XXXIIIe FAM. PAPILIONACÉES. — PAPILLONACEÆ. (Lin. ord. nat. 32).
LÉGUMINEUSES. – LEGUMINOSÆ. ( Juss. gen. 345 ).

Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice tubuleux ou campanulé, à 5 dents souvent inégales ou à 2 lèvres. Corolle irrégulière, papilionacée, à 5 pétales insérés au fond du calice ; le supérieur plus grand (étendard), plié en long, avant le développement, et couvrant les autres ; les deux latéraux (ailes) appliqués contre les inférieurs, soudés ordinairement en un seul (carène). Etamines 10, rarement libres, ordinairement soudées par les filets en 1 ou 2 faisceaux, une libre, les autres soudées. Anthères bilobées. Ovaire libre, simple, supérieur. Style 1, filiforme, ascendant. Stigmate, 1, capité, oblique ou latéral. Fruit sec (gousse ou légume), tantôt à une loge, tantôt à loges longitudinales, à 2 plusieurs graines attachées alternativement à la suture des valves se tordant sur elles-mêmes, après la déhiscence, tantôt divisé par des étranglements, en articles monospermes, séparables à la maturité ; plus rarement il est monosperme, indéhiscent. Plantes ou arbrisseaux à feuilles alternes, ordinairement munies de stipules.

1 Etamines libres ANAGYRIS
Etamines soudées en 1 ou 2 faisceaux 2
2 Feuilles simples ou à pétiole foliacé dépourvu de folioles, ou remplacées par des stipules en forme de feuille 3
Feuilles trifoliolées ou multifoliolées 8
3 Feuilles unifoliolées ou à pétiole foliacé dépourvu de folioles 4
Feuilles remplacées par des stipules en forme de feuille LATHYRUS APHACA
4 Feuilles à pétiole foliacé dépourvu de folioles LATHYRUS NISSOLIA
Feuilles unifoliolées 5
5 Gousse dépassant peu le calice ULEX
Gousse beaucoup plus longue que le calice 6
6 Gousse cylindrique, enroulée SCORPIURUS
Gousse comprimée, dressée 7
7 Calice à une seule lèvre fendue jusqu’à la base SPARTIUM
Calice à 2 lèvres GENISTA
8 Feuilles multifoliolées 9
Feuilles trifoliolées 27
9 Feuilles digitées LUPINUS
Feuilles pennées 10
10 Feuilles paripennées 11
Feuilles imparipennées 17
11 Feuilles terminées en vrille 12
Feuilles terminées par un filet très court ERVILIA
12 Vrille simple ou fourchue 13
Vrille rameuse 14
13 Gousse prolongée en bec LENS
Gousse non prolongée en bec ERVUM
14 Feuilles à 1-4, paires de folioles 15
Feuilles à folioles plus nombreuses 16
15 Style comprimé, canaliculé à la base PISUM
Style aplani LATHYRUS
16 Fleurs solitaires, géminées ou en grappes peu fournies, axillaires, à court pédoncule VICIA
Fleurs en grappes fournies, axillaires, à pédoncules allongés CRACCA
17 Gousse incluse ANTHYLLIS
Gousse exerte 18
18 Gousse renflée 19
Gousse non renflée 20
19 Gousse sessile au fond du calice CICER
Gousse stipitée COLUTEA
20 Gousse articulée 21
Gousse non articulée 25
21 Gousse à un seul article ONOBRYCHIS
Gousse à plusieurs articles 22
22 Articles cylindriques CORONILLA
Articles comprimés 23
23 Fleurs en grappe lâche HEDYSARUM
Fleurs en ombelle 24
24 Gousse plus ou moins échancrée sur le bord HIPPOCREPIS
Gousse non échancrée»sur le-bord ORNITHOPUS
25 Arbre à grappes de fleurs pendantes ROBINIA
Plantes herbacées ou à souches ligneuse à grappe de fleurs non pendantes. 26
26 Etendard orbiculaire, entier GALEGA
Etendard ovale ou oblong-échancré ASTRAGALUS
27 Fleurs en tête 28
Fleurs solitaires, géminées ou en grappe 31
28 Corolle caduque 29
Corolle persistante TRIFOLIUM
29 Gousse monosperme PSORALEA
Gousse polysperme 30
30 Plantes herbacées, style atténué au sommet LOTUS
Plantes ligneuses, style filiforme DORYCNIUM
31 Gousse en faucille ou roulée en spirale MEDICAGO
Gousse ni en faucille, ni en spirale 32
32 Etamines unifasciculées 33
Etamines bifasciculées 39
33 Etendard à limbe orbiculaire, ou ovale, étalé ou redressé 34
Etendard étroit, non redressé GENISTA
34 Gousse incluse ou dépassant peu le calice ONONIS
Gousse dépassant beaucoup le calice 35
35 Gousse velue 36
Gousse glabre ou glanduleuse 37
36 Calice à 2 lèvres courtes SAROTHAMNUS
Calice à 2 lèvres allongées ARGYROLOBIUM
37 Gousse glabre 38
Gousse glanduleuse ADENOCARPUS
38 Arbuste épineux CALYCOTOME
Arbuste non épineux CYTISUS
39 Gousse monosperme ou disperme MELILOTUS
Gousse polysperme 40
40 Style barbu au sommet PHASEOLUS
Style glabre 41
41 Style atténué ou épaissi au sommet 42
Style filiforme TRIGONELLA
42 Gousse pourvue de 4 ailes membraneuses TETRAGONOLOBUS
Gousse dépourvue d’ailes LOTUS
1er gr. ANAGYRE. — ANAGYRIS. (Tourn. inst. , t. 415.)

Calice monosépale, campanulé, persistant, à 5 dents. Corolle a 5 pétales inégaux. Etendard plus court que les ailes ; celles-ci plus courtes que la carène, à 2 pétales non soudés. Étamines 10, libres. Style filiforme, droit, de la longueur des étamines. Gousse stipitée, comprimée, polysperme.

1. ANAGYRIS FŒTIDA

Lin. sp. 534 ; Dec. fl. fr. 4, p. 491 ; Lamk. ill, t. 328.

Arbrisseau de 2-3 m, à tige droite, rameuse, à écorce grisâtre. Feuilles pétiolées, alternes, caduques, à 3 folioles ovales-oblongues, entières, obtuses ou aiguës, mucronulées, sessiles, d’un vert blanchâtre, pubescentes en dessous. Stipules opposées aux pétioles et bifides au sommet. Fleurs jaunes, à étendard taché de brun en dessus, assez grandes, en forme de grappes multiflores, feuillées à la base. Pédicelles renflés au-dessous du calice et un peu plus longs que lui, disposés par verticilles de 2-3 autour du pédoncule. Bractées lancéolées, caduques. Calice à 5 dents inégales, . large, pubescent-grisâtre. Corolle dépassant beaucoup le calice. Etendard un peu réfléchi en-dessus. Gousses de 10-12 cm de longueur, sur 2 de largeur, un peu arquées, pendantes, acuminées au sommet, atténuées à la base, à bord inférieur ondulé ; le supérieur épais. Graines 3-8, réniformes, bleuâtres à la maturité.

Cet arbrisseau est connu sous le nom de bois puant, à cause de l’odeur fétide que rendent son écorce et ses feuilles froissées entre les doigts. Ses feuilles sont regardées comme résolutives, et ses graines comme un vomitif très puissant.

Hab. les lieux arides et abrités, aux environs de Nîmes, à Mont-Major, près d’Arles.

l. février-mars.

2e gr. AJONC. — ULEX. (Lin. gen. 881.)

Calice persistant, à 2 divisions profondes ; la supérieure bidentée ; l’inférieure tridentée, munie, à la base, de 2 petites bractées. Corolle à pétales presque égaux, dépassant à peine le calice. Étamines soudées en un seul faisceau. Style un peu ascendant. Stigmate capité. Gousse oblongue, renflée, uniloculaire, à peu de graines, dépassant peu le calice. Graines à ombilic déprimé. Arbrisseau très rameux et très épineux.

1. ULEX PARVIFLORUS

Pourr. act. Toul. 3, p. 333 ; U. provincialis, Lois. fl. gal. , ed. 2e, 2, p. 111, t. 27 ; Dec. fl. fr. 5, p. 546.

Arbrisseau de 12-15 dm, tige glabre, anguleuse, à rameaux nombreux, alternes, entrelacés. Feuilles courtes, linéaires, épineuses au sommet, creusées en dessus, portant à leur aisselle un rameau composé d’épines, raides, rousses au sommet, étalées, sillonnées. Fleurs jaunes, solitaires ou géminées, axillaires, à pédicelle pubescent, plus court que le calice ; celui-ci pubescent, à dents très distinctes. Corolle de la longueur du calice, à ailes plus courtes et plus étroites que la carène. Bractées orbiculaires, de la largeur du pédicelle. Gousse oblongue, de la longueur du calice ou le dépassant très peu, terminée en pointe, couverte de poils gris. Graines à ombilic orbiculaire, non échancrées.

On connaît cet arbrisseau sous le nom patois d’argelas.

Hab. le bois de Campagne, près de Nîmes.

Fl. avril.

J’ai rencontré l’ulex europœus dans une haie vive, à Garons ; je pense qu’il y aura été planté. Il se distingue de l’u. parviflorus par ses dimensions plus grandes dans toutes ses parties.

3e gr. CALYCOTOME. — CALYCOTOME. (Link. journ. Schrad. , 2, pars 2, p. 50.)

Calice court, campanulé, rompu circulairement, vers le milieu, à l’épanouissement ; la partie inférieure persistante. étendard ovale, dressé, carène courbée. Étamines unifasciculées, à filets non dilatés au sommet. Anthères inégales, glabres. Style subulé. Stigmate capité. Gousse oblongue, épaissie à la suture supérieure, où elle est munie d’un canal bordé d’une aile courte de chaque côté. Graines luisantes, lenticulaires. Arbrisseau épineux, à feuilles trifoliolées.

1. CALYCOTOME SPINOSA

Linck, Enum. alto hort. berol. 2, p. 225 ; Cytisus spinosus, Dec. fl. Ir, 4, p. 503 ; Spartium spinosum, Lin. sp. 997 ; Lob. ic. 2, t. 95.

Arbrisseau de 10-15 dm, à tige droite très rameuse, à rameaux striés-anguleux, glabres, alternes, étalés, terminés par une épine robuste, divisée en croix. Feuilles caduques, pétiolées, à 3 folioles ovales, élargies sommet, parsemées, en dessous, de petits poils luisants, appliqués. Fleurs jaunes, pédonculées, latérales ou axillaires, solitaires ou réunies 2-4 en bouquet, à pédicelles pubescents, 2-3 fois plus longs que le calice, portant une bractée trifide, sessile, appliquée contre le calice, garnie de poils appliqués comme le calice ; carène courbée, de la longueur de l’étendard veiné. Gousse de 3-4 cm sur 5 mm, glabre, comprimée, luisante, verte, à la fin noire, terminée en pointe. Graines 4-6, petites, jaunâtres.

Cet arbrisseau porte le nom patois d’argelas.

Hab. les bois et les garrigues, aux environs de Nîmes, et toute la partie basse du département.

Fl. mai-juin.

4e gr. SPARTIUM. — SPARTIUM. (Lin. gen. 858.)

Calice scarieux, persistant, fendu supérieurement jusqu’à la base, à 5 dents. Etendard grand, orbiculaire, dressé, plus long que les ailes étalées. Carène à 2 pétales non soudés. Etamines unifasciculées. Anthères inégales, hérissées à la base. Style allongé, ascendant, courbé au sommet, glabre. Stigmate linéaire, latéral. Gousse comprimée, polysperme. Graines nombreuses, comprimées. Arbrisseau non épineux, à feuilles simples.

1. SPARTIUM JUNCEUM

Lin. sp. 995 ; Genista juncea, Dec. fl. fr. 4, p. 495 ; Duham. Arbr. 1, t. 103.

Arbrisseau de 1 m. à 1, 5 m , à tige ligneuse, dressée, rameuse, très touffue, à rameaux allongés, jonciformes, d’un vert glauque, glabres, striés cylindriques, pleins de moelle, flexibles, compressibles, peu feuillés. Feuilles lancéolées, distantes, à court pétiole, couvertes sur les deux faces de petits poils roux appliqués. Fleurs grandes, jaunes, odorantes, en grappes terminales, lâches, à pédicelles dilatés sous le calice et presque de sa longueur, cannelés, pourvus vers le milieu, de 2 petites bractées et d’une troisième à la base très caduque. Dents du calice très petites, aiguës. Etendard glabre, apiculé. Ailes ovales, obtuses. Carène réfléchie, à pointe courbée vers le bas. Gousses bosselées, velues, presque glabres à la fin, contenant de 10-20 graines, luisantes et d’un brun noirâtre à la maturité. Graines luisantes, brunes ou rougeâtres, ovales-comprimées, à ombilic très petit.

Cet arbrisseau est connu sous le nom de genêt d’Espagne ; en patois, génest. Ses fleurs sont purgatives, apéritives et diurétiques. On peut retirer de son écorce une filasse très bonne à tisser.

Hab. les bois et les lieux stériles des environs de Nîmes, d’ Anduze, d’ Uzès et du Vigan, où il est plus rare.

Fl. mai-juillet.

5e gr. SAROTHAMNE. — SAROTHAMNUS. (Wimmer, fl. schles. , ed. 2 p. 148.)

Calice scarieux, à 2 lèvres écartées ; la supérieure à 2 dents, l’inférieure à 3. Corolle à étendard, grand, ovale-arrondi, obtus, dressé. Carène pendante à l’épanouissement complet. Étamines unifasciculées. Anthères égales. Style filiforme, très long, roulé en spirale pendant la floraison. Stigmate capité, terminal, Gousse très comprimée, polysperme. Arbrisseau non épineux, à feuilles trifoliolées.

1 Gousse hérissée de longs poils sur les bords VULGARIS
Gousse velue mais non hérissée de longs poils sur les bords PURGANS

1. SAROTHAMNUS VULGARIS

Wimmer, fl. schles. , ed. 2, p. 148 ; Spartium scoparium, Lin. sp. 996 ; Genista scoparia, Dec. fl. fr. 4, p. 497 ; Duham. Arb. , t. 84.

Arbrisseau de 1 m à 1, 5, dressé, très rameux, à rameaux effilés, flexibles, glabres, verts, anguleux. Feuilles inférieures pétiolées, à 3 folioles ; les supérieures simples, sessiles, toutes petites, pubescentes sur les deux faces, oblongues ou ovales. Fleurs grandes, jaunes, à pédicelle grêle, 2-3 fois de la longueur du calice, solitaires ou géminées, axillaires, en grappes allongées, munies, à la base de leur pédicelle, de 2-3 folioles sessiles. Calice glabre. Ailes très velues sur le bord inférieur. Style velu intérieurement. Gousse de 30-40 mm de longueur sur 9 de largeur, noirâtre à la maturité, glabre sur les faces, hérissée de longs poils roux sur les sutures, à sommet obtus, apiculé. Graines verdâtres, oblongue-obtuse au commet, tronquée à la base.

On se sert de cet arbrisseau pour faire des balais. Ses fleurs sont purgatives et vomitives, à forte dose.

Hab. les bois et les lieux incultes, aux environs du Vigan, d’ Alzon, d’ Alais.

Fl. mai-juin.

2. SAROTHAMNUS PURGANS

Godr. et Gren. fl. fr. 1, lJ. 849 ; Genista purgans, Dec. fl. fr. 4, p. 494 ; Bull. herb. , t. 115.

Arbrisseau de 4-8 dm, à tige droite, à rameaux très touffus, verts, cylindriques, striés ; les plus jeunes pubescents, soyeux-argentés au sommet. Feuilles petites, peu nombreuses, sessiles ; les inférieures à 3 folioles ; les supérieures simples, toutes soyeuses, blanchâtres en dessous. Fleurs jaunes, plus petites que celles de S. vulgaris, pédicellées, solitaires à l’aisselle de 2-3 folioles, sessiles, souvent caduques, disposées en grappe courte au sommet des rameaux. Calice pubescent. Pétales glabres, égaux. Style glabre, filiforme, un peu arqué. Gousse ovale-oblongue, couverte de poils roux, apiculés, noire à la maturité. Graines verdâtres, peu nombreuses, oblongues, tronquées à la base.

Cet arbrisseau est connu, dans ces localités, sous le nom patois de pudis, vulgairement genêt griot. Il a les mêmes propriétés que S. vulgaris.

Hab. les collines arides, à l’Esperou, Genolhac, Alzon, Concoule.

Fl. mai-juin.

6e gr. GENÊT. — GENISTA. (Lin. gen. 859.)

Calice persistant, à 2 lèvres ; la supérieure bifide ; l’inférieure à 3 dents. Corolle à étendard ovale, non redressé, plus court que les ailes et la carène ou aussi long qu’elle. Carène réfléchie, lâche, laissant à découvert les organes sexuels. Etamines unifasciculées, inégales, à filets filiformes. Anthères glabres. Style glabre, subulé, ascendant, à stigmate oblique, latéral. Gousse comprimée ou renflée, oblongue, polysperme. Graines ovoïdes ou comprimées. Plante, arbrisseau ou sous-arbrisseau épineux, ou sans épines, à feuilles simples ou rarement trifoliolées.

1 Feuilles simples 2
Feuilles trifoliolées CANDICANS
2 Plantes épineuses 3
Plantes non épineuses 6
3 Etendard pubescent GERMANICA
Etendard glabre 4
4 Gousse comprimée SCORPIUS
Gousse enflée 5
5 Gousse glabre ANGLICA
Gousse velue HISPANICA
6 Rameaux comprimés-ailés SAGITTALIS
Rameaux non comprimés-ailés 7
7 Etendard glabre TINCTORIA
Etendard velu PILOSA

1. GENISTA SAGITTALIS

Lin, sp. 998 ; Dec. fl. fr. 4, p. 497 ; Jacq. austr. , 1. 209.

Sous-arbrisseau de 1-2 dm, à tige rameuse intérieurement, traçante, à rameaux nombreux, herbacés, simples, ascendants, pubescents, comprimés, munis de 2-4 ailes foliacées, courantes, interrompues par l’insertion des feuilles ; celles-ci alternes, sessiles, velues, ovales-lancéolées, ovales dans le bas, distantes, plus rapprochées vers le sommet et la base des rameaux. Fleurs jaunes, en grappe terminale serrée. Pédicelle plus court que le calice, muni, à sa base, d’une bractée ciliée, et à son sommet de 2 plus petites. Calice velu, à 2 lèvres profondes ; la supérieure bifide ; l’inférieure à 3 dents. Pétales égaux. étendard glabre. Carène ciliée. Gousse oblongue, comprimée, apiculée au sommet, velue-hérissée. Graines peu nombreuses, luisantes, verdâtres, comprimées.

Hab. les pacages, les collines sèches et les bois montagneux, à l’Esperou, Alzon, Salbous, Concoule, Génolhac.

Fl. mai-juin.

2. GENISTA PILOSA.

Lin. sp. 999 ; Dec. fl. fr. 4, p. 495 ; Clus. hist. 1, p. 103, fig. 2.

Sous-arbrisseau de 3-6 dm, à tige anguleuse, très rameuse, tuberculeuse, tortueuse, à rameaux dressés, striés, couverts de poils appliqués. Feuilles unifoliolées, à pétiole très court, lancéolées, élargies au sommet, obtuses, pliées, à face inférieure pubescente-soyeuse, fasciculées dans le bas, alternes dans le haut. Fleurs jaunes 2-4, axillaires, à pédicelle environ de la longueur du calice, disposées en grappes lâches ou serrées, courtes ou allongées, feuillées. Calice à lèvres égales ; la supérieure bifide ; l’inférieure à 3 dents rapprochées, aiguës ; couvert, ainsi que la partie extérieure de la corolle, de poils soyeux appliqués. Etendard un peu plus long que les ailes et la carène. Anthères de deux formes. Gousse oblongue, comprimée, apiculée, velue-hérissée. Graines peu nombreuses, verdâtres, un peu comprimées.

Hab. les collines arides et les pacages, à Alais, Anduze, le Vigan, Alzon, Concoule, les bords du Gardon.

Fl. avril-juin.

3. GENISTA TINCTORIA

Lin. sp. 998 ; Dec. fl. fr. 4, p. 495 ; Fuchs. hist. 108, ic. Fl. dan. , t. 526.

Sous-arbrisseau de 5-10 dm, à tiges rameuses ou simples, droites ou ascendantes, à rameaux dressés, cylindriques, striés-anguleux, herbacés, glabres, un peu pubescents au sommet. Feuilles simples, glabres ou légèrement pubescentes, quelquefois velues sur les bords, lancéolées, aiguës ou obtuses, plus ou moins larges, à pétiole très court, à nervure dorsale ramifiée, transparente. Stipules petites, subulées. Fleurs jaunes, solitaires, axillaires, à pédicelle plus court que le calice, disposées en grappes courtes, assez serrées, terminales, feuillées, formant au sommet de la tige une panicule pyramidale. Calice glabre ou pubescent, à 5 dents linéaires-aiguës, presque égales. Pétales glabres, presque égaux. Carène réfléchie à l’épanouissement complet. Anthères de deux formes. Stigmate velu. Gousse linéaire-oblongue, glabre, comprimée, droite ou un peu arquée, aiguë au sommet. Graines 5-10, verdâtres, lenticulaires.

Ce sous-arbrisseau porte les noms vulgaires de génestrol, de genêt des teinturiers. C’est de ses fleurs que l’on obtient une teinture jaune. Ses propriétés sont les mêmes que celles du sarothamnus vulgaris et purgans.

Hab. les prairies, les pacages et les bois, dans tout le département.

Fl. mai-septembre.

4. GENISTA SCORPIUS

Dec. fl. fr. 4, p. 498 ; Spartium scorpius, Lin. sp. 995 ; Clus. hist. 1, p. 106, fig. 1.

Arbrisseau de 5-10 dm, glabre, très rameux, à rameaux serrés et diffus, hérissés d’épines rameuses, étalées, striées. Feuilles simples, petites, ovales-lancéolées, mucronées, plus ou moins velues, n’existant que sur les jeunes pousses, à pétiole très court, portant 2 petites stipules à son sommet. Fleurs jaunes, nombreuses, réunies 3-4 sur les plus fortes épines supérieures, à l’aisselle de 2-3 feuilles formant par leur ensemble une grappe allongée, souvent très fournie, à pédicelle de la longueur du calice, muni, à son sommet, de 2 petites bractéoles. Calice à 5 dents, courtes, inégales, pubescentes. Corolle glabre, à étendard dépassant un peu la carène droite, obtuse. Anthères de deux formes. Gousse linéaire-oblongue, glabre, comprimée, droite ou un peu courbée, acuminée, restant verte à la maturité. Graines 3-6, verdâtres, comprimées-ovales.

Cet arbrisseau est connu sous le nom de genêt épineux, et, en patois, d’argelas.

Hab. les bois et les garrigues, dans tous les environs de Nîmes, Anduze, Saint-Ambroix, le Vigan, Alzon.

Fl. avril-juillet.

5. GENISTA ANGLICA

Lin. sp. 999 ; Dec. fl. fr. 4, p. 498 ; Fl. dan. , t. 619.

Sous-arbrisseau de 2-6 dm, glabre dans toutes ses parties, très rameux, diffus ; rameaux anciens dépourvus de feuilles et garnis d’épines étalées, arquées ; rameaux fleuris non épineux. Feuilles simples, très petites, à pétiole très court ; celles des rameaux fertiles, oblongues-obtuses ; celles des rameaux stériles, linéaires ou lancéolées, très aiguës. Fleurs petites, jaunes, axillaires, disposées en grappes courtes, feuillées, terminales, assez lâches. Pédicelles plus courts que le calice, munis, vers le milieu, de 2 petites bractéoles. Calice à 2 lèvres inégales ; la supérieure bifide, l’inférieure trifide. Carène plus longue que l’étendard et les ailes. Anthères de deux formes. Gousse courte, renflée, presque cylindrique, terminée par une pointe courbée du côté supérieur. Graines 4-6, ovoïdes, noires, luisantes.

Hab. les lieux arides, les pacages secs et tourbeux, aux environs du Vigan, de Campestre, de Génolhac, de Concoule, d’ Alais.

Fl. avril-juillet.

6. GENISTA GERMANICA

Lin. sp. 999 ; Dec. fl. fr. 4, p. 499 ; Fuchs, hist. , p. 220, ic.

Arbrisseau de 3-5 dm, à tige droite, très rameuse, garnie d’épines ordinairement rameuses, étalées, sans feuilles à la partie inférieure, à rameaux jeunes, striés, velus, sans épines, dressés. Feuilles simples, à pétiole très court, lancéolées, ciliées. Fleurs petites, jaunes, en grappes très fournies, courtes, terminales. Pédicelles plus courts que le calice. Bractées très petites, subulées, velues, à la base du pédicelle. Calice velu, à 2 lèvres presque égales ; la supérieure profondément bifide, l’inférieure trifide. Corolle à étendard pubescent, . réfléchi en arrière, beaucoup plus court que les ailes et la carène velue, obtuse. Anthères de deux formes. Gousse courte, ovale, velue, un peu comprimée, apiculée au sommet, noire à la maturité. Graines 2-3, ovoïdes, comprimées, brunes, luisantes.

Hab. les lieux stériles, sur le versant d’une colline appelée Ribe-Haute, à Barjac, à l’Esperou ( Guan. herb.).

Fl. mai-juin.

7. GENISTA HISPANICA

Lin. & p. 999 ; Dec. fl. fr. 4, p. 499 ; Lamk. ill. , t, 619, fig. 3.

Sous-arbrisseau de 1-2 dm, à tige étalée, très rameuse, grisâtre, garnie, principalement sur les rameaux anciens, d’épines rameuses, anguleuses, étalées ; rameaux jeunes, dressés, velus, munis d’épines faibles, dressées, axillaires. Feuilles lancéolées ou linéaires-lancéolées, simples, sessiles, velues, ciliées, portées seulement par les jeunes rameaux. Fleurs petites, jaune pâle, en têtes lâches, terminales. Pédicelles plus courts que le calice ; celui-ci velu-hérissé, à 2 lèvres très inégales ; la supérieure à 2 lobes profonds, obtus ; l’inférieure à 3 dents subulées ; la centrale plus longue. Corolle à étendard glabre, de la longueur de la carène, droite, obtuse, pubescence. Anthères de deux formes. Gousse ovale-rhomboïdale, un peu renflée, velue-hérissée, terminée par une pointe courbée du côté supérieur. Graines 1-. 2, ovoïdes, un peu comprimées, brunes.

Hab. les pacages et les coteaux arides, aux environs du Vigan, d’ Alzon, de Campestre, de l’Esperou.

Fl mai-juin.

8. GENISTA CANDICANS

Lin. amœn. 4, p. 284 ; Cytisus candicans, Dec. fl. fr. 4 ; p. 504 ; Teline candicans, Webb. phyt. can. 2, p. 36, ic.

Arbrisseau de 1-2 m, droit, rameux, à rameaux sillonnés-anguleux, sans épines, velus supérieurement. Feuilles trifoliolées, toutes pétiolées, velues sur les deux faces, blanchâtres en dessous, à folioles ovales, un peu élargies au sommet, souvent mucronulées. Stipules petites, velues. Fleurs jaunes, pas trop petites, . disposées 4-6, en grappes ombelliformes, au sommet des petits rameaux latéraux, très nombreux, munies, à leur base, de 2-3 feuilles presque de la longueur des fleurs. Pédicelles velus, plus courts que le calice, munis de petites bractéoles. Calice hérissé, à 2 lèvres égales ; la supérieure bifide, l’inférieure à 3 dents. Corolle à étendard glabre, plus long que les ailes oblongues et la carène droite, obtuse. Anthères de deux formes. Gousse linéaire-oblongue, velue-hérissée, blanchâtre, comprimée, bosselée, droite, rarement arquée, terminée en pointe droite. Graines 4-5, brunes, ovales, comprimées.

Hab. les bois et les garrigues de Cygnan, de Broussan (près de Nîmes), de Manduel, d’ Anduze.

Fl. avril-juin.

7e gr. CYTISE. — CYTISUS.

Calice persistant, court, campanulé ou tubuleux, à 2 lèvres écartées ; la supérieure entière ou tridentée ; l’inférieure à 3 petites dents. Corolle à étendard large, arrondi, relevé, à carène à pointe montante, renfermant les étamines unifasciculées. Filets filiformes. Anthères glabres, inégales. Style subulé, ascendant. Stigmate capité, oblique, entouré de poils. Gousse oblongue, comprimée, polysperme. Graines réniformes. Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux à feuilles alternes, trifoliolées.

1 Arbrisseaux à fleurs en grappes terminales, à tige droite SESSILIFOLIUS
Sous-arbrisseaux à fleurs en têtes terminales, à tige couchée SUPINUS

1. CYTISUS SESSILIFOLIUS

Lin. sp. 1041 ; Dec. fl. fr. 4, p. 502 ; Tabern. ic. 1095, fig. 2.

Arbrisseau de 4-12 dm, droit, très rameux, à écorce brune, à rameaux nombreux, dressés, glabres, très feuillés. Feuilles glabres, vertes, plus pâles en dessous, trifoliolées ; les supérieures presque sessiles, les inférieures et celles des rameaux non fleuris, pétiolées, à folioles un peu raides ; celle du centre rhomboïdale acuminée ; les latérales dilatées sur les côtés, apiculées. Fleurs jaunes, assez grandes, en grappes de 6-10 fleurs pédonculées, non feuillées, terminales, dressées. Pédicelles de la longueur du calice ou plus longs que lui, se fortifiant à la maturité, munis de 2 bractées lancéolées sous le calice et d’une troisième un peu plus bas. Calice un peu coloré, glabre, à 2 lèvres un peu inégales ; la supérieure entière, obtuse ; l’inférieure à 3 petites dents. Corolle à étendard plus long que la carène terminée en bec ascendant. Stigmate incliné. Gousse glabre, oblongue, assez large, à 5-10 graines, bosselée, comprimée, très étalée. Graines noires, ovales, comprimées.

Hab. les bois et les lieux arides, à Alais, Anduze, le Vigan, Alzon les bords du Gardon.

Fl. avril-juin.

2. CYTISUS SUPINUS

Lin. sp. 1042, var. A ; Dec. fl. fr. 5, p. 549 ; Clus. hist. , 96, N°7, ic.

Petit sous-arbrisseau de 1-2dm, à tige rameuse, couchée, tortueuse, radicante, à rameaux étalés ou dressés, grêles, très velus, hérissés. Feuilles pétiolées, à folioles obovales, obtuses ou mucronulées, ciliées. Fleurs jaune foncé, axillaires, en têtes terminales au nombre de 2-5. Pédicelle très court, munis de petites bractées. Calice tubuleux, à lèvre inférieure élargie au sommet, non acuminée ; la supérieure à dents très divariquées ; velu-hérissé. Corolle à étendard orbiculaire, glabre, orangé, dépassant les ailes et la carène. Gousse linéaire-oblongue, velue-hérissée. Graines rousses, luisantes, ovales, comprimées.

Hab. les pacages, à l’Esperou ( Guan. h. reg.).

Fl. mai-juin.

8e gr. ARGYROLOBE. — ARGYROLOBIUM. (Eckl. et Zeyh. enum. 184.)

Calice persistant, à 2 lèvres profondes ; la supérieure à 2 lobes ; l’inférieure à 3, allongés, aigus. étendard arrondi, étalé. Carène courbée, ascendante. Étamines unifasciculées, à filets filiformes. Anthères inégales, glabres. Style aigu, incliné au sommet. Stigmate oblique. Gousse linéaire-oblongue, polysperme, comprimée. Graines ovales, orbiculaires, comprimées. Sous-arbrisseau à feuilles alternes, trifoliolées.

1. ARGYROLOBIUM LINNÆANUM

Walpers, Linnœa, t. 13, p. 508 ; Cytisus argenteus, Lin. sp. 1043 ; Dec. fl. fr. 4, p. 506 ; Lobel. ic. 2, p. 41, fig. 2.

Petit sous-arbrisseau de 1-2 dm, à racine pivotante, à tige ascendante, rameuse ; rameaux grêles, argentés, en touffe lâche, dressés. Feuilles pétiolées, soyeuses, blanchâtres, à poils appliqués. Folioles ovales-lancéolées, mucronulées, pliées. Stipules lancéolées. Fleurs jaunes, 1-4, axillaires, terminales, très brièvement pédicellées. Bractées 1 à la base du pédicelle ; bractéoles 2 sous le calice et appliquées contre lui. Calice soyeux, plus court que la fleur. Corolle à étendard velu, à poils couchés, soyeux, plus long que les ailes ; celles-ci plus longues que la carène glabre. Gousses oblongues, comprimées, bosselées, très velues, droites ou un peu arquées, terminées par une pointe droite ou courbée. Graines brunes.

Hab. les bois et les garrigues, aux environs de Nîmes, d’ Uzès, de Beaucaire, de Cabrières.

Fl. mai-juin.

9e gr. ADÉNOCARPE. — ADENOCARPUS. (Dec. fl. fr. 5, p. 549.)

Calice persistant, à deux lèvres inégales ; la supérieure à 2 lobes profonds ; l’inférieure plus longue, trifide. Corolle à étendard dressé. Carène courbée, à pointe obtuse. Étamines unifasciculées, à filets filiformes. Anthères inégales, glabres. Style aigu. Stigmate capité, un peu incliné. Gousse oblongue, comprimée, couverte de tubercules pédicellés, glanduleux. Graines 5-10. Arbrisseau non épineux, à feuilles trifoliolées.

1. AD. COMMUTATUS

Guss. prod, 2, p. 375 ; Ad. telonensis, ; Dec. fl. fr. 5, p. 550 (en partie) Ad. cebennensis Delile, Ind. sem. hort. Monsp. , 1838, p. 1.

Arbrisseau de 9-10 dm, à rameaux grêles, blanchâtres, pubescents, un peu anguleux, droits, étalés ou divariqués. Feuilles trifoliolées, à pétioles plus courts que les folioles, munies, à leurs aisselles, de 2-3 jeunes feuilles. Folioles oblongues, mucronulées, petites, pliées sur les bords, hérissées en dessus, légèrement pubescentes et ponctuées en dessous. Stipules lancéolées, acuminées. Fleurs jaunes, en grappes courtes ou allongées au sommet des rameaux. Pédicelles plus courts que le calice, munis, vers leur sommet, de petites bractéoles ciliées, très caduques. Calice pubescent, non glanduleux. Lobes de la lèvre supérieure lancéolés, acuminés ; les 3 dents de la lèvre inférieure subulées ; les deux latérales plus courtes que la centrale. Gousse à 5-10 graines bosselées, très étalées. Graines rousses ou brunes, lisses, ovales-comprimées, échancrées à l’ombilic.

Cet arbrisseau est employé, dans ses localités, pour faire monter les vers à soie. Il est connu sous le nom patois de galabre.

Hab. les lieux arides et pierreux, aux environs du Vigan, à l’Esperou, Anduze, Alais, Concoule, Aujac. Fl. mai-août.

10e gr. LUPIN. — LUPINUS. (Tourn. inst. 392, t. 213.)

Calice persistant, à 2 lèvres profondes, inégales. Corolle à étendard ovale, caréné sur le dos ; les parties latérales réfléchies. Carène à pointe ascendante. Etamines unifasciculées, à filets filiformes. Anthères glabres, 5 petites et 5 grandes. Style subulé, ascendant. Stigmate en tête, entouré de poils, un peu incliné. Gousse oblongue, coriace, comprimée, acuminée, bosselée, à graines séparées par un tissu spongieux. Graines 3-4, ovoïdes-globuleuses ou arrondies, comprimées. Plantes à feuilles digitées, à stipules adhérentes au pétiole, à fleurs en grappes.

1 Fleurs blanches ; lèvre supérieure du calice entière ALBUS
Fleurs bleues ; lèvre supérieure du calice bifide ANGUSTIFOLIUS

1. LUPINUS ALBUS

Lin. sp. 1015 ; Dec. fl. fr. 4, p. 506 ; Blackw. , t. 282.

Racine pivotante. Tige de 3-6 dm, droite, cylindrique, rameuse, chargée de poils étalés. Feuilles alternes, longuement pétiolées, à 5-7 folioles oblongues, obtuses, larges, rétrécies à la base, molles, glabres en dessus, velues, soyeuses en dessous et sur les bords. Stipules velues, longues, linéaires-très étroites, aiguës. Fleurs blanches alternes, en grappes terminales droites. Pédicelles plus courts que le calice, munis, à leur base, d’une bractée linéaire, velue, caduque. Calice velu, dénué d’appendice, à 2 lèvres très écartées, presque égales ; la supérieure entière ; l’inférieure à 3 dents peu profondes. Corolle glabre, à ailes larges, presque aussi longues que l’étendard, à carène souvent teinté de bleu à l’extrémité. Gousses larges, oblongues, dressées, épaisses, comprimées, velues, terminées en pointe droite, à sutures épaisses ; la supérieure ondulée ; l’inférieure droite. Graines 5-6, assez grandes, orbiculaires ou anguleuses, comprimées, avec une concavité sur les faces, blanchâtres, très amères.

Cette plante est connue sous le nom patois de loupina. Ses graines sont une très bonne nourriture pour les bœufs ; leur farine est résolutive. Les moutons sont très avides de ses feuilles jeunes ; les chevaux et les bœufs ne les mangent pas.

Hab. cultivée en grand, pour engrais, dans les terrains maigres, à Manduel, Bouillargues, Garons et aux environs de Nîmes.

Fl. mai.

2. LUPINUS ANGUSTIFOLIUS

Lin. sp. 1015 ; Dec. fl. fr. 4, p. 507 (en partie) ; Riv. tetrap. irr. , t. 29.

Racine pivotante. Tige de 3-5 dm, droite, simple ou rameuse, pubescente. Feuilles nombreuses alternes, pétiolées, à 7-9 folioles linéaires-obtuses, presque glabres en dessus, pubescentes en dessous, à bords un peu relevés, munies en dessous d’une nervure simple, longitudinale. Stipules linéaires, très étroites, pubescentes. Fleurs assez grandes, bleues, alternes, en grappe allongée. Pédicelles très courts. Bractées petites, très caduques. Calice pubescent, à 2 lèvres écartées ; la supérieure bifide ; l’inférieure plus longue, entière ou presque entière, acuminée, velue au sommet. Pétales rayés. Gousses larges, oblongues, dressées, comprimées, bosselées, ridées longitudinalement à la maturité, terminées en pointe droite, velues, à sutures épaisses ; l’inférieure un peu arquée ; la supérieure ondulée et carénée. Graines 3-4, assez grosses, ovales, un peu comprimées, d’un gris foncé, marbrées de blanc et veinées de noir, marquées, près de l’ombilic, d’une tache noire, à 3 angles aigus.

Hab. les bois champs, à Campagne, Broussan, près de Nîmes, Saint-Hippolyte-de-Montaigu, Tresques, Milhaud. (1)

Fl. avril-mai, fr. juin

Cette plante est quelquefois cultivée pour engrais.

11e gr. BUGRANE. — ONONIS. (Lin. gen. 863.)

Calice campanule, persistant, à 5 divisions, longues et linéaires’ ouvertes. Corolle à étendard ovale, ample, étalé sur les cotés plus long que les ailes et la carène, ordinairement strié. Carène à bec ascendant, acuminé. Etamines unifasciculées, à filets dilatés au sommet. Style subulé, coudé, ascendant. Gousse ovale ou oblongue, plus longue ou plus courte que le calice, renflée, à graines réniformes, peu nombreuses. Stipules adhérentes au pétiole. Herbes ou sous-arbrisseaux à feuilles trifoliolées, alternes.

1 Fleurs purpurines, roses ou blanches 2
Fleurs jaunes 7
2 Gousse beaucoup plus longue que le calice 3
Gousse plus courte que le calice, l’égalant ou le dépassant peu 4
3 Feuilles pétiolées, à folioles arrondies ROTUNDIFOLIA
Feuilles sessiles, à folioles oblongues FRUTICOSA
4 Plante grêle, herbacée RECLINATA
Plante frutescente 5
5 Gousse égale aux divisions du calice 6
Gousse plus courte que les divisions du calice PROCURRENS
6 Etendard émarginé égalant la carène ANTIQUORUM
Etendard apiculé dépassant la carène CAMPESTRIS
7 Fleurs brièvement pédonculées 8
Fleurs longuement pédonculées 10
8 Fleurs en capitule lâche
Fleurs en épi serré COLUMNÆ
9 Gousse glabre MINUTISSIMA
Gousse pubescente-glanduleuse STRIATA
10 Pédoncule aristé 11
Pédoncule non aristé PUBESCENS
11 Corolle plus longue que les divisions du calice 12
Corolle plus courte que les divisions du calice BREVIFLORA
12 grappes allongées, fleurs une fois plus longues que le calice NATRIX
grappes courtes, fleurs dépassant le calice d’un tiers RAMOSISSIMA

1. ONONIS ROTUNDIFOLIA

Lin. sp. ed. 1, 719 ; Dec. fl. fr. 4, p. 515 ; Lamk. ill. , t. 616, fig. 1 ; Dod. pempt. 525, fig. 3.

Racine ligneuse, profonde. Tiges de 2-4 dm, herbacées, solitaires ou réunies, simples ou rameuses, ascendantes, velues glanduleuses. Feuilles alternes, pétiolées, pubescentes, à folioles ovales-arrondies, dentées, à dents écartées, à intervalles arrondis ; les latérales sessiles ; la centrale arrondie, longuement pétiolulée. Fleurs roses ou purpurines, réunies 2-3 au sommet de pédoncules axillaires, dépassant ou égalant la feuille, munies, à leur extrémité, d’une arête courte. Pédicelles presque de la longueur du calice. Bractéoles linéaires souvent caduques. Calice à dents longues, linéaires. Corolle beaucoup plus grande que le calice, à étendard grand, ovale-arrondi, apiculé, rayé, plus long que les ailes, dépassant la carène. Gousse oblongue, renflée, très velue, glanduleuse, non stipitée, 3-4 fois de la longueur du calice, terminée par une pointe courte, droite. Graines 3-4, brunes, tuberculeuses.

Hab. à Saint-Ambroix, à Anduze (Le Coq et Lamotte).

Fl. mai-juin.

2. ONONIS FRUTICOSA

Lin. sp. 1010 ; Dec. fl. fr. 514 ; Duham. Arb. 1, t. 58.

Sous-arbrisseau de 2-5 dm, à écorce grisâtre, droit, très rameux, à rameaux glabres, feuillés jusque sous les fleurs, réunis en touffe. Feuilles presque sessiles, souvent fasciculées, presque toujours à 3 folioles sessiles, glabres, oblongues, un peu étroites, rétrécies à la base, dentées en scie ; la dent terminale un peu plus longue. Stipules vaginales scarieuses couronnées par plusieurs arêtes filiformes. Fleurs grandes, purpurines, en grappes assez denses, droites, terminales. Pédoncules 2-3, flores pubescentes, munis, à leur base, d’une bractée ovale, engainante à la base et terminée par 3-4 laciniures. Pédicelles inférieurs de la longueur du calice, , munis d’une bractéole courte à leur base ; le supérieur un peu plus long, à 2 bractéoles vers son milieu. Calice pubescent, à 5 dents étroites, inégales. Corolle beaucoup plus longue que le calice, à étendard ovale, apiculé, dépassant les ailes et la carène. Gousse oblongue, beaucoup plus longue que le calice, stipitée, renflée, velue-glanduleuse, terminée par une pointe courte, droite. Graines brunes, finement chagrinées.

Hab. les lieux rocailleux, à Anduze (Miergue).

Fl. juin-août.

3. ONONIS NATRIX

Lin. sp. 1008 ; Dec. fl. fr. 4, p. 514 ; Cam. epit. 444, ic.

Racine simple, ligneuse. Tige droite ou ascendante, très rameuse, velue-glanduleuse, visqueuse, presque ligneuse. Feuilles pétiolées, à 3 folioles oblongues ou obovales, dentées en scie supérieurement, entières à la base, pubescentes-glanduleuses ; la centrale pétiolulée, les autres sessiles. Fleurs jaunes, grandes ou moyennes, en grappes terminales feuillées, allongées. Pédoncules plus ou moins longs, axillaires, uniflores, terminés par une arête plus ou moins longue, à pédicelles réfléchis, plus courts que le calice. Calice nervié, à dents linéaires étroites, très profondes. Corolle dépassant plus ou moins, le calice, à étendard arrondi, non apiculé, marqué de veines pourpres ou unicolores, beaucoup plus long que les ailes et la carène. Gousse oblongue, très velue-glanduleuse, inclinée, beaucoup plus longue que le calice, un peu comprimée, stipitée, terminée par une pointe filiforme inclinée vers la suture inférieure, puis repliée vers la suture supérieure avec laquelle elle est parallèle. Graines brunes, finement tuberculeuses. Plante fétide.

VAR. B, O. arachnoïdea, Lapey. abr. pyr. , p. 409. Plante couverte de longs poils crépus, non glanduleux.

Hab. les lieux pierreux et sablonneux, aux environs de Nîmes, à Aigues-Mortes, Alzon ; la var. B, aux bords du Coularon, aux environs du Vigan.

Fl. juin-juillet.

4. ONONIS RAMOSISSIMA

[Ononis natrix subsp. ramosissima (Desf.) Batt. ] Desf. atl. 2, p. 142, t, 186 ; Dec. fl, fr. 4, p. 513.

Racine simple, dure. Tiges de 1-3 dm, droites, très rameuses, un peu flexueuses, à rameaux grêles, nombreux et peu distants. Feuilles pétiolées, à 3 folioles ovales-linéaires, élargies au sommet, dentées en scie supérieurement ; les latérales sessiles ; la centrale brièvement pétiolulée ; souvent les feuilles supérieures sont monophyles. Stipules linéaires, aiguës, entières, plus courtes que les pétioles inférieurs, égalant ou dépassant les supérieurs. Fleurs jaunes, plus petites que dans l’espèce précédente, en grappes terminales peu fleuries, garnies de feuilles. Pédoncules et arêtes plus ou moins longs. Pédicelles beaucoup plus courts que le calice ; dents du calice nerviées, linéaires, étroites, très profondes. Corolle plus longue que le calice, à étendard ovale, arrondi au sommet, non apiculé, marqué de veines pourpres ou unicolores, plus long que les ailes ; celles-ci étroites, plus courtes que la carène terminée par un bec étroit, ascendant. Gousse oblongue, inclinée, stipitée, un peu comprimée, plus courte que dans l’espèce précédente, beaucoup plus longue que le calice, terminée par une pointe inclinée à sa base, ascendante dans les 2/3 de la longueur. Graines verdâtres, très finement tuberculeuses. Plante pubescente, très visqueuse.

VAR, B, Arenaria, Gren. et Godr. ;O. arenaria, Dec. fl. fr. 5, p. 550. Plante plus touffue, moins élevée, à pédoncules de la longueur de la feuille et à arête courte.

Hab. dans les sables marins de tout le littoral du Gard.

Fl. juillet-septembre

5. ONONIS BREVIFLORA

Dec. prod. 2, p. 160 ; Dub. bot. 119 ; A. viscosa, var. B, Lin. sp. 1009 ; Dec. fl. fr. 4, p. 513 ; Sibth. fl. grœc. , t. 678.

Racine pivotante. Tige herbacée, de 2-4 dm, garnie de longs poils étalés et de petites glandes stipitées, un peu visqueuse, droite, rameuse, comprimée, légèrement striée. Feuilles pétiolées, d’un vert jaunâtre ; les inférieures trifoliolées ; les moyennes et les supérieures unifoliolées. Folioles assez grandes, elliptiques, obtuses, souvent un peu échancrées au sommet, dentées en scie ; la centrale plus grande, pétiolulée. Pétiole plus court que la feuille et les stipules ; celles-ci amples, ambiguës, munies de quelques dents à leur sommet. Fleurs jaunes, dressées à l’épanouissement, en grappes terminales, feuillées, très lâches, solitaires sur des pédoncules très grêles, plus courts que la feuille, terminés par une arête filiforme très longues. Pédicelle plus court que le calice. Dents du calice linéaires-sétacées, trinerviées, très profondes. Corolle plus courte que les dents du calice, à étendard légèrement rayé de rouge, ovale-arrondi, surmonté d’un apiculum très court, dépassant les ailes et la carène pliée à angle droit. Gousse oblongue, renflée, velue-glanduleuse, stipitée, deux fois de la longueur du calice, terminée par une pointe capillaire, réfléchie. Graines jaunâtres, réniformes-arrondies, très finement tuberculeuses.

Hab. dans les lieux pierreux, parmi le quercus coccifera, dans une petite colline au nord de la montée du chemin de Nîmes à Uzès, où passe un petit sentier pour raccourcir. (1)

Fl. mai-juillet.

6. ONONIS PUBESCENS

Lin. mant. 267 ; Dec. fl. fr. 5, p. 551.

Racine pivotante. Tiges de 1-3 dm, droites ou ascendantes, anguleuses, un peu flexueuses, très rameuses, chargées de longs poils blancs étalés et d’autres plus petits glanduleux. Feuilles d’un vert jaunâtre, pétiolées, unifoliolées dans le bas et à l’extrémité de la plante, trifoliolées dans son milieu. Folioles assez grandes, ovales-oblongues, dentées en scie ; les latérales sessiles ; la centrale pétiolulée, plus grande ; toutes velues-visqueuses. Stipules larges, lancéolées, aiguës, entières, de la longueur du pétiole. Fleurs jaunes, à étendard un peu rougeâtre, dressées, solitaires, axillaires, en grappes assez denses, terminales, peu allongées, feuillées, à pédoncule non aristé, beaucoup plus court la feuille, dilaté à l’insertion du pédicelle court et épais. Calice à divisions larges, lancéolées, nerviées, très profondes. Corolle de la longueur du calice, à étendard ovale-arrondi, apiculé, plus long que les ailes ; celles-ci dépassées par le bec ascendant de la carène. Gousse ovale-rhomboïdale, non stipitée, velue, rousse, plus courte que le calice, terminée en pointe longue, droite, repliée au-dessus de son milieu, robuste à la base, filiforme vers le sommet, dépassant le calice. Graines 2-4, sphéroïdes, verdâtres, marbrées, lisses.

Hab. les lieux pierreux et abrités, aux carrières de Beaucaire, dans le bois de Broussan, près Nîmes, à Villeneuve-lez-Avignon. (1)

Fl. juin-juillet.

7. ONONIS RECLINATA

Lin. sp. 1011 ; Dec. fl. fr. 4, p. 512.

Racine grêle, pivotante. Tiges de 1-2 dm, grêles, très rameuses, à rameaux ascendants-étalés ou diffus, velues, visqueuses. Feuilles pétiolées, trifoliolées ; les plus supérieures unifoliolées. Folioles ovales, cunéiformes, à nervures saillantes, dentées en scie supérieurement ; les latérales sessiles ; la centrale pétiolulée. Stipules ovales-aiguës obscurément, dentées, nerviées, plus courtes que le pétiole. Fleurs blanches, droites, puis penchées, à étendard rougeâtre, en grappes terminales, feuillées, d’abord très courtes, puis allongées. Pédoncules non aristés, plus courts que les feuilles florales. Calice garni de longs poils droits, à lobes linéaires-aigus, inégaux, étroits, de la longueur de la corolle ; celle-ci à étendard arrondi, apiculé, plus long que les ailes et la carène à bec ascendant. Gousse oblongue, très velue-glanduleuse, non stipitée, réfléchie, égale au calice ou le dépassant. Graines d’un brun verdâtre, petites, nombreuses, réniformes, tuberculeuses.

Hab. les lieux sablonneux, à Aigues-Mortes, Sylveréal, le bois de Broussan. (1)

Fl. mai-juin.

8. ONONIS CAMPESTRIS

[Ononis spinosa subsp. antiquorum] Koch et Ziz. , cat. pal. 22 ; Gren. et God. fl. -fr. 1, p. 373 ; 0. antiquorum, Dec. fl. fr. 4, p. 509 ; 0, spinosa, var, B, Lin. sp. 1006 ; Coss. et Germ. fl. pur. atl. , t. 11.

Racine très profonde, difficile à extirper. Tiges de 3-6 dm, ligneuses, raides, droites, non rampantes, souvent rougeâtres, portant une ligne de poils alterne sur les entrenœuds, très rameuses, garnies d’épines, simples à l’extrémité des rameaux ou aux nœuds, où elles sont souvent géminées, réunies en un buisson épais. Feuilles à court pétiole, fasciculées, plus ou moins pubescentes-glanduleuses ; les inférieures à 3 folioles ; les supérieures à une. Folioles petites, ovales-oblongues, dentées en scie au sommet, cunéiformes à la base, nerviées ; les latérales sessiles ; la centrale très brièvement pétiolulée. Stipules ovales-aiguës, dentées, de la longueur du pétiole. Fleurs roses, blanches, solitaires, axillaires, en grappes feuillées, courtes le long des rameaux ; celle de l’extrémité plus allongée. Pédicelles très courts. Calice à lobes lancéolés, très profonds, nerviés, pubescents. Corolle plus longue que le calice, à étendard ovale, apiculé, plus long que la carène à bec ascendant, dépassant les ailes. Gousse velue, ovale, comprimée, égale aux divisions du calice. Graines 2-3, brunes, tuberculeuses.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire d’arrête-bœuf ; en patois, agavoun. Ses racines sont apéritives et diurétiques.

Hab. les champs stériles, dans tout le département. Fl. juin-juillet.

rarement

9. ONONIS ANTIQUORUM

[Ononis spinosa subsp. antiquorum (L.) Arcang. ]Lin. sp. 1006 ; Gren. et Godr. fl. fr. 1, 374 ; Rchb. ic. pl. crit. 1, fig. 14.

Cette plante, voisine de la précédente, en diffère par ses tiges flexueuses, moins grandes et moins robustes, pubescentes-glanduleuses ; par l’absence des lignes de poils, alternes sur les entre-nœuds ; par ses épines moins fortes, par ses feuilles et ses fleurs beaucoup plus petites ; par son calice à poils glanduleux plus courts ; par sa corolle à étendard un peu échancré et de la longueur de la carène ; par sa gousse lenticulaire plus petite, à une seule graine, plus grosse et à tubercules plus menus.

Hab. les lieux arides, dans le bois de Broussan.

Fl. juin-juillet.

10. ONONIS PROCURRENS

[Ononis spinosa subsp. procurrens (Wallr.) Briq. ] Wallr. sched. 381 ; Gren. et Godr. fl. fr. 1, p. 374 ; Dub. bot. 120.

Racine profonde, à souche rameuse, radicante. Tiges dures, de 2-6 dm, couchées, ascendantes, rameuses, plus ou moins velues-glanduleuses, à rameaux très étalés, dépourvus ou munis d’épines. Feuilles à pétiole court, velues-glanduleuses ; les supérieures simples ; les inférieures à 3 folioles ovales, oblongues ou arrondies, obtuses, dentées en scie. Stipules larges, ovales, dentées, plus longues que le pétiole. Fleurs purpurines, rayées, solitaires, axillaires, à pédicelles courts, en grappes feuillées, courtes ; les inférieures un peu écartées. Calice à lobes linéaires, profonds, nerviés. Corolle dépassant le calice, à étendard arrondi, apiculé, plus long que la carène et les ailes ; bec de la carène coudé-ascendant. Gousse ovale, comprimée, plus courte que le calice, à 1-2 graines brunes, finement tuberculeuses. Plante fétide.

VAR. A, Arvensis, Gren. et Godr. fl. fr. 1, p. 375. Plante très élevée, à fleurs grandes, à feuilles larges ; les florales plus longues que la fleur. O. arvensis, Dec. fl. fr. 4, p. 509.

VAR. B, Maritima, Gren. et Godr. fl. fr. 1, p. 375. Plante de 1-2 dm, très velue-visqueuse, à tiges étalées, faibles, à feuilles et fleurs petites, en grappes courtes et serrées. Feuilles florales plus courtes que le calice. O. repens, Lin. sp. 1006 ; Dill. Elth. , t. 25, fig. 28.

VAR. C, Alpina, Gren. et Godr. fl. fr. 1, p. 375. Plante de 2-3 dm. , à feuilles petites et fleurs en grappes peu serrées. Feuilles florales plus courtes que la fleur. O. caduca, Vill. Dauph. 3, p. 428.

Hab, la var. A, les lieux incultes, aux environs de Nîmes, du Vigan : la var. B, à Aigues-Mortes ; la var. C, à l’Esperou.

Fl. juin-juillet.

11. ONONIS STRIATA

Guan. ill. 47 ; Dec. fl. fr. 4, p. 511.

Racine dure, profonde, à souche très rameuse, diffuse, couchée, stolonifère. Tiges grêles, de 1-2 dm, rameuses à la base, ascendantes ou étalées sur la terre, garnies tout autour de petites glandes pédicellées et d’une ligne de poils assez serrés, alternant d’un entre-nœud à à l’autre. Feuilles pétiolées, un peu visqueuses, à 3 folioles petites, cunéiformes, dentées arrondies et en scie au sommet, à dents droites et aiguës, à stries très prononcées ; les latérales sessiles ; la centrale pétiolulée. Stipules persistantes, lancéolées-aiguës, dentées, striées, plus courtes que le pétiole. Fleurs jaunes, à pédicelle court, solitaires, axillaires, réunies 3-5 en grappes terminales, courtes et serrées. Calice velu-glanduleux, strié, à lobes linéaires-acuminés, très profonds, un peu plus courts que la corolle et plus longs que la gousse. Corolle à étendard ovale, apiculé, plus long que la carène à bec ascendant dépassant les ailes. Gousse ovale, comprimée, velue-visqueuse, terminée par une pointe repliée contre elle, renfermant 1 -2 graines verdâtres, lisses.

Hab. les pacages arides, à Campestre, Alzon.

Fl. juin-août.

12. ONONIS COLUMNÆ [Ononis pusilla L. ]

All. 1 p. 318, t. 20, fig. 3 ; O. parviflora Lamk, dict. 1, p. 510 ; Dec. fl. fr. 4, p. 510.

Racine pivotante, ligneuse. Tiges nombreuses, ascendantes, droites ou étalées, quelquefois serrées en touffe, de 1-3 dm, rameuses, nues intérieurement, très feuillées supérieurement, pubescentes, un peu glanduleuses. Feuilles pubescentes un peu visqueuses, à pétioles plus ou moins longs, trifoliolées ; les florales quelquefois unifoliolées. Folioles petites, ovales-oblongues, dentées en scie, entières à la base, à nervures nombreuses, saillantes ; la centrale pétiolulée. Stipules lancéolées-acuminées, striées, dentées, plus courtes que le pétiole, persistantes même au bas de la tige effeuillée. Fleurs petites, jaune pâle, presque sessiles, solitaires, axillaires, en grappes terminales feuillées, courtes, allongées en forme d’épi à la fructification, dépassées par les feuilles florales. Calice velu, glanduleux, à lobes oblongs acuminés, nerviés, scarieux à la base, dépassant souvent la corolle et égalant la gousse. Corolle souvent avortée, étendard ovale apiculé, dépassant les ailes et la carène. Gousse ovale, velue, terminée par une pointe repliée contre elle, devenant noire en mûrissant. Graines 4-6, verdâtres, orbiculaires-échancrées, un peu comprimées, finement tuberculeuses.

Hab. les terrains arides et pierreux, aux environs de Nîmes, du Vigan, sur l’aqueduc du pont du Gard.

Fl. mai-juillet.

13. ONONIS MINUTISSIMA

Lin. sp. 1007 ; Dec. fl. fr. 4, p. 510 ; Cav. ic. 2, t. 153.

Racine grosse, ligneuse, tortueuse, du collet de laquelle sortent des tiges nombreuses de 1-2 dm, grêles, rameuses, diffuses, souvent rougeâtres, glabres, nues inférieurement, feuillées supérieurement, réunies en touffe étalée. Feuilles à pétioles plus courts que les stipules persistantes, entières, linéaires-acuminées, sétacées, striées, trifoliolées ; les supérieures souvent unifoliolées, ne dépassant pas les fleurs. Folioles toutes sessiles, glabres, étroites, cunéiformes, fortement nerviées et dentées supérieurement en scie. Fleurs sessiles, solitaires, axillaires, serrées en grappes courtes, terminales, feuillées. Calice glabre, scarieux à la base, à lobes profonds, étroits, très acérés, plus courts que la fleur et plus longs que la gousse. Corolle jaune pâle, à étendard ovale, apiculé, plus long que la carène et les ailes. Gousse ovale, pubescente, à 4-6 graines rousses, très finement tuberculeuses, plus petites que dans O. columnæ.

Hab. les fentes des rochers et les collines arides, aux environs de Nîmes, aux bords du Gardon, au Serre-de-Bouquet, à Saint-Ambroix, Anduze, Alais.

Fl. avril-septembre.

12e gr. ANTHYLLIDE. — ANTHYLLIS. (Lin. gen. 864.)

Calice à 5 dents, tubuleux, renflé, persistant. Corolle à étendard ovale, redressé, de la longueur des ailes et de la carène, obtuse ou à bec court. Étamines unifasciculées, à filets dilatés au sommet. Style subulé, courbé. Stigmate terminal, capité. Gousse ovale ou oblongue, comprimée, stipitée, renfermée dans le calice. Graines 1-2, ovoïdes ou ovales, lisses ou tuberculeuses.

1 Pétioles membraneux, embrassants ; folioles égales MONTANA
Pétioles ni membraneux, ni embrassants ; folioles inégales 2
2 Fleurs 3-4, sessiles, axillaires TETRAPHYLLA
Fleurs nombreuses, en capitule serré, pédonculé VULNERARIA

1. ANTHYLLIS MONTANA

Lin. sp. 1012 ; Dec. fl. fr. 4, p. 516 ; Lamk. ill. , t. 615, fig. 5 ; Garid. , Aix, t. 13.

Racine assez grosse, tortueuse, ligneuse, à écorce noirâtre. Tiges nombreuses, de 1-2 dm, velues, dures, ascendantes, gazonnantes, inférieurement brunes et garnies des anciens restes des pétioles, à rameaux stériles, assez feuillés ; les fertiles beaucoup moins. Feuilles velues-soyeuses, ailées avec impaire, à folioles petites, oblongues, nombreuses, serrées, toutes égales, excepté la terminale qui est plus large. Pétioles striés, élargis, embrassants à leur base. Fleurs purpurines, en têtes serrées, globuleuses, solitaires, terminales, garnies en dessous, et appliquées contre les fleurs, de 2 feuilles florales, sessiles, digitées. Pédicelles plus courts que le tube du calice ; celui-ci velu, scarieux, non renflé, nervié, à lobes subulés, sétacés, très hispides, de la longueur du tube et plus courts que la fleur. Corolle à étendard ovale, oblique, plus long que les ailes et la carène, veiné, taché de violet sur le dos, onguiculé. Gousse glabre, oblongue, terminée en pointe, presque sessile, à 1-2 graines roussâtres, lisses, ovales lorsqu’elles sont solitaires, tronquées sur le côté interne lorsque la gousse en contient 2.

Hab. les lieux arides et montueux, à l’Esperou, Alzon, le Vigan, le Serre-de-Bouquet.

Fl. juin-juillet.

2. ANTHYLLIS VULNERARIA

Lin. sp. 1012 ; Dec. fl, fr. 4, p. 516 ; Lamk. ill. 615, fig. 1 ; Tabern. ic. 524, 525.

Racine longue, perpendiculaire ou oblique, à écorce brune. Tiges de 2-4 dm, nombreuses, simples ou rameuses, étalées ou ascendantes, à poils appliqués plus ou moins abondants. Feuilles pétiolées, ailées avec impaire ; les inférieures à 1-3-5 folioles entières, oblongues ; la terminale beaucoup plus grande ; les supérieures à folioles plus nombreuses et presque égales. Pétioles inférieurs dilatés à leur base. Fleurs jaunes, blanches ou rougeâtres, en têtes serrées, terminales ou latérales, solitaires, souvent géminées, longuement pédonculées ; les latérales à pédoncules très courts, munis à leur base, et appliquées contre les fleurs, de 2 feuilles florales sessiles, digitées. Pédicelles très courts. Calice blanchâtre, velu, oblong, vésiculeux, presque à 2 lèvres ; la supérieure à 2 dents ovales, mucronées, courtes ; l’inférieure à 3 dents plus longues, subulées. Corolle à étendard longuement onguiculé, égalant les ailes et la carène ; celle-ci très peu coudée. Gousse petite, glabre, ovale, apiculée, réticulée, à 1-2 graines verdâtres, lisses, subréniformes. Cette plante porte le nom vulgaire de vulnéraire.

VAR. A, Vulgaris, Koch. Fleurs jaunes ou blanches. Calice non coloré au sommet.

VAR. B, Rubriflora, Dec. prod. 2, p. 170. Fleurs d’un rouge vif. Calice coloré au sommet. Tiges et feuilles plus ou moins velues. Dill. hort. elth. , t. 320, fig. 413 ; A. Dilleni, schulte, in herb. balb.

VAR. C, Polyphylla, Dec. prod. 2, p. 170. Fleurs d’un blanc jaunâtre. Feuilles à folioles nombreuses ; les inférieures oblongues ; les supérieures linéaires, à poils étalés. A. Polyphylla Kit. ex bess.

Hab. : la var. A, dans les prés et les pacages de l’Esperou, d’ Alzon, de Montdardier ; la var. B, dans les terrains incultes, au Vigan, Anduze, Nîmes, Manduel, Tresques ; la var. C, sur la montagne de Poulverol, près d’ Anduze (Le Coq et Lamotte).

Fl. mai-juin.

3. ANTHYLLIS TETRAPHYLLA

Lin. sp. 1011 ; Dec. fl. fr. 4, p. 515 ; Barr. ic. 554.

Racine grêle, simple, longue. Plusieurs tiges inégales, de 1-2 dm, couchées ou un peu relevées, velues, rarement rameuses, herbacées. Feuilles alternes, brièvement pétiolées, à pétiole élargi inférieurement, composées de 4 folioles pubescentes, mucronées ; les inférieures disposées deux d’un côté du pétiole, moyennes ; une de l’autre, petite, linéaire-lancéolée ; la terminale ovoïde, très grande, pétiolulée. Fleurs jaunâtres, sessiles, réunies 3-4 à l’aisselle des feuilles. Calice couvert de poils soyeux, presque cylindrique, à la fin très renflé-vésiculeux, à 5 dents égales, subulées, peu profondes. Corolle à étendard pubescent, cilié, ovale, longuement atténué-onguiculé, marqué de lignes rougeâtres, plus long que les ailes ; celles-ci étroites, plus longues que la carène à bec ascendant, apiculé, purpurin. Gousse ovale ou oblongue, à sommet arrondi, terminé en pointe étranglée au milieu, velue, à 1-2 graines verdâtres, grosses, ovales-arrondies, finement tuberculeuses.

Hab. les bois, aux bords du Gardon, entre Saint-Nicolas et la Beaume.

Fl. mai-juillet.

13e gr. LUZERNE. — MEDICAGO. (Lin. gen. 899.)

Calice presque cylindrique, à 5 dents. Corolle caduque, à étendard plus long que les ailes et la carène ; celle-ci obtuse, bifide ou échancrée, un peu écartée de l’étendard. Étamines bifasciculées. Ovaire arqué, à style glabre, filiforme. Gousse dépassant de beaucoup le calice, réniforme, falciforme ou contournée en spirale, polysperme ou rarement monosperme. Herbes à 3 folioles ; la médiane pétiolulée. Stipules soudées inférieurement au pétiole.

1 Gousse non épineuse 2
Gousse épineuse 7
2 Gousse réniforme ou falciforme 3
Gousse en spirale, à plus ou moins de tours 4
3 Gousse réniforme, monosperme LUPULINA
Gousse falciforme, polysperme FALCATA
4 Fleurs jaunes, tours de spire serrés 5
Fleurs violettes, jaunâtres ou verdâtres, tours de spire lâches 6
5 Gousse large, lenticulaire, à tours de spire
minces, appliqués
ORBICULARIS
Gousse grosse, à tours de spire épais, concaves SCUTELLATA
6 Gousse formant un tour de spire complet FALCATO-SATIVA
Gousse formant 2-3 tours de spire SATIVA
7 Gousse percée au centre des spires 8
Gousse non percée 9
8 Gousse velue, garnie, des deux côtés, d’épines ; serrées et en forme de couronne CORONATA
Gousse colonneuse, garnies d’épines écartées MARINA
9 Folioles tachées de noir MACULATA
Folioles non tachées 10
10 Gousse pubescente 11
Gousse glabre
11 Stipules laciniées PRÆCOX
Stipules entières, dentées ou incisées 12
12 Stipules entières ou dentées MINIMA
Stipules dentées-incisées GERARDI
13 Pédoncule aristé 14
Pédoncule non aristé 16
14 Epines appliquées contre les tours de spire MUREX
Epines étalées mais non appliquées 15
15 Gousse tournant à gauche LITTORALIS
Gousse tournant à droite BRAUNII
16 Gousse à spires serrées GERARDI
Gousse à spires lâches 17
17 Pédoncule portant 2-3 fleurs LAPPACEA
Pédoncule portant 3-8 fleurs POLYCARPA

1. MEDICAGO LUPULINA

Lin. sp. 1097 ; Dec. fl. fr. 4, p. 541 ; Fuchs, hist. 819, ic.

Racine coriace, grêle, pivotante. Tiges nombreuses, de 2-4 dm, droites, ascendantes, étalées ou couchées, anguleuses, plus ou moins pubescentes. Feuilles pubescentes, pétiolées, à folioles obovales, mucronulées, denticulées supérieurement. Stipules lancéolées, aiguës, entières ou dentées. Heurs très petites, jaunes, disposées en grappes serrées, ovales ou oblongues, portées sur des pédoncules grêles, axillaires, plus longs que la feuille. Pédicelles très courts. Calice persistant, à dents subulées, assez profondes. Corolle à étendard plus long que les ailes égales à la carène. Gousse réniforme, petite, monosperme, glabre, pubescente ou quelquefois velue-glanduleuse, à nervures saillantes, concentriques, anastomosées, noircissant à la maturité. Graine ovoïde-comprimée, rousse, lisse, munie d’un petit tubercule vers l’ombilic.

Cette plante est un très bon fourrage. On la cultive dans quelques localités. Elle porte les noms de lupuline, de minette.

Hab. les champs cultivés, les prés, les pacages, etc. , dans tout le département. (1) ou (2)

Fl. mai-septembre.

2. MEDICAGO FALCATA

[Medicago sativa subsp. falcata (L.) Arcang. ] Lin. sp. 1096 ; Dec. fl. fr. 4, p. 540 ; Flor. dan. , t. 233 Glus. hist. 2, p. 243, ic.

Racine très profonde, difficile à extirper, à ouche dure, d’où sortent des tiges nombreuses de 3-8 dm, subligneuses, un peu anguleuses, rameuses, couchées, étalées ou ascendantes, légèrement pubescentes. Feuilles pétiolées, à folioles oblongues, étroites, cunéiformes, ordinairement échancrées, mucronulées, denticulées supérieurement. Stipules lancéolées, subulées, entières ; les inférieures dentées à la base. Fleurs jaunes, plus ou moins foncées, réunies en grappes courtes, assez serrées, portées sur des pédoncules axillaires, plus longs que les feuilles. Pédicelles presque aussi longs que le calice. Calice pubescent, à dents profondes, subulées. Corolle à étendard plus long que les ailes égales à la carène. Gousse pubescente, en forme de faucille, veinée-réticulée, à 5-8 graines réniformes, lisses, jaunâtres.

Cette plante, ainsi que la suivante, porte le nom vulgaire patois de lenta.

Hab. les bords des champs et des vignes, les lieux stériles, dans tout le département.

Fl. mai-septembre.

3. MEDICAGO FALCATO-SATIVA

[ ?] Rchb. fl. exc. 504 ; Gren. et Godr. fl. Ir. 1, p. 384.

Cette plante, très voisine de la précédente et de la suivante, diffère de la première par sa gousse décrivant un tour complet de spire ; de la deuxième, par ses tiges ascendantes et ses fleurs en grappes plus courtes, changeant du jaune au violet.

Hab. les mêmes lieux que la précédente.

Fl. juillet-septembre.

4. MEDICAGO SATIVA

Lin. sp. 1096 ; Dec. fl. fr. 4, p. 539 ; Clus. hist. 2, p. 242.

Racine pivotante, robuste, très profonde, à souche ligneuse. Tiges nombreuses, de 3-6 dm, presque glabres, anguleuses, droites, très rameuses. Feuilles pétiolées, à folioles oblongues, échancrées, mucronées, dentées supérieurement. Stipules lancéolées-subulées, entières ou dentées à la base. Fleurs violettes ou bleuâtres, en grappes un peu allongées, portées sur des pédoncules axillaires, plus longs que les feuilles. Pédicelles plus courts que le calice, à dents subulées, profondes. Corolle à étendard plus long que les ailes égales à la carène. Gousse légèrement pubescente, peu veinée, polysperme, formant 2-3 tours de spire, tournant à droite. Graines réniformes, jaunâtres, lisses.

Hab. cultivée partout pour la nourriture des bestiaux, souvent subspontanée sur le bord des champs et des chemins, dans tout le département. Elle est connue sous le nom de luzerne.

Fl. juin-septembre.

5. MEDICAGO SCUTELLATA

All. ped. 1, p. 315 ; Dec. fl. fr. 4, p. 543 ; Moris. hist, s. 2, t. 15, fig. 3 ; Dod. pempt. , p. 575, fig. 1.

Racine pivotante. Tiges 5-8, de 2-4 dm, anguleuses, rameuses, diffuses, garnies de poils glanduleux, ainsi que les pétioles et les feuilles. Folioles ovales ou elliptiques, dentées en scie dans les deux tiers supérieurs. Stipules lancéolées, aiguës, dentées à la base. Fleurs d’un jaune orangé, portées 1-3 sur 1 pédoncule axillaire, plus court que la feuille, prolongé en arête longue. Pédicelles très courts. Calice à dents subulées, profondes. Corolle à étendard plus long que la carène qui dépasse un peu les ailes. Gousse solitaire, un peu velue-glanduleuse, grosse, hémisphérique, à 5-6 tours de spire, tournant à droite, convexes en dessous et concaves en dessus, entrant l’un dans l’autre en diminuant jusqu’au dernier, fortement réticulés-veinés sur les deux faces ; les derniers épaissis au sommet. Graines grandes, réniformes, très échancrées à l’ombilic, lisses, rougeâtres.

Hab. le bord des salines, à Aigues-Mortes.

Fl. avril-juin.

6. MEDICAGO ORBICULARIS

All. ped. 1, p. 314 ; Dec. fl. fr. 4, p. 542 ; Moris. fl. sard. , t. 36 ; Moris. hist. s. 2, t. 15, fig. 1.

Racine grêle, pivotante. Tiges de 2-6 dm, anguleuses, très rameuses, à peu près glabres, étalées sur la terre. Feuilles pétiolées, à folioles obovales-cunéiformes, quelquefois échancrées et mucronulées, dentées au sommet, glabres. Stipules à dents profondes, sétacées, nombreuses. Fleurs petites, jaunes, portées 1-3 sur 1 pédoncule axillaire, aristé, plus court que la feuille. Pédicelles plus courts que le calice ; celui-ci à dents profondes, subulées. Corolle à étendard plus long que la carène, qui dépasse un peu les ailes. Gousse glabre, large, comprimée, veinée-réticulée, à 4-5 tours de spire, tournant à droite, minces, inégaux, très rapprochés. Graines subtriangulaires, comprimées, roussâtres, tuberculeuses.

Hab. les vignes et les champs incultes, aux environs de Nîmes, Manduel, et probablement dans tout le département.

Fl. mai-juin.

7. MEDICAGO CORONATA

Lamk. dict. 3, p. 634 ; Dec. fl. fr. 4, p. 549 ; Moris. hist. s. 2, t. 15, fig. 16.

Racine grêle, pivotante. Tiges 3-4, de 1-2 dm, grêles, velues surtout au sommet, légèrement anguleuses, rameuses, droites ou ascendantes. Feuilles pétiolées, à folioles ovoïdes, échancrées, mucronulées, dentelées supérieurement, pubescentes. Stipules lancéolées, aiguës, dentées à la base. Fleurs petites, jaunes, portées 3-8, réunies en capitule, sur 1 pédoncule filiforme, axillaire, sans arête, beaucoup plus long que la feuille. Pédicelles très courts. Calice à dents subulées presque de la longueur du tube. Corolle à étendard plus long que la carène, qui dépasse un peu les ailes. Gousse pubescente, tournant à droite, à 1-2 tours de spire écartés, à bord plane, garni, de chaque côté, d’une rangée d’épines subulées, droites, raides, en forme de couronne. Graines fauves, lisses, oblongues-réniformes.

Hab. dans les garrigues, entre Nîmes et Uzès. (1)

Fl. mai-juin.

8. MEDICAGO PRÆCOX

Dec. cat. Monsp. 123, et fl. fr. 5, p. 570 ; Moris. fl. sard. , t. 49.

Racine grêle, pivotante. Tiges nombreuses, de 1-3 dm, anguleuses, couchées, gazonnantes, glabres, un peu pubescentes au sommet. Feuilles pétiolées, à folioles ovoïdes, échancrées, mucronulées, dentelées supérieurement. Stipules incisées. Fleurs très petites, jaunes, réunies 2-3 sur 1 pédoncule axillaire, sans arête, plus court que la feuille. Pédicelles très courts. Calice un peu velu, à dents subulées de la longueur du tube. Corolle à étendard plus long que la carène, qui dépasse les ailes. Gousse glabre, tournant à droite, à 2-3 tours de spire, écartés, fortement veinés-réticulés sur leur face plane, à bord garni, de chaque côté, d’une rangée d’épines subulées, crochues, divergentes, plus ou moins longues. Graines fauves, lisses, réniformes.

Hab. le bord des chemins, des bois et des champs, à Campagne, Broussan, Manduel, Nîmes. (1)

Fl. mai-juin.

9. MEDICAGO POLYCARPA

[Medicago polymorpha ?] Wild. en. Berol. suppl. 52 ; Gren. et Godr. fl. fr. 1, p. 389.

Racine rameuse ou pivotante. Tiges droites, ascendantes ou couchées, de 2-5 dm, anguleuses, glabres ainsi que les feuilles ; celles-ci pétiolées, à folioles ovales élargies au sommet, échancrées, mucronulées et denticulées supérieurement. Stipules à laciniures nombreuses, sétacées, profondes. Fleurs petites, jaunes, réunies 3-8 sur 1 pédoncule axillaire, sans arête, à peu près de la longueur de la feuille. Pédicelles très courts. Calice glabre, à dents subulées un peu plus longues que le tube. Corolle à étendard plus long que la carène, plus courte que les ailes. Gousses glabres, agglomérées, tournant à droite, à 2-3 tours de spire, . lâches, fortement veinés-réticulés sur leur face plane, bordés d’un double rang de tubercules ou d’épines subulées, droites ou un peu arquées, divariquées, quelquefois crochues au sommet. Graines rousses, lisses, réniformes.

VAB. A, Tuberculata, Gren. et Godr. fl. fr. 1 , p. 390. Gousse bordée de tubercules.

VAR. B, Apiculata, Gren. et Godr. l . c. Gousse bordée d’épines, courtes, non crochues. M. apiculata, Dec. fl. fr. 4, p. 548 ; M. sardoa, Moris. fl. sard. , t. 47.

VAR. C, Denticulata, Gren. et God. l. c. Epines de la gousse allongées, crochues au sommet. M. denticulata, Dec. fl. fr. 4, p. 548 ; Rchb. fl. exc. 503.

Hab. la var. A, dans les prés, au Vigan ; la var. B, dans les vignes et les champs, à Nîmes, Saint-Nicolas, Blauzac, Saint-Michel, Pujaut ; la var. C, dans les champs, à Nîmes, Anduze, bois de Campagne, Manduel, Cavillargues.

Fl. avril-juillet.

10. MEDICAGO LAPPACEA

[Medicago polymorpha L.  ?] Lamk. dict. 3, p. 637.

Racine grêle, pivotante. Tiges de 2-4 dm, anguleuses, raides, couchées ou ascendantes, glabres ainsi que le reste de la plante. Feuilles pétiolées, à folioles assez grandes, ovales, élargies au sommet, échancrées, mucronulées, dentelées supérieurement. Stipules à dents longues, étroites, aiguës. Fleurs jaunes, portées 2-3 sur un pédoncule axillaire, sans arête, de la longueur de la feuille ou la dépassant. Pédicelles très courts. Calice à dents subulées, un peu plus longues que le tube. Corolle à étendard plus long que la carène plus courte que les ailes. Gousse discoïde ou subconique, tournant à droite, à 2-5 tours de spire, lâches, fortement veinés-réticulés sur les faces planes, bordés d’épines, distiques, plus ou moins longues, subulées ou crochues au sommet, droites ou étalées. Graines rousses, lisses, oblongues, échancrées à l’ombilic.

VAR. A, Tricycla, Gren. et Godr. fl, fr. 1, p. 390. Gousse à 2-4 tours de spire, à épines plus ou moins longues. M. lappacea, Dec. fl. fr, 5, p. 569 ; Moris. fl. sard. , t. 48.

VAR. B, Pentacycla, Gren. et Godr. l. c. Gousse à 5 tours de spire, à épines longues. M. pentacycla, Dec. cal, Monsp. 124, à épines courtes. M. terebellum, Wild. sp. 3, p. 1416.

Hab. : la var. A, les bords des champs, à Aigues-Mortes ; la var. B, aux environs de Manduel. (1)

Fl. mai-juin.

11. MEDICAGO MACULATA

[Medicago arabica (L.) Huds. ] Willd. sp. 3, p. 1412 ; Dec. fl. fr. 4, p. 547 ; Moris. fl. sard. , t. 50.

Racine pivotante. Tiges de 3-5 dm, rameuses, anguleuses, faibles, couchées ou ascendantes, garnies de poils rares, longs, épars. Feuilles pétiolées, à folioles cunéiformes à la base, échancrées, dentées et mucronulées supérieurement, ordinairement tachées de brun en dessus. Stipules semi-sagittées, incisées-dentées. Fleurs jaunes, réunies 1-5 au sommet de pédoncules axillaires, aristés, deux fois plus courts la feuille. Pédicelles très courts. Corolle à étendard plus long que la carène qui dépasse les ailes. Gousse glabre, à faces planes, blanchâtres, peu nerveuses, presque arrondies, tournant à droite, à 4-5 tours de spire, à bord canaliculé, muni, de chaque côté, d’un rang d’épines subulées, arquées, réfléchies, creusées d’un sillon longitudinal. Graines rousses, lisses, oblongues, à ombilic muni, sur le bord, d’une petite protubérance.

Hab. les champs, les prés et les lieux herbeux, dans tout le département.

Fl. mai-juin.

12. MEDICAGO MINIMA

Lamk. dict. 3, p. 636 ; Dec. fl. fr. 4, p. 545 ; Moris. hist. s. 2, t. 15, fig. 15, Fl. dan. , t. 211.

Racine grêle, pivotante. Tiges de 1-3 dm, grêles, rameuses, couchées ou ascendantes, pubescentes ainsi que les feuilles ; celles-ci pétiolées, à folioles ovales, élargies et dentées supérieurement, souvent échancrées en cœur, mucronulées. Stipules lancéolées, très entières ou dentelées à la base, à nervures parallèles. Fleurs petites, jaunes, réunies 2-6 au sommet de pédoncules axillaires non aristés, de la longueur de la feuille ou la dépassant. Pédicelles très courts. Calice à dents subulées, de la longueur du tube. Corolle à étendard plus long que la carène qui dépasse les ailes. Gousse glabre ou pubescente, petite, arrondie, tournant à droite, à 4-5 tours de spire, lâches, très peu veinés sur les faces, à bord non canaliculé, garni, de chaque côté, d’un rang d’épines, plus ou moins longues, subulées, crochues au sommet, droites ou étalées, creusées d’un sillon longitudinal. Graines rousses, lisses, oblongues, un peu arquées.

Hab. les champs, les vignes et les garrigues, dans tout le département.

Fl. mai-juin.

13. MEDICAGO MARINA

Lin. sp. 1097 ; Dec. fl. fr. 4, p. 546 ; Moris. hist. sect. 2, t. 15, fig. 10 ; Clus. hist. 2, p. 243, fig. 2.

Racine dure, rameuse, à souche ligneuse. Tiges de 2-4 dm, rameuses, couchées, couvertes, ainsi que les feuilles, calices et gousses, d’un coton blanc abondant. Feuilles pétiolées, à folioles ovales, cunéiformes à la base, élargies, obtuses, dentelées et mucronulées au sommet. Stipules lancéolées, aiguës, dentées, plus souvent entières, nerviées. Fleurs jaunes, assez grandes, réunies 6-10 en grappe très courte au sommet de pédoncules axillaires, non aristés, aussi longs que les feuilles ou les dépassant. Pédicelles très courts. Calice à dents subulées de la longueur du tube. Corolle à étendard beaucoup plus long que la carène, qui est plus courte que les ailes. Gousse comprimée, tournant à droite, à 2-3 tours de spire serrés, à bord épais, obtus, garni d’épines écartées, assez robustes, courtes, droites ou arquées, ou crochues. Graines brunes, lisses, réniformes-allongées, munies, sur le bord de l’ombilic, d’une petite protubérance.

Hab. dans les dunes, à Aigues-Mortes.

Fl. mai-juillet.

14. MEDICAGO LITTORALIS

Rhode in Lois. not. 118 ; Dec. fl. fr. 5, p. 568.

Racine grêle, profonde, pivotante. Tiges de 1-4 dm, couchées, rameuses, glabres ou pubescentes, ainsi que les feuilles ; celles-ci pétiolées, à folioles petites, cunéiformes, en cœur, denticulées au sommet, striées, apiculées. Stipules lancéolées, acuminées, incisées-dentées. Fleurs jaunes, moyennes, réunies 2-4 au sommet de pédoncules axillaires, aristés, un peu plus longs que les feuilles. Pédicelles très courts. Calice à dents subulées, un peu plus longues que le tube. Corolle à étendard plus long que la carène, qui dépasse à peine les ailes. Gousses glabres, petites, comprimées, veinées-réticulées sur les faces, tournant à gauche, à 3-5 tours de spire égaux, abord épais, obtus, garni d’épines écartées, plus ou moins nombreuses et plus ou moins longues, raides, subulées, crochues ou seulement arquées. Graines rousses, lisses, oblongues, arquées, munies, sur le bord de l’ombilic, d’une petite protubérance.

Hab. les pacages sablonneux, aux environs d’ Aigues-Mortes, dans le bois de Broussan. (1)

Fl. mai-juin.

15. MEDICAGO BRAUNII

[Medicago littoralis var. littoralis] Gren. et God. fl. fr. 1, p. 393 ; M. littoralis ten. fl. nap. prod. 45.

Cette plante pourrait bien n’être qu’une variété de la précédente, dont elle ne diffère, d’après les échantillons que j’ai sous les yeux, que par sa gousse tournant à droite. Elle habite les mêmes lieux et fleurit aux mêmes époques(1).

16. MEDICAGO GERARDI

Willd. sp. 3, p. 1415 ; M. villosa, Dec. fl. fr. 4, p. 545 ; Moris. fl. sard. , t. 43 ; Moris. hist. 2, sect. 2, t. 15, fig. 18, 20, 21.

Racine pivotante ou rameuse. Tiges de 1-4 dm, rameuses, anguleuses, couchées, pubescentes ainsi que les feuilles ; celles-ci pétiolées, à folioles cunéiformes à la base, élargies et denticulées au sommet, souvent échancrées et mucronulées. Stipules à laciniures sétacées. Fleurs jaunes, réunies 2-4 au sommet de pédoncules axillaires, sans arête, souvent plus longs que les feuilles. Pédicelles très courts. Calice à dents subulées, un peu plus longues que le tube. Corolle à étendard plus long que la carène, qui dépasse les ailes. Gousse cotonneuse, ovoïde-subcylindrique, tournant à droite, à 5-6 tours de spire, serrés, unis sur les faces, à bord épais, obtus, garni d’épines écartées, élargies à la base et creusées d’un sillon longitudinal, subulées, crochues au sommet, plus ou moins longues, peu divergentes. Graines rousses, lisses, oblongues, subréniformes, munies, sur le bord de l’ombilic, d’une petite protubérance.

Hab. les champs, les vignes et les bords des chemins, aux environs de Nîmes, Manduel, Cabrières, les bords du Gardon. (1)

Fl. mai-juillet.

17. MEDICAGO MUREX

Willd. sp. 3, p. 1410 ; M. tribuloïdes, var. B, Dec. fl. fr. 5, p. 568, et prod. 2, p. 180 ; Gren. et Godr. fl. fr. 1, p, 394.

Racine grêle, pivotante. Tiges de 2-3 dm, pubescentes, anguleuses, couchées ou ascendantes. Feuilles pétiolées, à folioles cunéiformes à la base, élargies, tronquées et dentelées supérieurement, souvent apiculées ; les inférieures échancrées. Stipules lancéolées, aiguës, incisées-dentées. Fleurs jaunes, disposées 1-2 au sommet de pédoncules axillaires, aristés, plus courts que les feuilles ou les dépassant peu. Pédicelles très courts. Calice à dents subulées, plus longues que le tube. Corolle à étendard plus long que la carène, qui dépasse les ailes. Gousse glabre, cylindrique, tournant à droite, à 5 tours de spire, serrés, égaux, unis sur les faces ou légèrement veinés, à bord épais, plane, garni, de chaque côté, d’épines épaisses, coniques, subulées, courtes, appliquées, entrecroisées. Graines rousses, lisses, comprimées, arquées.

Hab. les pacages, à Aigues-Mortes. (1)

Fl. mai-juin.

On doit trouver, dans les environs d’ Aigues-Mortes, le M. tribuloïdes ( Lamk. dict. 3, p. 635 ), que l’on rencontre fréquemment dans les voisinages du département du Gard. Il diffère du M. murex, par sa gousse tournant à gauche et par ses épines plus longues, un peu crochues au sommet, divergentes mais non appliquées.

14e gr. TRIGONELLE. — TRIGONELLA. (Lin. gen. 898.)

Calice campanulé, à 5 dents. Corolle caduque. Carène très courte, obtuse. Ailes étalées. Étamines bifasciculées, à filets courts, filiformes. Style glabre, simple, filiforme. Stigmate simple. Gousse polysperme, linéaire, comprimée, droite ou un peu arquée, terminée en pointe. Graines tuberculeuses. Plantes herbacées, à feuilles trifoliolées ; la centrale plus longuement pétiolulée.

1 Fleurs solitaires ou géminées, sessiles à l’aisselle des feuilles 2
Fleurs en ombelles ou en grappes 3
2 Tiges droites, gousse de 10-15 cm FŒNUM-GRÆCUM
Tiges couchées, gousse de 3-5 cm GLADIATA
3 Fleurs en ombelles sessiles MONSPELIACA
Fleurs en grappes pédonculées CORNICULATA

1. TRIGONELLA FŒNUM-GRÆCUM

Lin. sp. 1095 ; Dec. fl. fr. 4, p. 551 ; Lamk. ill. , t. 611, fig. 1 ; Fuchs. hist. 798, ic.

Racine pivotante, sinueuse, blanchâtre. Tige de 2-4 dm, droite, presque simple, pubescente, cannelée, creuse. Feuilles pétiolées, à pétiole ailé, à folioles oblongues, cunéiformes, obtuses ou tronquées, dentelées supérieurement, souvent mucronulées, glabres, pâles en dessous. Stipules entières, lancéolées, aiguës, velues. Fleurs d’un jaune pâle, solitaires ou géminées, sessiles, axillaires. Calice persistant, membraneux, velu, à dents subulées plus courtes que le tube. Corolle à étendard, dépassant les ailes plus longues que la carène, obtuse. Gousse glabre ou pubescente, linéaire très longue, arquée, comprimée, couverte, sur les deux faces, de nervures longitudinales anastomosées, terminées par une pointe très longues, renfermant 15-20 graines brunes ou jaunâtres, trapézoïdales, comprimées, échancrées à l’ombilic.

Cette plante est connue sous le nom de fenu-grec, Ses graines exhalent une odeur forte mais agréable ; elles sont émollientes, laxatives et maturatives.

Hab. cultivée en grand, quelquefois spontanée dans les champs, à Montfrin, Aimargues. (1)

Fl. juin-juillet.

2. TRIGONELLA GLADIATA

Stev. cat. h. Gorenk. (1810), p. 112 ; T. prostrata, Dec. fl. fr. 5, p. 571 ; Moris. fl. sard. 1, p. 455, t. 54 ; J. Bauh. hist. 2, p. 365, fig. 1.

Racine pivotante. Tiges de 1-3 dm, grêles, pubescentes ; la centrale droite, les latérales couchées, souvent toutes couchées, simples, rarement rameuses. Feuilles cunéiformes, échancrées, dentées au sommet, ciliées. Stipules velues, entières, acuminées. Fleurs très petites, d’un jaune pâle, solitaires, sessiles, axillaires. Calice persistant, velu, à dents aiguës plus courtes que le tube. Corolle à étendard plus long que les ailes. Carène courte, obtuse, dépassée par les ailes. Gousse velue, couverte, sur les deux faces, de nervures anastomosées très prononcées, beaucoup plus courte que dans la précédente, arquée, peu comprimée, terminée par une pointe presque aussi longue qu’elle, renfermant 3-8 graines roussâtres, imparfaitement arrondies, échancrées à l’ombilic.

Hab. les terrains pierreux, dans les vignes, près du bois des Espèces et du chemin d Uzès, aux environs de Nîmes, à la Tessonne, près du Vigan. (1)

Fl. mai-juin.

3. TRIGONELLA MONSPELIACA

Lin. sp. 1095 ; Dec. fl. fr. 4, p. 552 ; Waldst. et Kit. pl. hung. 2, t, 142 ; J. Bauh. hist. 2, p. 373, fig. 1.

Racine pivotante, divisée inférieurement, grêle, blanchâtre. Tiges nombreuses, de 1-3 dm, droites ou couchées, simples ou rameuses, pubescentes ainsi que les feuilles ; celles-ci à pétiole canaliculé, à folioles ovales-cunéiformes, denticulées supérieurement, nerviées et plus pâles en dessous. Stipules linéaires, subulées, entières ou dentées. Fleurs petites, d’un jaune pâle, réunies 8-10 en faisceaux, sessiles, axillaires. Calice à dents subulées, plus longues que le tube. Corolle à étendard plus long que les ailes. Carène obtuse, plus courte que les ailes. Gousses plus ou moins pubescentes, arquées, divergentes, étroites, terminées par une petite pointe oblique, marquées de nervures transversales, arquées, contenant 5-6 graines verdâtres, cylindriques, obtuses ou tronquées tantôt d’un seul côté, tantôt des deux.

Hab. les champs sablonneux ou pierreux, incultes ou cultivés, à Manduel, Corconne, Montfrin, Quissargues, Aigues-Mortes, bois de Broussan, près de Nîmes.

(1)Fl. mai-juillet.

4. TRIGONELLA CORNICULATA

Lin. sp. 1094 ; Dec. fl. fr. 4, p. 550 ; Morts, hist. s. 2, t. 16, fig. 11 ; J. Bauh. hist. 2, p. 372, fig. infér.

Racine rameuse, quelquefois pivotante. Tiges de 2-6 dm, glabres, presque cylindriques, fistuleuses, droites, rameuses ; les latérales ascendantes. Feuilles pétiolées, à folioles ovales ou oblongues, presque cunéiformes à la base, arrondies à leur sommet, dentées en scie dans leur moitié supérieure. Stipules lancéolées-subulées ; les inférieures profondément dentées ; les supérieures presque entières. Fleurs assez grandes, jaunes, disposées 10-20 en grappes au sommet de pédoncules deux fois de la longueur des feuilles. Calice à dents lancéolées, inégales ; les inférieures plus courtes que le tube ; les deux supérieures plus longues, munies, ainsi que la plus inférieure, d’une nervure dorsale. Corolle à étendard dépassant les ailes et égal à la carène obtuse. Gousses glabres, arquées, réfléchies, à sommet ascendant, terminé par une pointe sétacée, nerviées-réticulées en travers. Graines 6-8, rousses, oblongues, finement tuberculeuses, échancrées à l’ombilic.

Hab. les champs cultivés, les vignes, à Nîmes, Manduel, Tresques, Uzès, les bords du Gardon, au pont du Gard.

Fl. mai-juillet.

15e gr. MELILOT. — MELILOTUS. (Tourn. inst. 406, t. 229.)

Calice persistant, campanulé, à 5 dents presque égales. Corolle caduque. Etendard plus long que les ailes ou les égalant. Carène obtuse. Etamines bifasciculées, libres, à filets filiformes. Style filiforme, glabre. Gousse à 1-2 graines, ovale ou arrondie, plus longue que le calice, à peine déhiscente. Herbes à feuilles pétiolées, trifoliolées ; la foliole centrale plus longuement pétiolulée. Stipules adhérentes, inférieurement, au pétiole. Fleurs jaunes, rarement blanches, en grappes.

1 Fleurs blanches ALBA
Fleurs jaunes 2
2 Pédoncules aristés 3
Pédoncules non aristés NEAPOLITANA
3 Gousses réticulées-rugueuses sur les faces 4
Gousses munies de côtes saillantes sur les faces 6
4 Fleurs très petites, en grappes très serrées PARVIFLORA
Fleurs moyennes, en grappes un peu lâches 5
5 Gousses glabres, à suture supérieure obtuse OFFICINALIS
Gousses pubescentes, à suture supérieure en carène aiguë MACRORHIZA
6 Côtes des faces serrées, concentriques SULCATA
Côtes des faces onduleuses, irrégulières ITALICA

1. MELILOTUS SULCATA

Desf. atl. 2, p. 193 ; Dec. fl. fr. 4, p. 538 ; Moris, fl. sard. 1, p. 463, t. 59.

Racine grêle, blanchâtre, pivotante. Tiges de 1-3 dm, rameuses, droites ; les latérales ascendantes, non fistuleuses. Feuilles à folioles oblongues, dentées en scie aux deux tiers de la longueur, cunéiformes à la base, glabres en dessus, pubescentes en dessous. Stipules lancéolées-acuminées, incisées-dentées à la base. Fleurs jaunes, très petites, en grappes serrées, plus longues que les feuilles. Pédoncule aristé. Pédicelles très courts, munis, à leur base, d’une petite bractée. Calice à dents aiguës, égales, munies d’une nervure dorsale, non déchiré à la maturité. Corolle à étendard plus court ou égal à la carène. Ailes très courtes. Gousse glabre, monosperme, réfléchie, non stipitée, presque arrondie-comprimée, non sillonnée sur le dos, à côtes serrées, concentriques sur les faces. Graine brune, ovoïde, comprimée, échancrée à l’ombilic, finement tuberculeuse.

Hab. les champs sablonneux, aux environs de Nîmes, Aigues-Mortes, Sylveréal, Bellegarde, les bords du Rhône, à la Reyranglade. (1)

Fl. avril-juin.

2. MELILOTUS ITALICA

Lamk. dict. 4, p. 67 ; Dub. bot. 129 ; Tenor. fl. nap. , t. 176, fig. 3 ; Moris. hist. s. 2, t. 16, fig. 4 (sauf les folioles non dentées).

Racine blanchâtre, pivotante. Tige de 2-5 dm, fistuleuse, anguleuse, droite, rameuse, glabre ainsi que les feuilles ; celles-ci à folioles grandes, élargies sur les côtés, obtuses, dentées-sinuées au sommet, mucronulées, cunéiformes à la base, pâles en dessous. Stipules inférieures lancéolées, incisées-dentées à la base ; les supérieures linéaires-subulées, entières. Fleurs moyennes, d’un jaune pâle, en grappes lâches, plus longues que les feuilles. Pédoncule aristé. Pédicelles très courts, munis d’une bractée à leur base. Calice déchiré à la maturité, à dents subulées peu inégales, un peu plus longues que le tube, à 10 nervures inégales. Corolle à étendard plus long que la carène égale aux ailes. Gousse glabre, presque sphérique, réfléchie, non stipitée, mucronulée, munie, sur le dos, de 3 côtes et couverte, sur les faces, de nervures saillantes, sinueuses, irrégulières. Graine solitaire, rousse ou brune, ovoïde-comprimée, finement tuberculeuse.

Hab. les pacages, à Aigues-Mortes.

Fl. avril-mai.

3. MELILOTUS PARVIFLORA

Desf. atl. 2, p. 192 ; Dec. fl. fr. 4, p. 538 ; Moris. fl. sard. , t. 56.

Racine grêle, pivotante ou rameuse. Tiges grêles, rameuses, droites ; les latérales ascendantes, anguleuses, glabres ainsi que les feuilles ; celles-ci à folioles ovales-oblongues, cunéiformes à la base, dentelées supérieurement, mucronulées ; les inférieures obtuses, presque tronquées, moins dentelées. Stipules lancéolées-subulées, entières ou dentées à la base. Fleurs jaunes, très petites, en grappes très serrées dépassant les feuilles. Pédoncules filiformes, terminés par une arête très courte. Pédicelles très courts, munis d’une bractée à leur base. Calice non déchiré à la maturité, à 5 dents peu inégales, un peu plus longues que le tube, munies d’une nervure dorsale. Corolle à étendard dépassant peu les ailes égales à la carène. Gousses glabres, très petites, presque sphériques, réfléchies, ridées, réticulées sur les faces, non stipitées. Graine solitaire, rousse, obovée, finement tuberculeuse.

Hab. les champs incultes, à Nîmes, Manduel, Aigues-Mortes. (1)

Fl. mai-juin.

4. MELILOTUS NEAPOLITANA

Tenor, fl. nap. prod. suppl. 1, p. 56 ; M. Gracilis, Dec. fl. fr, 5, p. 56 ; Tenor, fl. nap. , t. 176, fig. 1.

Racine blanchâtre, pivotante, sinueuse. Tiges faibles, de 1-3 dm, rameuses, droites ; les latérales ascendantes. Feuilles à folioles ovales, cunéiformes à la base ; les supérieures plus étroites, toutes dentelées au sommet. Stipules sétacées, entières. Fleurs d’un jaune pâle, en grappes lâches, dépassant beaucoup les feuilles. Pédoncules filiformes, sans arête. Pédicelles très courts, munis d’une petite bractée à leur base. Calice non déchiré, à dents aiguës, un peu plus longues que le tube, peu inégales, munies d’une nervure dorsale. Corolle à pétales de la même longueur. Gousses ascendantes, pubescentes, à la fin glabres, non stipitées, sphériques, apiculées, ridées-réticulées sur les faces. Graine brune, sphérique, finement tuberculeuse.

Hab. les pacages et les champs cultivés, au Vigan, Campestre, l’Esperou, les bords du Gardon, la Beaume. (1)

Fl. juin-juillet.

5. MELILOTUS OFFlCINALIS

Lamk. dict. 4, p. 63 ; Gren. et Godr. fl. fr. 1, p. 402 ; M. Kochiana, Dec. fl. fr. 5, p. 564 ; Drèves et Hayne, Choix des pl. , t. 44.

Racine profonde, grosse, rameuse. Tiges de 3-8 dm, très rameuses, droites ou ascendantes, anguleuses, glabres ainsi que les feuilles ; celles-ci à folioles ovales ou oblongues, denticulées, obtuses. Stipules supérieures sétacées-subulées, entières ; les inférieures élargies et dentées à leur base. Fleurs jaunes, odorantes, en grappes plus ou moins serrées, très allongées, beaucoup plus longues que les feuilles. Pédoncules terminés par une arête courte. Pédicelles très courts. Calice non déchiré à la maturité, à dents subulées presque égales, munies d’une nervure dorsale. Corolle à étendard dépassant les ailes plus longues que la carène. Gousses glabres, stipitées, mucronées, ridées-réticulées sur les faces, ne noircissant pas à la maturité, obtuses sur le dos. Graine ordinairement solitaire, ovoïde, lisse, presque pas échancrée à l’ombilic.

Cette plante est regardée comme émolliente, digestive et calmante.

Hab. les champs cultivés et les pacages, dans tout le département. (2)

Fl. juin-septembre.

6. MELILOTUS MACRORHIZA

Pers. syn. 2, p. 348 ; Gren. et Godr. fl. fr. 1, p. 402 ; M. officinalis, Dec. fl. fr. 5, p. 563 ; Trifolium macrorhizum, Waldst. et Kit. , pl. rar. hung. 1, t. 26.

Cette plante diffère de la précédente par son port plus élevé, par ses pétales égaux, sa gousse pubescente dans la jeunesse, noire à la maturité, à carène dorsale tranchante, et par ses graines ponctuées, échancrées à l’ombilic.

Hab. les prairies humides, les bords des fossés, au Vigan, à Aigues-Mortes, au pont du Gard, à Tresques, à Pujaut. (2)

Fl. juin-septembre.

7. MELILOTUS ALBA

[Trigonella alba (Medik.) Coulot & Rabaute] Lamk. dict. 4, p. 63 ; M. leucantha, Dec. fl. fr. 5, p. 564 ; Coss. et Germ. fl. par. ail. , t. 11, fig. H ; Sturm. Germ. fasc. XV, t. 2.

Racine blanchâtre, grosse, pivotante ou rameuse, profonde. Tige de 1-2 m, droite, très rameuse, glabre ainsi que les feuilles, anguleuse, à rameaux ascendants. Feuilles à folioles obtuses, dentées en scie ; les inférieures obovales ; les supérieures oblongues, plus étroites. Stipules sétacées, entières. Fleurs blanches, inodores, en grappes allongées, 5-6 fois ovales, réfléchies, brièvement plus longues que les feuilles. Pédoncules terminés par une arête très courte. Pédicelles très courts, munis d’une petite bractée à leur base. Calice non déchiré à la maturité, à dents subulées, presque égales, un peu plus longues que le tube, munies d’une nervure dorsale. Corolle à étendard plus long que la carène égale aux ailes. Gousses glabres, réfléchies, non stipitées, ovales-obtuses, mucronées, ridées-réticulées sur les faces, obtuses sur le dos. Graine ordinairement solitaire, jaunâtre, lisse, ovale, très légèrement échancrée à l’ombilic.

Cette plante est une nourriture substantielle pour les bestiaux. On en retirerait un très grand avantage en la cultivant. Elle est connue sous le nom patois de luzerna bastarda.

Hab. les vignes et les bords des champs, dans tout le département.

Fl. juillet-septembre.

16e gr. TRÈFLE. — TRIFOLIUM. (Lin. gen. 896 ; Tournef. inst. 228.)

Calice tubuleux, persistant, à 5 divisions, presque à 2 lèvres. Corolle persistante, desséchée, à étendard plus long que les ailes et la carène ou les égalant. Carène obtuse, plus courte que les ailes. Etamines bifasciculées, à filets légèrement dilatés au sommet. Style glabre, filiforme. Gousse très petite, exserte ou incluse, à 1-4 graines, à peine déhiscente. Herbes à feuilles trifoliolées, à folioles sessiles ou presque sessiles. Stipules adhérents au pétiole par leur base. Fleurs en têtes ou en épis.

1 Calice vésiculeux 2
Calice non vésiculeux 4
2 Calice prolongé en cône RESUPINATUM
Calice globuleux 3
3 Pédoncules plus longs que la feuille FRAGIFERUM
Pédoncules plus courts que la feuille TOMENTOSUM
4 Fleurs jaunes 5
Fleurs purpurines, roses, blanches ou d’un blanc jaunâtre 9
5 Fleurs nombreuses en capitules serrés 6
Fleurs peu nombreuses en capitules lâches 8
6 Feuilles toutes alternes 7
Feuilles supérieures opposées SPADICEUM
7 Foliole centrale sessile AUREUM
Foliole centrale pétiolulée AGRARIUM
8 Foliole centrale sessile ou presque sessile FlLIFORME
Foliole centrale pétiolulée PROCUMBENS
9 Gousses exsertes 10
Gousses incluses 13
10 Folioles linéaires-lancéolées ALPINUM
Folioles ovoïdes 11
11 Tiges radicantes REPENS
Tiges non radicantes 11
12 Fleurs blanches NIGRESCENS
Fleurs roses ELEGANS
13 Tube du calice glabre à l’extérieur ou très peu velu 14
Tube du calice velu à l’extérieur 19
14 Capitules globuleux ou ovoïdes 15
Capitules cylindriques-oblongs RUBENS
15 Dents du calice plus courtes que le tube 16
Dents du calice plus longues que le tube 17
16 Capitules ovoïdes MARITIMUM
Capitules globuleux GLOMERATUM
17 Calice muni de 20 nervures LAPPACEUM
Calice muni de 10 nervures 18
18 Feuilles toutes pétiolées MEDIUM
Feuilles supérieures sessiles PRATENSE
19 Capitules tous terminaux 20
Capitules, les uns terminaux, les autres axillaires 28
Capitules tous axillaires SUBTERRANEUM
20 Calice à 10 nervures 21
Calice à 20 nervures 26
21 Capitules spiciformes 22
Capitules globuleux ou ovoïdes 24
22 Folioles larges, obovées INCARNATUM
Folioles linéaires-lancéolées 23
23 Corolles plus longues que le calice PURPUREUM
Corolles plus courtes que le calice ANGUSTIFOLIUM
24 Fleurs d’un blanc jaunâtre OCHROLEUCUM
Fleurs roses 25
25 Dents du calice plus courtes que le tube MARITIMUM
Dents du calice beaucoup plus longues que le tube STELLATUM
26 Capitules entourés, à la base, par des stipules très dilatées 27
Capitules entourés, à la base, par 2 feuilles ALPESTRE
27 Tiges droites HIRTUM
Tiges étalées sur la terre CHERLERI
28 Capitules pédonculés 29
Capitules sessiles 30
29 Dents du calice plus longues que la corolle ; fleurs roses, en capitules oblongs ARVENSE
Dents du calice plus courtes que la corolle ; fleurs blanches, en capitules globuleux MONTANUM
30 Tiges de 2-5 cm, couchées, gazonnantes SUFFOCATUM
Tiges de 1-3 dm, droites ou ascendantes, rarement couchées 31
31 Nervures latérales des folioles arquées en dehors SCABRUM
Nervures latérales des folioles non arquées en dehors 32
32 Stipules supérieures dilatées STRIATUM
Stipules supérieures non dilatées BOCCONI

1. TRIFOLIUM STELLATUM

Lin. sp. 1083 ; Dec. fl. fr. 4, p. 530 ; Barr, ic. , t. 860.

Racine blanchâtre, grêle, pivotante. Tiges nombreuses, de 1-2 dm, droites ou ascendantes, simples ou peu rameuses, striées, cylindriques, souvent rougeâtres, ^ouvertes de longs poils mous, étalés. Feuilles petites, cunéiformes à la base, échancrées et dentées au sommet, velues ; celles des tiges distantes. Stipules ovales, larges, veinées-réticulées, dentées. Fleurs roses, rarement blanches, réunies en capitules ovales-globuleux, solitaires, terminaux, à pédoncules allongés. Calice presque cylindrique, velu, soyeux, à 10 nervures, à dents égales, lancéolées-subulées, striées, élargies à l’entrée du tube, qui est couverte d’une touffe de poils serrés et crépus, rougeâtres intérieurement, étalés en étoile à la maturité. Corolle plus courte que les divisions du calice, à étendard étroit. Gousse à 2 valves et à 2 graines rousses, ovales, lisses, dont une souvent avortée.

Hab. les terrains maigres, aux environs de Nîmes, Manduel, Saint-Gilles, Anduze.

Fl. mai-juillet.

2. TRIFOLIUM ANGUSTIFOLIUM

Lin. sp. 1083 ; Dec. fl, fr. 4, p. 529 ; Barr. ic. , t. 698.

Racine grêle, pivotante. Tiges droites ou ascendantes, feuillées dans toute leur longueur, raides, simples, rarement rameuses, cylindriques, à poils appliqués ainsi que les feuilles ; celles-ci à folioles linéaires-lancéolées, aiguës. Stipules membraneuses, nerviées, embrassantes, longuement adhérentes au pétiole ; la partie supérieure libre, longue, sétacée. Fleurs roses en épis denses, de 4-6 cm, solitaires, terminaux, à pédoncule plus court que la feuille ou la dépassant rarement. Calice tubuleux, velu-soyeux, à 10 nervures, à orifice fermé par deux callosités, à dents raides, étroites, subulées, ciliées, dont une plus longue, très étalées à la maturité. Corolle plus courte que les divisions du calice, à étendard étroit, aigu ou tridenté. Gousse à 2 valves et à 2 graines rousses, ovales, lisses, dont une souvent avortée.

Hab. les coteaux arides, aux environs de Nîmes, de Manduel ; les pacages à Aigues-Mortes.

Fl. mai-juillet.

3. TRIFOLIUM INCARNATUM

Lin. sp. 1083 ; Dec. fl. fr. 4, p. 528 ; Barr. ic. , t. 697.

Racine grêle, pivotante. Tiges de 2-4 dm, droites, simples, fistuleuses, cylindriques, très pubescentes ainsi que les autres parties de la plante. Feuilles distantes, à folioles ovales-arrondies, cunéiformes à la base, souvent échancrées en cœur, dentelées au sommet. Stipules membraneuses, nerviées, sur la partie adhérente ; la partie libre herbacée, ovale, obtuse ou aiguë, dentelée. Fleurs d’un blanc jaunâtre, ou rosé dans la plante spontanée, d’un rouge incarnat dans la plante cultivée, disposées en épis denses, oblongs-cylindriques, solitaires, terminaux, pédonculés. Calice tubuleux à 10 nervures, velu extérieurement et à l’orifice ; dents linéaires-subulées, ciliées, presque égales, étalées à la maturité, égales à la fleur ou un peu plus courte qu’elle. Corolle à étendard étroit, allongé, aigu. Gousse à 2 valves et à 2 graines rousses, ovales, luisantes, dont une souvent avortée.

Hab. les prairies et les pacages, aux environs de Nîmes, d’ Alais, d’ Anduze, du Vigan, de l’Esperou, au bords du Gardon, à Saint-Nicolas. La variété à fleur rouge incarnat est cultivée, pour fourrage, à Manduel, Bellegarde, St-Gilles, etc.

Fl. avril-juillet.

4. TRIFOLIUM PURPUREUM

Lois. fl. gall. 2, p. 125, t. 14 ; Dec. fl. fr. 5, p. 557.

Racine grêle, pivotante. Tiges droites ou ascendantes, raides, très rameuses, pleines, striées, cylindriques, couvertes, ainsi que les autres parties de la plante, de longs poils étalés, feuillées dans toute leur longueur. Feuilles à folioles linéaires-lancéolées, aiguës ; les inférieures obtuses. Stipules membraneuses, nerviées, embrassantes, longuement adhérentes au pétiole ; la partie supérieure libre, longue, sétacée. Fleurs pourpres, en épis denses, ovales-oblongs, solitaires, terminaux, à pédoncule plus court que la feuille ou la dépassant rarement. Calice tubuleux, à 10 nervures, fermé à l’orifice par 2 callosités, hérissées ; dents raides, subulées, étroites, ciliées, dont une plus longue, étalées à la maturité. Corolle beaucoup plus longue que les divisions du calice, à étendard oblong, acuminé-tronqué. Gousse à 2 valves et à 2 graines jaunes, ovales, luisantes, dont une souvent avortée.

Hab. les bois, les vignes et les terrains maigres, aux environs de Nîmes, de Saint-Gilles, de Beaucaire, de Manduel.

Fl. juin-août.

5. TRIFOLIUM RUBENS

Lin. sp. 1081 ; Dec. fl. fr. 4, p. 525 ; Jacq. fl. aust. , t. 385.

Racine brune, épaisse, longue, à souche gazonnante, d’où sortent des tiges de 2-4 dm, les unes droites, les autres ascendantes, feuillées dans toute leur longueur, ridées, pleines, striées, cylindriques, simples ou rarement un peu rameuses, glabres ainsi que les feuilles ; celles-ci à folioles coriaces, lancéolées-oblongues, obtuses, mucronulées, à nervures latérales fines et rapprochées, arquées en dehors, bordées de très petites dents aiguës et rapprochées. Stipules membraneuses, embrassantes, nerviées, très longuement adhérentes au pétiole ; la partie supérieure herbacée, libre, lancéolée-aiguë, un peu dentée ; les inférieures plus courtes ; les supérieures plus longues que le pétiole et plus amples que les autres. Fleurs assez grandes, purpurines, en épis gros, cylindriques, obtus, denses, terminaux, solitaires ou géminés, à pédoncule plus ou moins long. Calice tubuleux, glabre ou peu velu extérieurement, à orifice velu et ouvert, à 20 nervures et à dents sétacées, ciliées, non étalées ; une ou deux inférieures beaucoup plus longues que les autres, presque de la longueur de la corolle, la dépassant quelquefois. Corolle à étendard oblong, mucronulé, un peu plus long que les ailes. Gousse à 2 valves et à 2 graines rousses, ovales, lisses, dont une souvent avortée.

Hab. les bois, les pacages, les garrigues, à Bouquet, au mas de Seine, à la Chartreuse de Valbonne, Tresques, Boussargues.

Fl. juin-juillet.

6. TRIFOLIUM ALPESTRE

Lin. sp. 1082 ; Dec. fl. fr. 4, p. 527 ; Jacq. aust. , t. 433.

Racine brune, dure, à souche gazonnante d’où sortent des tiges de 2-3 dm, droites, raides, pleines, simples ou rarement peu rameuses, striées, cylindriques, velues. Feuilles à pétiole velu, allongé dans les inférieures, court dans les supérieures, à folioles lancéolées-oblongues, fermes, à nervures latérales rameuses, fines et rapprochées, arquées en dehors, bordées de très petites dents, glabres en dessus, velues en dessous. Stipules membraneuses, embrassantes, nerviées ; la partie supérieure libre, linéaire-subulée, velue. Fleurs rouges, rarement blanches en capitules terminaux, ovales ou arrondis, solitaires ou géminés, sessiles, entourés, à leur base, de 2 feuilles sessiles, opposées, à stipules dilatées. Calice tubuleux, velu extérieurement, à orifice entouré d’un bourrelet velu, à 20 nervures, à dents filiformes, ciliées, droites ; l’inférieure beaucoup plus longue que les autres, plus courte que la corolle. Corolle à étendard de la longueur de la carène. Gousse à 2 valves et à 2 graines rousses, ovales, lisses, dont une avortée.

Hab. les bois montagneux, à Valbonne, Serre-de-Bouquet, Salbous, Boussargues.

Fl. juin-août.

7. TRIFOLIUM HIRTUM

All. auct. 20 ; T. hispidum Desf. atl. 2, t. 209, fig, 1 ; Dec. fl. fr. 4, p. 524.

Racine blanchâtre, pivotante. Tiges isolées ou réunies, droites ou étalées, de 2-4 dm, raides, rameuses, à rameaux très étalés, fistuleuses, striées, cylindriques, couvertes de poils longs, étalés. Feuilles pétiolées ; les deux supérieures sessiles sous le capitule, dont une sans folioles. Folioles ovales, cunéiformes à la base, obtuses, mucronulées, à nervures latérales rameuses, fines et serrées, finement dentelées supérieurement, velues. Stipules médiocres, membraneuses, nerviées, embrassantes ; la partie supérieure libre, linéaire, sétacée, ciliée ; les supérieures très dilatées. Fleurs rouges en capitules arrondis, solitaires, terminaux, sessiles. Calice tubuleux, très velu, à 20 nervures, à orifice ouvert, velu. Dents sétacées, ciliées, presque égales, un peu plus courtes que la fleur. Corolle à étendard acuminé, allongé. Gousse à 2 valves et à 2 graines rousses, lisses, striées à la base ; l’une d’elles souvent avortée. Plante d’un vert jaunâtre.

Hab. les vignes et le bord des champs incultes, à Aigues-Mortes, Sumène, Broussan, Saint-Gilles.

Fl. mai-juillet.

8. TRIFOLIUM CHERLERI

Lin. sp. 1081 ; Dec. fl. fr. 4, p. 524 ; Moris. fl. sard. 1, p. 480, t. 61 ; Barr. ic. , t. 859.

Racine blanchâtre, pivotante. Tiges nombreuses, de 10-15 cm, ascendantes, plus souvent étalées en gazon sur la terre, simples, rarement rameuses, couvertes de poils étalés, blancs. Feuilles pétiolées, à folioles ovoïdes-cordiformes, nerviées, très légèrement dentées au sommet, garnies de poils luisants, couchés ; les trois supérieures sessiles à la base du capitule, munies de stipules larges, arrondies ; une d’elles dépourvue de folioles. Stipules courtes, membraneuses, embrassantes, nerviées ; la partie supérieure libre, lancéolée, aiguë. Fleurs blanchâtres, en capitules arrondis-déprimés, solitaires, terminaux, sessiles, très caducs. Calice court, tubuleux, à 20 nervures, couvert de poils blancs nombreux, à orifice ouvert, à dents égales, sétacées, ciliées beaucoup plus longues que la corolle. Gousse à 2 valves et à 2 graines rousses, ovales, lisses ; l’une d’elles avortée. Plante d’un vert blanchâtre.

Hab. les lieux arides, aux environs de Nîmes, de Manduel, les bois Cygnan et de Campagne, Aigues-Mortes. (1)

Fl. mai-juin.

9. TRIFOLIUM MEDIUM

Lin. suec. , 2e ed. 558 ; Dec. fl. fr. 4, p. 526 ; T. flexuosum, Jacq, aust. , ed. 2e, t. 386.

Racine vivace, à souche rameuse, traçante. Tiges de 2-4 dm, velues ou presque glabres, droites, ascendantes, quelquefois couchées, anguleuses, flexueuses, simples ou rameuses. Feuilles à pétiole d’autant plus court qu’il s’approche du sommet, à folioles ovales-oblongues ou elliptiques, pubescentes et un peu glauques en dessous, à peine denticulées, à nervures latérales, fines et serrées, rameuses. Stipules embrassantes, nerviées ; la partie supérieure herbacée, libre, lancéolée-linéaire, entière, divergente. Fleurs grandes, rouges, en capitules gros, ovales ou arrondis, terminaux, solitaires ou géminés, plus ou moins pédonculés, munis, à leur base, de 2 feuilles florales opposées. Calice tubuleux, à 10 nervures, glabre extérieurement, velu à l’orifice, à dents inégales filiformes, ciliées, peu étalées ; l’inférieure la plus longue, beaucoup plus courte que la corolle. Etendard dépassant peu la carène. Gousse à 2 valves et à 2 graines rousses, ovales, lisses ; l’une d’elles avortée.

Hab. les bois, à Alais, Anduze, le Vigan, la Chartreuse de Valbonne.

Fl. juin-juillet.

10. TRIFOLIUM PRATENSE

Lin. sp. 1082 ; Dec. fl. fr. 4, p. 526 ; Fuchs. hist. , p. 817, ic.

Racine pivotante, à souche gazonnante, écailleuse, rameuse. Tiges de 2-5 dm, striées, cylindriques, velues ou glabrescentes, droites ou ascendantes, pleines ou fistuleuses, simples ou rameuses. Feuilles longuement pétiolées dans le bas, moins dans le milieu, presque sessiles au sommet, à folioles ovales ou oblongues, entières ou presque entières, obtuses ou échancrées, pubescentes, ciliées, souvent tachées. Stipules embrassantes, nerviées, amples ; la partie supérieure libre, courte, triangulaire, aristée ; les supérieures plus larges. Fleurs d’un rouge violet, très rarement blanches, en capitules ovales ou arrondis, solitaires, plus rarement géminés, terminaux, brièvement pédonculés au centre de 2 feuilles florales opposées. Calice tubuleux, à 10 nervures, glabre, quelquefois un peu velu extérieurement, velu à l’orifice et entouré intérieurement d’un bourrelet, à dents inégales, filiformes, sétacées, ciliées, beaucoup plus courtes que la corolle tubuleuse à la base. étendard plus long que les ailes qui dépassent un peu la carène, échancré au sommet. Gousse en boite à savonnette, à 1-2 graines roussâtres, ovales, lisses. La plante cultivée est plus robuste ; celle qui croit dans les terrains arides est maigre et plus petite.

Hab. dans tout le département. On la cultive souvent comme fourrage.

Fl. avril-septembre.

11. TRIFOLIUM OCHROLEUCUM

Lin. syst. 3, p. 233 ; Dec. fl. fr. 4, p. 528 ; Jacq. aust. , t. 40.

Racine épaisse, coriace, pivotante, à souche brune, ligneuse, rameuse, gazonnante. Tiges de 2-4 dm, ascendantes, simples ou peu rameuses, plus ou moins velues, à entre-nœuds, surtout le supérieur, très allongés. Feuilles pétiolées, plus longuement dans les inférieures, à folioles oblongues dans le haut, ovales dans le bas et échancrées, très pubescentes, molles, finement striées, entières. Stipules nerviées ; la partie supérieure libre, lancéolée-subulée, ciliée, non divariquée ; celles des feuilles florales plus courtes et plus larges. Fleurs d’un blanc jaunâtre, en capitules arrondis, à la fin oblongs, solitaires, terminaux, sessiles ou pédonculés. Calice tubuleux, à 10 nervures, velu extérieurement, à orifice fermé par 2 lèvres calleuses, à dents lancéolées-subulées, subtrinerviées, ciliées, raides ; l’inférieure beaucoup plus longue que les autres, réfléchie après la floraison, beaucoup plus courte que la corolle. Etendard acuminé, dépassant beaucoup les ailes et la carène. Gousse striée en long, en boîte à savonnette, à une graine brune, ovoïde, lisse.

Hab. les bois, les pacages et les rives, dans tout le département.

Fl. juin-juillet.

12. TRIFOLIUM MARITIMUM

Huds. angl. 1e, ed. 284 ; T. irregulare, Dec. fl. fr. 4, p. 531 ; T. rigidum Savi, fl. pis. , t. 1, fig. 1 ; Moris. hist. 2, s. 2, t. 14, fig. 1.

Racine grêle, pivotante. Tiges de 2-4 dm, droites ou étalées, rameuses, à rameaux allongés, étalés-ascendants, velus, dépassant l’entre-nœud supérieur. Feuilles pétiolées, à folioles ovales-oblongues ; les supérieures plus étroites, obtuses, souvent échancrées, mucronulées, pubescentes-ciliées, entières ou presque dentées au sommet. Stipules embrassantes, nerviées ; la partie supérieure libre, herbacée, lancéolée-aiguë, ciliée, plus longue que la partie inférieure. Fleurs d’un rose clair, en capitules ovales-coniques, solitaires, terminaux, sessiles ou peu pédonculés, accompagnés de 2 feuilles opposées. Tube du calice en cône renversé, à 10 nervures, presque glabre, à orifice fermé par 2 lèvres calleuses, pubescentes. Dents raides, lancéolées-subulées, ciliées, étalées ; l’inférieure, la plus longue, à 3 nervures, recourbée à la maturité ; les autres à une. Corolle dépassant le calice. Gousse striée en long, en boîte à savonnette, à une graine rousse, ovoïde, striée.

Hab. les prairies, pacages et bords des champs ; à Aigues-Mortes, Bellegarde, Saint-Gilles, Manduel, Beaucaire.

Fl. mai-juillet.

13. TRIFOLIUM LAPPACEUM

Lin. sp. 1082 ; Dec. fl. fr. 4, p. 525 ; Moris. fl. sard. 1, p. 482, t. 62, fig. 1 ; Barr. ic. 871.

Racine grêle, pivotante. Tiges de 1-4 dm, faibles, un peu flexueuses, droites ou ascendantes, très rameuses, à rameaux écartés, ascendants, parsemées de quelques poils étalés, écartés. Feuilles brièvement pétiolées dans le haut, à folioles ovales ou oblongues, rétrécies à leur base, obtuses ou échancrées, finement nerviées, dentelées supérieurement, velues, ciliées. Stipules embrassantes, nerviées, étroites, courtes ; la partie supérieure libre, verte, lancéolée-subulée, longuement ciliée. Fleurs rosées, en capitules arrondis ou un peu ovales, solitaires, sessiles ou pédonculés, pourvus, à leur base, de 2 feuilles opposées. Calice campanulé, à 20 nervures, glabre, à orifice velu, à la fin très ouvert, à dents filiformes-subulées, élargies et nerviées à leur base, presque égales, longuement ciliées, à peine dépassant la corolle. Gousse non striée, monosperme, stipitée. Graine rousse, ovoïde, marquée de 2-3 sillons peu profonds.

Hab. les champs, les pacages, à Nîmes, Manduel, Saint-Gilles, Aigues-Mortes, Tresques.

Fl. mai-juin.

14. TRIFOLIUM ARVENSE

Lin. sp. 1083 ; Dec. fl. fr. 4, p. 530. Barr. ic. t. 901.

Racine grêle, pivotante. Tige de 1-4 dm. droite, flexueuse, très rameuse, quelquefois simple, grêle, velue, souvent rougeâtre. Feuilles brièvement pétiolées, à folioles oblongues-linéaires, obtuses ou tronquées, denticulées au sommet, mucronulées. Stipules nerviées ; la partie supérieure libre, longue, sétacée. Fleurs blanches ou rosées, en capitules nombreux, oblongs ou cylindriques, obtus, solitaires, très velus, grisâtres à, soyeux, à pédoncules courts. Calice très velu, campanulé, 10 nervures, à orifice velu. Dents sétacées-subulées, plumeuses, presque égales, dépassant la corolle. étendard arrondi au sommet. Gousse presque ronde, à une graine jaunâtre, ovale, lisse.

Cette plante est vulgairement connue sous le nom de pied-de-lièvre.

Hab. les champs cultivés et sablonneux, dans tout le département.

Fl. juin-septembre.

15. TRIFOLIUM BOCCONI

Savi, ait. acad. ital. 1, p. 191, fig. 1 ; Dec. fl. fr. 5, p. 560 ; Bocc. mus. , t. 104.

Racine grêle, pivotante. Tiges de 1-2 dm, droites ou ascendantes, rameuses, pubescentes. Feuilles brièvement pétiolées, à folioles oblongues, obtuses, cunéiformes, pubescentes, ciliées, denticulées supérieurement, à nervures latérales très prononcées, non arquées, Stipules petites, à 2 nervures très saillantes ; les autres moins prononcées ; la partie supérieure libre, sétacée, ciliée. Fleurs rougeâtres, en capitules ovales ou oblongs, cylindriques ; les inférieures solitaires, axillaires ; les terminaux géminés, dont un plus petit, presque sessiles, munis, à leur base, d’une feuille presque sessile. Calice velu extérieurement, à 10 nervures, à orifice velu, non fermé. Dents subulées, presque égales, droites ; l’inférieure plus longue, égale au tube et à la corolle ; celle-ci adhérente au réceptacle. Gousse à une graine jaune, ovale, lisse.

Hab. au bas des rochers, au nord du grand chemin vis-à-vis Tessan, près du Vigan, le bord des fossés, sur la route de Nîmes à Saint-Gilles, à droite, avant d’arriver au bois de Cygnan.

Fl. juin-juillet.

16. TRIFOLIUM STRIATUM

Lin. sp. 1085 ; Dec. fl. fr. 4, p. 532 ; Vaill. bot. par. , t. 33, fig. 2.

Racine blanchâtre, grêle, pivotante. Tiges de 1-4 dm, droites ou ascendantes, velues, peu rameuses. Feuilles à folioles ovales-oblongues, cunéiformes à la base, denticulées au sommet ; les inférieures plus courtes, cordiformes, toutes pubescentes-soyeuses sur les deux faces, à nervures latérales non arquées. Stipules membraneuses, nerviées ; la partie supérieure herbacée, libre, lancéolée, acuminée, ciliée ; les supérieures plus élargies. Fleurs rose pâle, en capitules ovales ou oblongs, coniques, sessiles ou brièvement pédonculés, axillaires ; ceux du sommet géminés, munis, à leur base, d’une feuille presque sessile. Calice velu extérieurement et calleux à l’orifice, à 10 nervures, renflé et étranglé à la maturité. Dents inégales, lancéolées-aristées, droites, puis étalées, plus longues ou plus courtes que la corolle ; celle-ci très caduque . Gousse à une graine jaune, ovale, lisse. Plante d’un vert blanchâtre.

Hab. les prairies, pacages, bois, dans tout le département.

Fl. mai-juillet.

17. TRIFOLIUM SCABRUM

Lin. sp. 1084 ; Dec. fl. fr. 4, p. 532 ; Vaill. bot. par. , t. 33, fig. 1 ; Barr. ic. , t. 870.

Racine grêle, pivotante, un peu rameuse. Tiges de 1-2 dm, raides, couchées ou ascendantes, rameuses, quelquefois flexueuses, couvertes de poils appliqués. Feuilles à folioles raides, ovales ou oblongues, un peu en coin à la base, denticulées supérieurement, à nervures latérales très prononcées, nombreuses, bi ou trifurquées, courbées en dehors au sommet. Stipules presque membraneuses, à 2 nervures prolongées sur le pétiole, très saillantes ; les autres moins prononcées ; la partie supérieure libre, courte, lancéolée, mucronée, ciliée ; les supérieures non élargies. Fleurs blanchâtres, en capitules ovales, s’allongeant un peu après la floraison, solitaires, sessiles, axillaires. Calice cylindrique, un peu élargi sous les dents, coriace, velu, à 10 nervures, à orifice fermé par 2 lèvres calleuses, violettes. Dents lancéolées, subulées, inégales, raides, piquantes, recourbées après la floraison ; l’inférieure la plus longue dépassant la corolle ; celle-ci adhérente au réceptacle. Gousse à une graine jaune, ovale, lisse.

Hab. les coteaux secs et sablonneux, vignes et garrigues, dans tout le département.

Fl. mai-juin.

8. TRIFOLIUM SUBTERRANEUM

Lin. sp. 1080 ; Dec. fl. fr. 4, p. 522 ; Barr. ic. , t. 881.

Racine grêle, pivotante ou rameuse. Tiges de 1-3 dm, rameuses, flexueuses, couchées sur la terre, couvertes de longs poils blancs, mous, étalés. Feuilles longuement pétiolées, à folioles molles, velues, cordiformes, courtes, à peine denticulées au sommet, souvent tachées. Stipules larges, ovales-lancéolées, aiguës, presque membraneuses, nerviées. Fleurs blanches, assez grandes, en capitules tous axillaires, arrondis, à pédoncules allongés, composés de fleurs fertiles recouvertes par les fleurs stériles, s’enfonçant en terre après la floraison. Calices fertiles, renflés à la maturité ; les autres stériles, allongés, étroits, réfléchis sur les premiers et les enveloppant, à 10 nervures, à dents filiformes, ciliées, plus courtes que la corolle, raides et divariquées après la floraison. Gousse à graine noire, grosse, arrondie, comprimée.

Hab. les lieux herbeux et le bord des bois, dans tout le département.

Fl. avril-mai.

19. TRIFOLIUM FRAGIFERUM

Lin. sp. 1086 ; Dec. fl. fr. 4, p. 534 ; Vaill. bot. par. , t. 22, fig. 2.

Racine épaisse, dure, pivotante, grisâtre, à souche très rameuse. Tiges de 1-4 dm, gazonnantes, couchées, radicantes, rameuses, glabres ou velues. Feuilles à folioles ovales, obtuses ou un peu échancrées, finement nerviées, entourées de très petites dents cuspidées, presque glabres. Pétiole velu. Stipules membraneuses, légèrement nerviées, engainantes ; la partie libre lancéolée, subulée. Fleurs roses, en capitules serrés, globuleux ou ovales, munis, à la base, d’un involucre bractéiforme, formé de folioles lancéolées, aiguës, plus ou moins soudées à leur base, nerviées, membraneuses sur les bords, de la longueur des calices. Pédoncules velus, axillaires, beaucoup plus longs que les feuilles. Calice à 2 lèvres ; la supérieure à 2 dents, l’inférieure à 3 ; toutes sétacées, beaucoup plus courtes que la corolle ; le fructifère membraneux, vésiculeux, nervié, réticulé, velu ; les 2 dents supérieures réfléchies. Corolle à étendard dressé, Gousse sessile, à 2 valves, à 1 ou 2 graines ovales-arrondies, rousses, tachées de brun.

Hab. les prairies, pacages et bords des champs et des chemins, dans tout le département.

Fl. juin-octobre.

20. TRIFOLIUM RESUPINATUM

Lin. sp. 1086 ; Dec. fl. fr. 4, p. 534J. Bauh. 2, p. 379, fig. 2 ; Barr. ic. , t. 872.

Racine grêle, pivotante ou rameuse. Tiges de 1-4 dm, droites, ascendantes ou couchées, gazonnantes, nombreuses, rameuses, striées, fistuleuses, glabres ainsi que les feuilles ; celles-ci à folioles ovales, élargies au sommet, cunéiformes à la base, finement nerviées, dentées en scie. Stipules membraneuses, un peu nerviées ; la partie libre linéaire-lancéolée, subulée. Fleurs d’un rose foncé, en capitules presque globuleux ; les fructifères sphériques, entourés, à leur base, de rudiments de bractéole. Pédoncules axillaires, plus longs que la feuille. Pédicelles très courts. Calice strié, à 2 lèvres ; la supérieure à 2 dents sétacées ; l’inférieure à 3, lancéolées, plus courtes que la corolle ; le fructifère membraneux, nervé-réticulé, velu, vésiculeux, terminé en cône droit, portant à son sommet 2 dents sétacées, divariquées. Corolle renversée, à étendard allongé. Gousse sessile, ovale, à 2 valves, à 1-2 graines rougeâtres, ovales, lisses, luisantes.

Cette plante, qui est un fourrage délicat pour les bestiaux, est connue sous le nom vulgaire de lampourdetta.

Hab. les pacages et les lieux incultes, à Nîmes, Saint-Gilles, Anduze Saint-Ambroix, Aigues-Mortes, Manduel, Bellegarde. (1)

Fl. mai-juin.

21. TRIFOLIUM TOMENTOSUM

Lin. sp. 1086 ; Dec. fl. fr. 4, p. 534 ; Moris. fl. sard. 1, p. 495, t. 64! Barr. ic. , t. 864.

Racine blanchâtre, pivotante ou rameuse. Tiges de 5-15 cm, couchées en cercle sur la terre, simples ou peu rameuses, gazonnantes, non radicantes, glabres ainsi que les pétioles et les feuilles ; celles-ci à folioles ovales, rétrécies à la base, obtuses, denticulées sur les bords, à nervures latérales fines, non arquées. Stipules membraneuses, nerviées ; la partie libre lancéolée, cuspidée. Fleurs très petites, roses, en capitules petits, sphériques et grossis à la maturité, axillaires, presque sessiles ou à pédoncules ne dépassant pas la feuille, entourés, à leur base, de rudiments de bractéole. Calice presque sessile, strié, à 2 lèvres ; l’inférieure à 3 dents plus courtes que la corolle ; la supérieure cotonneuse, nerviée, réticulée, membraneuse vésiculeuse-arrondie à la maturité, terminée par 2 petites dents non saillantes. Corolle à demi renversée. Gousse sessile, ovale et à 1-2 graines petites, rousses, ovales, lisses, luisantes.

Hab. les lieux herbeux, les bords des champs et des chemins, à Nîmes, Saint-Gilles, Manduel, Caissargues.

Fl. mai-juin.

22. TRIFOLIUM GLOMERATUM

Lin. sp. 1084 ; Dec. fl. Ir, 4, p. 522 ; Barr. ic. , t. 882.

Racine grêle, pivotante ou peu rameuse. Tiges de 1-3 dm, nombreuses, droites, ascendantes ou couchées, rameuses, glabres ainsi que toutes les autres parties de la plante. Feuilles à folioles obovales, petites, cunéiformes à la base ; les inférieures obtuses ou échancrées ; les supérieures un peu aiguës, à nervures latérales très prononcées, bordées de très petites dents aiguës. Stipules scarieuses, nerviées ; la partie libre sétacée. Fleurs petites, rosées, en capitules globuleux, solitaires, rarement géminés au sommet des tiges, sessiles ou subsessiles, écartés, axillaires et terminaux. Calice sessile, à 10 nervures très saillantes, non renflé, à dents égales, lancéolées-subulées, réfléchies à la maturité, plus courtes que la corolle, à orifice nu. étendard dressé, beaucoup plus long que les ailes. Gousse oblongue, sessile, à 2 valves et à 2 graines rousses ou brunes, arrondies, comprimées, finement tuberculeuses.

Hab. les champs, les vignes et les terrains pierreux, dans tout le département.

Fl. mai-juin,

23. TRIFOLIUM SUFFOCATUM

Lin. mant. 276 ; Dec. fl. fr. 4, p. 522 ; Jacq. hort. vind. 1, t. 60.

Racine grêle, pivotante ou rameuse. Tiges de 2-6 cm, rameuses, étalées sur la terre en rosettes, gazonnantes, souvent cachées par les capitules serrés et nombreux qui les couvrent. Feuilles à pétioles plus longs que les tiges, à folioles ovales élargies au sommet, cunéiformes, tronquées ou un peu échancrées, légèrement nerviées, dentées en scie supérieurement. Stipules membraneuses, étroites, lancéolées, aiguës. Fleurs blanchâtres, en capitules ovales-coniques, solitaires, sessiles, axillaires et terminaux, peu distants, souvent contigus. Calice un peu velu, à 10 nervures, sessile, non renflé, à dents presque égales, lancéolées, aiguës, trinerviées, courbées en dehors après la floraison, beaucoup plus longues que la corolle. Etendard dressé, plus long que les ailes. Gousse sessile, oblongue, à 2 valves et à 2 graines jaunes, petites, arrondies, échancrées. Plante toute glabre.

Hab. les lieux secs et sablonneux, à Manduel, 11 Tresques ( Gonnet ), dans les bois et les bords des chemins, à Broussan, Campagne, aux environs de Nîmes. (1)

Fl. avril-mai.

24. TRIFOLIUM MONTANUM

Lin. sp. 1087 ; Dec. fl. fr. 4, p. 529 ; J. Bauh. hist. 2, p. 380, fig. 2 (mauvaise).

Racine grosse, filandreuse, profonde, à souche dure, ligneuse, plus ou moins divisée, d’où sortent des feuillet et des tiges de 2-4 dm, droites ou ascendantes, presque simples, raides, velues, presque cotonneuses, fistuleuses, striées, cylindriques. Feuilles radicales longuement pétiolées ; les caulinaires écartées, à court pétiole. Folioles oblongues-lancéolées, mucronulées, à nervures latérales très prononcées, nombreuses et serrées, dentelées en scie, glabres en dessus, pubescentes et plus pâles en dessous. Stipules vaginantes, nerviées ; la partie libre lancéolée, acuminée-aristée, dépassant le pétiole. Fleurs blanches en capitules subglobuleux, serrés, solitaires, axillaires et terminaux, longuement pédoncules. Calice campanulé, légèrement pubescent, à 10 nervures, très brièvement pédicellé, réfléchi après la floraison, à dents inégales, lancéolées-subulées, droites, beaucoup plus courtes que la corolle. étendard allongé, étroit, beaucoup plus long que les ailes. Gousse sessile, ovale, pubescente, à 2 valves et à 2 graines rousses, ovoïdes, lisses.

Hab. les bois, à la Chartreuse de Valbonne, au Serre-de-Bouquet, à l’Esperou, à Salbous, et les localités montagneuses du département.

Fl. mai-juillet.

25. TRIFOLIUM ALPINUM

Lin. sp. 1080 ; Dec. fl. fr. 4, p. 519 ; Sturm. fl. germ. 1, fasc. 15, t. 9 ; J. Bauh. hist. 2, p. 376, fig. 1.

Souche épaisse, flexible, filandreuse, très rameuse, souterraine, abondamment couverte de fibres grisâtres, sèches, produisant des feuilles et des hampes de 10-15 cm, nues, faibles, striées, plus longues qu’elles. Feuilles pétiolées, à folioles linéaires-lancéolées, à nervures latérales nombreuses, fines, bordées de très petites dents. Stipules très longues, nerviées ; la partie libre linéaire-aiguë, nerviée, un peu scarieuse sur les bords. Fleurs purpurines, rarement blanches, en capitule lâche, bi-ombellé ; chaque ombelle entourée, à la base, de petites écailles acuminées. Calice campanulé, à tube court, bossu à la base, à 10 nervures, non renflé, à dents inégales, linéaires-lancéolées, subulées, plus longues que le tube, plus courtes que la corolle. Pédicelles droits, réfléchis après la floraison. Corolle longue de 2 cm, à étendard allongé, obtus, beaucoup plus long que les ailes. Gousse assez grande, stipitée, exserte, oblongue, étranglée au milieu, à 2 valves et à 2 graines assez grosses, arrondies, comprimées, échancrées.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire de réglisse des Alpes, à cause de la saveur de sa racine, semblable à celle de la réglisse.

Hab. les pacages du sommet de l’Aigoual, près de l’Esperou.

Fl. juin-août.

26. TRIFOLIUM REPENS

Lin. sp. 1080 ; Dec. fl. fr, 4, p. 520 ; Lob. ic. par. 2, t. 33, fig. 1.

Racine pivotante, à souche rameuse. Tiges de 1-3 dm, faibles, couchées-radicantes, glabres, gazonnantes, rameuses, ascendantes à leur partie supérieure. Feuilles longuement pétiolées, à folioles obovales-arrondies, obtuses ou échancrées, finement dentelées en scie, finement nerviées, glabres sur leurs deux faces, souvent tachées de blanc. Stipules membraneuses, nerviées ; la partie libre lancéolée, subulée. Fleurs blanches ou rosées, en capitules globuleux, longuement pédonculés. Calice glabre, campanulé, non renflé, à 10 nervures, à dents lancéolées, courtes, inégales, colorées, égales au tube et plus courtes que la moitié de la corolle, pédicellé, réfléchi après la floraison. Corolle à étendard allongé, beaucoup plus long que les ailes. Gousse non stipitée, bosselée, dépassant le calice, à 2 valves, à 3-4 graines jaunes, presque triangulaires.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire de triolet. Ses fleurs passent pour astringentes et vulnéraires. On la sème dans les terrains maigres, pour pacage.

Hab. les prairies, les bords des bois et des chemins, dans tout le département.

Fl. mai-septembre.

27. TRIFOLIUM NIGRESCENS

Viv. frag. ital. , p. 12, t. 13 ; T. hybridum, Dub. bot. 133 ; T. pallescens, Dec. fl. fr. 5, p. 555.

Racine blanchâtre, grêle, pivotante ou fibreuse. Tiges de 1-3 dm, couchées ou ascendantes, non rampantes, simples ou rameuses, glabres, pleines, striées. Feuilles à folioles glabres, cunéiformes, obtuses et dentelées en scie supérieurement. Stipules membraneuses, nerviées, brusquement et étroitement acuminées. Fleurs blanches, odorantes, en capitules arrondis au sommet de pédoncules axillaires, deux fois aussi longs que les feuilles. Calice pédicellé et réfléchi à la maturité, glabre, campanulé, non renflé, à 10 nervures, à dents inégales, lancéolées-aiguës ; les supérieures un peu plus longues, plus courtes que la corolle et de la longueur du tube. Corolle à étendard étroit et allongé sommet. Gousse non stipitée, très saillante hors du calice, linéaire, bosselée, denticulée dans la longueur du bord inférieur, à 2 valves, à 3-4 graines petites, jaunes, arrondies, lisses.

Hab. les bois, les pacages, les vignes, aux environs de Nîmes, à St-Gilles, Bellegarde, Aigues-Mortes, Manduel, bois de Broussan, bois de Campagne, au Vigan, Anduze.

Fl. avril-juin.

28. TRIFOLIUM ELEGANS

Savi, bot. etr. 4, p. 42 ; Dec. fl. fr. 5, p. 554 ; Vaill. bot. par. , t. 22, fig. 1.

Racine blanchâtre, assez robuste, rameuse. Tiges de 2-4 dm, étalées, ascendantes, non radicantes, pleines, striées, presque glabres, rameuses. Feuilles à folioles obovales, glabres, finement dentées en scie, à nervures latérales peu prononcées, quelquefois un peu échancrées au sommet. Stipules membraneuses, nerviées, pourvues de quelques dents à la base ; la partie libre herbacée, linéaire-lancéolée, aristée. Fleurs roses, en capitules globuleux au sommet de pédoncules axillaires, 2-3 fois plus longs que les feuilles. Calice pédicellé et réfléchi à la maturité, glabre, campanulé, non renflé, à 10 nervures, à dents lancéolées-aiguës ; les supérieures un peu plus longues, plus courtes que la corolle et presque deux fois plus longues que le tube. Gousse stipitée, linéaire, bosselée, non denticulée, saillante hors du calice, à 2 valves et à 2-4 graines brunes, orbiculaires, comprimées, échancrées.

Hab. les bords de la Cèze, à Peyremale.

Fl. juin-août.

29. TRIFOLIUM FILIFORME

Lin. sp. 1088 (non Dec.) ; T. micranthum, Viv. fl. lib. , p. 45, t. 19, fig. 3.

Racine très grêle, rameuse. Tiges de 1-3 dm, filiformes, rameuses, ascendantes, se soutenant à l’aide des plantes voisines, glabres ainsi que les autres parties de la plante. Feuilles très brièvement pétiolées, à folioles petites, obovales, dentelées et souvent échancrées au sommet, toutes presque sessiles dans les feuilles inférieures ; la centrale un peu pétiolulée dans les supérieures. Stipules membraneuses, nerviées, oblongues, ciliées au sommet, dépassant le pédoncule. Fleurs 2-8, d’un jaune pâle, puis brunes, en capitules lâches, à pédicelles très grêles, plus longs que le tube du calice. Pédoncules un peu hérissés, capillaires, axillaires plus longs que les feuilles. Calice à orifice nu, évasé, à 5 nervures, non renflé, réfléchi après la floraison. Dents inégales, linéaires-aiguës ; les inférieures, plus longues que les supérieures et que le tube, sont plus courtes que la corolle ; celle-ci à étendard non strié, plié-caréné, dépassant peu les ailes, un peu courbé au sommet. Style très court. Gousse stipitée, trapézoïdale, saillante hors du calice, à 2 valves et à 1-2 graines rousses, ovoïdes, lisses.

Hab. les lieux frais et humides, au trou du Perussas, dans le bois de Broussan.

Fl. mai-juillet.

30. TRIFOLIUM PROCUMBENS

Lin. sp. 1088 ; T. filiforme, Dec. fl. fr. 4, p. 536 ; Dub. bot. 136 ; Lois. gall. 2, p. 127 ; Sturm Deutsch. fl. , fasc. 16, t. 15.

Racine grêle, rameuse. Tiges de 1-3 dm, glabres ou un peu pubescentes, étalées, couchées ou ascendantes, droites lorsqu’elles sont soutenues par les plantes voisines, grêles, rameuses, flexueuses. Feuilles à pétioles courts, à folioles obovales, cunéiformes, échancrées et denticulées sommet, à nervures latérales parallèles, fines, translucides ; la centrale pétiolulée dans les feuilles supérieures. Stipules membraneuses, ovales, aiguës, ciliées, plus courtes que le pétiole. Fleurs 3-15, jaunes, puis roussâtres, en capitules un peu lâches, hémisphériques pendant la floraison, globuleux après. Pédoncules filiformes, droits, raides, plus longs que les feuilles, axillaires et terminaux. Calice glabre, à orifice nu, évasé, à 5 nervures, non renflé, à pédicelles très courts, réfléchi après la floraison, à dents inégales, linéaires, aiguës ; les supérieures courtes ; les inférieures plus longues que le tube et plus courtes que la corolle. Etendard très légèrement strié, plié-caréné, plus long que les ailes, courbé au sommet. Style très court. Gousse ovale, stipitée, saillante hors du calice, à 2 valves, à une graine rousse, ovoïde, luisante, recouverte d’un tégument stipité au fond de la gousse.

Hab. les prairies et les pacages, au Vigan, à Saint-Gilles, à Bellegarde, à Concoule, aux bords du Gardon, au pont du Gard. (1)

Fl. mai-octobre.

31. TRIFOLIUM AGRARIUM

Lin. sp. 1087 ; T. procumbens, Dec. fl. fr. 4, p. 535 ; Vaill. bot. par. , t. 22, fig. 3.

Racine grêle, pivotante ou rameuse. Tiges de 2-3 dm, droites ou ascendantes, flexueuses, raides, très rameuses, à rameaux très étalés, un peu pubescentes. Feuilles glabres, à pétioles courts, à folioles ovales-cunéiformes, obtuses ou échancrées, à nervures latérales, parallèles, plus ou moins prononcées, dentelées supérieurement ; la centrale pétiolulée. Stipules subherbacées, nerviées, ovales-lancéolées ou acuminées, ciliées, plus courtes que le pétiole. Fleurs jaunes, puis roussâtres, en capitules pyramidaux, avant l’épanouissement complet, à la fin ovales ou elliptiques, imbriqués. Pédoncules axillaires et terminaux, droits, fermes, plus longs que les feuilles. Calice glabre, à orifice nu, évasé, à 5 nervures, non renflé, brièvement pédicellé, réfléchi après la floraison, à dents inégales, linéaires-aiguës ; les supérieures courtes ; les inférieures plus longues que le tube, plus courtes que la corolle. Etendard strié, non plié en carène, courbé au sommet. Style très court. Gousse ovale, stipitée, saillante hors du calice, à 2 valves, à une graine jaunâtre, ovoïde, luisante.

Cette plante est connue sous le nom patois de triboulet.

Hab. les champs et les vignes, dans tout le département.

Fl. mai-octobre.

32. TRIFOLIUM AUREUM

Poil. pal. 2, p. 344 ; T. agrarium, Dec. fl. fr. 4, p. 535 ; Sturm, Deutsch. fl. , fasc. 16, t. 10.

Racine rameuse. Tiges de 2-4 dm, droites, rameuses, un peu flexueuses, raides, un peu pubescentes. Feuilles brièvement pétiolées, glabres, à folioles toutes sessiles, ovales-oblongues, tronquées ou échancrées, dentelées supérieurement. Stipules herbacées, lancéolées, aiguës, non soudées à la base, plus longues ou plus courtes que le pétiole. Fleurs d’un beau jaune ; puis rousses, puis brunes, nombreuses, plus grandes que dans les deux espèces précédentes, en capitules axillaires et terminaux, ovales-elliptiques au sommet de pédoncules raides, renforcés, égalant la feuille ou la dépassant. Calice glabre, à orifice nu, évasé, non renflé, à 5 nervures, très brièvement pédicellé, réfléchi après la floraison, à dents un peu inégales ; les inférieures les plus longues, linéaires-aiguës, plus courtes que la corolle, plus longues que le tube. Etendard strié obliquement, presque plane, courbé au sommet, beaucoup plus long que les ailes divergentes. Style de la longueur de la gousse ; celle-ci ovale, stipitée, saillante hors du calice, à 2 valves et à une graine brune, subglobuleuse, lisse.

Hab. les bois et les prairies, à Trèves.

Fl. juin-juillet.

33. TRIFOLIUM SPADICEUM

Lin. sp. 1087 ; Dec. fl. fr. 5, p. 561 ; Schreb. in Sturm Deutsch. fl. , fasc. 16, t. 11.

Racine grêle, rameuse. Tiges de 2-4 dm, droites, grêles, peu velues, simples ou peu rameuses. Feuilles toutes pétiolées ; les deux supérieures opposées. Folioles sessiles, ovales-oblongues, tronquées ou échancrées, denticulées, à nervures latérales parallèles. Stipules herbacées, lancéolées, aiguës, finement nerviées, entières ou dentelées, ordinairement plus courtes que le pétiole. Fleurs d’un jaune vif, à la fin d’un brun foncé, nombreuses, imbriquées, en capitules ovales-cylindriques, denses, axillaires et terminaux, réfléchies après la floraison, à pédicelles beaucoup plus courts que le tube du calice. Pédoncules droits, couverts de poils appliqués, grêles, égaux à la feuille ou la dépassant peu. Calice glabre, à orifice nu, évasé, non renflé, à 5 nervures, à dents très inégales ; les supérieures très courtes, triangulaires ; les inférieures linéaires, velues au sommet, quatre fois plus longues que les autres et deux fois plus longues que le tube, plus courtes que la corolle. Etendard strié, échancré et courbé au sommet, plus long que les ailes divergentes. Style très court. Gousse ovale, stipitée, saillante hors du calice, à 2 valves, à une graine ovale, rousse, lisse.

Hab. les prairies de l’Esperou et de Concoule.

Fl. juin-août.

17e gr. DORYCNIE. — DORYCNIUM. ( Tourn. inst. 391, t. 211, fig. 3.)

Calice à 5 dents, presque bilabié. Corolle caduque. Ailes unies par leurs bords antérieurs. Carène courbée, aiguë au sommet. Etamines bifasciculées, inégales ; les plus longues à filets dilatés au sommet. Style glabre, filiforme. Stigmate capité. Gousse à 2-4 graines, renflée, ovoïde ou oblongue, exserte, s’ouvrant par 2 valves non élastiques. Plantes herbacées ou suffrutescentes, à feuilles sessiles, à 3 folioles accompagnées de stipules libres semblant 2 folioles.

1 Capitules dirigés du même côté, fleurissant
successivement
SUFFRUTICOSUM
Capitules dirigés en tous sens, fleurissant presque en même temps DECUMBENS

1. DORYCNIUM SUFFRUTICOSUM

Vill. Dauph. 3, p. 416 ; Dec. fl. fr. 4, p. 557 ; Jord. Obs. pl. France, 3e frag. , p. 64, t. 4, fig. B ; Lotus dorycnium, Lin. sp, 1093 ; Lobel. ic. 2, t. 51, fig. 1.

Sous-arbrisseau de 2-3 dm, à racine dure, un peu rameuse, à tiges ligneuses, basses, très rameuses, tortueuses et couchées à la base ; rameaux velus, nombreux, dressés, touffus. Feuilles à folioles soyeuses, blanchâtres, linéaires-lancéolées ; les inférieures courtes, obtuses, épaisses, rétrécies inférieurement ; les supérieures plus allongées, toutes mucronulées. Stipules insérées sur le pétiole commun qui est presque nul, faisant paraître la feuille 5 foliolée. Fleurs petites, blanches, à carène d’un pourpre noir au sommet, réunies 6-12 en capitules dirigés en tous sens, assez longuement pédonculés, solitaires, axillaires et terminaux, dressés, étalés, dépourvus ou munis, un peu en dessous, d’une ou de plusieurs folioles. Pédicelles très courts. Calice soyeux, à tube campanulé, à dents lancéolées, aiguës, plus courtes que le tube. Corolle deux fois de la longueur du calice, à étendard étalé, ovale-arrondi, apiculé, resserré au-dessus de l’onglet large, cunéiforme. Ailes plus courtes et plus étroites que l’étendard, laissant à découvert une partie de la carène. Gousse ovale-arrondie, carénée sur les sutures, contenant une graine olivâtre, assez grosse, presque globuleuse, lisse.

Hab. les terrains arides, dans les garrigues, aux environs de Nîmes, de Marguerittes, de Manduel, de Beaucaire, d’ Anduze, de Bessège.

Fl. juin-juillet.

2. DORYCNIUM DECUMBENS

Jord. Obs. pl. de France, 3e frag. , p. 60, t. 4, fig. A.

Racine simple, très longues, oblique, à souche ligneuse, très compacte. Tiges de 6-8 dm, rameuses, très nombreuses, un peu herbacées, striées, cylindriques, ascendantes, diffuses, tombantes, redressées supérieurement, à rameaux peu étalés, dirigés d’un même côté. Feuilles à 3-4 folioles linéaires-lancéolées, rétrécies intérieurement, un peu épaisses, dressées. Stipules semblables aux folioles. Fleurs rosées, blanchâtres, à carène bleuâtre, réunies 15-20 en capitules presque globuleux, solitaires, axillaires et terminaux, assez longuement pédonculés, fleurissant successivement, munis, à leur base, d’une ou de plusieurs folioles. Pédicelles très courts. Calice à tube campanulé, à dents linéaires-acuminées, de la longueur du tube, plus courtes que la corolle ; celle-ci à étendard étalé, ovale-arrondi, apiculé, resserré au-dessus de l’onglet large, cunéiforme. Ailes très petites, étroites, deux fois plus courtes l’étendard. Carène entièrement couverte par les ailes. Gousse oblongue, légèrement carénée sur les sutures osseuses. Graine ordinairement solitaire, oblongue, olivâtre, lisse, à ombilic petit, orbiculaire. Plante d’un aspect cendré, couverte de poils appliqués.

Hab. les pacages, à Aigues-Mortes, les îles du Rhône, à VaHabrègues, à Beaucaire.

Fl. mai-juillet.

18e gr. TETRAGONOLOBE. — TETRAGONOLOBUS. (Scop. carn. 2, p. 87.)

Calice tubuleux-campanulé, à 5 divisions égales. Corolle caduque, à étendard plus long que les ailes rapprochées par leur bord supérieur. Carène terminée en bec ascendant. Etamines bifasciculées, inégales ; les plus longues à filets dilatés. Style glabre, flexueux, épais au sommet. Stigmate canaliculé. Gousse polysperme, cylindrique, à 4 ailes longitudinales, foliacées, à 2 valves élastiques, se roulant en spirale à la déhiscence. Feuilles à 3 folioles. Stipules foliacées.

1. TETRAGONOLOBUS SILIQUOSUS

Roth. tent. Germ. 1, p. 323 ; Lotus siliquosus, Lin. sp. 1089 ; Dec. fl. fr. 4, p. 553 ; J. Bauh. 2, p. 359, fig. 2.

Racine brune, grosse, pivotante ou rameuse, très profonde, souvent garnie de fibres parsemées de petits tubercules réniformes, à souche dure, épaisse. Tiges nombreuses de 2-4 dm, étalées ou ascendantes, simples ou rameuses. Feuilles brièvement pétiolées, à folioles assez amples, obovales-cunéiformes, entières, aiguës ou obtuses. Stipules ovales, obliques, embrassantes, larges, aiguës, plus longues que le pétiole. Fleurs grandes, jaune pâle, solitaires, axillaires, sur un pédoncule très long. Calice grand, à dents lancéolées-aiguës, une fois plus courtes que le tube, muni, à sa base, d’une feuille florale plus courte que lui. Corolle à étendard souvent veiné de brun, ample, échancré, beaucoup plus long que les ailes ; celles-ci très larges, enveloppant la carène. Gousse droite, longue de 5-6 cm, glabre. Graines globuleuses, olivâtres, souvent tachetées de noir. Plante un peu glauque, couverte de longs poils, et dont la racine exhale une odeur de truffe très prononcée, en la froissant dans la main.

VAR. B, Maritimus. Dec. fl. fr. Plante glabre, à feuilles succulentes.

Hab. la var A, les prés et les pacages humides, aux environs de Nîmes, d’ Uzès, d’ Alais, d Aigues-Mortes ; la var. B, sur le sable, à Aigues-Mortes.

Fl. avril-juin.

19e gr. LOTIER. — LOTUS. (Lin. gen. 879.)

Calice tubuleux-campanulé, à 5 dents presque égales. Corolle caduque, à ailes libres, conniventes, presque de la longueur de l’étendard, à carène ascendante, obtuse ou rostrée. Etamines bifasciculées, inégales ; les plus longues à filets dilatés. Style glabre, droit, subulé. Gousse oblongue ou linéaire-allongée, comprimée ou cylindrique, polysperme, non ailée, à 2 valves élastiques, se roulant ordinairement en spirale à la déhiscence. Plantes herbacées ou ligneuses, à feuilles trifoliolées, à stipules grandes, libres, foliacées, à pédoncules solitaires, axillaires, pluriflores.

1 Carène droite, obtuse. 2
Carène ascendante, rostrée 3
2 Gousse oblongue, renflée, ne se roulant pas à la déhiscence HIRSUTUS
Gousse linéaire, non renflée, se roulant en spirale à la déhiscence RECTUS
3 Dents du calice plus longues que le tube ; plante annuelle 4
Dents du calice égalant le tube ; plante vivace 5
4 Gousse très grêle, assez longue ANGUSTISSIMUS
Gousse un peu épaisse, pas trop longue HISPIDUS
5 Tiges de 4-8 dm, stolonifères, ULIGINOSUS
Tiges de 1-4 dm, non stolonifères 6
6 Pédoncules épais, portant 3-6 fleurs ; dents du calice égalant le tube CORNICULATUS
Pédoncules filiformes, ne portant jamais 6 fleurs ;dent du calice plus courtes que le tube TENUIS

1. LOTUS RECTUS

Lin. sp. 1092 ; Dec. fl. fr. 4, p. 557 ; Dorycnium rectum, Dec. prod. 2, p. 208 ; Barr. ic. 544.

Racine grosse, longue, ligneuse, garnie de fibres. Tiges de 10-15 dm, un peu ligneuses, très rameuses, à rameaux étalés, droites, anguleuses, couvertes de poils mous, étalés. Feuilles à folioles assez grandes, ovales-rhomboïdales, cunéiformes à la base, molles, cendrées en dessous, velues, mucronulées, brièvement pétiolulées. Stipules larges, ovales, presque cordiformes, aiguës, pétiolulées, égalant ou dépassant le pétiole. Fleurs petites, d’un blanc rosé, à carène d’un rouge foncé, réunies, 20 et plus, en capitules compactes, presque globuleux, sur des pédoncules deux fois de la longueur de la feuille, munis, à leur base, d’une feuille florale. Calice à pédicelles plus longs que lui ou l’égalant, à tube velu, évasé, à dents profondes, subulées, beaucoup plus longues que le tube et plus courtes que la corolle. Etendard arrondi au sommet, dépassant les ailes. Carène un peu plus courte que les ailes. Gousses de 1-1 1/2 cm, étroites, mucronées, un peu comprimées, carénées sur les sutures, à valves se roulant en spirale à la déhiscence, noire à la maturité. Graines petites, brunes, globuleuses, lisses.

Hab. les lieux humides, à Vallescure, Bellegarde, Broussan, bords du Gardon, à la Beaume.

Fl. mai-juillet.

2. LOTUS HIRSUTUS

Lin. sp. 1091 ; Dec. fl. fr. 4, p. 556 ; Dorycnium hirsutum, Dec. prod. 2, p. 208 ; Barr. ic. 1033.

Racine ligneuse, grosse, profonde, perpendiculaire, simple ou rameuse, garnie de fibres. Tiges nombreuses, de 2-5 dm, ligneuses, très rameuses dès la base, droites ou ascendantes, cylindriques, striées, velues. Feuilles à pétiole très court un peu élargi, à folioles ovales-lancéolées, mucronulées, semblables aux stipules, velues, presque lanugineuses. Fleurs grandes, d’un blanc rosé, à carène rouge, réunies 5-10 en capitules lâches, sur des pédoncules plus longs ou plus courts que les feuilles, munis, à leur base, d’une feuille florale. Calice campanulé, très velu, un peu rougeâtre, à dents subulées, plus longues que le tube et plus courtes que la corolle. Pédicelles très courts. étendard étroit, obtus, beaucoup plus long que les ailes. Carène plus courte que les ailes. Gousse courte, oblongue, renflée, mucronée, légèrement carénée sur les sutures, dépassant très peu le calice, à valves osseuses, non roulées en spirale à la déhiscence, renfermant 2-4 graines globuleuses-réniformes, olivâtres, marbrées de noir. Plante d’un aspect cendré.

Hab. les bois et les garrigues, aux environs de Nîmes, de Manduel, Marguerittes, Beaucaire.

Fl. mai-juillet.

3. LOTUS ANGUSTISSIMUS

Lin. sp. 1090, Dec. fl. fr. 5, p. 573 ; L. diffusus, Dec. l. c. ; L. gracilis, Waldst. et Kit. , pl. hung. 3, p. 254, t. 229 ; J. Bauh, hist. 2, p. 356, fig. 2.

Racine grêle, pivotante ou rameuse. Tiges très grêles, de 1-3 dm, rameuses, droites ou ascendantes, couvertes de longs poils fins, très étalés, blanchâtres. Feuilles brièvement pétiolées ; les inférieures à folioles petites, ovales, élargies au sommet ; les supérieures à folioles plus grandes, oblongues-lancéolées, aiguës, toutes velues. Stipules lancéolées, élargies à la base et dilatées extérieurement, plus longues que le pétiole. Fleurs jaunes, réunies 1-2, rarement 3, sur un pédoncule filiforme, plus long que la feuille, muni, au sommet, d’une feuille florale uni ou trifoliolée. Calice velu, à dents sétacées, ciliées, plus longues que le tube, plus courtes que la corolle. Etendard presque aussi long que la carène rostrée, et conservant sa même couleur étant desséché. Ailes arrondies et élargies supérieurement. Gousse très grêle, droite, allongée, un peu comprimée, mucronée, brune, glabre, carénée sur les sutures, à valves se roulant en spirale à la déhiscence. Graines fauves, petites, globuleuses, lisses.

Hab. les lieux incultes, les bois, à Broussan, au trou du Perussas, au Vigan, Vézenobre, Augeac, Robiac, Avèze, l’Esperou. (1)

Fl. mai-juillet.

4. LOTUS HISPIDUS

Desf. cat. hort. 190 ; Lois. fl. gall. 2, p. 137, t. 16.

Cette espèce diffère de la précédente : par sa racine très rameuse, tuberculeuse ; par ses tiges plus fortes ; ses feuilles d’un vert moins foncé ; ses fleurs plus grandes, plus nombreuses (2-4 sur chaque pédoncule), à étendard verdissant par la dessication, à ailes amincies et arrondies au sommet ; par les filets des étamines plus longs ; sa gousse rousse, plus épaisse, plus courte ou de la même longueur ; son style plus long, plus robuste et moins persistant.

Hab. les bords des champs sablonneux, à Générac ; les bois, à Poulx. (1)

Fl. mai-juillet.

5. LOTUS CORNICULATUS

Lin. sp. 1092 ; Dec. fl. fr, 4, p. 555 ; J. Bauh. 2, p. 355 ; Moris. hist. s. 2, t. 18, fig. 11 ; Lob. ic. 2, p. 44 ; Barr. ic. 1023.

Racine dure, profonde, pivotante, brune, parsemée de petits tubercules, à souche ligneuse, vivace. Tiges nombreuses, de 1-3 dm, glabres ou plus ou moins velues, simples, plus souvent rameuses, ascendantes ou étalées, anguleuses. Feuilles brièvement pétiolées, souvent glauques en dessous, à folioles obovales ou linéaires-aiguës, glabres ou velues. Stipules semblables aux folioles, plus longues que le pétiole. Fleurs grandes, jaunes, à étendard souvent rougeâtre, réunies 3-6 en capitule déprimé, sur un, pédoncule dressé, beaucoup plus long que la feuille, muni, au sommet, d’une feuille florale. Calice à dents lancéolées, élargies à la base, subulées, de la longueur du tube, conniventes avant l’épanouissement. Etendard arrondi, verdissant par la dessication, dépassant peu les ailes ; celles-ci élargies au milieu, atteignant presque la longueur de la carène coudée à angle droit et rostrée. Gousse de 2-3 cm, épaisse, subcylindrique, droite, mucronée, atténuée à la base, carénée sur les sutures, brune à la maturité, à valves se roulant spirales à la déhiscence. Graines ovales, brunes, lisses.

Cette plante polymorphe est connue sous le nom patois de jaounetta.

Hab. les prairies, les champs, les bois, les pacages, dans tout le département.

Fl. mai-octobre.

6. LOTUS TENUIS

Kit. in Willd. en. Berol. 797 ; L. tenuifolius pol. pall. No 711 ; Engl. bot. , t. 2615.

Racine comme la précédente. Tiges nombreuses, de 2-4 dm, très grêles, glabres ou très peu velues. Feuilles à folioles linéaires, aiguës ainsi que les stipules. Fleurs peu nombreuses, sur des pédoncules filiformes. Pédicelles un peu plus courts que le tube du calice, qui est plus long que les dents. Corolle à ailes oblongues, étroites. Gousses étroites, mucronées. Graines brunes, suborbiculaires, comprimées, lisses.

Hab. les prairies et les pacages humides, aux environs de Nîmes, de Manduel, d’ Aigues-Mortes.

Fl. juin-août.

7. LOTUS ULIGINOSUS

Schkuhr. Handb. 2, p. 412, t. 211 ; L. corniculatus, var. B. , Dec. (l, fr. 4, p. 555 ; L. major scop. carn. 2, p. 86.

Racine pivotante, à souche gazonnante, vivace, rampante, stolonifère. Tiges de 5-8 dm, glabres ou velues, fistuleuses, droites ou ascendantes. Feuilles à pétiole un peu dilaté, à folioles assez amples, ovales-oblongues, obtuses ou aiguës, ciliées, glauques en dessous. Stipules ovales, dilatées du côté extérieur, dépassant peu le pétiole. Fleurs jaunes, assez grandes, réunies 8-12 en capitules presque globuleux sur des pédoncules très longs. Calice à dents lancéolées-linéaires, égales au tube ou plus courtes que lui, ciliées, recourbées avant la floraison. Corolle à étendard ovale, dressé supérieurement, à ailes ovales, arrondies au sommet, verdissant par la dessication, à carène peu coudée, entièrement couverte par les ailes, atténuée en bec au sommet. Gousse linéaire, de 2-3 cm, droite, un peu comprimée, mucronée, carénée sur les sutures, brune à la maturité, à valves se roulant en spirale à la déhiscence. Graines brunes, petites, globuleuses, déprimées, lisses.

Hab. les prairies humides, les bords des fossés, aux environs de Nîmes, de Bellegarde, Saint-Gilles.

Fl. juillet-août.

20e gr. ASTRAGALE. — ASTRAGALUS. (Lin. gen. 892.)

Calice à 5 dents. Corolle à étendard étroit, ovale ou oblong, plus long que les ailes, à carène obtuse, mutique, plus courte que les ailes. Étamines bifasciculées. Gousse polysperme, arquée ou ovoïde, à 2 loges longitudinales plus ou moins complètes, formées par la suture inférieure repliée et rapprochée intérieurement de la suture supérieure. Graines réniformes. Plantes herbacées, à feuilles imparipennées, à fleurs en grappes ou en capitules.

1 Plante caulescente 2
Plante subacaule 6
2 Fleurs purpurines PURPUREUS
Fleurs blanchâtres, jaunâtres ou bleuâtres 3
3 Gousse ovale, vésiculeuse CICER
Gousse cylindrique ou subtrigone 4
4 Gousse cylindrique, arquée en faucille HAMOSUS
Gousse subtrigone peu arquée 5
5 Fleurs blanchâtres ou bleuâtres STELLA
Fleurs jaunes ou verdâtres GLYCYPHYLLOS
6 Feuilles à 6-9 paires de folioles, velues-soyeuses ; fleurs ordinairement blanches INCANUS
Feuilles à 15-20 paires de folioles pubescentes ; fleurs purpurines MONSPESSULANUS

1. ASTRAGALUS STELLA.

Guan. ill. , p. 50 ; Dec. fl. fr. 4, p. 568 ; Tabern. ic. 512, fig. 2.

Racine grêle, pivotante. Tiges de 1-3 dm, rameuses, étalées-diffuses, striées, velues-blanchâtres. Feuilles à 9-10 paires de folioles petites, ovales, obtuses ou légèrement échancrées ; garnies de poils blancs appliqués. Stipules libres, n’atteignant pas les premières folioles, ovales-lancéolées, aiguës. Fleurs bleuâtres réunies 10-15 en capitules serrés, subglobuleux au sommet de pédoncules égalant ou dépassant les feuilles. Bractées lancéolées-aiguës, presque aussi longues que le tube du calice ; celui-ci velu-blanchâtre, à dents subulées, vertes et garnies de poils noirs, de la longueur du tube, très brièvement pédicellé. Corolle à étendard étroit, échancré, apiculé. Ailes étroites, obtuses. Gousses subtrigones, de 10-15 mm, souvent disposées en étoiles, amincies en pointe oblique ou courbée, abondamment couvertes de poils blancs couchés, sillonnées inférieurement. Graines brunes, luisantes, presque carrées, com primées échancrées. Plante blanchâtre.

Hab. les terrains argileux, dans le bois de Broussan, près Nîmes, aux carrières de Beaucaire.

Fl. mai-juin.

2. ASTRAGALUS HAMOSUS

Lin. sp. 1067 ; Dec. fl. fr. 4, p. 572 ; Lamk. ill. , t. 622, fig. 4 ; C, lus. hist. 2, p. 234, fig. 2.

Racine grêle, pivotante. Tiges nombreuses, de 2-5 dm, étalées ou ascendantes, fistuleuses, striées, un peu velues, blanchâtres. Feuilles à 19-27 folioles elliptiques, tronquées ou échancrées au sommet, glabres supérieurement, couvertes inférieurement de poils blanchâtres appliqués. Stipules lancéolées-aiguës, élargies et soudées à la base. Fleurs petites, d’un blanc jaunâtre, réunies 3-10 en grappes courtes, un peu allongées à la maturité au sommet de pédoncules plus courts que les feuilles ou les dépassant. Pédicelles très courts. Bractées scarieuses, linéaires-aiguës, un peu plus longues que le tube du calice ; celui-ci velu, à poils blancs courts, entremêlés de poils noirs appliqués, à dents subulées de la longueur du tube. Corolle à étendard oblong, échancré, apiculé, beaucoup plus long que les ailes linéaires, obtuses. Gousse de 2. 4 cm, cylindriques, réfléchies, arquées en hameçon, garnies de petits poils appliqués dont elle est dépourvue à la maturité, sillonnée peu profondément à la suture inférieure. Graines brunes, presque carrées, comprimées, un peu échancrées à l’ombilic, lisses. Plante blanchâtre.

Hab. les terrains incultes, les bords des chemins, aux environs de Nîmes, de Manduel, Bellegarde. (1) Fl. avril-mai.

3. ASTRAGALUS GLYCYPHYLLOS

Lin. sp. 1067 ;Dec. fl. fr. 4, p. 572 ; Engl. bot. , t. 203 ; Riv. tetr. , t. 103.

Racine grosse, blanchâtre, profonde, rameuse, à souche divisée en rameaux rampants, très longs. Tiges de 5-10 dm, couchées ou ascendantes, anguleuses, flexueuses, glabres ou pubescentes, rameuses dès la base. Feuilles à 11-13 folioles amples, ovales, obtuses ou à peine émarginées, mucronulées, glabres en dessus, pâles et parsemées de quelques poils appliqués en dessous. Stipules ovales-lancéolées, acuminées, libres, presque dentelées ; l’une d’elles quelquefois bifide, plus courte que la distance inférieure du pétiole. Fleurs assez grandes, d’un jaune verdâtre, étalées, réfléchies après la floraison, en grappes ovales, puis oblongues, assez serrées au sommet de pédoncules étalés beaucoup plus courts que les feuilles. Bractées membraneuses, lancéolées-subulées, dépassant beaucoup les pédicelles. Calice campanulé, glabre, à dents linéaires-aiguës, plus courtes que le tube. Corolle à étendard ovale, échancré, dépassant peu les ailes. Gousses longues, de 2-3 cm, glabres ou un peu pubescentes, stipitées, renflées, arquées, dressées, serrées, subtrigones, terminées en pointe profondément sillonnées à la suture inférieure. Graines rousses, lisses, réniformes.

Cette plante est connue sous les noms vulgaires de réglisse sauvage, de montagne. Sa racine est diurétique, astringente et dessicative.

Hab. les bois, les haies, les lieux humides, au Vigan, Alzon, Trèves, la Chartreuse de Valbonne, Tresques (Gomet), Alais, Anduze.

Fl. mai-juillet.

4. ASTRAGALUS CICER

Lin. sp. 1067 ; Dec. fl. fr. 4, p. 573 ; Jacq. aust. , t, 251 ; All. ped. , t. 41, fig. 2.

Racine grosse, profonde, noirâtre, à souche très rameuse, à rameaux très longs, rampants. Tiges nombreuses, de 4-8 dm, couchées, ascendantes au sommet, rameuses, flexueuses, cannelées, pubescentes. Feuilles à 21-27 folioles ovales-oblongues, obtuses, quelquefois légèrement échancrées, mucronulées, un peu velues, pourvues de veines réticulées, translucides. Stipules petites, lancéolées ou linéaires-lancéolées, libres ou soudées. Fleurs jaunâtres, dressées, en grappes compactes, ovales, puis un peu allongées, portées sur des pédoncules étalés, plus courts que la feuille ou l’égalant. Bractées petites, velues, dépassant le pédicelle très court. Calice blanchâtre, garni de petits poils noirs appliqués, à dents lancéolées-aiguës, beaucoup plus courtes que le tube. Corolle à étendard ovale, échancré, à ailes obtuses. Gousses sphériques ou ovales, vésiculeuses, noires à la maturité, couvertes de poils noirs courts et de poils blancs plus longs, sillonnées sur les deux sutures, terminées en bec court, recourbé. Graines d’un roux clair, lisses, réniformes.

Hab. les iles et les bords du Rhône, à Pont-Saint-Esprit, à Coudoulet.

Fl, juin-juillet.

5. ASTRAGALUS PURPUREUS

Lamk. dict. 1, p. 314 ; Dec. fl. fr. 4, p. 569 ; Astrag. , t. 12.

Racine dure, profonde, à souche divisée sous la terre, à divisions rampantes, donnant naissance à des tiges nombreuses, ascendantes, de 1-1-1/2 dm, velues, simples ou peu rameuses. Feuilles à 19-27 folioles, ovales-oblongues, échancrées ou bidentées, velues. Stipules lancéolées, assez longues, engainantes, non adhérentes au pétiole. Fleurs 10-12, purpurines, en grappes denses, presque globuleuses, au sommet de pédoncules velus, dépassant peu la feuille. Bractées linéaires, hérissées de poils noirs, dépassant le tube du calice. Calice tubuleux, hérissé de poils noirs, à dents sétacées, plus courtes que le tube. Corolle à étendard oblong, échancré. au sommet, beaucoup plus long que les ailes oblongues, obtuses, entières. Gousses longues, de 12 mm, dressées, ovales-trigones, élargies à la base, terminées par une pointe réfléchie, profondément sillonnées à la suture inférieure, couverte de poils blancs, longs. Graines noirâtres, lisses, réniformes, 3-4 dans chaque loge.

Hab. les bois et les bords des chemins, à Seine, près du Serre-de-Bouquet.

Fl. mai-juillet.

6. ASTRAGALUS MONSPESSULANUS

Lin. sp. 1072 ; Dec. fl. fr. 4, p. 576 ; Scop. carn. 2, t. 45 ; Camer. epit. , t, 929.

Racine épaisse, ligneuse, peu rameuse, à souche divisée, produisait des tiges très courtes, couchées, garnies-de feuilles nombreuses formant, avec les pédoncules, un gazon très épais. Folioles 21-41, ovales ou ovales-lancéolées, décroissantes en remontant, obtuses ou aiguës, quelquefois légèrement échancrées, pubescentes et glauques inférieurement. Stipules très longues, lancéolées-linéaires, adhérentes au pétiole à leur base. Fleurs purpurines, violettes, dressées, réunies en grappe ovale un peu lâche, s’allongeant après la floraison, au sommet d’un pédoncule, presque radical, dépassant les feuilles. Bractées membraneuses, lancéolées, plus ligues que les pédicelles. Calice tubuleux, parsemé de petits poils noirs appliqués, à dents linéaires un peu plus longues que la moitié du tube. Corolle à étendard oblong, échancré au sommet, dépassant de beaucoup les ailes linéaires, presque aiguës, avec une dent au-dessous du sommet. Gousse de 2-3 cm, presque glabre, non stipitée, subcylindrique, arquée, terminée par une peinte allongée, légèrement sillonnée à la suture inférieure. Graines 8-12 dans chaque loge, brunes, quadrangulaires, comprimées, un peu échancrées. Plante de 1-2 dm.

Hab. les lieux arides et herbeux, dans tout le département.

Fl. avril-mai.

7. ASTRAGALUS INCANUS

Lin. sp. 1072 ; Dec. fl. fr. 4, p. 576 ; Magn. bot. , p. 32, ic.

Racine épaisse, dure, à souche rameuse, grosse, entourée d’écaillés imbriquées, restes d’anciennes feuilles, tortueuse, ligneuse, formant des tiges de 4-5 cm appliquées, en rosette incomplète, sur la terre, ainsi que les feuilles et les pédoncules ; folioles 13-19, ovales ou oblongues, mucronulées, couvertes, sur les deux faces, de poils blancs appliqués. Stipules membraneuses, très longues, lancéolées-linéaires, adhérentes au pétiole inférieurement. Fleurs blanchâtres, plus rarement purpurines, dressées, réunies en grappe ovale, dense, puis lâche, à la fin allongée, au sommet d’un pédoncule garni de poils couchés, rude au toucher couché ou ascendant, un peu plus long que la feuille. Bractées membraneuses, linéaires, dépassant le pédicelle. Calice tubuleux, parsemé de petits poils noirs appliqués, à dents linéaires-aiguës beaucoup plus courtes que la moitié du tube. Corolle à étendard oblong, échancré au sommet, dépassant de beaucoup les ailes oblongues, obtuses, dépourvues ic dents. Gousse de 2-2-1/2 cm, très caduque, un peu étalée, pubescente-blanchâtre, non stipitée, subcylindrique, arquée, carénée supérieurement, légèrement sillonnée à la suture inférieure, terminée par une pointe courbée. Graines 4-5 dans chaque loge, rousses, tantôt oblongues, tantôt subquadrangulaires, échancrées. Plante blanchâtre.

Hab. les lieux arides, les bois et les garrigues, à Vaqueirole, au bois des Espèces, près Nîmes, et dans tous les environs de la ville.

Fl. avril-mai.

21e gr. BAGUENAUDIER. — COLUTEA. (Lin. gen. 880.)

Calice campanulé, à 5 dents. Corolle à étendard large, redressé, plus grand que la carène à bec court tronqué. Etamines bifasciculées. Style arqué, cilié. Stigmate capité, latéral dessous du sommet. Gousse stipitée, uniloculaire, polysperme, grande, renflée, vésiculeuse, membraneuse. Arbrisseau à feuilles imparipennées, à stipules libres, à fleurs jaunes en grappes axillaires.

1. COLUTEA ARBORESCENS

Lin. sp. 1045, Dec. fl. fr. 4, p. 561 ; Lamk, ill. , t. 624, fig. 1 ; Duham, Arb. ed. nov. 1, t. 22.

Arbrisseau de 2-3 mètres, à écorce grise, rameux, à jeunes rameaux pubescents, souvent rougeâtres. Feuilles à 9-11 folioles ovales, obtuses ou un peu échancrées, submucronulées, pubescentes et glauques en dessous. Stipules petites, lancéolées. Fleurs grandes, jaunes, peu nombreuses, en grappes pédonculées, plus courtes que les feuilles. Bractées petites, plus courtes que les pédicelles. Calice chargé de poils appliqués, à dents très inégales, plus courtes que le tube. Corolle à étendard orbiculaire échancré, taché de rouge à la base, un peu plus long que les ailes ; celles-ci étroites, plus courtes que la carène. Gousse grande, oblongue, terminée en pointe recourbée, fermée, éclatant avec bruit par la pression. Graines brunes, lisses, suborbiculaires-comprimées.

Les feuilles et les gousses sont purgatives.

Hab. les bois. les haies, à la Chartreuse de Valbonne, Boussargues, Serre-de-Bouquet, le Vigan, Anduze, Saint-Ambroix, Saint-Nicolas.

Fl mai-juillet.

2e gr. ROBINIER. — ROBINIA. (Dec. prod. 2, p. 261.)

Calice campanulé, à 5 dents lancéolées ; les deux supérieures plus courtes, rapprochées. Corolle à étendard ample, dépassant peu les ailes, redressé, à carène obtuse ou aiguë. Étamines bifasciculées, caduques. Style velu au sommet. Stigmate terminal, pubescent. Gousse stipitée, allongée, comprimée, à 2 valves, polysperme, bosselée, bordée à la suture inférieure. Graines comprimées.

1. ROBINIA PSEUDACACIA

Lin. sp. 1043 ; Dec. fl. fr. 4, p. 561 ; Lamk. ill. , t. 606, fig. l.

Arbre élevé, à rameaux garnis d’épines robustes à la place de stipules. Feuilles imparipennées, à 15-25 folioles oblongues, pétiolulées, opposées et alternes, entières, souvent échancrées, pubescentes dans leur jeunesse, glabres à la fin. Fleurs blanches, très odorantes, en grappes axillaires, pendantes, très allongées, lâches, plus courtes que les feuilles. Calice pubescent, à dents courtes ; les trois inférieures acuminées. Corolle à étendard orbiculaire, de la longueur de la carène. Ailes étroites, obtuses.

Hab. cultivé sur les promenades, les avenues, subspontané le long du canal à Bellegarde.

Fl. mai-juin.

23e gr. GALÉGA. — GALEGA. (Tourn. inst. , t. 222.)

Calice campanulé, à 5 dents subulées, presque égales. étendard oblong. Carène obtuse. Style glabre, filiforme. Stigmate capité. Gousse linéaire, subcylindrique, toruleuse, polysperme, à 2 valves, striée obliquement. Graines oblongues. Herbes à feuilles imparipennées, à stipules libres.

1. GALEGA OFFlCINALIS

Lin. sp. 1062 ; Dec. fl. fr. 4, p. 560 ; Tourn. 1. c.

Racine ligneuse, peu profonde, garnie de fibres. Tiges de 6-8 dm, droites, glabres, striées, fistuleuses, simples ou rameuses. Feuilles à 15-17 folioles oblongues-lancéolées, mucronées, veinées, glabres ; la foliole impaire presque toujours échancrée. Stipules en demi-fer de flèche, larges à la base. Fleurs blanches ou bleuâtres, réfléchies, en grappes axillaires très fournies, oblongues, pédonculées, plus longues que les feuilles. Bractées subulées, plus longues que les pédicelles. Calice glabre, à dents subulées, plus longues que le tube. Etendard dressé, de la longueur de la carène. Ailes oblongues, munies d’une dent longue et étroite, dirigée vers l’onglet, un peu plus courtes que la carène. Gousse étalée-dressée, acuminée. Graines brunes.

Cette plante passe pour sudorifique, utile dans l’épilepsie et les convulsions des enfants. Elle est vulgairement connue sous les noms de vanèze, de rue des chèvres.

Hab. les bords des fossés, à la Chartreuse de Valbonne.

Fl. juillet-août.

24e gr. PSORALIER. — PSORALEA. (Lin. gen. 894.)

Calice campanulé, à 5 dents profondes, inégales ; l’inférieure plus longue. Corolle à étendard arrondi, redressé, échancré. Ailes petites. Carène obtuse. Étamines bifasciculées, Anthères arrondies. Style subulé, ascendant. Stigmate capité. Gousse non stipitée, dépassant peu les dents du calice, membraneuse, monosperme, indéhiscente. Graine réniforme. Herbe à feuilles trifoliolées.

1. PSORALEA BITUMINOSA

Lin. sp. 1075 ; Dec. fl. fr. 4, p. 518 ; Lamk. ill. , t. 614, fig. 1.

Racine étroite, longue, dure. Tiges droites, flexueuses, rameuses, cylindriques, striées, pubescentes, glanduleuses ainsi que les feuilles ; celles-ci pétiolées, à 3 folioles lancéolées ou oblongues, tantôt larges, tantôt étroites, mucronées ; la centrale pétiolulée. Stipules velues, subulées. Fleurs bleuâtres, en capitules subglobuleux, munis, à leur base, de 2 bractées nerviées, à 3 lobes aigus, ciliés, portés par des pédoncules axillaires, striés, 3-4 fois plus longs que les feuilles. Calice velu, à poils blancs mêlés de poils noirs, nervié, à dents lancéolées-sétacées, à peu près de la longueur du tube, renflé à la maturité. Corolle à étendard muni, un peu au-dessous de son limbe, de 2 petites dents dirigées en bas. Ailes plus courtes que l’étendard, plus longues que la carène qu’elles couvrent entièrement. Gousse velue, comprimée, surmontée d’un bec un peu courbé, deux fois plus long qu’elle. Graine jaune, grosse, lisse réniforme.

Cette plante exhale une odeur très forte de bitume.

Hab. les lieux arides et pierreux, aux environs de Nîmes, de St-Ambroix, d’ Alais, d’ Anduze, du Pont-St-Esprit, de Bagnols, de Tresques, de la Chartreuse de Valbonne.

Fl. juillet-août.

25e gr. HARICOT. — PHASEOLUS. (Lin. gen. 866.)

Calice campanulé, à 2 lèvres ; la supérieure à 2 dents, l’inférieure à 3. Carène contournée en spirale avec les étamines bifasciculées et le style barbu au sommet. Gousse comprimée ou subcylindrique, uniloculaire, polysperme, à 2 valves. Graines séparées par des cloisons spongieuses, celluleuses. Ombilic linéaire. Herbes volubiles, à feuilles trifoliolées, à stipules non adhérentes au pétiole.

1. PHASEOLUS VULGARIS

Lin. sp. 1016 ; Dec. fl. fr. 4, p. 558 ; Lob. ic. 2, t. 59, fig. 2.

Racine grêle, pivotante. Tige de 1-1-1/2 m, grimpante, pubescente, anguleuse, rameuse. Feuilles à 3 folioles rudes, ovales-trapéziformes acuminées, à nervures saillantes, pétiolulées, la centrale l’étant plus longuement, munies de stipelles. Pétiole canaliculé, épaissi à la base. Fleurs blanches, jaunâtres ou violettes, en grappes courtes, axillaires, pédonculées, moins longues que les feuilles. Pédicelles géminés. Bractées plus courtes que le calice. Corolle à étendard large, orbiculaire, de la longueur des ailes. Gousse longue, pendante, légèrement arquée, toruleuse, lisse, terminée en pointe. Graines oblongues-réniformes, un peu comprimées, blanches, rougeâtres ou violettes, lisses. La farine de haricot est émolliente, résolutive.

VAR. B, Ph. nanus, Lin. sp. 1017 ; Dec. fl. fr. 4, p. 559. Tige basse, non volubile. Bractées plus grandes que le calice.

Hab. cultivés en grand dans les jardins potagers. (1)

Fl. juillet-août.

On cultive aussi le Ph. multiflorus Willd. , tant pour l’usage que pour l’agrément, Il se distingue par ses grappes de fleurs allongées, d’un rouge éclatant.

26e gr. VESCE. — VICIA. (Lin. gen. 873, en partie.)

Calice à 5 dents, les 2 supérieures plus courtes. Corolle très saillante, à étendard à limbe ovale, échancré, rabattu sur les côtés. Etamines uni ou bifasciculées, à tube oblique au sommet. Style filiforme, barbu au sommet, sous le stigmate, formant un angle droit avec l’ovaire. Stigmate terminal, obtus. Gousse sessile ou stipitée, oblongue, polysperme, à 2 valves se roulant en spirale à la déhiscence. Suture supérieure directement prolongée en bec. Graines globuleuses ou presque globuleuses. Hile ovale ou linéaire. Plantes herbacées, annuelles, bisannuelles ou vivaces, à feuilles paripennées, terminées en vrilles simples ou rameuses, à fleurs solitaires, géminées ou en grappes courtes, axillaires.

1 Fleurs solitaires ou géminées, sessiles ou brièvement pédonculées 2
Fleurs en grappe obtuse, portée sur un pédoncule plus ou moins long 7
2 Gousse stipitée 3
Gousse non stipitée 5
3 Fleurs purpurines ; gousse à poils appliqués PEREGRINA
Fleurs jaunes, quelquefois avec l’étendard purpurin ; gousse à poils étalés 4
4 Etendard glabre ; poils de la gousse tuberculeux à leur base LUTEA
Etendard velu ; poils de la gousse non tuberculeux HYBRIDA
5 Gousse bosselée SATIVA
Gousse unie 6
6 Gousse velue ; plante de 3-5 dm ANGUSTIFOLIA
Gousse glabre ; plante de 1-2 dm LATHYROIDES
7 Feuilles à 1-3 paires de folioles 8
Feuilles à plus de 3 paires de folioles 10
8 Fleurs blanches maculées sur les ailes FABA
Fleurs purpurines 9
9 Calice 9 dents égales ; style court BITHYNICA
Calice à dents inégales ; style allongé NARBONENSIS
10 Feuilles terminées en vrille 11
Feuilles dépourvues de vrille OROBUS
11 grappes de fleurs plus longues que les feuilles ONOBRYCHIOIDES
grappes de fleurs plus courtes que les feuilles 12
12 Gousse glabre, noircissant à la maturité SEPIUM
Gousse velue, jaunâtre à la maturité PANNONICA

1. VICIA SATIVA.

Lin. sp. 1037 ; Dec. fl. fr. 4, p. 593 (excl. les var.) ; Canner, epit. , p. 320, icon.

Racine grêle. Tiges de 2-8 dm, velues ou pubescentes, anguleuses, flexueuses, grimpantes, rameuses dans le bas. Feuilles à 6-12 folioles entières ; les inférieures peu nombreuses, presque cordiformes ; les supérieures plus nombreuses, oblongues, tronquées ou échancrées, toutes mucronées. Rachis terminé en vrille rameuse. Stipules semi-sagittées, dentées, marquées d’une tache noirâtre. Fleurs solitaires ou géminées, violettes-rougeâtres, presque sessiles. Calice tubuleux-campanulé, déchiré par l’accroissement de la gousse, à dents égales, droites, linéaires-subulées, de la longueur du tube. Gousse dressée ou étalée, linéaire-oblongue, un peu, toruleuse, veinée-réticulée, pubescente, ne noircissant pas à la maturité, contenant 6-10 graines globuleuses, comprimées, brunes ou blanches, quelquefois marbrées, lisses.

VAR. B, Macrocarpa, Moris. fl. sard. 1, p. 554. Gousse plus large et plus longue que dans la var. A ; folioles plus larges.

La vesce est un excellent fourrage ; elle sert aussi pour engrais. Ses graines servent de nourriture aux pigeons.

Hab. cultivée en grand et quelquefois spontanée, dans les champs et les bois, dans tout le département. (1)

Fl. mai-juillet.

2. VICIA ANGUSTIFOLIA

Roth. tent. fl. germ. 1, p. 310 ; Gren. et Godr. , fl. fr. 1, p. 459.

Racine grêle, pivotante ou rameuse. Tige de 3-5 dm, faible, anguleuse, rameuse, dressée ou étalée, grimpante, presque glabre. Feuilles à 8-12 folioles, obovales ou oblongues, échancrées, mucronées, ou les supérieures linéaires, étroites. Vrille rameuse. Stipules semi-sagittées, dentées, maculées ou non. Fleurs violettes, rarement blanches, solitaires ou géminées, axillaires, brièvement pédicellées. Calice à dents droites lancéolées-subulées, de la longueur du tube, souvent plus courtes que lui. Gousse linéaire, subcylindrique, dressée ou étalée, presque unie, noire et glabre et la maturité. Graines sphériques, brunes ou verdâtres, marbrées, lisses.

Elles portent le nom patois de vessaro.

VAR. A, Segetalis, Koch, syn. ed. 2, p. 217. V, segetalis, Thuill. par. 367 ; Dec. fl. fr. 5, p. 579 ; Sturm. rase. 32, t. 2. — Feuilles supérieures oblongues-lancéolées. Calice fendu à la maturité.

VAR. B, Bobartii, Koch, l. c. ; V. angustifolia, Dec. fl. fr. 5, p. 579 ; Sturm. fasc. 31, t. 11. Feuilles supérieures à folioles étroites, linéaires. Calice non fendu à la maturité.

VAR. C, Sylvœ-realis. Feuilles presque toutes à folioles étroites. Fleurs blanches. Calice fendu à la maturité.

Hab. la var. A, les champs cultivés, les prés, à Manduel, l’Esperou, le Vigan, les îles du Rhône, à Coudoulet, les bois de Broussan, de la Devèze ; la var. B, dans les bois de Cygnan, de l’Esperou. d’ Alzon ; la Var. C, les pacages de la Sylve, au bord du canal, près Capette. (1)

Fl. mai-juin.

3. VICIA LATHYROIDES

Lin. sp. 1037 ; Dec. fl. fr. 4, p. 594 ; Lamk. ill. , t. 634, fig. 2.

Racine grêle. Tiges de 1-3 dm, faibles, rameuses, étalées, peu grimpantes, presque glabres. Feuilles inférieures terminées en arête ; les supérieures en vrille simple ou rameuse, à 4-8 folioles obovales ou oblongues, obtuses ou échancrées, mucronulées ; les supérieures plus étroites. Stipules entières, semi-sagittées. Fleurs très petites, purpurines-violettes, axillaires, solitaires, très brièvement pédicellées. Calice non fendu à la maturité, à dents droites, lancéolées-aiguës, un peu plus courtes que le tube. Gousse glabre, linéaire-oblongue, unie, comprimée, dressée ou étalée, noire à la maturité. Graines brunes, petites, anguleuses, tuberculeuses-ponctuées.

Hab. les terrains sablonneux, aux environs de Nîmes, dans les bois de Broussan, des Espèces, de Cygnan, à Tresques. (1)

Fl. avril-juin.

4. VICIA PEREGRINA

Lin. sp. 1038 ; Dec. fl. fr. 5, p. 580 ; Sturm. flor. germ. rase. 32, ic.

Racine grêle. Tiges de 4-6 dm, grêles, anguleuses, grimpantes, presque glabres. Feuilles à 8-14 folioles linéaires, échancrées, mucronulées. Vrilles rameuses. Stipules petites, à deux divisions linéaires, entières. Fleurs purpurines, axillaires, solitaires, presque sessiles. Calice irrégulier, velu, à dents lancéolées-aiguës ; les deux supérieures plus courtes ; courtes ; l’inférieure de la longueur du tube. Corolle à étendard dressé, glabre, beaucoup plus long que la carène. Gousse large, oblongue, stipitée, non bosselée, couverte de poils courts appliqués, pendante et fauve, marbrée de noir à la maturité. Graines grosses, anguleuses, comprimées, verdâtres ou brunes, marbrées, lisses.

Elles sont connues sous le nom patois de carnabioou.

Hab. les champs cultivés, aux environs de Nîmes, à Manduel, St-Gilles, Anduze, le Vigan. (1)

Fl. mai-juin.

5. VICIA LUTEA

Lin. sp. 1037 ; Dec. fl. fr. 4, p. 596 ; Moris. hist. s. 2, t. 21, fig. 5.

Racine grêle. Tiges de 2-4 dm, anguleuses, rameuses dès la base, dressées, quelquefois grimpantes, peu velues, souvent très hérissées ainsi que les feuilles ; celles-ci à vrilles rameuses, à 8-16 folioles elliptiques ou linéaires-oblongues, mucronées. Stipules inférieures souvent tridentées ; les supérieures entières ou bilobées, marquées d’une tache brune, glanduleuse. Fleurs jaunes, à étendard veiné, souvent rougeâtres, axillaires, solitaires ou géminées, presque sessiles. Calice irrégulier, glabre ou peu velu, à dents lancéolées-subulées ; les supérieures plus courtes ; l’inférieure plus longue que le tube. Corolle à étendard glabre, beaucoup plus long que la carène. Gousse stipitée, large, oblongue, fortement hérissée de poils renflés à la base, réfléchie et noire à la maturité. Graines sphériques, brunes, marbrées de noir, lisses.

Hab. les champs cultivés, à Cabrières, Bouillargues, Manduel, Anduze ; le bord des fossés et du Vistre, aux environs de Nîmes ; parmi les oliviers, à Uzès, etc. (1)

Fl. mai-juin.

6. VICIA HYBRIDA.

Lin. sp. 1037 ; Dec. fl. fr. 4, p. 596 ; Jacq. Vind. 2, t. 146.

Cette plante, très voisine de la précédente, en diffère par ses folioles tronquées ou échancrées, à lobes de l’échancrure aigus ; par ses stipules non tachées ; par ses fleurs constamment solitaires, à étendard très velu ; par ses gousses couvertes de poils non renflés à la base, fauves, veinées-réticulées à la maturité ; par le hile de sa graine, de moitié plus court.

Hab. les mêmes localités. (1)

Fl. mai-juin.

7. VICIA FABA

Lin. sp. 1039 ; Faba vulgaris, Dec. fl. fr. 4, p. 598 ; Blackw. , t. 19.

Racine assez grosse, rameuse, garnie de fibres. 2-3 tiges de 4-8 dm, simples ou peu rameuses, droites, épaisses, anguleuses, fistuleuses, glabres ainsi que le reste de la plante. Feuilles à 2-4 folioles ovales, grandes, très entières, mucronées, succulentes, un peu glauques. Feuilles supérieures terminées par une vrille courte, simple, canaliculée. Stipules semi-sagittées, larges, tachées. , un peu dentées. Fleurs grandes, blanches, tachées de noir sur Les ailes, réunies 2-5 en grappes axillaires, beaucoup plus courtes que les feuilles. Calice à dents inférieures lancéolées-acuminées ; les supérieures conniventes plus courtes. Gousse non stipitée, grosse, longue, un peu charnue, pubérulente, un peu bosselée, noire et ridée à la maturité. Graines grandes, oblongues, comprimées, roussâtres. Hile linéaire de toute la longueur du bord supérieur.

En usage comme aliment, pour l’homme et les bestiaux, cette plante est connue sous le nom de fève, en patois fava.

Hab. cultivée en grand, dans les potagers et dans les champs. Elle est originaire de l’Asie. (1)

Fl. mai-juillet.

8. VICIA NARBONENSIS

Lin. sp. 1038 ; Dec. fl. fr. 4, p. 597.

Racine courte, pivotante, un peu sinueuse. 2-3 tiges simples, de 2-5 dm, ascendantes, anguleuses, striées, épaisses, velues. Feuilles à folioles grandes, ovales, élargies supérieurement, souvent échancrées, pubescentes principalement sur les bords, plus longues que le pétiole, à peine mucronulées ; les inférieures à 2 folioles ; les supérieures à 4, écartées, terminées par une vrille bifurquée. Stipules larges, semi-sagittées, entières, plus courtes que le pétiole ; les supérieures légèrement ondulées, souvent tachées. Fleurs purpurines, moyennes, de 1-5, en grappes très courtes, beaucoup plus courtes que les feuilles. Calice à dents ovales-lancéolées, droites ; les supérieures plus courtes. Gousse non stipitée, large, oblongue, un peu comprimée, raide, dressée, noire à la maturité, glabre sur les faces, veinée, ciliée sur, les sutures. Graines brunes, sphériques, comprimées. Mite oblong. Plante d’un vert sombre.

VAR. A, Genuina, Gren-. et Godr. fl. fr. 1, p. 461. Folioles entières. Stipules entières ou ondulées. V. narbonensis, Guss. syn. 2, p. 281 ; Riv. tetr. irr. , t. 58.

VAR. B, Serratifolia, Koch. syn. ed. 2, p. 215. Folioles dentées ; les inférieures au nombre de 4 ; les supérieures de 6. Rachis terminé en vrille trifide. Stipules incisées. Gousses hérissées, sur les bords, de poils fortement tuberculeux à leur base. V. serratifolia, Jacq. austr. app. , t. 8.

Hab. , les deux var. , le bord des fossés, à Bellegarde, le bois Cygnan, le long du Vistre. (1)

Fl. mai-juin.

9. VICIA BITHYNICA

Lin. sp. 1038 ; Dec. fl. fr. 4, p. 597 ; Lathyrus bithynicus, Lamk. dict. 2, p. 706 ; All. ped. , t. 26, fig. 2.

Racine grêle. Tiges de 2-4 dm, droites ou grimpantes, rameuses, anguleuses, velues. Feuilles inférieures à 2 folioles ovales ou oblongues, quelquefois à 4 ; les supérieures à 4 rarement à 6 folioles lancéolées, plus ou moins étroites, toutes mucronées. Pétiole à vrille rameuse. Stipules assez grandes, semi-sagittées, à dents profondes, aiguës. Fleurs purpurines-violettes, à ailes et carène blanchâtres, réunies 1-3 sur un pédoncule plus ou moins allongé, mais plus court que la feuille ou l’égalant rarement. Calice à dents droites, égales, lancéolées, acuminées. Corolle dépassant beaucoup le calice. Style court, très barbu. Gousse non stipitée, oblongue, large, velue, rétrécie au sommet, en bec arqué, ne noircissant pas a la maturité. Graines brunes-marbrées, sphériques. Port et aspect des lathyrus.

Hab. le bord des champs, aux environs de Nîmes, au mas de Campagne. (1)

Fl. mai-juin.

10. VICIA SEPIUM

Lin. sp. 1038 ; Dec. fl. fr. 4, p. 596 ; Fl. dan. , t. 699 ; Tabern. , t. 506, fig. 2.

, Racine vivace à souche rameuse, stolonifère. Tiges de 3-6 dm, presque glabres, peu rameuses, faibles, anguleuses, droites, grimpantes. Feuilles à 8-14 folioles, un peu velues, ovales ou oblongues, élargies inférieurement, tronquées, rarement échancrées au sommet, mucronées, finement veinées. Vrilles rameuses. Stipules petites, semi-sagittées, entières ; les inférieures dentées, souvent marquées d’une tache brune. Fleurs purpurines-violacées, rarement blanches, réunies 2-6 en grappes axillaires, beaucoup plus courtes que les feuilles. Calice à dents inégales, subulées ; les supérieures plus courtes, conniventes. Corolle à étendard glabre, dépassant le calice. Gousses stipitées, dressées ou étalées, oblongues-linéaires, un peu comprimées, unies, glabres, rétrécies au sommet, en bec arqué, noires à la maturité. Graines subsphériques, fauves, maculées en noir, lisses à la maturité. Hile linéaire entourant les deux tiers de la graine.

Hab. les haies, le bord des bois, au Vigan, à Alzon, au Serre-de-Bouquet.

Fl. mai-juillet.

11. VICIA PANNONICA

Jacq. austr. , t. 34 ; V. purpurascens, Dec. fl. fr. 5, p. 580.

Racine grêle, pivotante ou rameuse. Tiges de 3-6 dm, rameuses dès la base, anguleuses et grimpantes, presque glabres. Feuilles à 10-20 folioles oblongues, obtuses, tronquées ou échancrées, mucronées, pubescentes cendrées, veinées. Vrilles rameuses ou simples. Stipules petites, semi-sagittées, entières, marquées d’une tache brune. Fleurs purpurines pâles, jamais jaunes, réfléchies, réunies 2-4 en grappes axillaires, beaucoup plus courtes que les feuilles. Calice à dents inégales, droites, subulées ; les supérieures plus courtes. Corolle à étendard velu. Gousses stipitées, oblongues, réfléchies, velues-soyeuses, ne noircissant pas. Graines subsphériques, noirâtres, marbrées, lisses. Hile oblong.

Hab. les champs cultivés, aux environs de Nîmes, à Calvisson, à Bagnols, à Tresques, à Alais, à Anduze.

Fl. avril-juillet.

12. VICIA ONOBRYCHIOIDES

Lin. sp. 1036 ; Dec. fl. fr. 4, p. 591 ; All. ped. , t. 42, fig. 1.

Racine dure, à souche épaisse, ligneuse. Tiges simples ou rameuses, grimpantes, anguleuses, presque glabres, hautes de 5-10 dm Feuilles à 12-16 folioles linéaires-allongées, obtuses, tronquées ou échancrées, ou très étroites, aiguës, mucronées, pétiolulées. Vrilles rameuses. Stipules petites, semi-sagittées, dentées à la base. Fleurs assez grandes, bleu de ciel ou violettes, à carène blanchâtre, réunies 6-12 en grappes très lâches, presque unilatérales, étalées, brièvement pédicellées. Pédoncules dressés, beaucoup plus longs que les feuilles. Calice un peu velu, à dents très inégales ; les deux supérieures très courtes, convergentes ; les trois inférieures linéaires-lancéolées, atteignant le tiers de la corolle, à étendard glabre. Gousses stipitées, glabres, un peu comprimées, atténuées à la base et au sommet, brunes à la maturité. Graines subsphériques, comprimées, noires, marbrées.

Hab. les prés et les pacages, à Alzon, au Vigan, à l’Esperou, à SaintNicolas.

Fl. mai-août.

13. VICIA OROBUS

Dec. fl. fr. 5, p. 577 ; Gren. et Godr. fl. fr. 1, p. 467 ; V. cassubica, Fl. dan. , t. 98 (non Lin.).

Racine dure, brune, à souche compacte, rameuse, non stolonifère. Tiges de 2-5 dm, réunies en touffe, droites, rameuses, anguleuses, couvertes de poils mous, étalés ainsi que les feuilles, beaucoup moins abondants vers le sommet. Feuilles à 12-30 folioles serrées, décroissantes, pétiolulées, oblongues, arrondies au sommet, mucronées, un peu élargies inférieurement, garnissant, jusqu’à sa base, le pétiole commun, canaliculé et terminé par une pointe courte. Stipules semi-sagittées, assez grandes, entières ou dentées. Fleurs purpurines, bleuâtres ou blanches, réunies unilatéralement 10-20 en grappes serrées, plus longues que les feuilles. Calice velu, à dents inégales, subulées ; les deux supérieures beaucoup plus courtes ; la plus longue des trois inférieures de la longueur du tube, atteignant presque le tiers de la corolle ; celle-ci à étendard glabre, à onglet élargi. Gousses oblongues, inclinées, stipitées, terminées en bec droit ou un peu courbé, glabres, d’un roux clair à la maturité. Graines subsphériques-comprimées, noires, lisses. Hile linéaire plus court que la moitié de la circonférence de la graine.

Hab. les bois et les prairies humides, sur la Lozère, commune de Concoule, et à Gourdouze.

Fl. mai-juillet.

37e gr. CRACCA. — CRACCA. (Riv. tetrap. irr. 49.)

Calice oblique, à 5 dents inégales. Corolle saillante. Étamines bifasciculées. Style filiforme non barbu. Gousse stipitée, oblongue, polysperme, non bosselée, à 2 valves se roulant en spirale à la déhiscence. Suture supérieure directement prolongée en bec. Graines sphériques. Hile linéaire. Plantes herbacées, à feuilles paripennées, à vrilles rameuses, à fleurs unilatérales, toujours en grappes axillaires, pédonculées, multiflores, rarement pauciflores.

1 grappes portant 15-30 fleurs 2
grappes portant 1-8 fleurs 4
2 Fleurs s’ouvrant successivement de bas en haut 3
Fleurs s’ouvrant toutes ensemble VARIA
3 Graines noires, non marbrées TENUIFOLIA
Graines brunes, marbrées MAJOR
4 Fleurs solitaires sur les pédoncules MONANTHOS
Fleurs 3-8 sur les pédoncules MINOR

1. CRACCA MAJOR

[Vicia cracca L. ] Frank en. specul. , p. 11 ; Gren. et Godr. , (l, fr. 1, p. 468 ; Vicia cracca, Lin. sp. 1035 ; Coss. et Germ. , fl. par. , p. 141, atl. , t. 11, fig. K, Fl. dan. , t. 804.

Racines entremêlées, dures. Tiges de 5-10 dm, anguleuses, sillonnées, rameuses, tantôt glabres, tantôt un peu velues, grimpantes. Feuilles à folioles nombreuses, ovales-oblongues ou lancéolées, ou linéaires, obtuses ou les supérieures aiguës, mucronulées, pubescentes. Vrilles rameuses. Stipules linéaires, aiguës, entières, semi-sagittées. Fleurs courtes, d’un bleu violet, souvent mêlé de blanc, très nombreuses, s’épanouissant successivement de bas en haut, disposées en grappes serrées, unilatérales, de la longueur de la feuille ou plus longues qu’elle. Calice à dents supérieures très courtes, convergentes ; les inférieures linéaires-subulées, de la longueur du tube ou un peu plus courtes que lui. Corolle à étendard relevé, un peu échancré, rétréci vers son milieu ; la partie inférieure plus large que la supérieure. Gousses glabres, oblongues, étalées ou réfléchies, ne noircissant pas à la maturité, non atténuées vers leur base. Graines sphériques, brunes, marbrées. Hile occupant le tiers de la circonférence.

Hab. les prairies, à Génolhac, les bords des fossés et des champs, à Nîmes, Manduel, Montfrin, Alzon.

Fl. juin-août.

2. CRACCA TENUIFOLIA

[Vicia tenuifolia Roth] Godr. et Gren. , fl. fr. 1 p. 469 ; Coss. et Germ. , fl. par. , p. 141, atl. , t. 11, fig. L.

Cette plante, très voisine de la précédente, s’en distingue : par sa tige plus élevée ; par ses fleurs plus longues, en grappes moins serrées, beaucoup plus longues que les feuilles ; par les dents inférieures du calice, toujours plus courtes que le tube ; par son étendard rétréci au-dessous de son milieu, à partie inférieure à peu près de la même largeur que la supérieure ; par ses gousses atténuées inférieurement, et, enfin, par ses graines plus grosses, noires, marbrées, à hile moins prolongé.

Hab. les champs cultivés, les prairies et les bois, au Vigan, Campestre, Lanuejols, Coudoulet, Saint-Nicolas, Cygnan, Manduel.

Fl. mai-juillet

3. CRACCA VARIA

[Vicia dasycarpa Ten. ] Godr. et Gren. , fl. fr. 1, p. 469 ; Vicia pseudocracca, Merat fl, par. ed. 3, t. 2, p. 472, Rchb. ex. lc, 2223.

Racine grêle. Tiges faibles, étalées ou grimpantes, anguleuses cannelées, rameuses, fistuleuses, hautes de 3-12 dm, plus ou moins velues. Feuilles à 10-14 folioles velues, linéaires oblongues, obtuses ou aiguës, mucronées. Rachis canaliculé supérieurement, sillonné intérieurement, insensiblement atténué jusqu’au sommet, terminé en vrille rameuse. Stipules entières semi-sagittées. Fleurs violettes-bleues au sommet, blanchâtres à la base, étalées, non pendantes, disposées 16-25 en grappes lâches, non rétrécies au sommet, dépassant peu les feuilles, beaucoup plus allongées à la maturité ; épanouissement non successif. Calice coloré, bossu à la base, à dents subulées ; les trois inférieures presque de la longueur du tube ; les supérieures très courtes. Corolle à étendard dressé, relevé sur les côtés, échancré au sommet, de la longueur des ailes, à onglet aussi large et deux fois plus long que le limbe rétréci à sa base. Gousse velue, oblongue, plus large que dans les deux espèces précédentes, brusquement stipitée, terminée par un bec court recourbé qui est le prolongement direct de la suture supérieure, jaunâtre, à la maturité. Graines 4-6, sphériques, comprimées, brunes, à hile très court.

Hab. les champs cultivés, à Manduel, à Broussan, à Campagne. (1)

Fl. mai-juillet.

4. CRACCA MONANTHOS

[Ervilia articulata (Hornem.) H. Schaefer] Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 471 ; Ervum , monanthos, Lin. sp. 1040 ; Vicia monantha, Dec. fl. fr. 4 , p. 592 ; Sturm. fl. Germ. 1, fasc. 32, ic.

Racine grêle. Tiges de 3-6 dm, glabres, droites ou ascendantes, rameuses dès la base un peu grimpantes. Feuilles à 10-14 folioles linéaires, tronquées ou échancrées, mucronées ; les inférieures plus larges et plus courtes, glabres. Vrilles rameuses. Stipules inégales ; l’une sessile, linéaire, aiguë, entière ; l’autre pétiolulée, divisée en lanières fines et profondes, en forme de digitation. Fleurs moyennes, blanchâtres, à carène tachée de pourpre au sommet, solitaires sur des pédoncules articulés un peu au-dessous de la fleur, souvent aristés, rarement plus longs que les feuilles. Calice à dents linéaires, subulées, plus longues quo le tube. Corolle deux fois de la longueur du calice, à étendard non redressé. Gousse oblongue, assez large, glabre, bosselée, ondulée sur la suture supérieure, presque sessile, jaunâtre il la maturité. Graines 3-4, grosses, sphériques-comprimées, rousses, un peu marbrées.

Hab. les lieux cultivés, au Vigan, à Alzon. (1)

Fl. avril-juin.

5. CRACCA MINOR

[Ervilia hirsuta (L.) Opiz] Riv. tetr. irr. , t. 53, fig. 2 ; Ervum hirsutum, Lin. sp. 1039 ; Dec. fl. fr. 4, p. 599.

Racine très grêle. Tiges grimpantes, glabres, grêles, faibles, anguleuses, rameuses. Feuilles à 12-18 folioles presque glabres ; les supérieures linéaires, tronquées ou échancrées, mucronées ; les inférieures courtes, ovales, velues. Vrilles rameuses. Stipules linéaires, incisées sétacées ; les supérieures entières ou peu incisées. Fleurs très petites, bleuâtres, unilatérales, réunies 3-8 au sommet de pédoncules brièvement aristés, égalant ou dépassant les feuilles. Calice velu, à dents presque égales, linéaires-subulées, plus longues que le tube, un peu plus courtes que la corolle. Gousses étalées ou inclinées, sessiles, oblongues, velues, bosselées, noires à la maturité, à 2 graines sphériques, comprimées, brunes ou jaunâtres, lisses, unies ou un peu marbrées.

Hab. dans les bois à Manduel, au bord du canal à Capette, au bord du Gardon, au pont du Gard, au Vigan. (1)

Fl. avril-juillet.

28e gr. ERS. — ERVUM. (Lin. gen. 874.)

Calice oblique, à 5 dents ; les deux supérieures profondes écartées entre elles. Corolle saillante. Etamines bifasciculées. Style filiforme, non barbu. Gousse stipitée, linéaire, comprimée, à 2 valves se roulant en spirale à la déhiscence, légèrement bosselée, terminée en bec très petit. Graines 4-6, sphériques. Hile linéaire ou ovale. Plantes grêles, à pédoncules à 1-5 fleurs, à feuilles paripennées.

1 Fleurs très petites, 1-2 sur chaque pédoncule ; vrilles simples ou bifurquées TETRASPERMUM
Fleurs moyennes, 2-5 sur chaque pédoncule ; vrilles rameuses, quelquefois simples GRACILE

1. ERVUM TETRASPERMUM

Lin. sp. 1039 ; Dec. fl. fr. 4 p. 599 ; Bauh. 2, p. 315, fig. 2.

Racine très grêle. Tiges de 2-6 dm, grêles, anguleuses, rameuses, grimpantes, presque glabres ainsi que les feuilles ; celles-ci à 6-10 folioles linéaires mucronulées ; les inférieures oblongues. Vrilles simples ou bifurquées. Stipules linéaires, semi-sagittées, entières. Fleurs très petites, d’un blanc lilas, disposées 1-2 au sommet de pédoncules filiformes non aristés, plus longs que les feuilles. Calice velu à dents inégales, plus courtes que le tube ; les supérieures plus courtes, triangulaires ; les inférieures linéaires-subulées atteignant la moitié de la corolle. Gousse étalée ou pendante, oblongue-comprimée, glabre, rousse à la maturité, à 3-5 graines sphériques un peu comprimées, olivâtres, lisses. Hile oblong.

Hab. les champs cultivés, a Manduel, à Tresques ; les bois, à Valbonne, à Campagne, au Vigan. (1)

Fl. mai-juillet.

2. ERVUM GRACILE

Dec. hort. Monsp. , p. 109 ; fl. fr. 5, p. 581 ; Vicia gracilis, Lois. fl. gall. 2, p, 148, t. 12

Racines grêles. Tiges plus raides que dans la précédente, hautes de 3-6 dm, grimpantes, anguleuses, rameuses, garnies de petits poils appliqués. Feuilles à 6-10 folioles linéaires, étroites, allongées, aiguës, mucronées ; les inférieures plus courtes. Vrilles simples, bifurquées ou rameuses. Stipules entières, linéaires-semi-sagittées, aiguës. Fleurs moyennes, bleuâtres, unilatérales, étalées ou réfléchies, disposées 2-5 au sommet de pédoncules filiformes, aristés, beaucoup plus longs que les feuilles. Calice velu, à dents presque égales, plus courtes que le tube, n’atteignant pas la moitié de la longueur de la corolle. Gousses lancéolées-aiguës oblongues un peu comprimées, glabres, étalées, rousses à la maturité, à 4-6 graines sphériques, brunes, marbrées de noir. Hile ovale-court.

Hab. les champs cultivés, à Manduel ; les bords des roubines, à Capette, à Sylveréal. (1)

Fl. mai-juillet.

29e gr. ERVILIER. — ERVILIA. ( Link. enum. hort. berol. 2, p. 240.)

Calice oblique, à 5 dents presque égales. Corolle très peu saillante. Étamines bifasciculées. Style filiforme, subulé, non barbu. Ovaire ondulé, plissé. Gousse stipitée, oblongue, toruleuse, à 2 valves se roulant en spirale à la déhiscence, terminée par un bec court central. Graines subsphériques. Hile ovale. Plante à feuilles paripennées dépourvues de vrilles.

1. ERVILIA SATIVA

Link. l. c. ; Ervum. ervilia, Lin. sp. 1040 ; Vicia ervilia, Dec. fl. fr. 4, p. 593 ; Camer. epit. 215, ic.

Racine pivotante. Tige de 2-4 dm, droite, raide, flexueuse, anguleuse, très rameuse, glabre ou un peu pubescente. Feuilles à 12-24 folioles oblongues ou linéaires, tronquées ou échancrées, mucronulées, à rachis terminé par une arête courte. Stipules semi-sagittées, incisées. Fleurs blanchâtres-violacées, disposées 1-3 étalées ou réfléchies, au sommet de pédoncules aristés, beaucoup plus courts que les feuilles. Calice à dents linéaires subulées, plus longues que le tube, dépassant la moitié de la longueur de la corolle. Etendard non échancré, rayé de violet. Gousses réfléchies, oblongues, glabres, renflées, fortement toruleuses, à 2-4 graines subsphériques, grises-rougeâtres.

Cette plante est cultivée en grand sous le nom d’erse ; en patois, esse. Ses graines servent de nourriture à la volaille ; on la donne aussi aux che vaux. Leur farine est résolutive et maturative.

Hab. souvent spontané dans les champs, à Manduel, Campestre. (1)

Fl. mai-juillet.

30e gr. LENTILLE. — LENS. (Tourn. inst. , t. 210.)

Calice oblique, à 5 dents égales, de la longueur de la corolle. Étamines bifasciculées. Style filiforme, comprimé, glabre sur une face et portant sur l’autre une ligne de poils. Gousse stipitée, pendante, comprimée, rhomboïdale, courte, large, légèrement bosselée, à sature supérieure prolongée, presque directement, en bec, à 1-2 graines lenticulaires. Hile ovale ou oblong. Plantes à feuilles paripennées, à fleurs peu nombreuses, en grappes pédonculées, axillaires.

1 Feuilles à 10-14 folioles et terminées en vrille ESCULENTA
Feuilles à 4-6 folioles et dépourvues de vrilles NIGRICANS

1. LENS ESCULENTA

Mœnch, meth. , p. 131 ; Godr. et Gren. fl. fr. l , p. 476 ; Ervum lens, Lin. sp. 1039 ; Fuchs. hist. 859, ic.

Racine pivotante, sinueuse. Tiges de 2-3 dm, droites, anguleuses, rameuses, pubescentes ainsi que les feuilles ; celles-ci à 10-14 folioles ovales-oblongues dans le bas, oblongues-linéaires dans le haut, obtuses, mucronulées. Vrilles simples ou bifurquées. Stipules lancéolées, entières. Fleurs petites, bleuâtres, disposées 1-3 au sommet de pédoncules aristés de la longueur, environ, des feuilles. Calice velu, à dents linéaires-subulées, beaucoup plus longues que le tube et de la longueur de la corolle. Gousses glabres. Graines brunes, lisses.

Les graines de cette plante, connues sons le nom de lentille, sont fort employées comme aliment ; leur farine est résolutive.

Hab. cultivée dans tout le département, et souvent subspontanée.

Fl. juin-juillet.

2. LENS NIGRICANS

Godr. fl. de lorr. 1 p. 173 ; Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 476 ; Ervum nigricans, Moris. fl. sarde 1. p. 572, t. 71, fig. 2.

Racine grêle. Tiges de 1-2 dm, droites ou étalées, un peu anguleuses, rameuses, pubescentes. Feuilles dépourvues de vrilles ; les supérieures terminées par une petite pointe, à 4-6 folioles velues, mucronulées ; les inférieures ovales ; les supérieures oblongues-linéaires. Stipules semi-sagittées, dentées à la base. Fleurs bleuâtres disposées 1-2, un peu inclinées, unilatérales au sommet de pédoncules filiformes, aristés, dépassant les feuilles. Calice velu, à dents linéaires-subulées, ciliées, beaucoup plus longues que le tube. Gousse glabre, rousse à la maturité. Graines veloutées, d’un brun rougeâtre, légèrement marbrées de brun foncé.

Hab. les coteaux pierreux, à la Foux près d’ Alzon, à l’Esperou.

Fl. avril-juin.

31e gr. CICHE. — CICER. (Lin. gen. 1189.)

Calice à 5 dents égales presque de la longueur de la corolle ; les quatre supérieures rapprochées ; l’inférieure écartée. Étamines bifasciculées à tube court, à filets alternativement épaissis sous le sommet. Style filiforme, glabre au sommet. Gousse grosse, courte, sub-rhomboïdale, renflée, non bosselée, à suture supérieure terminée presque directement en bec, à 2 valves, à 2 graines anguleuses, gibbeuses, ridées, terminées en pointe obtuse, recourbée. Plante herbacée, à feuilles imparipennées, à pédoncules uniflores.

1. CICER ARIETINUM

Lin. sp. 1040 ; Dec. fl. fr. 4, p. 600 ; Lamk. ill. , t. 632 ; Cam. epit. 204. , ic.

Racine pivotante. Tige de 3-5 dm, droite, rameuse, flexueuse” anguleuse, velue-visqueuse ainsi que les feuilles ; celles-ci à 13-15 folioles ovales ou oblongues, aiguës, dentées en scie. Stipules incisées-dentées. Fleurs purpurines ou blanches, solitaires sur des pédoncules plus courts que, les feuilles, articulés et munis de 2 bractéoles vers leur milieu ; la partie supérieure réfléchie après la floraison. Calice à dents lancéolées, beaucoup plus longues que le tube, presque de la longueur de la corolle, velues, ciliées. Gousse velue, à poils articulés, rousse à la maturité. Graines rousses, blanchâtres ou rarement noirâtres, à hile ovale.

Cette plante est connue sous les noms vulgaires de pois chiche, pois pointu ; en patois, de césé. Les graines sont fort en usage comme aliment et sont préférables aux pois et aux lentilles ; leur farine est émolliente, et résolutive ; torréfiées, elles sont en usage en guise de café.

Hab. cultivé en grand dans tout le département, et souvent subspontané. (1)

Fl. juin-juillet.

32e gr. POIS. — PISUM. ( Lin. gen. 870.)

Calice campanulé, à 5 dents foliacées ; les deux supérieures plus courtes et plus amples. Corolle à étendard large, réfléchi, à 2 bosses calleuses -à la base. Étamines bifasciculées, à tube tronqué horizontalement. Style comprimé, genouillé à la base, velu en dessus, canaliculé en dessous. Gousse oblongue non stipitée, polysperme, à suture supérieure terminée, presque directement, en bec court recourbé. Graines globuleuses. Hile sub-orbiculaire. Plantes herbacées, grimpantes, . à feuilles paripennées, terminées en vrille rameuse, à stipules très amples.

1 Fleurs rouges-violettes ; graines anguleuses ARVENSE
Fleurs blanchâtres ou rosées ; graines globuleuses 2
2 Graines finement granuleuses, marbrées ELATIUS
Graines lisses, unicolores SATIVUM

1. PISUM SATIVUM

Lin. sp. 1026 ; Lamk. ill. , t. 633.

Racine grêle, oblique. Tige de 8-15 dm, faible, grimpante, flexueuse, anguleuse, fistuleuse, glabre et glaucescente comme les feuilles et les stipules. Feuilles à 4-6 folioles oblongues, obtuses ou légèrement échancrées, mucronées, entières, ondulées. Vrilles rameuses. Stipules foliacées, plus grandes que les folioles, sans taches, à oreillettes arrondies, dentées. Fleurs grandes, blanches, avec les ailes violet noir, disposées 1-3 sur des pédoncules aristés, plus longs que les stipules. Gousse glabre, veinée, réticulée, comprimée ou subcylindrique. Graines globuleuses, lisses, . unicolores, blanches ou carnées.

Les gousses vertes de cette plante fournissent une bonne nourriture, mais les graines mûres sont difficiles à digérer. Les pois verts, mangés crus, soulagent les scorbutiques. Le pois est connu sous le nom patois de pésé.

Hab. Cultivé dans les potagers, sous plusieurs variétés, et rarement subspontané. (1)

Fl. mai-juillet.

2. PISUM ARVENSE

Lin. sp. 1027 ; Dec. fl. fr . 4, p. 585 ; Moris. hist. s. 2, t. 1, fig. 4.

Racine grêle. Tige de 3-8 dm, grêle, flexueuse, anguleuse, fistuleuse, grimpante, glabre, unpeu glauque comme les feuilles ; celles-ci à 2-4 folioles oblongues, mucronées, entières ou dentées supérieurement. Vrilles rameuses. Stipules foliacées, plus grandes que les folioles, souvent tachées à la base, à oreillettes arrondies, dentées. Fleurs bleuâtres avec les ailes d’un pourpre foncé, disposées 1-2 au sommet de pédoncules aristés, plus longs que les stipules. Gousse glabre, comprimée, veinée-réticulée. Graines verdâtres, marbrées de brun, lisses, déprimées sur les côtés.

Cette plante est connue sous le nom de pois de pigeon. Ses graines servent pour la nourriture de la volaille, principalement des. pigeons.

Hab. cultivé en plein champ, souvent subspontané dans les moissons. (1)

Fl. mai-juillet.

3. PISUM ELATIUS

Bieb. taur. cauc. 2, p. 151 ; Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 478.

Racine grêle, oblique. Tige de 10-15 dm, robuste, flexueuse, anguleuse, fistuleuse, grimpante, glabre et glaucescente comme le reste de la plante. Feuilles à 4-6 folioles oblongues, obtuses ou légèrement échancrées, mucronées, entières munies de quelques dents peu saillantes. Vrilles rameuses. Stipules sans tache, foliacées, plus grandes que les folioles, à oreillettes arrondies dentées. Fleurs grandes, liliacées, disposées 1-2 au sommet de pédoncules aristés lorsqu’ils ne portent qu’une fleur, égalant la longueur des feuilles. Gousse longue de 1 dm et large de 2 cm, comprimée, veinée-réticulée, quelquefois un peu verruqueuse. Graines grises, marbrées de brun, finement granuleuses.

Hab. les lieux pierreux, au bord du Gardon, entre Saint-Nicolas et la Beaume, au Serre-de-Bouquet, à Arfi, près du Vigan. (1)

Fl. mai-juin.

33e gr. GESSE. — LATHYRUS. (Lin, gen. 872.)

Calice campanulé, à 5 dents ; les deux supérieures plus courtes. Etamines uni bifasciculées, ou à tube tronqué horizontalement. Style comprimé, dilaté et barbu au sommet. Gousse rarement stipitée, oblongue ou linéaire, polysperme, à suture supérieure terminée, presque directement, en bec recourbé. Graines globuleuses, anguleuses ou tronquées. Hile ovale ou linéaire. Plantes herbacées, ordinairement grimpantes, à feuilles paripennées, avec ou sans vrille, quelquefois réduites à un simple pétiole, à fleurs disposées en grappes axillaires pédonculées, plus ou moins fournies, rarement uniflores.

1 Pétioles dépourvus de folioles 2
Pétioles pourvus de folioles 3
2 Fleurs jaunes ; stipules très amples ; pétioles filiformes APHACA
Fleurs rouges ; stipules très petites ; pétioles foliacés NISSOLIA
3 Pétioles terminés en pointe subulée ou foliacée 4
Pétioles terminés en vrille simple ou rameuse 8
4 Fleurs jaunâtres ; pétioles terminés en pointe ASPHODELOIDES
Fleurs bleues, rouges ou lilas ; non foliacés au sommet 5
5 Feuilles à une paire de folioles INCONSPICUUS
Feuilles à 2-6 paires de folioles 6
6 Tiges ailées MACRORHIZUS
Tiges anguleuses, non ailées 7
7 Folioles ovales, longuement acuminées VERNUS
Folioles elliptiques ou oblongues, non acuminées NIGER
8 Feuilles à 2-3 paires de folioles 9
Feuilles à une. paire de folioles 10
9 Pétioles ailés ; plante robuste HETEROPHYLLUS
Pétioles non ailés ; plante faible PALUSTRIS
10 Fleurs jaunes 11
Fleurs purpurines, violettes ou blanches 12
11 1-3 fleurs sur chaque pédoncule ANNUUS
4-12 fleurs sur chaque pédoncule PRATENSIS
12 Pédoncules uniflores 13
Pédoncules pluriflores 18
13 Gousses velues HIRSUTUS
Gousses glabres 14
14 Gousses stipitées SETIFOLIUS
Gousses non stipitées 15
15 Gousses larges oblongues 16
Gousses étroites linéaires 17
16 Fleurs rouges CICERA
Fleurs blanches ou bleuâtres SATIVUS
17 Pédoncules articulés au sommet, plus longs. que les pétioles. ANGULATUS
Pédoncules articulés vers le milieu, plus courts que les pétioles SPHÆRICUS
18 Feuilles à folioles oblongues TUBEROSUS
Feuilles à folioles très allongées 19
19 Pétioles ailés ; gousses glabres 20
Pétioles non ailés ; gousses velues HIRSUTUS
20 Gousses à 3 côtes dorsales, denticulées, peu saillantes SYLVESTRIS
Gousses à 3 côtes dorsales unies, dont la centrale saillante LATIFOLIUS

1. LATHYRUS APHACA

Lin. sp. 1029 ; Dec. fl, fr. 4, p. 577 ; Engl. bot. , t. 1167 ; Moris. hist. s. 2, t. 4, fig. 7.

Racine pivotante. Tiges de 2-5 dm, nombreuses, grêles, anguleuses, rameuses, couchées ou grimpantes. Pétioles filiformes, à vrille simple ou rameuse, dépourvus de folioles. Stipules très grandes, foliacées, sessiles, ovales, sagittées. Fleurs jaunes, moyennes, solitaires au sommet de pédoncules plus longs que les stipules, très brièvement aristés à la base du pédicelle. Calice à dents lancéolées, aiguës, 2-3 fois de la longueur du tube, presque aussi longues la corolle. Etendard à 2 bosses calleuses à la base. Gousses glabres, oblongues, arquées, comprimées, bosselées, veinées-réticulées, fauves à la maturité. Graines suborbiculaires, comprimées, brunes, lisses. Hile ovale. Plante glabre et un peu glauque.

Elle est connue sous le nom vulgaire de pois de serpent ; en patois, amarun. Ses graines sont très amères.

Hab. les moissons, dans tout le département. (1)

Fl. mai-juillet.

2. LATHYRUS NISSOLIA

Lin. sp. 1029 ; Dec. fl. fr. 4, p. 578 ; Magn. hort. reg. , p. 112, ic.

Racine grêle, blanchâtre, fibreuse. Tiges 3-4, de 4-10 dm, grêles, raides, droites, simples, anguleuses, non grimpantes, presque glabres. Pétioles très longs, foliacés, linéaires-lancéolés, aigus, demi-embrassants, sans folioles et sans vrille, nerviés parallèlement. Stipules nulles ou très petites, subulées. Fleurs rougeâtres portées sur des pédoncules, souvent pubescents, uni ou biflores, grêles, plus courts que les pétioles. Calice à dents lancéolées-subulées, velues, de la longueur du tube ; l’inférieure un peu plus longue. Corolle dépassant beaucoup le calice. Gousses oblongues-linéaires, non arquées, comprimées, glabres ou pubérulentes, veinées en long, roussâtres à la maturité. Graines subsphériques, brunes, verruqueuses. Hile ovale.

Hab. le bord des fossés, à Bellegarde, et probablement dans tout le département. (1)

Fl. mai-juillet.

3. LATHYRUS HIRSUTUS

Lin. sp. 1032 ; Dec. fl. fr. 4, p. 582 ; Riv. tétrap. , t. 41 ; J. Bauh. , p. 305, ic.

Racine grêle, pivotante, sinueuse. Tiges de 4-8 dm, ailées, étalées ou grimpantes, rameuses, presque glabres. Feuilles à pétiole bordé, à 2 folioles oblongues-lancéolées, obtuses, mucronées. Vrilles rameuses. Stipules entières, semi-sagittées, lancéolées, aiguës. Fleurs d’un bleu rosé, portées 1-3 sur des pédoncules munis de quelques poils écartés, beaucoup plus longs que les feuilles. Calice à dents ovales, acuminées, un peu plus longues que le tube, atteignant le milieu de la corolle. Gousses oblongues, enflées, carénées sur le dos, rousses à la maturité, hérissées de poils renflés à la base. Graines brunes, sphériques, très rugueuses. Hile ovale.

Hab. les champs cultivés, à Condoulet, les bords des fossés et les prairies, à Bellegarde, Capette, etc. (2)

Fl. juin-juillet.

4. LATHYRUS CICERA.

Lin. sp. 1030 ; Dec. fl fr. 4, p. 579 ; f. ecl. , t. 115 ; ; Dod. pempt. p. 523, fig. 1.

Racine pivotante, brune. Tiges de 3-6 dm, étroitement ailées, étalées ou grimpantes, glabres ainsi que le reste de la plante. Feuilles à pétiole bordé, à folioles oblongues-lancéolées, aiguës ou linéaires, étroites. Vrilles rameuses. Stipules larges, semi-sagittées, aiguës, ciliées, de la longueur du pétiole. Fleurs rouges, solitaires, portées sur les pédoncules plus longs que le pétiole et plus courts que la feuille. Calice à dents peu inégales, lancéolées, acuminées, beaucoup plus longues que le tube, atteignant les deux tiers de la corolle. Gousses oblongues, comprimées, à suture supérieure canaliculée, légèrement veinées-réticulées sur les faces, glabres, roussâtres à la maturité. Graines grosses, anguleuses, lisses, brunes ou verdâtres, un peu marbrées de noir. Hile ovale, court.

Hab. les champs cultivés, à Nîmes, Alais, Saint-Ambroix, Campestre, Manduel. (1)

Fl. avril-juin.

5. LATHYRUS SATIVUS

Lin. sp. 1030 ; -Dec. fl. fr. 4, p. 579 ; Bot. mag. , t. 115 ; Fuchs. hist. , p. 571, ic.

Racine grêle. Tiges de 3-6 dm, ailées, anguleuses, étalées ou grimpantes, glabres ainsi que le reste de la plante. Feuilles à pétiole bordé ou étroitement ailé, à 2 folioles linéaires-lancéolées, aiguës. Vrilles simples ou rameuses. Stipules semi-sagittées, lancéolées, aiguës, souvent ciliées, plus courtes que les pétioles. Fleurs grandes, blanches, rosées-ou bleuâtres, solitaires sur des pédoncules dépassant le pétiole. Pédicelles munis, à leur base, de 2 bractéoles aiguës. Calice à dents peu inégales, lancéolées-acuminées, beaucoup plus longues que le tube, atteignant la moitié de la corolle. Gousses larges, ovales-oblongues, comprimées, veinées-réticulées, portant 2 ailes saillantes sur le bord supérieur. Graines blanchâtres ou jaunâtres, presque carrées, comprimées en forme de coin. Hile ovale , ;au milieu de deux lignes noires en forme de V.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire de pois carré ; en patois. jaïssa. Dans quelques contrées du département, on mange ses graines comme les pois ; les -vaches en sont friandes.

Hab. cultivée à Montfrin, Tresques, Bagnols, et dans une grande partie du département, souvent subspontanée dans les moissons. (1)

F’l. mai-juillet.

6. LATHYRUS ANNUUS

Lin. sp. 1032 ; Dec. fl. fr. 4, p. 581 ; Buxb. cent. 3, t. 42, fig. 1 ; Riv. tétrap. irr. , t. 44.

Racine pivotante. Tiges de 4-8 dm, ailées, grimpantes, glabres ainsi que le reste de la plante, simples ou rameuses. Feuilles à pétiole ailé ou bordé, à 2 folioles fort longues, ensiformes, lancéolées, acuminées, nerviées longitudinalement. Vrilles rameuses. Stipules semi-sagittées, linéaires, plus courtes que le pétiole. Fleurs assez grandes, jaunes, disposées 1-2, rarement 3, sur des pédoncules munis d’une bractéole aiguë à la base de chaque pédicelle, plus courts que les feuilles. Calice à dents lancéolées, acuminées, de la longueur du tube, beaucoup plus courtes que la corolle. Gousses oblongues, canaliculées sur la suture supérieure, peu comprimées, veinées-réticulées sur les faces, fauves à la maturité. Graines anguleuses ou arrondies-comprimées, brunes ou cendrées, tuberculeuses. Hile oblong.

Hab. les champs cultivés et incultes, à Nîmes, Manduel, Laidenom, la Calmette, Montfrin, Vic-le-Fesq, etc. (1)

Fl. avril-juin.

7. LATHYRUS SYLVESTRIS

Lin. sp. 1033 ; Dec. fl. fr. 4, p. 583 ; Curt. lond. 6, t. 52 ; Moris. hist. s. 2, t. 2, fig. 4.

Racine profonde, à souche souterraine très rameuse. Tiges de 1-1 1/2 m, largement ailées, grimpantes, glabres ainsi que le reste de la plante. Feuilles à pétiole largement ailé, à 2 folioles allongées, lancéolées, mucronées, nerviées. Vrilles rameuses. Stipules semi-sagittées, lancéolées, à oreillettes linéaires-aiguës, plus courtes que le pétiole. Fleurs grandes, roses, à carène blanchâtre, réunies 5-10 en grappes lâches, pédonculées, plus longues que les feuilles. Calice à dents peu inégales, lancéolées-subulées, plus courtes que le tube ; les supérieures triangulaires plus courtes. Corolle à étendard dressé, un peu échancré, plus large que long. Gousses oblongues-linéaires, comprimées, veinées-réticulées, à 3 côtes dorsales denticulées, rousses à la maturité. Graines subglobuleuses, brunes, marbrées, légèrement tuberculeuses. Hile entourant la moitié de la graine.

Hab. les bois au Vigan, à Corconne, à Alais, etc.

Fl. juin-août.

8. LATHYRUS HETEROPHYLLUS

Lin. sp. 1034 ; Bec. fl. Fl’. 4, p. 583 ; Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 483 ; Rchb. exsic. 1466.

Tiges grimpantes, largement ailées. Feuilles à pétiole largement ailé à sa première articulation, beaucoup moins à la seconde ; les inférieures à 2 folioles ; les supérieures à 4, quelquefois à 6 ; une des folioles supérieures souvent remplacée par une vrille. Stipules beaucoup plus grandes que dans l’espèce précédente. Fleurs plus petites, portées sur des pédoncules une fois plus longs que les feuilles. Calice à dents inférieures plus longues que le tube. Gousses très allongées. Graines brunes, unies, à hile entourant le tiers de leur circonférence. Plante glauque. Les autres caractères comme dans le No 7.

Hab. les bois, à Campestre ( Guan. herbor. , p. 184 ).

Fl. juillet-août.

9. LATHYRUS LATIFOLIUS

Lin. sp. 1033 ; Dec. fl. fr. 4, p. 383 ; Engl. bot. , t. 1108 ; Cam. epit. 712, ic.

Racine profonde, à souche souterraine très rameuse. Tiges de 1-1 1/2 m, rameuses, largement ailées, grimpantes. Feuilles à pétiole largement ailé, à 2 folioles larges, oblongues, obtuses, mucronées, à 5 nervures. Vrilles rameuses. Stipules larges, lancéolées, semi-sagittées, plus courtes que le pétiole. Fleurs grandes, d’un rose vif, à carène blanchâtre, disposées 8-15 en grappes lâches, pédonculées, beaucoup plus longues que les feuilles. Calice à dents lancéolées, environ de la longueur du tube ; les supérieures plus courtes. Corolle à étendard très large, un peu échancré, relevé. Gousses allongées, étroites, presque cylindriques, légèrement veinées-réticulées, roussâtres à la maturité, à 3 côtes dorsales ; celle du centre tranchante, non denticulée. Graines subglobuleuses ; celles des deux extrémités cylindriques, très rugueuses, brunes, à hile à 2 sillons entourant le tiers de leur circonférence.

VAB. B, Angustifolius, Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 484 ; L. sylvestris a. ensifolius, Dec. prod. 2, p. 369 ; L. monspeliensis, Delile! Folioles très allongées, très étroites.

Hab. les bois et les buissons ; la var. A, à Broussan, Alzon, Anduze, Saint-Ambroix ; la var. B, à Manduel, Campagne, Tresques (Gonnet), Alais, Anduze.

Fl. juin-août.

10. LATHYRUS TUBEROSUS

Lin. sp. 1033 ; Dec. fl. fr. 4, p. 582 ; Riv. tetr. irr. , t. 42 ; . Lob. ic. 2, p. 70, fig. 2.

Souche grêle, profonde, rampante, rameuse, portant, à la naissance des ramifications, des tubercules pyriformes ou arrondis, plus ou moins gros. Tiges de 3-6 dm, faibles, rameuses, diffuses ou grimpantes, anguleuses, non ailées, glabres ainsi que le reste de la plante. Feuilles à pétiole non -ailé, à 2 folioles oblongues, obtuses, mucronées, Vrilles rameuses. Stipules semi-sagittées, lancéolées-acuminées, de la longueur du pétiole. Fleurs grandes, d’un rouge vif, odorantes, disposées 3-6 en grappes lâches, pédonculées, beaucoup plus longues que les feuilles. Pédicelles munis, à leur hase, d’une bractéole linéaire. Galice à dents lancéolées ; l’inférieure, plus étroite et plus longue, égalant le tube. Corolle à

étendard relevé, échancré, plus, large que long. Gousses étroites-oblongues, renflées, veinées-réticulées, à 3 côtes dorsales peu saillantes. Graines subglobuleuses, brunes, lisses, à hile très court.

Cette plante est un peu glauque. Elle est connue sous le nom patois de pésé rougé.

Hab. les champs cultivés, les bords des bois et des fossés, dans tout le département.

Fl. juin-août.

11. LATHYRUS VERNUS

Wimmer. fl. 166 ; Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 485 ; Orobus vernus, Lin. sp. 1028 ; Dec. fl. fr. 4, p. 587 ; Lamk. ill. , t. 633, fig. 2.

Racines grêles, à souche noueuse, non stolonifère. Tiges de. 3-4 dm, droites, anguleuses, simples. Feuilles à 4-8 folioles, larges, ovales, acuminées en pointe longue mucronée, très finement ciliées, minces, d’un vert peu pâle, en dessous, et luisant, à pétiole canaliculé supérieurement, aristé au sommet. Stipules semi-sagittées, ovales-aiguës, plus courtes que la première articulation du pétiole. Fleurs assez grandes, pourpres, à la fin bleuâtres, disposées 3-8 en grappes lâches, pédonculées, dépassant les feuilles. Pédicelles munis, à leur base, d’une bractéole très petite, souvent caduque. Calice un peu coloré et bossu supérieurement, à dents lancéolées, à peine de la longueur du tube ; les supérieures beaucoup plus courtes. Corolle très saillante, à étendard échancré. Gousses étroites, oblongues-allongées, atténuées aux deux extrémités, comprimées, veinées-réticulées, brunes à la maturité. Graines subsphériques, lisses, jaunâtres, un peu marbrées. Hile linéaire, entourant le quart de la graine. Plante glabre.

Hab. les bois montagneux et frais, à Salbous, à la Chartreuse de Valbonne.

Fl. avril-mai.

12. LATHYRUS PALUSTRIS

Lin. sp. 1034 ; Dec. fl. fr. 4, p. 584 ; Fl. dan. , t. 399 ; Tabern. ic. 500, fig. 2.

Souche simple ou rameuse. Tiges de 3-5 dm, faibles, ailées, simples ou peu rameuses, flexueuses, peu grimpantes, glabres ainsi que le reste de la plante. Feuilles à 4-6 folioles oblongues, lancéolées, mucronées, à pétiole canaliculé supérieurement, non ailé, terminé en vrille simple ou rameuse. Stipules semi-sagittées, lancéolées, acuminées, à peu près de la longueur du pétiole. Fleurs moyennes, bleuâtres, disposées 2-8 en grappes lâches pédonculées, dépassant peu les feuilles. Calice un peu coloré à la base, à dents lancéolées à peine de la longueur du tube, atteignant le tiers de la corolle ; les supérieures beaucoup plus courtes. Corolle à étendard dressé, échancré. Pédicelles munis, à leur base, d’une bractéole subulée. Gousses pendantes, oblongues, comprimées, atténuées à la base, veinées-réticulées, noires à la maturité. Graines subsphériques, lisses, brunes, un peu marbrées de noir. Hile linéaire, court.

Hab. les marécages, à Saint-Gilles, Bellegarde, Franqueveau.

Fl. mai-août.

13. LATHYRUS MACRORHIZUS

[Lathyrus linifolius f. linifolius] Wimmer. fl. , p. 166 ; Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 487 ; Orobus tuberosus, Lin. sp. 1028 ; Dec. fl. fr. 4, p. 587 ; Fl. dan. , t. 781 ; Lœs. pruss. , t. 37.

Souche rameuse, tuberculeuse, fibreuse, rampante. Tiges de 2-4 dm, ascendantes, simples ou très peu rameuses, étroitement ailées, glabres ainsi que le reste de la plante. Feuilles à 4-6 folioles oblongues-lancéolées, plus ou moins obtuses, mucronées, d’un vert sombre, glauques en dessous, marquées de 4-6 nervures longitudinales, parallèles, à pétiole canaliculé supérieurement, aristé au sommet. Stipules semi-sagittées, ovales-lancéolées, acuminées, environ de la longueur du pétiole, entières ou munies d’une à deux dents à la base. Fleurs moyennes, rouges, puis bleu livide, disposées 3-5 sur des pédoncules dépassant ordinairement les feuilles. Calice à dents lancéolées plus courtes que le tube ; les supérieures très courtes. Gousses oblongues-linéaires, peu comprimées, insensiblement élargies vers le sommet, noires à la maturité. Graines sphériques rougeâtres, lisses. Hile linéaire entourait le tiers de la graine.

VAR. B, Tenuifolius. Dec. l. c. Folioles linéaires-lancéolées.

Hab. les bois, à l’Esperou, Campestre, la Chartreuse de Valbonne, etc.

Fl. avril-juillet.

14. LATHYRUS NIGER

Wimmer, fl. , p. 166 ; Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 488 ; Orobus niger, Lin. sp. 1028 ; Dec. fl. fr. 4, p. 586 ; Fl. dan. , t. 1170 ; Clus. hist. 2, p. 230, fig. 2.

Racines fasciculées, à souche oblique, épaisse, ligneuse, dépourvue de tubercules. Tiges de 3-6 dm, légèrement anguleuses, droites, très rameuses, un peu flexueuses, glabres comme le reste de la plante. Feuilles à 6-12 folioles pétiolulées, ovales-oblongues ou elliptiques, obtuses, mucronées, veinées et glauques en dessous, à pétiole canaliculé supérieurement, aristé au sommet. Stipules semi-sagittées, linéaires-acuminées, environ de la longueur du Fleurs purpurines-violacées, pais bleu livide, disposées 4-8 sur des pédoncules grêles plus longs que les feuilles. Calice garni de quelques poils blancs, à dents subulées plus courtes que. le tube ; les supérieures très courtes. Gousses oblongues-allongées, un peu comprimées, papilleuses, légèrement veinées, atténuées aux deux extrémités, à 3 nervures dorsales peu saillantes, noires à la maturité. Graines verdâtres, sub-anguleuses, comprimées. Hile linéaire à -2 sillons, entourant le tiers de la graine. Plante noircissant par la dessication.

Hab. les bois montagneux, à la Chartreuse de Valbonne, Boussargues, Serre-de-Bouquet, l’Esperou.

Fl. mai-juillet.

15. LATHYRUS PRATENSIS

Lin. sp. 1033 ; Dec. fl. fr. 4, p. 583 ; Fl. dan. , t. 527 ; Moris. hist. s. 2, t. 2, fig. 2.

Souche grêle, rameuse, rampante. Tiges de 4-8 dm, rameuses, anguleuses, faibles, étalées ou grimpantes, plus ou moins pubescentes ainsi que le reste de la plante. Feuilles à 2 folioles oblongues ou lancéolées, aiguës, mucronées, trinerviées, à pétiole canaliculé supérieurement, terminé en vrille rameuse. Stipules sagittées, amples, ovales-lancéolées, acuminées, égalant ou dépassant le pétiole. Fleurs jaunes à étendard marqué de 5-6 lignes inégales, violettes, disposées 4-10 en grappes pas trop lâches, pédonculées, dépassant les feuilles. Calice à dents toutes linéaires-subulées, de la longueur du tube ; l’inférieure un peu plus longue. Gousses étalées oblongues-linéaires, comprimées, garnies de veines obliques, glabres ou pubescentes, noires à la maturité. Graines subglobuleuses, brunes, lisses. Hile linéaire très court.

Hab. les bords des fossés, les prairies et les haies, dans tout le département.

Fl. mai-juillet.

16. LATHYRUS ASPHODELOIDES [Lathyrus pannonicus var.asphodeloides (Gouan)]

Sirj. ] Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 488 ; Orobus albus, Lin. fil. suppl. , p. 327 ; Dec. fl. fr. 4, p. 588 ; Or. pannonicus, Jacq. aust. , t. 39 ; Clus. hist. 2, p. 231, fig. 1.

Racine composée d’un faisceau de tubercules épais, fusiformes, à souche noueuse, courte. Tiges grêles ou raides, dressées, anguleuses, simples ou rameuses dès la base, glabres ainsi que le reste de la plante. Feuilles à 2-4 folioles linéaires-lancéolées ou étroites-linéaires, mucronées, nerviées, à pétiole ailé, terminé en pointe lancéolée-linéaire. Stipules semi-sagittées, entières, étroites, aiguës, environ de la longueur du pétiole. Fleurs blanchâtres, disposées 4-8 en grappes pas trop lâches, pédonculées, beaucoup plus longues que les feuilles. Calice à dents plus courtes que le tube ; les supérieures très courtes. Gousses oblongues-linéaires, comprimées, légèrement veinées, atténuées extrémités, rousses à la maturité. Graines comprimées, brunes, lisses. Hile très court.

Hab. les rochers, à Campestre ; les bois et les pacages, à Luc, à Salbous ( Dufour).

Fl. mai-juin.

17. LATHYRUS ANGULATUS

Lin. sp. 1031 ; Dec. fl. fr. 4, p. 580 ; Godr. et Gren. fl. fr, 1, p. 490.

Racine grêle, pivotante. Tiges de 13 dm, nombreuses, grêles, anguleuses, droites ou ascendantes, rameuses dès la base, glabres ainsi que le reste de la plante. Feuilles brièvement pétiolées, à 2 folioles étroites, linéaires-aiguës, nerviées ; les inférieures plus courtes et plus étroites. Vrilles simples dans le bas de la plante, bi ou trifides dans le haut. Stipules semi-sagittées, linéaires, portant une dent à la base. , plus longues que le pétiole. Fleurs moyennes, d’un rouge bleuâtre, solitaires, sur des pédoncules grêles, articulés à la base de l’arête filiforme qui les termine, beaucoup plus longs que les feuilles. Calice à dents subulées, de la longueur du tube. Gousses étroites, linéaires, allongées, étalées horizontalement, bosselées et veinées légèrement, rousses à la maturité. Graines petites, brunes, anguleuses, verruqueuses. Hile ovale, court.

Hab. les champs cultivés, à Anduze, les garrigues, à Manduel ; les bois de Broussan. (1)

Fl. mai-juin.

18. LATHYRUS SPHÆRICUS

Retz, Obs. 3, p. 39 ; Dec. fl. fr. 4, p. 380, et ic. rar. , t. 32.

Racine grêle, pivotante. Tiges nombreuses de 1-4 dm, un peu raides, anguleuses, rameuses dès la base, droites, glabres ainsi que le reste de la plante. Feuilles à 2 folioles lancéolées-linéaires, allongées, aiguës, nerviées. Pétiole court, bordé, terminé en pointe courte dans le bas de la plante, et en vrille simple, allongée, dans le haut. Stipules semi-sagittées, linéaires-étroites, portant une petite dent à la base, plus longues que le pétiole ou l’égalant. Fleurs rouges, solitaires sur des pédoncules raides, articulés souvent au-dessus de leur milieu, renflés au-dessous du calice et munis d’une arête filiforme, partant de l’articulation et souvent plus longue que la fleur. Calice à dents lancéolées, acuminées, plus longues que le tube et la moitié de la corolle. Gousses lancéolées-linéaires, très allongées, comprimées, bosselées, longuement atténuées au sommet, garnies de nervures épaisses et saillantes” jaunâtres à, la maturité. Graines 8-12, sphériques, brunes, lisses. Hile linéaire, très court.

Hab. les champs cultivés, à Nîmes, Manduel ; les bois, à Broussan, Cygnan, Chartreuse de Valbonne ; dans les châtaigneraies, à Alzon (Dufour), à Anduze.

Fl. mai-juin.

19. LATHYRUS INCONSPICUUS

Lin. sp. 1030 ; L. axillaris, Lamk. dict. 2, p. 706 ; Dec. fl. fr. 5, p. 574 ; Jacq. hort. vind. 1, t. 86.

Cette espèce, voisine de la précédente. , s’en distingue : par son port moins élevé, ses pétioles non bordés, terminés par urne pointe, jamais par une vrille ; par ses stipules sans dents à la base, plus longues que les pédoncules et les pétioles ; par ses pédoncules beaucoup plus courts, mutiques et articulés à leur base ; par ses fleurs roses très petites, dépassant à peine les dents du calice, et, enfin, par ses graines cylindriques, brunes, obscurément tachetées de noir, à hile très petit, orbiculaire.

Hab. le versant est du Serre-de-Bouquet (Gonnet).

20. LATHYRUS SETIFOLIUS

Lin. sp. 1031 ; Dec, fl. fr. 4, p. 581 ; J. Bauh. 2, p. 308, ic.

Racine grêle, oblique ou pivotante. Tiges anguleuses “presque ailées, faibles, étalées ou grimpantes, longues de 3-6 dm, glabres ainsi que le reste de la plante. Feuilles à 5 folioles très étroites, allongées, linéaires-subulées, nerviées, à pétiole court, terminé en vrille simple ou rameuse. Stipules semi-sagittées, linéaires, plus longues que le pétiole. Fleurs moyennes, purpurines, solitaires sur des pédoncules articulés vers le sommet, filiformes, non aristés, plus courts que les feuilles plus longs que les pétioles. Calice à dents subulées de la longueur du tube, atteignant le. milieu de la corolle. Gousses inclinées ou ascendantes, stipitées, dont la longueur égale environ deux fois la largeur, à suture inférieure en demi-cercle, veinées-réticulées, jaunâtres à la maturité. Graines 2-3, grosses, sphériques, comprimées, brunes, tachetées de noir, verruqueuses. Hile ovale.

Hab. les lieux arides et pierreux à Nîmes, Manduel, Marguerittes, Alais, le Vigan, Anduze. (1)

Fl. avril-juin.

On cultive, dans les parterres, le lathyrus odoratus ( Lin. sp.), sous le nom de pois de senteur. Il se distingue par ses tiges hérissées, scabres par ses folioles larges, ovales-oblongues ; par ses fleurs grandes, très odorantes, variées, réunies 2-3 sur chaque pédoncule, et par ses gousses oblongues très hérissées.

34e gr. SCORPIURE. — SCORPIURUS. ( Lin. gen. 876.)

Calice campanulé, à 5 dents ; les deux supérieures soudées presque jusqu’au sommet. Carène peu ventrue, terminée en bec, divisée en deux parties à la base. Étamines bifasciculées ; les cinq intermédiaires à filets épaissis au sommet. Gousse presque cylindrique, roulée en spirale, sillonnée longitudinalement, à côtes hérissées d’épines, à articles transversaux, monospermes, indéhiscents. Graines oblongues, arquées. Hile dorsal. Plante annuelle, à feuilles simples rétrécies en pétiole, à fleurs jaunes.

1. SCORPIURUS SUBVILI.

OSA Lin. sp. 1050 ; Dec. fl. fr. 4, p. 602 ; Moris. hist. s. 2, t. 11, fig. 2.

Racine pivotante. Tiges de 1-4 dm, couchées ou ascendantes, rameuses inférieurement, légèrement velues ainsi que les feuilles ; celles-ci spatulées, aiguës, mollement ciliées, nerviées, rétrécies en long pétiole. Stipules adhérentes au pétiole à la base, linéaires, allongées, acuminées, ciliées, membraneuses sur les bords. Fleurs jaunes, à étendard quelquefois rougeâtre, disposées 3-5 en ombelle sur des pédoncules beaucoup plus longs que les feuilles. Pédicelles velus, dilatés au sommet, de la longueur du tube du calice dont les dents, lancéolées-subulées, sont plus longues que le tube. Gousses glabres, à articles arqués, atténués aux deux extrémités, hérissés, sur la partie saillante, d’épines rudes, droites ou crochues. Graines brunes, amincies aux deux extrémités.

Cette plante porte le nom de chenillette.

Hab. les bords des champs et des fossés, à Nîmes, Vaquerolle, Manduel ; les bois de Broussan et Campagne, Anduze. (1)

Fl. mai-juin.

35e gr. CORONILLE. — CORONILLA. (Neck. elem. N° 1319.)

Calice court, campanulé, à 5 dents ; les deux supérieures soudées presque jusqu’au sommet. Carène peu ventrue, terminée en bec. Étamines bifasciculées, inégales ; les plus longues à filets épaissis au sommet. Gousse plus ou moins allongée, droite ou arquée, anguleuse ou presque cylindrique, divisée transversalement en articles oblongs, monospermes, indéhiscents. Graines ovales ou oblongues. Plantes herbacées ou sous-ligneuses, ou arbrisseaux à feuilles imparipennées, à fleurs jaunes ou lilacées.

1 Fleurs jaunes 2
Fleurs lilacées VARIA
2 Feuilles à 3 folioles ; plantes herbacées SCORPIOIDES
Feuilles à plus de 3 folioles ; plantes frutescentes 3
3 Pédoncules égalant les feuilles ou plus
courts qu’elles
EMERUS
Pédoncules au moins une fois plus longs que les feuilles 4
4 Plante sous-ligneuse de 1-2 dm MINIMA
Arbrisseau de 6-10 dm GLAUCA

1. CORONILLA EMERUS

[Hippocrepis emerus (L.) Lassen] Lin. sp. 1046 ; Dec. fl. fr. 4, p. 606 ; Mill. ic. , t. 132, fig. 1 ; Clus. hist. 1, p. 97, fig. 1.

Arbrisseau de 1-1,5 m, glabre dans toutes ses parties, très rameux, à rameaux verdâtres, un peu anguleux, droits, sinueux. Feuilles à 7-9 folioles obovales, obtuses ou échancrées légèrement, mucronulées, vertes en dessus, plus pâles en dessous, à pétiole canaliculé, nu inférieurement. Stipules petites, non adhérentes au pétiole, marcescentes. Fleurs assez grandes, jaunes, à étendard rayé en rouge, disposées 2-3 sur des pédoncules grêles ne dépassant jamais les feuilles. Pédicelles plus courts que le calice ; celui-ci un peu velu sur les bords, à 5 dents très courtes. Corolle à étendard ovale, dressé, échancré, à carène rostrée. Onglets des pétales 2-3 fois plus longs que le calice. Gousses linéaires, étroites, allongées, non arquées, dressées ou étalées, presque cylindriques, striées, à articulations peu prononcées et tenaces. Graines brunes ou verdâtres, cylindriques. Ombilic petit, circulaire, avec une tache noire sur le bord.

Cette plante porte les noms de séné bâtard, faux baguenaudier.

Hab. les bois et les coteaux, à Alais, Saint-Ambroix, Anduze, Alzon ; les bords du Gardon, à la Beaume, à Saint-Nicolas, à Tresques.

Fl. avril-juin.

2. CORONILLA GLAUCA

Lin. sp. 1047 ; Dec. fl. fr. 4, p. 507 ; Mill. ic. , t. 289, fig. 2.

Arbrisseau de 1-1,5 m, entièrement glabre, très touffus, à rameaux nombreux, un peu flexueux, ligneux, à écorce grisâtre ou rougeâtre. Feuilles à 5-7 folioles ovales-cunéiformes, obtuses ou échancrées, à peine mucronulées, un peu charnues, glauques ; la foliole impaire plus grande, à pétiole canaliculé, nu inférieurement. Stipules petites, non adhérentes au pétiole, lancéolées, caduques. Fleurs moyennes, jaunes, odorantes pendant le jour, verdissant par la dessiccation, disposées 7-8 en ombelle sur des pédoncules plus longs que les feuilles. Pédicelles plus longs que le calice ; celui-ci très court, à 5 dents très courtes. Corolle à étendard dressé, arrondi, à carène rostrée. Onglets des pétales un peu plus longs que le calice. Gousses de 2-3 cm, droites ou un peu arquées, étalées ou réfléchies, à 2-5 articles très prononcés, se détachait facilement, légèrement comprimés, à 2 angles, à une graine brune, oblongue, comprimée, échancrée à l’ombilic.

Cet arbuste est connu sous le nom vulgaire de trifolium.

Hab. les bords du Gardon, dans les bois, entre la Beaume et St-Nicolas.

Fl. avril-juin.

3. CORONILLA MINIMA

Lin. sp. 1048 ; Godr. et Gren. fl. fr. 1 p. 496.

Souche ligneuse, très rameuse. Tiges nombreuses, réunies en touffe, étalées-ascendantes ou diffuses, herbacées, ligneuses à la base. , très rameuses, glabres et glauques ainsi que les feuilles ; celles-ci à 7-9 folioles obovales-obtuses, mucronulées, un peu épaisses, transparentes, cartilagineuses sur les bords ; les deux inférieures insérées à la base du pétiole, très rapprochées de la tige. Stipules membraneuses, persistantes, opposées aux feuilles, réunies en une seule bifide. Fleurs jaunes, disposées 6-12 en ombelle sur des pédoncules 2-4 fois de la longueur des feuilles. Pédicelles environ de la longueur du calice ; celui-ci très court, à dents presque nulles. Corolle à étendard dressé, obovale, à carène rostrée. Onglets des pétales dépassant peu le calice. Gousses réfléchies, non arquées, sub-tétragones, à 2-4 articles se détachant facilement, à une graine brune, oblongue, un peu comprimée, presque pas échancrée à l’ombilic.

VAR. A, Genuina, Godr. et Gren. l. c. Plante basse, souvent couchée, à folioles obovales. C. minima, Dec. fl. fr. 4, p. 608 ; Mut. fl. fr. t. 15, fig. 90.

VAR. B, Australis, Godr. et Gren. l. c. Plante plus haute, plus droite, à folioles oblongues. C. coronata, Dec. fl. fr. 4, p. 608 ; Mut. fl. fr. , t. 15, fig. 91.

Hab. les lieux arides, aux environs du Vigan ; la var. B, les lieux secs et les fentes des rochers, à Saint-Nicolas, la Beaume, Roque-Courbe, près Marguerittes, Bagnols, Alais, le Vigan, Anduze, la Foux, près d’ Alzon.

Fl. avril-juin.

4. CORONILLA VARIA

Lin. sp. 1048 ; Dec. fl. fr. 4, p. 608 ; Clus. hist, 2, p. 237, fig. 2.

Racine rampante. Tiges de 4-8 dm, herbacées, tombantes, rameuses, diffuses, striées, fistuleuses, sinueuses. Feuilles à 15-25 folioles glabres, glauques en dessous, ovales-oblongues, obtuses, mucronulées, pétiolulées ; les deux inférieures rapprochées de la tige dans les feuilles supérieures. Stipules non adhérentes au pétiole, petites, subherbacées, lancéolées-aiguës, réfléchies, persistantes. Fleurs bigarrées de blanc, de rose et de lilas, disposées 10-20 en ombelle sur des pédoncules plus longs que les feuilles. Pédicelles plus longs que le calice. Calice court, à dents inférieures larges à la base, acuminées ; les deux supérieures soudées, bifides. Corolle à étendard dressé, ovale, a carène terminée en bec violet. Onglets des pétales plus longs que le calice. Gousses non arquées, un peu flexueuses, dressées à la maturité, à 3-6 articles tétragones, terminées en bec allongé. Graines brunes, oblongues, peu comprimées, presque pas échancrées à l’ombilic.

Cette plante pourrait fournir un bon fourrage, si on la cultivait.

Hab. les bois, les bords des ruisseaux et des rivières, dans tout le département.

Fl. mai-juillet.

5. CORONILLA SCORPIOIDES

Koch, deutsch. /L 5, p. 201 ; Godr. et Gren. Fl, fr. 1, p. 497 ; Ornithopus scorpioides, Lin. sp. 1049 ; Dec. fl. fr. 4, p. 603 ; Arthrolobium scorpioides, Dec. prod. 2, p. 311 ; Dodon. pempt. , p. 71, fig. 3.

Racine pivotante. Tiges de 1-4 dm, dressées ; les latérales ascendantes, herbacées, raides, flexueuses, rameuses. Feuilles inférieures simples, oblongues, spatulées ; les supérieures à 3 folioles entières, épaisses, glabres, glauques ; les deux latérales petites, arrondies, sessiles ; la terminale très grande, ovale, pétiolulée. Stipules petites scarieuses, soudées en une seule bifide opposée aux feuilles. Fleurs petites, d’un jaune pâle, disposées 2-4 sur des pédoncules dépassant ordinairement les feuilles. Pédicelles très courts, dilatés au sommet, à la maturité. Calice à dents très courtes ; les deux supérieures soudées presque jusqu’au sommet. Corolle à étendard dressé, arrondi, à carène peu ventrue, terminée en bec obtus. Onglets des pétales dépassant peu le calice. Gousses arquées, tétragones, étroites, penchées ensemble horizontalement, à 4-8 articles assez longs, terminés par une pointe conique, munis d’un rebord circulaire à leur jonction. Graines brunes oblongues, comprimées, presque pas échancrées à l’ombilic.

Cette plante est connue dans département sous le nom vulgaire d’amarèles ; en patois, d’amarun.

Hab. les champs cultivés, dans tous les environs de Nîmes, à Alais, Saint-Ambroix, Anduze.

Fl. mai-juin.

36e gr. ORNITHOPE. — ORNITHOPUS. (Desv. Journ. 3, p. 121.)

Calice, tubuleux-campanulé, à 5 dents presque égales. Carène obtuse. Etamines bifasciculées ; les cinq intermédiaires à filets épaissis au sommet. Gousse linéaire arquée, articulée, comprimée, à articles monospermes, indéhiscents, se séparant à la maturité. Graines oblongues. Plantes herbacées, à feuilles imparipennées, à fleurs en ombellules à 3-5 fleurs, axillaires pédonculées.

1 Fleurs blanchâtres mêlées de rose ; gousse terminée en pointe courte non crochue PERPUSILLUS
Fleurs jaunes ; gousse terminée en pointe longue et crochue COMPRESSUS

1. ORNITHOPUS PERPUSILLUS

Lin. sp. 1049 Dec. fl. fr. 4, p. 602 ; Fl. dan. , t. 730 .

Racine ; rameuses, étalées pivotante. Tiges de 1-3 dm, grêles ou ascendantes, diffuses, pubescentes ainsi que les autres parties de la plante. Feuilles à 15-21 folioles petites, oblongues. Stipules petites, membraneuses, lancéolées, tachées à la pointe. Fleurs blanchâtres mêlées de rose et de jaune, disposées 2-4 sur des pédoncules dépassant les feuilles, munis, au-dessous des fleurs, d’une feuille en forme de bractée, plus longue qu’elles. Pédicelles presque nuls, pourvus, à leur base, de bractéoles tachées a la pointe. Calice à dents beaucoup plus courtes que le tube. Corolle a étendard plus long que les ailes ; celles-ci plus longues que la carène, saillante hors du calice. Gousses à 4-8 articles courts, très prononcés, à nervures réticulées sur les faces, terminées par une pointe courte un peu courbée. Graines verdâtres comprimées, lisses, tachées à l’ombilic.

Hab. les bois et les pacages, au Vigan, Alzon. (1)

Fl. mai-juillet.

2. ORNITHOPUS COMPRESSUS

Lin. sp. 1049 ; Dec. fl. fr. 4, p. 603 ; Berg. phist. , t. 191 ; Moris. hist. s. 2, t. 10, fig. 15

Racine pivotante. Tiges de 1-5 dm, droites ou ascendantes, assez raides, pubescentes comme le reste de la plante. Feuilles à folioles nombreuses, rapprochées, oblongues ou ovales-lancéolées, mucronulées ; les feuilles supérieures sessiles et dépourvues de stipules. Fleurs petites, jaunes, disposées 3-4 sur des pédoncules égalant ou dépassant les feuilles, munis, au-dessous des fleurs, d’une feuille en forme de bractée, plus longue qu’elles. Pédicelles très courts, pourvus, à leur base, de bractéoles tachées à la pointe, dilatés au sommet, surtout après la floraison. Calice à dents subulées, un peu plus courtes que le tube. Corolle à carène beaucoup plus courte que les ailes dépassées par l’étendard, non saillante hors du calice. Gousses réfléchies, à 6-10 articles peu prononcés, courts, à nervures réticulées sur les faces, terminés par une pointe courbée, crochue, plus longue que le dernier article. Graines brunes, comprimées, lisses, tachées à l’ombilic.

Hab. les bois et les bords des champs, au mas de Campagne, de Broussan, à la Capelle, à Anduze, au Vigan, à l’Esperou. (1)

Fl. avril-juin.

37e gr. HIPPOCREPIDE. — HIPPOCREPIS. ( Lin. gen. 885.)

Calice court, campanulé, à 5 dents aiguës ; les deux supérieures n’en formant qu’une bifide au sommet. Corolle à carène atténuée en bec. Étamines bifasciculées ; les cinq intermédiaires à filets épaissis au sommet. Gousse comprimée, plus ou moins arquée, à échancrures plus ou moins profondes, à articles monospermes, indéhiscents. Graines courbées ou presque annulaires, attachées par la partie concave. Plantes à feuilles imparipennées, à fleurs jaunes.

1 Fleurs solitaires sessiles UNISILIQUOSA
Fleurs réunies sur un pédoncule 2
2 Gousse étroite, à échancrures peu prononcées GLAUCA
Gousse large, à échancrures très profondes 3
3 Echancrures circulaires ; plante annuelle CILIATA
Echancrures semi-circulaires ; plante vivace COMOSA

1. HIPPOCREPIS COMOSA

Lin. sp. 1050 ; Dec. fl. fr. 4, p. 605 ; Jacq. aust. , t. 431 ; Moris. hist. s. 2, t. 10, fig. 3.

Souche brune, ligneuse, très rameuse. Tiges nombreuses, de 1-3 dm, en touffes ascendantes, un peu flexueuses, simples, raides, sillonnées, glabres ainsi que les feuilles ; celles-ci à 9-15 folioles ovales-oblongues, obtuses, mucronulées ; les supérieures à folioles plus étroites. Stipules presque herbacées, petites, souvent réfléchies. Fleurs inclinées, disposées 6-10 en ombelles sur des pédoncules sillonnés, très longs. Pédicelles courts, velus, entourés, à leur base, d’un rebord glanduleux portant des bractéoles membraneuses. Calice chargé de quelques poils couchés. Corolle à étendard orbiculaire à long onglet. Gousses de 2-3 cm, courbées, à échancrures semi-circulaires, situées sur le bord externe de la courbure, rousses et couvertes de glandes rougeâtres sur l’emplacement des graines, composées de 3-8 articles très comprimés dans les intervalles qui les séparent. Graines verdâtres, semi-circulaires, presque pas comprimées, lisses, tachées de noir à l’ombilic.

Hab. les lieux arides un peu élevés, à Tresques (Gonnet), le Vigan, l’Esperou, le Serre-de-Bouquet, etc. .

Fl. avril-juillet.

2. HIPPOCREPIS GLAUCA

[Hippocrepis scorpioides Benth. ] Tenore fl. nap. 2, p. 165, t. 69 ; H. comosa var. scorpioides, Duby, bot. 1, p. 147.

Souche brune, ligneuse, très rameuse. Tiges de 1-2 dm, grêles, étalées ou ascendantes, rameuses à la base, légèrement striées, un peu anguleuses, parsemées de quelques poils courts, couchés. Feuilles à 9-15 folioles, glabres, velues et glauques en dessous ; les inférieures ovales, échancrées ; les supérieures linéaires-obtuses, toutes mucronulées. Stipules petites, lancéolées-aiguës. Fleurs inclinées, disposées 5-8 en ombelle sur des pédoncules striés, plus longs que les feuilles. Pédicelles courts, velus, beaucoup entourés, à leur base, d’un rebord portant des bractéoles membraneuses. Calice chargé de quelques poils couchés. Corolle à étendard orbiculaire, à long onglet. Gousses de 3-4 cm, droites ou arquées, dressées ou réfléchies, très étroites, un peu comprimées, à échancrures peu prononcées, brunes, garnies, sur l’emplacement des graines, de petites glandes papilleuses, blanchâtres, divisées en 6-8 articles. Graines verdâtres, peu arquées, étroites, lisses.

Hab. les terrains maigres, les garrigues et les bois, aux environs de Nîmes, au bois des Espèces, de Cygnan, de Saint-Nicolas, de RoqueCourbe.

Fl. mai-juin.

3. HIPPOCREPIS CILIATA

Willd. mag. not. ges. Berol (1808), p. 173 ; Dub. bot. 147 ; Moris, fl. sard. , p. 544, 1 t. t. 67 ; Moris. hist. s. 2, 10, fig. 2, sauf les feuilles.

Racine grêle, sinueuse. Tiges de 1-2 dm, grêles, simples, flexueuses, étalées sur la terre, presque glabres. Feuilles à 7-9 folioles un peu glauques, finement ponctuées en dessus, munies de quelques poils couchés en dessous ; les inférieures à folioles obovales échancrées, linéaires, tronquées, cunéiformes dans les supérieures. Stipules petites, subherbacées, lancéolées, aiguës, munies d’une glande noirâtre à leur base, du côté externe. Fleurs pendantes ou droites, disposées 2-4 sur des pédoncules plus courts que les feuilles, les égalant ou les dépassant peu. Pédicelles très courts, entourés, à leur base, d’un rebord glanduleux, portant des bractéoles membraneuses. Calice muni de quelques poils couchés, à dents lancéolées dépassant un peu la longueur du tube. Corolle à étendard orbiculaire, onguiculé. Gousses de 2-3 cm, larges, courbées, roussâtres, plus longues que le pédoncule, étalées ou réfléchies, à échancrures à peu près circulaires, placées sur le bord interne de la courbure, garnies, à l’emplacement des graines de papilles rougeâtres très saillantes, composées de 5-8 articles très comprimés dans les intervalles qui les séparent. Graines jaunâtres, étroites, lisses, courbées en cercle presque complet, tachées à l’ombilic.

Hab. les lieux arides, à Villeneuve-lez-Avignon, dans le bois de Broussan. (1)

Fl. avril-mai.

4. HIPPOCREPIS UNISILIQUOSA

Lin. sp. 1049 ; Dec. fl. fr. 4, p. 604 ; Lamk. ill. , t. 630, fig. 3.

Racine fibreuse. Tiges de 1-2 dm, couchées ou ascendantes, simples, un peu anguleuses, presque glabres. Feuilles à 9-15 folioles pétiolulées, obovales échancrées dans les feuilles inférieures, linéaires tronquées dans les supérieures ; toutes mucronulées. Stipules petites, subherbacées, lancéolées, aiguës. Fleurs solitaires droites, presque sessiles dans chaque aisselle. Calice à dents aiguës presque de la longueur du tube. Corolle à étendard orbiculaire onguiculé. Gousses de 2-4 dm, larges, dressées, droites ou un peu courbées, glabres ou un peu papilleuses à l’emplacement de la graine, blanchâtres, ridées, à échancrures circulaires, placées tantôt sur le bord interne de la courbure, tantôt sur son bord externe, composées de 4-8 articles très comprimés dans les intervalles qui les séparent. Graines jaunâtres, étroites, lisses, courbées en cercle presque complet.

Cette plante est vulgairement connue sous le nom de pied-de-cheval.

Hab. les terrains pierreux, les garrigues, à Bellegarde, à Campestre ( Guan. herb.). (1)

Fl. mai-juin.

38e gr. SAINFOIN. — HEDYSARUM. (Lin. gen. 887, esp. excl.)

Calice à 5 dents presque égales. Corolle à ailes plus courtes que l’étendard, étendard plus court que la carène tronquée presque à angle droit. Étamines bifasciculées, à filets subulés. Gousses à plusieurs articles monospermes, indéhiscents, arrondis, comprimés, étranglés également entre les articles. Graines réniformes, comprimées. Plante à feuilles imparipennées, à fleurs en grappes axillaires ou terminales.

1. HEDYSARUM HUMILE

[Onobrychis humilis (L.) G. López] Lin. sp. 1058 ; Dec. fl. fr. 4, p. 610 ; J. Bauh. hist. 2, p. 336, fig. 2.

Racine épaisse, noirâtre, à souche ligneuse, rameuse. Tiges de 2-3 dm, droites ou étalées, simples ou peu rameuses, presque glabres. Feuilles à 15-21 folioles oblongues ou linéaires obtuses, cendrées, velues en dessous. Stipules sèches, opposées aux feuilles, soudées, bifides au sommet, velues. Fleurs assez grandes, purpurines, en grappes lâches sur des pédoncules plus longs que les feuilles. Pédicelles de la longueur du calice, munis, à leur base, d’une bractée linéaire et, au-dessous du calice, de deux petites bractéoles. Calice velu, à dents acuminées, barbues au sommet, de la longueur du tube. Corolle à étendard oblong, échancré, à ailes très petites et étroites. Gousses à 2-3 articles, rarement à 1, cotonneux dans leur jeunesse, renflés au centre, munis de nervures saillantes, subradiées, portant des pointes presque épineuses, plus ou moins longues, étroitement bordés. Graines brunes, ovales, comprimées.

Hab. les garrigues et les terrains maigres, à Montagnac.

Fl. mai-juin.

On cultive dans les jardins, comme plante d’agrément et sous le nom de sainfoin d’Espagne, l’hedysarum coronarium, Lin sp. Il se distingue par sa tige haute de 6-8 dm, ses folioles larges, ovales, ses fleurs d’un beau rouge en grappes oblongues, serrées.

39e gr. ESPARCETTE — ONOBRYCHIS. (Tourn. inst. , t. 211.)

Calice à 5 dents presque égales. Corolle à ailes très courtes, à carène obliquement tronquée. Étamines bifasciculées, à filets subulés. Gousse à un seul article indéhiscent, monosperme, fortement ridé en fossettes, souvent hérissé de pointes sur les rides et sur la suture externe. Graines réniformes. Plantes herbacées, à feuilles imparipennées, à fleurs en grappes axillaires.

1 Fleurs en grappes multiflores, 2-3 fois plus longues que les feuilles 2
Fleurs en grappes pauciflores, environ de la longueur des feuilles CAPUT-GALLI
2 Gousse épineuse sur la crête, rude sur les faces ; tiges dressées SATIVA
Gousse épineuse sur la crête et sur les faces ; tiges couchées SUPINA

1. ONOBRYCHIS SATIVA

Lamk. fl. fr. 2, p. 652 ; Dec. fl. fr. 4, p. 611 ; Hedysarum onobrychis, Lin. sp. 1059 ; Jacq. austr. , t. 352.

Racine brune, pivotante, profonde, à souche courte, rameuse. Tiges de 3-6 dm, droites ou ascendantes, simples ; cannelées, glabres ou pubescentes. Feuilles à folioles nombreuses, un peu velues en dessous, oblongues ou elliptiques, obtuses ou échancrées, mucronées, dans les feuilles supérieures linéaires aiguës ; toutes à nervures latérales rapprochées, parallèles, montantes. Stipules scarieuses, lancéolées acuminées, ordinairement soudées en une seule bifide, opposée à la feuille. Fleurs purpurines, rarement blanches, à étendard strié, disposées en grappes multiflores sur des pédoncules beaucoup plus longs que les feuilles. Pédicelles velus, très courts, pourvus, à leur base, d’une bractée scarieuse, étroite, subulée, arrivant jusqu’aux dents du calice. Calice velu, à dents étroites, subulées, avec une nervure dorsale deux fois de la longueur du tube. Corolle à étendard oblong, échancré, un peu plus long que la carène ou l’égalant, à ailes plus courtes que le calice. Gousses dressées. Graines grosses, verdâtres ou brunes, peu comprimées.

On connaît cette plante sous les noms de sainfoin, d’esparcette ; en patois, espersé. C’est un des meilleurs fourrages et un des plus économiques, puisqu’il croît dans toutes sortes de terrains, sans engrais ; ses feuilles passent pour résolutives.

Hab. cultivée en grand, dans tout le département.

Fl. mai-juillet.

2. ONOBRYCHIS SUPINA

Dec. fl. fr. 4, p. 612 ; Hedysarum supinum, Vill. Dauph.

Racine brune, profonde, à souche grosse, très rameuse. Tiges couchées ou ascendantes, cylindriques, cannelées, simples, plus ou moins velues. Feuilles à folioles nombreuses, à nervures latérales rapprochées, parallèles, linéaires ou oblongues, brièvement mucronulées, velues en dessous et sur les bords. Stipules opposées aux feuilles, lancéolées-acuminées, soudées en une seule bifide scarieuse. Fleurs rosées, striées, moins grandes que dans l’espèce précédente, disposées en grappes serrées, à la fin allongées, sur des pédoncules beaucoup plus longs que les feuilles. Pédicelles très courts, pourvus, à leur base, d’une bractée scarieuse, étroite, subulée, arrivant jusqu’à l’orifice du calice ou le dépassant. Calice à dents subulées, étroites, avec une nervure dorsale, très velues, trois fois de la longueur du tube ; l’inférieure plus courte. Corolle à étendard oblong, échancré, plus long que la carène, à ailes plus courtes que le calice. Gousses dressées, pubescentes, armées d’épines subulées sur la crête et sur les faces, plus longues que dans l’espèce précédente. Graines petites, brunes ou verdâtres.

VAR. B, Intermedia, Le Coq et Lamotte, cat. , p. 141. Tiges raides, dressées. Folioles oblongues. Gousses assez grosses, à épines courtes.

Hab. la var. A, les garrigues et les pacages, dans tous les environs de Nîmes, au bois des Espèces, de St-Nicolas ; la var. B, dans le Gard (Le Coq et Lamotte).

3. ONOBRYCHIS CAPUT-GALLI

Lamk. fl. fr. 2, p. 651 ; Dec. fl. fr. 4, p. 613 ; Hedysarum caput-galli, Lin. sp. 1059 ; Sibth, fl. grecœ, t. 723.

Racine pivotante, blanchâtre. Tiges de 1-4 dm, couchées ou ascendantes, peu rameuses ou simples, striées, grêles, un peu velues. Feuilles à 11-15 folioles oblongues ou linéaires, obtuses, mucronulées, pétiolulées, couvertes, en dessus, de petits points noirs glanduleux, velues sur les bords et en dessous, à nervures latérales parallèles, montantes, peu rapprochées. Stipules scarieuses, opposées aux feuilles, ovales-acuminées, soudées en une seule bifide. Fleurs très petites, rougeâtres disposées 3-8 en grappes étroites, lâches, sur des pédoncules de la longueur des feuilles ou plus longs qu’elles. Pédicelles très courts, pourvus, à leur base, d’une bractée scarieuse, dépassant un peu la base du calice, lancéolée-aiguë. Calice cannelé, à dents linéaires-subulées, avec une nervure dorsale, égales à la corolle. Corolle à étendard plus long que la carène, oblong, échancré, apiculé, à ailes étroites, plus courtes que la carène. Gousses étalées-dressées, pubescentes, à fossettes profondes, munies, sur leurs bords, d’épines crochues et subulées, plus longues sur la suture externe. Suture interne large, presque plane. Graines brunes, comprimées, à hile petit, circulaire.

Hab. les terrains arides et marneux, à Montagnac, à Tresques (Gonnet) à Villeneuve-lès-Avignon. (1)

Fl. juin-juillet.

L’ Onobrychis saxatilis all. ped. , indiqué à Nîmes par Delaveau. n’a pas a notre connaissance, été retrouvé dans les environs de cette ville. Il est très bondant sur les Alpines, près de Saint-Remy. Il se distingue par sa souche ligneuse, à divisions très serrées ; par ses tiges droites, très courtes ; ses feuilles à folioles nombreuses, étroites, linéaires-aiguës, soyeuses’ cendrées ; par ses pédoncules raides, 2-3 fois plus longs que les feuilles: ses fleurs blanchâtres, purpurines au sommet, et ses gousses non épineuses dépassant peu les dents du calice.

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