XLVIIIe FAM. PORTULACÉES. — PORTULACEÆ. ( Juss. gen. 313, excl. gen.)

Fleurs hermaphrodites, régulières ou peu irrégulières. Calice à 2, rarement à 3-5 sépales, persistants ou caducs au sommet, imbriqués dans le bouton. Corolle à 4-5-6 pétales insérés à la base du calice, libres ou plus ou moins soudés entre eux, imbriqués dans le bouton. Etamines 3-12, rarement plus, opposées aux pétales, insérées à la base du calice et adhérentes avec eux ; anthères bilobées. Style filiforme, à 3-5 lobes. Ovaire 1, libre ou soudé au calice par sa base. Fruit capsulaire, membraneux, uniloculaire, polysperme, à déhiscence transversale ou longitudinale en 3 valves. Graines ascendantes ou réfléchies, fixées à un placenta central. Herbes succulentes, à feuille opposées ou alternes sans stipules, à fleurs axillaires ou terminales.

1 Capsule à plusieurs graines, s’ouvrant circulairement ; fleurs jaunes PORTULACA
Capsule à 3 graines, s’ouvrant longitudinalement en 3 valves ; fleurs blanches MONTIA
1er gr. POURPIER. — PORTULACA. (Tourn. inst. 118.)

Calice soudé avec l’ovaire, à 2 sépales caducs au sommet. Pétales ordinairement 5, insérés sur le calice, libres ou un peu soudés à la base, quelquefois inégaux. Etamines6-12, un peu adhérentes à la base des pétales. Style divisé ordinairement en 5 lobes stigmatifères. Capsule s’ouvrant circulairement par le milieu. Graines petites, nombreuses.

1. PORTULACA OLERACEA

Lin. sp. 638 ; Dec. fl. fr. 4, p. 402 ; Excl, var. pl. grass. t. 123 ; Fuchs, hist. p. 113, ic.

Racine rameuse, blanchâtre ou rougeâtre. Tiges de 1-3 dm, rameuses, couchées, glabres, tendres, succulentes, mucilagineuses, souvent rougeâtres. Feuilles sessiles, oblongues, cunéiformes, charnues, lisses, luisantes ; les inférieures opposées ; les supérieures éparses ou alternes, plus serrées au sommet des rameaux. Fleurs jaunes, sessiles, axillaires, solitaires ou agrégées. Calice comprimé, à sépales inégaux, carénés, obtus, enveloppant la capsule en forme d’éteignoir. Pétales obovales. Capsule ovoïde-trigone. Graines petites, subréniformes, noires, luisantes, finement tuberculeuses.

Cette plante, connue sous le nom patois de bourtoulaïga se mange en salade et barbouillade ; elle fournit une nourriture rafraîchissante et elle passe pour diurétique, vermifuge, antiscorbutique.

Hab. les champs cultivés et les vignes, dans tout le département.

Fl. mai-septembre.

On en cultive une variété sous le nom de pourpier doré, portulaca sativa Dec. prod.

2e gr. MONTIE. — MONTIA. (Lin. gen. 101.)

Calice libre, à 2-3 sépales obtus, persistants. Pétales 5, dont 3 plus étroits, soudés inférieurement et insérés sur le calice à la base de l’ovaire. Etamines 3, rarement plus, insérées à la gorge de la corolle et soudées à la base des pétales étroits. Style trifide. Capsule recouverte par le calice à 3 valves s’ouvrant en long. Graines 3, tuberculeuses.

1 Tiges naines, droites, non radicantes MINOR
Tiges allongées, tombantes, radicantes RIVULARIS

1. MONTIA MINOR = MONTIA ARVENSIS Wallr.

Gmel. bad. 1, p. 301 ; Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 606 ; M. fontana Lin. sp. 129 (en partie) ; Dec. fl. fr. 4, p. 402, var. A ; Mich. gen. t. 13, fig. 2.

Racine fibreuse. Tiges de 3-12 cm, droites, dichotomes, succulentes, glabres, réunies en touffe. Feuilles opposées, ovales-oblongues ou spatulées, les supérieures plus étroites, un peu charnues, très glabres, entières, d’un vert très pâle, embrassantes à leur base. Fleurs petites, blanches, pédonculées, droites, puis penchées, réunies 2-4 cymes latérales, axillaires et terminales ; celles-ci pourvues, à la base, de pédoncules, d’une bractée scarieuse, opposée à feuille. Sépales arrondis. Pétales un peu plus longs que le calice. Capsule subglobuleuse-trigone, un peu déprimée, à valves arrondies, enroulées, après la chute des graines noires, orbiculaires-subréniformes, très tuberculeuses.

Hab. les lieux frais et humides, aux environs du Vigan, et les lieux élevés du département.

Fl. avril-mai.

2. MONTIA RIVULARIS = MONTIA FONTANA L.

Gmel. bad. 1, p. 302 ; Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 606 ; M. fontana Lin. sp. 129 (en partie) ; Dec. fl. fr. 4, p. 402, var. B ; Mich. gen. t. 13, fig. 1.

Cette espèce diffère de la précédente par ses tiges plus longues, plus grêles, couchées et radicantes à leur base ; par ses feuilles plus grandes et d’un vert plus décidé ; par ses fleurs toujours pourvues, à la base de leur pédoncule, de 2 feuilles opposées et égales ; et enfin, par ses capsules et ses graines plus petites.

Dans sa localité, on mange cette plante en salade.

Hab. les eaux des terrains granitiques du département.

Fl. avril-septembre.

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