. 1158 ; Dec. fl. fr., 4, p. 74 ; Lamk. ill. t. 664 ; Lob. ic. 2, t. 1, fig. 2.

Racine presque fusiforme, forte, blanchâtre, charnue. Tige de 3-15 dm droite, raide, robuste, ailée dans toute sa longueur, rameuse supérieurement, à rameaux courts, disposés alternativement le long de la tige, plus ou moins blanchâtre-cotonneuse, ainsi que les feuilles ; celles-ci, oblongues-lancéolées, pinnatifides, décurrentes, à lobes lancéolés, dentés, fortement épineux ; les radicales plus larges, pétiolées. Capitules gros, solitaires, terminant la tige et les rameaux. Involucre subglobuleux, aranéeux à la base, à folioles coriaces, rudes sur les bords, lancéolées, larges à la base, terminées par une épine réfléchie au sommet ; les intérieures plus longues et plus étroites, dressées-étalées, toutes rougeâtres au sommet. Fleurons glanduleux. Akènes bruns, tachetés de noir, à angles plus prononcés que dans l’espèce précédente. Aigrette d’un blanc roussâtre, 2 fois de la longueur de l’akène.

On a reconnu que la racine de cette plante est vénéneuse ; elle est connue sous le nom vulgaire patois d’artichaou bastard.

Hab. le bord des chemins et les lieux arides aux environs de Nîmes, de Beaucaire, de St-Gilles, d’ Aigues-Mortes, du Vigan, d’ Uzès.

Fl. juin-août.

46e gr. ARTICHAUT. — CYNARA. (Vaill. act. ac., par. 1718, p. 155.)

Involucre à folioles inégales, imbriquées, coriaces, charnues, atténuées en épine. Fleurons égaux, hermaphrodites. Etamines à filets libres, papilleux ; anthères sans appendices à leur base, terminées en appendice très obtus. Akènes obovales-comprimés, tétragones, lisses. Aigrette caduque, à poils longs, plumeux, sur plusieurs rangs, soudés en anneau à la base. Réceptacle charnu, abondamment garni de soies. Plante vivace, à feuilles très amples, pinnatifides, épineuses, à fleurs bleues, rarement blanches.

1. CYNARA CARDUNCULUS

Lin. sp. 1159 ; Dec. fl. fr. 4, p. 108 ; C. scolymus B. Gouan, hort. 425 ; C. horrida Sibth. et Sm. fl. grœc. t. 834 ; Clus. hist. 2, p. 153, fig. 3.

Racine noirâtre, grosse, simple ou rameuse. Tige de 4-10 dm, dressée, cannelée, rameuse supérieurement, cotonneuse-blanchâtre. Feuilles d’un vert blanchâtre et presque glabres en dessus, cotonneuses-blanchâtres en dessous, pinnées, à lobes pinnatifides, décurrents, portant, à la base et au sommet, une longue épine jaunâtre très vulnérante ; le lobe terminal allongé, épineux au sommet ; les supérieures un peu décurrentes. Capitules très gros, solitaires, terminant la tige et les rameaux. Involucre subglobuleux, à folioles lancéolées, élargies à la base, atténuées en une épine très longues et robuste, étalée ; les intérieures plus étroites, faiblement épineuses au sommet. Akènes marbrés de brun. Aigrette blanche, beaucoup plus longue que l’akène.

Hab. les bords des champs, parmi le gazon au mas de Broussan près Bellegarde.

Fl. juillet-août.

Cette plante, connue sous les noms vulgaires de carde, cardon, acquiert, par la culture, un grand développement. La tige, les pétioles et les côtes des feuilles deviennent très épais et succulents ; ce sont ces parties qui sont employées comme aliment et dont les estomacs délicats doivent faire usage. Ses racines sont diurétiques et apéritives.

L’artichaut, cynara scolymus Lin., est cultivé pour l’usage de la cuisine ; les capitules sont seuls en usage.

47e gr. PICNOMON. — PICNOMON. (Lob. ic. 2, t. 14, fig. 2.)

Involucre entouré de feuilles florales dentées-épineuses, dépassant les capitules, à folioles inégales, imbriquées, appliquées, terminées par une épine pinnée. Fleurons égaux, hermaphrodites. Etamines à filets libres, velus ; anthères sans appendices à leur base, terminées en appendice subulé. Akènes oblongs, comprimés, lisses, à insertion basilaire très étroite, terminés par un rebord court, épais, entier, corné, dépassé par un nectaire central, à 5 lobes, stipité, caduc. Aigrette caduque, à poils plumeux, sur plusieurs rangs, soudés en anneau à la base. Réceptacle garni de soies. Plante très épineuse, à fleurs purpurines.

1. PICNOMON ACARNA

Cass. dict. 40, p. 188 ; Carduus acarna Lin. sp. ed. 1, 820 ; Cnicus acarna Lin. sp. ed. 2, p. 1158 ; Cirsium acarna Dec. fl. fr. 4, p. 111 ; Cav. ic. 1, t. 53 ; Clus. hist. 2, p. 155, fig. 1.

Racine pivotante. Tige de 2-5 dm dressée, munie d’ailes bordées de petits aiguillons, rameuse supérieurement, à rameaux très étalés, disposés en forme de corymbe. Feuilles plus ou moins blanches-tomenteuses, linéaires-lancéolées, dentées, à dents et sommet terminés par une épine forte, jaunâtre, bordées de petits aiguillons dans les intervalles des dents ; les radicales pétiolées ; les caulinaires décurrentes, toutes nerviées-réticulées. Capitules coniques-oblongs, presque sessiles, solitaires ou réunis au sommet de la tige et des rameaux. Involucre à folioles aranéeuses sur le dos, brusquement terminées en épine ailée, grêle ; les intérieures plus longues, membraneuses, terminées par une petite épine faible. Akènes brun clair, luisants. Aigrette blanche, 3 fois de la longueur de l’akène.

Hab. les coteaux arides aux environs de Nîmes, de Beaucaire, d’Aramon, de Corconne, du Vigan, à Blandas.

Fl. juin-septembre.

48e gr. CIRSE. — CIRSIUM. (Tournef. inst. t. 255.)

Involucre à folioles imbriquées, plus ou moins épineuses au sommet. Fleurons tous égaux, hermaphrodites. Etamines à filets libres, velus ; anthères sans appendices à leur base, terminées en appendice linéaire-subulé, scarieux. Akènes oblongs, comprimés, lisses, à insertion basilaire, terminés par un rebord entier. Aigrette caduque, à poils plumeux, sur plusieurs rangs, soudés en anneau à la base. Réceptacle garni de soies. Plantes à feuilles entières ou pinnatifides, épineuses ou ciliées-épineuses, à fleurs purpurines, blanches ou jaunes.

1 Feuilles hérissées-spinuleuses à la face supérieure 2
Feuilles non hérissées-spinuleuses en dessus 4
2 Capitules moyens ; feuilles caulinaires décurrentes LANCEOLATUM
Capitules gros ; feuilles caulinaires non décurrentes 3
3 Involucre fortement aranéeux ; fleurs ordinairement purpurines ERIOPHORUM
Involucre presque glabre ; fleurs ordinairement blanches FEROX
4 Feuilles presque entières MONSPESSULANUM
Feuilles pinnatifides 5
5 Fleurs jaunes 6
Fleurs purpurines 7
6 Capitules entourés de feuilles florales à leur base OLERACEUM
Capitules dépourvus de feuilles florales à leur base ERISITHALES
7 Feuilles décurrentes PALUSTRE
Feuilles non décurrentes 8
8 Capitules sessiles ou brièvement pédonculés, agglomérés au sommet de la tige 9
Capitules solitaires au sommet de la tige et des rameaux 10
9 Tige très rameuse ; fleurons unisexuels dans chaque capitule ARVENSE
Tige simple ou peu rameuse ; fleurons hermaphrodites RIVULARE
10 Plante acaule ou de 1-2 dm 11
Plante de 3-5 dm ; racine formée de fibres fusiformes BULBOSUM
11 Fleurons à limbe plus court que le tube ; tige nulle ou de 5-15 cm ACAULE
Fleurons à limbe plus long que le tube ; tige de 1-2 dm BULBOSO-ACAULE

1. CIRSIUM LANCEOLATUM

Scop. carn. 2, p. 130 ; Dec. fl. fr. 4, p. 111 ; Carduus lanceolatus Lin. sp. 1149 ; Fl. dan. t. 1173 ; Tabern. ic. 699, fig. 1.

Racine bisannuelle, formée de 3-4 branches radicales, simples, dures, profondes. Tige de 6-15 dm, droite, robuste, anguleuse-sillonnée, ailée-épineuse, très rameuse, aranéeuse. Feuilles à face supérieure couverte de petits aiguillons couchés, vertes ou blanchâtres-cotonneuses en dessous, lancéolées, pinnatifides, à lobes un peu distants, divisés en 2 segments inégaux, divergents, terminés par une épine robuste ; les radicales rétrécies en pétiole ; les caulinaires décurrentes, d’une feuille à l’autre, en aile lobée-épineuse. Capitules solitaires ou réunis 2-3 au sommet de la tige et des rameaux, assez gros, obovales-coniques, souvent munis à leur base de 2-3 folioles florales plus courtes qu’eux. Involucre légèrement pubescent-aranéeux, à folioles appliquées, étalées et épineuses supérieurement ; les intérieures subulées, molles, plus étroites et plus longues. Fleurons purpurins. Akènes luisants, grisâtres.

VAR. A, Genuinum Godr. -et Gren. fl. Ir. 2, p. 209. Feuilles vertes sur les deux faces.

VAR. B, Hypoleucum Dec. prodr. 6, p. 636. Feuilles blanches cotonneuses en dessous.

Hab. les bords des chemins et les lieux incultes dans tout le département.

Fl. juin-septembre.

2. CIRSIUM FEROX

Dec. fl. fr. 4, p. 120 ; Cnicus ferox Lin. mant. 109 ; All. ped. 1, p. 155, t. 50 ;Lob. ic. 2, p. 10, fig. 1.

Racine blanchâtre, pivotante ou rameuse, peu profonde. Tige de 6-10 dm, droite, robuste, cannelée, laineuse-aranéeuse, très rameuse. Feuilles raides, coriaces, d’un vert clair, couvertes, à la surface supérieure, de petits aiguillons, blanches, aranéo-laineuses en dessous, à bords repliés en dessous, lancéolés, pinnatifides, à lobes un peu distants, divisés en 2 segments profonds, inégaux, divergents ; le terminal très allongé, tous terminés par une forte épine jaunâtre ; les radicales rétrécies en pétiole, étalées rosette ; les caulinaires peu distantes, auriculées, embrassantes. Capitules gros, réunis au sommet de la tige et des rameaux, qui, parleur réunion, forment un corymbe très ample. Involucre obovale arrondi, un peu concave à la base et entouré de feuilles florales qui le dépassent, presque glabre, à folioles appliquées, scabres aux bords, linéaires-lancéolées, munies d’une nervure dorsale qui se termine en épine faible. Fleurons presque toujours blancs. Akènes roussâtres, luisants, parsemés de linéoles noires.

Hab. les coteaux pierreux et montueux aux environs de Nîmes, Beaucaire. Manduel, Tresques, le Vigan, Alzon, Anduze, Sauve.

Fl. juillet-septembre.

3. CIRSIUM ERIOPHORUM

Scop. carn. 2 p. 130 ; Dec. fl. fr. 4, p. 120 ; Carduus eriophorus Lin., sp. 1153 ; Jacq. aust. t. 171 Lob. ; ic. 2, p. 9, fig. 2.

Racine brune, profonde, épaisse, peu garnie de fibres. Tige de 8-15 dm, droite, robuste, cannelée, laineuse-aranéeuse, très rameuse. Feuilles raides, couvertes, à la face supérieure, de très petits aiguillons couchés, blanches-tomenteuses en dessous, à bords repliés en dessous, profondément pinnatifides, à lobes un peu distants, divisés en 2 segments profonds, lancéolés, entiers, divergents, inégaux ; le terminal très allongé, tous terminés par une épine jaunâtre, ciliés aux bords ; les radicales très grandes, pétiolées, étalées sur la terre en rosette ; les caulinaires écartées, auriculées, embrassantes. Capitules très gros, , globuleux, solitaires, terminaux. Involucre garni d’une laine aranéeuse, très abondante, très rarement glabre, nu ou pourvu, à sa base de plusieurs feuilles florales plus courtes que lui, à folioles appliquées, scabres sur les bords, linéaires-lancéolées, obtuses, brusquement terminées en épine, vertes ou rougeâtres, très étalées supérieurement. Fleurons presque toujours purpurins. Akènes roussâtres, luisants, parsemés de linéoles noires.

Vulgairement chardon aux ânes ; en patois, cardoussés. Cette plante est apéritive ; elle passe pour anticancéreuse. Les habitants des localités mangent le réceptacle.

Hab. les lieux pierreux et incultes, montueux aux environs du Vigan et toute la partie élevée du département.

Fl. juin-septembre.

4. CIRSIUM PALUSTRE

Scop. 2, 128, 4, 4. carn. p. ; Dec. fl. fr. p. 111 ; Engl. bot. t. 974 ; Carduus palustris Lin. sp. 1151 ; Moris. hist. s. 7, t. 32, fig. 13, mauvaise.

Racine composée de fibres radicales, étroites, brunes. Tige de 6-10 dm droite, flexible, cannelée, ailée-épineuse dans toute sa longueur, velue, plus ou moins rameuse supérieurement, quelquefois simple. Feuilles minces, d’un vert foncé et pubescentes en dessus, ordinairement blanchâtres-lanugineuses en dessous, longues, étroites-lancéolées, pinnatifides, à lobes divisés en 2 ou 3 segments inégaux, épineux au sommet, à bords ciliés-spinuleux, ainsi que les intervalles, décurrentes en aile épineuse, lobée, souvent interrompue ; les radicales rétrécies en pétiole, plus ou moins ailé, spinuleux. Capitules petits, presque sessiles, agglomérés au sommet de la tige et des rameaux, réunis en grappe ou en corymbe compacte. Involucre un peu cotonneux, à folioles appliquées, calleuses-noires au sommet ; les extérieures ovales-lancéolées, mucronées, dressées ; les intérieures plus longues, plus étroites, moins raides, acuminées en membrane purpurine. Fleurons purpurins, rarement blancs. Akènes blanchâtres.

On mange, dans les localité où il croît, ses jeunes pousses en salade ; plante nutritive pour le cheval, le bœuf et le cochon.

VAR. B, Torphaceum Godr. et Gren. fl. Ir. 2, p. 212. Plante grêle, à pédoncules non ailés. C. Chailleti Gaud. helv. 5, p. 182.

Hab. les prairies humides et tourbeuses, les bords des ruisseaux sur toute la chaîne de l’Aigoual, au Vigan, à Alzon.

Fl juin-août.

5. CIRSIUM MONSPESSULANUM

All. ped. 1, p. 152 ; Dec. fl. fr. 4, p. 112 ; Math. valg. p. 1174 ; Camer, epit. p. 903, ic.

Racine épaisse, stolonifère. Tige de 8-15 dm, dressée, flexible, cannelée, verte inférieurement, un peu cotonneuse et un peu rameuse au sommet. Feuilles lancéolées, légèrement sinuées, vertes et glabres, bordées de cils inégaux, spinuliformes, faibles ; les radicales rétrécies en pétiole ailé, cilié ; les caulinaires inférieures largement décurrentes dans toute la distance ; celles du milieu semi-décurrentes ; les supérieures sessiles. Capitules petits, brièvement pédonculés, réunis au sommet de la tige et des rameaux, disposés en corymbe lâche ou serré ; pédoncules nus, tomenteux. Involucre pubescent, à folioles appliquées, scabre sur les bords, oblongues-lancéolées, terminées en pointe spinescente, étalée, marquées, vers le sommet, d’une ligne noire ; les intérieures plus longues, terminées en pointe faible, noire, allongée, dressée. Fleurons purpurins. Akènes roux, luisants.

Hab. les bords des fossés à Bellegarde, à Tresques, St-Gilles.

Fl. juillet-août.

6. CIRSIUM OLERACEUM

Scop. carn. 2 , p. 124 ; Dec. fl. fr. 4, p. 114 ; Cnicus oleraceus Lin. sp. 1156 ; Fl. dan. t. 860 ; Lob. ic. 2 p. 11, fig. 1.

Souche à fibres simples, grêles. Tige de 6-10 dm, droite cannelée, presque glabre, peu rameuse, feuillée dans toute, sa longueur. Feuilles glabres ou finement pubescentes, bordées de cils spinuleux, inégaux ; les radicales, rétrécies en pétiole allongé ,un peu ailé, ordinairement pinnatifides, à lobes plus ou moins profonds, oblongs ou lancéolés, dentés-étalés, ciliés, quelquefois entières, très amples ; les caulinaires non décurrentes, entières, dentées ou pinnatifides, cordiformes, embrassantes ; les florales sessiles. Capitules assez gros, peu nombreux, presque sessiles réunis au sommet de la tige et des rameaux, munis, à leur base, de feuilles florales oblongues lancéolées, ciliées, jaunâtres, les couvrant et les, dépassant. Involucre à folioles pubescentes, lancéolées, acuminées à pointe faible, scabres aux bords, étalées au sommet ; les intérieures étroites, scarieuses supérieurement. Fleurons jaunes, rarement rougeâtres. Akènes blanchâtres, luisants, marques de quelques linéoles noires.

Les chevaux, les chèvres et les cochons mangent cette plante ; les moutons la rejettent.

Hab. dans les bois humides de l’Aigoual. (Guan. herb.)

Fl. juillet-août.

ped., 152

7. CIRSIUM ERISITHALES

Scop. carn. 2, p. 125 ; C. ochroleucum ; Dec. fl fr. 4, p. 115 ; C. glutinosum Dec. fl. fr. 5, p. 464 ; Cnicus erisithales Lin. sp. 1157 ; Jacq. aust. t. 310.

Souche brune, à fibres simples, épaisses. Tige de 4-8 dm, droite, cannelée, glabre ou pubescente-roussâtre, peu rameuse, à rameaux dressés, allongés. Feuilles distantes, amples, pâles en dessous, parsemées, sur les deux faces, de petits poils, à bords ciliés-spinuleux, pinnatifides, à lobes oblongs ou lancéolés, dentés, spinuleux, très rapprochés, décurrents par le bord supérieur très étalé ; les inférieurs dirigés en bas, pourvus de trois nervures principales, presque parallèles. Feuilles radicales pétiolées, à pétiole ailé, denté-spinuleux ; les caulinaires dilatées à la base en 2 oreilles dentées, embrassantes ; les plus supérieures sessiles, auriculées. Capitules penchés, solitaires au sommet de la tige et des rameaux, nus inférieurement, munis, vers le sommet, de 1-2 petites feuilles florales. Involucre subglobuleux, concave à la base, glutineux, à folioles glabres, scabres sur les bords, étalées ; les externes linéaires-aiguës, brièvement spinuleuses, réfléchies supérieurement, toutes munies, un peu au-dessous du sommet, d’une saillie oblongue, noire, luisante ; les internes plus longues et plus étroites, scarieuses aux bords, à pointe molle. Fleurons jaunâtres, à limbe plus long que le tube. Akènes roussâtres, luisants.

Hab. les bois le long du valat de Brama-Bioou, près de Camprieux.

Fl. juillet-août.

8. CIRSIUM BULBOSUM

Dec. fl. fr. 4, p. 118 ; Cirsium tuberosum All. ped. 1, p. 151 ; Carduus tuberosus Vill. dauph. 3, p. 16 ; Engl. bot. t. 2562 ; Morts, hist. s. 7, t. 29, fig. 27-28 ; Clus. 2, p. 149, fig. 2.

Souche brune, courte, épaisse, oblique, garnie de fibres assez nombreuses, épaisses, fusiformes. Tige de 3-8 dm, dressée, grêle, sillonnée, cotonneuse, simple ou divisée en 2-5 pédoncules allongés, uniflores, munis de 1-2 très petites folioles. Feuilles pubescentes en dessus, grisâtres, plus ou moins cotonneuses en dessous, pinnatifides, à lobes étalés, bi-trilobés supérieurement, ciliés, terminés en épine faible ou un peu forte ; les radicales pétiolées ; les caulinaires rares, auriculées, embrassantes ; les plus supérieures non auriculées. Capitules moyens, solitaires, nus à leur base. Involucre subglobuleux, un peu aranéeux, el folioles appliquées, rudes sur les bords, munies, vers le sommet, d’une tache brunâtre et d’une nervure dorsale légère, et terminées par une petite pointe non piquante ; les intérieures plus étroites et plus longues, rouges au sommet. Fleurons purpurins, à limbe plus long que le tube. Akènes roussâtres, luisants.

Hab. les prairies et les bois aux environs de Nîmes, à Manduel, St-Gilles, Uzès, le Vigan, Alzon, Anduze, St-Ambroix.

Fl. juin-août.

9. CIRSIUM RIVULARE

Link. enum. hort. berol. 2, p. 301 ; C. tricephalodes Dec. fl. fr. 4 p. 116 ; Carduus erisithales Vill. dauph. 3, p. 20 ; Carduus rivularis Jacq. austr. p. 57, t. 91.

Souche brune, épaisse, oblique, garnie de fibres filiformes. Tige de 4-6 dm, dressée, anguleuse-cannelée, pubescente, blanchâtre-cotonneuse au sommet, fistuleuse, simple, portant rarement un rameau latéral, feuillée dans toute sa longueur. Feuilles d’un vert sombre en dessus, pubescente sur les 2 faces, pinnatifides, à lobes plus ou moins profonds, lancéolés-étalés, ciliés-spinuleux, dentés principalement au bord supérieur ; les radicales rétrécies en pétiole ailé, bordé d’épines faibles ; les caulinaires embrassantes, un peu décurrentes. Capitules réunis 3-4 au sommet de la tige ; le terminal deux fois plus gros que les latéraux, sessiles ou brièvement pédonculés, axillaires, munis à leur base d une petite bractée linéaire, entière. Involucre subglobuleux, un peu concave à la base, à folioles appliquées, lancéolées, un peu étalées, pubescentes, finement ciliées, noirâtres, visqueuses supérieurement, terminées en une pointe très courte ; les intérieures plus longues, plus étroites, atténuées en pointe molle, d’un rouge brun. Fleurons purpurins, à limbe plus long que le tube. Akènes jaunâtres.

Hab. les prairies humides à Concoule.

Fl. juin-juillet.

10. CIRSIUM ACAULE

All. ped. 1, p. 153 ; Dec. fl. fr. 4, p. 119 ; Carduus acaulis Lin. sp. 1156 ; Engl. bot. 1. 161 Clus. hist. 2, ; p. 156, fig. 1.

Souche dure, perpendiculaire oblique, tronquée, garnie de fibres filiformes, brunes. Tige presque nulle ou de 5-20 cm, glabre ou pubescente. Feuilles raides, glabres en dessus, pubescentes sur les nervures inférieures ; les radicales pétiolées, étalées en rosette, pinnatifides, à lobes étalés, sinués ou trifides, bordés de fortes épines ; les caulinaires petites, très étroites, presque entières, et d’autant plus nombreuses et écartées que la tige est élevée. Capitules solitaires au sommet de pédoncules tantôt très courts, tantôt allongés, partant toujours de la souche. Involucre obovale, presque glabre, à folioles appliquées, lancéolées-aiguës, brièvement mucronées ; les intérieures jaunâtres, plus longues, aiguës, non mucronées, scarieuses, rougeâtres au sommet. Fleurons purpurins, à limbe plus court que le tube. Akènes blanchâtres.

Hab. les lieux incultes, les pelouses, les bords des chemins, dans tout le département.

Fl. juin-septembre.

11. CIRSIUM BULBOSO-ACAULE

(?) Negœli, inKoch. syn. p. 1003 ; C. medium Alt. ped. 1, p. 149, t. 49, fig. 2 ; Carduus pumilus Vill. dauph. 3, p. 17, t. 20.

Souche dure, brune, oblique, tronquée, garnie de fibres très longues, simples, épaisses, cylindriques. Tige de 1-2 dm, dressée, striée, pubescente, simple ou peu rameuse, nue et blanche-cotonneuse supérieurement. Feuilles raides, à nervures pubescentes, pinnatifides, à lobes trifides, terminés en épine jaunâtre ; les inférieures brièvement pétiolées, à pétiole étroitement ailé, spinuleux ; les supérieures sessiles. Capitule assez gros, obovale, solitaire, terminant la tige, et quelquefois des rameaux dépourvus de feuilles florales. Involucre à folioles appliquées, ciliées, lancéolées, brièvement mucronées, à 3 stries vers le sommet ; les intérieures plus longues, aiguës, non mucronées, rougeâtres au sommet. Fleurons purpurins, à limbe plus long que le tube. Akènes blanchâtres.

Hab. les pacages et les lieux stériles à Campestre, au bois de Salbous.

Fl. juillet-août.

Nous avons rapporté cette espèce avec doute, nos exemplaires étant dépourvus de racine.

12. CIRSIUM ARVENSE

Scop. carn. 2, p. 126 ; Dec. fl. fr. 4, p. 119 ; Serratula arvensis Lin. sp. 1149 ; Engl. bot. t. 975 ; Fl. dan. t. 644 ; Tabern. mont. p. 700, fig. 1 ; Col. ecphr. 1, p. 46, ic. ; Moris hist. s. 7, t. 32, fig. 14.

Racine profonde, rampante, cylindrique, tendre à l’extérieur. Tige de 4-6 dm, droite, cannelée-anguleuse, glabre inférieurement, un peu tomenteuse au sommet, très rameuse supérieurement. Feuilles raides, presque glabres en dessus, souvent un peu tomenteuses-blanchâtres en dessous, pinnatifides ou sinuées-dentées, épineuses sur les bords, à lobes oblongs, inégalement épineux, très étalés ; les radicales rétrécies en pétiole court, les caulinaires sessiles, souvent auriculées-embrassantes. Capitules assez petits, obovales, brièvement pédonculés, réunis au sommet des rameaux, disposés en corymbe paniculé, feuillé. Involucre à folioles appliquées, lancéolées aiguës, brièvement mucronées, munies supérieurement d’une nervure dorsale, souvent noirâtre ; les intérieures plus longues, linéaires-aiguës, non mucronées, scarieuses au sommet. Fleurons purpurins, rarement blancs, unisexuels dans chaque capitule, à limbe beaucoup plus court que le tube. Akènes brunâtres, oblongs, étroits.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire de chardon hémorroïdal ; en patois, coussida. Elle est apéritive et résolutive.

Hab., dans tout le département, les champs et les vignes, qu’elle infeste ; il est très difficile de la détruire à cause de ses racines profondes.

Fl. juillet-août.

49e gr. CHARDON. — CARDUUS. (Gærtn. fruct. 2, p. 377, 1. 162.)

Mêmes caractères que dans le genre cirsium, excepté l’aigrette, dont les poils sont denticulés et non plumeux.

1 Capitules oblongs-cylindriques, agglomérés au sommet de la tige et des rameaux 2
Capitules presque globuleux, ordinairement solitaires 3
2 Rameaux allongés, étroitement ailés, ordinairement dépourvus de feuilles florales PYCNOCEPHALUS
Rameaux peu allongés, largement ailés, munis, au sommet, de feuilles florales larges TENUIFLORUS
3 Capitules très penchés ; involucre h folioles
lancéolées, terminées en épine vulnérante.
NUTANS
Capitules dressés ou peu penchés ; involucre à folioles linéaires, terminées en épine non vulnérante 4
4 Folioles de l’involucre toutes allongées et carénées dans toute leur longueur 5
Folioles extérieures de l’involucre courtes, carénées seulement au sommet VIVARIENSIS
5 Folioles extérieures de l’involucre vertes, toutes arquées et réfléchies NIGRESCENS
Folioles extérieures et moyennes de l’involucre jaunes à la base, étalées-dressées HAMULOSUS

1. CARDUUS TENUIFLORUS

Dec. fl. fr. 4, p. 79 ; Engl. bot. t. 412 ; Mut. fl. fr., t. 32, fig. 254 ; Moris. hist. s. 7, t. 31, fig. 13.

Racine pivotante. Tige de 4-10 dm, droite, simple ou rameuse, largement ailée-épineuse, cannelée, blanchâtre-cotonneuse, à rameaux ailés dans toute leur longueur. Feuilles larges, décurrentes, à décurrence lobée épineuse, pubescentes, grisâtres en dessus, quelquefois veinées de blanc, blanches-cotonneuses en dessous, sinuées-pinnatifides, à lobes peu profonds, larges, anguleux, dentés, à dents terminées par une épine jaunâtre, courte ; les radicales atténuées en pétiole ailé, dilaté à la base. Capitules petits, cylindracés, allongés, sessiles, nombreux, agglomérés au sommet de la tige et des rameaux, quelquefois quelques-uns sont solitaires et axillaires au-dessous des glomérules, munies, à leur base, de feuilles florales, environ de leur longueur. Involucre ordinairement pubescent-aranéeux, à folioles lâches, lancéolées, d’un vert blanchâtre, scarieuses sur les bords et terminées en une pointe triquètre, épineuse, non scabre, canaliculée en dessus, l’angle inférieur se prolongeant jusqu’au milieu de la foliole plane inférieurement, arquée-étalée au sommet ; folioles internes dressées, linéaires, terminées en pointe faible, scarieuse, dépassant les fleurons. Fleurons purpurins, rarement blancs, peu nombreux, à limbe de la longueur du tube. Akènes roussâtres, striés en long, finement chagrinés, portant au centre du disque un nectaire stipité à 5 lobes.

Hab. les bords des chemins, des murs et décombres, dans tout le département.

Fl. avril-août.

2. CARDUUS PYCNOCEPHALUS

Lin. sp. 1151 ; Dec. fl. fr. 4, p. 79 ; Jacq. hort. vind. p. 17, t. 44.

Rameaux très allongés, étroitement ailés-épineux. Capitules ordinairement pédonculés, tantôt solitaires, tantôt réunis 2-3 au sommet de pédoncules courts, nus au sommet, ordinairement sans feuilles florales. Involucre à folioles non scarieuses aux bords, à pointe épineuse, scabre sur les bords et sur le dos ; les intérieures terminées en pointe courte, n’atteignant pas la hauteur des fleurons. Akènes grisâtres, visqueux. Les autres caractères comme dans l’espèce précédente. Capitules et akènes plus gros.

Hab. les lieux incultes, les bords des champs et des murs aux environs de Nîmes, d’ Anduze, d’ Uzès, et dans toute la partie basse du département.

Fl. mai-août.

3. CARDUUS NUTANS

Lin. sp. 1150 ; Dec, . fl. fr. 4, p. 80 ; Fl. dan. 675 ; Barr. ic. t. 1116 ; Moris. hist. s. 7, t. 31, fig. 6.

Racine brune, pivotante. Tige de 2 6 dm, droite, cannelée, velue-laineuse, plus au moins rameuse, ailée-interrompue, épineuse, à rameaux courts ou allongés, nus et cotonneux supérieurement. Feuilles d’un vert pale, à nervures blanchâtres, pubescentes, surtout en dessous, lancéolées, pinnatifides, à lobes profonds, très étalés, anguleux, dentés, à dents fortement épineuses ; les caulinaires étroitement décurrentes. Capitules gros, presque globuleux, penchés, solitaires, au sommet de pédoncules dépourvus de feuilles florales. Involucre lanugineux, concave à la base, à folioles lancéolées, souvent rougeâtres en dedans, terminées par une épine piquante, rudes aux bords, carénées au sommet, recourbées en dehors ; les intérieures scarieuses et rougeâtres au sommet, prolongées en pointe faible, un peu arquées en dehors, n’atteignant pas la hauteur des fleurons. Fleurs odorantes, à fleurons purpurins, quelquefois blancs, à limbe de la longueur du tube. Akènes d’un gris roux, luisants, profondément striés en long, finement chagrinés, portant au centre du disque un nectaire stipité à 5 lobes.

Hab. les lieux incultes aux environs du Vigan, et toute la partie élevée du département

Fl. juillet-août.

4. CARDUUS NIGRESCENS

Vill. dauph. 3, p. 5, t. 20 (excl. syn.) ; Dec. fl. fr. 5, p. 458 ; lord. obs. pl. France, frag. 3, p. 214, 1. s, fig. B.

Racine pivotante ou rameuse. Tige de 3-6 dm, droite, cannelée, aranéeuse-ailée, souvent très rameuse supérieurement, à rameaux plus ou moins allongés, dressés-étalés, souvent ailés jusqu’au sommet, plus rarement nus, blancs-tomenteux, quelquefois rougeâtres. Feuilles raides, d’un vert très sombre, pubescentes en dessus, plus ou moins laineuses en dessous, pinnatifides, à lobes ovales ou triangulaires, ondulés, lobulés, bordés d’épines inégales et terminés par une épine plus longue et plus forte ; les caulinaires décurrentes en ailes étroites, interrompues, épineuses ; les radicales allongées, étroites, atténuées vers la base. Capitules assez gros, solitaires, terminaux, dressés oit légèrement inclinés. Involucre subglobuleux, concave à la base, presque glabre, à folioles linéaires, allongées, carénées, acuminées en épine assez longue, faible, non piquante, arquées en dehors ; les extérieures plus courtes, réfléchies. Fleurons roses. Akènes luisants, d’un roux grisâtre, profondément striés en long, finement chagrinés, portant, au centre du disque, un nectaire stipité, à 5 lobes peu prononcés.

Hab. les lieux cultivés et incultes dans tout le département.

Fl. juin-juillet.

5. CARDUUS VIVARIENSIS

Jord. obs. pl. France, fragm. 3, p. 212, t. 8, fig. A ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 232.

Racine pivotante ou rameuse. Tige de 4-8 dm, droite, cannelée, pubescente, ailée, rameuse supérieurement, à rameaux très allongés, étalés-dressés, longuement nus et cotonneux au sommet. Feuilles raides, d’un vert sombre, lâchement velues sur les deux faces, étroites, pinnatifides, à lobes ovales ou triangulaires, très étalés, lobulés, bordés d’épines inégales et terminés par une épine plus longue et plus forte ; les caulinaires décurrentes en ailes étroites, interrompues, épineuses ; les radicales allongées, étroites, atténuées vers la base. Capitules moins gros que dans le précédent, un peu incliné après la fleuraison, solitaires, terminaux. Involucre subglobuleux, concave à la base, presque glabre, à folioles souvent rougeâtres au sommet, décroissantes inférieurement, étroites, linéaires, terminées par une pointe courte, faible, non piquante, dépourvues de nervure dans leur moitié inférieure, toutes courbées en dehors, seulement au sommet ; celles du bas beaucoup plus que celles du haut. Fleurons d’un rouge vif. Akènes grisâtres, luisants, très finement striés et chagrinés, portant, au centre du disque, un nectaire petit, à 5 lobes obtus.

Hab. les lieux incultes aux environs du Vigan, de l’Espérou, d’ Alais, de St-Jean-du-Gard.

Fl. juin-août.

6. CARDUUS HAMULOSUS

Ehrh. beitr. 7, p. 164 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 233 ; C. spinigerus Jord. obs. pl. France, fragm. 3, p. 215, t. 8, fig. C ; Waldst et Kit. pl. rar. hung. t. 233.

Racine pivotante ou rameuse. Tige de 4-8 dm droite, pubescente, cannelée, ailée, rameuse supérieurement, à rameaux allongés, peu étalés, cotonneux et longuement nus au sommet. Feuilles d’un vert peu foncé, pubescentes en dessus, plus ou moins aranéeuses en dessous, étroites, sinuées-pinnatifides, à lobes ovales ou triangulaires, très étalés, lobulés, dentés, bordés d’épines inégales et terminés par une épine plus longue et plus forte ; les caulinaires décurrentes en ailes étroites, épineuses, interrompues dans le haut de la tige et au bas des rameaux ; les radicales atténuées vers la base. Capitules assez gros, solitaires, terminaux, dressés ou un peu inclinés. Involucre subglobuleux, glabre ou aranéeux, à folioles linéaires-allongées, carénées dans toute leur étendue, presque planes, acuminées en une épine allongée, raide et piquante, jaunâtres à la base, vertes ou rougeâtres au sommet ; les extérieures et les intermédiaires un peu arquées en dehors ; les intérieures un peu plus longues, jaunes, scarieuses et réfléchies au sommet. Fleurons d’un rouge vif. Akènes jaunâtres, luisants, striés en long et finement chagrinés, portant, au centre du disque, un nectaire tantôt conique sub-anguleux, tantôt stipité, à 5 lobes.

Hab. les lieux stériles aux environs de Nîmes, de Tresques, du Vigan, de Blandas.

Fl. mai-juillet.

5e gr. CARDONCELLE. — CARDUNCELLUS. (Adans. fam. 2, p. 116.)

Involucre à folioles imbriquées ; les extérieures larges, foliacées, à peine épineuses ou pinnatifides-épineuses ; les intérieures minces, entières, terminées par un appendice scarieux, lacéré. Fleurons tous égaux, hermaphrodites, à 5 dents. Etamines à filets libres, mais collés entre eux par des poils visqueux intermédiaires ; anthères sans appendice à leur base, munies d’un appendice à leur sommet. Akènes tétragones, à insertion basilaire, oblique, terminés par une bordure légèrement dentée. Aigrette caduque, à poils raides, ciliés, disposés sur plusieurs rangs, soudés en anneau court à leur base. Réceptacle garni de poils courts, soyeux. Plantes vivaces, subacaules ou caulescentes, monocéphales, à feuilles pinnatifides, plus ou moins épineuses, à fleurs bleues, rarement blanches.

1 Feuilles et folioles externes de l’involucre fortement épineuses MONSPELLIENSIUM
Feuilles et folioles externes de l’involucre à peine épineuses MITISSIMUS

1. CARDUNCELLUS MITISSIMUS

[Carthamus mitissimus L.] Dec. fl. fr. 4, p. 73 ; Carthamus mitissimus Lin. sp. 1164.

Racine brune, courte, rameuse, parfois stolonifère. Tige simple, presque nulle ou rarement de 1-2 dm, droite ou ascendante, pubescente, feuillée. Feuilles un peu fermes, d’un vert clair, un peu velues, rétrécies en pétiole, presque toutes radicales, nombreuses, disposées en rosette sur la terre ; les premières souvent indivises, oblongues, dentées ; les supérieures profondément pinnatifides, à lobes oblongs ou lancéolés, un peu décurrents, entiers, dentés ou pinnatifides, entremêlés de lobes plus petits, tous terminés par une petite épine non piquante. Capitule terminal, assez gros, oblong-conique. Involucre à folioles larges, munies de nervures fines longitudinales ; les extérieures lancéolées, jaunâtres à la base, vertes au sommet, entières ou munies de quelques petites dents appliquées, quelquefois ciliées-spinuleuses, toujours terminées par une épine courte, non piquante ; les intérieures jaunâtres, plus étroites, munies au sommet d’un appendice scarieux, fauve, arrondi, lacéré. Akènes glabres, courts, épais, élargis au sommet, à angles lisses, à insertion petite, en losange. Aigrette blanchâtre, très longues.

Hab. les pacages aux environs du Vigan, à Campestre, Lanuejols, Alais, Anduze, St-Ambroix.

Fl. juin-juillet.

2. CARDUNCELLUS MONSPELLIENSIUM

[Carthamus carduncellus L.] All. ped. 1, p. 154 ; Dec. fl. fr. 4, p. 73 ; Carthamus carduncellus Lin. sp. 1164 ; Lob. adv. p. 374, ic. et ic. 2, t. 20, fig. ; J. Bauh. hist. 3, p. 93, fig. 1.

Racine brune, rameuse, tortueuse, stolonifère. Tige de 5-20 cm, dressée, simple, feuillée, ordinairement glabre, quelquefois presque nulle. Feuilles d’un vert un peu glauque, raides, glabres ou un peu pubescentes en dessous, à nervures saillantes, toutes profondément pinnatifides, à lobes étroits-lancéolés, incisés ou dentés, à dents et sommet prolongés en épine raide et piquante ; les radicales étalées en rosette, les caulinaires distantes. Capitule terminal oblong-conique. un peu moins gros que dans l’espèce précédente. Involucre glabre, à folioles larges ; les extérieures jaunâtres à la base, dentées ou pinnatifides, épineuses au sommet vert pâle, étalé, terminé par une épine assez forte, piquante ; les internes plus étroites, entières, munies de stries fines dans le haut et terminées par un appendice scarieux, jaunâtre, ovale, frangé. Akènes fauves, glabres, oblongs, élargis au sommet, ponctués en creux sur les angles, à insertion petite, ovale. Aigrette blanchâtre, très longues.

Hab. les coteaux arides et montueux, à Campestre, Sommières, Montpezat.

Fl. juin-juillet.

On cultive en grand, pour la teinture, mais rarement dans le département du Gard, le carthamus tinctorius Lin., connu sous le nom vulgaire de safran bâtard, remarquable par la belle couleur rouge-orangée de ses fleurons. Ses graines sont un violent purgatif ; les perroquets en sont friands, ce qui leur a fait donner le nom de graines de perroquet.

51e gr. CENTAURÉE. — CENTAUREA. (Lin. gen. 984, part.)

Involucre à folioles imbriquées, terminées par un appendice scarieux, mutique ou corné, épineux. Fleurons du centre hermaphrodites ; ceux de la circonférence stériles, infundibuliformes, rayonnants, ordinairement plus grands. Etamines à filets libres, papilleux. Akènes lisses, comprimés, à insertion latérale, barbue ou imberbe, couronnés par un rebord entier, dépourvus d’aigrette ou munis d’une aigrette courte, persistante, à poils courts, scabres, inégaux, disposés sur plusieurs rangs ; les intérieurs plus courts, connivents. Réceptacle garni de poils paléiformes. Plante annuelle, bisannuelle ou vivace, à feuilles indivises ou pinnatifides, ou bipinnatifides, non épineuses, à fleurs purpurines, bleues ou jaunes, rarement blanches.

1 Folioles de l’involucre terminées par une épine forte et piquante 2
Folioles de l’involucre sans épine piquante 7
2 Fleurons jaunes ; feuilles décurrentes 3
Fleurons purpurins ; feuilles non décurrentes 4
3 Epines des folioles moyennes de l’involucre robustes, très longues, très piquantes ; fleurons non glanduleux SOLSTICIALIS
Epines des folioles moyennes de l’involucre fines peu piquantes d’une longueur, médiocre ; fleurons glanduleux MELITENSIS
4 Epine terminale des folioles de l’involucre de la longueur des latérales MYACANTHA
Epine terminale plus longue que les latérales 5
5 Epine terminale canaliculée à sa base intérieure ; aigrette nulle CALCITRAPA
Epine terminale non canaliculée à sa base intérieure ; une aigrette 6
6 Folioles de l’involucre non contracté à sa base, à épines latérales de moitié plus courtes la terminale. ASPERO-CALCITRAPA
Folioles de l’involucre à appendice contracté à sa base, à épines latérales 4-5 fois plus courtes que la terminale CALCITRAPO-ASPERA
7 Involucre à folioles scarieuses entières, frangées ou ciliées 7
Involucre à folioles terminées par un appendice épineux-palmé ASPERA
8 Folioles de l’involucre à appendice scarieux, tous entiers ou lacérés, ou seulement les supérieurs 9
Folioles de l’involucre à appendice cilié 11
9 Folioles de l’involucre à appendice tous
entiers ou lacérés
AMARA
Folioles de l’involucre à appendice cilié, seulement dans les folioles inférieures 10
10 Appendices orbiculaires, plus larges que les foliotes ; les folioles ciliées peu nombreuses JACEA
Appendices ovales ou lancéolés ; les ciliées nombreuses NIGRESCENS
11 Folioles de l’involucre arquées en dehors ou réfléchies 12
Folioles de l’involucre appliquées ou étalées 15
12 Folioles de l’involucre bordées d’une bande noire PULLATA
Folioles de l’involucre non bordées de bandes noires 13
13 Appendice des folioles arqués en dehors, non réfléchis MICROPTILON
Appendice des folioles réfléchis en dehors 14
14 Plante dressée, simple, monocéphale NERVOSA
Plante étalée, rameuse, polycéphale PECTINATA
15 Feuilles indivises, dentées ou pinnatifides 16
Feuilles bipinnatifides 20
16 Fleurons jaunes COLLINA
Fleurons purpurins, bleus ou blancs 17
17 Feuilles caulinaires linéaires-allongées ; fleurons ordinairement bleus CYANUS
Feuilles caulinaires lancéolées ou bipinnatifides ; fleurons purpurins ou blancs 18
18 Appendices des folioles de l’involucre à cils brièvement plumeux ; insertion des akènes non barbue NIGRA
Appendices à cils non plumeux ;insertion des akènes barbue 19
19 Feuilles non décurrentes, une ou deux fois pinnatifides SCABIOSA
Feuilles décurrentes, lancéolées MONTANA
20 Feuilles de l’involucre marquées, au sommet, d’une tache brune ou fauve, plus ou moins foncée 21
Folioles de l’involucre sans tache PANICULATA
21 Folioles de l’involucre fortement nerviées sur le dos ; appendices terminés en J pointe plus courte que les cils MACULOSA
Folioles de l’involucre faiblement nerviées ; appendices terminés en pointe plus longue que les cils CŒRULESCENS

1. CENTAUREA AMARA

[Centaurea jacea L.] Lin. sp. 1292 ; Dec. fl. fr. 4, p. 90 ; Bocc. mus. t. 17 ; Lob. ic. t. 548, fig. 2.

Racine brune, épaisse, munie de fibres longues, à souche rameuse. Tiges de 1-8 dm, droites, ascendantes ou tombantes, raides, anguleuses, rameuses, à rameaux feuillés, allongés, étalés-dressés. Feuilles lancéolées ou linéaires, raides, rudes, mucronées, trinerviées, entières ou dentées, rarement pinnatifides, verdâtres ou blanchâtres, un peu cotonneuses ; les radicales pétiolées ; les caulinaires plus étroites, sessiles, pourvues de 2 dents plus ou moins prononcées à leur base. Capitules obovales, solitaires au sommet de la tige et des rameaux, munis à leur base de feuilles florales inégales. Involucre à folioles couvertes par les appendices scarieux, luisants, blancs, fauves ou bruns, entiers ou lacérés, orbiculaires, concave, appliqué, plus grand que la foliole. Fleurons purpurins ; ceux de la circonférence un peu plus grands, rayonnants. Akènes blanchâtres, un peu pubescents, oblongs, nus, à à insertion non barbue.

Cette plante est très variable ; elle est bonne contre les fièvres intermittentes. Ses fleurs caillent le lait ; les bêtes à corne en sont friandes.

Hab. les coteaux secs dans tout le département.

Fl. août-septembre.

2. CENTAUREA JACEA

Lin. sp. 1293 ; Dec. fl. fr. 4, p. 91 ; F, l. dan. t. 519 ; J. Bauh. 3, p. 28, ic.

Racine brune, épaisse, munie de fibres longues, à souche rameuse. Tiges de 3-8 dm solitaires ou plus ou moins nombreuses, dressées, raides, anguleuses, simples ou rameuses supérieurement, , pubescentes-aranéeuses, à rameaux épaissis au sommet, étalés-dressés, un peu rudes, rarement glabres. Feuillés un peu raides, rudes, jamais blanchâtres, lancéolées, entières, dentées ou sinuées, rarement pinnatifides, mucronées ; les inférieures rétrécies en un pétiole allongé ; les supérieures sessiles, souvent pourvues de quelques dents plus ou moins prononcées. Capitules subglobuleux, solitaires au sommet de la tige et des rameaux, rarement géminés, munis à leur base de quelques feuilles florales. Involucre à folioles terminées par un appendice scarieux, luisant, brun ou fauve, entier ou lacéré, ou pectiné-cilié, surtout aux folioles inférieures, orbiculaire, concave, appliqué, plus grand que la foliole ; les appendices couvrant entièrement les folioles. Fleurons purpurins ; ceux de la circonférence ordinairement stériles, plus grands et rayonnants. Akènes blanchâtres, un peu pubescents, oblongs, nus, à insertion non barbue.

Cette plante porte le nom vulgaire de jacée, d’herbe du centaure.

Hab. les prés. les pacages et les bois aux environs du Vigan, au bois de Salbous, près de Campestre ; à Aulas, à Anduze, à Tresques, etc.

Fl. juin-août.

3. CENTAUREA NIGRESCENS

Willd. sp. 3, p. 2288 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 241 ; Schultz. exsicc. 467.

Racine, tiges et feuilles comme dans l’espèce précédente. Appendices de l’involucre dressés, ovales-triangulaires ou lancéolés, à cils dont la longueur est presque égale à leur largeur, plus petits et assez espacés pour laisser, plus ou moins, à découvert les folioles. Fleurons purpurins ; ceux de la circonférence plus grands, rayonnants, rarement tous égaux. Akènes nus ou couronnés par un léger rudiment d’aigrette.

Hab. les prairies à Concoule.

Fl. juillet.

4. CENTAUREA MICROPTILON

[Centaurea decipiens subsp. microptilon (Godr.) G.H.Loos] Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 242 ; C. vulgaris, var. microptilon, Godr. fl. lorr. 2, p. 54 ; C. nigrescens, var. intermedia, Gaud. helv. 5, p. 397.

Racine et tige comme les deux précédentes. Feuilles mucronées, lâchement et finement dentées ; les inférieures rétrécies en pétiole allongé, sinuées ou lyrées ; les supérieures sessiles, lancéolées, acuminées, entières à la base ou munies de quelques dents. Capitules ovoïdes, médiocres, solitaires, terminant la tige et les rameaux, munis, à leur base, de quelques feuilles florales inégales. Involucre folioles terminées par des appendices plus étroits qu’elles, planes, lancéolés-allongés, arqués en dehors, bruns, à cils un peu plumeux, un peu plus longs que leur largeur, laissant les folioles à découvert. Fleurons purpurins, tous fertiles et égaux, rarement ceux de la circonférence stériles, plus grands, rayonnants. Akènes nus, petits, atténués à la base, grisâtres, pubescents, à insertion non barbue.

Hab. les prairies à Concoule.

Fl. août-septembre.

5. CENTAUREA NIGRA

Lin. sp. 1288 ; Dec, fl. fr. 4, p. 91 ; Fl. dan. t. 906.

Racine brune, épaisse, munie de fibres longues, à souche rameuse. Tiges de 3-8 dm, droites, raides, anguleuses, rameuses supérieurement, glabres ou pubérulentes, à rameaux épaissis au sommet, étalés-dressés. Feuilles pubescentes, un peu rudes, un peu plus pâles en dessous, lancéolées, denticulées, mucronées ; les inférieures rétrécies en pétiole allongé, simples ou munies, à leur base, de quelques lobes ; les supérieures sessiles. Capitules subglobuleux, assez gros, solitaires, terminant la tige et les rameaux, munis à leur base de quelques feuilles florales inégales. Involucre à folioles terminées par un appendice ovale ou lancéolé, appliqué, dressé, noir ou brun, lacéré dans les folioles les plus supérieures, pectiné-cilié dans toutes les autres, à cils plumeux, 2-3 fois plus longs que la largeur de l’appendice ; appendices couvrent entièrement les folioles. Fleurons purpurins, rarement blancs, tous fertiles et égaux, rarement ceux de la circonférence stériles, plus grands, rayonnants. Akènes oblongs, grisâtres, pubescents, à insertion non barbue, à aigrette très courte.

Hab. les bois et les prairies aux environs du Vigan, à Aulas, Arphy, l’Espérou, Camprieux, Anduze, Concoule.

Fl. juin-septembre.

6. CENTAUREA PECTINATA

Lin. sp. 1287 ; Guan. ill. p. 72 ; Dec. fl. fr. 4, p. 93 ; Reich. ic. crit. t. 642.

Racine brune, dure, munie de fibres longues, à souche rameuse. Tiges de 1-4 dm, ascendantes-tombantes, rameuses, anguleuses, cotonneuses-blanchâtres, à rameaux très étalés, souvent diffus, épaissis au sommet. Feuilles cotonneuses-cendrées, à la fin presque glabres ; les inférieures pétiolées, lyrées ou pinnatifides ; les supérieures oblongues, entières, dentées ou pinnatifides, mucronées, ainsi que les lobes, sessiles, auriculées, embrassantes, très étalées et même réfléchies. Capitules moyens, ovales, solitaires, terminant la tige et les rameaux, munis à leur base de quelques feuilles florales inégales. Folioles de l’involucre lâchement imbriquées, à appendice très long, filiforme, sétacé, brun ou fauve, réfléchi, pectiné-cilié, à cils allongés, plumeux. Fleurons purpurins, tous égaux, rarement ceux de la circonférence rayonnants. Akènes oblongs, grisâtres, pubescents, à insertion non barbue, à aigrette très courte.

Hab. coteaux arides, aux environs de Nîmes, d’ Alais, d’ Anduze, d’ Aigues-Mortes, de l’Espérou.

Fl. juillet-août.

7. CENTAUREA NERVOSA

Willd. enum. hort. berol. 2, p. 925 ; C. phrygia Vill. dauph. 3, p. 49 ; Dec. fl. fr. 4, p. 92 ; Reich. pl. crit. t. 554.

Racine brune, épaisse, dure, noueuse, munie de fibres filiformes, à souche rameuse. Tiges de 1-3 dm réunies en touffe, droites, striées, pubescentes, feuillées dans toute la longueur, toujours simples et monocéphales. Feuilles pubescentes grisâtres, un peu glanduleuses en dessus, rudes sur les bords, munies d’une nervure longitudinale blanche, oblongues-lancéolés,allongées, finement mucronées ; les intérieures pétiolées, sinuées-dentées ; les supérieures plus étroites, sessiles, dentées, quelquefois munies, à leur base de 2 oreillettes embrassantes, , rarement pinnatifides inférieurement. Capitules globuleux, plus gros que dans l’espèce précédente, munis à leur base de quelques feuilles florales inégales. Involucre à folioles internes, terminées par un appendice scarieux, ovale, entièrement cachées par les folioles externes terminées par un appendice très long, filiforme, sétacé, brun ou fauve, réfléchi, pectiné-cilié, à cils allongés, plumeux, arqués, jaunâtres. Fleurons purpurins ; ceux de la circonférence plus grands, stériles, rayonnants. Akènes oblongs, roux, pubescents, à insertion non barbue, à aigrette très courte.

Hab. les prairies à l’Aigoual, entre Ganges et Sumène. (Guan. herb.)

Fl. juillet-août.

8. CENTAUREA PULLATA

Lin. sp. 1288 ; Dec. fl fr. 4, p. 94 ; Reich. pl. crit. cent. 4, t. 373, fig. 551 et 552 ; Lob. adv. 235, fig. 1.

Racine pivotante, épaisse, profonde. Tige de 5-20 cm, quelquefois presque nulle, simple ou un peu rameuse, tantôt au sommet, tantôt dès la base, cotonneuse-grisâtre. Feuilles rudes, grisâtres, couvertes de poils articulés, pétiolées, embrassantes, pinnatifides ou lyrées, à lobes entiers, peu profonds ; les radicales disposées en rosette sur la terre. Capitules ovales, gros, solitaires, terminaux, munis, à leur base, de feuilles florales qui les dépassent souvent. Involucre à folioles inégales, lancéolées, rétrécies vers le sommet, planés sans nervure dorsale, verdâtres, avec une bordure noire, irrégulièrement dentée, rarement dépourvues de bordure, terminées par un appendice court,réfléchi, cilié, à cils jaunâtres, assez longs. Fleurons purpurins, rarement blancs ; ceux de la circonférence grands, rayonnants. Akènes blanchâtres, légèrement pubescents, oblongs, dilatés au sommet, à insertion non barbue, cruciforme, noire, à aigrette blanche, presque autant que l’akène.

Hab. les pacages à Campestre.

Fl. mai-juin.

9. CENTAUREA. MONTANA

[Cyanus montanus (L.) Hill] Lin. sp. 1289 ; Godr. et Gren. p. /r. 2, p. 248 ; Jord. obs. 5e fragm. t. 3, fig. C ; Jacq. austr. t. 371 ; Math. valg. 507, ic. ; Lob. obs. p. 296, fig. 2.

Racine brune, dure, garnie de fibres longues, épaisses, à souche stolonifère. Tiges de 2-4 dm, dressées, solitaires ou réunies, simples, plus rarement rameuses, blanchâtres, cotonneuses, cannelées. Feuilles décurrentes, molles, cotonneuses-blanchâtres, principalement sur les bords, à la fin presque glabres, oblongues-lancéolées, entières, acuminées ; les radicales atténuées en pétiole ailé. Capitules gros, solitaires, terminaux. Involucre à folioles d’un vert jaunâtre, appliquées, bordées de noir, incisées-ciliées, à cils pas trop longs, rapprochés, planes, roux ou bruns. Fleurons purpurins ; ceux de la circonférence beaucoup plus grands, rayonnants, bleus. Akènes assez gros, grisâtres, pubescents, oblongs, à insertion barbue il aigrette blanche ou rousse, beaucoup plus courte que l’akène.

Hab. les bois et les pacages des montagnes, au chemin d’ Uzès, près Nîmes ; au Serre-de-Bouquet, à Barjac, à Blauzac, à la Chartreuse de Valbonne, Salbous.

Fl. mai-août.

10. CENTAUREA CYANUS

[Cyanus segetum Hill] Lin. sp. 1289 ; Dec. fl. fr. 4, p. 95 ; Bull. herb. t. 221 ; Fuchs. hist. p. 428, ic.

Racine pivotante. Tige de 3-6 dm, droite, anguleuse, rameuse, à rameaux grêles, allongés, dressés, simples ou divisés, garnie, ainsi que les feuilles, d’un coton blanc floconneux. Feuilles molles, non décurrentes, linéaires, finement mucronées ; les inférieures pinnatifides, à lobes latéraux petits, linéaires ; le terminal lancéolé-allongé ; les moyennes dentées à la base ; les supérieures entières, sessiles. Capitules assez petits, ovoïdes, solitaires, terminant la tige, les rameaux et ses ramifications, dépourvus de feuilles florales. Involucre à folioles inégales, verdâtres, appliquées, munies d’un appendice scarieux, décurrent, blanc ou brun, incisé-cilié, à cils planes, courts ; les extérieures pubescentes, ciliées sur les bords ; les intérieures glabres, beaucoup plus longues, entières, incisées au sommet seulement. Fleurons bleus, rarement violets, roses ou blancs, grands, rayonnants ; ceux du centre purpurins. Akènes grisâtres, pubescents, oblongs, à insertion barbue, à aigrette rousse, un peu plus courte que l’akène.

Cette plante est connue sous les noms vulgaires de bluet, de barbeau, d’aubifoin, de casse-lunette ; en patois, mounina. Ses fleurs passent pour ophtalmiques.

Hab. les moissons dans tout le département.

Fl. juin-juillet.

11. CENTAUREA SCABIOSA

Lin. sp. 1291 ; Dec. fl. /r. 4, p. 97 ; Fl. dan. t. 1231 ; Moris. hist. s. 7, t. 28, fig. 10 ; Math, valgr. p. 969, ic.

Racine brune, épaisse, rameuse, à souche dure à rameaux lâches, rampants. Tige de 4-8 dm, droite raide anguleuse-sillonnée, rameuse supérieurement, à rameaux dressés étalés, quelquefois , monocéphale, glabre ou pubescente, rude. Feuilles d’un vert sombre, très variables, raides, scabres, surtout sur les bords, velues en dessous, rarement glabres, ordinairement une ou deux fois pinnatifides, à lobes étalés et réfléchis, mucronulés ; les inférieures pétiolées ; les supérieures sessiles, non décurrentes. Capitules globuleux, gros, solitaires, terminaux, dépourvus de feuilles florales. Involucre à folioles verdâtres, appliquées, à appendice scarieux, décurrent, noir, incisé-cilié, à cils flexueux, un peu plumeux, roussâtres au sommet, pas plus longs que la largeur de la bordure, laissant à découvert la partie verte des folioles. Fleurons purpurins, rarement blancs ; ceux de la circonférence plus grands, rayonnants. Akènes grisâtres, puis bruns, oblongs, luisants, pubescents, à insertion barbue, à aigrette rousse, de la longueur de l’akène.

Cette plante est nutritive pour le cheval, le mouton, le cochon, la chèvre.

Hab. les champs cultivés aux environs du Vigan, d’Alzon, de Blandas, etc.

Fl. juillet-août.

12. CENTAUREA MACULOSA

Lamk. ! dict. 1, p. 669 ; Dec. fl. fr. 4, p. 96 ; Jord. obs. 5me fragm. p. 61, fig. D ; Gmel. sib. 2, t. 44, fig. 1.

Racine brune, pivotante. Tige de 3-6 dm, droite, raide, anguleuse, pubescente, grisâtre, très rameuse supérieurement, à rameaux étalés ou dressés, simples ou divisés, disposés en panicule large ou étroite, quelquefois corymbiforme. Feuilles cendrées-verdâtres, scabres, ponctuées ; les radicales et celles de la première année en touffe dressée, ou étalées en rosette, bipinnatifides, à lobes linéaires, mucronés, très étalés ; les caulinaires distantes, moins divisées, à lobes roulés en dessous. Capitules moyens subglobuleux, solitaires, terminant la tige, les rameaux et leurs divisions. Involucre à folioles appliquées, ovales, à 5 nervures très prononcées, à appendice d’un brun plus ou moins foncé, triangulaire, terminé en pointe robuste, spinuliforme, pectiné-cilié, à cils blanchâtres au sommet, flexueux, dépassant la largeur de l’appendice et la longueur de la pointe. Fleurons purpurins ou blancs ; ceux de la circonférence rayonnants. Akènes petits, oblongs, grisâtres, pubescents, à insertion non barbue, à aigrette blanche, plus courte que la moitié de l’akène.

Hab. les bois et les coteaux aux environs du Vigan à Montdardier, Valleraugue, bois de Broussan, près Nîmes ; à Berias, une variété à petits capitules, à fleurs blanches ; à Anduze, une autre variété à fleurs blanches, à capitules plus gros.

Fl. juillet-août.

13. CENTAUREA CÆRULESCENS

[Centaurea hanryi subsp. spinabadia (Bubani ex Timb.-Lagr.) Smythies] Willd, sp. 3, p. 2319 ; Dec. prod. 6, p. 583 ; Jord. obs. 5me fragm. p. 62, t. 4, fig. E.

Racine pivotante, brune. Tige de 2-5 dm, droite, raide, anguleuse, pubescente-cendrée, rameuse tantôt supérieurement, tantôt dès le milieu, tantôt dès la base, à rameaux étalés-dressés, simples, le plus souvent divisés, disposés en panicule corymbiforme. Feuilles scabres, pubescentes-cendrées, ponctuées ; les radicales pétiolées, bipinnatifides, à lobes linéaires, étalés, mucronés, disposées en rosette étalée ; les caulinaires sessiles, moins divisées, à lobes roulés en dessous ; les plus supérieures linéaires, entières. Capitules ovoïdes, plus petits que dans l’espèce précédente, solitaires, terminant la tige, les rameaux et leurs divisions. Involucre à folioles appliquées, ovales, à 5 nervures peu saillantes, à appendice brun ou fauve, terminé en pointe spinuliforme, raide, pectiné-cilié, à cils blanchâtres au sommet, flexueux, dépassant la largeur de l’appendice et plus courts que la pointe. Fleurons purpurins ; ceux de la circonférence grêles, rayonnants. Akènes oblongs, grisâtres, pubescents, rétrécis à la base, à insertion non barbue, à aigrette blanche, de la longueur dit quart de l’akène.

Hab. les bois et les terrains arides aux environs du Vigan, à Blandas, à Aulas.

Fl. juillet-août.

14. CENTAUREA, PANICULATA

Lin. sp. 1289 ; Dec. fl. fr. 4, p. 97 ; Jord. obs. 5me fragm. p. 65, t. 4, fig. G, Moris. hist. s. 7, t. 28, fig. 15.

Racine brune, pivotante, profonde. Tige de 2-6 dm d’un vert cendré, souvent un peu cotonneuse, droite, effilée, raide, anguleuse, très rameuse, souvent dès la base, à rameaux grêles, très étalés, simples ou peu divisés, disposés en panicule allongée, lâche. Feuilles d’un vert cendré, souvent un peu cotonneuses, ponctuées ; les radicales et celles de la première année disposées en rosette, étalées ou dressées, pétiolées, bipinnatifides, à lobes linéaires, entiers ou dentés, mucronés ; les caulinaires pinnatifides, à lobes plus étroits, roules en dessous ; les plus supérieures linéaires, entières. Capitules petits, ovoïdes-oblongs, un peu atténués à la base, solitaires, terminant la tige, les rameaux et leurs divisions courtes. Involucre à folioles cendrées, munies de 3-5 nervures, terminées par un appendice petit, roussâtre, triangulaire, appliqué, pectiné-cilié, terminé en une pointe épaisse environ de la longueur des cils, peu nombreux, roussâtres, plus longs que la largeur de l’appendice. Fleurons purpurins ; ceux de la circonférence grêles, rayonnants. Akènes oblongs, pubescents, d’un vert foncé, luisant, obscurément striés, marqués de 3 nervures rousses, longitudinales, à insertion non barbue, à aigrette blanche, de moitié plus courte que l’akène.

Hab. les terrains incultes aux environs de Nîmes, de Manduel, de Villeneuve-lez-Avignon, d’ Anduze, d’ Alais, de St-Ambroix.

Fl. juillet-octobre.

15. CENTAUREA COLLINA

Lin. sp. 1298 ; Dec. fl. fr. 4, p. 105 ; Lob. obs. 483, fig. 1, et ic. 2, t. 12, fig. 2.

Racine blanchâtre, un peu épaisse, profonde. Tige de 3-6 dm, droite, anguleuse, rameuse supérieurement, rarement simple, à rameaux étalés, dressés, presque glabre, souvent entourée à sa base de quelques fibres, reste des anciennes feuilles. Feuilles d’un vert clair, un peu raides, âpres au toucher, garnies, sur les deux faces, de poils courts, quelquefois un peu cotonneuses, surtout sur le rachis canaliculé supérieurement ; les radicales pétiolées, étalées en rosette, lyrées ou bipinnatifides, à lobes des pinnules du second ordre inégaux, ovales ou lancéolés, entiers ou dentés, mucronulés ; les caulinaires sessiles, pinnatifides, à lobes plus étroits. Capitules gros, solitaires, globuleux, terminaux, munis de 1-2 feuilles florales un peu au-dessous de leur base. involucre glabre ou pulvérulent à la base, rarement cotonneux, à folioles très inégales, glabres, d’un vert jaunâtre, obscurément nerviées, à appendice décurrent, brun clair, pectine-cilié, à cils raides, jaunâtres, et terminé par une pointe raide, piquante, étalée, environ de la longueur des cils. Fleurons jaunes, non rayonnants. Akènes noirs, comprimés, oblongs, luisants, presque glabres, à insertion longuement barbue, à aigrette rousse ou noire, de la longueur de l’akène.

Hab. les champs cultivés et les vignes aux environs de Nîmes, Manduel, Aigues-Mortes, Alais, Anduze, St-Ambroix, le Vigan.

Fl. juin-août.

16. CENTAUREA ASPERA

Lin, sp. 1296 ; Dec. fl. fr. 4, p. 98, et 5, p. 461 ; Bocc. mus. t. 26.

Racine fauve, épaisse, très profonde, à souche largement rameuse. Tiges de 3-8 dm, droites ou ascendantes, anguleuses, scabres, glabres ou pubescentes, souvent rougeâtres, très rameuses, à rameaux grêles, allongés, étalés, souvent diffus, entremêlés. Feuilles rudes sur les faces et sur les bords ; les inférieures et celles des tiges non fleuries, pétiolées, disposées en rosette dressée, lancéolées, un peu étroites, sinuées-dentées ; les supérieures oblongues-linéaires, sinuées-dentées, mucronées, sessiles, quelquefois auriculées. Capitules petits ou moyens, ovoïdes ou globuleux, solitaires, terminaux. Involucre arrondi à la base, ordinairement glabre, à folioles verdâtres, souvent rougeâtres au sommet, unies, terminées par un appendice corné en demi-cercle, non décurrent, réfléchi, surmonté de 3-5 épines piquantes, presque égales, digitées, courtes, jaunâtres. Fleurons purpurins ; ceux de la circonférence un peu plus grands. Akènes blanchâtres, bruns ou marbrés, oblongs, luisants, à insertion non barbue, à aigrette blanche ou rousse, moitié plus courte que l’akène.

Cette plante est connue sous le nom patois de cabassuda.

Hab. les champs incultes, le bord des chemins et les vignes, dans tout le département.

Fl. juin-septembre.

17. CENTAUREA ASPERO-CALCITRAPA

Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 260 ; C. hybrida Chaix in Vill. dauph. 1, p. 366, et t. 3, p. 54 ?

Racine brune, épaisse, pivotante ou rameuse, à souche lâchement rameuse. Tiges de 3-6 dm, faibles, anguleuses, pubescentes, très rameuses, à rameaux étalés, souvent diffus. Feuilles d’un vert clair, molles, pubescentes, rétrécies à la base, pinnatifides on sinuées-dentées, à lobes et dents mucronés ; les plus supérieures ordinairement entières, linéaires. Capitules oblongs-coniques, solitaires, terminant la tige et les rameaux plus ou moins allongés, garnis de feuilles jusque sous les capitules, où elles sont plus rapprochées. Involucre glabre, à folioles d’un vert jaunâtre, unies, à appendice jaunâtre, corné, non décurrent, sans contraction à la base, prolongé en une épine piquante, pennée, épineuse à la base, non canaliculée, peu étalée, de moitié plus courte que la foliole, moins forte et beaucoup moins longue que dans les deux espèces suivantes. Fleurons purpurins égaux. Akènes avortés, à insertion non barbue, munis d’une aigrette blanche.

Hab. les bords des champs et des chemins, à Tresques, Montfrin, Manduel.

Fl. juin-septembre.

18. CENTAUREA CALCITRAPO-ASPERA

Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 260 ; C. Pouzini Dec. fl. fr. 5, p. 462.

Cette espèce diffère de la précédente : par ses feuilles presque toutes pinnatifides ; les caulinaires munies, à leur base, d’un appendice denté, embrassant ; par ses rameaux plus constamment allongés ; par ses capitules plus allongés ; par les folioles de son involucre à appendice contracté à sa base et terminé par une épine forte et piquante, très étalée et plus longue que la foliole.

Hab. les bords des champs et îles chemins à Nîmes, Manduel, Bellegarde. Comps, Montfrin.

Fl. juin-octobre.

19. CENTAUREA CALCITRAPA

Lin. sp. 1297 ; Dec. fl. fr. 4, p. 100 ; Gœrtn. fruct. 2, t. 163, fig. 2 ; Math. com. p. 504, ic. ; Clus. hist. 2, p. 7, fig. 3.

Racine pivotante, épaisse. Tige de 4-6 dm, droite, sillonnée, pubescente ou velue, très rameuse, en buisson, à rameaux très divergents, diffus. Feuilles molles, velues ; les radicales rétrécies en pétiole, grandes, étalées en rosette, détruites au moment de la fleuraison, pinnatifides, à lobes oblongs-lancéolés, dentés, décurrents ; le terminal plus grand, tous apiculés ; la rosette de la première année portant un capitule central non fleuri ; les caulinaires sessiles, à lobes plus étroits ; celles des rameaux supérieurs simples, linéaires, dentées-spinuleuses. Capitules ovoïdes-oblongs, très nombreux, terminaux et latéraux, pourvus de feuilles florales à leur base ; les latéraux presque sessiles, tantôt disposés le long des rameaux, tantôt placés un peu au-dessus des bifurcations. Involucre glabre, à folioles d’un vert jaunâtre, ovales, unies, coriaces, terminées par un appendice contracté à sa base, pinnatifide, à épine terminale, blanchâtre, quelquefois rougeâtre inférieurement, robuste, très piquante, canaliculée, très étalée, plus longue que les fleurons ; ceux-ci purpurins, rarement blancs, tous égaux. Akènes petits, ovoïdes-comprimés, luisants, blancs ou marbrés de brun, à insertion non barbue, dépourvus d’aigrette..

Cette plante, connue sous les noms vulgaires de chausse-trappe, de chardon étoilé, en patois, caouqua-treppa, est apéritive, diurétique, vulnéraire et fébrifuge. Sa racine et ses graines sont employées contre la gravelle.

Hab. les lieux incultes, les bords des champs et des chemins dans tout le département.

Fl. juillet-septembre.

20. CENTAUREA MYACANTHA

[Centaurea calcitrapa var. myacantha (DC.) Coss. & Germ.] Dec., fl. fr. 4, p. 101, et icon. rar. pl. p. 8, t. 23.

Racine pivotante, Tige de 1-3 dm, droite, faible, striée, pubescente, très rameuse, en buisson, à rameaux très divergents et diffus. Feuilles glabres, un peu scabres ; les caulinaires linéaires, atténuées à la base, apiculées, dentées, spinuleuses. Capitules oblongs, petits, nombreux, pourvus de feuilles florales à leur base, solitaires, terminant tantôt des rameaux un peu allongés, très garnis de feuilles, tantôt des rameaux courts, placés un peu au-dessus des bifurcations. Involucre à folioles glabres d’un vert très clair, unies, terminées par un appendice jaunâtre, épais, corné, contracté à sa base, à épines très courtes, renforcées, arquées en dehors, la terminale presque aussi courte que les latérales. Fleurons égaux, purpurins. Akènes petits, ovoïdes, comprimés, grisâtres, marbrés de brun, luisants, à insertion non barbue, dépourvus d ‘aigrette.

Hab. le bord des bois à Vallescure, sur la route de Bellegarde à Beaucaire.

Fl. juin-août.

21. CENTAUREA MELITENSIS

Lin. sp. 1297 ; C. apula Dec. fl. fr. 4, p. 104 ; Bocc. sic. t. 35.

Racine pivotante ou rameuse. Tige de 2-8 dm, droite, un peu oblique à la base, anguleuse, scabre, rameuse, souvent dès la base, à rameaux dressés, ouverts. Feuilles d’un vert sombre, scabres, ponctuées, quelquefois un peu laineuses, blanchâtres ; les radicales lyrées pinnatifides, à lobes écartés, obtus ; les caulinaires linéaires, dentées, mucronées, décurrentes, à décurrence étroite, souvent n’arrivant que jusqu’au milieu de l’intervalle des feuilles. Capitules moyens, subglobuleux pourvus de feuilles florales à leur base, solitaires ou agrégés au sommet de la tige et des rameaux ; souvent quelques uns sont presque sessiles à l’aisselle des feuilles inférieures de la tige. Involucre glabre ou laineux à la base à folioles d’un vert clair, obscurément nerviées, terminées, par une épine faible, non vulnérante, très étalée, plus longue que la foliole, munie inférieurement de petites épines latérales, d’autant plus petites qu’elles sont supérieures ; quelquefois les folioles internes sont rougeâtres au sommet. Fleurons jaunes tous égaux, glanduleux. Akènes d’un gris verdâtre, ovales, pubescents, légèrement striés, à insertion non barbue, à aigrette blanche ou rousse, à peu près de la longueur de l’akène.

Hab. les terrains argileux, dans le bois de Broussan, près Nîmes ; à Roque-Courbe, près Marguerite.

Fl. juin-août.

22. CENTAUREA SOLSTICIALIS

Lin. sp. 1297 ; Dec. fl. fr. 4, p. 103 ; Moris. hist. s. 7, t. 34, fig. 29 ; Dod. pempt. 374, fig. 1 ; Lob. ic. 2, p. 12, fig. 1.

Racine grêle, pivotante, garnie de fibres nombreuses. Tige de 2-6 dm, dressée, rameuse, à rameaux nombreux, étalés, souvent partant de la base. Feuilles tomenteuses-blanchâtres, rudes sur les bords ; les inférieures pétiolées, lyrées-pinnatifides, à lobes oblongs, presque entiers, mucronés, décurrents. sur le rachis, à décurrence large, ondulée ; les supérieures linéaires, entières, brièvement mucronées, étroitement décurrentes, à décurrence ondulée, de toute la longueur des entre-nœuds. Capitules ovoïdes-globuleux, moyens, solitaires, terminaux. Involucre plus ou moins laineux, à folioles d’un vert jaunâtre, ovales-oblongues, unies, terminées par un appendice corné, jaunâtre, palmé et court dans les folioles inférieures ; dans les intermédiaires, prolongé en une épine raide, très piquante, très étalée, cylindrique, pinnatifide à la base, plus longue que les fleurons ; les supérieures oblongues-lancéolées, membraneuses au sommet. Fleurons jaunes, non glanduleux ; ceux de la circonférence plus courts que les autres. Akènes petits, obovales, comprimés, glabres, luisants ; ceux du centre grisâtres, pourvus d’une aigrette blanche, plus longue qu’eux ; ceux de la circonférence noirâtres, obscurément marbrés de blanc, dépourvus d’aigrette.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire patois d’ouriola.

Hab. les champs cultivés dans tout le département ; plus abondante dans la plaine.

Fl. juillet-septembre.

52e gr. MICROLONQUE. — MICROLONCHUS. (Dec. prodr. 6 ; p. 562 )

Involucre à folioles inégales, imbriquées., coriaces, terminées par un petit appendice spinuliforme, réfléchi, caduc. Fleurons de la circonférence stériles, rayonnants ; ceux du centre fertiles, hermaphrodites. Etamines à filets libres, papilleux ; anthères sans appendice à leur base. Akènes oblongs, comprimés, munis de côtes dont les intervalles sont-ridés transversalement, à insertion latérale, grande, non barbue, à rebord calleux, terminés par une bordure entière et munis d’une aigrette persistante, double ; l’extérieure à poils paléiformes, dentelés, libres, disposés sur plusieurs rangs ; l’intérieure à poils concrétés en écaille unique latérale, presque plus longue que l’aigrette externe. Réceptacle garni de poils soyeux.

1. MICROLONCHUS SALMANTICUS

Dec. prodr. 6, p. 563 ; Centaurea salmantica Lin. sp. 1299 ; Dec, fl. fr. 4, p. 106 ; Jacq. hort. vind. t. 64 ; Lob. ic. 1, p. 543, fig. 2.

Racine brune, épaisse, pivotante ou rameuse, à-souche rameuse. Tiges de 3-8 dm, dressées, anguleuses, grêles, raides, velues vers leur base, glabres supérieurement, rameuses dès leur base, à rameaux quelquefois très nombreux, allongés effilés, nus au sommet, étalés-dressés. Feuilles radicales d’un vert sombre, molles, velues, un peu scabres, pétiolées, pinnatifides, à lobes ovales, dentés-spinuleux, disposées en rosette sur la terre, décroissantes vers le centre, celles des tiges florifères détruites à l’époque de la fleuraison ; les feuilles caulinaires glabres, linéaires, dentées-spinuleuses. Capitules moyens, obovales-coniques, très resserrés au sommet, solitaires, terminaux. Involucre à folioles d’un vert jaunâtre, glabres, finement ponctuées et ciliées, tachées de brun au sommet, quelques-unes terminées par une petite épine ordinairement réfléchie, caduque. Fleurons purpurins, rarement blancs. Akènes glabres, d’un gris foncé, à aigrette rousse, un peu moins longue que l’akène.

Hab. les lieux incultes aux environs de Nîmes, d’ Aigues-Mortes, du Vigan, d’ Alais, d’ Anduze, de St-Ambroix.

Fl. juillet-août.

53e gr. CENTROPHYLLE — KENTROPHYLLUM. (Neck. elem., N° 155.)

Involucre à folioles imbriquées ; les extérieures foliacées, pinnatifides, à lobes épineux ; les intérieures coriaces, lancéolées, entières, terminées en pointe épineuse. Fleurons tous égaux, fertiles, hermaphrodites. Etamines à filets libres, portant un faisceau de poils vers leur milieu. Akènes épais, courts, irrégulièrement tétragones, à insertion latérale, à bord supérieur irrégulièrement denté ; ceux de la circonférence sans aigrette ; ceux du centre à aigrette persistante, composée de poils paléiformes dentelés, libres, sur plusieurs rangs ; les plus intérieurs très courts, connivents. Réceptacle garni de poils soyeux.

1. KENTROPHYLLUM LANATUM

Dec. in Dub. bot. 293 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 265 ; Carthamus lanatus Lin. sp. 1163 ; Centaurea lanata Dec. fl. fr. 4, p. 102 ; Dod. pempt. 376, ic. ; Cam. epit. 561, ic. ; Colum. ecphr. 1, t. 23.

Racine pivotante ou rameuse. Tige de 4-6 dm, droite, raide, sillonnée, pubescente, garnie de feuilles jusque sous les capitules, rameuse supérieurement. Feuilles raides, coriaces, un peu visqueuses, pubescentes, à nervures très saillantes, pinnatifides, à lobes incisés-dentés, épineux ; les inférieures rétrécies en pétiole ; les supérieures embrassantes. Capitules assez gros, obovales, terminaux, pédonculés et disposés en corymbe ample, irrégulier. Involucre aranéeux à la base et entre les folioles extérieures ; celles-ci étalées, cartilagineuses à la base. Fleurons jaunes. Akènes grisâtres, à 4 angles, dont un plus saillant arqué, partant du bord inférieur de l’ombilic, à faces ridées dans le haut, lisses et luisantes dans le bas ; aigrette d’un roux clair, plus longue que l’akène.

Plante odorante, à suc rougeâtre, connue sous le nom vulgaire de chardon béni des Parisiens, d’une saveur amère. Elle passe pour fébrifuge et sudorifique.

Hab. les lieux stériles dans tout le département.

Fl. juillet-août.

54e gr. CNIQUE. — CNICUS. (Vaill. act. acad. Paris (1718), p. 163.)

Involucre à folioles imbriquées ; les extérieures foliacées, très grandes ; les intérieures coriaces, terminées en épine dure, pinnée. Fleurons tous égaux ; ceux de la circonférence stériles ; ceux du centre fertiles, hermaphrodites. Etamines à filets libres, papilleux. Akènes cylindriques, cannelés, contractés au sommet, au-dessous d’une couronne membraneuse dentée, à dents égales ; aigrette tenace, mais caduque, double ; l’extérieure formée de 10 soies raides, longues, finement denticulées, à peine soudées en anneau à la base ; l’intérieure formée de soies glanduleuses, non conniventes, beaucoup plus courtes que les extérieures, avec lesquelles elles alternent. Réceptacle garni de poils soyeux, ondulés.

1. CNICUS BENEDICTUS

Lin. sp. ed. 1, p. 826 ; Gœrtn. fruct. 2, t. 162, fig. 5 ; Centaurea benedicta Lin. sp. ed. 2, p. 1296 ; Dec. fl. fr. 4, p. 102 ; Math. com. 594, ic. ; Camer, epit. 562, ic.

Racine grêle, pivotante. Tige de 2-4 dm, dressée, anguleuse, laineuse, ordinairement rougeâtre, très rameuse dès la base à rameaux étalés, divariqués, beaucoup plus allongés que la tige. Feuilles d’un vert jaunâtre, minces, pubescentes, à nervures blanches et saillantes en dessous ; les radicales atténuées en pétiole, sinuées-pinnatifides, non épineuses, étalées en rosette, détruites à la floraison ; les caulinaires sessiles, presque décurrentes, oblongues, dentées ou pinnatifides, à lobes aigus, dentés, faiblement épineux. Capitules assez gros, ovales-campanulés, terminaux. Involucre à folioles externes ovales-lancéolées, dentées, épineuses, couvrant et dépassant le capitule ; les intérieures coriaces, jaunâtres, aranéeuses, terminées en épine forte, pubescente, lâchement pinnée. Fleurons jaunes, peu nombreux. Akènes roux ou verdâtres, luisants, à cannelures tranchantes. Poils du réceptacle se détachant en masse à la maturité, entraînant avec eux le fond du réceptacle, auquel ils sont très adhérents.

Cette plante porte le nom vulgaire de chardon bénit ; elle est amère, et toutes ses parties, excepté la racine, sont employées comme sudorifique et fébrifuge.

Hab. les champs cultivés, sablonneux, dans toute la plaine du département.

Fl. mai-juillet.

55e gr. CRUPINE. — CRUPINA. (Cass. dict. 44, p. 39 et 50, p. 239.)

Capitule oblong, peu fleuri. Involucre à folioles imbriquées, appliquées, lancéolées-aiguës, très entières, sans appendice. Fleurons tous égaux ; ceux de la circonférence stériles ; ceux du centre fertiles, hermaphrodites, à tube barbu au sommet. Etamines à filets libres, papilleux. Akènes épais, courts, ovales-cylindriques, tronqués au sommet, couverts de petits poils appliqués, très obscurément striés, à insertion basilaire à sommet non bordé, mais muni au centre d’un prolongement cyathiforme. Akènes de la circonférence sans aigrette ; ceux du centre à aigrette double, persistante ; l’extérieure à poils bruns, denticulés, libres, imbriqués, très inégaux ; l’intérieure composée de 10 petites écailles ovales ou lancéolées, placées circulairement. Réceptacle garni de poils soyeux.

1. CRUPINA VULGARIS

Cass. dict. 44, p. 39 ; Dec. prodr. 6, p. 565 ; Centaurea crupina Lin. sp. 1285 (en partie) ; Dec. fl. fr. 4, p. 89 ; Lob. ic. t. 231, fig. 1 ; Barr. ic. t. 1136.

Racine grêle, pivotante. Tige de 2-6 dm dressée, faible, anguleuse, glabre, simple ou plus ou moins rameuse au sommet, quelquefois dès la base, à rameaux grêles, d’autant plus allongés qu’ils sont inférieurs, très peu feuillés, étalés-dressés. Feuilles hérissées en dessous et bordées de petites dents raides ; les radicales petites, entières ou dentées, oblongues, rétrécies vers la base, souvent détruites à l’époque de la fleuraison ; les caulinaires rapprochées au bas de la tige, écartées dans le haut, pinnatifides, à lobes distants, étroits, linéaires, allongés, dentés. Capitules petits, solitaires, terminaux, quelquefois rapprochés au sommet de la tige et des rameaux. Involucre glabre, atténué it la base, à folioles inégales, vertes ou violettes, scarieuses sur les bords, striées sur le dos. Fleurons purpurins, rarement blancs, 3-5 dans chaque capitule. Akènes bruns, arrondis à la base, à insertion grande ; aigrette rousse ou brune, presque 2 fois de la longueur de l’akène. Plante souvent rougeâtre inférieurement.

Hab. les lieux stériles aux environs de Nîmes, à Labeaume, Alais, Anduze, Uzès, le Vigan, Alzon.

Fl. juin-août.

56e gr. SARRÈTE. — SARRETULA. (Dec. prodr. 6, p. 667.)

Capitule ovale ou oblong. Involucre à folioles inégales, imbriquées, appliquées ; les extérieures aiguës ; les intérieures plus longues, scarieuses au sommet. Fleurons tous égaux, ordinairement tous hermaphrodites. Étamines à filets libres, papilleux. Akènes oblongs, glabres, comprimés, striés, à insertion basilaire très oblique, terminés par une bordure peu apparente, non dentée ; aigrette persistante, à poils inégaux, scabres, non soudés à la base, disposés sur plusieurs rangs ; les extérieurs plus courts. Réceptacle garni de poils soyeux.

1 Tige monocéphale NUDICAULIS
Tige polycéphale TINCTORIA

1. SARRETULA TINCTORIA

Lin. sp. 1144 ; Dec. fl. fr. 4, p. 85 ; Fl. dan. t. 281 ; Math. com. 672, fig. 3 ; Camer. epit. 682.

Racine brune, dure, courte, garnie de quelques fibres peu profondes. Tiges de 2-8 dm, solitaires ou partant plusieurs de la même souche, droites, raides, anguleuses-cannelées, glabres, plus ou moins rameuses supérieurement, à rameaux dressés, entourées à leur base des débris des feuilles anciennes. Feuilles glabres ou un peu rudes en dessous, coriaces, dentées en scie ; les inférieures pétiolées, ovales ou lancéolées, quelquefois cordiformes ou un peu pinnatifides ; les caulinaires presque sessiles, tantôt toutes entières, tantôt toutes pinnatifides, à lobes dentés en scie ; le terminal plus grand. Capitules oblongs, petits, subcylindriques, pédonculés, disposés en corymbe irrégulier. Involucre ordinairement glabre, un peu atténué vers la base, à folioles lancéolées-aiguës, violettes au sommet, mucronulées ; les intérieures linéaires, très allongées. Fleurons purpurins. Akènes glabres, grisâtres, luisants, finement striés ; aigrette roussâtre, environ de la longueur de l’akène.

Cette plante passe pour vulnéraire et détersive. Son suc donne une teinture jaune, plus belle et plus solide que celle de la gaude et du genêt. Elle n’est pas avantageuse dans les prairies ; il n’y a que la chèvre qui la mange.

Hab. Les bois et les prairies dans tout le département, plus rarement dans la plaine.

Fl. juillet-septembre.

2. SARRETULA NUDICAULIS

Dec. fl. fr. 4, p. 86 ; Centaurea nudicaulis Lin. sp. 1300 ; Ger. gallo-provo t. S ; Bocc. mils. t. 18, fig. 1 et t. 55, fig. Barr., 1 ; ic. 1218.

Racine brune, garnie de fibres longues. Tige de 2-4 dm, droite, simple, glabre, sillonnée, presque nulle, monocéphale. Feuilles radicales ovales, entières pétiolées, glabres, un peu velues sur les bords ; les caulinaires rares, lancéolées, étroites, sessiles, dentées ; les plus supérieures entières. Capitules assez gros, subglobuleux. Involucre à folioles triangulaires, acuminées, striées au sommet, tachées de noir et prolongées en une pointe arquée en dehors ; les intérieures plus longues, subulées, scarieuses au sommet terminé en pointe molle. Fleurons purpurins. Akènes bruns, glabres, striés ; aigrette roussâtre, environ de la longueur de l’akène.

Hab. dans un pacage à St-Michel-dei-Sers.

Fl. juin-juillet.

57e gr. JURINÉE. — JURINEA. (Cass. dict. 24, p. 287.)

Involucre à folioles imbriquées, sans appendice. Fleurons tous égaux, fertiles, hermaphrodites. Etamines à filets libres, sub-papilleux, insérés vers la base de la corolle ; anthères surmontées d’un appendice obtus et prolongées, à leur base, de 2 appendices filiformes, un peu incisés au sommet. Akènes tétragones, élargis de la base au sommet, à insertion basilaire oblique, petite, terminés par un bord denté et un mamelon central, au bord duquel l’aigrette est adhérente et caduque avec lui. Poils de l’aigrette raides, scabres, sur plusieurs rangs, brièvement soudés en anneau à la base. Réceptacle garni de paillettes divisées en soies.

1. JURINEA BOCCONI

Guss. syn. 2, p. 448 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 270 ; Serratula humilis Dec. fl. fr. fJ, p. 458 (en partie), Bocc. mus. t. 109.

Racine brune, dure, assez grosse, rameuse, à souche rameuse. Tiges de 1-8 cm, simples, tomenteuses, blanchâtres, nues ou presque nues. Feuilles vertes, ponctuées en creux en dessus, couvertes, en dessous, d’un coton blanc, épais ; les radicales étalées en rosette ; les premières souvent ovales ou oblongues, entières ; les autres et les caulinaires pinnatifides, à lobes oblongs ou lancéolés-obtus, entiers ou dentés, atteignant presque le rachis, sur lequel ils sont décurrents, à bords repliés en dessous. Capitule subglobuleux, solitaire, terminal. Involucre tomenteux, à folioles lâches, linéaires-aiguës, uninerviées, courbées en dehors au sommet ; les intérieures glabres, coriaces, dressées’, munies, vers le sommet, de petites nervures parallèles à la principale. Fleurons pourpre clair. Akènes d’un brun verdâtre, rugueux, parsemés de quelques glandes jaunâtres ; aigrette blanche, 3-4 fois plus longue que l’akène.

Hab. les pacages entre Campestre et le bois de Salbous.

Fl. juin-août.

58e gr. LEUZÉE. — LEUZEA. (Dec. n. fr. 4, p. 109.)

Involucre à folioles inégales, imbriquées, terminées par un appendice scarieux, très large, entier ou lacéré. Fleurons tous égaux fertiles, hermaphrodites. Etamines à filets libres, papilleux, insérés vers la base de la corolle anthères surmontées d’un appendice obtus et prolongées, à la base, en 2 appendices courts, filiformes. Akènes comprimés, oblongs, atténués vers la base, rugueux, munis d’une côte légère sur les faces, à insertion basilaire très oblique, terminés par un bord très court, très superficiellement crénelé ; aigrette tenace, mais caduque, à poils fins, très longs, plumeux, sur plusieurs rangs, soudés à la base en anneau court. Réceptacle garni de paillettes sétacées.

1. LEUZEA CONIFERA

Dec. fl. fr. 4, p. 109 ; Centaurea conifera Lin. sp. 1294 ; Barr. ic. t. 138 ; Dec. mem. comp. t. 10 ; Ann. du mus. d’hist. nat. 16, t. 14.

Racine noirâtre, épaisse, profonde. Tige de 1-3 dm, droite, simple, rarement à 1-2 rameaux, striée, cotonneuse-grisâtre. Feuilles vertes, un peu aranéeuses et rudes en dessus, cendrées, cotonneuses en dessous ; les radicales entières ou pinnatifides, pétiolées, à lobes linéaires-lancéolés, entiers, décurrents, mucronulés ; les caulinaires profondément pinnatifides, très rarement entières. Capitules gros, conoïdes, solitaires au sommet de la tige. Involucre glabre, luisant, muni à la base de quelques feuilles florales, simples, à folioles légèrement striées, terminées par un appendice orbiculaire, concave à la face interne, blanc, roux, brun ou rougeâtre, couvrant entièrement les folioles ; les intérieures plus longues, à appendice entier, lancéolé-aigu. Fleurons peu nombreux, purpurins. Akènes d’un brun verdâtre ; aigrette blanche, 7-8 fois plus longue que l’akène.

Hab. les terrains secs, les bois et les garrigues, dans tous les environs de Nîmes, à St-Gilles, Beaucaire, Manduel, Tresques, Villeneuve-lez-Avignon, le Vigan, Alais, Anduze, Uzès.

Fl. juin-juillet.

59e gr. STÉHÈLINE. — STÆHELINA. (Dec. ann. mus. 16, p. 192.)

Involucre cylindrique, à folioles imbriquées, appliquées, lancéolées-aiguës, non épineuses, entières, sans appendices. Fleurons égaux, fertiles, hermaphrodites. Etamines à filets glabres, libres, insérés -vers la base de la corolle ; anthères surmontées d’un appendice allongé et prolongées à leur base en 2 appendices filiformes, barbus. Akènes oblongs, étroits, atténués vers lu base, comprimés, inégalement striés, à insertion petite, basilaire, terminés par un bord court, entier ; aigrette caduque, à poils fins, lisses, soyeux, réunis par faisceaux, soudés à la base. Réceptacle garni de poils paléiformes, à peine soudés à la base.

1. STÆHELINA DUBIA.

Lin. sp:1176 ; Dec. fl. fr. 4, p. 107 ; Serratula conica Lamk. ill. t. 666, fig. 4 ; Ger. gallopr. t. 6 ; Barr. ic. 406.

Sous-arbrisseau à racine noirâtre, rameuse, à tige de 2 3 dm ligneuse, très rameuse, à rameaux nombreux, ordinairement rapprochés, dressés, cotonneux-blancs, comme la tige, garnis de feuilles. Feuilles nombreuses, pubescentes-grisâtres en dessus, couvertes, en dessous, d’un coton blanc épais ; linéaires-entières ou munies de quelques dents saillantes, obtuses, à bords recourbés en dessous. Capitules solitaires, géminés ou fermés au sommet des rameaux, disposés en corymbe plus ou moins régulier. Involucre muni, à sa base, de petites feuilles florales, à folioles rougeâtres, pubescentes supérieurement, mucronulées, très inégales ; les extérieures ovales-lancéolées ; les intérieures linéaires, allongées. Fleurons purpurins. Akènes glabres, fauves ; aigrette blanche, 3-4 fois de la longueur de l’akène, presque deux fois de la longueur de l’involucre.

Hab. les coteaux arides, les garrigues, dans tous les environs de Nîmes, à Marguerite, la Roque, St-Michel-d’Euzet., la Chartreuse de Valbonne, Palière. près d’ Anduze.

Fl. juin-juillet.

60e gr. CARLINE. — CARLINA. (Tournef. inst. t. 285.)

Involucre à folioles imbriquées ; les extérieures foliacées, lâches, dentées-épineuses ; les intérieures, simples, scarieuses, luisantes, colorées, très saillantes, rayonnantes. Fleurons égaux, hermaphrodites, fertiles. Etamines à filets glabres, libres, insérés vers la base de la corolle ; anthères surmontées d’un appendice allongé et prolongées, à leur base, en 2 appendices filiformes, plumeux. Akènes oblongs-cylindriques, un peu comprimés, couverts de petits poils soyeux, appliqués, bifurqués, couronnés par les poils qui les couvrent et qui dépassent leur sommet, à insertion basilaire ; aigrette caduque, à poils longs, plumeux, disposés sur un seul rang, soudés inférieurement par 3-4, mais non réunis en anneau à la base. Réceptacle garni de paillettes inégalement découpées en soies au sommet, soudées, à la base, en un tube renfermant l’akène.

1 Tige monocéphale presque nulle atteignant au plus 2 dm. de hauteur 2
Tige polycéphale, haute de 2-4 dm 3
2 Feuilles vertes, glabres, pinnatifides, à lobes étroits, séparés jusqu’au rachis ACAULIS
Feuilles blanchâtres, cotonneuses, pinnatifides, à lobes larges, contigus ACANTHIFOLIA
3 Folioles intérieures de l’involucre d’un rose vif LANATA
Folioles intérieures de l’involucre blanchâtres ou jaunes 4
4 Folioles intérieures de l’involucre blanchâtres ciliées vers le milieu VULGARIS
Folioles intérieures de l’involucre jaunes non ciliées CORYMDOSA

1. CARLINA VULGARIS

Lin. sp. 1161 ; Dec. fl. fr. 4, p. 124 ; Fl. dan. t. 1174 ; Fuchs. hist. 121, ic. ; Lob. ic. 2, p. 20, fig. 2.

Racine pivotante. Tige de 2-6 dm, droite, anguleuse, pubescente-aranéeuse, très feuillée, rameuse au sommet, à rameaux dressés, très feuillés, rarement simple, uniflore. Feuilles fermes, pliées en deux, vertes en dessus, plus ou moins blanches-lanugineuses en dessous, à nervures saillantes ; les caulinaires étalées, embrassantes, toutes oblongues-lancéolées, sinuées-dentées, épineuses. Capitules sub-globtuleux, solitaires au sommet des rameaux allongés, disposés en corymbe. Involucre aranéeux, à folioles extérieures foliacées, dressées, pinnatifides-épineuses, terminées par une petite épine plane en dessus ; les intérieures linéaires, acuminées, mucronées, d’un blanc jaunâtre, plus longues que les extérieures, étalées-rayonnantes, ciliées vers leur milieu. Akènes petits, grisâtres ; aigrette plus longue que l’akène. Divisions des paillettes subulées.

Hab. les coteaux secs et pierreux dans tout le département.

Fl. juillet-septembre.

2. CARLINA LANATA

Lin. sp. 1160 ; Dec. fl. fr. 4, p. 124 ; Sibth. fl. grœc. t. 836 ; Garid. aix. t. 21 ; Hacq. alp. carn. t. 4, fig. 3.

Racine blanchâtre, pivotante, grêle, odorante, un peu amère, à suc rouge. Tige droite, anguleuse ou sillonnée, laineuse, à la fin glabre, simple ou rameuse. Feuilles presque toujours pliées en deux, très raides, d’un vert clair, souvent couvertes sur les faces d’une laine blanchâtre, plus ou moins épaisse, à nervures très saillantes en dessous, lancéolées-dentées, à dents épineuses, inégales ;les inférieures étalées ; les caulinaires dressées, embrassantes. Capitules hémisphériques, assez gros, solitaires, terminaux ; celui de la tige presque sessile, longuement dépassé par ceux des rameaux. Involucre laineux, à folioles externes nombreuses, foliacées, lancéolées, dentées-épineuses, terminées par une épine forte, canaliculée en dessus, dépassant les folioles rayonnantes ; les intermédiaires linéaires-lancéolées, entières, laineuses, terminées par une épine ordinairement simple, rarement munies, à la base, de petites épines latérales ; les internes linéaires-aiguës, atténuées inférieurement, glabres, d’un rose vif sur les deux faces. Akènes grisâtres ; aigrette 2 fois de la longueur de l’akène. Division des paillettes subulées, fusiformes.

Hab. les lieux stériles, aux environs de Nîmes, de Calvisson, de Bellegarde, et toute la partie basse du département.

Fl. juillet-août.

3. CARLINA CORYMBOSA

Lin. sp. 1160 ; Dec. fl. fr. 4, p. 12 1 ; Sibth. fl. grœc. t. 837 ; Colum. ecphr. t. 27 ; Barr. ic. t. 594.

Racine blanchâtre, robuste, très profonde, à écorce épaisse, simple ou à 1-3 ramifications, à souche très rameuse. Tiges de 2-5 dm, très nombreuses, formant buisson, dressées, blanchâtres, quelquefois rougeâtres, cylindriques, anguleuses au sommet, presque glabres, ordinairement très rameuses. Feuilles presque toujours pliées en deux, d’un vert clair, glabres, un peu aranéeuses dans leur jeunesse, raides, à nervures très saillantes en dessous, lancéolées, sinuées-dentées, épineuses, à épines inégales, étalées ; les inférieures rétrécies en pétiole ; les caulinaires étalées’ embrassantes, auriculées. Capitules subglobuleux, plus petits que dans le C. vulgaris, solitaires au sommet de la tige et des rameaux, disposés en corymbe. Involucre glabre ou aranéeux à folioles externes foliacées, lancéolées, dentées-épineuses, terminées par une épine forte, canaliculée en dessus, égale aux folioles rayonnantes ou les dépassant ; les intermédiaires laineuses, courtes, linéaires-lancéolées, entières, terminées par une épine ordinairement simple, rarement munie, à sa base, de petites épines latérales ; les internes linéaires-aiguës, atténuées inférieurement, glabres, non ciliées, jaunes sur les deux faces, rayonnantes, à la fin recourbées en dehors. Akènes grisâtres ; aigrette 2 fois de la longueur de l’akène. Divisions des paillettes subulées, fusiformes.

L’écorce de la racine de cette plante est alimentaire ; on l’emploie pour la confiture.

Hab. les lieux stériles, les bords des chemins, aux environs de Nîmes, d ‘Uzès, d’ Anduze, du Vigan, etc.

Fl. juillet-août.

4. CARLINA ACAULIS

Lin. sp. 1161 ; C. chamœleon Vill. dauph. 3, p. 31 ; C. caulescens Lamk. dict. 1, p. 623 ; C. subacaulis Dec. fl. fr. 4, p. 122 ; Lob. ic. 2, t. 4, fig. 1 et 2 ; Fuchs. hist. p. 881, ic.

Racine épaisse, , courte, pivotante ou rameuse. Tige presque nulle ou de 1-2 dm, simple, monocéphale. Feuilles un peu fermes, vertes, glabres en dessus, un peu laineuses en dessous, profondément pinnatifides segments lobules, dentés-épineux, très étalés, toutes pétiolées ; les radicales disposées en rosette. Capitules grands, globuleux. Involucre pubescent, à folioles extérieures foliacées, pinnatifides, épineuses ; les intermédiaires brunâtres, linéaires acuminées munies d’épines rameuses sur les bords ; les intérieures très longues, linéaires-lancéolées, atténuées inférieurement, ciliées au milieu, d’un blanc brillant, rayonnantes. Akènes d’un beau jaune ; aigrette 2 fois de la longueur de l’akène. Divisions des paillettes en massue.

Hab. les pacages élevés dans les Cévennes. (Lois. fl. gai.) (Mut. fl. fr.)

Fl. juillet-août.

5. CARLINA ACANTHIFOLIA.

All. ped. 1, p. 156, t. 1 ; Dec. fl. fr. 4, t. 123 ; C. acaulis Lamk. dict. 1, p. 623 ; Hacq. alp. carn. t. 1.

Racine épaisse, courte, pivotante ou rameuse. Tige presque nulle. Feuilles longues, de 2-4 dm, blanchâtres, cotonneuses, raides, à nervures saillantes, sinueuses-pinnatifides, à segments peu profonds, froncés, lobulés, dentés-épineux ; pétiolées, disposées en rosette ample sur la terre. Capitule très grand, hémisphérique, solitaire, sessile, en apparence, au centre de la rosette. Involucre à folioles extérieures foliacées, dentées-épineuses ; les intermédiaires brunes, épaisses, linéaires, terminées et bordées d’épines rougeâtres au sommet, rameuses ; les intérieures très longues, linéaires-lancéolées, atténuées inférieurement, ciliées au milieu, blanches ou jaunes, luisantes, rayonnantes. Akènes d’un beau jaune ; aigrette trois fois de la longueur de l’akène. Divisions des paillettes subulées, très peu épaissies vers la pointe.

Cette plante a la fleur hygrométrique comme ses congénères, mais d’une manière plus prononcée ; elle est connue sous les noms vulgaires de chardousse, cardouça, cardavella, cardouilla. Sa racine est amère, aromatique. résineuse, diurétique, sudorifique et alexipharmaque. Son réceptacle, qui est très épais est employé, dans la cuisine comme celui de l’artichaut, il est aussi employé en confiture avec le miel ou le sucre. Cette confiture est servie sur les meilleures tables.

Hab. les pacages aux environs du Vigan, à Alzon, à Montdardier, à J’Espérou.

Fl. juin-août.

61e gr. BARDANE. — LAPPA. (Tournef. inst. 450, t. 156.)

Involucre à folioles imbriquées ; les extérieures linéaires-allongées, terminées en pointe aiguë, courbée en hameçon. Fleurons égaux, fertiles, hermaphrodites. Etamines à filets libres, papilleux, insérés vers la base de la corolle. Anthères surmontées d’un appendice subulé, et prolongées à leur base de 2 appendices filiformes, glabres. Akènes comprimés, oblongs, atténués vers la base, obliquement et transversalement ridés, pourvus de quelques côtes à insertion basilaire, terminés par un bord entier ; aigrette à poils libres jusqu’à la base, disposés sur plusieurs rangs, courts, inégaux, scabres, fragiles, caducs isolément. Réceptacle garni de paillettes sétiformes.

1 Capitules assez petits, agrégés, disposés en grappes MINOR
Capitules assez gros, solitaires, disposés en corymbe MAJOR

1. LAPPA MINOR

Dec. fl. fr 4, p. 77 ; Engl. bot. t. 1228 ; Cam. epit. 887, ic.

Racine épaisse, longue, fusiforme quelquefois rameuse, brune dehors, blanche en dedans, spongieuse, ridée, un peu amère. Tige de 8-12 dm., robuste, droite, sillonnée, rameuse, pubescente, souvent rougeâtre. Feuilles toutes pétiolées, pubescentes ou blanchâtres, tomenteuses en dessous, inégalement dentées ou sinuées ; les radicales très amples, ovales ou oblongucs, cordées à la base ; les supérieures plus petites, non cordées. Capitules subglobuleux, assez petits, disposés en petites grappes le long des rameaux. Involucre glabre, à folioles intérieures rougeâtres, non crochues. Fleurons purpurins. Akènes bruns tachetés de noir ; aigrette roussâtre.

Cette plante est connue sous les noms vulgaires de glouteron, de bardane ; en patois, de lampourda, tira-peou. Sa racine est sudorifique, diurétique, fébrifuge, apéritive ; elle est employée, avec avantage, contre les douleurs rhumatismales. Ses feuilles sont vulnéraires et astringentes ; les graines sont très diurétiques. On mange ses jeunes pousses dépouillées de leur écorce et bien cuites.

Hab. les bords des chemins, les décombres, autour des habitations, dans tout le département.

Fl. juin-août.

2. LAPPA MAJOR

Gœrtn. fruct. 2, p. 379, t. 162, fig. 3 ; Dec. fl. fr. 4, p. 77 ; L. glabra B. Lamk. dict. 1, p. 377 ; Ill. t. 665 ; Arctium lappa Villd. sp. 3, p. 1631 ; Drèves et Hayne, pl. d’Eur. t. 28.

Racine et feuilles comme la précédente. Tige de 10-15 dm, robuste, droite, rameuse, sillonnée, anguleuse, pubescente, souvent rougeâtre. Capitules globuleux, beaucoup plus gros que ceux de l’espèce ci-dessus, solitaires au sommet des rameaux, disposés en grappe lâche, corymbiforme. Involucre glabre, à folioles intérieures denticulées à la base, toutes vertes et crochues au sommet, plus courtes que les extérieures. Fleurons purpurins. Akènes bruns, tachetés de noir, surmontés d’un petit bord comme plissé ; aigrette roussâtre.

Cette plante a les mêmes vertus et les mêmes noms vulgaires que la précédente.

Hab. les bords des chemins, auprès des habitations, à Bon-Périer, près de Sumène.

Fl. juillet-août.

62e gr. IMMORTELLE. — XERANTHEMUM. (Tournef. inst. 499, t. 284.)

Involucre à folioles imbriquées, scarieuses ; les intérieures plus longues, colorées, plus ou moins rayonnantes. Fleurons du centre fertiles, hermaphrodites, à 5 dents, coriaces à la base ; ceux de la circonférence peu nombreux, femelles, stériles à 2 lèvres. Etamines à filets glabres, libres, non insérés sur la corolle ; anthères prolongées à la base en 2 appendices filiformes, ciliés. Akènes comprimés, allongés, atténués vers la base, couverts de poils soyeux, couchés, à insertion basilaire, à sommet élargi, non bordé ; aigrette persistante ; celles des akènes du centre composées de 5-10 paillettes, disposées sur un seul rang, lancéolées-acuminées, raides, scabres ; celles de la circonférence rudimentaires. Réceptacle garni de paillettes scarieuses, linéaires-trifides.

1 Involucre obovale, à folioles extérieures glabres, mucronulées INAPERTUM
Involucre cylindracé, à folioles extérieures mutiques, cotonneuses sur le dos CYLINDRACEUM

1. XERANTHEMUM INAPERTUM

Willd. sp. 3, p. 1902 (non Dec. fl. fr. 😉 Gay, ann. soc. hist. nat. par. 3, p. 360, t. 7, fig. 2 ; Mut. fl. fr. t. 31, fig. 247 ; X. annuum, var. B, Lin. sp. 1201 ; X. erectum Dec. prodr. 6, p. 529.

Racine coudée au sommet. Tige de 1-4 dm, droite, anguleuse, plus ou moins rameuse, quelquefois dès la base, à rameaux allongés, étalés-dressés, nus au sommet, cotonneuse-blanchâtre, ainsi que les feuilles ; celles-ci entières, lancéolées-linéaires ; les radicales oblongues-lancéolées, atténuées en pétiole, disposées en rosette. Capitules obovales, terminaux. Involucre glabre, à folioles extérieures orbiculaires ou obovales, blanchâtres, à nervure dorsale brune ; les intérieures beaucoup plus longues, dépassant les fleurons, très étalées au soleil, dressées à l’ombre, souvent roses ou violettes au sommet, toutes mucronulées. Fleurons nombreux, purpurins. Akènes étroits, noirâtres ; aigrette composée de 5 arêtes élargies à la base, plus longue que l’akène.

Hab. les lieux secs dans tout le département.

Fl. juin-juillet.

2. XERANTHEMUM CYLINDRACEUM

Sibth. et Sm. prodr. fl. grœc. 2, p. 172 ; Gay, ann. soc. hist. nat. par. 3 p. 362, t 7, fig. 3 ; Mut. fl. fr. t. 31, fig. 248 ; X. inapertum, Dec. fl. fr. 4, p. 130 ; Moris. hist. s. 6, t. 12, fig. 1, med. infer.

Racine pivotante, coudée au sommet. Tige de 1-5 dm, droite, anguleuse, souvent très rameuse, quelquefois dès la base, à rameaux grêles, allongés, étalés-dressés, nus au sommet, cotonneuse-blanchâtre, ainsi que les feuilles ; celles-ci entières, toutes lancéolées-linéaires, abords roulés en dessous. Capitules oblongs, cylindracés, solitaires, terminaux. Involucre à folioles extérieures ovales, obtuses, mutiques, cotonneuses sur le dos, glabres, scarieuses sur les bords ; les intérieures plus longues, lancéolées, dépassant les fleurons, dressées et étalées au grand soleil, ordinairement roses au sommet. Fleurons purpurins, moins nombreux que dans l’espèce précédente. Akènes plus comprimés et plus gros ; aigrette composée de 8-10 arêtes, peu dilatées à la base, environ de la longueur de l’akène.

Hab. les lieux secs et arides aux environs du Vigan. (Diomède.)

Fl. mai-juin.

3me DIV. CHICORACÉES. — CICHORACEÆ. (Vaill. act. ac. par. 1721 ; Juss. gen. 168.)

Fleurons. tous ligulés, rayonnants, hermaphrodites, décroissant de la circonférence au centre. Style cylindrique, à branches filiformes, ordinairement roulées en dehors, obtusiuscules, pubescentes, pourvues de lignes distinctes, n’atteignant pas la moitié de leur longueur. Aigrette persistante, rarement caduque, à poils libres, rarement soudés. à. la base, rarement nulle ou remplacée par une couronne membraneuse ou par des poils courts, membraneux, paléiformes. Plantes herbacées, rarement épineuses, à suc-laiteux, à feuilles alternes, à fleurons jaunes, blancs ou rougeâtres, rarement bleus.

63e gr. CUPIDONE. — CATANANCHE. (Vaill. act. ac. par. 1721, p. 215.)

Involucre à folioles imbriquées sur plusieurs rangs, nombreuses, scarieuses-argentées. Akènes en pyramide sub-pentagonale renversée ; aigrette de la longueur de l’akène, formée de 5-7 paillettes égales, prolongées en pointe scabre. Réceptacle garni de longs poils.

1. CATANANCHE CŒRIJLEA

Lin. sp. 1142 ; Dec. fl. fr. 4, p. 67 ; Lamk. ill. t. 658, fig. 1 ; Dod. pempt. 638, fig. 1.

Racine brune presque épaisse, longue, simple ou rameuse. Tige de 3-8 dm, grêle, dressée, sillonnée-anguleuse inférieurement, flexueuse, rameuse, couverte de poils longs, étalés, à rameaux très allongés, garnis de petites écailles transparentes, écartées vers le bas, rapprochées vers le sommet. Feuilles étroites, très longues, entières ou pinnatifides, à lobes longs, linéaires, couvertes de poils longs, plus ou moins étalés, marquées de 3 nervures longitudinales. Capitules obovales, solitaires, terminaux. Involucre à folioles extérieures ovales, entièrement scarieuses ; les intérieures lancéolées, herbacées et terminées par un appendice ovale-lancéolé, scarieux, plus long et plus large qu’elles, muni, comme les folioles extérieures, d’une nervure dorsale, se prolongeant en une petite pointe subulée. Fleurons d’un beau bleu, rarement blancs. Akènes. bruns, couverts de poils appliqués de la même couleur.

Hab. les lieux stériles et montagneux aux environs de Nîmes, du Vigan, à Manduel, Tresques, Uzès, Anduze, Alais, St-Ambroix.

Fl. juin-août.

64e gr. CHICORÉE. — CICHORIUM. (Lin. gen. 921.)

Involucre à folioles inégales, disposées sur 2 rangs ; les extérieures à 5 folioles courtes ; les intérieures plus longues, soudées à la base, au nombre de 8. Akènes persistants, courts, anguleux, élargis au sommet, surmontés d’une aigrette coroniforme, composée d’écailles petites, obtuses, disposées sur 2 rangs. Réceptacle nu ou muni au centre de quelques poils paléiformes.

1. CICHORIUM INTYBUS

Lin. sp. 1142 ; Dec. fl. fr. 4, p. 68 ; Fuchs. hist. 679 (des champs cultivés) ; Camer. epit. 285 (des terrains arides).

Racine rousse, un peu épaisse, simple, rarement rameuse, profonde. Tige de 6-8dm, droite, raide, velue-rude inférieurement, sillonnée, rameuse, flexueuse au sommet, à rameaux étalés. Feuilles inférieures roncinées, pinnatifides, à lobes dentés, anguleux, dirigés vers la base ; le terminal plus grand, presque triangulaire ; hérissées, surtout sur la nervure dorsale ; les supérieures lancéolées, entières ou dentées, auriculées, embrassantes. Capitules petits, sessiles, axillaires, géminés, ternes ou agglomérés ; l’inférieur solitaire au sommet d’un pédoncule allongé, renflé vers le sommet. Involucre à folioles extérieures ovales-lancéolées, épaissies, blanchâtres à la base, ciliées-glanduleuses, ainsi que les intérieures. Fleurons d’un beau bleu, largement rayonnants. Akènes bruns.

VAR. B, Glabratum Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 286. Capitules géminés ou ternés, un ou deux sessiles ; l’autre au sommet d’un pédoncule allongé, divariqué. Involucre à folioles glabres ou presque glabres. Tige de 3-4 dm, glabre, à rameaux divariqués. C. glabratum Presl. fl. sic. 1, p. 32.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire de chicorée sauvage ; en patois, cicoureia amara. Elle est amère, stomachique, très apéritive, fébrifuge ; on l’emploie dans les maladies du foie et contre la jaunisse. C’est de sa racine torréfiée qu’on fait le café de chicorée.

Hab. : la var. A, les champs cultivés, les bords des chemins, dans tout le département ; la var. B, les terrains arides de toute la plaine.

Fl. juillet- septembre.

On cultive dans les potagers le cichorium indivia Lin., sous le nom vulgaire de chicorée frisée (en patois, endevia), et une var. sous celui de scariole. Cette plante se distingue à ses feuilles frisées sur les bords et à ses feuilles florales, largement cordées à la base et embrassantes. On la mange en salade et elle est employée, cuite, pour garniture.

65e gr. DRÉPANIE. — TOLPIS. (Gœrtn. fruct. 2, p. 371.)

Involucre à folioles nombreuses, disposées sur plusieurs rangs, linéaires ; les extérieures sub-sétacées. Akènes tétragones, sillonnés ; aigrettes du centre it poils très inégaux, non dilatés à la base ; celles de la circonférence à soies écailleuses, très courtes, disposées en couronne. Réceptacle nu, alvéolé.

1. TOLPIS BARBATA

Willd. sp. 3, p. 1608 ; Crepis barbata Lin. sp. 1131 ; Drepania barbata Dec. fl. fr. 4, p. 48 ; Gœrtn. fruct. 160, fig. 1 ; Lamk. ill. t. 651.

Racine grêle, pivotante. Tige de 2-4 dm, glabre, peu feuillée, rameuse supérieurement ou très rameuse dès la base, à rameaux étalés-dressés. Feuilles pulvérulentes ; les radicales peu nombreuses, étalées sur la terre, oblongues, entières ou dentées ; les caulinaires rares, étroites, sessiles. Capitules solitaires au sommet de la tige et des pédoncules très allongés, simples ou rameux, dépassant beaucoup ceux du centre, dilatés vers le sommet, entourés de bractées filiformes. Involucre à folioles externes lâches, filiformes, arquées en dedans, dépassant souvent les fleurons ; ceux-ci jaune citrin ; ceux du centre d’un pourpre noirâtre. Réceptacle à alvéoles ciliolées. Akènes noirâtres, très petits, tronqués ; aigrette du centre à 4-5 poils plus longs que l’akène.

Hab. les lieux sablonneux, les bords des champs, dans tout le département.

Fl. mai-juillet.

66e gr. HEDYPNOIDE. — HEDYPNOIS. (Tournef. inst. 478, t. 271.)

Involucre à folioles disposées presque sur un seul rang, enveloppant, à la maturité, les akènes de la circonférence. Akènes persistants, cylindracés, un peu anguleux, arqués en dedans ; ceux du centre à aigrette formée de paillettes disposées sur 2 rangs ; les extérieures en petit nombre, courtes, capillaires ; les intérieures, au nombre de 5-6, lancéolées, longuement acuminées, scabres ; ceux de la circonférence terminés par une couronne membraneuse frangée. Réceptacle nu.

1. HEDYPNOIS POLYMORPHA

Dec. prodr. 7, p. 81 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 288 ; Hyoseris pendula Dec. prodr. 7, p. 81 ; H. hedypnois Lin. sp. 1138 ; Dec. fl. fr. 4, p. 50 ; H. rhagadioloides Lin. sp. 1139 ; Dec. l. c. ; 11. cretica Lin. sp. 1139 ; Dec. l. c. ; Lob. ic. 239, fig. 1.

Racine blanchâtre, pivotante. Tige de 1-4 dm, cylindrique, légèrement striée, glabre ou chargée de poils plus ou moins nombreux, étalés, courts, rudes, dressée ou diffuse-couchée, plus ou moins rameuse. Feuilles scabres hérissées de poils glochidiés ; les inférieures oblongues-lancéolées, rétrécies vers la base, entières, dentées ou pinnatifides ; les supérieures lancéolées, embrassantes. Capitules médiocres, accrus et subglobuleux à la maturité, penchés avant la fleuraison, solitaires au sommet de pédoncules fistuleux, , plus ou moins dilatés. Involucre à folioles arquées en dedans, glabres ou hérissées, munies à leur base de quelques petites folioles. Fleurons jaunes. Akènes striés, chagrinés-rugueux.

Hab. les champs cultivés aux environs du Vigan (Diomède), et dans toute la plaine du département.

Fl. mai-juin.

67e gr. RHAGADIOLE. — RHAGADIOLUS. (Tournef. inst. 479, t. 272)

Capitules à fleurons peu nombreux, Involucre écailleux à la base, à folioles environ au nombre de 8, disposées sur un seul rang. Akènes linéaires, presque cylindriques, atténués vers le sommet, tous dépourvus d’aigrette, persistants, surtout les extérieurs, étalés en étoile et enveloppés par les folioles de l’involucre, accrues à la maturité ; les intérieurs plus petits et plus arqués. Réceptacle nu.

1. RHAGADIOLUS STELLATUS

Dec. prodr. 7, p. 77 ; Godr. et Gren. fl. 2, p. 290.

Racine blanchâtre, grêle, pivotante ou rameuse. Tiges de 1-4 dm, solitaires ou partant plusieurs du collet de la racine, étalées ou dressées, glabres ou pubescentes, le plus souvent, à leur base, très rameuses, à rameaux diffus. Feuilles entières ou lyrées ; les radicales étalées en rosette, rétrécies vers la base. Capitules petits, solitaires au sommet de pédoncules écartés ; les terminaux très courts ; les axillaires allongés. Fleurons jaunes. Akènes arqués, tous lisses ou les intérieurs rudes.

On mange cette plante en barbouillade.

VAR. A, Leiocarpus Dec. pr. Tiges grêles, diffuses, très rameuses. Feuilles inférieures oblongues-lancéolées, dentées. Akènes tous lisses. Rh. stellatus Dec. fl. fr. 4 p. 4 ; Lampsana stellata Lin. sp. 1141 ; Lob. ic. 240, fig. 2.

VAR. B, Intermedius Dec. pr. Feuilles inférieures sinuées-lyrées. Akènes lisses. Rh. intermedius ten. med. 2 , p. 25.

VAR. Γ, Edulis Dec. pr. Feuilles inférieures lyrées, à lobe terminal grand, orbiculaire, denté ; akènes intérieures rudes. Rh. edulis Gœrtn fruct. 2, p. 354 ; Willd. sp. 3, p. 1625 ; Lampsana rhagadiolus Lin. sp. 1141.

VAR. Δ, Hebelœnus Dec. pr Feuilles inférieures oblongues-lancéolées, dentées ; akènes intérieurs rudes.

Hab. les champs et les vignes aux environs du Vigan de St-Ambroix, Alais, d ‘Anduze et toute la plaine du département.

Fl. mai-juin.

68e gr. ARNOSÉRIDE. — ARNOSERIS. (Gœrtn. fruct. 2, p. 355, t. 157)

Involucre brièvement écailleux à la base à, folioles nombreuses, égales, disposées, sur un seul rang, conniventes à la maturité. Akènes obovales-pentagonaux, munis de côtes saillantes, atténués à la base et au sommet, terminés par un rebord court, membraneux, entier ; les extérieurs un peu comprimés-arqués. Réceptacle nu, alvéolé sur les bords.

1. ARNOSERIS PUSILLA

Gœrtn. l. c. ; Dec. prodr. 7, p. 79 ; Hyoseris minima Lin. sp. 1138 ; Lampsana minima Dec. fl. fr. 4, p. 3 ; Fl. dan. t. 201 ; Drèves et Hayne, pl. d’Eur. t. 112 ; Moris. hist. s. 7, t. 1, fig. 8 ; dus. hist. 2, p. 142, fig. 2.

Racine grêle, pivotante. Tiges de 1-3 dm nombreuses, glabres, grêles et rougeâtres à la base, dressées, simples, uniflores, souvent un peu rameuses, dépourvues de feuilles. Feuilles presque glabres, d’un vert foncé, oblongues ou obovales, rétrécies à la base, irrégulièrement dentées, toutes radicales et disposées en rosette. Capitules subglobuleux à la maturité, penchés avant la fleuraison, solitaires au sommet des tiges et des rameaux, fistuleux, striés supérieurement, renflés en massue, contractés sous l’involucre ; celui-ci à folioles munies, à la maturité, d’une côte longitudinale, blanchâtre. Akènes grisâtres, un peu rugueux entre les côtes blanchâtres sur le dos.

Hab. les champs cultivés sur toute la chaîne de l’Espérou et de la Lozère.

Fl. juillet-août.

69e gr. LAMPSANE. — LAMPSANA. (Lin. gen. 919. en partie.)

Involucre brièvement écailleux à la base, à 8-10 folioles dressées, égales, disposées sur un seul rang. Akènes caducs, oblongs, striés, un peu comprimés et arqués, élargis au sommet dépourvus d’aigrette et de bordure terminale. Réceptacle nu, étroit.

1. LAMPSANA COMMUNIS

Lin. sp. 1141 ; Dec. fl. fr. 4, p. 4 ; Gœrtn. fruct. t. 157, fig. i ; Fl. dan. t. 500 ; Lob. ic, 207, fig. 1.

Racine fibreuse, Tige de 3-9 dm, droite, rameuse, striée, presque glabre, velue à la base. Feuilles inférieures lyrées, à lobe terminal très grand, anguleux, largement et inégalement denté, souvent cordé à la base ; les supérieures ovales, dentées, décurrentes sur le pétiole lobulé ; les florales lancéolées. Capitules petits, solitaires au sommet de pédoncules nus, filiformes, dresses, disposés en panicule. Involucre glabre, anguleux à la maturité, à folioles munies d’une côte dorsale. Fleurons peu nombreux, jaunes. Akènes jaunes.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire d’herbe aux mamelles ; elle est amère et laxative, rafraîchissante ; on s’en sert pour guérir les gerçures du sein. On la mange crue, en salade, dans sa jeunesse.

Hab. les lieux cultivés, les haies, dans tout le département.

Fl. juin-septembre.

70e gr. PORCELLE. — HYPOCHOERIS. (Lin. gen. 918.)

Involucre à folioles nombreuses, inégales, imbriquées sur plusieurs rangs. Akènes striés, scabres, atténués en bec allongé, filiforme, ou ceux de la circonférence dépourvus de bec, très rarement tous dépourvus de bec. Aigrettes persistantes, tantôt toutes à poils plumeux et disposées sur un seul rang, tantôt celles du centre à poils plumeux et celles de la circonférence à poils simples, scabres, quelquefois plumeux. Réceptacle garni de paillettes membraneuses, linéaires-acuminées, caduques.

1 Aigrettes intérieures à poils plumeux ; les extérieures à poils simples 2
Aigrettes toutes à poils plumeux MACULATA
2 Feuilles sinuées-pinnatifides. à lobes obtus ; racine vivace RADICATA
Feuilles oblongues, atténuées à la base, à dents écartées, aiguës ; racine annuelle GLABRA

1. HYPOCHOERIS GLABRA

Lin. sp. 1140 ; Dec. fl. fr. 4, p. 47 ; Fl. dan. t. 424 ; Lamk. ill. t. 656, fig. 1.

Racine grêle, pivotante, du collet de laquelle s’élèvent 3-10 tiges de 1-4 dm, dressées ascendantes, striées, glabres, grêles, un peu rameuses au sommet, munies de quelques folioles très petites en forme d’écaillé. Feuilles oblongues, atténuées à la base, sinuées-dentées, à dents aiguës, glabres ou velues sur les bords, toutes radicales et disposées en rosette. Capitules médiocres, terminaux ; pédoncules allongés, un peu renflés supérieurement. Involucre glabre, à folioles lancéolées-linéaires, appliquées ; les intérieures atteignant presque la longueur des fleurons ; ceux-ci jaunes. Akènes bruns, muriqués sur les côtes ; ceux du centre à aigrette stipitée ; ceux de la circonférence à aigrette sessile, plus rarement tous semblables, ou à aigrette sessile ou stipitée.

Hab. les champs arides les lieux sablonneux aux environs du Vigan, de l’Espérou et dans toute la plaine du département jusqu’à Aigues-Mortes.

Fl. mai-juillet.

2. HYPOCHOERIS RADICATA. Lin. sp. 1140 ; Dec. fl. fr. 4, p. 47 ; Fl. dan. t. 150 ; Lob. ic. 238, fig. 1 ; Moris. hist. s. 7, t. 4, fig. 27.

Racine blanchâtre, un peu épaisse, profonde, simple ou rameuse. Tiges de 3-6 dm, partant plusieurs du collet de la racine, rarement solitaires, dressées ou couchées, lâchement rameuses, plus rarement simples, striées, glabres ou un peu hérissées à leur base, munies de quelques petites folioles squamiformes. Feuilles oblongues, sinuées-pinnatifides, à lobes obtus,

rudes-hispides, quelquefois marquées de petites taches brunes, toutes radicales, disposées en rosette. Capitules médiocres, terminaux ; pédoncules allongés, un peu renflés supérieurement. Involucre à folioles lancéolées-acuminées, appliquées, membraneuses sur les bords, glabres ou hérissées sur la nervure dorsale, les intérieures plus courtes que les fleurons ; ceux-ci jaunes. Akènes bruns, muriqués sur les côtes, tous longuement atténués en bec.

Cette plante porte le nom patois de mouré de moutoun ; on la mange en salade dans sa jeunesse.

Hab. les terrains sablonneux, les bords des champs et des chemins, les prés, dans tout le département.

Fl. juin-août.

3. HYPOCHOERIS MACULATA

Lin. sp. 1140 ; Dec. fl. fr. 4, p. 46, et 5, p. 451 ; Fl. dan. t. 149 ; Clus. hist. 2, p. 139, fig. 2.

Racine épaisse, ordinairement simple, noirâtre. Tige de 3-6 dm, robuste, droite, simple, uniflore ou rarement à 2-3 rameaux uniflores, sillonnée, lâchement hispide, rude, nue ou portant 1-2 petites feuilles demi-embrassantes, près des feuilles radicales ; celles-ci nombreuses, amples, oblongues, rétrécies vers la base, sinuées-dentées, à dents aiguës, distantes, hispides, souvent tachées de brun, disposées en rosette. Capitules grands ; pédoncules un peu renflés au sommet. Involucre à folioles entières, linéaires-lancéolées, appliquées ; les extérieures hérissées, sur le dos, de poils roux ; les intérieures bordées d’un coton épais, plus longues que les extérieures et plus courtes que les fleurons ; ceux-ci jaunes. Akènes tous à aigrette stipitée, à poils tous plumeux et disposés sur un seul rang.

Hab. les pacages et les prairies aux environs du Vigan, de l’Espérou. d’Alzon.

Fl. juin-août.

71e gr. THRINCIE. — THRINCIA. (Roth. cat. 1, p. 97.)

Involucre à folioles nombreuses, inégales, imbriquées sur plusieurs rangs. Akènes un peu arqués, . striés-scabres, plus ou moins atténués vers le sommet ; ceux de la circonférence persistants, couronnés par une membrane très courte, dentée ; ceux du centre terminés par une aigrette formée de poils plumeux, dilatés à la base, à barbes libres. Réceptacle nu, alvéolé. Herbes à feuilles toutes radicales, à hampes uniflores.

1 Racine tronquée, garnie de fibres filiformes, nombreuses HIRTA
Racine formée d’un faisceau de fibres épaisses, fusiformes TUBEROSA

1. THRINCIA HIRTA

Roth. cat. bot. 1, p. 98 ; Dec. fl. fr. 4, p. 51 ; Leontodon hirtum Lin. sp. 1123? ; Hyoseris taraxacoides Vill. dauph. 3, p. 166, t. 25 ; Moris. hist. s. 7, t. 7, lige 13.

Racine courte, tronquée, garnie de fibres filiformes, nombreuses. Feuilles nombreuses, oblongues-lancéolées, sinuées, roncinées ou pinnatifides, rarement entières, plus ou moins hérissées de poils simples ou bifurqués. Capitules médiocres, penchés avant la fleuraison, solitaires, terminaux, sur des hampes . nombreuses, ascendantes, dressées, striées, glabres ou hispides à la base, deux fois environ de la longueur des feuilles. Involucre glabre ou hérissé, à folioles intérieures enveloppant les akènes de la circonférence. Fleurons jaunes ; les extérieurs livides en dessous. Akènes du centre 4 fois plus longs que leur bec.

Hab. les prairies, les bords des chemins et des fossés dans tout le département.

Fl. juin-septembre.

2. THRINCIA TUBEROSA

Dec. fl. fr. 4, p. 52 ; Apargia tuberosa Willd. sp. 3, p. 1549 ; Leontodon tuberosum Lin. sp. 1123 ; Lob. ic. 232, fig. 1 ; Math. valg. p. 504, ic. et com. p. 388, fig. 3.

Cette espèce diffère de la précédente : par sa racine composée d’un faisceau de fibres épaisses, fusiformes, longuement atténuées en fil à la hase, et par ses akènes 2 fois de la longueur de leur bec.

Hab. les terrains sablonneux. les prairies et les bois dans les environs du Vigan (Diomède), aux environs de Nîmes, de Broussan, de St-Gilles, de Manduel, d’ Uzès.

Fl. mai-septembre et novembre.

72e gr. LIONDENT. — LEONTODON. (Lin. gen. 912.)

Involucre à folioles inégales, appliquées, imbriquées sur plusieurs rangs. Akènes striés, un peu scabres, atténués en bec peu allongé, à aigrettes persistantes, toutes composées de poils scarieux et dilatés à la base, tous longs, plumeux, à barbes libres, non caduques, ou les extérieurs courts, fins, simples, denticulés. Réceptacle nu, alvéolé, ou un peu fibrilleux. Plantes herbacées, vivaces, à feuilles toutes radicales, à fleurons jaunes.

1 Poils de l’aigrette tous plumeux, sur un seul rang ; hampes pluriflores AUTUMNALIS
Poils de l’aigrette sur 2rangs ; les extérieurs denticulés ; hampes uniflores 2
2 Hampes renflées au sommet, garnies de bractéoles nombreuses dans toute leur longueur PYRENAICUS
Hampes non dilatées ou très peu, nues ou munies de quelques bractéoles au sommet 3
3 Feuilles à poils simples, rarement bifurqués VILLARSII
Feuilles à poils 2-4 fois furqués 4
4 Racine courte, tronquée PROTEIFORMIS
Racine très longues, fusiforme CRISPUS

1. LEONTODON AUTUMNALIS

[Scorzoneroides autumnalis (L.) Moench] Lin. sp. 1123 ; Dec. fl. fr. 4, p. 53 ; Fuchs. hist. 320, ic. ; Lob. ic. 237, fig. 2 ; Trag. 265, ic.

Racine un peu épaisse, oblique, tronquée, garnie de fibres nombreuses. Hampes de 2-6 dm, dressées ou ascendantes, rameuses, pluriflores, sillonnées, glabres ou presque glabres. Feuilles toutes radicales, lancéolées, dentées ou pinnatifides, à lobes linéaires, un peu distants, quelquefois pinnatifides, étalées, glabres ou un peu velues sur la côte. Capitules solitaires terminaux ; pédoncules allongés, dressés avant la fleuraison, fistuleux, dilatés et pubescents au sommet, munis de petites folioles squamiformes. Involucre pubescent. Akènes bruns ; aigrette roussâtre, à poils tous plumeux, un peu dilatés à la base et disposés sur un seul rang, de la longueur de l’akène.

Hab. les prés sur toute la chaîne de l’Espérou, aux environs d’Alzon, du Vigan.

Hab. juillet-septembre.

2. LEONTODON PYRENAICUS

[Scorzoneroides pyrenaica (Gouan) Holub] Gouan. ill. p. 55, t. 22, fig. 1-2 ; L. squamosum Dec. fl. fr. 4, p. 54 ; L. alpinum Lois. gall. 2, p. 177 ; Picris saxatilis All. fl. ped. 1, p. 211, t. 14, fig. 4.

Racine oblique, courte, tronquée, garnie de fibres filiformes. Hampe de 2-4 dm, dressée, striée, simple, glabre, pubescente et dilatée au sommet, munie de petites folioles squamiformes appliquées, plus rapprochées dans le haut de la hampe. Feuilles toutes radicales, étalées en rosette ou dressées, presque sessiles ou longuement rétrécies en pétiole, oblongues-lancéolées ou spatulées, minces, entières ou plus ou moins profondément dentées, glabres ou garnies de poils simples. Capitule solitaire terminal, penché avant la fleuraison. Involucre à folioles noirâtres, brièvement hérissées. Akènes d’un brun rougeâtre, très légèrement rugueux, atténués en bec court, filiforme. Aigrette roussâtre, à poils disposés sur 2 rangs ; les intérieurs un peu dilatés à la base, plumeux, plus courts que l’akène ; les extérieurs courts, capillaires, denticulés. Réceptacle à alvéoles non fibrilleux aux bords.

Hab. les bois à l’Aigoual, à la source de l’Hérault.

Fl. juillet-août.

3. LEONTODON PROTEIFORMIS

Vill. dauph. 3, p. 87, t. 24 ; Godr. fl. lorr. 2, p. 61 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 299 ; Cluss. hist. 2, p. 142, fig. 1.

Racine oblique, tronquée, garnie de fibres nombreuses, filiformes. Hampes de 2-6 dm, dressées ou ascendantes, simples, un peu renflées au sommet, striées, nues ou munies de quelques bractées squamiformes, presque glabres ou hérissées de poils bi-trifurqués. Feuilles toutes radicales, d’un vert tantôt clair, tantôt foncé, lancéolées ou oblongues, rétrécies vers la base, sinuées-dentées ou roncinées-pinnatifides, dressées ou étalées, à lobes plus ou moins profonds, glabres ou hérissées de poils bi-trifurqués. Capitule solitaire, terminal, penché avant la fleuraison. Involucre à folioles appliquées, glabres ou hérissées de poils roux ou bruns. Akènes bruns ou roussâtres, finement rugueux. Aigrette roussâtre, à poils disposés sur 2 rangs ; les intérieurs plumeux, dilatés à la base, de la longueur des akènes ; les extérieurs très courts, simples, denticulés, capillaires. Réceptacle alvéolé, fibrilleux. Plante très polymorphe.

VAR. A, Glabratus Koch. Plante souvent rougeâtre à la base. Feuilles minces, glabres ou parsemées de quelques poils écartés. L. hastile Lin. sp. 1123 ; L. danubiale Jacq. aust. t. 164 ; Picris danubialis All. ped. 1, p. 211, 1. 70, fig. 3.

VAR. B, Vulgaris Koch. Hampes de 4-6 dm Feuilles dentées, à dents plus ou moins profondes. Plante plus ou moins hérissée de poils bi-trifurqués. L. hispidum Lin. sp. 1124.

VAR. Γ, Crispatus Godr. Feuilles très hérissées, crépues, fortement dentées.

VAR. Δ, Hyoserioides Koch. Feuilles pinnatifides, à segments linéaires.

Hab. : la var. A, les prairies humides à l’Espérou, les bords du Gardon à Montfrin ; la var. B, les lieux ombragés et humides aux environs de Bouquet, du Vigan, de Concoule, aux bords du Gardon, à la Beaume ; la var. Γ, les lieux secs, les pacages aux environs de l’Espérou ; la var. Δ, aux environs du Vigan (Diomède).

Fl. juin-septembre.

4. LEONTODON VILLARSII

[Leontodon hirtus L.] Lois. gall. ed. 1, p. 514, ed. 2 v. 2, p. 177 ; Dec. fl. fr. 5, 454 ; L. hirtum Vill dauph. 3, p. 82, t. 25.

Racine oblique, tronquée, quelquefois pivotante, allongée. Hampes 2-5, de 1-2 dm dressées ou ascendantes, simples, glabres, striées, non dilatées au sommet ou très peu, munies de 2-3 bractéoles au-dessous de l’involucre. Feuilles toutes radicales, pinnatifides, couvertes de poils blancs, raides, simples, quelquefois bifurques, 3-4 fois plus courtes que les hampes, disposées en rosette étalée ou dressée. Capitule solitaire, terminal, penché avant la fleuraison. Involucre à folioles peu hérissées. Fleurons d’un jaune pâle. Akènes roussâtres ou rougeâtres, finement chagrinés. Aigrette roussâtre, à poils disposés sur 2 rangs ; les intérieurs plumeux, dilatés à la base, de la longueur des akènes ; les extérieurs plus courts, simples, denticulés, capillaires. Réceptacle alvéolé.

Hab. les lieux secs, les bois et les garrigues, aux environs du Vigan, d’ Uzès, Nîmes, Manduel, Tresques, Villeneuve-d’Avignon.

Fl. juillet-août.

5. LEONTODON CRISPUS

Vill. dauph. 3, p. 84, t. 25 ; Dec. fl. fr. 5, p. 454 ; Apargia crispa Willd. 3, p. 1551.

Racine brune, pivotante, très profonde. Hampes 1-5, de 1-3 dm, dressées, simples, hérissées, de la base au sommet, de poils raides, rayonnants au sommet, légèrement renflées supérieurement. Feuilles toutes radicales, dressées, lancéolées-sinuées ou pinnatifides, abondamment couvertes de poils semblables à ceux des hampes, et qui leur donnent un aspect grisâtre. Capitule solitaire, terminal, penché avant la fleuraison. Involucre à folioles très longues, linéaires, hérissées. Akènes d’un brun rougeâtre, scabre, atténués en bec allongé. Aigrette roussâtre, à poils disposés sur 2 rangs ; les intérieurs plumeux, plus courts que les akènes ; les extérieurs capillaires, denticulés. Réceptacle alvéolé-membraneux, fibrilleux.

Hab. les terrains secs et pierreux aux environs du Vigan, à Campestre, aux environs de Nîmes, au bois des Espèces, dans le bois de St-Nicolas dans les garrigues à Manduel, à Villeneuve-d’Avignon.

Fl. mai-juillet.

73e gr. PICRIDE. — PICRIS. (Juss. gen. 170.)

Involucre à folioles inégales, imbriquées sur plusieurs rangs ; les extérieures plus petites, lâches, étalées ou réfléchies. Akènes courts, munis de côtes longitudinales, plissés, rugueux transversalement, brièvement atténués aux deux extrémités ou contractés au sommet. Aigrette caduque, presque sessile, à poils tous semblables, plumeux, élargis et soudés en anneau à la base, ou les extérieurs denticulés. Réceptacle nu. Plantes annuelles ou bisannuelles, très hispides, à fleurons jaunes.

1 Akènes atténués en bec court ; plante annuelle PAUCIFLORA
Akènes non atténués en bec ; plante bisannuelle 2
2 Akènes rugueux, bruns à la maturité STRICTA
Akènes fortement rugueux, orangés à la maturité HIERACIOIDES

1. PICRIS PAUCIFLORA

Willd. sp. 3, p. 1557 ; Dec. fl. fr. 4, p. 57, et ic. rar. t. 20.

Racine blanchâtre, rameuse. Tige de 2-4 dm, droite, striée, rameuse, souvent dès la base, à rameaux étalés-dressés, très rude, couverte, ainsi que les feuilles, de longs poils glochidiés. Feuilles d’un vert clair, sinuées-dentées, rarement entières ; les inférieures oblongues-lancéolées ou spatulées, atténuées vers la base ; les caulinaires lancéolées, demi-embrassantes ; les plus supérieures linéaires. Capitules ventrus à la maturité, contractés vers leur milieu, solitaires, au sommet de pédoncules allongés, renflés vers le sommet et contractés sous l’involucre, disposés en corymbe lâche, plus ou moins étalé. Involucre à folioles linéaires, hérissées de longs poils glochidiés sur la nervure dorsale, qui devient blanchâtre et très saillante à la maturité, et de poils courts cotonneux sur les côtés ; les folioles intérieures égalant les aigrettes. Akènes bruns, courbés, atténués en bec court, profondément plissés, rugueux en travers ; les extérieurs enveloppés par les folioles intérieures de l’involucre, et à rugosités plus petites et plus rapprochées.

Hab. les bords des champs et des murs, dans les terrains secs, aux environs de Nîmes, de Marguerittes, de St-Nicolas, de Russan.

Fl. juin-juillet.

2. PICRIS STRICTA

[Picris hieracioides subsp. spinulosa (Bertol. ex Guss.) Arcang] Jord. cat. dijon. p. 29 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 302 ; P. hispidissima Lecoq et Lamotte, cat. 244 (non Barl.).

Racine blanchâtre, rameuse. Tige de 4-9 dm, striée, très rude, couverte, ainsi que les deux faces des feuilles, de poils raides, bifurqués, droite, rameuse, tantôt à rameaux nombreux, dressés, plus ou moins allongés, disposés le long de la tige ; tantôt seulement réunis, en petit nombre, en forme d’ombelle, au sommet de la tige. Feuilles d’un vert pâle ; les radicales étroites, allongées, aiguës, profondément sinuées-ondulées, rétrécies vers la base ; les caulinaires lancéolées, atténuées au sommet, élargies et demi-embrassantes à leur base, entières ou dentées. Capitules ovales-ventrus à la maturité, fortement contractés vers leur milieu, disposés 2-3 au sommet des rameaux, à pédoncules un peu renflés. Involucre à folioles linéaires-aiguës, hérissées de poils simples, courts, tomenteux, mêlés de poils blancs, plus longs, plus raides et glochidiés ; les extérieures très étalées à partir du milieu. Akènes bruns à la maturité, plissés, rugueux en travers, non atténués en bec.

Hab. en abondance les bords des champs, des fossés, des chemins, les garrigues, aux environs de Nîmes, de Manduel, de Coudoulet, et probablement dans toute la plaine du département.

Fl. juillet-août.

3. PICRIS HIERACIOIDES

Lin. sp. 1115 ; Dec. fl. -fr. 4, p. 57 ; Lamk. ill. t. 648, fig. 2.

Racine blanchâtre, rameuse. Tige de 4-8 dm, droite, striée, rude, hérissée de poils entremêlés, simples et glochidiés, souvent rougeâtre inférieurement, rameuse ; à rameaux allongés, disposés, au sommet, en corymbe lâche, très ouvert. Feuilles d’un vert clair, rudes, très hispides, oblongues-lancéolées, sinuées-pinnatifides, ondulées, rarement entières ; les inférieures rétrécies en pétiole ; les caulinaires étroites-lancéolées, demi-embrassantes. Capitules ovales-ventrus à la maturité, contractés vers leur milieu, disposés 2-3 au sommet des rameaux, à pédoncules non renflés au sommet. Involucre à folioles hérissées ; les intérieures dressées, de la longueur des aigrettes ; les extérieures étalées. Akènes orangés à la maturité, fortement plissés, rugueux en travers, non atténués en bec.

Hab. les bois et les garrigues aux environs de Nîmes, de Manduel, le bois de Broussan.

Fl. juillet-septembre.

74e gr. HELMINTHIE. — HELMINTHIA. (Juss. gen. 170.)

Involucre double ; l’extérieur à 3-5 folioles larges, ovales-cordées, acuminées ; l’intérieur à 8 folioles étroites, acuminées-aristées. Akènes munis de côtes peu prononcées, un peu comprimés, obtus, surmontés d’un bec filiforme, allongé, dilaté au sommet ; aigrette à poils tous plumeux. Réceptacle laineux.

1. HELMINTHIA ECHIOIDES

Gœrtn. fruct. 2, p. 368, t. 159, fig. 2 ; Dec. fl, fr. 4, p. 58 ; Picris echioides Lin. sp. 1114 ; Lamk. ill. t. 648 ; Lob. ic. 577, fig. 2.

Racine blanchâtre, pivotante ou rameuse, quelquefois formée d’un faisceau de fibres épaisses. Tige de 5-9 dm, droite, robuste, cylindrique, sillonnée, rameuse-dichotome, hérissée, surtout inférieurement, de poils raides, presque épineux et de poils glochidiés, souvent rougeâtre. Feuilles oblongues, sinuées-dentées, couvertes, surtout les inférieures, de pustules blanchâtres au sommet et terminées par un poil raide, simple ou bifurqué, chargées, sur les bords et la nervure, de poils simples piquants ; les radicales et les inférieures

assez amples, rétrécies en pétiole ; les caulinaires largement cordées-embrassantes. Capitules médiocres, solitaires, au sommet de pédoncules peu allongés, brusquement dilatés sous l’involucre ; celui-ci à folioles extérieures foliacées, appliquées, un peu plus courtes que les intérieures, bordées de poils spinescents ; les intérieures lancéolées, linéaires, membraneuses sur les bords, prolongées en une arête pectinée, épineuse au sommet, dépassant les aigrettes. Fleurons d’un jaune clair. Akènes orangés, très finement ridés en travers, surmontés d’un bec fragile, plus long qu’eux ; aigrette très blanche.

Les feuilles de cette plante sont un peu amères ; sa racine est douce et mucilagineuse.

Hab. les lieux frais, les bords des fossés et des chemins, dans tout le département.

Fl. juin-septembre.

75e gr. UROSPERME. — UROSPERMUM. (Juss. gen. 170.)

Involucre campanulé, à 8 folioles sur un seul rang, soudées à la base. Fleurons velus au sommet du tube et à la base du limbe. Akènes comprimés, très fortement muriqués, surmontés d’un bec allongé, fistuleux, renflé à la base, séparé de l’embryon par un diaphragme. Aigrette à poils tous plumeux. Réceptacle garni de poils courts.

1 Feuilles et involucre garnis de poils mous ; feuilles supérieures-opposées ou comme verticillées DALECHAMPII
Feuilles et involucre hérissés de poils raides ; feuilles supérieures alternes PICROIDES

1. UROSPERMUM DALECHAMPII

Desf. cat. ed. 1 p. 90 ; Dec. fl. fr. 4, p. 62 ; Tragopogon Dalechampii Lin. sp. 1110 ; Barr. ic. t. 209 ; J. Bauh. hist. 2, p. 1036, ic. ; Lob. ic. 238, fig. 2.

Racine noirâtre, épaisse, fusiforme. Tiges de 2-3 dm, solitaires ou partant plusieurs de la même souche, simples ou un peu rameuses à la base, rudes-pubescentes, striées, fistuleuses. Feuilles roncinées-pinnatifides, à lobe terminal très grand, d’un vert clair, molles, pubescentes ; les inférieures grandes, allongées, étalées, rétrécies en pétiole ailé ; les caulinaires intermédiaires, alternes ; les supérieures plus courtes, souvent entières, opposées ou sub-verticillées par 3-4, embrassantes. Capitules grands, solitaires au sommet de pédoncules allongés, dilatés au sommet. Involucre pubescent-velouté, à folioles lancéolées, bordées de noir. Fleurons nombreux, d’un jaune pâle ; les extérieurs allongés, rougeâtres en dessous. Akènes bruns ou roussâtres, portant sur chaque face 3 rangs de tubercules très saillants ; bec finement chagriné, insensiblement atténué vers le sommet, 2 fois de la longueur de l’akène ; aigrette légèrement rougeâtre.

Hab. les vignes et les lieux arides, aux environs de Nîmes, du Vigan, d’ Alais, Uzès, Anduze, St-Ambroix.

Fl. mai-juillet.

2. UROSPERMUM PICROIDES

Desf. cat. ed. 1, p. 90 ; Dec. fl. fr. 4, p. 63 ; Tragopogon picroides Lin. sp. 1111 ; Lamk. ill. t. 646 , fig. 3 ; C. Bauh. prodr. 60, fig. 2 ; Cam. epit. p. 524, ic.

Racine blanchâtre, pivotante. Tige de 1-4 dm, rameuse, plus rarement simple, droite, fistuleuse, striée, très rude, à poils élargis à leur base, assez écartés. Feuilles oblongues, roncinées-dentées ou panduriformes, brièvement ciliées, à dents aristées, parsemées de quelques poils rudes sur les faces ; les caulinaires auriculées, embrassantes, à lobe terminal en fer de lance. Capitules assez gros, solitaires, terminaux sur des pédoncules allongés, un peu dilatés au sommet, hérissés de quelques poils raides. Involucre à folioles lancéolées, élargies à leur base, hérissées de longs poils raides. Fleurons d’un jaune clair. Akènes roussâtres, portant, sur chaque face, 3 rangs de tubercules très saillants, insérés sur le réceptacle par un podogyne court, à 3 angles comprimés, dont l’extérieur plus saillant ; surmontés par un bec allongé, fistuleux, rugueux, filiforme, renflé à la base en ampoule courte, plus large que l’akène.

VAR. B, Asperum Duby. bot. 295. Tige simple, presque uniflore, naine ; feuilles supérieures presque entières. U. asperum Dec. fl. fr. 4, p. 63.

Hab. le long des murs, les bords des chemins et des vignes, aux environs de Nîmes, du Vigan, d’ Uzès, de Corconne, de St-Ambroix, d’ Anduze, etc.

Fl. mai-juillet.

76e gr. SCORSONÈRE. — SCORZONERA. (Lin. gen. 906, en partie.)

Involucre à folioles inégales, imbriquées sur plusieurs rangs. Akènes dépourvus de bec, légèrement atténués vers le sommet, munis de côtes lisses ou tuberculeuses, à insertion oblique, bordée. Aigrette à poils plumeux, à barbes entrecroisées. Réceptacle nu, alvéolé. Plantes vivaces, à feuilles entières, linéaires ou lancéolées, à fleurs lilas ou jaunes.

1 Fleurons purpurins PURPUREA
Fleurons jaunes 2
2 Akènes velus HIRSUTA
Akènes glabres 3
3 Tige simple, à 1-2 fleurs 4
Tige rameuse, à plusieurs fleurs HISPANICA
4 Collet de la racine entouré de fibres filiformes CRISPA
Collet de la racine dépourvu de fibres filiformes 5
5 Involucre glabre à la base feuilles caulinaires embrassantes PARVIFLORA
Involucre cotonneux à la base ; feuilles caulinaires non embrassantes HUMILIS

1. SCORZONERA HIRSUTA

Lin. mant. 278 ; Dec. fl. fr. 4, p. 60 ; S. eriosperma Guan. ill. 52 ; Hieracium capillaceum All. ped. 1, p. 214, t. 31, fig. 3.

Racine épaisse, simple ou rameuse, à souche donnant naissance à 1-6 tiges de 2-4 dm, dressées, grêles, simples ou rameuses, à rameaux dressés, striées, pubescentes ou glabres, très feuillées intérieurement, nues supérieurement. Feuilles linéaires, très étroites, assez longues, atténuées de la base au sommet, où elles sont tronquées, calleuses, carénées en dessous, munies de nervures très prononcées, hérissées de poils fins, étalés, quelquefois entièrement glabres. Capitules assez grands solitaires, terminaux. Involucre glabre, à folioles un peu scarieuses sur les bords, acuminées ; les intérieures plus longues que les extérieures, et plus courtes que les fleurons jaunes. Akènes couverts de longs poils roux. Aigrette à poils roux, légèrement rougeâtres supérieurement, inégaux et nus au sommet, 2 fois de la longueur de l’akène.

Hab. les lieux stériles et pierreux à Montdardier, à Campestre, aux environs de Nîmes, dans les garrigues, au chemin d’ Uzès, où elle abonde.

Fl. mai-juin.

2. SCORZONERA PURPUREA

Lin. sp. 1113 ; Dub. bot. 309 ; Lamk. ill. t. 647, fig. 3 ; Clus, hist. 2, p. 139, fig. 1.

Racine brute, fusiforme, épaisse, charnue, entourée à son collet de fibres filiformes abondantes, appliquées (reste des-feuilles détruites). Tige de 2-5 dm, très feuillée, droite, simple ou rameuse, striée, glabre, à 1-5 capitules. Feuilles dressées, linéaires, très étroites, allongées, canaliculées, glabres ; les caulinaires un peu élargies à leur base, couvrant un petit bourgeon laineux. Capitules solitaires, terminaux. Rameaux dressés. Involucre tomenteux à la base, à folioles étroitement membraneuses, blanchâtres sur les bords ; les intérieures plus longues que les extérieures, de moitié plus courtes que les fleurons ; ceux-ci purpurins, à tube pubescent à l’orifice. Akènes blanchâtres, glabres, striés, lisses, renflés intérieurement. Aigrette roussâtre, à poils inégaux, nus au sommet.

Hab. le bois de Salbous, près Campestre, et dans les sables au Rouquet-d’Ons, entre Alzon et Campestre.

Fl. mai-juin.

3. SCORZONERA CRISPA

Biebr. fl. taur. 2, p. 234 ; Dec. prodr. 7, p. 120 ; S. buplevrifolia de Pouz. cat. du Gard, p. 39.

Racine brune, épaisse, charnue, fusiforme, entourée, à son collet, de fibres brunes filiformes, abondantes, dressées (reste des feuilles détruites). Tige de 1-4 dm, droite, simple, ordinairement uniflore, striée, un peu renflée sous l’involucre, glabre, glauque. Feuilles glabres, glauques, largement ovales ou lancéolées, ondulées sur les bords, munies de 5-7 nervures saillantes ; les radicales rétrécies en pétiole dilaté, et membraneux à la base ; les caulinaires 2-4, petites, étroites, à base élargie, demi-embrassante, souvent un peu laineuse. Capitule assez gros, solitaire, terminal. Involucre à folioles larges ; les extérieures ovales-acuminées ; les intérieures lancéolées, plus longues, atteignant environ le milieu des fleurons, toutes étroitement bordées d’une membrane pubescente, surtout dans les folioles extérieures. Fleurons jaunes, à tube laineux au sommet, presque aussi long que la languette ; celle-ci striée et à 5 dents au sommet. Akènes fauves, striés-rugueux, pubérulents. Aigrette blanchâtre, à poils inégaux, les plus longs nus au sommet, dépassant la longueur de l’akène. Racine très amère.

Hab. dans les bois, au sommet du Serre-de-Bouquet, près d’ Uzès, et dans les garrigues, au chemin d’ Uzès.

Fl. avril-mai.

4. SCORZONERA HUMILIS

Lin. sp. 1112 ; S. plantaginea et macrrhiza Schleich. pl. exs. ; S. plantaginea Boreau. fl. cent. 309 ; S. angustifolia et graminifolia Duby. bot. 308-309, en partie ; Fl. dan. t. 1653.

Racine brune, épaisse, simple ou rameuse, entourée à son collet d’écailles brunes ; larges, membraneuses. Tiges de 2-4 dm, solitaires ou partant 2-3 de la même souche, droites, simples, rarement à 2-3 rameaux, fistuleuses, striées, glabres ou laineuses au sommet, surtout dans leur jeunesse. Feuilles d’un vert clair ; les radicales allongées, lancéolées-acuminées, rétrécies en pétiole, à 5-7 nervures saillantes (quelquefois les feuilles atteignent la hauteur de la tige) ; les caulinaires 2-3, petites, linéaires étroites. Capitules oblongs, cylindracés, solitaires, terminaux. Involucre cotonneux à la base, rarement glabre, à folioles lancéolées, acuminées-obtuses ; les intérieures plus longues, atteignant presque le milieu des fleurons ; ceux-ci jaunes, à tube pubescent, de la longueur de la languette. Akènes glabres ; bruns, à côtes presque lisses. Aigrette roussâtre, à poils inégaux, les plus longs nus au sommet, environ de la longueur de l’akène.

On mange les jeunes plantes avec la racine, qui est apéritive et savonneuse les bestiaux en sont friands,

et les porcs en recherchent beaucoup la racine.

Hab. les prairies des montagnes, aux environs du Vigan, d’Alzon, de l’Espérou, de Concoule.

Fl. mai-juin.

5. SCORZONERA PARVIFLORA

Jacq. austr. 4, t. 305 ; Dec. prodr. 7, p. 121 ; Duby. bot. 309 ; S. caricifolia Pall. itin. (ed. fr.) vol. 8, p. 397, t. 99, fig. 1 ; S. angustifolia B. provincialis Dub. l. c.

Racine roussâtre, épaisse, simple ou rameuse, à souche simple ou divisée en plusieurs branches et d’où naissent 2-3 tiges de 2-4 dm, dressées ou ascendantes, grêles, striées, glabres, ordinairement simples. Feuilles linéaires-lancéolées, presque en forme d’épée, acuminées, longuement rétrécies en pétiole, nerviées ; les caulinaires peu nombreuses, embrassantes à leur base. Capitule plus étroit que dans l’espèce précédente, solitaire, terminal. Involucre glabre, oblong-cylindracé, très resserré au sommet, à folioles ovales-lancéolées, étroitement membraneuses sur les bords ; les extérieures plus courtes, souvent rougeâtres ; les intérieures atteignant presque les fleurons ; ceux-ci jaunes, peu étalés. Akènes et aigrette comme dans l’espèce ci-dessus.

Hab. les pacages humides, à Algues-Mortes, aux bords de la Pinède.

Fl. mai-juin.

6. SCORZONERA HISPANICA

Lin sp. 1112 ; Dec. fl. fr. 4, p. 59 ;Lob. ic. 551, fig. 1 ; Clus. 2, p. 137, ic.

Racine longue, épaisse, pivotante, noirâtre en dehors, à collet garni d’écaillés membraneuses. Tige de 4-8 dm, droite, feuillée, striée ou cannelée, glabre, cotonneuse à la base, ordinairement rameuse supérieurement et pluriflore. Feuilles oblongues ou linéaires-lancéolées, acuminées ; les radicales nombreuses, plus ou moins allongées, ondulées, atténuées en pétiole embrassant à sa base ; les caulinaires étroites, entières ou denticulées à leur base, embrassantes, souvent ondulées. Capitules assez gros, solitaires, terminaux, longuement pédonculés. Involucre glabre ou légèrement cotonneux à la base, à folioles extérieures ovales, acuminées, subtriangulaires ; les intérieures plus longues, lancéolées. Fleurons jaunes, à tube presque glabre, un peu plus court que la languette. Akènes fauves, glabres, un peu tuberculeux sur les stries, principalement sur celles des akènes de la circonférence. Aigrette roussâtre, à poils inégaux ; les plus longs nus au sommet, un peu plus courts que l’akène.

VAR. A, Latifolia Koch. syn. 488. Feuilles larges, ovales ou lancéolées. S. denticulata Lamk. fl. fr. 2, p. 82 ; Scorz. edulis Mœnch. meth. 548.

VAR. B, Glastifolia Wallr. ann. bot. 94. Feuilles entières, lancéolées-linéaires, plus ou moins allongées, non ondulées. Sc. glastifolia Willd. ! sp. 3, p. 1499 ; Se. graminifolia Roth. tent. 2 bis ; Sc. montana Mut. fl. dauph. 268.

Cette plante est connue sous le nom patois de scoursounella ; sa racine est douce, émolliente, mucilagineuse, très nutritive.

Hab. : la var. A cultivée dans tous les potagers pour ses racines alimentaires d’un grand, usage ; la var. B, dans les bois et les garrigues, sur la route d’ Uzès, à Nîmes, au bois des Espèces, à St-Michel-dei-Sers, etc.

Fl. mai-juillet.

77e gr. PODOSPERME. — PODOSPERMUM. (Dec. fl. fr. 5, p. 61.)

Ce genre ne diffère du genre scorzonera que par ses akènes » munis, à leur base, d’un podogyne renflé, creux à la maturité, presque aussi long qu’eux.

1 Folioles extérieures de l’involucre ordinairement mutiques tiges latérales décombantes DECUMBENS
Folioles extérieures de l’involucre munies d’une petite pointe sous leur sommet ; tige droite LACINIATUM

1. PODOSPERMUM LACINIATUM

Dec. fl. fr. 4, p. 62 ; P. muricatum Dec. syn. fl. gall. 265 ; Scorzonera laciniata Lin. sp. 1114 ; Sc. octangularis Willd. sp. 3, p. 1506 ; Lamk. ill. t. 647, fig. 4 ; Jacq. aust. t. 356 ; J. Bauh. hist. p. 1060, fig. 1 ; Barr. ic. 799.

Racine brunâtre, très longues, pivotante. Tige de 1-7 dm, droite, glabre, pubescente ou rude, rameuse, solitaire, rarement partant plusieurs de la même souche, alors simples et uniflores ; rameaux dressés en forme de corymbe terminal. Feuilles glabres, profondément pinnatifides, à rachis étroit, à lobes écartés, étroits, linéaires ; le terminal très long ; les radicales nombreuses. Capitules solitaires, terminaux. Involucre réfléchi après la chute des fruits, à folioles pubérulentes ; les extérieures lâches, lancéolées, souvent munies d’une petite pointe au-dessous de leur sommet ; les intérieures beaucoup plus longues, linéaires-lancéolées, de la longueur des aigrettes ou les dépassant. Fleurons jaunes, d’un rouge livide en dessous, dépassant peu l’involucre. Akènes grisâtres, glabres, striés-anguleux, à podogyne blanc, sillonné, plus large que l’akène. Aigrette roussâtre, de la longueur de l’akène.

Cette plante est connue sous le nom patois de barba-bou ; les enfants en mangent le réceptacle jeune.

VAR. B, Integrifolia Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 309. Feuilles entières, linéaires, subulées. P. subulatum Dec. fl. fr. 4, p. 61 ; Scorzonera subulata Lamk. fl. fr. 2 p. 81 ; Sc. pinifolia Guan. ill. 53? ; Barr. ic. t. 496 ?

VAR. Γ, Intermedium Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 309. Feuilles à lobes oblongs ou lancéolés ; le terminal plus long et plus large. Involucre à folioles ordinairement mutiques. P. intermedium Dec. prodr. 7, p. 110 ; Buxb. cent. 2, t. 22.

Hab. le bord des champs et des fossés dans tout le département ; la var. B, dans les garrigues, aux environs de Nîmes, d’ Alais ; la var. Γ, à Aigues-Mortes.

Fl. mai-juillet.

2. PODOSPERMUM DECUMBENS

Gren. et Godr. fl. fr. 2, p. 310 ; P. calcitrapœfolium Dec. fl. fr. 5, p. 455 ; P. resedifolium Dec. fl. fr. 4, p. 61 ; Barr. ic. t. 800.

Racine pivotante. Tiges de 1-2 dm ; la centrale dressée ; les latérales ascendantes. Feuilles pinnatifides, à segments ovales ou elliptiques-lancéolés, souvent un peu arqués ; le terminal plus long et plus large. Involucre à folioles ordinairement mutiques, pubérulentes, tomenteuses au sommet. Capitules, fleurons et akènes comme dans l’espèce précédente.

Hab. les bords des champs aux environs de Nîmes, d’ Aigues-Mortes, à Alais, St-Ambroix (Lecoq et Lamotte).

Fl. mai-juillet.

78e gr. SALSIFlS. — TRAGOPOGON. (Lin. gen. 905.)

Involucre simple, à 8-12 folioles, sur un seul rang, plus ou moins longuement soudées à la base, réfléchies à la maturité. Akènes à côtes longitudinales plus ou moins muriquées, atténuées en bec allongé, grêle, un peu dilaté au sommet, à insertion oblique, entourée d’une bordure. Aigrette à poils plumeux, dont 5 plus longs, nus au sommet ; les poils secondaires entrecroisés. Réceptacle nu, alvéolé. Plantes bisannuelles, à racine fusiforme, charnue, à feuilles linéaires-lancéolées, très entières, à fleurons jaunes ou violets.

1 Pédoncule cylindrique ou peu renflé au sommet 2
Pédoncule très renflé en massue au sommet 3
2 Fleurons jaunes PRATENSIS
Fleurons violets CROCIFOLIUM
3 Fleurons jaunes MAJOR
Fleurons violets AUSTRALIS

1. TRAGOPOGON PRATENSIS

Lin. sp. 1109 ; Dec. fl. fr. 4, p. 64 ; Lamk. ill. t. 646, fig. 2 ; Fuchs. hist. 821, ic. ; Lob. ic. 550, fig. 1.

Tige de 4-8dm, droite, simple, plus, rarement rameuse, glabre, fistuleuse, striée. Feuilles glabres, lancéolées-linéaires, canaliculées, élargies et embrassantes à leur base, longuement acuminées, souvent ondulées et tortillées supérieurement. Capitules solitaires, terminaux. Pédoncule un peu épaissi l’involucre ; celui-ci à 8-9 folioles lancéolées, acuminées, égalant ou dépassant les fleurons, rarement plus courtes qu’eux. Fleurons jaunes, à stries brunes en dessous ; anthères brunes supérieurement. Akènes grisâtres, atténués en bec, environ de leur longueur ; les extérieurs fortement muriqués ; les intérieurs lisses inférieurement, légèrement tuberculeux vers le sommet. Aigrette roussâtre, laineuse à la base. Les fleurs s’épanouissent le matin et sont fermées avant midi.

Cette plante est connue sous les noms vulgaires de salsifis des prés, de barbe-de-bouc ; elle contient un suc lactescent, abondant, fort doux et nutritif. Elle passe pour apéritive ; on mange la racine et les feuilles au printemps. Tous les bestiaux en sont friands ; la chèvre seule la rebute.

Hab. les prairies dans tout le département.

Fl. mai-juin.

2. TRAGOPOGON CROCIFOLIUM

Lin. sp. 1110 ; Dec. fl. fr. 4, p. 65 ; Col. ecphr. t. 230.

Tige de 2-5 dm, droite, raide, glabre, striée, fistuleuse, plus ou moins rameuse, rarement simple. Feuilles linéaires, allongées, glabres, entières, canaliculées et cotonneuses à leur base ; les caulinaires élargies et demi-embrassantes à leur base. Capitules solitaires au sommet de pédoncules un peu renflés au sommet. Involucre légèrement cotonneux à la base, dans sa jeunesse, à 5-8 folioles dressées pendant la fleuraison, plus longues que les fleurons ; ceux-ci violets ; ceux du centre jaunes. Akènes roussâtres, muriqués, épineux, à pointes blanchâtres, atténués en bec blanchâtre au sommet, plus court que l’akène et que l’aigrette ; les intérieurs légèrement tuberculeux vers le sommet. Aigrette roussâtre, presque glabre à la base, séparée du bec par un support très court.

Hab. les bois et les garrigues, dans les lieux montagneux du département.

Fl. mai-juillet.

3. TRAGOPOGON AUSTRALIS

Jord. cat. dijon. (1848), p. 32 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 312 ; Tr. porrifolium Dec. fl. fr. 4, p. 65 (en partie) (non Lin.).

Tige de 2-5 dm, droite, glabre, simple ou rameuse. Feuilles linéaires-acuminées, ondulées, dressées, glabres ; les caulinaires élargies et embrassantes à la base, souvent un peu tortillées au sommet et un peu cotonneuse aux aisselles. Capitules planes-convexes à leur épanouissement, solitaires au sommet de pédoncules renflés en massue supérieurement. Involucre glabre, à 8-12 folioles beaucoup plus longues que les fleurons, étalées pendant la fleuraison, dressées à la maturité, réfléchies après la chute des akènes. Fleurons d’un violet foncé. Akènes grisâtres ; les extérieurs très muriqués ; les intérieurs lisses à la base, légèrement tuberculeux vers le sommet, tous atténués en bec glabre, lisse, blanchâtre, plus long qu’eux et plus court que l’aigrette ; celle-ci roussâtre.

Cette plante a comme la précédente et la suivante, une teinte glauque, elle est connue sous le nom patois de sarsifi. On mange sa racine et ses jeunes feuilles, qui sont un aliment très doux et salubre.

Hab. les prés et les pacages, les bords des champs et et des chemins dans tout le département.

Fl. mai-juin.

4. TRAGOPOGON MAJOR

Jacq. fl. aust. t. 29 ; Dec. fl. fr. 4, p. 64 ; Lamk. ill. t. 646 fig. 1.

Tige de 3-5 dm, droite, glabre, simple,ou rameuse. Feuilles radicales linéaires-allongées, dressées ; les caulinaires floconneuses à la base, longuement acuminées, dilatées un peu au-dessus de la base embrassante. Capitules gros à la maturité, solitaires au sommet de pédoncules fortement renflés en massue supérieurement, un peu étranglés sous l’involucre ; celui-ci un peu cotonneux à la base dans sa jeunesse, à 8-12 folioles lancéolées, plus longues que les fleurons jaunes et même que les aigrettes. Akènes grisâtres, très muriqués ; les intérieurs presque lisses, tous atténués en bec grêle, glabre, à 5 angles au sommet, plus long qu’eux. Aigrette rousse.

Hab. les pacages, les bois, les garrigues, les bords des champs aux environs de Nîmes, de Manduel, d’ Uzès, de Beaucaire, et dans toute la plaine du département ; rare dans la partie élevée.

Fl. mai-juillet.

Le Tr. porrifolius Lin. sp. 1110 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 312, est cultivé en grand dans les potagers pour ses racines alimentaires il diffère du Tr. australis par ses capitules deux fois plus gros ; par ses fleurons plus nombreux, d’un violet plus clair, presque aussi long que l’involucre ; par ses akènes fauves ; par ses feuilles plus larges et sa tige plus haute et plus robuste.

79e gr. CHONDRILLE. — CHONDRILLA. (Lin. gen. 910.)

Involucre cylindrique, à 8-10 folioles presque égales, muni de petites écailles à la base. Fleurons 7-12, disposés sur 2 rangs. Akènes fusiformes, munis de côtes longitudinales, muriquées, épineuses supérieurement, couronnés par 5 dents aiguës, du centre desquelles s’élève un bec filiforme très allongé. Aigrette à poils simples denticulés. Réceptacle dépourvu de paillettes.

1. CHONDRILLA JUNCEA

Lin. sp. 1120 ; Dec. fl. fr. 4, p. 8 ; Jacq. austr. t. 427 ; Math. comm. 392, fig. 2 ; Tabern. ic. 178, fig. 1.

Racine grêle, très profonde. Tige de 5-8 dm, droite, très rameuse, striée, cylindrique, à rameaux allongés, étalés, presque sans feuilles, pubescente inférieurement et hérissée de poils roux, raides, recourbés, glabre supérieurement. Feuilles glabres ; les radicales allongées-roncinées ou pinnatifides, à lobes inégaux, étalées en rosette, détruites à la fleuraison ; les caulinaires ordinairement entières, linéaires, allongées, étroites. Capitules presque sessiles, solitaires, géminés ou ternés, latéraux et terminaux. Involucre légèrement farineux. Fleurons jaunes. Akènes roussâtres, à bec lisse, plus long de moitié que l’akène. Aigrette blanche.

VAR. B, Latifolia Koch. Plante plus robuste, à feuilles caulinaires, elliptiques-lancéolées. Ch. latifolia M. B. taur. 2, p. 244 ; Borr. fl. cent. 275.

Cette plante est connue sous le nom patois de cicouréia dé la broca, de lachetta ; elle passe pour apéritive. Elle fournit une très bonne, salade ; les lapins en sont friands.

Hab. les lieux pierreux et les champs sablonneux dans tout le département.

Fl. juin-septembre.

80e gr. PISSENLIT. — TARAXACUM. (Juss. gen. 169)

Involucre à folioles nombreuses, imbriquées sur plusieurs rangs ; les extérieures étalées ou réfléchies ; les intérieures plus longues, égales, dressées, toutes réfléchies à la maturité, souvent calleuses au sommet. Fleurons nombreux, jaunes. Akènes un peu comprimés, munis de côtes longitudinales muriquées, épineuses supérieurement, brusquement atténués en un bec filiforme, allongé, portant une aigrette blanche, à poils simples, denticulés. Réceptacle nu, alvéolé. Plantes acaules, à feuilles toutes radicales, à hampes fistuleuses, uniflores.

1 Akènes rouge de brique ERYTHROSPERMUM
Akènes gris ou fauve clair 2
2 Akènes d’un gris pâle ou foncé 3
Akènes d’un gris fauve peu foncé 4
3 Akènes d’un gris olivâtre ; feuilles étalées
en rosette
OFFlCINALE
Akènes d’un gris pâle ; feuilles étalées en rosette LÆVIGATUM
Akènes d’un gris verdâtre ; feuilles dressées PALUSTRE
Feuilles obovales, à dents petites, fines OBOVATUM
Feuilles roncinées, à lobes triangulaires GYMNANTHUM.

1. TARAXACUM OFFlCINALE

Vill. dauph. 3, p. 72 ; T. densleonis Dec. fl. fr. 4, p. 45 ; Leontodon taraxacum Lin. sp. 1122 ; Lamk. ill. t. 653 ; Drèves et Hayne, pl. d’Eur. t. 4 ; Lob. ic. 232, fig. 2 ; Tragus, p. 262, ic. ; Math. comm. 388, fig. 2 ; Moris. hist. s. 7, t. 8, fig. 1.

Racine brune, profonde, fusiforme. Hampes dressées ou ascendantes, blanches ou rougeâtres. Feuilles étalées en rosette, minces, glabres, oblongues-lancéolées, roncinées-pinnatifides, à lobes inégaux, triangulaires, dentés ou incisés, souvent entremêlés de lobes linéaires. Involucre à folioles extérieures, munies à leur sommet d’une callosité plus ou moins saillante. Akènes d’un gris olivâtre.

Cette plante, connue sous le nom vulgaire de dent-de-lion (en patois, de pissachin), est amère, stomachique, apéritive et diurétique ; elle est recherchée pour la salade et les barbouillades. La vache, la chèvre, les moutons et les agneaux l’aiment beaucoup.

Hab. les bords des chemins, des fossés, les lieux frais dans tout le département.

Fl. mars-octobre.

2. TARAXACUM LÆVIGATUM

Dec. fl. fr. 5, p. 450 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 316 ; Barr. ic. t. 237.

Racine pivotante ou rameuse. Hampes ascendantes ou dressées, un peu laineuses au sommet rarement glabre. Feuilles glabres, roncinées-pinnatifides, à lobes lancéolés ou linéaires, dirigés en bas, acuminés, dentés, à rachis denté dans les intervalles, disposées en rosette étalée. Involucre à folioles toutes munies d’une callosité au sommet ; les extérieures étalées ou réfléchies. Akènes d’un gris pâle.

Hab. les bois et les garrigues aux environs de Nîmes, de Marguerittes, de Lédenon, etc.

Fl. avril-juin.

3. TARAXACUM ERYTHROSPERMUM

Dec. prodr. 7, p. 147 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 316.

Cette espèce ne diffère de la précédente que par ses akènes d’un rouge de brique très foncé, s’étendant jusqu’à la base du bec, dont le reste est blanc. Souvent ses feuilles sont obovales, légèrement dentées.

Hab. les bois et les garrigues, les lieux humides et les terrains secs dans tout le département.

Fl. mars-juillet.

4. TARAXACUM GYMNANTHUM

Dec. prodr. 7, p. 145, Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 317 ; T. automnale Castagne. cat. Marseille, 87.

Feuilles étalées en rosette, roncinées-pinnatifides, à lobes alternes, triangulaires, obtus, à intervalles dentés, naissant tantôt avec les fleurs, tantôt après. Involucre à folioles bossues, munies leur sommet d’une callosité plus ou moins prononcée ; les extérieures lâches-dressées. Akènes d’un gris un peu fauve.

Hab. parmi le gazon, dans les aires, à Manduel, au mas de Vianès, aux environs du Vigan.

Fl. avril-octobre.

5. TARAXACUM OBOVATUM

Dec. rapp. voy. 2, p. 83, fl. fr. 5, p. 451 ; Leontodon obovatus Willd. H. Berol. t. 47 ; J. Bauh. hist. 2, p. 1037, fig. 2.

Feuilles glabres ou pubescentes, rudes, obovales, plus ou moins dentées, d’un vert foncé, étalées en rosette. Involucre à folioles munies, à leur sommet, d’une callosité qui les fait paraître bidentées ; les extérieures étalées. Akènes d’un gris fauve.

Hab. le long des fossés à Nîmes, à Manduel, à Milhaud, dans les bois de la Chartreuse de Valbonne.

Fl. avril-septembre.

6. TARAXACUM PALUSTRE

Dec. fl. fr. 4, p. 45 ; Hedypnois paludosa Scop. carn. 2, p. 100, t. 48.

Feuilles étroites, oblongues lancéolées, sinuées ou dentées, quelquefois lancéolées-linéaires, souvent lanugineuses sur les pétioles, le reste lisse et très glabre, disposées en rosette dressée et lâche. Involucre à folioles toutes appliquées, dépourvues de callosité à leur sommet ; les extérieures ovales-aiguës. Akènes d’un gris verdâtre.

Hab. les pacages marécageux à St-Gilles, Bellegarde, Beaucaire.

Fl. mars-septembre.

81e gr. LAITUE. — LACTUCA. (Lin. gen. 909.)

Involucre oblong-cylindrique, un peu renflé à la base à la maturité, à folioles nombreuses, inégales, imbriquées ; les extérieures plus courtes. Akènes comprimés, planes sur une face convexes sur l’autre, marqués de côtes longitudinales, terminés en bec allongé, capillaire. Aigrette blanche, à poils simples, fugaces. Réceptacle nu.

1 Fleurons bleus ou violacés PERENNIS
Fleurons jaunes 2
2 Feuilles décurrentes sur la tige 3
Feuilles non décurrentes sur la tige 4
3 Fleurons à languette d’un jaune pâle, un peu violacée en dessous, égalant la moitié de l’involucre VIMINEA
Fleurons à languette d’un beau jaune sur les 2 faces, de la longueur de l’involucre CONDRILÆFLORA
4 Feuilles très minces, lyrées, à lobes anguleux le terminal très grand ; tige très faible MURALIS
Feuilles raides, entières, sinuées ou roncinées ; tige raide 5
5 Akènes plus ou moins hérissés au sommet 6
Akènes glabres au sommet 7
6 Capitules disposés en corymbe muni de bractées larges, embrassantes SATIVA
Capitules disposés en panicule pyramidale, presque nue SCARIOLA
7 Feuilles étroites, lisses aux bords et ordinairement sur la côte dorsale ; les supérieures entières, linéaires SALIGNA
Feuilles larges, ovales-oblongues, ordinairement entières, aiguillonnées sur la côte dorsale VIROSA

1. LACTUCA VIMINEA

Link. en. hort. Berol. 2 p. 281 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 318 ; Prenanthes viminea , Lin. sp. 1120 ; Dec. fl. fl. fr4, p. 6 ; Jacq. aust. 1, t. 9 ; All. ped. t. 52, fige 2, et t. 33, fig. 1 ; Moris. hist. s. 7, t. 6, fig. 1.

Racine brune, pivotante, peu profonde, quelquefois rameuse. Tige de 4-8 dm, visqueuse, glabre, blanchâtre, droite, raide, rameuse dès la base, à rameaux allongés, effilés, ordinairement simples, dressés, parfois très étalés. Feuilles glabres ; les inférieures atténuées en pétiole, pinnatifides, à lobes profonds, inégaux ; les plus grands lobulés ; les plus petits ou intermédiaires entiers ; les caulinaires supérieures lancéolées ou linéaires, glauques, décurrentes, à décurrence appliquée contre la tige, plus ou moins allongée. Capitules nombreux, petits, brièvement pédicellés, disposés, solitaires ou géminés, le long des rameaux, formant une panicule terminale. Involucre cylindrique avant la fleuraison, puis resserré au sommet. Fleurons d’un jaune pâle, un peu violacés en dessous, se fermant à midi, à languette de moitié plus courte que l’involucre. Akènes noirs, ainsi que le bec, allongés, striés, finement rugueux, atténués en bec, plus courts qu’eux. Aigrette de la longueur de la moitié de l’akène avec le bec.

Hab. les lieux pierreux aux environs de Nîmes, de Beaucaire, d’ Uzès, du Vigan.

Fl. juillet-août.

2. LACTUCA CONDRILLÆFLORA

[Lactuca viminea subsp. chondrilliflora (Boreau) St.-Lag.] Borreau. fl. centr. ed. 2, p. 312 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 318.

Cette espèce, très voisine de la précédente, n’en diffère que par ses fleurons d’un beau jaune sur les 2 faces, se fermant vers le soir, à languette de la longueur de l’involucre ; ses feuilles inférieures ont les lobes latéraux linéaires, entiers ou presque entiers, et le lobe terminal allongé, lancéolé, acuminé.

Hab. contre les murailles et les rochers granitiques et schisteux, au Vigan, Arphy (Diomède).

Fl. août-septembre.

3. LACTUCA SALIGNA

Lin. sp. 1119 ; Dec. fl. fr. 4, p. 11 ; Jacq. austr. t. 250 ; Hall. fl. jen. t. 4 ; C. Bauh. prodr. 68, ic. ; Barr. ic. t. 136.

Racine blanchâtre, pivotante ou rameuse. Tige de 6-10 dm, solitaire, droite ou naissant plusieurs de la même souche, alors ascendantes, simples ou rameuses, raides, lisses, blanchâtres, parfois munies de quelques aiguillons à la base. Feuilles glabres, allongées, étroites, à bords lisses, à nervure dorsale, blanche, lisse, quelquefois aiguillonnée ; les inférieures pinnatifides, à lobes lancéolés ou linéaires, recourbés, rapprochés de la base ; les supérieures très entières, linéaires, sagittées, embrassantes. Capitules brièvement pédicellés, lâchement disposés en épis effilés, rapprochés en panicule terminale. Fleurons d’un jaune pâle. Akènes oblongs, grisâtres, glabres, striés, brusquement atténués en bec blanchâtre, presque 2 fois de leur longueur.

VAR. B, Runcinata Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 319.
—Feuilles caulinaires roncinées ou pinnatifides, à lobes terminés par une petite pointe blanche, garnies quelquefois, sur les bords et sur la nervure dorsale, de poils raides, longs, écartés, roussâtres.

Hab. les bords des champs, les lieux frais et secs, dans tout le département.

Fl. juillet-août.

4. LACTUCA SCARIOLA

Lin. sp, 1119 ; L. sylvestris Dec. fl. fr. 4, p. 10 ; Math. valg. 522, ic. ; Lob. ic. 234, fig. 1 ; Dod. pempt. 646, ic. ; Moris. hist. s. 7, t. 2, fig. 17.

Racine blanchâtre, rameuse, garnie de fibres. Tiges de 6-10 dm, solitaires ou naissant plusieurs de la même souche, droites ; les latérales ascendantes, raides, pleines ou peu fistuleuses, blanchâtres, glabres, souvent hérissées, vers la base, d’aiguillons raides, rameuses supérieurement. Feuilles fermes, glauques, hérissées sur les bords, de petits aiguillons inégaux, et, sur la côte dorsale, blanchâtre, d’aiguillons plus forts, roncinées, pinnatifides ou entières ; les caulinaires souvent verticales, sagittées-embrassantes.Capitules, les uns pédicellés, les autres presque sessiles, disposés le long des rameaux par petites grappes ; rameaux étalés, formant une panicule lâche, pyramidale. Fleurons d’un jaune pâle. Akènes d’un gris verdâtre, oblongs, striés, entourés d’une bordure étroite, obtuse, hérissés au sommet, à bec blanc de leur longueur ou plus long qu’eux.

VAR. B, Integrata Godr. et Gren. fl. fr. 2 p. 320. Feuilles entières, bordées de poils raides, à côte dorsale, lisse. L. angustana All. ped. 2, p. 224, t. 52, fig. 1.

Celte plante est apéritive et un peu narcotique.

Hab. les bords des champs et des chemins, les terrains remués, dans tour le département.

Fl. juin-septembre.

5. LACTUCA VIROSA

Lin. sp. 1119 ; Dec. fl. fr. 4, p. 10 ; Moris. hist. s. 7, t. 2, fig. 16.

Racine brune, un peu épaisse, pivotante ou rameuse. Tige de 1-2 m, robuste, raide, pleine, droite solitaire, rameuse supérieurement, glabre, striée, blanchâtre ou violacée, parfois chargée d’aiguillons robustes à sa base. Feuilles assez larges, souvent glauques, glabres, ovales-oblongues, obtuses, entières ou sinuées, dentelées, rarement roncinées, chargées sur les bords et sur la nervure dorsale de petits aiguillons ; les caulinaires souvent verticales, petites, sagittées-embrassantes. Capitules pédicellés, disposés en grappes le long des rameaux formant une panicule pyramidale, un peu lâche et très ouverte. Fleurons d’un jaune pâle. Akènes glabres, noirâtres, oblongs striés, entourés d une bordure saillante, obtuse, très finement rugueux, atténués en pointe, qui se prolonge en bec blanc de la longueur de l’akène.

Cette plante ainsi que la précédente a un suc amer, très narcotique et d’ une mauvaise odeur.

Hab. les lieux incultes, les bois et les garrigues dans tout le département.

Fl. juillet-septembre.

6. LACTUCA SATIVA.

Lin. sp. 1118 ; Dec. fl. fr. 4, p. 9.

Racine blanchâtre, pivotante ou rameuse. Tige de 6-10 dm, droite, glabre, presque pleine, dépourvue d’aiguillons, très rameuse supérieurement, à rameaux ascendants ou dressés, feuillés, largement disposés en corymbe plus ou moins resserré. Feuilles succulentes, oblongues, suborbiculaires, roncinées ou laciniées, entières ou dentées, glabres, rarement aiguillonnées sur la côte dorsale ; les radicales disposées en rosette ; les caulinaires cordées, embrassantes. Capitules, les uns pédicellés, les autres presque sessiles, très nombreux, disposés en grappes le long des rameaux. Fleurons d’un jaune pâle. Akènes blanchâtres ou noirâtres, oblongs, striés, très finement chagrinés ou lisses, très légèrement hérissés au sommet, à bec blanc, environ de la longueur de l’akène.

VAR. A, Romana (vulgairement laitue romaine). Feuilles. oblongues. Akènes noirâtres finement chagrinés. L. romana Gars. ic. t. 315 ; J. Bauh. hist. 2, p. 998, ic. ; Moris. hist. s. 7, t. 2, fig. 9.

VAR. B, Capitata (vulgairement laitue pommée). Feuilles suborbiculaires, très concaves, ondulées. Akènes blanchâtres, lisses. L. capitula Moris. hist. s. 7, t. 2, fig. 2 ; Lob. ic. t. 242, fig. 2 ; Math. valg. p. 520-521, ic.

VAR. Γ, Laciniata (vulgairement laitue épinard). Feuilles laciniées. L. laciniata Dec. fl. fr. 5, p. 433 ; Moris. hist. S. 7, t. 2, fig. 4-5 ; Dod. pempt 644, fig. 2.

La laitue var. A est connue sous le nom patois de lachuga roumèna ; la var. B, de rougetta ; la var. Γ, de lachuga frisada. Sa saveur est un peu amère et aqueuse ; elle est rafraîchissante et calmante ; son suc est sédatif et contient un peu d’opium. Ses graines font partie des quatre petites semences froides ; elles sont rafraîchissantes, calmantes et antiputrides. Toutes ses variétés se mangent crues en salade, et cuites en ragoût.

Hab., cultivée dans les potagers, sous un grand nombre de variétés et sous-variétés ; son origine est ignorée.

Fl. juin-septembre.

7. LACTUCA MURALIS

Koch. sin. 496 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 321 ; Prenanthes muralis Lin. sp. 1121 ; Dec. fl. fr. 4, p. 8 ; Chondrilla muralis Lamk. dict. 2, p. 78 ; Fl. dan. t. 509 ; Moris. hist. s. 7, t. 3, fig. 14 ; Tabern. ic. 194, fig. 1 ; Lob. ic. 1, 23, fig. 1.

Racine blanchâtre, tortueuse, fibreuse. Tige de 5-9 dm, droite, glabre, lisse, striée, fistuleuse, rameuse au sommet, souvent rougeâtre inférieurement. Feuilles minces, glabres, d’un vert foncé en dessus, glauques, quelquefois rougeâtres en dessous, lyrées-pinnatifides, à lobes profonds, anguleux-dentés ; le terminal très ample ; les radicales pétiolées ; les caulinaires rétrécies en pétiole ailé, dilaté à la base en oreillette embrassante ; les florales linéaires, entières. Capitules nombreux, étroits, à pédicelles étalés, disposés en panicule rameuse, lâche et terminale. Fleurons jaunes. Akènes d’un brun rougeâtre, oblong, glabre, strié, atténués en bec très court.

Hab. les bois et les rochers humides dans toute la partie élevée du département.

Fl. juin août.

8. LACTUCA PERENNIS

Lin. sp. 1120 ; Dec. fl. fr. 4, p. 11 ; L. sonchoides Lap. abr. 461 ; Lob. ic. 230, fige l ; Math. comm. 392, fig. 2, ed. valg. 510, ic. ; Dalech. hist. ed. fr. 1, p. 477, fig. 2

Racine-blanchâtre, épaisse, ordinairement simple, à souche rameuse. Tige de 3-5 dm, droite, cylindrique, glabre, presque striée, rameuse supérieurement, à rameaux dressés ou ascendants, disposés en corymbe lâche, terminal. Feuilles tendres, glabres, d’un vert glauque ; les radicales disposées en rosette, profondément pinnatifides, ainsi que les caulinaires inférieures, à lobes linéaires-lancéolés, entiers ou irrégulièrement tentés ; les supérieures petites, pinnatifides ou entières, dilatées, à leur base, en 2 oreillettes arrondies, embrassantes. Capitules assez longuement pédicellés. Fleurs grandes, d’un bleu violet. Akènes noirâtres, oblongs-lancéolés, atténués en bec blanc, noirâtre à la base, environ de la longueur de l’akène strié, finement ridé en travers. Aigrette blanche.

VAR. B, Cichoriifolia Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 322. Lobes des feuilles recourbés ; akènes noirs, à rides transversales très prononcées. L. cichoriifolia Dec. fl. fr. 5, p. 434.

Dans les environs du Vigan, on connaît cette plante sous le nom patois de broca ; on mange crues, en salade, les jeunes pousses.

Hab. : la var. A, dans les champs pierreux et secs, dans les fentes des rochers le long du Gardon, dans les bois de la Chartreuse de Valbonne et aux environs du Vigan, ainsi que la var. B.

Fl. mai-juillet.

82e gr. PRÉNANTHE. — PRENANTHES. (Vaill. act. acad. soc. par. 1721)

Involucre cylindrique, à 6-8 folioles inégales, imbriquées ; les intérieures linéaires, obtuses, plus longues que les extérieures, en forme de calicule. Fleurons 5, disposés sur un seul rang. Akènes un peu comprimés, linéaires-oblongs, à stries peu marquées, atténués vers la base, tronqués au sommet. sessile, à poils simples, scabres. Réceptacle nu.

1. PRENANTHES PURPUREA

Lin. sp. 1121, Dec. fl. fr. 4, p. 6 ; Jacq. aust. t. 317 ; Col. ecphr. 1, t. 246 ; Moris. s. 7, t. 3, fig. 22.

Racine blanchâtre, épaisse, horizontale, traçante, noueuse. Tige de 8-12 dm, droite, cylindrique, lisse, rameuse supérieurement, à rameaux axillaires et terminaux étalés et disposés en une panicule ample, rameuse. Feuilles minces, oblongues-lancéolées, entières ou sinuées-dentées, glauques en dessous, quelquefois rougeâtres ; les inférieures brusquement rétrécies en pétiole largement ailé, environ de la longueur de la moitié du limbe ; les caulinaires dilatées, à leur base, en 2 oreillettes embrassantes. Capitules étroits, allongés, penchés, disposés au sommet de pédoncules allongés, divariqués. Fleurons d’un rouge-violet. Akènes jaunâtres, lisses, luisants. Aigrette blanche.

VAR. B, Angustifolia Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 323. Feuilles caulinaires, linéaires-allongées. P. tenuifolia Lin. Dec. fl. fr. 4, p. 6 ; All. ped. t. 33, fig. 2.

Hab. les bois et le long des ruisseaux sur toute la chaîne de l’Espérou, dans le bois de Salbous et de Longuesfeuilles, à Concoule.

Fl. juillet-août.

83e gr. LAITERON. — SONCHUS. (Lin. gen. 908.)

Involucre un peu renflé à la base, à folioles nombreuses, inégales, imbriquées sur plusieurs rangs. Fleurons nombreux, sur plusieurs rangs. Akènes comprimés, marqués de côtes longitudinales, lisses ou ridés transversalement, tronqués ou terminés en pointe, mais dépourvus de bec. Aigrette sessile, à poils simples très fins, lisses ou légèrement denticulés, très blancs. Réceptacle nu. Fleurs jaunes.

1 Pédoncules et involucre couverts de poils glanduleux ARVENS1S
Pédoncules et involucre glabres ou cotonneux 2
2 Feuilles bordées de cils raide ; tige non fragile 3
Feuilles non bordées de cils raides tige fragile TENERRIMUS
3 Feuilles lancéolées-linéaires, très longues, entières ou sinuées-dentées MARITIMUS
Feuilles roncinées ou lyrées 4
4 Akènes striés et rugueux transversalement ; feuilles molles, non épineuses OLERACEUS
Akènes striés non rugueux ; feuilles fermes, à dent piquante ASPER

1. SONCHUS TENERRIMUS

Lin. sp. 1117 ; Dec. fl. fr. 4, p. 13 ; S. pectinatus Dec. fl. fr. 5, p. 434 Pluck. alm. t. 93 Rchb. hort. t. 139.

Racine blanchâtre, pivotante ou rameuse-tortueuse. Tiges de 2-4 dm, dressées, glabres, fragiles, fistuleuses, réunies en touffe, très rameuses, à rameaux divariqués, rarement dressés, disposés en corymbe lâche, ombelliforme. Feuilles tendres, pinnatifides, à lobes profonds, inégaux, dentelés, souvent munis à leur base, du côté inférieur, d’un lobule denté ; tantôt ils sont ovales ou rhomboïdaux, tantôt oblongs ou linéaires ; les radicales pétiolées ; celles du milieu de la tige contractées inférieurement et dilatées, à la base, en 2 oreillettes allongées, acuminées, embrassantes les plus supérieures linéaires, élargies à leur base. Capitules médiocres au sommet de pédoncules plus-ou moins allongés, garnis au sommet et sous l’involucre d’un coton blanc, épais. Involucre glabre. Akènes roussâtres, striés, finement chagrinés, dépourvus de bordure.

Hab. contre les vieux murs h Nîmes et dans ses environs.

Fl. avril-août.

2. SONCHUS OLERACEUS

Lin. sp. 1116 (excl. var. Γ et Δ) ; Dec. fl. fr. 4, p. 13 ; S. lœvis Vill. dauph. 3, p. 158 ; Fl. dan. 682 ; Lob. ic. t. 235, fig. 2 ; Math comm. p. 385, fig. 1 ; Fuchs. hist. ; 675, ic.

Racine blanchâtre, pivotante ou un peu rameuse. Tige de 2-8 dm, droite, glabre, striée, anguleuse inférieurement, fistuleuse, rameuse. Feuilles d’un vert clair, un peu glauques en dessous, oblongues-lancéolées, entières, roncinées-pinnatifides ou lyrées, à lobe terminal grand, triangulaire, échancré à la base ; les inférieurs peu inégaux, tous inégalement sinués, denticulés-épineux ; les feuilles inférieures rétrécies en pétille ; les caulinaires dilatées à la base en 2 oreillettes acuminées, embrassantes, étalées. Capitules déprimés à la maturité, disposés en corymbe ombelliforme, plus ou moins irrégulier au sommet de pédoncules, quelquefois munis de poils glanduleux et garnis au sommet, sous l’involucre, d’un coton blanc, épais. Involucre glabre, à folioles linéaires-aiguës. Akènes brunâtres, obovales, à 3 côtes peu prononcées, rugueuses en travers.

Cette plante, ainsi que les deux suivantes, porte le nom patois de cardelle. Son suc est un peu amer ; elle est très apéritive, et on lui accorde les mêmes propriétés qu’à la laitue. Dans les Cévennes, on mange en salade les jeunes laiterons ; leurs feuilles cuites servent comme garniture et sont employées en ragoût. Elle fournit une nourriture agréable aux vaches, aux lapins et aux cochons.

Hab. les lieux cultivés dans tout le département.

Fl. mai-octobre.

3. SONCHUS ASPER

Vill. dauph. 3, p. 158 ; S. oleraceus var. Γ et Δ ; Lin. sp. 1117 ; S. oleraceus var. B ; Dec. fl. fr. 4, p. 13 ; Math. comm. 384, ic ; Dod. pemp. 643, fig. 2-3 ; Fuchs. hist. 674.

Racine et tige comme la précédente. Feuilles raides, luisantes, entières, peu dentées ou roncinées-pinnatifides crépues, cillées, épineuses ; les inférieures rétrécies en pétiole ; les caulinaires dilatées, à la base, en 2 oreillettes arrondies, embrassantes, souvent contournées en spirale. Akènes brunâtres, à 2-3 côtes longitudinales, distantes, très saillantes, ordinairement lisses, atténués au sommet, entourés d’un rebord mince.

Hab. comme la précédente.

Fl. mai-octobre.

4. SONCHUS ARVENSIS

Lin. sp. 1116 ; Dec. fl, fr. 4, p. 14 ; Fl. dan. t. 606 ; Lob. ic. 237, fig. 1 ; Fuchs. hist. 319, ic.

Racine blanchâtre, rampante. Tige -de 6-10 dm, droite, raide, anguleuse, fistuleuse, très glabre inférieurement, souvent violette, rameuse et presque nue au sommet. Feuilles glauques ; les inférieures souvent violettes, oblongues-lancéolées, roncinées-pinnatifides, à lobes triangulaires, dirigés vers la base ; le terminal oblong, allongé ; bordées de dents inégales, épineuses ; les inférieures pétiolées, quelquefois presque entières ; les caulinaires dilatées à la base en 2 oreillettes courtes, arrondies, embrassantes ; les plus supérieures courtes, entières, linéaires-aiguës. Capitules assez gros au sommet de pédoncules hérissés-glanduleux, disposés en corymbe ombelliforme, terminal, peu fourni. Involucre hérissé-glanduleux. Akènes bruns, oblongs, striés, à rugosités transversales.

Hab. les vignes et les champs cultivés dans tout le département.

Fl. juillet-septembre.

5. SONCHUS MARITIMUS

Lin. sp 1116 ; Dec. fl. fr. 4, p. 12 ; All. ped. t. 16, fig. 2.

Racine blanchâtre, rampante. Tiges de 4-8 dm, partant plusieurs de la même souche droites, glabres, lisses, fistuleuses, rameuses. Feuilles glabres, glauques, très allongées, étroites-lancéolées, entières ou sinuées-dentées-épineuses, quelquefois roncinées, les caulinaires auriculées-embrassantes, à oreillettes courtes, arrondies. Capitules médiocres, peu nombreux, quelquefois solitaires au sommet des tiges simples. Pédoncules lisses, très glabres, ainsi que les folioles de l’involucre. Akènes fauves, à stries lisses ou légèrement rugueuses.

Hab. les prairies humides à l’étang de Jonquières, à Bellegarde, Beaucaire, St-Gilles, Aigues-Mortes.

Fl. juin-août.

Le mulgedium alpinum Less. syn. Sonchus alpinus Dec. fl. fr., indiqué à Banahu par Guan. herb., n’a pas été trouvé par nous, malgré nos fréquentes recherches dans cette localité.

84e gr. PICRIDIE. — PICRIDIUM. (Desf. atl. 2, p. 221.)

Involucre ventru, à folioles imbriquées, inégales, bordées d’une membrane blanche. Akènes tous semblables, à 4 angles très saillants, séparés par 4 sillons profonds, resserrés au sommet et garnis tout le long des angles de tubercules très saillants et disposés par séries transversales. Aigrette blanche, à poils simples, très fins. Réceptacle nu. Fleurons jaunes.

1. PICRIDIUM VULGARE

Desf. l. c. ; Dec. fl. fr. 4, p. 16 ;Scorzonera picroides Lin. sp. 1114 ; Sonchus picroides Lamk. dict. 3, p. 398 ; All. ped. 1, p. 223, t. 16, fig. 1 ; Lob. ic. t. 236, fig. 2.

Racine blanchâtre, pivotante ou rameuse, tortueuse. Tiges de 2-4 dm, naissant plusieurs du collet de la racine, droites, grêles, très lisses, rameuses, glabres et glauques, ainsi que les feuilles ; celles-ci tendres, un peu succulentes ; les radicales nombreuses, disposées en rosette dressée, sinuées-pinnatifides, à lobes entiers ou dentés, tantôt aigus, tantôt obtus ; les caulinaires oblongues-lancéolées, ordinairement dentées, élargies inférieurement et embrassantes. Capitules médiocres, solitaires au sommet de pédoncules très longs, un peu renflés supérieurement et garnis de quelques écailles courtes, cordiformes, membraneuses blanchâtres sur les bords. Involucre glabre, très contracté au sommet, surtout à la maturité, à folioles extérieures cordiformes. Akènes fauves, 3-4 fois plus courts que l’aigrette.

Cette plante est connue sous les noms vulgaires de terre grepie ; en patois, escarpouletta. On mange, en salade, les jeunes pousses du printemps.

Hab. les lieux pierreux, les vignes, contre les rochers, aux environs de Nîmes, du Vigan, d’ Alais, Anduze, St-Ambroix, Uzès Beaucaire.

Fl. mai-août.

85e gr. ZACINTHE. — ZACINTHA. (Tournef. inst. 476, t. 269.)

Involucre ventru, anguleux et toruleux circulairement, à la maturité, à folioles imbriquées, inégales ; les extérieures plus courtes que les intérieures ; celles-ci coriaces-charnues, ventrues extérieurement, enveloppant les akènes de la circonférence, étroitement conniventes au sommet. Akènes du centre droits ; ceux de la circonférence courbés en dedans, tous striés, atténues vers la base, contractés au sommet, à aigrette sessile, à poils courts, fins, scabres, très caducs. Réceptacle nu.

1. ZACINTHA VERRUCOSA

Gœrtn. fr. 2, p. 358, t. 157, fig. 7 ; Dec. fl. fr. 4 p, 48 ; Math. comm. 389 fig. 1 ; Cam. epit. 287, ic. ; Clus. hist. 2, p. 144, fig. 1.

Racine pivotante. Tiges de 1-3 dm, naissant plusieurs du collet de la racine rarement solitaires, dressées, glabres, ou un peu hérissées inférieurement, striées, anguleuses vers les articulations, fistuleuses, renflées au sommet, ainsi que les pédoncules, rameuses, sub-dichotomes. Feuilles la plupart radicales, pétiolées, roncinées ou pinnatifides, à lobe terminal ample, un peu en pointe, disposées en rosette glabres ou légèrement hérissées ; celles de la tige lancéolées-aiguës, entières, dentées ou incisées sagittées, embrassantes. Capitules petits, solitaires, les uns sessiles ou très brièvement pédonculés dans les bifurcations des rameaux ; les autres au sommet de pédoncules peu étalés, allongés. Involucre à folioles internes coriaces-charnues, ventru à la maturité ; leur moitié supérieure étroitement contractée au-dessous du sommet étalé. Fleurons jaunes, 2 fois de la longueur de l’involucre, à languettes de la circonférence rougeâtres en dessous. Akènes jaunâtres ; ceux de la circonférence à aigrette oblique ; ceux du centre à aigrette perpendiculaire.

Hab. les bois vis-à-vis du château de Tessan, près du Vigan ; les bords des chemins à Aubord ; les bords des fossés, sur la route de St-Gilles et de Générac ; les garrigues de Manduel, près la Geassa dei cabras. près Campuget.

Fl. mai-juillet.

86e gr. PTÉROTHEQUE. — PTEROTHECA. (Cass. diot. sc. nat. 25, à p. 62.)

Involucre campanulé, folioles inégales, imbriquées, membraneuses sur les bords ; les extérieures plus petites, appliquées. Akènes de deux sortes ; ceux du centre roux, linéaires, striés, atténués en bec, ceux de la circonférence blanchâtres, gros, convexes et carénés extérieurement, à 3-5 côtes ou ailes membraneuses intérieurement, Aigrette à poils très fins, denticulés, très peu nombreux dans les akènes de la circonférence. Réceptacle garni de poils longs.

1. PTEROTHECA NEMAUSENSIS

Cass. l. c. ; Crepis nemausensis Guan. ill. 60 ; All. ped. 1 , p. 221, t. 75, fig. 1 ; Andryala nemausensis Vill. dauph. 3, p. 66, t. 26 ; Dec. fl. fr. 4, p. 38 ; Hieracium sanctum Lin. sp. 1127.

Racine pivotante. Tiges de 1-3 dm, naissant plusieurs ensemble du collet de la racine, lâchement hérissées ; les centrales dressées ; les latérales ascendantes, entièrement nues, rameuses au sommet, à rameaux simples ou rameux, munis, à leur base, d’une petite foliole bractéiforme. Feuilles pétiolées, chargées, sur les faces et sur les bords, de poils courts, oblongues, spatulées, lyrées ou dentées, obtuses, mucronées, disposées en rosette étalée sur la terre ; quelquefois elles sont rougeâtres. Capitules petits au sommet de pédoncules hérissés, glanduleux, disposés en corymbe tantôt lâche, tantôt rapproché. Involucre à folioles velues sur le dos. Fleurons jaunes, deux fois aussi longs que l’involucre. Akènes de la circonférence comprimés, 3-4 fois plus gros que ceux du centre. Dans nos exemplaires, le réceptacle est nu.

Hab. en abondance dans les champs cultivés de toute la plaine du département ; elle remonte jusqu’à Alais, Anduze et le Vigan.

Fl. avril-juillet.

87e gr. CRÉPIDE, — CREPIS. (Lin. gen. 914, en part.)

Involucre à folioles disposées sur 2 rangs ; les extérieures plus courtes, ordinairement lâches. Akènes presque cylindriques, munis de stries longitudinales, lisses ou scabres, atténués en bec ou simplement rétrécis au sommet. Aigrette à poils simples., très fins, lisses ou légèrement scabres. Réceptacle dépourvu de paillettes, glabre ou poilu. Plantes herbacées, annuelles, bisannuelles ou vivaces, à fleurons jaunes.

1 Akènes tous atténués en bec, ou seulement ceux du centre 2
Akènes atténués au sommet, mais dépourvus de bec. 7
2 Capitules dressés avant l’épanouissement 3
Capitules penchés avant l’épanouissement 6
3 Involucre hérissé de poils raides jaunâtres SETOSA
Involucres pubescents ou légèrement tomenteux 4
4 Capitules gros, peu nombreux ; akènes à 20 stries lisses ALBIDA
Capitules médiocres, très nombreux ; akènes à 10 côtes rugueuses 5
5 Tiges droites, ordinairement solitaires TARAXACIFOLIA
Tiges couchées ou étalées, naissant plusieurs du collet de la racine RECOGNITA
6 Plante fétide ; capitules moyens ; folioles de l’involucre munies de poils mous FŒTIDA
Plante sans odeur ; capitules très petits ; folioles de l’involucre hérissées, sur le dos, de poils raides SUFFRENIANA
7 Tige en forme de hampe uniflore BULBOSA
Tige feuillée, rameuse, multiflore 8
8 Akènes munis de 10 stries ; capitules nombreux 9
Akènes munis de 20stries ; capitules assez gros, rares. BLATTARIOIDES
9 Tige et feuilles visqueuses ; involucre glabre PULCHRA
Tige et feuilles non visqueuses ; involucre velu ou pubescent 10
10 Akènes à stries scabres TECTORUM
Akènes à stries presque lisses 11
11 Tige et rameaux rudes sur les angles 12
Tiges et rameaux non rudes sur les angles 13
12 Capitules ventrus à la maturité ; akènes plus courts que l’aigrette NICÆENSIS
Capitules non ventrus ; akènes plus longs que l’aigrette BIENNIS
13 Folioles de l’involucre d’un vert foncé, hérissées de longs poils noirs ; stigmate brun AGRESTIS
Folioles de l’involucre pubescentes-blanchâtres ; stigmate jaune VIRENS

1. CREPIS TARAXACIFOLIA

Thuil. fl. par. 409 ; C. cinerea Poir. dict. suppl. 2, p. 391 ; Barkausia taraxacifolia Dec. fl. fr. 4, p. 43 ; Loir. ic. t. 239, fig. 2.

Racine fusiforme. Tige de 4-6 dm, droite, sillonnée, fistuleuse, rameuse, souvent dès la base, à rameau dressés, en corymbe irrégulier, un peu pubescente ou âpre au toucher, d’un vert ordinairement blanchâtre, souvent rougeâtre inférieurement. Feuilles velues-hispides, quelquefois scabres, roncinées-dentées ou pinnatifides, à divisions inégales, entières ou dentées ;la terminale plus grande ; les radicales rétrécies en pétiole, disposées en rosette ; les supérieures embrassantes, dentées ou incisées à la base. Capitules moyens, terminaux. Pédoncules et rameaux munis, à leur base, de petites bractées linéaires. Involucre à folioles linéaires-obtuses, membraneuses sur les bords, plus ou moins tomenteuses, souvent hérissées de poils noirâtres, glanduleux ; les extérieures lâches, plus courtes de moitié, Fleurons jaunes, à languettes extérieures rougeâtres en dessous. Stigmate brun. Akènes fusiformes roussâtres, à 10 stries scabres, à bec filiforme allongé. Aigrettes plus longues que l’involucre et à bec plus court que lui. Réceptacle velu.

VAR. B, Integrifolia nob. Feuilles toutes entières. Plante hérissée de longs poils.

Hab. les prairies, les garrigues, les bords des champs et des chemins dans tout le département ; la var. B, dans les bois à St-Marcel, les prairies à Alzon.

Fl. mai-septembre.

2. CREPIS RECOGNITA

Hall. fil. crep. im. nat. anz. 1818, N° 5 ; Gaud. helv. 5, p. 134 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 334 ; Barkausia recognita Dec. prodr. 7, p. 154 ; C. leontodon mut. fl. fr. 2 p. 216, t. 33 fig. 262.

Cette espèce ne diffère de la précédente, dont elle n’est peut-être qu’une variété, que par ses tiges plus courtes, moins robustes, moins rameuses, souvent dépourvues de feuilles, alors munies de petites folioles stipuliformes, naissant plusieurs du collet de la racine, et disposées en rosette, couchées ou étalées.

Hab. les coteaux pierreux, les pacages et les garrigues aux environs de Nîmes, Aigues-Mortes le Vigan, Beaucaire, Uzès, St-Gilles, etc.

Fl.mai-juillet.

3. CREPIS SETOSA

Hall. fil. in Rœm. arch. (1796) 1, pars. 2, p. 1 ; C. hispida Wald. et Kit. hung. 1, t. 43 ; Barkausia setosa Dec. fl. fr. 4, p. 44, et ic. rar. t. 19.

Racine pivotante. Tige de 4-6 dm, droite, cannelée, fistuleuse, souvent rougeâtre inférieurement, plus ou moins hérissée de poils raides, étalés, rameuse, à rameaux dressés. Feuilles un peu hérissées ; les radicales sinuées-dentées ou roncinées, à lobe terminal lancéolé, très grand, rétrécies en pétiole disposées en rosette ; les caulinaires incisées à leur base, auriculées-embrassantes ; les plus supérieures entières, sagittées. Capitules assez petits, dressés avant l’épanouissement, an sommet de pédoncules grêles, disposés en corymbe lâche, irrégulier. Involucre à folioles linéaires-aiguës, carénées chargées, ainsi que les bractées, de longs poils raides, jaunâtres ; les extérieures plus courtes de moitié, très lâches. Fleurons jaunes, d’une seule couleur. Stigmate livide. Akènes bruns, fusiformes, à 10 stries scabres, à bec filiforme, un peu plus court que l’akène. Aigrette un peu plus longue que l’involucre.

Réceptacle glabre.

Hab. les marécages, au Pont-Rouge, près le canal de Beaucaire, à Aigues-Mortes.

Fl. juin-août.

4. CREPIS SUFFRENIANA

Lloyd. fl. Loir. -Inf. 155 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 333 ; Barkausia suffreniana Dec. fl. fr. 5, p. 450.

Racine filiforme, pivotante. Tiges solitaires ou naissant 2-3 du collet de la racine, hautes de 5-10 cm, très grêles, droites, hérissées inférieurement, glabres supérieurement, simples ou très peu rameuses. Feuilles pubescentes ; les radicales oblongues-spatulées, entières ou un peu sinuées, rarement pinnatifides, disposées en rosette étalée, souvent rougeâtres ; les caulinaires entières, demi-embrassantes. Capitules 1-4, très petits, courbés avant l’épanouissement, solitaires au sommet de pédoncules glabres, assez allongés. Involucre à folioles linéaires, presque obtuses, étroitement, scarieuses sur les bords, un peu farineuses, munies, sur la côte dorsale, d’une ligne de poils noirs raides, ascendants ; les extérieures très courtes, lâches. Stigmate jaune. Akènes rougeâtres , à 10 stries profondes, non scabres, à bec très court. Aigrette de la longueur de l’involucre ou le dépassant de peu. Réceptacle presque glabre.

Hab. les lieux sablonneux aux environs de Nîmes, au bord du Gardon, près du pont du Gard.

Fl. avril-juin.

5. CREPIS FŒTIDA

Lin. sp. 1133 ; Barkausia fœtida Dec. fl. fr. 4, p. 42 ; Lob. ic. t. 226 fig. 1 ; Dod. pempt. 641 fig. 3 ; Magn. bot. p. 128, ic.

Racine pivotante. Tige de 2-5 dm, droite, striée, hérissée de poils courts rameuse dès la base, à rameaux dressés ou étalés, souvent allongés, presque nus. Feuilles velues hérissées ; les radicales roncinées-pinnatifides, à lobes inégaux aigus, dentés, le terminal plus grand ; pétiolées, disposées en rosette dressée ou étalée ; les caulinaires profondément incisées à leur base, auriculées-embrassantes. Capitules moyens, penchés avant l’épanouissement, au sommet de pédoncules un peu renflés supérieurement. Involucre un peu ventru à la maturité, à folioles linéaires-aiguës, un peu pliées en dedans, embrassant les akènes de la circonférence et rendant l’involucre cannelé, pubescentes ou hérissées de poils simples ou glanduleux ; les extérieures courtes et lâches. Fleurons jaunes, à languettes extérieures rougeâtres en dessous. Stigmate jaune. Akènes jaunâtres, fusiformes, légèrement striés, très finement rugueux ; ceux de la circonférence à bec plus court que l’involucre ; ceux du centre à bec allongé, égalant ou dépassant l’involucre. Réceptacle velu. Plante très fétide, d’un aspect grisâtre.

Hab. les lieux incultes, bords des chemins prairies et pacages dans tout le département.

Fl. juin-août.

6. CREPIS ALBIDA

Vill. dauph. 3, p. 139, t. 33 ; All. ped. 1 p. 219, t. 32, fig. 3 ; Barkausia albida Dec. prodr., 7, p. 152 ; Picridium albidum Dec. fl. fr. 4, p. 16.

Racine brune, épaisse, rameuse, entourée à son collet des débris des anciennes feuilles. Tige de 1-4 dm, droite, raide, pubescente, cannelée, simple ou peu rameuse. Feuilles la plupart radicales, disposées en rosette épaisse, oblongues-lancéolées, dentées ou roncinées, rarement entières, velues-glanduleuses ; celles de la tige 1-3, dont les plus supérieures linéaires-lancéolées. Capitules assez gros, dressés avant la fleuraison, solitaires au sommet de pédoncules allongés, dressés-étalés. Involucre à folioles lâchement imbriquées, ovales et lancéolées, un peu aiguës, bordées d’une membrane blanche, plus ou moins tomenteuses sur le dos. Fleurons d’un beau jaune. Stigmate blanchâtre. Akènes d’un roux clair, tous semblables, insensiblement atténués en bec, à 20 stries longitudinales, très finement rugueuses. Réceptacle alvéolé-frangé.

Hab. les pacages pierreux aux environs du Vigan, d’Alzon, Alais, St-Ambroix, Anduze.

Fl. juin-août.

7. CREPIS BULBOSA

Cass. ann. se. nat. 29, p. 4 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 335 ; Leontodon bulbosum Lin. sp. 1122 ; Prenanthes bulbosa Dec. fl. fr. 4, p. 7 ; Lob. ic. t. 230, fig. 2 ; Tabern. ic. 178, fig. 2 ; Col. phytob. t. 4.

Racine composée de fibres filiformes nombreuses, longues et rameuses, la plupart terminées par des tubercules irrégulièrement arrondis, blancs, de différentes grosseurs, atteignant la grosseur d’une noisette ; des rejets rampants prennent naissance de son collet. Tige de 1-3 dm, en forme de hampe ordinairement nue, grêle, finement striée, fistuleuse, glabre intérieurement, velue-glanduleuse au sommet. Feuilles oblongues, entières ou dentées, à pétiole grêle très long, glabres, un peu succulentes, d’un vert jaunâtre, un peu luisantes, souvent rougeâtres. Capitules médiocres, solitaires, terminaux. Involucre à folioles imbriquées ; les intérieures glabres, étroitement membraneuses sur les bords ; les extérieures très courtes, hérissées, glanduleuses. Fleurons jaunes, à languettes rougeâtres en dessous. Akènes roussâtres, sub-tétragones, lisses, munis de 6-8 côtes longitudinales, atténués au sommet. Aigrette d’un blanc éclatant, environ de la longueur de l’involucre et presque 2 fois aussi longue que l’akène.

Hab. les pacages salants à Bellegarde, au pied des tamarix et des salicornes, aux environs de St-Gilles, d’ Aigues-Mortes, dans le bois de Cygnan, près Nîmes ; les lieux arides à Montels, Aulas, près du Vigan (Diomède).

Fl. mai-juin.

8. CREPIS BIENNIS

Lin. sp. 1136 ; Dec. fl. fr. 4, p. 39 et 5, p. 446 ; J. Bauh. hist. 2, p. 1025, fig. 3.

Racine pivotante. Tige de 6-10 dm, droite, cannelée-anguleuse, scabre sur les angles, à rameaux souvent hérissés, disposés en corymbe dressé. Feuilles hérissées, scabres, surtout en dessous, dentées ou roncinées-pinnatifides ; les radicales atténuées en pétiole, disposées en rosette irrégulière, dressée ; les caulinaires planes, sessiles, prolongées à leur base en 2 oreillettes dentées ; les plus supérieures entières. Capitules médiocres dressés. Involucre à folioles oblongues-linéaires, presque obtuses, couvertes intérieurement de poils courts, brillants, couchés, et à l’extérieur d’une pubescence blanchâtre, parsemée de poils raides, noirs, glanduleux ; les extérieures très lâches. Fleurons jaunes, jamais rougeâtres en dessous. Stigmates jaunes. Akènes fauve clair, légèrement atténués vers le sommet, un peu plus longs que l’aigrette, à 13 côtes presque lisses. Aigrettes dépassant l’involucre. Réceptacle velu.

Hab. les prés et les pacages dans tout le département.

Fl. mai-juillet.

9. CREPIS NICÆENSIS

Balb. ap. Pers. syn. 2, p. 376 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 337 ; C. scabra Dec. fl. fr. 5, p. 446.

Racine pivotante. Tige de 3-6dm, droite, cannelée-anguleuse, scabre, hérissée intérieurement, rameuse supérieurement, à rameaux scabres, disposés en corymbe. Feuilles hérissées-scabres, dentées ou roncinées-pinnatifides ; les radicales atténuées en pétiole, disposées en rosette dressée, souvent détruites à l’époque de la fleuraison ; les caulinaires planes, sagittée, embrassantes. Capitules presque petits, renflés à la base à la maturité. involucre à folioles linéaires-lancéolées, aiguës, glabres intérieurement, couvertes, à l’extérieur, d’une pubescence blanchâtre, parsemée de poils raides-glanduleux qu’on retrouve sur les pédoncules ; les extérieures lâches. Fleurons jaunes non rougeâtres en dessous. Stigmates bruns. Akènes fauve, clair, presque tisses, légèrement atténués au sommet, à 10 stries longitudinales. Aigrettes un peu plus longues que l’involucre et 2 fois de la longueur des akènes. Réceptacle alvéolé-frangé. Cette plante diffère de la précédente par ses capitules, de moitié plus petits, et ses stigmates bruns.

Hab. les prairies à Tresques, les bords des champs et des chemins à Montdardier, Aumessas, Lanuejols.

Fl. mai-juillet.

10. CREPIS VIRENS

Vill. dauph. 3, p. 142 ; C. virens et stricta Dec. fl. Ir. 5, p. 447 ; C. stricta, scop. carn. 2, p. 99, t. 47.

Racine pivotante. Tige de 2-5 dm, droite, grêle, striée, glabre ou un peu hispide à la base, rameuse supérieurement, à rameaux disposés en corymbe lâche, dressé-étalé ; souvent elle est rougeâtre à la base ; quelquefois le collet de la racine donne naissance à des tiges nombreuses, étalées sur la terre. Feuilles radicales nombreuses, rétrécies en pétiole disposées en rosette, presque glabres, lancéolées, dentées ou roncinées-pinnatifides ; les caulinaires planes, sessiles, sagittées, entières ou dentées-incisées à la base. Capitules très petits, nombreux. Involucre à folioles plus ou moins pubescentes-blanchâtres à l’extérieur, souvent parsemées de poils noirs, glanduleux, glabres à l’intérieur ; les extérieures non étalées. Fleurons jaunes, à languettes extérieures un peu rougeâtres en dessous. Stigmates jaunes. Akènes verdâtres, oblongs-linéaires, un peu atténués au sommet, à 10 côtes très marquées, presque lisses. Aigrettes de la longueur de l’involucre et plus longues que les akènes. Réceptacle glabre.

VAR. B, Diffusa. Tiges nombreuses, très rameuses, étalées sur la terre. Feuilles de la tige entières. C. diffusa Dec. fl. fr. 5, p. 448.

Hab. les champs cultivés, les pacages, les bords des chemins dans tout le département.

Fl. juin-octobre.

11. CREPIS AGRESTIS

Waldst. et Kit. pl. rar. hung. t. 220 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 337 ; Moris. hist. s. 7, t. 5, fig. 14 ; Bauh. hist. 2, p. 1025, fige 1.

Cette espèce diffère de la précédente : par sa tige plus robuste, poilue intérieurement ; par ses capitules deux fois plus gros ; par ses stigmates brunâtres par ses akènes plus gros et jaunâtres.

Hab. les terrains sablonneux aux environs de Nîmes ; les prairies aux environs du Vigan, de Concoule.

Fl. mai-juillet.

12. CREPIS TECTORUM

Lin. sp. 1135 ; Dec. fl. fr. 5, p. 448 ; C. dioscoridis Poil. pal. 2, p. 399 ; C. Lachenalii Gochn. diss. 19, t. 3 ; Dec. fl. fr. 5, p. 449 ; Fl. dan. t. 501.

Racine pivotante. Tige de 2-5 dm, droite, sillonnée-anguleuse, hérissée intérieurement, rameuse, à rameaux disposés en corymbe lâche, étalé-dressé. Feuilles presque glabres ou pubescentes-grisâtres ; les radicales disposées en rosettes lancéolées, étroites, dentées ou roncinées-pinnatifides ; les caulinaires inférieures pinnatifides ; les supérieures sessiles, linéaires, à bords roulés en dessous, sagittées, à oreillettes horizontales, petites. Capitules ventrus à la maturité. Involucre à folioles lancéolées, acuminées, pubescentes-blanchâtres, parsemées de quelques poils glanduleux dont les pédoncules sont chargés, pubescentes intérieurement ; les extérieures linéaires-sétacées, lâches. Fleurons jaunes, non rougeâtres en dessous. Stigmates bruns. Akènes fusiformes, d’un rouge foncé, atténués en bec, à 10 côtes longitudinales, marquées d’aspérités plus fortes supérieurement. Aigrettes dépassant peu l’involucre et de la longueur des akènes. Réceptacle à alvéoles légèrement frangés.

Hab. les prairies à Banahu, près de l’Espérou ; les garrigues, près du mas Charlot, au bord du Gardon.

Fl. mai-août.

La plante de cette dernière localité, avec un examen plus approfondi, pourrait bien constituer une espèce particulière.

13. CREPIS PULCHRA

Lin. sp. 1134 ; Prenanthes pulchra Dec. fl. fr. 4, p. 7 ; Moris. hist. s. 7, t. 5, fig. 13, 37 ; Bauh. hist. 2, p. 1025, fig. 1 ; Col. ecph. p. 249, ic.

Racine pivotante. Tige de 3-10 dm, droite, sillonnée, fistuleuse, pubescente-visqueuse, feuillée, glabre et dépourvue de feuilles au sommet, rameuse supérieurement, à rameaux dressés, disposés en corymbe nu, peu lâche ; les inférieurs très allongés. Feuilles velues-glanduleuses visqueuses, sinuées, dentées ou roncinées ; les radicales oblongues, rétrécies en pétiole, disposées en rosette ; les caulinaires lancéolées, plus ou moins dentées, demi-embrassantes par 2 oreillettes courtes. Capitules petits, cylindriques. Involucre à folioles glabres, disposées sur 2 rangs ; les intérieures linéaires-lancéolées roulées longitudinalement en dedans, et à côte dorsale épaissie et endurcie à la base, à la maturité ; les extérieures très courtes, ovales, appliquées, toutes étroitement membraneuses sur les bords. Fleurons à languette jaune sur les deux faces. Stigmates bruns. Akènes d’un vert jaunâtre, atténués au sommet, à 10 stries peu prononcées, lisses, finement hispides dans les akènes de la circonférence. Aigrettes blanches, égalant l’involucre et plus courtes que les akènes. Réceptacle nu.

Hab. les endroits pierreux, les champs, les vignes, les bords des chemins, dans tout le département.

Fl. mai-juillet.

14. CREPIS BLATTARIOIDES

Vill. dauph. 3, p. 136 ; Godr. et Gren. fl. Ir. 2, p. 341 ; C. austriaca All. ped. t. 30, fig. 1 ; Jacq. enum. st. vind. t. 5 ; Hieracium blattarioides Lin. sp. 1129 ; Dec. fl. fr. 4, p. 33.

Racine formée de fibres brunes épaisses, à souche rameuse, d’où sortent plusieurs tiges de 3-6 dm, droites ou plus souvent ascendantes, sillonnées, anguleuses, fistuleuses, velues inférieurement, un peu rudes, feuillées, ordinairement rameuses au sommet, entourées à leur base des débris des anciennes feuilles. Feuilles d’un vert gai, plus ou moins velues ; les radicales longues, étroites, lancéolées, dentées, rétrécies en pétiole ailé ; celles de la tige plus courtes, sagittées, embrassantes, à oreillettes aiguës, profondément dentées. Capitules assez gros, solitaires au sommet de pédoncules légèrement dilatés au sommet et disposés en corymbe lâche, peu fourni. Involucre à folioles lancéolées ; les intérieures largement membraneuses sur les bords ; les extérieures à bordure très étroite de la même longueur que les intérieures, hérissées, toutes de longs poils noirâtres, dont le pédoncule est souvent garni vers son sommet. Fleurons jaune orangé. Stigmates jaune foncé. Akènes d’un gris jaunâtre, atténués aux deux bouts, un peu épais, à 20 stries non rugueuses. Aigrettes très blanches, un peu plus longues que l’involucre et plus courtes que les akènes. Réceptacle un peu velu.

Hab. les prairies à Gourdouze, sur la Lozère ; dans le voisinage de Concoule.

Fl. juin-juillet.

Le Crepis rubra Lin. sp., Barkausia rubra Dec. fl. fr., est cultivé, comme plante d agrément, dans tous les parterres ; il se distingue par ses longs pédoncules dressés et par ses fleurs roses.

88e gr. SOYÉRIE. — SOYERIA. (Monn. ess. 74.)

Involucre à folioles presque imbriquées. Akènes subcylindriques, striés, tronqués aux deux extrémités. Aigrette à poils simples, roussâtres, très légèrement scabres. Réceptacle alvéolé.

1. SOYERIA PALUDOSA

Godr. fl. lorr. 2, 72 ; Hieracium paludosum Lin. sp. 1129 ; Dec. fl. fr. 4, p. 34 ; All. ped. t. 28, fig. 2, et t. 31, fig. 2 ; Lamk. ill. t. 652, fig. 2 ; Tabern. ic. 186, fig. 2.

Racine courte, tronquée, garnie de libres nombreuses. Tige de 5-8 dm, droite, glabre, sillonnée, fistuleuse, rameuse supérieurement, à rameaux disposés en corymbe lâche. Feuilles minces, glabres ; les radicales oblongues, fortement dentées, à dents dirigées en bas, atténuées en pétiole, disposées en rosette ; les caulinaires lancéolées, acuminées, dentées, à dents larges, aiguës, embrassantes, à oreillettes aiguës, ordinairement dentées. Capitules médiocres, solitaires au sommet de pédoncules grêles, munis, à leur base, d’une foliole florale, petite, subulée. Involucre à folioles aiguës, appliquées, d’un vert livide, hérissées de poils noirs, glanduleux. Fleurons jaune pâle. Stigmates livides. Akènes roussâtres, à 10 stries lisses. Aigrettes fragiles, égalant l’involucre ou le dépassant peu, plus courtes que les akènes.

Hab. les prairies humides, les bords des ruisseaux, aux environs du Vigan, à Trèves, à Alzon, à Génolhac, à Concoule.

Fl. juin-juillet.

89e gr. ÉPERVIÈRE. — HIERACIUM. (Lin. gen. 913.)

Involucre à folioles étroites, aiguës, imbriquées ; les extérieures lâches ou appliquées. Akènes cylindracés, un peu rétrécis à la base, à 10 côtes, tronqués et crénelés au sommet ou terminés par un bourrelet entier. Aigrette sessile, à poils nombreux, roux ou blanchâtres, raides, fragiles, dentelés, disposés sur un seul rang. Réceptacle dépourvu de paillettes, composé d’alvéoles frangés sur le bord, munies d’un mamelon central. Plantes vivaces, avec ou sans stolons, à poils dentés, étoilés ou glanduleux, à fleurs jaunes, disposées en corymbe ou en panicule, rarement solitaires au sommet de la tige.

1 Akènes mûrs, crénelés au sommet 2
Akènes terminés par un bourrelet entier 4
2 Plantes stolonifères ; tige de 1-3 dm, terminée par 1-5 capitules 3
Plantes non stolonifères ; tige de 4-6 dm terminée par 20-30 capitules, SABINUM
3 Feuilles blanchâtres-tomenteuses en dessous ; tige toujours monocéphale PILOSELLA
Feuilles vertes ou glauques sur les deux faces, presque glabres ; tige terminée par 2-5 capitules, rarement monocéphale AURICULA
4 Tige nue ou à 1-2 feuilles 5
Tige à plus de 2 feuilles 10
5 Tige nue ou à une seule feuille 6
Tige à 2-3 feuilles 8
6 Tige renflée à la base au-dessus du collet de la racine FRAGILE
Tige non renflée 7
7 Feuille caulinaire pétiolée, située vers le milieu de la tige MURORUM
Feuille caulinaire embrassante, située sous la première bifurcation SAXATILE
8 Feuilles couvertes sur les deux faces de poils blanchâtres courts, tous étoilés STELLIGERUM
Feuilles dépourvues de poils étoilés 9
9 Feuilles glabres ou hérissées seulement aux bords et sur la nervure dorsale VOGESIACUM
Feuilles velues sur les deux faces CINERASCENS
10 Feuilles caulinaires peu nombreuses et écartées 11
Feuilles caulinaires nombreuses et rapprochées 12
11 Feuilles caulinaires embrassantes ; plante visqueuse AMPLEXICAULE
Feuillés caulinaires sessiles ou pétiolées : plantes non visqueuses SYLVATICUM
12 Languettes à dents ciliées, feuilles incisées-dentées inférieurement LYCOPIFOLIUM
Languettes à dents glabres ; feuilles brièvement dentées 13
13 Involucre à folioles extérieures appliquées ; feuilles supérieures. un peu embrassantes BOREALE
Involucre à folioles extérieures recourbées en dehors au sommet ; feuilles sessiles non embrassantes UMBELLATUM

1. HIERACIUM PILOSELLA

Lin. sp. 1125 ; Dec. fl. fr. 4, p. 23 ; Cam. epit. 709, ic. ; Fuchs. hist. 605, ic.

Racine oblique, courte, tronquée, garnie de fibres allongées, à souche émettant des stolons stériles, feuillés et rampants. Hampe de 1-2 dm, droite, nue, monocéphale pubescente, velue ou tomenteuse. Feuilles radicales en rosette étalée ou dressée, obovales ou oblongues-lancéolées, entières, à face inférieure, blanchâtres-tomenteuses par des poils étoilés très courts, et parsemée de quelques, poils simples allongés ; la supérieure d’un vert glauque, lâchement couverte de longs. poils. glanduleux à la base. Capitules assez gros. Involucre court, ventru-conique après la fleuraison, à folioles tomenteuses, chargées, sur le dos, de poils raides noirs et quelquefois glanduleux, que l’on retrouve au sommet de la hampe. Fleurons de la circonférence souvent rougeâtres en dessous. Akènes noirs, crénelés au sommet, beaucoup plus courts que l’aigrette ; celle-ci à poils roussâtres.

VAR. B, Pilosissimum Fries. herb. norm. fasc. 9, N°8. Feuilles plus allongées, très blanches en dessous, à poils roux, très longs à la face supérieure, très abondants à la base. -Capitules beaucoup plus grands. Involucre glanduleux et hérissé de longs poils roux ou blancs, simples. Stolons courts. H. peleterianum Merat. fl. par. 305 ; Dec. fl. fr. 5, p. 437.

Cette plante porte le nom vulgaire de piloselle, d’oreille-de-rat ; elle est amère, astringente, vulnéraire et détersive ; peu usitée.

Hab. : la var. A, les bords des champs et des chemins, les prés, les bois, les lieux arides, dans tout le département ; la var. B, au bas des rochers à l’Espérou, à l’Hort-de-Diou.

Fl. mai-septembre.

2. HIERACIUM AURICULA

Lin. sp. 1126 ; Dec. fl. fr. 4 p. 24 ; H. dubium Vill. dauph. 3, p. 99 ; Fl. dan. t. 1111.

Racine oblique, courte, tronquée, garnie de fibres filiformes, à souche émettant des stolons stériles, radicants, feuillés, allongés, hérissés à leur extrémité. Tige de 1-3 dm, dressée, nue ou portant 1-2 feuilles inférieurement, simple, très rarement munie d’un rameau monocéphale au-dessus de son milieu, plus ou moins pourvue de poils glanduleux, courts, souvent hérissée à la base. Feuilles d’un vert un peu glauque, minces, souvent ondulées sur les bords, oblongues-lancéolées ou spatulées, glabres sur les deux faces, quelquefois munies de longs poils sur la nervure dorsale, ciliées de longs poils écartés, plus rapprochés vers leur base, disposées en rosette peu fournie, dressée ou étalée. Capitules presque petits, réunis 2-5 en corymbe terminal, rarement solitaires pédoncules courts, glanduleux, simples. Involucre à folioles obtuses, hérissées de poils raides, noirs, mêlés de poils glanduleux. Fleurons et styles jaunes. Akènes noirs, plus courts que l’aigrette, crénelés au sommet. Aigrette blanche.

Cette plante porte le nom vulgaire d’oreille-de-souris : elle est apéritive, vulnéraire ; peu usitée.

Hab. les prairies aux environs du Vigan, de l’Espérou.

Fl. juin-juillet.

3. HIERACIUM SABINUM

Seb. et Mauri. fl. rom. 270, t. 6 ; H. cymosum Ville dauph. 3, p. 101, et Voy. 63, t. 4 ; Dec. fl. fr. 5, p. 440.

Racine courte, oblique, tronquée, à souche sans stolons. Tige de 3-6 dm, dressée, hérissée de longs poils, ordinairement roussâtres, glanduleux à la base ; couverte vers le sommet, de poils étoilés, courts, entremêlés de poils glanduleux, simple, terminée par un corymbe ombelliforme très serré ou un peu lâche. Feuilles oblongues-lancéolées ou spatulées, d’un vert clair, jaunissant par la dessication, abondamment hérissées, sur les 2 faces, de poils longs, roux ; les radicales atténuées en pétiole, disposées en rosette dressée ; les caulinaires 1-3 écartées. Capitules petits, nombreux sur des pédoncules courts,simples ou à 1-3 fleurs, couverts de trois sortes de poils : les uns serrés, étoilés ; les autres allongés, mêlés avec des poils courts, glanduleux. Involucre cylindracé, à folioles aiguës, couvertes de longs poils blanchâtres ou roussâtres et de poils raides, noirs. Fleurons d’un beau jaune. Styles jaunes. Akènes noirs, de la longueur de l’aigrette, crénelés au sommet. Aigrette blanchâtre, à poils peu nombreux.

Hab. les bois des environs de Nîmes les bords du Gardon à St-Nicolas, au pont du Gard. les pacages sablonneux, près d’ Aigues-Mortes. (Les exemplaires de cette dernière localité ont le corymbe plus lâche.)

Fl. Mai-juillet

4. HIERACIUM SAXATILE

Vill. dauph, 3. f. 118, t. 29 ; Dec. fl. fr. A p. 22 ; H. Lawsonii Vill. l. c. t. 29.

Racine brune, épaisse, oblique, chargée, à son collet, de longs poils blancs soyeux, abondants. Tige de 1-2 dm, dressée, glabre, striée, portant 1-4 capitules terminaux, rarement monocéphale. Feuilles ovales-oblongues, souvent très amples, glauques, entières, un peu aiguës, couvertes sur les deux faces de longs poils blancs soyeux ; les radicales disposées en rosette étalée ou dressée, rétrécies en un pétiole court ; celles de la tige bractéiformes, d’autant plus petites qu’elles sont plus supérieures, embrassantes à la base des rameaux. Capitules assez gros, solitaires au sommet de pédoncules allongés, dressés ou ascendants, cotonneux et glanduleux au sommet. Involucre à folioles linéaires-acuminées, appliquées, d’un vert brunâtre, velues-glanduleuses, languettes des fleurons à dents. ciliées. Styles jaunes. Akènes noirs, terminés par un bourrelet entier, plus courts que l’aigrette, à poils inégaux.

Hab. contre les rochers, où elle forme des touffes épaisses, à Montdardier, à Pradines, à Brama-Bioou.

Fl. juin-juillet.

5. HIERACIUM VOGESIACUM

Mougeot, ap. fries monogr. 59 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 361 ; H. decipiens Dec. prodr. 7, p. 230.

Racine épaisse, oblique, brune. Tige de 2-4 dm, cylindrique, presque glabre au milieu, souvent garnie, vers la base, de longs poils blancs, peu rameuse au sommet. Feuilles d’abord hérissées, puis glabres sur les deux faces, minces, un peu glauques, munies de quelques poils sur les bords et la nervure dorsale ; les radicales oblongues-lancéolées, aiguës, rétrécies en pétiole allongé, velu, entières supérieurement, dentées inférieurement ; les caulinaires2-3, demi-embrassantes, distantes. Capitules assez gros, 1-4, solitaires au sommet de pédoncules allongés, chargés de poils étoilés et de poils glanduleux. Involucre à folioles linéaires-acuminées, d’un vert noirâtre, velues, glanduleuses, barbues au sommet ; les extérieures non appliquées. Languettes des fleurons à dents ciliées. Styles jaunes. Akènes noirs, terminés par un bourrelet entier, un peu plus court que l’aigrette, à poils inégaux.

Hab. en touffe, contre les rochers, à Brama-Bioou, près de Camprieux.

Fl. juillet-août.

61. HIERACIUM AMPLEXICAULE

Lin. sp. 1129 ; Dec. fl. fr. 4, p. 31 ; All. ped. t. 15, fig. 1, et t. 30, fig. 2.

Racine brune, épaisse, oblique. Tige de 2-4 dm, dressée, striée, ordinairement rameuse supérieurement, velue-glanduleuse, visqueuse, à poils roussâtres, ainsi que les feuilles ; celles-ci d’un vert jaunâtre ; les radicales oblongues-lancéolées, obtuses ou mucronées, dentées, à dents plus ou moins profondes, rétrécies en pétiole ailé plus court que le limbe ; les caulinaires 2-4, , ovales-aiguës, cordiformes,embrassantes. Capitules assez gros, disposés au sommet de pédoncules lâches, tomenteux et garnis de poils glanduleux, roux ou noirs à la base, formant un corymbe lâche plus ou moins ample. Involucre à folioles lâches, acuminées, tomenteuses-roussâtres et garnies de poils glanduleux. Languettes des fleurons à dents ciliées. Styles jaunes. Akènes noirs, terminés par un bourrelet entier, un peu plus courts que l’aigrette, à poils d’un blanc sale, inégaux.

Cette plante fraiche, froissée entre les doigts, rend une odeur balsamique.

Hab. contre les rochers aux environs du Vigan.

Fl. juin-juillet.

7. HIERACIUM STELLIGERUM

Frôl. in Dec. prodr. 7, p. 214 ; Fries, monogr. 107 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 369.

Racine brune, à souche rameuse, dont les divisions s’allongent hors de terre, nues par la chute des anciennes feuilles. Tige de 1-2 dm, dressée, brièvement tomenteuse, jamais hérissée de poils simples ou glanduleux, terminée par 3-5 capitules. Feuilles ordinairement maculées de noir, sur un fond vert en dessus, d’un blanc cendré en dessous, couvertes, mais plus abondamment en dessous, de poils très courts, étoiles ; les radicales ovales ou oblongues-lancéolées, aiguës, profondément dentées du milieu à la base, pétiolées, à pétiole de la longueur du limbe ou plus court que lui, plus ou moins garni de longs poils blanchâtres, que l’on retrouve souvent sur les bords et sur la nervure dorsale ; les caulinaires 1-2 ; l’inférieure, au bas de la tige, semblable aux autres ; la supérieure petite, linéaire-acuminée, à la base de la première bifurcation. Capitules moyens, solitaires au sommet de pédoncules étalés, peu allongés, uniquement couverts de poils blanchâtres, courts, étoiles, munis, à leur base, d’une bractée linéaire, et à leur sommet de 1-2 bractéoles filiformes. Involucre à folioles d’un vert foncé, tomenteuses, cuspidées ; les extérieures lâches, aiguës. Languettes des fleurons à dents glabres. Styles jaunes. Akènes noirs, terminés par un bourrelet entier. Aigrette à poils roussâtres, inégaux.

Hab. contre les rochers dans les Cévennes.

Fl. juin-juillet.

8. HIERACIUM CINERASCENS

Jord. cat. Grenoble (1849), p. t7 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 370.

Racine brune, oblique, garnie de fibres longues, filiformes. Tige de 2-6 dm, droite, striée, un peu rude, souvent inégalement bifide au-dessous du milieu, à rameaux sub-dichotomes, allongés-étalés. Feuilles d’un vert cendré, hérissées, sur les deux faces, sur les bords et les pétioles, de poils longs, scabres, mais plus abondants sur les bords et les pétioles, ovales ou oblongues, un peu aiguës et mucronées ; les premières obtuses arrondies, brusquement rétrécies en pétiole, ordinairement plus court que le limbe ; celui-ci entier ou denté inférieuremeqt, à dents apiculées ; les caulinaires 1-2, brièvement pétiolées, étroites, acuminées. Capitules moyens, solitaires au sommet de pédoncules inégaux, allongés, étalés-dressés, presque droits, disposes en corymbe lâche, velus-glanduleux vers leur sommet. Involucre à folioles d’un vert foncé, linéaires-acuminées, couvertes de poils la plupart glanduleux. Fleurons d’un beau jaune, languettes à dents glabres. Styles jaunes. Akènes noirâtres, terminés par un bourrelet entier, un peu plus courts que l’aigrette, à poils roussâtres, inégaux.

Hab. les bois de Salbous, du pont du Gard, contres les murs, à Arphy.

Fl. mai-septembre.

9. HIERACIUM MURORUM

Lin. sp. 1128, et la plupart des auteurs en partie.

Racine brune, courte, oblique, tronquée, garnie de fibres filiformes. Tige de 2-6 dm, dressée, striée, glabre ou hérissée, surtout vers la base, rameuse supérieurement, rarement monocéphale, nue ou à une feuille. Feuilles molles, vertes ou un peu glauques, souvent maculées de brun à la face supérieure quelquefois violettes à la face inférieure, ovales oblongues ou oblongues-lancéolées, hérissées, surtout en dessous, de longs poils mous, denticulés, dépourvus de poils étoilés ; les radicales arrondies ou un peu cordiformes à la base, ou rétrécies en pétiole très hérissé, plus ou moins allongé, entières, dentées ou incisées, surtout dans leur moitié inférieure, disposées en rosette ; les caulinaires ordinairement solitaires, pétiolées, oblongues-lancéolées, situées vers le milieu de la tige ou sous la première bifurcation. Capitules assez gros ou médiocres, peu nombreux, solitaires au sommet de pédoncules étalés-dressés, quelquefois courbés légèrement en dedans, hérissés, ainsi que le sommet de la tige, de poils noirs glanduleux, dont ils sont dépourvus quelquefois, disposés en corymbe lâche, rarement divariqué. Involucre à folioles noirâtres, hérissées de poils blancs et de poils noirs glanduleux, acuminées ; les extérieures aiguës, presque lâches. Languettes des fleurons à dents glabres ou munies de quelques poils rares. Styles bruns ou fauves. Akènes noirs, terminés par un bourrelet entier, plus courts que l’aigrette, à poils roussâtres, inégaux.

VAR. B, Pilosissimum Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 372. Plante très velue intérieurement.

VAR. C, Médium Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 3 73. Feuilles d’un vert pâle, lancéolées, acuminées, atténuées en pétiole plus court que le limbe, fortement dentées-incisées inférieurement, à dents dirigées en haut, souvent glabres et maculées à la face supérieure, très hérissées en dessous et sur les pétioles. H. medium Jord. cat. Grenoble (1849), p, 19.

VAR. D, Ovalifolium Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 373. Feuilles assez courtes, glauques, souvent maculées, glabres en dessus, velues en dessous, sur les bords et sur les pétioles, ovales, presque arrondies à la base, contractées en un pétiole un peu plus court que le limbe, à dents larges, étalées ou ascendantes. Rameaux et pédoncules d’abord étalés-dressés, puis divergents. H. ovalifolium Jord. obs., 7e fragm. (1849), p. 33.

VAR. E, Petiolare Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 373. Pédoncules et involucres peu glanduleux ; feuilles oblongues lancéolées, atténuées en un pétiole très long, profondément dentées vers la base, à dents allongées-linéaires, ascendantes, écartées, se prolongeant jusque sur le pétiole, glabres et souvent maculées sur la face supérieure, peu velues en dessous. H. petiolare Jord. cat, Grenoble (1849), p. 20.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire de pulmonaire des Français ; elle est adoucissante et vulnéraire.

Hab. les bois et les garrigues de Nîmes, du Vigan, etc.

Fl. avril-septembre.

10. HIERACIUM FRAGILE Jord. obs. 7c, fragm. p. 34 ;Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 373. — Cette espèce diffère de la précédente et de ses variétés : par sa tige fragile, renflée à la base ; par la réunion des pétioles, élargis intérieurement et embrassants, et séparée du collet de la racine par un étranglement profond ; par ses feuilles à dents étalées, non réfléchies ; par ses capitules plus gros, ordinairement moins nombreux, au sommet de pédoncules plus étalés.

Hab. les bois aux environs du Vigan, de Concoule.

Fl. mai-août.

11. HIERACIUM SYLVATICUM

Lamk. dict. 2, p. 366 ; Dec. fl. fr. 4, p. 30 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 375 ; Fl. dan. t. 1113.

Racine courte, oblique, brune, garnie de fibres filiformes. Tige de 3-10 dm, droite, un peu rude, hérissée, surtout inférieurement, de poils longs, étalés, blancs ou roux, rares dans son milieu tomenteuse et parsemée de poils glanduleux au sommet, plus ou moins rameuse supérieurement. Feuilles minces, d’un vert clair, hérissées sur les bords et en dessous, presque glabres en dessus ; les radicales peu nombreuses, oblongues ou ovales-lancéolées, rétrécies en pétiole hérissé, plus court que le limbe ; celui-ci plus ou moins profondément denté, à dents étalées ou ascendantes ; les inférieures décurrentes sur le pétiole ; les caulinaires 2-5, pétiolées, ou les supérieures sessiles. Capitules moyens, solitaires au sommet de pédoncules un peu raides, dressés-étalés, tomenteux et plus ou moins garnis de poils glanduleux disposés en corymbe terminal, irrégulier. Involucre à folioles, aiguës. Languettes des fleurons glabres. Styles brunâtres. Akènes noirs, terminés par un bourrelet entier, presque aussi long que l’aigrette, à poils roussâtres, inégaux.

Hab. les prairies et les bois aux environs du Vigan, à Alzon, à l’Espérou, à Concoule.

Fl. juin-juillet.

12. HIERACIUM LYCOPIFOLIUM

Froël. ap., Dec. prodr. 7, p. 224 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 382 ; Rchb. excice. 2351.

Racine brune, oblique, garnie de fibres filiformes. Tige de 4-8 dm, dressée, robuste, raide, pleine, velue, à poils longs, simples, parsemée, dans le haut, de quelques poils raides, courts, quelquefois glanduleux. Feuilles pubescentes, ciliées ; les radicales nulles ; les caulinaires nombreuses et rapprochées ; les inférieures ovales-oblongues, atténuées en pétiole largement ailé, dentées dans les deux tiers inférieurs, incisée, à leur base embrassante, entières supérieurement ; les moyennes et les supérieures ovales-lancéolées, aiguës, entières supérieurement, dentées, à dents aiguës, étalées ou dirigées vers le sommet, d’autant plus profondes qu’elles sont près de leur base embrassante. Capitules assez gros, nombreux, terminant les rameaux et les pédoncules étalés-dressés, un peu tomenteux, par des poils courts, étoilés, entremêlés de poils simples et glanduleux, garnis d’écaillés assez nombreuses, disposés en panicule terminée en corymbe lâche. Involucre à folioles appliquées-imbriquées, linéaires-lancéolées, obtuses, d’un vert pâle, un peu tomenteuses et glanduleuses, presque glabres au sommet. Languettes des fleurons à dents ciliées. Styles bruns. Akènes grisâtres ou fauves, terminés par un bourrelet entier, plus court que l’aigrette, à poils roux, inégaux.

Hab. les bois à Anduze. à la Chartreuse de Valbonne.

l. août-septembre.

13. HIERACIUM BOREALE

Fries. nov. p. -261 (1819) ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 385 ; H. sabaudum de presque tous les auteurs ; H. sylvestre Tausch, bem. p. 70.

Racine courte, oblique, brune, garnie de fibres nombreuses, filiformes. Tige de 5-12 dm, dressée, solitaire ou partant plusieurs de la même souche, dure, raide, pleine, simple ou rameuse supérieurement, hérissée, surtout inférieurement, de poils plus ou moins longs, simples, roux ou blancs, rarement glabre, souvent rougeâtre. Feuilles plus ou moins pubescentes ou hérissées, dentées, à dents courtes et aiguës, rarement allongées ; les radicales presque nulles, les caulinaires nombreuses ; celles du, bas de la tige oblongues, atténuées en pétiole court. ; celles du haut oblongues ou lancéolées, subamplexicaules. Capitules moyens, terminant les rameaux et les pédoncules ; ceux-ci plus ou moins tomenteux, un peu dilatés au sommet et munis d’écailles, disposés en corymbe ou en panicule dressé-étalé. Involucre glabre ou presque glabre, à folioles appliquées, noircissant souvent par la dessication ; les intérieures plus larges et plus obtuses que les extérieures. Languettes des fleurons à dents glabres. Styles bruns. Akènes d’un brun rougeâtre, terminés par un bourrelet entier, de la longueur de l’aigrette, à poils roux, inégaux.

VAB. A, Friesii Schultz. Feuilles également distantes, ovales ou oblongues, minces, à dents étalées ou dirigées en haut ; les inférieures atténuées à la base, presque sessiles, aiguës. Styles d’un brun clair. H. gallicum Jord. cat. Grenoble (1849), p. 19.

VAR. B, Rigens Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 385. Feuilles également distantes, toutes semblables, raides, épaisses, lancéolées-aiguës, d’un vert foncé et glabres en dessus, pâles et velues en dessous, très nombreuses, étalées-dressés, sessiles ; les inférieures subpétiolées, toutes à dents courtes, étalées, nombreuses. H. rigens Jord. l. c. p. 30.

VAR. C, Curvidens Godr. et Gren. l. c. Feuilles également distantes, lancéolées-acuminées, à dents allongées, linéaires-aiguës ; les inférieures surtout courbées vers le haut ; les feuilles inférieures longuement atténuées à la base. H. curvidens Jord. l. c. p. 18.

VAR. D, Vagum Godr. et Gren. l. c. Feuilles ovales-lancéolées, aiguës, à dents étalées, courtes et. peu nombreuses ; les caulinaires nombreuses, rapprochées au-dessus du milieu delà tige ; les inférieures atténuées vers la base ; les supérieures petites, plus écartées. H. vagum Jord. l. c. p. 21.

VAR. E, Concinnum Godr. et Gren. l. c. Feuilles minces, d’un vert clair, lancéolées-aiguës, à dents étalées, un peu montantes, plus ramassées et plus serrées vers le milieu de la tige ; les inférieures longuement atténuées vers la base. Plante peu Velue. H. concinnum Jord. l. c. p. 17.

VAR. F, Dumosum Godr. et Gren. l. c. 2, p. 386. Feuilles minces, d’un vert clair, larges-lancéolées, à dents étalées-montantes, ordinairement plus ramassées et plus serrées vers le milieu de la tige ; les inférieures plus grandes, atténuées en pétiole plus ou moins allongé ; les supérieures sessiles. Plante couverte, surtout inférieurement, de longs poils roux ou blancs. H. dumosum Jord. l. c. p. 18.

VAR. G, Occitanicum Godr. et Gren. l. c. Feuilles assez régulièrement espacées, longuement acuminées, atténuées vers la base, à dents très courtes. Capitules plus petits que dans la var. précédente.

H. occitanicum Jord. obs. 7e fragm. p. 37.

VAR. H, Virgultorum Godr. et Gren. l. c. Feuilles d’un vert clair, étroitement lancéolées, acuminées et atténuées. à la base, à dents petites, étalées, un peu plus ramassées au milieu de la tige ; rameaux de la panicule allongés et peu nombreux. H. virgultorum Jord, cat. Dijon. p. 24.

Hab. les bois : la var. A, au Vigan, à Campagne ; la var. B, au Vigan, à Saint-Vincent, Manduel ; la var. C, à Mandagout (Diomède) ; la var. D, à Aulas (Diomède) ; la var. E, à la Chartreuse de Valbonne (Gonnet) ; la var. F, à Aumessas, le Vigan, Alzon ; la var. G, à Anduze: la var. H, à St-Sauveur (Diomède).

Fl. août-septembre.

14. HIERACIUM UMBELLATUM

Lin. sp. 1131 ; Dec. fl. fr. 4, p. 31 ; Clus. hist. 2, p. 140, ic. ; Dod. pempt. 638, fig. 2.

Racine roussâtre, courte, oblique, garnie de fibres filiformes, nombreuses. Tige de 4-8 dm, droite, dure, raide, pleine, souvent rougeâtre, plus ou moins hispide, surtout vers la base, quelquefois entièrement glabre, simple ou rameuse supérieurement, à rameaux disposés en corymbe ombelliforme ou en panicule. Feuilles d’un vert jaunâtre, nombreuses, toutes caulinaires, sessiles, jamais embrassantes, lancéolées ou linéaires, à dents courtes, écartées, rarement entières, glabres ou un peu velues à la base, d’autant plus petites qu’elles sont plus supérieures. Capitules médiocres, solitaires au sommet de pédoncules glabres ou tomenteux, écailleux. Involucre verdâtre, ordinairement glabre, noircissant par la. dessication, à folioles nombreuses, sur plusieurs rangs ; les intérieures linéaires-obtuses, dressées ; les extérieures plus courtes, aiguës, recourbées en dehors au sommet. Languette des fleurons à dents glabres. Styles jaunes, puis fauves. Akènes d’un brun rougeâtre, terminés par un bourrelet entier, plus courts que l’aigrette, à poils roux, inégaux.

Hab. les bois montagneux dans tout le département.

l. août-septembre.

Les hieracium villosum et alpinum Lin., indiqués par Guim. herb., le premier à Campestre et au cap Coste, le second entre Brama-Bioou et Meyrueis, n’ont pas encore été retrouvés dans ces localités.

On cultive dans les parterres, comme plante d’agrément, l’H. auranliacum Lin., remarquable par ses fleurs orangées ou safranées, en corymbe serré.

90e gr. ANDRYALE. — ANDRYALA. (Lin. gen. 915.)

Involucre à folioles nombreuses, presque sur un seul rang. Akènes très petits, coniques, atténués à la base, à 10 côtes très prononcées, tronqués et dentés au sommet. Aigrettes très caduques, roussâtres, à poils fins, denticulés, fragiles, presque plumeux à la base. Réceptacle à alvéoles bordés de poils, égalant ou dépassant les akènes.

1. ANDRYALA SINUATA

Lin. sp. 1187 ; Dec. fl. fr. 4, p. 37, et 5, p 444 ; A. integrifolia Lin. sp. 1136 ; Dec. fl. fr. 4, p. 36 ; Sonchus lanatus Dalech. hist. ed. franc. 2, p. 19, ic. ; J. Bauh. hist. 2, p. 1026, fig. 3.

Racine pivotante, fibreuse. Tige de 4-6 dm, dressée, rameuse supérieurement, quelquefois dès la base, à rameaux. étalés-dressés, disposés en corymbes serrés, latéraux et terminaux ; ces derniers formant un corymbe général au sommet de la tige, striée et couverte, ainsi que les feuilles et les involucres, d’un coton très épais, d’abord blanchâtre puis d’un roux foncé. Feuilles molles, épaisses ; les inférieures, oblongues, entières, sinuées, roncinées ou pinnatifides, atténuées en pétiole ; les supérieures sessiles, lancéolées, entières ou peu dentées. Capitules presque petits, nombreux, à pédoncules courts, inégaux. Involucre à folioles linéaires, couvertes d’un coton très serré et de poils longs, glanduleux, que l’on retrouve sur les pédoncules. Fleurons jaune clair. Akènes grisâtres, beaucoup plus courts que l aigrette ; celle-ci d’un vert blanchâtre, de la longueur de l’involucre ou plus courte que lui.

Hab. les lieux arides dans tout le département.

Fl. juillet-août.

91e gr. SCOLYME. — SCOLYMUS. (Lin. gen. 922.)

Involucre à folioles imbriquées. Réceptacle garni de paillettes enveloppant les akènes et soudées avec eux, de manière à faire paraître le fruit comprimé, concave, largement entouré d’ailes membraneuses. Aigrette scarieuse, en forme de couronne très courte, dentelée ou formée de 2-3 poils écailleux. Plantes très épineuses, à fleurons jaunes, rudes, hérissées extérieurement.

1 Capitules réunis en corymbes terminaux ; fleurons hérissés de poils noirs MACULATUS
Capitules solitaires, axillaires et terminaux ; fleurons hérissés de poils blancs HISPANICUS

1. SCOLYMUS MACULATUS

Lin. sp. 1143 ; Dec. fl. fr. 4, p. 69 ; Clus. hist. 2, p. 153, fig. 1 ; Lamk. ill. t. 659, fig. 2.

Racine pivotante. Tige de 2-6 dm, dressée, blanche, glabre, ordinairement rameuse supérieurement, à rameaux distants, étalés, presque à angle droit. Feuilles oblongues-lancéolées, très coriaces, sinuées, pinnatifides, très épineuses, entourées d’une bordure blanche très épaisse, à nervures saillantes, blanche, ainsi que les épines robustes ; les caulinaires longuement décurrentes, à décurrence large et dentée-épineuse. Capitules réunis en corymbes irréguliers au sommet de la tige et des rameaux plus ou moins allongés, rarement solitaires, à 4-5 bractées pectinées-épineuses, coriaces, à bot as épais, blancs, cartilagineux. Involucre à folioles lancéolées-linéaires, les intérieures presque obtuses ; les extérieures acuminées-aiguës. Languettes hérissées de poils noirs en dessous. Anthères brunes. Akènes couronnés par une membrane entière ou dentelée. Plante glabre, à feuilles souvent tachées de blanc.

Hab. les bords du Rhône à Caderousse et à Mornas.

Fl. juillet-août.

Ces deux localités, si voisines du département du Gard, me font présumer que la plante que je rapporte ici doit croître aussi dans les environs de Montfaucon.

2. SCOLYMUS HISPANICUS

Lin. sp. 1143 ;Dec. fl. fr. 4, p. 69, et 5, P. 455 ; Clust. hist. 2, p. 153, fig. 2.

Racine fusiforme, charnue, souvent rameuse. Tige de 4-10 dm, dressée, striée, blanchâtre, pubescente, simple on souvent rameuse dès la base, à rameaux étalés-dressés. Feuilles lancéolées, sinuées-pinnatifides, à lobes dentés, fortement épineux, entourés d’un rebord cartilagineux, moins épais que dans l’espèce précédente, blanchâtre, ainsi que les épines et les nervures saillantes, coriaces, pubescentes ; les radicales atténuées en pétiole ; les caulinaires nombreuses, à décurrence dentée, épineuse, descendant jusqu’à l’entre-nœud en se rétrécissant. Capitules solitaires, sessiles, axillaires et terminaux, disposés le long de la tige et des rameaux, et rapprochés en forme d’épi, entourés à leur base de trois bractées épineuses, semblables aux feuilles, mais plus petites. Involucre à folioles lancéolées-linéaires, acuminées, scarieuses sur les bords. Languettes hérissées de poils blancs à la base. Anthères jaunes. Akènes striés extérieurement, couronnés par 2-4 poils allongés, inégaux, scabres.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire d’épine jaune, de cardousse ; en patois, cardoun. On se sert de la racine pour la confiture ; on la mange aussi en ragoût, ainsi que les jeunes pousses.

Hab. les terrains secs et incultes aux environs du Vigan, d’ Anduze, d’ Alais, et plus abondamment dans toute la plaine du département.

Fl. juillet-août.

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