LIIIe FAM. OMBELLIFÈRES. — OMBELLIFERÆ. (Juss. gen. 218.)

Fleurs hermaphrodites ou polygames, rarement dioïques, régulières ou à pétales inégaux. Calice adhérent à l’ovaire, à limbe à 5 dents ou à 5 lobes persistants ou caducs, souvent nuls. Corolle à 5 pétales libres, caducs, imbriqués ou contigus dans le bouton, échancrés ou bifides, planes ou terminés par une petite pointe réfléchie en dedans, insérés à la gorge du calice, alternes avec ses dents, les extérieurs souvent plus grands. Etamines 5, insérées avec les pétales et alternes avec eux ; anthères bilobées. Ovaire inférieur, à 2 loges uniovulées. Styles 2, dilatés à la base et soudés avec un disque (stylopode), couronnant l’ovaire, très divergents, ordinairement persistants. Fruit sec, composé de 2 carpelles (méricarpes), se séparant, à la maturité, de la base au sommet, et soudés chacun à une moitié du calice, restant suspendus au sommet d’une colonne centrale (columelle, carpophore) ; carpelles monospermes, indéhiscents, réunis par leur face interne (commissure), plane ou concave, munis extérieurement de 5 côtes ou nervures plus ou moins saillantes, quelquefois d’ailes membraneuses ou épineuses ; l’intervalle d’une côte à l’autre se nomme vallécule. Par la coupe horizontale des carpelles on voit des canaux résinifères, ordinairement colorés (bandelettes), développés dans l’épaisseur du péricarpe, dirigés, un ou plusieurs, de la base au sommet, rarement indistincts ou nuls. Graines suspendues, adhérentes au péricarpe, rarement libres. Plantes herbacées, rarement ligneuses, à feuilles alternes, souvent composées, à fleurs en ombelles, simples ou composées, rarement en capitules ou en verticilles.

1 Feuilles simples 2
Feuilles digitées, ternées, ailées, pinnatifides ou composées 3
2 Fleurs jaunes ; feuilles entières BUPLEVRUM
Fleurs blanches ; feuilles crénelées HYDROCOTYLE
3 Feuilles et bractées épineuses 4
Feuilles et bractées non épineuses 5
4 Fleurs en capitules munis de paillettes ERYNGIUM
Fleurs en ombelles ECHINOPHORA
5 Feuilles palmées ; fleurs sessiles en capitules SANICULA
Feuilles ternées, ailées, pinnatifides ou composées ; fleurs pédicellées dans les ombelles 6
6 Fleurs jaunes, jaunâtres verdâtres 7
Fleurs blanches ou rosées 20
7 Fruit muni d’ailes membraneuses 8
Fruit dépourvu d’ailes membraneuses 10
8 Involucre nul ou monophylle THAPSIA
Involucre polyphylle 9
9 Ombelle centrale grande, à 30-40 rayons MOLOPOSPERMUM
Ombelle petite, à 6-12 rayons LEVISTICUM
10 Fruit comprimé par le dos, entouré d’une bordure 11
Fruit comprimé par le côté, sans bordure 15
11 Feuilles à segments linéaires ou filiformes 13
Feuilles à segments larges, lobés 12
12 Feuilles tomenteuses-blanchâtres en dessous ; fruit échancré au sommet HERACLEUM-LECOKII
Feuilles glabres, vertes dessous ; fruit non échancré au sommet PASTINACA
13 Un involucre 14
Point d’involucre ANETHUM
14 Feuilles raides à segments ovales, 3-5 fides ou linéaires, allongés, très étroits PEUCEDANUM
Feuilles molles à segments linéaires, peu allongés FERULA
15 Feuilles à segments linéairesJ lancéolés ou filiformes 16
Feuilles à segments ovales, crénelés, incisés ou dentés 18
16 Fruit gros, lisse, spongieux CACHRYS
Fruit petit, à côtes, non spongieux 17
17 Ombelles et ombellules munies de collerettes segments des feuilles lancéolés SILAUS
Ombelles et ombellules sans collerettes ; segments des feuilles filiformes FOENICULUM
18 Fruit orbiculaire, noir à la maturité, à côtes saillantes, inégales SMYRNIUM
Fruit ovale ou presque globuleux, ne noircissant pas à la maturité, à côtes peu saillantes, égales 19
19 Involucre à 2-3 folioles PETROSELINUM
Involucre nul APIUM
20 Fruit hérissé d’épines ou de soies raides piquantes 21
Fruit sans épines 28
21 Folioles de l’involucre pinnatifides DAUCUS
Folioles de l’involucre entières ou nulles 22
22 Aiguillons du fruit crochus au sommet ou glochidiés 23
Aiguillons du fruit droits ou courbés, non glochidiés ni crochus 27
23 Aiguillons crochus 24
Aiguillons glochidiés 25
24 Involucre polyphylle ORLAYA
Involucre nul ou monophylle CAUCALIS
25 Involucre polyphylle ORLAYA MARITIMA
Involucre nul ou monophylle 26
26 Ombelles pédonculées CAUCALIS LEPTOPHYLLA
Ombelles sessiles TORILIS NODOSA
27 Aiguillons droits TURGENIA
Aiguillons courbés TORILIS
28 Fruit à ailes membraneuses 29
Fruit non ailé 30
29 Involucre polyphylle ; pétales échancrés LASERPITIUM
Involucre nul ou monophylle ; pétales lancéolés, acuminés ANGELICA
30 Fruit comprimé par le dos 31
Fruit globuleux, oblong ou comprimé par le côté 33
31 Fruit entouré d’une bordure plane 32
Fruit entouré d’une bordure épaisse, rugueuse TORDYLIUM
32 Feuilles pubescentes, blanchâtres en dessous ; involucre caduc HERACLEUM
Feuilles glabres ; involucre persistant PEUCEDANUM
33 Fruit globuleux CORIANDRUM
Fruit non globuleux 34
34 Fruit pyramidal, atténué sommet ou prolongé en bec 35
Fruit ob!ong ou ovoïde 38
35 Fruit prolongé en bec plus ou moins long 36
Fruit atténué au sommet, non prolongé en bec 37
36 Bec beaucoup plus long que la partie qui renferme la graine SCANDIX
Bec plus court que la partie t qui renferme la graine ANTHRISCUS
37 Fruit ovoïde CONOPODIUM
Fruit linéaire-oblong CHÆROPHYLLUM
38 Pétales entiers 39
Pétales échancrés 42
39 Segments des feuilles ovales-lancéolés HELOSCIADIUM
Segments des feuilles linéaires, filiformes ou capillaires 40
40 Plante très velue-blanchâtre ATHAMANTA
Plantes glabres, vertes ou glauques 41
41 Lanières des feuilles capillaires, d’un vert gai MEUM
Lanières des feuilles linéaires, glauques TRINIA
42 Fruit à côtes épaisses, saillantes ou obtuses 43
Fruit à côtes filiformes 46
43 Limbe du calice à 5 dents ou lobes persistants, rarement caducs 44
Limbe du calice oblitéré 45
44 Côtes du fruit presque égales SESELI
Côtes marginales du fruit évidemment plus développées ŒNANTHE
45 Vallécules sans bandelettes ; involucre à 3-5 folioles CONIUM
Vallécules à une bandelette ; involucre nul ou monophylle ÆTHUSA
46 Plantes aquatiques 47
Plantes terrestres 48
47 Méricarpes à bords contigus ; ombelles terminales, à pédoncules allongés SIUM
Méricarpes à bords entrebâillés ; ombelles latérales, à pédoncules courts BERULA
48 Folioles de l’involucre trifides ou pinnatifides AMMI
Folioles entières ou nulles 49
49 Involucelles polyphylles 50
Involucelles nulles ou à 2-3 folioles 52
50 Plante velue-blanchâtre ATHAMANTA
Plantes glabres 51
51 Segments des feuilles linéaires-lancéolés, finement dentés en scie FALCARIA
Segments des feuilles capillaires ou linéaires, non dentés BUNIUM
52 Involucelles nuls 53
Involucelles à 1-5 folioles 54
53 Feuilles radicales triternées ÆGOPODIUM
Feuilles radicales ailées PIMPINELLA
54 Styles réfléchis 55
Styles étalés SISON
55 Fruit étroit, oblong PTYCHOTIS
Fruit ovoïde BUNIUM-CARVI
1er gr. CAROTE. — DAUCUS. (Lin. gen. 333.)

Calice à 5 dents. Pétales obovales, échancrés avec une pointe courbée en dedans ; les extérieurs rayonnants et bifides. Fruit légèrement comprimé par le dos, ovale ou oblong. Carpelles à côtes primaires filiformes et hérissées, à côtes secondaires développées en aiguillons très saillants, soudés à la base ; une bandelette correspondante à chaque côté secondaire. Carpophore libre bifide. Involucre et involucelles polyphylles ; le premier à folioles pinnatifides, presque aussi longues que l’ombelle.

1 Ombelles très grandes, à rayons courbés en dedans à la maturité ; fleur centrale purpurine CAROTA
Ombelles petites, à rayons dressés à la maturité ; point de fleur purpurine au centre MARITIMUS

1. DAUCUS CAROTA

Lin. sp. 348 ; Dec. fl. fr. 4, p. 327 ; Coss. et Germ. fl. par. atl. t. 13, fig. 9 et 10.

Racine fusiforme. Tige de 4-8 dm, droite, sillonnée, hispide ou rude, rarement glabre, rameuse. Feuilles 2-3 fois pennées ; les inférieures à folioles ovales ou oblongues incisées ; les supérieures à pétiole court, large et engainant, à folioles linéaires ou lancéolées, mucronées. Fleurs blanches, rarement toutes purpurines ; la centrale stérile, d’un pourpre noirâtre, en ombelle ample, longuement pédonculée, plane, à rayons nombreux, un peu hispides, très inégaux, recourbés en dedans à la maturité. Involucre à folioles scarieuses sur les bords vers la base, dépassant l’ombelle ou plus courtes qu’elle, à lanières linéaires, acuminées_subulées ; involucelle formée de folioles linéaires-aiguës, membraneuses sur les bords et quelques-unes trifides, égalant ou dépassant l’ombellule. Fruit ovale, à aiguillons subulés, égalant presque sa largeur.

Cette plante porte le nom patois de girouia.

VAR. B, exiguus Hermann. Plante naine, à folioles de l’involucre linéaires et trifides.

Hab. : la var. A, dans tout le département ; la var. B, les lieux arides, à Cervillère, près de Lanuejols. (2)

Fl. juin-octobre.

On cultive, dans les potagers plusieurs variétés de cette plante, comme alimentaires ; elles se distinguent par leur racine charnue longue grosse, ou courte, jaune ou rougeâtre : elles sont apéritives, diurétiques, adoucissantes, désobstruantes et anticancéreuses ; les semences sont carminatives et diurétiques.

2. DAUCUS MARITIMUS

Lamk. dict. 1, p. 634 ; Dec. fl. fr. 4, p. 329.

Cette espèce se distingue de la précédente : par sa tige grêle et effilée, rude au sommet, glabre inférieurement ; par ses feuilles luisantes, glabres, parfois rougeâtres ; les supérieures à gaine plus étroite, à segments linéaires-acuminés, subulés ; par ses fleurs très petites, les extérieures non rayonnantes ; par l’absence de la fleur stérile, purpurine, centrale ; par ses ombelles très petites, à rayons peu nombreux, grêles, dressés, non courbés en dedans, à la maturité ; par son involucre constamment plus court que l’ombelle, ordinairement trifide ; par ses involucelles à folioles toutes entières ; et enfin par ses fruits plus petits, à aiguillons grêles, serrés, non soudés à la base, épaissis au sommet, rarement glochidiés.

Hab. les pacages de tout le littoral du département. (2)

Fl. mai-août.

2e gr. ORLAYE. — ORLAYA. (Hoffm. umb. l, p. 58.)

Calice à 5 dents. Pétales obovales, échancrés avec une pointe courbée en dedans ; les extérieurs plus grands, bifides, rayonnants. Fruit ovale ou oblong, comprimé par le dos ; carpelles à côtes primaires filiformes hérissées, à cotes secondaires, à 2-3 rangs d’aiguillons subulés ou glochidiés, très saillants ; une bandelette correspondante à chaque côte secondaire. Carpophore libre, bifide. Involucre et involucelles à plusieurs folioles entières.

1 Involucre à folioles membraneuses sur les bords ; rayons des ombelles presque égaux 2
Involucre à folioles herbacées ; rayons des ombelles très inégaux MARITIMA
2 Ombelles à 5-8 rayons GRANDIFLORA
Ombelles à 2-3 rayons PLATYCARPOS

1. ORLAYA GRANDIFLORA

Hoffm. umb. 1, p. 5i ; Dec. prod. 4, p. 209 ; Caucalis grandiflora Dec. fl. fr. 4, p. 330 ; Lamk. ill. t. 192.

Racine pivotante. Tige de 2-4 dm, droite, glabre, anguleuse, sillonnée, rameuse dès la base, à rameaux ouverts-ascendants. Feuilles glabres, tripinnées, à segments courts, linéaires-aigus ; les supérieures munies, à leur hase, d’une gaine à bords membraneux. Fleurs blanches, en ombelles longuement pédonculées, opposées aux feuilles, à 5-8 rayons presque égaux. Involucre et involucelles à folioles cuspidées, blanchâtres-scarieuses sur les bords. Pétales extérieurs très grands, rayonnants. Fruit obovale, terminé en pointe ; côtes primaires munies de petites pointes courbées ; côtes secondaires à aiguillons crochus, commissure concave.

Hab. les champs et les vignes dans tout le département. (1)

Fl. juin-août.

2. ORLAYA PLATYCARPOS

Koch. umb. p. 79 ; Caucalis platycarpos Lin. sp. 347 ; Dec. fl. fr. 4, p. 331 ; Mut. fl. fr. t. 24, fig. 19 9, (fruit) ; Moris. hist. sect. 9, 1. 14, fig 2.

Racine pivotante. Tige de 2-3 dm, anguleuse, dressée, rameuse, à rameaux très souvent divergents, chargée de quelques poils écartés. Feuilles hérissées, bi-tripinnatifides, à segments courts, peu distants ; les inférieures pétiolées ; les supérieures au sommet d’une gaîne bordée d’une membrane. Fleurs blanches ou un peu rougeâtres, en ombelle, ordinairement à pédoncule allongé, opposé aux feuilles, à 2-3 rayons ; involucre à autant de folioles que de rayons, lancéolées, entières, rarement à 3 divisions incisées, bordées d une large membrane. Fruit oblong assez gros ; côtes primaires munies de petites pointes courbées ; côtes secondaires à aiguillons rougeâtres, égalant la largeur du carpelle, crochus au sommet, aplatis, dilatés et soudés à la base. Commissure pubescente, plane, oblongue-acuminée.

Hab. les champs et les vignes dans toute la plaine, aux environs du Vigan, de Blandas, d’Alzon, (1)

Fl. mai-juillet.

3. ORLAYA MARITIMA

Koch. umb. p. 47 ; Dec. prodr. 4, p. 209 ; Caucalis maritima Lois. gall. 1, p. 210 ; Ger. gall. provo t. 10 ; Moris. hist. sect. 9, t. 14, fig. 7.

Racine pivotante blanche. Tige de 5-10 cm, rameuse dès la base, à rameaux inégaux, étalés-divariqués, presque cylindrique, velue, ainsi que les autres parties de la plante. Feuilles toutes pétiolées, engainantes il la base, bi-tripinnatifides, à segments courts, obtus, mucronés, rapprochés. Fleurs blanches ou rougeâtres, très petites, en ombelles plus ou moins longuement pédonculées, opposées aux feuilles, paraissant souvent sortir de la racine, à 2-7 rayons, très inégaux. Involucre à folioles inégales, linéaires, entières, rarement à 3 divisions, dépourvues de bordure membraneuse. Pétales presque égaux. Fruit oblong ; côtes primaires hérissées ; côtes secondaires à aiguillons aplatis, dilatés à la base, hérissés en étoile au sommet, plus courts que le carpelle ou de sa longueur. Commissure plane, oblongue.

Hab. les sables maritimes sur tout le littoral du département. (1)

Fl. mai-juin.

3e gr. TURGÉNIE. — TURGENIA. (Hoffm. umb. 59.)

Calice à 5 dents sétacées. Pétales obovales, échancrés avec une pointe courbée en dedans ; les extérieurs rayonnants, bifides. Fruit comprimé latéralement. Carpelles à 9 côtes, dont 2 marginales tuberculeuses, et les 7 autres à 2-3 rangs d aiguillons égaux, une bandelette correspondante à chaque côte secondaire. Carpophore libre, bifide. Involucre et involucelles polyphylles.

1. TURGENIA LATIFOLIA

Hoffm. umb. 59 ; Caucalis latifolia Lin. syst. . 2, p. 205 ; Dec. fl. fr. 4, p. 330 ; Mut. fl. fr. t. 25, fig. 203, (fruit) ; Moris. hist. sect. 9, t. 14, fig. seconde.

Racine pivotante. Tige de 2-5 dm, droite, anguleuse, sillonnée, rameuse, hispide, rude. Feuilles pennées, scabres, brièvement pétiolées, à folioles oblongues, incisées-dentées, plus ou moins décurrentes sur le pétiole ; gaine scarieuse sur les bords. Fleurs blanches, plus souvent rougeâtres, en ombelle à longs pédoncules opposés aux feuilles à 3-4 rayons raides, hérissés, inégaux. Involucre et involucelles à folioles égales, ovales-lancéolées, acuminées, bordées d’une membrane très large, scarieuse. Fruit assez gros, plus long que le pédicelle, ovale-acuminé, à aiguillons droits, scabres. Commissure étroite, linéaire. Je possède un échantillon à 3 méricarpes.

Hab. les champs cultivés, aux environs de Nîmes, du Vigan, d’Alzon. (1)

Fl. juin-juillet.

4e gr. CAUCALIDE. — CAUCALIS. (Hoffm. umb. 49.)

Calice à 5 dents lancéolées. Pétales obovales échancrés, avec une pointe courbée en dedans ; les extérieurs un, peu plus grands, rayonnants, bifides. Fruit un peu comprimé latéralement ; carpelles à 5 côtes primaires, filiformes, hérissées de soies ; à 4 côtes secondaires, plus saillantes, à 1 seul rang d’aiguillons, subulés, non soudés à la base ; une bandelette correspondante à chaque côte secondaire. Carpophore libre, bifide. Involucre presque nul ; involucelles à plusieurs folioles.

1 Aiguillons des côtes secondaires sur un seul rang, subulés, crochus au sommet DAUCOIDES
Aiguillons des côtes secondaires sur 2-3 rangs, droits et glochidiés au sommet LEPTOPHYLLA

1. CAUCALIS DAUCOIDES

Lin. sp. 346 ; Dec. fl. fr. 4, p. 332 ; Mut. fl. fr. t. 25, fig. 202 ; Jacq. aust. t. 157.

Racine pivotante. Tige de 1-3 dm, droite, raide, anguleuse, sillonnée, rameuse, à rameaux divariqués ; glabre ou parsemée de quelques poils raides, étalés, écartés ; hispide à la base. Feuilles bi-tripinnatifides, à segments courts, rapprochés. Fleurs blanches ou roses, en ombelles, pédonculées, à 2-3 rayons raides, inégaux, anguleux ; involucre nul ou à 1-3 folioles inégales, linéaires, hérissées-ciliées. Fruit oblong, atténué aux deux extrémités ; côtes secondaires épaisses, canaliculées, à aiguillons lisses et crochus au sommet.

Hab. les champs et les vignes dans tout le département.

Fl. juin-juillet.

2. CAUCALIS LEPTOPHYLLA

Lin. sp. 347 ; C. parviflora Dec. fl. fr. 4, p. 332 ; Mut. fl. fr. t. 24, fig. 201, (fruit) ; C. humilis . Jacq. hort. vind. 2, t. 195.

Cette espèce différé de la précédente : par ses tiges plus effilées, couvertes de poils appliqués, dirigés en bas ; par ses feuilles moins découpées, à segments un peu plus allongés, mucronés ; par ses ombelles brièvement pédonculées, ordinairement à 2 rayons ; par ses fruits beaucoup plus petits ; par les aiguillons des côtes secondaires plus serrés et sur 2 3 rangs, droits, très rudes et glochidiés au sommet.

Hab. les champs et les lieux arides aux environs de Nîmes, du Vigan, de Villeneuve. (1)

Fl. mai-juin.

5e gr. TORILIS. — TORILIS. (Hoffm. umb. 49, t. 1, fig. 18.)

Calice à 5 dents lancéolées. Pétales obovales, échancrés, avec une pointe courbée en dedans ; les extérieurs un peu plus grands, bifides, rayonnants. Fruit comprimé latéralement ; carpelles à 5 côtes primaires, filiformes, hérissées de soies raides ; à 4 côtes secondaires, couvertes de nombreux aiguillons, remplissant les vallécules. Une bandelette sous chaque côte secondaire. Carpophore libre, bifide. Involucre à 1-5 folioles ; involucelle polyphylle.

1 Involucre à 5 folioles ; aiguillons du fruit courbés, terminés en pointe dressée ANTHRISCUS
Involucre nul ou monophylle ; aiguillons droits, glochidiés au sommet 2
2 Ombelles sessiles ou presque sessiles NODOSA
Ombelles longuement pédonculées 3
3 Feuilles supérieures simples ou à 3 segments linéaires, allongés HETEROPHYLLA
Feuilles inférieures et supérieures bipinnatifides HELVETICA

1. TORILIS ANTHRISCUS

[Torilis japonica (Houtt.) DC. ] Gmel. fl. bad. 1, p. 615 ; Dec. prod. 4, p. 218 ; Mut. fl. fr. t. 25, fig. 204 ; Jacq. aust. t. 261.

Racine pivotante-sinueuse. Tige de 4-8 dm, droite, raide, élancée, rameuse, striée, rude, couverte de poils couchés, dirigés en bas. Feuilles rudes, pennées, à segments pinnatifides ; le terminal lancéolé, beaucoup plus long que les autres. Fleurs petites, blanches ou rougeâtres, en ombelles convexes, longuement pédonculées, à 5-10 rayons ; involucre à 5 folioles linéaires, hérissées ; involucelles à plusieurs folioles de la longueur des pédicelles. Fleurs extérieures presque régulières. Styles glabres très étalés. Fruit petit, obovale, à aiguillons scabres, courbés, terminés en pointe dressée. Faces internes des carpelles lancéolées, concaves, munies d’une bordure glabre. Graines à face interne, presque plane, à bords non repliés en dedans.

Hab. les haies et. les bords des fossés et des chemins dans tout le département. (2)

Fl. mai-août.

2. TORILIS HELVETICA

[Torilis arvensis (Huds.) Link] Gmel. fl. bad. 1, p. 617 ; Dec. prod. 4, p. 219 ; T. infesta wallr. sched. 120 ; Caucalis helvetica Jacq. hort. vind. 3, t. 16.

Racine pivotante-sinueuse. Tige de 1-2 dm, à rameaux divariqués, raide, striée, couverte de poils couchés, dirigés en bas. Feuilles rudes, pennées, couvertes de poils couchés, à segments pinnatifides, ovales ou lancéolés ; le terminal plus long que les autres, dans les feuilles supérieures. Fleurs blanches, en ombelles planes, à 2-8 rayons, dressées avant la floraison, longuement pédonculées ; involucre nul ou à une foliole très courte ; involucelles à 3-5 folioles linéaires-subulées, hérissées, plus longues que les pédicelles. Pétales extérieurs plus grands, rayonnants. Styles étalés, ascendants, courts, hérissés à la base. Fruit oblong, un peu plus gros que ceux de l’espèce précédente, d’un vert foncé, à aiguillons droits, scabres, épaissis et glochidiés au sommet. Face interne des carpelles linéaire, canaliculée à bords velus. Graines à bords repliés en dedans.

VAR. A, Divaricata Dec. prod. 4, p. 219. Plante basse, à rameaux nombreux, divariqués.

VAR. B, Antriscoides Dec. prod. 4, p. 219. Plante de 3-5 dm, droite, simple ou rameuse, à rameaux dressés, très allongés. Scandix infesta Lin. syst. 2, p. 732.

Hab. comme la précédente ; la var. A dans les champs arides. (2)

Fl. juin-août.

3. TORILIS HETEROPHYLLA

[Torilis africana var. heterophylla (Guss.) Reduron] Guss. prod. fl. sic. 1, p. 326 ; Dec. prodr. 4, p. 219 ; Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 676.

Cette espèce diffère de la précédente : par sa tige effilée, moins rameuse, à rameaux ascendants ; par ses feuilles supérieures simples ou à 3 folioles linéaires, entières ou munies de quelques dents écartées, la terminale beaucoup plus longue que les latérales ; par ses fleurs très petites, presque régulières à la circonférence, de moitié plus courtes que l’ovaire ; par ses ombelles penchées, avant la floraison, à 2-4 rayons et à pédoncules plus allongés ; par ses ombellules bien plus petites, à rayons moins nombreux ; par ses fruits moins gros, mais aussi longs ; par ses carpelles dont un à aiguillons, de deux tiers plus courts que ceux de l’autre, et enfin par le carpophore presque entier.

Hab. les bois et les garrigues aux environs de Nîmes, du Vigan, etc. (1)

Fl. mai-juin.

4. TORILIS NODOSA

Gœrtn. fruct. 1, p. 82, t. 20, fig. 6 ; Dub. bot. 217 ; Caucalis nodiflora Dec. fl. fr. 4, p. 334 ; Jacq. aust. app. t. 24 ; Moris. hist. sect. 9, t. 14, fig. 10.

Racine pivotante, un peu rameuse à l’extrémité. Tige de 1-3 dm, dressée ou couchée, diffuse, souvent flexueuse, peu rameuse, couverte de poils couchés, dirigés en bas. Feuilles bipennées, à folioles incisées-dentées, velues, scabres. Fleurs petites, blanches ou rosées, en ombelles petites, à 2-3 rayons très courts, presque sessiles, latérales, agglomérées, opposées aux feuilles ; involucre nul ; involucelles à plusieurs folioles linéaires, hérissées. Pétales égaux, réguliers. Styles glabres, dressés, courts. Fruits obovales ; les intérieurs tuberculeux, dépourvus d’aiguillons ; les extérieurs tuberculeux sur le carpelle interne et hérissés, sur l’externe, d’aiguillons droits, rudes, glochidiés au sommet. Face interne des carpelles linéaire-canaliculée, à bords velus ; carpophore entier. Graines à bords fortement repliés en dedans.

Hab. les bois et le bord des champs aux environs de Nîmes, de St-Gilles, du Vigan.

Fl. mai-août.

6e gr. CORIANDRE. — CORIANDRUM. (Lin. gen. 356, en partie.)

Calice à 5 dents inégales, linéaires-aiguës, persistantes. Pétales obovales, échancrés avec une pointe courbée en dedans ; les extérieurs plus grands, bifides, rayonnants sur chaque ombellule. Fruit globuleux, à carpelles hémisphériques, se séparant avec peine, à 5 côtes primaires, déprimées, filiformes, flexueuses ; à 4 côtes secondaires, saillantes, carénées, non ailées ; vallécules sans bandelettes. Commissure à 2 bandelettes. Carpophore bifide, soudé à la base et au sommet avec les carpelles. Faces internes des graines concaves. Involucre nul ou à une foliole.

1. CORIANDRUM SATIVUM

Lin. sp. 367 ; Dec. fl. fr. 4, p. 292 ; Mut. fl. fr. t. 25, fig. 205 ; Cam. epit. 523, ic.

Racine pivotante. Tige de 4-6 dm striée, rameuse supérieurement, glabre, droite, ainsi que les autres parties de la plante. Feuilles à odeur fétide, luisantes ; les inférieures pétiolées, pinnatifides, à folioles ovales-cunéiformes, lobulées, incisées-dentées ; les supérieures presque sessiles, bi-tripinnatifides, à lanières étroites, linéaires, aiguës. Fleurs blanches ou rosées, en ombelles à 3-5 rayons étalés ; ombellules très fournies ; involucelles unilatéraux à 3-5 folioles ou davantage, environ de la longueur des pédicelles. Dents du calice lancéolées-aiguës. Styles divergents, courbés. Fruits aromatiques, à la maturité.

Cette plante est connue sous le nom patois de couïandra : ses fruits sont stomachiques et carminatifs ; les confiseurs en font des dragées sphériques, tuberculeuses. Quelques propriétaires en mettent dans leur vin pour lui donner un goût agréable.

Hab. , cultivé en grand, dans les champs et les jardins, souvent subspontané dans les moissons.

Fl. juin-juillet.

7e gr. THAPSIE. — THAPSIA. (Tournef. inst. 321, t. 17l.)

Calice à 5 dents. Pétales lancéolés, entiers, à pointe recourbée en dedans. Fruit comprimé par le dos ; carpelles à 5 côtes primaires filiformes, à 4 côtes secondaires, 2 dorsales filiformes, 2 latérales largement ailées, membraneuses ; une bandelette correspondante à chaque côte secondaire. Carpophore libre, bifide. Face interne des carpelles plane. Involucre et involucelles nuls ou à peu de folioles caduques.

1. THAPSIA VILLOSA

Lin. sp. 375 ; Dec. fl. fr. 4, p. 342 ; Lamk. ill. t. 206 ; Clus. hist. 2, p. 192, ic.

Racine épaisse, un peu noueuse, jaunâtre, blanche intérieurement, perpendiculaire, munie à l’extrémité de fascicules de fibres. Tige de 5-10 dm, robuste, cylindrique, finement striée, lisse, glabre, à rameaux rares vers le sommet, entourée à la base de fibres abondantes qui sont les restes des anciennes feuilles. Feuilles radicales pétiolées, très amples, rapprochées, couchées en rosette sur la terre, bi-tripinnatifides, à segments oblongs, grossièrement dentés, décurrents, à dents mucronées, velues sur les 2 faces, cendrées en dessous ; les caulinaires presque toujours nulles, mais réduites à une gaine ample, jaunâtre, membraneuse. Fleurs jaunes en ombelles ; la centrale très grande, fructifère, à 5-20 rayons de 5-8 cm, lisses et glabres ; les latérales plus petites, ordinairement stériles. Styles courts, réfléchis. Fruit ovale, à ailes jaunâtres, brillantes. Plante très âcre, surtout la racine ; les moutons sont friands de ses feuilles.

Hab. les bois et les garrigues au chemin d’ Uzès, aux environs du Vigan.

Fl. juillet-août.

8e gr. LASER. — LASERPITIUM. (Lin. gen. 344.)

Calice à 5 dents. Pétales obovales, échancrés avec une pointe recourbée en dedans. Fruit comprimé par le dos ; carpelles à 5 côtes primaires, filiformes, à 4 côtes secondaires, toutes largement ailées, membraneuses. Une bandelette correspondante à chaque côte secondaire. Carpophore libre, bifide. Involucre et involucelles à plusieurs folioles.

1 Involucre persistant 2
Involucre caduc NESTLERI
2 Segments des feuilles à lanières linéaires courtes 3
Segments des feuilles ovales ou lancéolés 4
3 Segments cunéiformes, trifides ; plante glabre GALLICUM
Segments simples, non cunéiformes ; plante hispide PANAX
4 Segments lancéolés, très entiers SILER
Segments ovales, dentés LATIFOLIUM

1. LASERPITIUM LATIFOLIUM

Lin. sp. 356 ; Dec. fl. fr. 4, p. 312 ;Mut. fl. fr. t. 24, fig. 196 (fruit) ; Jacq. austr. t. 146 ; Lob. ic. t. 704, fig. 2.

Racine brune, épaisse, longue. Tige de 8-12 dm, droite, robuste, cylindrique, pleine finement striée, glabre, rameuse supérieurement, entourée à la base par les nervures persistantes des anciennes feuilles. Feuilles un peu raides, glauques et veinées-réticulées en dessous, bipennées, à folioles larges, ovales-obtuses, obliquement cordées à la base dentées, à dents larges, mucronées, la terminale souvent trilobée, la plupart pétiolulées ; les inférieures très amples, à pétiole long, comprimé sur les côtés ; les supérieures plus petites au sommet d’une gaine large et enflée. Fleurs blanches en ombelle ample, très fournie, à rayons striés, un peu rudes du côté interne. Involucre à plusieurs folioles linéaires, allongées, acuminées réfléchies, persistantes, munies d’une bordure blanche, étroite ; involucelles à folioles linéaires, sétacées. Pétales en cœur renversé. Styles réfléchis.

Fruit ovale à ailes égales, souvent ondulées, crépues, plus larges que le fruit.

VAR. A, Glabrum Soy. -Will. , obs. 154. Feuilles glabres. Las. glabrum Crantz, austr. 181.

VAR. B, Asperum Soy. -Will. l. c. Feuilles garnies en dessous et sur les pétioles de poils courts et un peu raides. Las. asperum Crantz, l. c.

Hab. les bois et les rochers : la var. A, à Concoule ; la var. B, à l’Espérou, à Lafoux, près d’Alzon.

Fl. juin-août.

2. LASERPITIUM NESTLERI

Soy. -Will. obs. 87 ; L. aquilegifolium Dec. fl. fr. 5, p. 510 ; L. trilobum Mut. fl. fr. 2, p. 62.

Racine épaisse, longue brune. Tige de 8-12 dm, droite, cylindrique, pleine, finement striée, glabre, rameuse, entourée à la base par les nervures persistantes des anciennes feuilles. Feuilles vertes en dessus, pâles en dessous ; les inférieures amples, à pétiole long, comprimé sur les côtés, triternées, à folioles minces, souvent cordiformes à la base, ou cunéiformes, un peu décurrentes, simples ou lobées, incisées-dentées, à dents inégales, mucronées, quelquefois pubescentes en dessous ; les supérieures plus petites, moins divisées, au sommet d’une gaine large et enflée. Fleurs blanches, en ombelles grandes ; à rayons sillonnés, rudes du côté interne. Involucre et involucelles très caducs. Pétales cunéiformes, échancrés. Styles réfléchis. Fruit oblong, à 8 ailes égales, souvent ondulées, crépues, brillantes, plus larges que le fruit, rougeâtres avant la maturité.

Hab. les bois montagneux et les terrains pierreux à Alzon, Campestre, Camprieux, Salbous.

Fl. juin-juillet.

3. LASERPITIUM GALLICUM

Lin. sp. 537 ; Dec. fl. fr. 4, p. 312 ; J. Bauh. 3, p. 137, fig. 1.

Racine épaisse, très profonde. Tige de 4-8 dm, droite, robuste, raide, striée, pleine, rameuse, entourée à la base des restes des anciennes feuilles. Feuilles très amples, très divisées, glabres, à pétiole arrondi, 3-4 fois terné ; la 3e ou la 4e division, portant les folioles pinnatifides ou bipinnatifides ; pinnules et folioles opposées, un peu épaisses d’un vert sombre et luisantes dessus, pâles en dessous, plus ou moins larges, cunéiformes, entières ou à 2-5 lobes mucronés ; feuilles supérieures peu nombreuses, d’autant plus petites qu’elles sont près du sommet, portées sur une gaine courte, non enflée. Fleurs blanches, en ombelles très amples et très fournies, à rayons de 10-12 cm, striés, pubescents. Involucre et involucelles à plusieurs folioles linéaires-lancéolées, acuminées, entières ou à 2-3 lobes, membraneuses et ciliées sur les bords, persistantes et réfléchies. Styles réfléchis. Fruit ovale, tronqué à la base et au sommet, glabre, à ailes larges, ondulées ou crispées, rarement planes ; celles de la commissure plus larges et égalant presque la largeur du carpelle.

La racine de cette plante est échauffante, hystérique, carminative, diurétique et détersive elle porte le nom patois d’angelicassa.

Hab. les montagnes arides, aux bords du Gardon, aux environs de Nîmes, au Serre-de-Bouquet, à Navacelle, près d’Alzon, aux environs du Vigan.

Fl. juillet-août.

4. LASERPITIUM SILER

Lin. sp. 357 ; Dec. fl. fr. 4, p. 313 ; Jacq. austr. t. 145 ; Moris. hist. s. 9, t. 3, fig. 1.

Racine épaisse, blanchâtre. Tige de 6-12 dm, robuste, droite, striée, pleine, rameuse, glabre, ainsi que le reste de la plante, entourée, à la base, des restes des anciennes feuilles. Feuilles raides ; les inférieures très amples, à pétiole comprimé sur les côtés, tripinnatifides, à folioles lancéolées, mucronées, cunéiformes à la base très entières, munies de veines réticulées, translucides ; les supérieures au sommet d’une gaîne enflée. Fleurs blanches en ombelle ample et bien à fournie, à , rayons inégaux, pubérulents, striés. Involucre et involucelles non réfléchis, à folioles linéaires-lancéolées, longuement acuminées, membraneuses sur les bords. Pétales onguiculés. Styles réfléchis. Fruit oblong, étroitement ailé, luisant, très odorant.

Hab. les lieux pierreux et contre les rochers aux environs du Vigan, à Montdardier, à Lafoux.

Fl. juin-août.

5. LASERPITIUM PANAX

Guan. ill. p. 13 ; L. hirsutum Dec. fl. fr. 4, p. 313 ; Hall. ic. helv. t. 19 ; Col. ecphr. t. 86.

Racine épaisse, rugueuse, d’un blanc jaunâtre. Tige de 3-4 dm, droite, striée, glabre inférieurement, un peu rude au sommet, simple ou portant 1-2 rameaux simples, entourée à la base des restes des anciennes feuilles. Feuilles très divisées, hérissées-grisâtres, à folioles courtes et linéaires-étroites, mucronulées ; les inférieures amples, à pétiole court, comprimé sur les côtés, vaginant à la base ; les supérieures rares, plus petites, portées sur une gaine non enflée. Fleurs blanches, en ombelle assez ample, à rayons dressés, de 5-6 cm, striés, pubérulents. Involucre persistant, réfléchi, à folioles nombreuses, lancéolées, acuminées, rarement trifides, membraneuses, ciliées sur les bords ; involucelles à folioles plus étroites. Pétales obovales, peu échancrés. Styles étalés-dressés. Fruit ovale, glabre, échancré à la base et au sommet, à ailes minces, blanchâtres, planes, environ de la largeur des carpelles.

Hab. les bois de l’Aigoual. (Guan. herb.)

Fl. juin-juillet.

9e gr. LIVÈCHE. — LEVISTICUM. (Koch. umb. p. 101, fig. 41.)

Calice à dents presque nulles. Pétales arrondis-aigus, à pointe courbée en dedans. Fruit un peu comprimé par le dos ; carpelles à 5 côtes ailées ; les marginales 2 fois plus larges, à bords un peu ouverts, à face interne plane. 1 bandelette correspondante à chaque vallécule. Carpophore libre, bifide. Involucre et involucelles à plusieurs folioles.

1. LEVISTICUM OFFlCINALE

Koch. umbel. p. 101, fig. 41 ; Angelica levisticum All. ped. 2, p. 10 ; Dec. fl. fr. 4, p. 306 ; Ligusticum levisticum Lin. sp. 359 ; Levisticum vulgare Mut. fl. fr. t. 24, fig. 185 ; Moris. hist. s. 9, t. 3, fig. 1 ; Camer. epit. p. 529, ic

Racine épaisse, charnue, noirâtre, rameuse et fibreuse. Tige de 1-2 mètres, robuste, glabre, lisse, luisante, striée, fistuleuse, rameuse au sommet. Feuilles amples, glabres, luisantes, bi ou tripinnées, à folioles larges, cunéiformes, incisées supérieurement et lobées. Fleurs jaune pâle, en ombelles médiocres, à 8-10 rayons inégaux de 2-3 cm ; involucre réfléchi, à folioles lancéolées-acuminées, munies, de chaque côté, d’une large bordure blanche, membraneuse. Fruit oblong, un peu arqué.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire d’ache de montagne : elle a une odeur aromatique ; elle est incisive, carminative, emménagogue, sudorifique, vulnéraire.

Hab. les pacages et les prairies à l’Espérou (Guan. h. reg.), dans une île du Rhône, vis-à-vis Vallabrègues.

Fl. juillet-août.

10e gr. ANGELIQUE. — ANGELICA. (Lin. gen. 347, en partie.)

Calice à dents presque nulles. Pétales lancéolés, acuminés, entiers, à pointe droite ou courbée en dedans. Fruit comprimé par le dos ; carpelles à bords un peu ouverts, à face interne plane, à5 côtes ; 3 dorsales saillantes, filiformes ; 2 latérales, largement ailées-membraneuses ; 1 bandelette correspondante à chaque vallécule ; carpophore libre, bifide. Involucre nul ou à 1-3 folioles ; involucelles polyphylles.

1 Segments des feuilles larges, ovales ; folioles des involucelles réfléchies SYLVESTRIS
Segments des feuilles linéaires-étroits ; folioles des involucelles non réfléchies PYRENÆA

1. ANGELICA SYLVESTRIS

Lin. sp. 361 ; Imperatoria sylvestris Dec. fl. fr. 4, 286 ; Mut. fl. fr. t. 24, fig. 182 (pétales et fruit ) ; Dodon. pempt. 318, fig. 2.

Racine épaisse, blanchâtre, rameuse. Tige de 6-12 dm, droite, grosse, très fistuleuse, striée, glabre, un peu pubescente au sommet, souvent violacée, rameuse supérieurement. Feuilles glauques en dessous ; les radicales longuement pétiolées, très amples, tripinnées, à segments larges, ovales, acuminés, inégalement dentés en scie, sessiles ou un peu pétiolulés ; le terminal souvent trifide ; les latéraux quelquefois lobés extérieurement, glabres ou portant quelques poils rares en dessous ; les supérieures à segments plus petits, à pétiole très ample, en forme de gaîne enflée, souvent colorée. Fleurs blanches, rosées dans leur jeunesse, en ombelles amples, à rayons nombreux, inégaux, de 6-8 cm, striés, pubérulents. Involucre nul ou à 1-3 folioles caduques ; involucelles à plusieurs folioles sétacées, réfléchies. Pétales lancéolés, acuminés, ascendants. Fruit ovale-arrondi, échancré légèrement à la base ; bandelettes de la commissure distinctes à la face interne des carpelles.

VAR. B, Elatior Wahlenb. carp. p. 84. Folioles supérieures décurrentes à leur base. A. montana Gaud. helv. 2 p. 341 : Imperatoria montana Des. fl. fr. 5, p. 504.

Hab. les prés humides et les bords des ruisseaux au Vigan, à Aumessas, l’Aigoual, bords du Gardon.

Fl. juin-août.

On cultive fréquemment l’angélique des jardins, Archangelica officinalis Hoffm. , Angelica archangelica Lin. sp. 360. On la distingue à ses tiges grosses et succulentes, à ses feuilles très amples, à segments larges-ovales, acuminés, souvent trilobés, à son odeur aromatique et 11 sa saveur agréable elle est cordiale, stomachique. Les confiseurs l’emploient pour la confire.

Cette plante est cordiale, emménagogue, apéritive, diurétique ; elle passe pour antiépileptique et résolutive.

2. ANGELICA PYRENÆA

Spreng. umb. 62 ; Seseli pyrenœum Lin. sp. 374 ; Selinum pyrenœum Guan. ill. p. 11, t. 5 ; Dec. fl. fr. 4, p. 323.

Racine simple, épaisse, cylindrique, pourvue de quelques fibres grêles. Tige de 3-6 dm droite, simple ou à peine rameuse, cannelée, glabre, ainsi que le reste de la plante. Feuilles bipinnatifides, à folioles découpées en lobes linéaires-aigus ; les radicales, à pétiole long, membraneux, élargi à la base, souvent violacées ; les caulinaires, au nombre de 1-2, sur un pétiole assez court, dilaté, membraneux. Fleurs blanches, en ombelle peu fournie, à rayons très inégaux, sillonnés ; involucre à une foliole linéaire caduque, involucelles à plusieurs folioles subulées. Pétales lancéolés, à pointe courbée en dedans. Fruit ovale, à ailes marginales moins larges que la graine ; bandelettes de la commissure distinctes à la face interne des carpelles.

Hab. les prairies tourbeuses de l’Espérou et de Concoule.

Fl. juillet-août.

11e gr. ANETH. — ANETHUM. (Hoffm. umb. 1, p. 117, t. 1, fig. 13.)

Calice à dents presque nulles. Pétales entiers, arrondis, à pointe presque carrée, tronquée, échancrée, courbée en dedans. Fruit comprimé par le dos ; carpelles non bâillants, à 5 côtes ; les 3 dorsales saillantes, filiformes, carénées ; les latérales en aile plane ; vallécules à 1 bandelette de leur largeur. Carpophore libre, bifide. Involucre et involucelles nuls.

1. ANETHUM GRAVEOLENS

Lin. sp. 377 ; Duby, bot. 220 ; Fl. dan. t. 1572 ; Lob. ic. 776.

Racine grêle, pivotante, blanche. Tige de 4-8 dm droite, cylindrique striée, très glabre, rameuse supérieurement. Feuilles glabres, un, peu glauques, 2-3 fois ailées, à folioles allongées, filiformes, trichotomes ; les supérieures portées sur une gaine plus courte qu’elles. Fleurs jaunes, en ombelles très amples, rayons nombreux. Styles réfléchis, courts. Fruit ovale-elliptique, largement bordé

Cette plante, connue sous le nom vulgaire de fenouil bâtard ou puant, est carminative, incisive, diurétique, hystérique et résolutive.

Hab. , cultivée, dans les champs, puis, spontanée, dans les moissons de la plaine du département. (1)

Fl. juillet-août.

12e gr. PEUCÉDANE. — PEUCEDANUM. (Koch. umb. 92, fig. 28 et 29.)

Calice à 5 dents, quelquefois presque nulles. Pétales obovales, échancrés ou entiers, avec une pointe courbée en dedans. Fruit ovale ou oblong, comprimé par le dos, entouré d’un rebord aplati, plus ou moins large. Carpelles à 5 côtes ; 3 dorsales filiformes, et 2 latérales dilatées en ailes, plus ou moins épaisses ; 1-3 bandelettes correspondantes à chaque vallécule. Carpophore libre, bifide. Involucre nul, ou à peu de folioles, ou à folioles nombreuses ; involucelles nuls ou polyphylles.

1 Involucre nul ou à 1-3 folioles 2
Involucre à folioles nombreuses 3
2 Segments des feuilles largement ovales OSTRUTIUM
Segments des feuilles linéaires-allongés OFFlCINALE
3 Fleurs jaunes ALSATICUM
Fleurs blanches 4
4 Involucre réfléchi 5
Involucre non réfléchi VENETUM
5 Fruit orbiculaire, échancré au sommet OREOSELINUM
Fruit ovale non échancré CERVARIA

1. PEUCEDANUM OFFlCINALE

Lin. sp. 353 ; Dec. fl. fr. 4, p. 336 ; Lob. ic. 782.

Racine épaisse, charnue, fusiforme, quelquefois divisée inférieurement, profonde, brune extérieurement. Tige de 6-12 dm, droite, cylindrique, glabre, striée, pleine, rameuse supérieurement, entourée à la base des restes peu nombreux des anciennes feuilles. Feuilles raides, glabres, 4-5 fois ternées, à folioles linéaires-allongées, atténuées aux deux extrémités, plus ou moins étroites ; les radicales à pétiole long, arrondi, cannelé, élargi et embrassant, à la base ; les plus supérieures, ternées au sommet d’une gaine courte, souvent terminée par une seule foliole. Fleurs jaunâtres, en ombelles très grandes, très fournies, à rayons inégaux, glabres, striés, peu étalés, très longs. Involucre à 2-3 folioles subulées, caduques ; involucelles à folioles nombreuses, sétacées, inégales. Styles courts, arqués-divergents. Fruit ovale oblong, entouré d’une bordure blanchâtre, épaisse, étroite ; pédicelles filiformes, inégaux, 2-3 fois plus longs que lui. 1 bandelette correspondante à chaque vallécule, 2-4 superficielles, à la commissure.

Cette plante, connue sous le nom vulgaire de fenouil de porc, contient un suc résineux d’une odeur très forte ; elle passe pour incisive, emménagogue, diurétique.

Hab. les bois, à Beaucaire, le long du chemin de fer, près du tunnel ; le bois de la Devèze, près St-Vincent.

Fl. août-septembre.

2. PEUCEDANUM CERVARIA

Lapeyr. abr. pyr. 149 ; Athamanta cervaria Lin. sp. 352 ; Selinum cervaria Dec. fl. fr. 4, p. 319 ; Crantz. aust. fasc. 3, t. 3, fig. 1 ; Lamk. ill. t. 200, fig. 2 ; Fuchs. hist. 233, ic.

Racine brune, épaisse, simple ou divisée à l’extrémité. Tige de 6-10 dm, droite, cylindrique, striée, rameuse, glabre, ainsi que le reste de la plante ; entourée à la base des restes des anciennes feuilles. Feuilles inférieures amples, bi-tripinnées, longuement pétiolées ; à folioles raides, coriaces, larges, ovales ou lancéolées, lobées-dentées en scie ; à dents mucronées, presque piquantes, glauques et veinées en dessous ; les supérieures rudimentaires, au sommet d’une gaine assez longue, non enflée. Fleurs blanches moyennes, à rayons presque égaux. Involucre et involucelles polyphylles, ordinairement réfléchis, à folioles linéaires-subulées. Fruit ovale, échancré à la base. 1 bandelette correspondante à chaque vallécule, 2 superficielles à la commissure, arquées, presque parallèles.

La racine de cette plante est âcre, aromatique.

Hab. les bois dans tout le département.

Fl, juillet-septembre.

3. PEUCEDANUM OREOSELINUM

Mœnch. meth. 82 ; Athamanta oreoselinum L. sp. 152 ; Selinum oreoselinum Dec. fl. fr. 4, p. 319 ; Jacq. aust. t. 68, Dod. pempt. 696, ic.

Racine noirâtre, épaisse, simple ou divisée, âcre, aromatique. Tige de 4-8 dm, droite, cylindrique, striée, rameuse, glabre, ainsi que le reste de la plante, entourée, à la base, des restes des anciennes feuilles. Feuilles inférieures amples, bi-tripinnées, à pétiole très long, flexueux, arqué, à divisions longuement pétiolulées, étalées, divariquées, souvent réfléchies, à folioles ovales ou cunéiformes, pinnatifides ou incisées, à lobes mucronulés, vertes sur les 2 faces ; les supérieures petites, au sommet d’une gaine assez courte. Fleurs blanches, en ombelles larges, à rayons presque égaux, nombreux. Involucre et involucelles à plusieurs folioles linéaires, acuminées, étroitement membraneuses sur les bords, ordinairement réfléchies. Fruit ovale-arrondi, échancré au sommet ; 1 bandelette correspondante à chaque vallécule, 2 superficielles à la commissure, arquées, rapprochées du bord.

Hab. les bois aux environs du Vigan, dans le bois de Salbous, près d’Alzon.

Fl. juillet-septembre.

4. PEUCEDANUM ALSATICUM

Lin. sp. 354 ; Dec. fl. fr. 4, p. 337 ; Jacq. aust. t. 70.

Racine brune, épaisse, dure, simple ou rameuse. Tige de8-12 dm, droite, flexueuse, sillonnée, anguleuse au sommet, fistuleuse à la base, à rameaux nombreux, en panicule pyramidale, presque toujours rougeâtre, entourée à la base des restes des anciennes feuilles, glabre, ainsi que le reste de la plante. Feuilles 2-3 fois pennées, à folioles ovales, pinnatifides, à lobes lancéolés, mucronés, rudes sur les bords, à pétiole plus ou moins long à divisions étalées à angle droit ; les supérieures pinnées, sommet d’une gaine courte, souvent rudimentaire. Fleurs jaunâtres, en ombelles nombreuses, petites, à rayons glabres, courts, inégaux ; involucre et involucelles à plusieurs folioles étalées, lancéolées, subulées, étroitement membraneuses sur les bords. Styles courts, réfléchis. Fruit ovale, échancré et rétréci à la base ; 1 bandelette correspondante à chaque vallécule, 2 superficielles à la commissure, peu arquées, plus près du milieu que du bord.

Hab. les prairies à Méjane, les bords du Rhône à Coudoulet.

Fl. juillet_septembre.

5. PEUCEDANUM VENETUM

Koch. syn. ed. 1, p. 305 ; God. et Gren. fl. Ir. 1, p. 689 ; Selinum venetum Spreng. umb. p. 73.

Cette espèce diffère de la précédente : par sa tige fistuleuse dans toute sa longueur ; par ses feuilles pâles en dessous, à folioles cunéiformes ; par ses fleurs blanches, un peu plus grandes ; par les rayons de ses ombelles rudes, du côté interne, et par ses styles beaucoup plus longs.

Hab. les bois à la chartreuse de Valbonne, à Pouzillac, les bords du Rhône à Coudoulet.

Fl. août-octobre.

6. PEUCEDANUM OSTRUTIUM

Koch. umb. 95 ; Imperatoria ostrutium Lin. sp. 371 ; Dec. fl. fr, 4, p. 286 ; Lamk. ill. t. 199, fig. 1 ; Mut. fl. fr. t. 24, fig. 190 (fruit) ; Fuchs. hist. 763, ic.

Racine noirâtre, assez épaisse, noueuse. Tige de 4-6 dm, droite, fistuleuse, cylindrique, striée, rameuse au sommet, assez robuste, glabre ainsi que le reste de la plante. Feuilles d’un vert tendre, pâle en dessous ; les inférieures amples à pétiole très long, ternées, à folioles pétiolulées, ovales-dilatées, profondément trilobées, acuminées, à lobes inégalement dentés en scie, souvent lobulées, à dents mucronées. Les caulinaires petites, au sommet d’une gaine large, ordinairement rougeâtre. Fleurs blanches, petites, en ombelles amples, à rayons nombreux, inégaux, striés. Involucre et involucelles nuls. Pétales échancrés. Styles réfléchis. Fruit petit, ovale-arrondi, un peu échancré aux deux extrémités, à ailes assez larges minces, à côtes serrées, 4-5 fois plus courts que les pédicelles , très inégaux. 1 bandelette correspondante à chaque vallécule, 2 superficielles à la commissure.

Cette plante, dont la racine est aromatique, âcre et amère, est stomachique, carminative, incisive, emménagogue, sudorifique. Vulgairement, benjoin français.

Hab. les prairies et les bords des ruisseaux à Concoule, les bois à l’Aigoual.

Fl, juin-juillet.

13e gr. FÉRULE. — FERULA. (Tournef. inst. 321, t. 170.)

Calice à 5 dents courtes, Pétales entiers, ovales-acuminés, courbés en dedans par la pointe. Fruit oblong, comprimé par le dos ; carpelles à 5 côtes, 3 dorsales filiformes, 2 latérales peu saillantes, munies d’une bordure étroite, plane. 3 bandelettes correspondantes à chaque vallécule et superficielles, 4 à la commissure. Carpophore libre, profondément bifide. Involucre nul ou monophylle. Involucelles nuls.

1. FERULA NODIFLORA

Lin. sp. 356 ; Godr. et Gren. fl. fr. 1 p. 692 ; var. B. monspeliensis ; F. glauca Dec. fl. fr. , 5, p. 514 ; Lob. ic. 778.

Racine blanchâtre, épaisse, profonde, rameuse. Tige de 1-2 mètres, grosse, droite, raide, cylindrique, fistuleuse, finement striée, glauque, rameuse, à rameaux supérieurs opposés ou verticillés. Feuilles très amples, molles, vertes en dessus, glauques en-dessous, surdécomposées, à lanières linéaires très étroites, mucronulées, décurrentes ; les supérieures réduites à une gaine enflée, très ample, quelquefois terminée par une feuille rudimentaire. Fleurs jaunes, en ombelles assez grandes, à rayons de 3-4 cm, presque égaux, striés, cylindriques ; l’ombelle du centre fertile, à pédoncule court ; les latérales plus petites, souvent stériles, à pédoncules beaucoup plus longs. Styles réfléchis. Fruit oblong, arrondi au sommet et à la base, 2 fois de la longueur des rayons de l’ombellule.

Hab. les lieux pierreux et escarpés, au bord du Gardon, au moulin de la Beaume, à Anduze, à St-Nicolas.

Fl. juin-août.

14e gr. PANAIS. — PASTINICA. (Lin. gen. 362.)

Calice à dents peu distinctes. Pétales entiers, égaux, ovales-arrondis, à pointe tronquée, courbée en dedans. Fruit plane, comprimé, ovale ou arrondi, entouré d’un bord aplani ; carpelles à 5 côtes, 3 dorsales filiformes, 2 latérales écartées et rapprochées du bord ; 1 bandelette plus courte que les côtes, correspondante à chaque vallécule ; carpophore libre, bifide. Involucre et involucelles nuls ou à 1-2 folioles.

1 Ombelle centrale plus grande que les latérales SATIVA
Ombelles toutes égales URENS

1. PASTINICA SATIVA

Lin. sp. 376 ; Dec. fl. fr. 4, p. 341 ; Mut. fl. fr. 1, t. 24, fig. 192 ; Lamk. ill. t. 206.

Racine pivotante, plus ou moins épaisse. Tige de 8-12 dm, droite, sillonnée-anguleuse, rameuse, glabre ou pubescente, quelquefois rude. Feuilles glabres ou pubescentes, surtout en dessous, pennées, 5-11 folioles pétiolulées, largement ovales ou oblongues-lancéolées, quelquefois trilobées et décurrentes, inégalement dentées ou crénelées, à dents mucronulées ; les caulinaires à pétiole raide, pubescent, au sommet d’une gaine souvent plus longue que lui ; les raméales à seule foliole entière dentée. Fleurs jaunes en ombelles à rayons inégaux ; la centrale plus grande que les latérales, qui la dépassent. Fruit de l’ombelle centrale plus gros que ceux des ombelles latérales, tous ovales ; bandelettes courtes à la commissure.

VAR. A, Sylvestris Dec. prod. 4, p. 189. Racine peu renflée ; feuilles pubescentes à la face inférieure. P. sylvestris Fl. dan. t. 1206.

VAR. B, Edulis Dec. l. c. Racine charnue, très épaisse, feuilles glabres, luisantes. P. domestica Lob. ic. 709.

Hab. : la var. A, le long des champs le long des haies dans tout le département ; la var B, cultivée dans les champs les jardins potagers comme alimentaire: celle-ci est connue sous le nom vulgaire de pastenade, en patois, pastanarga. (2)

Fl. juillet-août.

2. PASTINICA URENS

Requien in litt. Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 694.

Cette espèce diffère de la précédente : par sa tige moins élevée, subcylindrique, striée, très rameuse ; par ses feuilles d’un vert cendré par ses ombelles toutes égales, à rayons grêles, courts, moins nombreux, presque égaux, et par les fruits des ombelles latérales aussi gros que ceux de l’ombelle centrale.

Cette plante, connue au Vigan sous le nom patois de flassadelle, contient un suc acre. Lorsqu’elle est cueillie avec la rosée, elle occasionne, par son contact, des ampoules douloureuses, soit aux mains, soit aux autres parties du corps.

Hab. les prairies et les bords des ruisseaux, au Vigan et dans ses environs, à Sauve. (2)

Fl. juillet-octobre.

15e gr. BERCE. — HERACLEUM. (Lin. gen345.)

Calice à 5 dents. Pétales ovales-échancrés, avec une pointe courbée en dedans ; les extérieurs égaux ou rayonnants, bifides. Fruit comprimé par le dos, ovale, arrondi ou cordiforme, entouré d’un rebord mince, aplani, un peu large ; carpelles à 5 côtes capillaires, 3 dorsales, 2 latérales, faisant corps avec les ailes. 1 bandelette plus courte que les côtes, en massue, correspondante à chaque vallécule ; 2 bandelettes courtes à la commissure ; carpophore libre, bifide. Involucre caduc, involucelles à plusieurs folioles linéaires, sétacées.

1 Fleurs jaunâtres, égales, non rayonnantes LECOKII
Fleurs blanches, celles de la circonférence plus grandes, rayonnantes SPHONDYLIUM

1. HERACLEUM LECOKII

Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 695 ; H. sibiricum Lecoq et Lamotte, cat. 196 (non Lin.) ; H. flavescens Dec. prod. 4, p. 191 (en partie).

Racine blanchâtre, simple ou rameuse. Tige droite, robuste, de 6-12 dm, fistuleuse, fortement sillonnée, anguleuse, rameuse supérieurement, velue-hérissée, rude à la base. Feuilles pennées, à 3-5 folioles ; les inférieures pétiolulées, celles du milieu sessiles, la terminale trilobée, en cœur à la base, largement ovales, aiguës, lobées, dentées, à dents inégales, mucronulées, d’un vert sombre et pubescentes en dessus, cotonneuses-blanchâtres en dessous ; les caulinaires plus petites, à lobes plus aigus, moins nombreux, au sommet d’une gaine enflée, longue. Fleurs jaunâtres, égales, ombelle ample, à rayons inégaux, rudes, striés. Pétales obovales, brièvement onguiculés, légèrement échancrés au sommet avec une pointe courbée en dedans, marqués de lignes rougeâtres. Ovaire presque glabre. Fruit large, glabre, obovale, élargi et échancré au sommet ; bandelettes des vallécules plus courtes que celles de la commissure.

VAR. B, Angustifolium. Feuilles découpées en lobes étroits, lancéolés. H. angustifolium Vill. dauph. 2, p. 6:39 (non Lin.).

Hab. : la var. A, dans les prairies, aux environs du Vigan, à Montdardier, Alzon, Aumessas, Concoule ; la var. B, à Concoule. (2)

Fl. juin-août.

2. HERACLEUM SPHONDYLIUM

Lin. sp. 358 ; Dec. fl. fr. 4, p. 315 ; Mut. fl. fr. t. 24, fig. 191 (fruit) ; Camer. epit. 548, ic.

Racine blanchâtre, simple ou rameuse. Tige de 6-12 dm, droite, fistuleuse, fortement sillonnée, anguleuse, rameuse supérieurement, rude, hérissée, robuste. Feuilles grandes, pennées, à 3-5 folioles, largement ovales, aiguës ou obtuses ; les inférieures pétiolulées, celles du milieu sessiles, la terminale trilobée, cordiforme, lobulées, dentées, à dents mucronulées, rudes, hérissées en dessus et sur les bords, tantôt vertes sur les 2 faces, tantôt pubescentes-cendrées en dessous ; les feuilles supérieures plus petites, sessiles sur une gaine ample, enflée. Fleurs blanches en ombelle large, à rayons inégaux, pubescents, striés. Pétales inégaux ; les extérieurs plus grands, en coin à la base, profondément bifides, divergents, avec une pointe courbée en dedans. Ovaire pubescent. Fruit glabre, ovale-arrondi, échancré sommet.

Cette plante porte le nom vulgaire de branc-ursine ; ses feuilles passent pour émollientes, sa racine et ses semences sont incisives et carminatives. Elle détruit les prairies où elle est abondante.

Hab. les prairies à Concoule, où elle est rare. (2)

Fl. juin-octobre.

16e gr. TORDYLE. — TORDYLIUM. (Lin. gen. 330.)

Calice à 5 dents. Pétales obovales-échancrés, avec une pointe courbée en dedans ; les extérieurs plus grands, rayonnants, bifides. Fruit orbiculaire ou sub-orbiculaire, comprimé par le dos, entouré d’un bourrelet épais, rugueux, tuberculeux, très saillant sur les 2 faces ; carpelles à côtes peu apparentes. Une bandelette par vallécule ; carpophore libre, bifide. Involucre et involucelles à plusieurs folioles.

1. TORDYLIUM MAXIMUM

Lin. sp. 345 ; Dec. fl. fr. 4, p. 335 ; Mut. fr. t. 24, fig. 194 ; Jacq. aust. t. 142.

Racine épaisse, dure, presque simple. Tige de 3-9 dm, droite, raide, flexueuse, sillonnée, anguleuse, hérissée de poils réfléchis, feuillée, rameuse. Feuilles velues, rudes, pennées, à folioles ovales, oblongues ou lancéolées, incisées-dentées, la terminale plus allongée, quelquefois trilobée. Fleurs blanches en ombelles longuement pédonculées, très compactes à la maturité, à rayons courts, dressés, raides, hérissés, très inégaux. Involucre à folioles linéaires-subulées, plus courtes que les rayons de l’ombelle ; involucelle à folioles plus longues que les ombelles. Lobes des pétales rayonnants, égaux dans le pétale du centre, inégaux dans les 2 latéraux. Fruit sub-orbiculaire, beaucoup plus long que le pédicelle, grisâtre et hispide au centre, à bord blanchâtre, hispide, ondulé ; 2 bandelettes à la commissure.

Hab. les lieux incultes, les haies, les bords des champs, dans tout le département. (1)

Fl. juillet-août.

17e gr. MEUM. — MEUM. (Tournef. inst. 312, t. 165.)

Calice à dents oblitérés. Pétales atténués aux deux bouts. Fruit oblong ; carpelles à 5 côtes écartées, en carène aiguë, très saillantes, égales ; plusieurs bandelettes par vallécule, 6 à la commissure. Carpophore libre, bifide. Involucre nul ; involucelles à plusieurs folioles.

1 MEUM ATHAMANTICUM

Jacq. aust. t. 303 ; Athamanta meum Lin. sp. 353 ; Ligusticum meum, Dec. fl. fr. 4, p. 310 ; Clus. hist. 2, p. 198, fig. 2.

Racine fibreuse. Tiges de 2-4 dm, sortant de la souche, droites, striées, fistuleuses, à 1-2 feuilles, peu rameuses, entourées à la base par les restes des anciennes feuilles. Feuilles d’un vert foncé, allongées, bi-tripinnées, à folioles découpées en lanières capillaires, très nombreuses ; les radicales nombreuses, pétiolées ; les caulinaires, au sommet d’une gaine étroite, beaucoup plus petites. Fleurs blanches en ombelles petites, à rayons inégaux, striés, dressés, serrés à la maturité. Involucelles à folioles linéaires-subulées. Plante toute glabre.

Elle est connue, dans sa localité, sous le nom patois de cistré. Sa racine est aromatique et est un peu âcre au goût ; elle passe pour incisive, apéritive et hystérique ; elle est estimée à cause de l’excellent fourrage qu’elle fournit.

Hab. les prairies et les pacages, à l’Espérou et aux environs de Concoule.

Fl. juin-août.

18e gr. SILAUS. — SILAUS. (Besser, in Schult. syst. 6, p. 36.)

Calice à dents presque nulles. Pétales ovales-oblongs, élargis à la base, à pointe à peine échancrée, courbée en dedans. Fruit oblong ; carpelles à 5 côtes écartées, en carène aiguë, égales, très saillantes ; plusieurs bandelettes par vallécule ; 6 à la commissure ; carpophore libre, bifide. Involucre nul, involucelles à plusieurs folioles.

1. SILAUS PRATENSIS

Bess. l. c. ; Peucedanum silaus Lin. sp. 354 ; Dec. fl. fr. 4, p. 337 ; Mut. fl. fr. t. 24, fig. 177 (fruit) ; Lob. ic. 738, fig. 1.

Racines simples ou fasciculées, profondes, noirâtres. Tige de 5-8 dm, droite, striée, anguleuse, surtout sous les bifurcations, peu feuillée supérieurement, rameuse, glabre, ainsi que le reste de la plante, garnie à la base des restes peu nombreux des anciennes feuilles. Feuilles bi-tripinnées, à folioles divisées en lobes lancéolés, mucronulés, un peu rudes sur les bords, quelquefois décurrents, munis d’une nervure longitudinale et de nervures latérales translucides. Fleurs d’un jaune pâle, en ombelles peu garnies, à rayons inégaux ; involucre nul ou à 1-3 folioles. Involucelles à folioles linéaires-aiguës, à bordure blanche, environ de la longueur des pédicelles. Pétales munis sur le dos d’une nervure pubescente. Styles réfléchis. Fruit glabre.

Cette plante passe pour diurétique et bonne contre la gravelle.

Hab. les prés dans tout le département.

Fl. juillet-septembre.

19e gr. ATHAMANTE. — ATHAMANTA. (Koch, umb. p. 106 t. 49 et 50.)

Calice à 5 dents. Pétales entiers ou en cœur renversé, à pointe courte, courbée en dedans. Fruit oblong, aminci au sommet, un peu comprimé par les côtés ; carpelles à 5 côtes égales, obtuses, filiformes ; 2-3 bandelettes par vallécule, 4 à la commissure ; carpophore bifide. Involucre à folioles peu nombreuses, involucelles polyphylles.

1. ATHAMANTA CRETENSIS

Lin. sp. 352 ; Dec. fl. fr. 4, p. 318 ; Mut. fl. fr. t. 23, fig. 180 ; Jacq. aust. t. 62 ; Camer. epit. 536, ic.

Racine noirâtre, épaisse, profonde, à souche rameuse, donnant naissance à plusieurs tiges de 1-3 dm, droites ou ascendantes, cylindriques, finement striées, simples ou rameuses inférieurement, munies à leur base des restes des anciennes feuilles. Feuilles tripinnées, à folioles courtes, linéaires, obtuses, mucronulées ; les inférieures à pétioles dilatés à la base ; les supérieures au sommet d’une gaine étroite. Fleurs blanches en ombelles médiocres, à rayons peu inégaux, striés. Involucre à 2-3 folioles inégales, caduques ; involucelles à folioles lancéolées, acuminées, largement scarieuses. Pétales pubescents à la face externe. Styles subulés, divergents, assez allongés. 2 bandelettes à chaque vallécule. Plante velue-grisâtre dans toutes ses parties, à saveur âcre

et aromatique ; les fruits ont une odeur agréable.

Elle est incisive, apéritive, carminative, emménagogue.

Hab. sur les rochers, à l’Espérou et sur la route de Meyrueis.

Fl. juin-juillet.

20e gr. SÉSÉLI. — SESELI. (Lin. gen. 360.)

Calice à 5 dents épaisses. Pétales obovales, échancrés, avec une pointe courbée en dedans. Styles réfléchis. Fruit oblong ou obovale ; carpelles à 5 côtes épaisses, les latérales souvent un peu plus larges ; ordinairement 1 bandelette par vallécule, 2 peu visibles, à la commissure ; carpophore bifide. Involucre variable, involucelle à plusieurs folioles.

1 Involucre nul ou a peu de folioles ; feuilles à segments linéaires 2
Involucre à folioles nombreuses ; feuilles à segments ovales ou oblongs LIBANOTIS
2 Ombelle à 3-10 rayons ; involucelle plus courte que l’ombellule 3
Ombelle à 15-30 rayons ; involucelle plus longue que l’ombellule fleurie COLORATUM
3 Tige épaisse, raide, flexueuse TORTUOSUM
Tige grêle, élancée 4
4 Ombelle à 3-6 rayons lâches, filiformes ELATUM
Ombelle à 6-12 rayons serrés, un peu épais MONTANUM

1. SESELI TORTUOSUM

Lin. sp. 373 ; Dec. fl. fr. 4 p. 285 ; J. Bauh. hist. , 3, pars. 2, p. 16, ic.

Racine blanchâtre, épaisse pivotante, profonde. Tige de 3-5 dm, droite, glabre, striée, raide, épaisse, flexueuse, à entre-nœuds courts, à rameaux diffus, divariqués, serrés en buisson. Feuilles glabres, glauques ; les inférieures à pétiole canaliculé en dessus, engainant à la base, strié, bi-tripinnées, à folioles linéaires, raides, canaliculées, mucronées, rudes sur les bords et sur la carène ; les caulinaires plus petites, au sommet d’une gaine courte, bordée d’une membrane blanche, étroite ; les plus supérieures rudimentaires. Fleurs blanches ou rougeâtres, en ombelles nombreuses, presque petites, à rayons très inégaux, raides, fortement striés, scabres du côté interne, peu nombreux ; involucre nul ; involucelles à plusieurs folioles, lancéolées, acuminées, pubescentes, bordées de blanc, dépassant un peu les pédicelles. Calice à dents courtes, aiguës. à côtes Styles arqués, divergents. Fruit obovale, pubescent, à côtes épaisses. 2 bandelettes superficielles à la commissure.

Hab. les lieux arides et pierreux, aux environs de Nîmes, de Beaucaire, St-Gilles, Villeneuve-lez-Avignon.

Fl. juillet-septembre.

2. SESELI ELATUM

Lin. sp. 375 ; Dec. fl. fr. 4, p. 284 ; Gouan. ill. p. 16, t. 8 ; S. Gouani Koch. syn. ed. la, p. 294.

Racine blanchâtre, simple ou rameuse. Tige de 3-8 dm, droite, grêle, cylindrique, finement striée, rameuse dès la base, à rameaux étalés, dichotomes, glabre, ainsi que les feuilles, portant à sa base les débris des feuilles de l’année précédente. Feuilles souvent un peu glauques, moyennes, 4-5 fois trichotomes, à folioles linéaires-filiformes, allongées, écartées, mucronulées, planes en dessus ; les inférieures ramassées au bas de la tige, à pétiole court, cylindrique ; les caulinaires à folioles moins nombreuses, portées sur une gaine allongée, bordée d’une membrane blanche, étroite, serrée contre la tige ; les plus supérieures à une seule foliole. Fleurs blanches en ombelles petites, à 3-6 rayons filiformes, peu inégaux, de 1-1,5 cm. Involucre nul ; involucelles à plusieurs folioles petites, acuminées, à bordure étroite, blanche, environ de la longueur des pédicelles. Calice à dents courtes, aiguës. Styles courts, divergents. Fruit obovale, pubescent, tuberculeux, rarement glabre, même à la maturité, à côtes épaisses ; carpophore libre, profondément bifide. 2 bandelettes, non superficielles, à la commissure.

Hab. les lieux pierreux et rocailleux, aux bords du Gardon, à Nîmes, Uzès, Tresques, Bagnols, Beaucaire, Anduze, St-Ambroix, Alais. (2)

Fl. juillet-octobre.

3. SESELI MONTANUM

Lin. sp. 372 ; Dec. prod. 4, p. 146 ; fl. fr. 4, p. 284 ; S. glaucum St. -Am. agen. 121 ; Vaill. bot. t. 5 fig. 2 ; S. multicaule Jacq. hort. vind. t. 129.

Racine pivotante ou rameuse, à souche rameuse, tortueuse, un peu épaisse, donnant naissance à plusieurs tiges de 3-6 dm, droites ou ascendantes, simples ou peu rameuses supérieurement, raides, striées, entourées à leur base des restes des feuilles anciennes. Feuilles glauques, bi-tripinnées, la plupart radicales, à folioles linéaires, mucronées, munies d’une nervure dorsale, un peu rudes sur les bords, plus ou moins allongées, selon la localité, à pétiole canaliculé en dessus, dilaté en gaine à la base, strié ; les caulinaires plus petites, au sommet d’une gaine allongée, serrée contre la tige, bordées d’une membrane étroite, blanche ; les plus supérieures à folioles rudimentaires. Fleurs rougeâtres, puis blanches, en ombelles petites, serrées, à rayons courts, raides, pubescents, striés. Involucre presque toujours nul ; involucelles à plusieurs folioles lancéolées, aiguës, à bordure étroite, blanche, environ de la longueur des pédicelles. Calice à dents courtes, aiguës. Styles réfléchis. Fruit obovale, pubescent, un peu plus allongé à la maturité, à côtes épaisses ; 2 bandelettes superficielles à la commissure. Carpophore libre, bifide.

Hab. les lieux secs et pierreux dans tout le département.

Fl. août-octobre.

4. SESELI COLORATUM

Ehrh. herb. 113 ; S. annuum Lin. sp. 373 ; Selinum dimidiatum Dec. fl. fr. 4, p. 323, et 5, p. 503 ; Jacq. aust. t. 55 ; Lamk. ill. t. 202, fig. 1.

Racine noire extérieurement, pivotante ou peu rameuse, dure. Tige solitaire, de 4-9 dm, droite, striée, peu rameuse supérieurement, glabre ou pubérulente, souvent violette, entourée, à la base, des restes des feuilles de l’année précédente. Feuilles glabres, bi-tripinnées, à folioles linéaires, étroites, rudes sur les bords, mucronulées, divergentes, à pétiole canaliculé ; les supérieures plus réduites, sessiles sur une gaine un peu ventrue, membraneuse sur les bords, auriculée au sommet. Fleurs rougeâtres, puis blanches, en ombelles à rayons nombreux, dressés à la maturité, striés, rudes et canaliculés du côté interne. Involucre nul ; involucelles à folioles lancéolées, acuminées, largement membraneuses et ciliées sur les bords, plus longues que les ombellules fleuries. Styles réfléchis, arqués. Fruit oblong, glabre à la maturité, à côtes épaisses ; carpophore libre, bifide ; 2 bandelettes superficielles à la commissure.

Hab. les bois à la Chartreuse de Valbonne, à Pouzillac. (2)

Fl. août-octobre.

5. SESELI LIBANOTIS

Koch. umb. p. 111 ; Athamanta libanotis Lin. sp. 351 ; Dec. fl. fr. 4, p. 317 ; Libanotis montana Mut. fl. fr. t. 23, fig. 176 ; Fl. dan. t. 754 ; All. ped. t. 62.

Racine pivotante. Tige de 5-10 dm, droite, anguleuse, robuste, presque simple, glabre, garnie, à sa base, des restes des feuilles de l’année précédente. Feuilles bipennées, à folioles toutes opposées, oblongues, pinnatifides, plus pâles en dessous ; les supérieures confluentes, la terminale cunéiforme, à 3 lobes, à 2-3 dents ; les inférieures en croix autour du pétiole allongé canaliculé. Feuilles caulinaires plus petites, pennées, sessiles au sommet d’une gaine courte, enflée, membraneuse au bord, auriculée au sommet. Fleurs blanches en ombelles grandes, serrées, convexes, à rayons nombreux, dressés à la maturité, striés, pubescents. Involucre persistant, réfléchi, à folioles lancéolées-subulées, bordées de blanc et ciliées sur les bords ; folioles des involucelles semblables, environ de la longueur des pédicelles. Styles réfléchis. Fruit obovale, à côtes épaisses, obtuses, hérissées ; 2 bandelettes superficielles à la commissure.

Hab. les bois à Salbous et à Campestre. (Goan herb.) (2)

Fl. juillet-août.

21e gr. FENOUIL. — FOENICULUM. (Hoffm. umb. p. 120, t. 1.)

Calice à bord épaissi, non denté. Pétales obovales, entiers, tronqués, courbés en dedans. Fruit ovale ou oblong ; carpelles à côtes saillantes, obscurément carénées ; les latérales plus larges ; une bandelette par vallécule ; commissure à 2 bandelettes ; carpophore adhérent, bifide. Involucre et involucelles nuls.

1. FOENICULUM VULGARE

Gœrtn. fruct. 2, p. 105, t. 23 ; F. officinale ail. ped. 2, p. 25 ; Anethum fœniculum Lin. sp. 377 ; Dec. fl. fr. 4, p. 340.

Racine épaisse, blanche. Tiges réunies, de 1-2 m, grosses, cylindriques, striées, luisantes, rameuses, à rameaux peu écartés de la tige, glabre et un peu glauque, ainsi que les feuilles ; celles-ci décomposées en folioles allongées, linéaires-subulées, munies d’une gaine longue, auriculée au sommet ; les supérieures plus courtes que la gaine qui les supporte. Fleurs jaunes, régulières, en ombelles petites, nombreuses, à 6-10 rayons glabres. Odeur aromatique, saveur agréable.

Cette plante est apéritive, diurétique, carminative et stomachique.

Hab. les lieux arides et pierreux dans tout le département.

Fl. juillet-septembre.

On cultive en grand, dans les champs, le fenouil doux, fœniculum dulce C. Bauh. pin. 147 ; Lob. ic. 775, fig. 2. – Il diffère du précédent: par son port moins élancé, ses feuilles radicales distiques, à folioles plus fines et plus longues ; par ses ombelles plus grandes, ses fruits plus gros, plus comprimés ; par sa floraison plus précoce. Ses fruits sont employés pour faire l’anisette ; ils entrent dans la composition de l’absinthe et sont employés par les confiseurs pour remplacer l’anis, dont ils portent le nom.

22e gr. ÉTHUSE. — ÆTHUSA. (Lin gen. 141, excl. sp.)

Calice à dents presque nulles. Pétales obovales, échancrés, avec une pointe courbée en dedans ; les extérieurs un peu rayonnants. Fruit ovale-globuleux ; carpelles à 5 côtes saillantes, épaisses, carénées ; les latérales un peu plus larges, à carène étroite, presque ailée, la face interne des carpelles plane ; une bandelette par vallécule, 2 bandelettes arquées à la commissure ; carpophore libre, bifide. Involucre nul ou à une foliole ; involucelles à 3 folioles unilatérales, très étalées.

1. ÆTHUSA CYNAPIUM

Lin. sp. 367 ; Dec. fl. fr. 4, p. 293 ; Lamk. ill. t. 196 ; Lob. ic. 2, 280, fig. 2.

Racine pivotante. Tige de 2-8 dm, droite, fistuleuse, striée, rameuse, ordinairement un peu glauque. Feuilles pétiolées, glabres, d’un vert foncé, triangulaires, bi-tripinnées, à folioles rhomboïdales-triangulaires, profondément lobées, incisées, à lanières linéaires, mucronées ; les feuilles supérieures plus petites, au sommet d’une gaine courte, étroite, munie d’une bordure membraneuse, blanche, prolongée en oreillette. Fleurs blanches en ombelles, longuement pédonculées, opposées aux feuilles, à 8-20 rayons très inégaux, striés, rudes du côté interne. Involucelles à folioles sétacées, plus longues que l’ombellule. Fruit glabre.

Cette plante, connue sous le nom vulgaire de petite ciguë, est employée extérieurement comme résolutive et fondante ; mais elle est dangereuse étant prise intérieurement.

Hab. les champs cultivés, les haies, les décombres, aux environs du Vigan, d’Alzon, d’ Aulas. (1)

Fl. juillet-octobre.

23e gr. OENANTHE. — OENANTHE. (Lin. gen. 352.)

Calice à 5 dents, s’accroissant après la floraison. Pétales obovales échancrés, à pointe courbée en dedans. Fruit cylindracé, ovale ou oblong ; styles allongés, dressés ; carpelles à côtes saillantes, obtuses ; les latérales un peu plus larges ; une bandelette par vallécule ; carpophore indistinct. Involucre nul ou presque nul, involucelles à plusieurs folioles.

1 Fleurs des ombellules toutes pédicellées ; feuilles découpées en lobes très petits, nombreux PHELLANDRIUM
Fleurs des ombellules presque sessiles dans le centre ; feuilles caulinaires à lobes linéaires allongés 2
2 Ombelles à 2-4 rayons FlSTULOSA
Ombelles à plus de 5 rayons 3
3 Involucre nul ou à 1-3 folioles caduques ; fibres de la racine renflées à l’extrémité inférieure PIMPINELLOIDES
Involucre des ombelles fleuries à plusieurs folioles ; fibres de la racine sessiles, napiformes 4
4 Fruit oblong égal aux styles, atténué au sommet et à la base, à côtes nombreuses PEUCEDANIFOLIA
Fruit oblong, plus long que les styles, atténué seulement à la base, à côtes peu nombreuses LACHENALII

1. OENANTHE PIMPINELLOIDES

Lin. sp. 366 ; Dec. fl. fr. 4, p. 297 ; Œ. chœrophilloides Pourr. act. toul. 3, p. 323 ; Jacq. aust. t. 394 ; Camer. epit. 610, ic.

Racine formée d’un faisceau de fibres très allongées, épaissies à l’extrémité, en tubercules ovales ou arrondis, prolongés par une fibrille filiforme. Tige de 5-8 dm, droite, rameuse, fistuleuse, sillonnée-anguleuse, glabre, ainsi que les autres parties de la plante. Feuilles radicales bi-tripinnées, à folioles ovales, cunéiformes, incisées-dentées, à dents mucronées ; les caulinaires à folioles étroites, linéaires, très allongées. Fleurs blanches en ombelles, longuement pédonculées, à 5-12 rayons épaissis, serrés, dressés à la maturité. Involucre à plusieurs folioles subulées, caduques ; involucelles à folioles environ de la longueur des pédicelles. Fleurs de la circonférence pédicellées, à pétales rayonnants, plus grands ; les centrales presque sessiles, fertiles. Fruit presque cylindrique, entouré d’un rebord calleux à la base, à côtes saillantes, obtuses, plus long que le pédicelle épaissi, et de la longueur des styles.

Hab. les prairies et les bois de Cygnan, de Campagne, de Candillac, à Anduze.

Fl. mai-juin.

2. OENANTHE LACHENALII

Gmel. bad. 1, p. 678 ; Œ. rhenana Dec. fl. fr. 5, p. 506 ; Œ. pimpinelloides Eng. bot. t. 347.

Racine formée d’un faisceau de fibres charnues, allongées en massue ou en fuseau. Tige droite, non fistuleuse, sillonnée, rameuse, haute de 6-10 dm, glabre, ainsi que le reste de la plante. Feuilles radicales pennées ou bipennée, à folioles obovales, longuement cunéiformes, bi ou trifides ; les supérieures à folioles linéaires, aiguës, allongées, entières ou bi-trifides. Fleurs blanches, en ombelles à 7-15 rayons, grossis à la maturité. Pétales extérieurs rayonnants, arrondis, échancrés jusqu’au milieu, brièvement onguiculés. Involucre nul ou à plusieurs folioles caduques ; involucelles à folioles linéaires-aiguës, plus courtes que les pédicelles extérieurs. Fruit oblong, plus long que les styles, à côtes épaisses, obtuses, atténué à la base, sans rebord calleux et sans étranglement sous les dents du calice.

Hab. les marais et les prairies aquatiques, à St-Laurent, Bellegarde, StGilles.

Fl. juin-juillet.

3. OENANTHE PEUCEDANIFOLIA

Poll. palat. 1, p. 289, fig. 3 ; Dec. fl. fr. 4, p. 297 ; Lob. ic. 729, fig. 2.

Racine formée de fibres sessiles, fasciculées, charnues, fusiformes, longuement atténuée. Tige de 5-8 dm, droite, rameuse supérieurement, fistuleuse, sillonnée-anguleuse, glabre, ainsi que le reste de la plante. Feuilles bipennées, toutes à folioles linéaires, écartées. Fleurs assez grandes, blanches, en ombelles à 6-9 rayons grêles ; ombellules serrées, à pétales extérieurs rayonnants, beaucoup plus grands que les intérieurs, longuement atténués en onglet, échancrés jusqu’au tiers de leur longueur ; involucre nul ou à 1-3 folioles ; involucelle à folioles linéaires-lancéolées, aiguës, plus courtes que les pédicelles. Fruit oblong, atténué à la base, sans rebord calleux, resserré sous les dents du calice, à côtes nombreuses, obtuses, de la longueur des styles ou un peu plus longs.

Hab. les prairies humides à Génolhac, à Concoule.

Fl. juin-juillet

4. OENANTHE FlSTULOSA

Lin. sp. 365 ; Dec. fl. fr. 4, p. 295 ; Mut. fl. fr. t. 23, fig. 174 ; Lamk. ill. t. 203, fig. 1.

Racine composée de fibres grêles et de fibres charnues, oblongues ou fusiformes. Tige de 5-8 dm, stolonifère à la base, faible, droite, fistuleuse, très compressible, striée, rameuse, flexueuse, glabre et un peu glauque, ainsi que les feuilles. Feuilles toutes à pétiole long et fistuleux ; les radicales bipennées, à folioles ovales, obtuses, cunéiformes, entières ou à 3 lobes courts ; les caulinaires rares, pennées, à folioles petites, linéaires-lancéolées, simples où trifides, à pétiole plus long que la feuille. Fleurs blanches, en ombellesordinairementà3rayonsstriés, fistuleux ; les terminales fructifères, à rayons épaissis ; les latérales stériles ; ombellules globuleuses à la maturité. Pétales extérieurs plus grands, échancrés, rayonnants. Involucre nul, involucelles à plusieurs folioles linéaires-lancéolées, aiguës, un peu plus courtes que les pédicelles. Fruit turbiné, anguleux, très serré, de la longueur des styles, à côtes épaisses. Plante très vénéneuse.

Hab les marais et les fossés dans toute la plaine du département.

Fl. mai-juillet.

5. OENANTHE PHELLANDRIUM

Lamk. fl. fr. 3, p. 432 ; Dec. fl. fr. 4, p. 295 ; Bull. herb. fr. t. 147 ; Lob. ic. t. 735, fig. 1.

Racine très grosse, fusiforme. Tige de 6-12 dm, souvent de la grosseur du bras à la base, droite, sillonnée, creuse, à rameaux nombreux, étalés, feuillés, couchée à la base, quelquefois radicante, garnie, à chaque nœud inondé, de fibres filiformes, nombreuses, verticillées. Feuilles bi-tripinnées, très amples, à folioles petites divariquées, ovales incisées-pennatifides, à lobes courts, mais plus étroits et plus allongés dans les feuilles inondées. Fleurs blanches, en ombelles moyennes, nombreuses, à pédoncule court, à 8-15 rayons grêles, striés ; fleurs des ombellules toutes pédicellées. Pétales de la circonférence échancrés, un peu plus grands, rayonnants ; involucre nul, involucelles à folioles linéaires, sétacées. Fruit oblong, atténué au sommet, beaucoup plus long que les styles ; carpelles un peu bâillants.

Cette plante, connue sous le nom vulgaire de ciguë aquatique, est très vénéneuse ; elle passe pour utile contre le squirrhe, le cancer et la gangrène.

Hab. les marais et les fossés à Nîmes, Manduel, Aigues-Mortes, etc.

Fl. mai-août.

Je présume que l’œnanthe crocata et la globulosa existent dans le département ; mais jusqu’à présent je n’y ai pu constater leur existence : je signale ces deux plantes pour attirer sur elles l’attention des botanistes

24e gr. BUPLÈVRE. — BUPLEVRUM. (Lin. gen. 328.)

Calice à dents presque nulles. Pétales ovales-arrondis, entiers, courbés en dedans. Fruit comprimé par le côté ; carpelles à 5 côtes égales, ailées ou filiformes, quelquefois à peines distinctes ; vallécules avec ou sans bandelettes ; carpophore libre, bifide, rarement simple ; face interne des carpelles plane. Involucre nul ou polyphylle ; involucelle à plusieurs folioles. Herbes ou arbrisseaux à feuilles simples, à fleurs jaunes, en ombelles composées.

1 Plante ligneuse, arborescente FRUTICOSUM
Plante herbacée 2
2 Feuilles caulinaires perfoliées 3
Feuilles caulinaires non perfoliées 4
3 Feuilles cauliuaires ovales-arrondies ; fruit lisse ROTUNDIFOLIUM
Feuilles caulinaires oblongues-allongées ; fruit tuberculeux PROTRACTUM
4 Involucelles dressés ARISTATUM
Involucelles étalés 5
5 Feuilles à une nervure marginale 6
Feuilles sans nervure marginale 7
6 Feuilles raides, coriaces, à nervures très prononcées RIGIDUM
Feuilles un peu fermes, à nervures peu saillantes FALCATUM
7 Fruit ovoïde, lisse 8
Fruit subglobuleux, tuberculeux 9
8 Folioles de l’involucelle ovales ou elliptiques RANUNCULOIDES
Folioles de l’involucelle linéaires-lancéolées JUNCEUM
9 Côtes du fruit distinctes TENUISSIMUM
Côtes du fruit presque nulles GLAUCUM

1. BUPLEVRUM ROTUNDIFOLIUM

Lin. sp. 340 ; Dec. fl. fr. 4 p. 345 ; Math. ed. valgr. p. 1156, ic. ; Lob. ic. 396, fig. 1.

Racine pivotante blanchâtre. Tige de 2-5 dm, droite, rameuse supérieurement, glabre, un peu glauque, ainsi que les feuilles ; celles-ci larges, obtuses, mucronées, à nervures rayonnantes et à bordure étroite, translucides ; les inférieures rétrécies à leur base, oblongues, embrassantes ; les supérieures ovales-arrondies, perfoliées. Ombelles terminales, à 4-8 rayons courts. Involucre nul ; involucelles à folioles larges, ovales, acuminées-mucronées, jaunâtres, redressées et fermées à la maturité, beaucoup plus longues que les ombellules. Pétales petits. Fruit noir, oblong, strié, non granuleux, brièvement pédicellé. Bandelettes nulles.

Cette plante connue sous le nom vulgaire d’oreille-de-lièvre, de perce-feuille, est vulnéraire et astringente.

Hab. les champs cultivés, aux environs du Vigan, d’Ieuset, de St-Laurent.

Fl. juin-juillet.

2. BUPLEVRUM PROTRACTUM

Link. et Hoffm. fl. portug. 2, p. 387 ; B. rotundifolium, var. intermedium, Lois. not. 45 ; Dec. fl. fr. 5, p. 514 ; Mut. fl. fr. t. 22, fig. 155.

Cette espèce diffère de la précédente : par sa tige rameuse dès la base ; par ses rameaux divariqués, plus étalés ; par ses feuilles toutes oblongues, à nervures opaques, très saillantes ; par ses ombelles à 2-3 rayons ; par ses involucelles toujours étalés et ouverts, d’un beau jaune ; par ses fruits plus gros, à vallécules verruqueuses.

Hab. les moissons, aux environs de Nîmes, d’ Anduze, d’ Uzès.

Fl. juin-juillet.

3. BUPLEVRUM RANUNCULOIDES

Lin. sp. 342 ; Dec. fl. fr. 4, p. 348 ; Mut. fl. fr. t. 23, fig. 163 ;Moris. hist. s. 9 t. 12, fig. 6.

Racine dure noirâtre, à souche, rameuse, donnant naissance à plusieurs tiges de 1-7 dm, droites, cylindriques, striées, raides, simples ou rameuses supérieurement, feuillées jusqu’au sommet, glabres, munies à leur base des restes des anciennes feuilles. Feuilles raides, à plusieurs nervures, dépourvues de nervures marginales ; les inférieures longues, linéaires-aiguës, réunies en gazon, rétrécies en long pétiole à nervures peu nombreuses, saillantes ; les supérieures plus larges, d’autant plus courtes qu’elles approchent du sommet, élargies et embrassantes à leur base. Fleurs petites, en ombelles dressées, à 4-9 rayons presque égaux. Involucre à 1-3 folioles inégales, lancéolées-acuminées, mucronées ; involucelles ordinairement à 5 folioles obovales ou lancéolées, mucronées, étalées, jaunâtres, dépassant quelquefois les ombellules. Styles étalés. Fruit ovale, brunâtre, lisse, à côtes aiguës ; vallécules à une bandelette.

Hab. contre les rochers d’ Anjeou, près de Montdardier.

Fl. juillet-août.

4. BUPLEVRUM JUNCEUM

Lin. sp. 343 ; Dec. fl. fr. 4, p. 351 ; Mut. fl. Ir. t. 23, fig. 168 ; Moris. hist. s. 9, t. 12, fig. 3.

Racine pivotante, un peu oblique, rameuse à l’extrémité. Tige de 3-10 dm, glabre, striée, droite, très rameuse au sommet, à rameaux rapprochés, très étalés. Feuilles linéaires-aiguës, glabres, embrassantes, à 5-7 nervures fines, munies d’une bordure très étroite, cartilagineuse, finement denticulée. Ombelles nombreuses, à 2-3 rayons grêles, inégaux ; involucre à 2-3 folioles lancéolées-acuminées ; involucelles à 3-5 folioles lancéolées, cuspidées, de la longueur des ombellules, beaucoup plus courtes qu’elles à la maturité. Style très court, étalé. Fruit obovale, assez gros, brun, lisse, beaucoup plus long que le pédicelle, à côtes aiguës, dépourvu de bandelettes.

Hab. les lieux secs et stériles, aux environs du Vigan, à Blandas, Saint-Ambroix, Alais, au Serre-de-Bouquet, au pont du Gard. (1)

Fl. juin-août.

5. BUPLEVRUM TENUISSIMUM

Lin. sp. , 343 ; Dec. fl. fr. 4, p. 350 ; Mut. fl. fr. t. 22, fig. 154 ; Col. ecphr. t. 247.

Racine pivotante, rameuse. Tige de 1-5 dm, faible tombante, rarement droite, très rameuse dès la base, à rameaux très étalés, flexueux, rapprochés dans le bas, quelquefois simple, alors moins élevée. Feuilles peu nombreuses, linéaires-lancéolées, aristées, étroites, trinerviées ; les inférieures rétrécies vers la base. Fleurs très petites, en ombelles nombreuses ; les terminales à 2-4 rayons grêles et très inégaux, les latérales incomplètes, disposées le long des rameaux. Involucre à 2-3 folioles inégales ; involucelles à 3-5 folioles linéaires, cuspidées, dépassant les fleurs et égalant les fruits. Styles très courts, très étalés. Fruit presque sessile, subglobuleux, grenu, comme muriqué, à côtes saillantes, crénelées-crispées ; vallécules sans bandelettes. Plante glabre, d’un vert sombre, glaucescente.

Hab. les lieux stériles aux environs de Nîmes, de Générac, de Blauzac, de Tresques, d’ Aigues-Mortes. (1)

Fl. juillet-septembre.

6. BUPLEVRUM GLAUCUM

Rob. et Cast. in Dec. fl. fr. 5, p. 515 ; Mut. fl. fr. t. 22, fig. 152 ; Rchb. ic. 2, t. 178.

Racine grêle, rameuse. Tige de 1-2 dm, grêle, flexueuse, droite ou ascendante, rameuse dès la base, à rameaux diffus, très glauque, ainsi que le reste de la plante. Feuilles linéaires-lancéolées, cuspidées, à 3-5 nervures ; les inférieures souvent courbées. Fleurs très petites, en ombelles petites, à 3-5 rayons filiformes, très inégaux, celui du centre sessile. Involucre et involucelles à 5 folioles linéaires-lancéolées, cuspidées, rudes sur les bords et la nervure principale, dépassant les fleurs et les fruits. Styles étalés. Fruit noir, arrondi, grenu, à côtes non distinctes ; 3 bandelettes.

Hab. les pacages sablonneux, à Aigues-Mortes, à la Fosse, prèsSt-Gilles, parmi les salicornes. (1)

Fl. mai-juin.

7. BUPLEVRUM ARISTATUM

[Bupleurum baldense Turra] Bartling. in Rchb. ic. 2 p. 70, t. 178 ; B. odontites Dec. fl. fr. 4, p. 349 ; Mut. fl. fr. t. 22, fig. 157 ; Colum. ecphr. t. 247 fig. 1.

Racine grêle, sinueuse. Tige de 1-4 dm, droite, flexueuse, à rameaux très ouverts, glabre, ainsi que le reste de la plante. Feuilles linéaires-lancéolées, très aiguës, à 3 nervures centrales et 2 marginales ; les inférieures rétrécies vers la base. Fleurs petites en ombelles, à 2-5 rayons courts et inégaux. Involucre à 3-5 folioles dressées, lancéolées, acuminées en arête, presque égales à l’ombelle ; involucelles à 5 folioles, semblables à celles de l’involucre, mais plus courtes et plus jaunâtres, surtout à la maturité, appliquées contre les ombellules, les couvrant entièrement et les dépassant, entourées d’une bordure étroite, membraneuse, un peu rude, à 3-5 nervures très saillantes, ramifiées. Fruit obovale, noir, lisse, luisant, à côtes fines ; carpophore simple. Vallécules à une bandelette.

Hab. les lieux arides aux environs du Vigan, à l’Espérou, à Nîmes, Aigues-Mortes. (1)

Fl mai-août.

8. BUPLEVRUM RIGIDUM

Lin. sp. 342 ; Dec. fl. fr. 4, p. 349 ; Dod. pempt. 633, fig. 2.

Racine pivotante, à souche brune, brièvement rameuse. Tige de 4-8 dm, droite, raide, flexueuse, à rameaux nombreux, très étalés. Feuilles coriaces, la plupart réunies au bas de la tige ; les inférieures assez larges, oblongues-lancéolées, aiguës, rétrécies, en pétiole dilaté à la base, à nervures très prononcées, dont 2 marginales, veinées entre les distances ; les caulinaires supérieures plus écartées, petites, linéaires. Fleurs en ombelles petites, à 2-4 rayons filiformes, presque égaux ; involucre et involucelles étalés, à folioles linéaires-aiguës, beaucoup plus courtes que les ombellules. Styles très courts, étalés. Fruit oblong, lisse, à côtes très peu saillantes ; vallécules à une bandelette. Plante glabre, regardée comme vulnéraire.

Hab. les lieux secs et stériles, les bois et les garrigues aux environs de Nîmes, du Vigan, d’ Anduze.

Fl. juillet-août.

9. BUPLEVRUM FALCATUM

Lin. sp. 341 ; Dec. fl. fr. 4, p. 347 ; Jacq. aust. t. 158 ; Mut. fl. fr. t. 23, fig. 169 (fruit) ; Lob. ic. 456, fig. 1.

Racine pivotante, à souche rameuse, donnant naissance à des tiges de 4-8 dm, droites, flexueuses, rameuses supérieurement, à rameaux étalés, glabres, ainsi que le reste de la plante. Feuilles un peu raides, souvent courbées en faux, ondulées, mucronées ; les inférieures oblongues ou lancéolées, rétrécies en pétiole, finement nerviées, à 2 nervures marginales, munies, dans les intervalles, de veines fines ; les supérieures sessiles, linéaires-lancéolées. Fleurs petites en ombelles, à 5-10 rayons filiformes, peu inégaux. Involucre à 1-5 folioles petites, inégales ; involucelles à 5 folioles lancéolées, cuspidées, plus courtes que les ombellules. Styles courts, étalés. Fruit obovale, brun, strié, à côtes saillantes, tranchantes ; vallécules à 3 bandelettes ; carpophore simple.

Hab. les fentes des rochers aux environs du Vigan, à Salbous, à Brama-Bioou, à Dourbie.

Fl. août-octobre.

10. BUPLEVRUM FRUTICOSUM

Lin. sp. 343 ; Dec. fl. 4, p. 345 ; Duham. arbr. 1, t. 43 ; Moris. hist. s. 9, t. 6, fig. 1.

arbrisseau de 1-2 mètres, à écorce grisâtre ; celle des rameaux rougeâtre, à tige ligneuse, droite, rameuse. Feuilles non caduques, coriaces, ovales-oblongues, alternes ou éparses, rapprochées, traversées longitudinalement par une nervure saillante, terminée par un mucron, veinées-réticulées, bordées d’un liseré étroit, translucide, sessiles, un peu atténuées à la base, glauques en dessous. Fleurs en ombelles terminales, à 6-20 rayons égaux, raides, dressés ; involucre et involucelles à plusieurs folioles réfléchies, caduques à la maturité, plus courtes que les rayons et les pédicelles. Styles dressés, très courts. Fruit oblong, brun, luisant, à côtes saillantes, aiguës ; vallécule à une bandelette.

Toutes les parties de cette plante exhalent une odeur forte en la froissant entre les doigts. Ses fruits sont recommandés comme un remède spécifique contre la morsure des bêtes venimeuses.

Hab. les lieux stériles, montagneux, dans tout le département.

Fl. avril-août.

25e gr. BERLE. — SIUM. (Lin. gen. 348, excl. sp.)

Calice à 5 dents courtes. Pétales obovales échancrés, avec une pointe courbée en dedans. Fruit subglobuleux, un peu comprimé par le côté ; styles réfléchis ; carpelles à 5 côtes épaisses, obtuses, égales ; vallécules à 3 bandelettes distinctes ; carpophore bifide, soudé aux carpelles par ses divisions. Face interne des carpelles plane. Involucre réfléchi à plusieurs folioles. Herbe aquatique.

1. SIUM LATIFOLIUM

Lin. sp. 361 ; Dec. fl. fr . 4, p. 299 ; Jacq. aust. t. 66 ; Dod. pempt. 589, fig. 2 ; Moris. hist. s. 9, t. 5, fig. 1.

Racine stolonifère, fibreuse. Tige de 6-12 dm, droite, robuste, très fistuleuse, cannelée-anguleuse, supérieurement, glabre, ainsi que le reste de la plante. Feuilles imparipennées, d’un vert pâle en dessous ; les inférieures très grandes, à pétiole fistuleux, à 9-13 folioles larges, oblongues-lancéolées, sessiles, opposées, régulièrement dentées en scie, à dents mucronulées, inégales à la base ; la terminale souvent trilobée ; les primordiales bi-tripinnées, à segments dentés en scie. Fleurs blanches, en ombelles terminales, grandes, longuement pédonculées, à rayons nombreux, presque égaux, striés. Involucre à folioles inégales, en nombre variable, rétrécies à la base, souvent dentées ou incisées ; involucelles à folioles linéaires-acuminées, plus courtes que les pédicelles. 6 bandelettes à la commissure.

Cette plante passe pour apéritive et antiscorbutique ; on la dit nuisible aux bestiaux qui la mangent.

Hab. les fossés à Bellegarde, à St-Gilles et dans le Vistre.

Fl. juillet-août.

26e gr. BÉRULE. — BERULA. (Koch deutsch. fl. 2, p. 433.)

Calice à 5 dents. Pétales obovales échancrés, avec une pointe courbée en dedans. Fruit ovoïde, comprimé par le côté ; carpelles entrebâillés, à côtes filiformes égales ; les latérales un peu éloignées du bord des carpelles ; vallécules à plusieurs bandelettes cachées sous le péricarpe ; carpophore bifide, soudé aux carpelles par ses divisions. Face interne des carpelles convexe, involucre à plusieurs folioles.

1. BERULA ANGUSTIFOLIA

Koch. l. c. ; Sium angustifolium Lin. sp. 1672 ; Dec. fl. fr. 4, p. 299 ; Mut. fl. fr. t. 21, fig. 151 (fruit) ; Jacq. aust. t. 67.

Racine stolonifère, fibreuse. Tige de 5-8 dm, droite, subcylindrique, striée, très fistuleuse, rameuse, très feuillée, glabre, ainsi que le reste de la plante. Feuilles luisantes, imparipennées ; les inférieures très grandes, à pétiole allongé, fistuleux, à folioles nombreuses, larges, ovales oblongues, ordinairement aiguës, inégalement dentées en scie, munies de 1-2 petits lobes à leur base inégale ; la terminale souvent trilobée ; les supérieures au sommet d’une gaine en forme de pétiole, à folioles plus petites, moins nombreuses, plus profondément dentées ou incisées ; les radicales bi-tripinnées, à segments dentés en scie. Fleurs blanches en ombelles latérales, à pédoncule court, opposé aux feuilles, à rayons inégaux, striés ; involucre à folioles nombreuses, réfléchies, inégales, entières incisées. Styles réfléchis. Fruit petit, subglobuleux.

Cette plante, connue sous le nom patois de béria, a les mêmes vertus que le sium latifolium.

Hab. les fossés dans tout le département.

Fl. juillet-août.

27e gr. BOUCAGE. — PIMPINELLA. (Lin. gen. 366.)

Calice à dents presque nulles. Pétales obovales échancrés, avec une pointe courbée en dedans. Fruit ovale, comprimé par le côté. Styles réfléchis carpelles entre-baillés, à côtes filiformes ; vallécules et commissure à plusieurs bandelettes ; carpophore libre, bifide. Face interne des carpelles plane. Involucre et involucelles nuls.

1 Fruits tomenteux TRAGIUM
Fruits glabres 2
2 Styles plus longs que l’ovaire ; tige anguleuse MAGNA
Styles plus courts que l’ovaire ; tige cylindrique, striée SAXIFRAGA

1. PIMPINELLA MAGNA

Lin. mant. 217 ; Dec. fl. fr. 4, p. 281 ; Jacq. aust. t. 396 ; Dod. pempt. 315, fig. 1.

Racine blanche, épaisse, fusiforme. Tige de 6-9 dm, droite, feuillée, anguleuse-sillonnée, fistuleuse, rameuse supérieurement, glabre, rarement pubérulente. Feuilles pennées, à folioles amples, d un vert luisant en dessus, pâles en dessous ; les inférieures pétiolées, à 5-9 folioles ovales ou lancéolées, aiguës, dentées ou incisées-lobées ; la paire inférieure pétiolulée ; la terminale trilobée ; feuilles caulinaires supérieures au sommet d’une gaine en forme de pétiole, à folioles plus étroites, moins nombreuses. Fleurs blanches, rarement roses, en ombelles moyennes, nombreuses, terminales, penchées avant la floraison, à 9-20 rayons inégaux, filiformes, striés, glabres. Styles réfléchis, plus longs que l’ovaire. Fruit oblong, glabre.

Cette plante est vulnéraire, apéritive, incisive, stomachique. Vulgairement, grande saxifrage, grand persil de bouc.

Hab. les bois de Salbous et des environs d’Alzon.

Fl. juin-août.

2. PIMPINELLA SAXIFRAGA

Lin. sp. 378 ; Dec. fl. fr. 4 p. 281 ; Mut. fl. fr. t. 21, fig. 150 ; Jacq. aust. 395 ;Barrel. ic. 738.

Racine fusiforme. Tiges de 2-6 dm, grêles, cylindriques, finement striées, plus ou moins rameuses, peu feuillées, pubérulentes, grisâtres, rarement glabres. Feuilles pennées, pubescentes, rarement glabres ; les radicales longuement pétiolées, à folioles sessiles, ovales ou arrondies, dentées ; la terminale trilobée ; celles de la tige incisées, lobées, à lobes linéaires ; les plus supérieures plus petites, souvent réduites à une gaine sans feuilles. Fleurs blanches en ombelles terminales, penchées avant la floraison, à rayons grêles, striés. On rencontre quelquefois 1-2 folioles à l’involucre. Styles plus courts que l’ovaire. Fruits petits, glabres.

Cette plante est connue sous le nom patois de princinetta, de petit persil de bouc, de pied-de-chèvre, petite saxifrage ; elle est apéritive, détersive, sudorifique, vulnéraire, tonique.

Hab. les bois, les pelouses et les bords des chemins, dans tout le département.

Fl. juin-septembre.

3. PIMPINELLA TRAGIUM

Vill. dauph. 2, p. 605 ; Dec. fl. fr. 5, p. 501 ; P. canescens Lois. fl. gal. 1, p. 186, t. 25.

Racine longue, fusiforme, dure, à souche rameuse, frutescente, épaisse, d’où sortent des tiges de 1-4 dm, nombreuses, droites ou ascendantes, rameuses, flexueuses, cylindriques, finement striées, pubescentes, cendrées, garnies à leur base des restes d’anciennes feuilles. Feuilles un peu raides, pubescentes, cendrées ; les inférieures réunies et rapprochées au bas des tiges, pennées on bipennées, à 5-7 folioles ovales, cunéiformes, incisées ou dentées ; les caulinaires rares, petites, pennées ; les plus supérieures rudimentaires, au sommet d’une gaine, souvent nulles. Fleurs blanches en ombelles, souvent nombreuses, à 6-15 rayons presque égaux, filiformes, striés, légèrement hérissés, penchés avant la floraison. Styles filiformes, divergents, plus longs que l’ovaire. Fruits petits, subglobuleux, tomenteux-cendrés.

Hab. les bois de St-Nicolas, de la Chartreuse de Valbonne.

Fl juin-juillet.

On cultive quelquefois, en grand, l’anis (pimpinella anisum Lin.), pour ses fruits aromatiques, cordiaux, stomachiques et digestifs. Les confiseurs en forment de petites dragées agréables au goût. On le distingue à sa racine annuelle, à ses feuilles radicales, simples ou trilobées, et à ses fruits pubescents.

28e gr. TERRENOIX. — BUNIUM. (Lin. gen. 332.)

Calice à dents presque nulles. Pétales obovales, échancrés avec une pointe courbée en dedans. Fruit ovale ou oblong, comprimé par le côté ; styles réfléchis ; carpelles non entre-baillés, à 5 côtes filiformes, égales ; vallécules à 1-3 bandelettes, commissure plane ; carpophore libre, bifide. Involucre nul, monophylle ou polyphylle.

1 Involucre nul ou à 1 foliole CARVI
Involucre polyphylle 2
2 Racine fibreuse ; folioles des feuilles courtes, capillaires, verticillées VERTICILLATUM
Racine bulbiforme ; folioles des feuilles allongées, linéaires,non verticillées BULBOCASTANUM

1. BUNIUM VERTICILLATUM

Godr. et Gren. fl. fr. 1 p. 729 ; fr. sp. 363 ; Sison verticillatum Lin. sp. 363 ; Sium verticillatum Dec. fl. fr. 4, p. 302 ; Dalech. hist. ed. franc. 1, p. 617, ic.

Racine formée d’un faisceau de fibres charnues, un peu renflées à l’extrémité. Tige de 3-5 dm, droite, glabre, cylindrique, fistuleuse, finement striée, peu feuillée, peu rameuse, entourée à la base par les restes des feuilles anciennes. Feuilles presque toutes radicales, étroites, allongées, pennées, à folioles courtes, découpées en lanières capillaires, comme verticillées, plus longues vers le milieu de la feuille. Fleurs blanches, en ombelles assez grandes, terminales, longuement pédonculées, à rayons nombreux filiformes, glabres, striés, égaux. Involucre, à plusieurs folioles presque et involucelles courtes, linéaires, apiculées. Styles réfléchis. Fruit glabre, oblong ; vallécule à une bandelette.

Hab. les prairies tourbeuses, les bois humides, à l’Espérou, à Concoule.

Fl. juin-septembre.

2. BUNIUM CARVI

Bieb. fl. taur. -cauc. 1, 211 , p. ; Carum Carvi Lin. sp, 378 ; Seseli Carvi Dec. fl. fr. 4, p. 285 ; Mut. fl. fr. t. 21, fig. 147 (fruit) ; Camer. epit. 516, ic.

Racine simple, épaisse, fusiforme, odorante. Tige de 4-5 dm droite, anguleuse, striée, rameuse, à rameaux dressés. Feuilles bipennées, à folioles découpées en lanières courtes, linéaires, aiguës, confluentes ; les folioles inférieures en croix autour du pétiole commun ; les feuilles inférieures à pétiole court, élargi vers la base ; les supérieures au sommet d’une gaine membraneuse sur les bords, auriculée, blanchâtre au sommet, munie à sa base de 2 appendices à lanières filiformes. Fleurs blanches, en ombelles, à 8-16 rayons inégaux, dressés, glabres, striés ; involucre et involucelles nuls ou presque nuls. Styles réfléchis, assez longs. Fruit oblong ; vallécules à une bandelette. Plante glabre, d’un vert tendre.

Sa racine et ses fruits sont incisifs, carminatifs, diurétiques, stomachiques ; toute la plante fournit un excellent fourrage. Vulgairement, cumin des prés.

Hab. les prairies et les champs cultivés sur toute la chaîne de l’Espérou, à Concoule.

Fl. mai-septembre.

3. BUNIUM BULBOCASTANUM

Lin. sp. 349 ; Dec. fl. fr. 4, p. 325 ; Mut. fl. fr. t. 21, fig. 149 (fruit) ; Lamk. ill. t. 197 ; Dod. pempt. 334, fig. 1.

Racine formée par un bulbe arrondi, muni de quelques fibres simples, noir en dehors, blanc en dedans, de la grosseur d’une cerise. Tige de 2-5 dm, droite, cylindrique, striée, rameuse, à rameaux étalés ou dressés. Feuilles bi-tripinnées, à folioles linéaires, aiguës, écartées ; les radicales pétiolées, dilatées à la base ; les caulinaires au sommet d’une gaine scarieuse sur les bords, sans appendices laciniés à sa base. Fleurs blanches, en ombelles terminales, à 12-20 rayons presque égaux, striés, rudes du côté interne. Involucre et involucelles à plusieurs folioles lancéolées, acuminées, scarieuses sur les bords. Fruit oblong ; vallécules à une bandelette. Plante glabre dans toutes ses parties.

Ses bulbes sont bons à manger, ils fournissent de l’amidon ; ses fruits sont acres et aromatiques. La plante est connue sous le nom patois de nissâou.

Hab. les champs et les prairies, aux bords du Gardon, à la Beaume, à Uzès, à Alzon, au Vigan.

Fl. juin-juillet

29e gr. GOPODE. — ÆGOPODIUM. (Lin. gen. 368.)

Calice à dents presque nulles. Pétales obovales, échancrés, avec une pointe courbée en dedans. Fruit oblong, comprimé par le côté carpelles non entre-baillés, à 5 côtes filiformes ; vallécules dépourvues de bandelettes carpophore libre, sétacé, bifurqué au sommet ; commissure plane. Styles allongés, réfléchis. Involucre et involucelles nuls.

1. ÆGOPODIUM PODAGRARIA

Lin. sp. 379 ; Dec. fl. fr. 4, p. 280 ; Mut. fl. fr. t. 21, fig. 146 (fruit) ; Fl. dan. t. 607 ; Dod. pempt. 320, fig. 2.

Racine longue, rampante. Tige de 5-9 dm, droite, robuste cannelée, fistuleuse, rameuse supérieurement, glabre, ainsi que le reste de la plante. Feuilles d’un vert clair, pâles en dessous ; les radicales et inférieures très longuement pétiolées, biternées, à folioles larges, ovales-oblongues, acuminées, inégalement dentées en scie, à dents mucronées ; la centrale souvent trilobée ; feuilles caulinaires ternées, au sommet d’une gaine courte, ample, auriculée au sommet. Fleurs blanches, en ombelles terminales ; les latérales souvent opposées, stériles ; la principale fertile ; toutes à 12-25 rayons grêles, striés, rudes du côté interne.

Cette plante est connue sous les noms vulgaires d’herbe aux goutteux, de petite angélique ; en patois, d’herba de la goutta. Elle a été indiquée contre la goutte ; inusitée.

Hab. les bois de Salbous, de l’Espérou ; les haies à Ganges, à Sumène, au Vigan.

Fl. mai-août.

30e gr. AMMI. — AMMI. (Tourn. inst. 304, t. 159.)

Calice à dents presque nulles. Pétales obovales, échancrés, à 2 lobes inégaux, à pointe courbée en dedans. Fruit oblong, comprimé par le côté ; carpelles à 5 côtes égales, filiformes, non entre-baillés ; vallécules à une bandelette ; carpophore libre, bifide ; commissure plane. Involucre et involucelles polyphylles ; le premier à folioles trifides ou pinnatifides.

1 Rayons de l’ombelle contractés à la maturité VISNAGA
Rayons de l’ombelle non contractés à la maturité MAJUS

1. AMMI MAJUS

Lin. sp. 349 ; Dec. fl. fr. 4, p. 326 ; Lamk. ill. t. 193 ; Lob. ic. 721, fig. 1.

Racine blanchâtre, fusiforme ou rameuse. Tige de 5-8 dm, droite, anguleuse, sillonnée, striée supérieurement, très rameuse, glabre, un peu glauque. Feuilles glaucescentes, glabres ; les inférieures pennées ou bipennées, à folioles oblongues-lancéolées, dentées en scie, à dents mucronées, cartilagineuses ; les supérieures plus découpées, à folioles linéaires, dentées. Fleurs blanches, en ombelles amples, à rayons nombreux, grêles, même à la maturité, étalés, insérés sur un réceptacle non élargi à la maturité. Involucre à folioles étalées, linéaires, très étroites, 3-5 fides ; involucelles à folioles nombreuses, filiformes, réfléchies à la maturité. Fruit petit, ovale, à côtes filiformes, saillantes, pubescent dans les intervalles.

VAR. B, Glaucifolium Noulet. fl. sous-pyr. 280 ; A. glaucifolium Lin. sp. 349 ; Dec. fl. fr. 4, p. 326.—Feuilles toutes bipennées, à folioles linéaires, entières, mucronées, à pointe blanche.

Cette plante est aromatique, âcre et piquante au goût, stomachique, emménagogue, diurétique, et un excellent carminatif.

Hab. les champs cultivés, aux environs de Nîmes, de Manduel, d’ Anduze.

Fl. juin-août.

2. AMMI VISNAGA

Lamk. dict. 1 , p. 132 ; Dec. fl. fr. 4, p. 327 ; Daucus visnaga Lin. sp. 348 ; Jacq. vind. t. 26 ; Math. valg. 525, ic.

Racine pivotante. Tige de 3-8 dm, robuste, droite, cylindrique, sillonnée, lisse, feuillée, rameuse. Feuilles nombreuses, au sommet d’une gaine courte, bi-tripinnées, à folioles linéaires, étroites, cuspidées, canaliculées. Fleurs blanches, en ombelles composées de rayons nombreux, très contractés et endurcis à la maturité, fortement striés, insérés sur un réceptacle dilaté, arrondi. Involucre étalé ou réfléchi, à folioles divisées en lanières très étroites, linéaires. Fruit ovale.

Cette plante est entièrement glabre ; elle est connue sous le nom vulgaire d’herbe aux cure-dents ; elle passe pour apéritive, diurétique, emménagogue: les rayons de ses ombelles servent à fabriquer des cure-dents.

Hab. les terrains salants à Bellegarde, à St-Gilles et à Aigues-Mortes.

Fl. juin-septembre.

31e gr. SISON. — SISON. (Lagasc. amæn. nat, 2, p. 103.)

Calice à dents presque nulles. Pétales ovales-arrondis, profondément échancrés, courbés, avec une pointe roulée en dedans. Fruit petit, ovale-arrondi, à styles très courts, courbés ; carpelles non entre-baillés, à côtes filiformes, égales ; vallécules à 1 bandelette courte, en massue ; carpophore libre, bifide. Commissure plane. Involucre et involucelles à peu de folioles.

1. SISON AMOMUM

Lin. sp. 362 ; Dec. prod. 4, p. 110 ; Sium amomum Dec. fl. fr. 4, p. 304 ; Mut. fl. fr. t. 21, fig. 145 ; Barr. ic. t. 1190.

Racine fusiforme. Tige de 4-8 dm, droite, finement striée, très rameuse, flexueuse, glabre, ainsi que le reste de la plante, à rameaux grêles, divergents. Feuilles pennées, d’un vert foncé en dessus, plus pâles en dessous ; les radicales pétiolées, à 5-7-9 folioles ovales ou oblongues, lobulées, dentées en scie, à dents mucronées, la foliole terminale trilobée ; les caulinaires plus petites, au sommet d’une gaine étroite, un peu longue, à folioles incisées, peu nombreuses. Fleurs blanches, en ombelles latérales et terminales, petites, nombreuses, à 3-5 rayons filiformes, très inégaux. Ombellules à 3-5 fleurs, dont les centrales presque sessiles ; involucre et involucelles à folioles courtes, linéaires, aiguës, rarement pinnatifides.

Les fruits et la racine de cette plante exhalent une odeur aromatique ; ils sont carminatifs et diurétiques. Vulgairement, faux amome.

Hab. les haies et les lieux humides et ombragés, à St-Gilles, à Villeneuve-lès-Avignon, aux environs du Vigan. (2)

Fl. juillet-août.

32e gr. FAUCILLÈRE. — FALCARIA. (Riv. pemptap. N° 48.)

Fleurs polygames. Calice à 5 dents, tube nul dans les fleurs stériles. Pétales obovales, courbés, largement échancrés, avec une pointe courbée en dedans. Fruit oblong, allongé, comprimé par le côté, non entre-baillé ; carpelles à 5 côtes filiformes, égales ; vallécules à une bandelette filiforme ; carpophore libre, bifide. Commissure plane. Involucre et involucelles à plusieurs folioles.

1. FALCARIA RIVINI

Haust. aust. 1 , p. 381 ; Dec. prod. 4, p. 110 ; Sium falcaria Lin. sp. 362 ; Dec. fl. fr. 4, p. 301 ; Jacq. aust. t. 257 ; Lob. ic. 2, t. 24, fig. 1.

Racine blanche, fusiforme, très profonde. Tige de 3-5 dm, droite, cylindrique, finement striée, très rameuse, à rameaux étalés, flexueuse, glabre et glauque, ainsi que le reste de la plante. Feuilles un peu raides ; les radicales pétiolées, simples ou ternées ; les caulinaires, au sommet d’une gaine membraneuse sur les bords, pinnatifides, toutes à lobes très allongés, linéaires-lancéolés, souvent un peu arqués, bordées de dents fines, très rapprochées, mucronées-cartilagineuses. Fleurs petites, blanches, en ombelles nombreuses, terminales, moyennes, à 15-20 rayons filiformes, légèrement striés ; involucre et involucelles à folioles linéaires-sétacées. Styles réfléchis.

Hab. les champs cultivés, les bords des bois et des chemins, aux environs de Nîmes, à Caveirac, à St-Nicolas, à Beaucaire.

Fl. juillet-août.

33e gr. PTYCHOTIS. — PTYCHOTIS. (Koch. umb. p. 124.)

Calice à 5 dents. Pétales obovales, échancrés-bifides, marqués, au milieu, d’un pli transversal, avec une pointe courbée en dedans. Fruit oblong, comprimé par le côté, non entre bâillé ; carpelles à 5 côtes filiformes, égales ; vallécules à une bandelette ; carpophore bifide ; commissure plane. Styles réfléchis. Involucre nul ou à foliole ; involucelles à 2-3 folioles.

1. PTYCHOTIS HETEROPHYLLA

[Ptychotis saxifraga (L.) Loret & Barrandon] Koch. umb. p. 124 ; Dec. prod. 4, p. 108 ; Seseli saxifragum Dec. fl. fr. 5, p. 503 ; Æthusa bunius Dec. fl. fr. 4, p. 293 ; Ptychotis bunius Mut. fl. fr. t. 21, fig. 144 (pétales et fruit) ; Jacq. vind. t. 198.

Racine blanche, pivotante. Tige de 3-8 dm, droite, striée, très rameuse, flexueuse, à rameaux grêles, divariqués. Feuilles radicales, pennées, à 5-7 folioles ovales ou arrondies, incisées, dentées ou lobulées ; la terminale trilobée ; les caulinaires, au sommet d’une gaine courte, membraneuse sur les bords, très découpées, en lanières courtes, linéaires-sétacées, divariquées. Fleurs blanches, en ombelles nombreuses, petites, penchées avant la floraison, à 5-9 rayons inégaux, courts, filiformes, striés ; involucelles à folioles sétacées. Fruit glabre, droit, à côtes fines, tranchantes. Plante entièrement glabre.

Hab. les lieux arides et pierreux, à Roque-Courbe ; près de Marguerittes, à Villeneuve-lez-Avignon, à Alais, à St-Ambroix.

Fl. juillet-septembre.

34e gr. HELOSCIADIE. — HELOSCIADIUM. (Koch. umb. p. 125.)

Calice à 5 dents, quelquefois très courtes. Pétales ovales entiers, à pointe droite ou courbée. Fruit ovale, comprimé par le côté’ non entrebâillé ; carpelles à 5 côtes filiformes, égales, saillantes vallécules à une bandelette ; carpophore simple, libre ; commissure plane. Styles réfléchis. Involucre nul ou à 1-2 folioles. Plantes aquatiques.

1 Ombelles brièvement pédonculées ; involucre nul ou à folioles caduques NODIFLORUM
Ombelles à pédoncule allongé ; involucre à folioles persistantes REPENS

1. HELOSCIADIUM NODIFLORUM

Koch. umb. p. 126 ; Dec. prod. 4, p. 104 ; Sium nodiflorum Lin. sp, 362 ; Dec. fl. fr. 4, p. 300 ; Ingl. bot. t. 639 ; Moris. hist. 9, t. 5, fig. 3.

Racines fibreuses. Tige de 2-8 dm, faible ou robuste, dressée ou tombante, striée, fistuleuse, très rameuse, rampante à la base. Feuilles pennées, d’un vert luisant, à folioles ovales-lancéolées, aiguës, inégales à la base, sessiles, opposées, dentées en scie ; la paire inférieure écartée ; les inférieures à folioles plus nombreuses et plus grandes, à pétiole arrondi, non fistuleux ; les supérieures, au sommet d’une gaine courte et membraneuse sur les bords. Fleurs d’un blanc sale, en ombelles nombreuses, sessiles ou à pédoncule plus court que l’ombelle et opposé aux feuilles, à 6-15 rayons anguleux, un peu âpres. Involucre à folioles longues, membraneuses aux bords, caduques ; involucelles à folioles lancéolées, à bordure blanche, persistantes. Fruit ovoïde, à côtes blanchâtres. Plante glabre.

Hab. les fossés et les ruisseaux dans tout le département.

Fl. juillet-août.

2. HELOSCIADIUM REPENS

Koch. umb. 126 ; Sium repens Lin. fil. suppl. 182 ; Dec. fl. fr. 4, p. Jacq. aust. t. 260.

Cette espèce diffère de la précédente : par ses tiges couchées, radicantes dans toute leur longueur ; par ses feuilles d’un vert clair, pétiolées, à folioles ovales-arrondies, inégalement dentées et lobées par ses ombelles plus courtes que leur pédoncule ; par ses involucres à 3-5 folioles persistantes et par ses fruits arrondis.

Hab. le long de la rivière de Sumène.

Fl. juillet-septembre.

35e gr. TRINIE. — TRINIA. (Hoffm umb. 92)

Fleurs dioïques, rarement monoïques. Calice à dents presque nulles. Fleurs mâles à pétales lancéolés, à pointe roulée en dedans ; fleurs femelles ovales, à pointe courte, courbée en dedans. Fruit ovale, comprimé par le côté ; carpelles non entre-baillés, à 5 côtes filiformes égales ; vallécules à bandelettes nulles ou peu apparentes ; carpophore libre, plane, bifide ; commissure plane. Styles réfléchis. Involucre et involucelles nuls ou presque nuls.

1. TRINIA VULGARIS [Trinia glauca (L.) Dumort. ] Dec. prod. p. 4, 103 ; Pimpinella dioïca Lin. mant. 357 ; Dec. fl. fr. 4, p. 282 ; Trinia glauca Mut. fl. fr. t. 21, fig. 143 ; Jacq. aust. t. 28 ; Clus. hist. 2, p. 200, fig. 1.

Racine napiforme. Tige de 1-4 dm, droite, anguleuse, striée, flexueuse, très rameuse dès la base, à rameaux divergents, plus ou moins glauques ainsi que les, feuilles, entourée à la base des restes roussâtres des feuilles de l’année précédente. Feuilles inférieures bi-tripinnées, à folioles linéaires, mucronulées, un peu épaisses ; les supérieures au sommet d’une gaine courte, membraneuse sur les bords. Fleurs petites,blanches, ombelles petites, nombreuses à pédoncules quelquefois opposés, à 3-9 rayons filiformes striés, inégaux ; les ombellules florifères, souvent compactes, globuleuses. Fruit glabre, noir, à côtes obtuses.

Hab. les terrains arides, les garrigues, dans tout le département.

Fl. mai-juillet.

33e gr. PERSIL. — PETROSELINUM. (Hoffm. umb. 1. p. 78, 1. 1, fig. 1.)

Calice à dents presque nulles. Pétales arrondis, courbés, entiers ou à peine échancrés, à pointe obtuse, courbée en dedans. Fruit ovale, comprimé par le côté ; carpelles non entrebâillés, à 5 côtes filiformes, égales ; vallécules à une bandelette, au milieu, de la longueur du fruit ; carpophore libre, bifide ; commissure plane. Styles dressés ou réfléchis. Involucre a 1-3 folioles ; involucelles polyphylles.

1 Feuilles bi-tripinnées ; fleurs jaunâtres SATIVUM
Feuilles pennées fleurs blanches SEGETUM

1. PETROSELINUM SEGETUM

Koch umb. 128 ; Dec. prod. 4, p. 102 ; Sison segetum Lin. sp. 362 ; Sium segetum Dec. fl. fr. 4, p. 303 ; Jacq. vind. t. 134 ; Moris. hist. s. 9, t. 5, fig. 6, sinist.

Racine pivotante. Tige de 4-8 dm, dressée, cylindrique, légèrement striée, rameuse dès la base, à rameaux effilés, presque nus, glabre, ainsi que le reste de la plante. Feuilles pennées ; les radicales à 13-19 folioles ovales ou lancéolées, incisées-dentées, lobulées, sessiles ; les supérieures plus petites, à folioles plus étroites et plus découpées, celles des sommets quelquefois avortées, toutes pétiolées. Fleurs blanches ou rougeâtres, en ombelles longuement pédonculées, à 2-6 rayons dressés, très inégaux, penchées avant la floraison ; ombellules à rayons dressés, très inégaux ; involucre à 2-5 folioles linéaires, aiguës. Styles dressés, courts.

Hab. les champs cultivés et humides, à Bellegarde, St-Gilles. (1)

Fl. juillet-août.

2. PETROSELINUM SATIVUM

Hoffm. umb. 1, p. 78 ; Apium petroselinum Lin. sp. 379 ; Dec. fl. fr. 4, p. 338 ; Lamk. ill. t. 196, f. 1 ; Lob. ic. 706, fig. 2 ; Trag. 460, ic.

Racine blanchâtre, pivotante ou rameuse. Tige de 3-8 dm, droite, striée, très rameuse. Feuilles d’un vert luisant ; les inférieures pétiolées, bi-tripinnées, à folioles ovales-cunéiformes, incisées-dentées, lobées ; les supérieures ordinairement à 3 folioles entières, linéaires-lancéolées, atténuées à la base, à gaine membraneuse sur les bords. Fleurs jaunâtres, en ombelles longuement pédonculées, à rayons plus ou moins nombreux presque égaux. Involucre et involucelles à folioles linéaires-subulées ; celles des involucelles très courtes. Styles réfléchis. Plante toute glabre.

Ses racines sont apéritives, diurétiques, nourrissantes ; ses fruits sont diurétiques et aromatiques comme les feuilles et surtout les racines ; on en fait usage pour la cuisine. C’est un poison pour les petits oiseaux et les perroquets. En patois, jouver.

Hab. subspontané dans les fentes des rochers, aux bords du Gardon, au mas Charlot, à Sauve ; elle est généralement cultivée sous plusieurs variétés. (2)

Fl. juin-juillet.

37e gr. ACHE. — APIUM. (Hoffm. umb. 1, p. 75, t. 1, fig. 8.)

Calice à dents presque nulles. Pétales entiers, arrondis, à pointe enroulée ou courbée en dedans. Fruit arrondi, didyme, comprimé par le côté ; carpelles non entre-bâilles, à 5 côtes filiformes égales ; vallécules à une bandelette, les latérales à 2-3 ; carpophore simple ; commissure plane. Involucre et involucelles nuls.

1. APIUM GRAVEOLENS

Lin. sp. 379 ; Dec. fl. fr. 4, p. 339 ; Mut. fl. fr. t. 20, fig. 140 (fruit) ; Fusch. hist. 744, ic.

Racine blanchâtre, fusiforme, rameuse. Tige de 4-8 dm, droite, anguleuse-cannelée, fistuleuse, rameuse, glabre, ainsi que les autres parties de la plante. Feuilles luisantes ; les inférieures pétiolées, pennées, à 5 folioles larges, trilobées, dentées au sommet, cunéiformes ou tronquées à la base ; la paire inférieure pétiolulée ; les supérieures à 3 folioles simples, plus petites, dentées, au sommet d’une gaine courte, membraneuse sur les bords. Fleurs petites, blanchâtres, en ombelles nombreuses, latérales, sessiles ou brièvement pédonculées, à 4-12 rayons courts, inégaux. Styles réfléchis. Fruit petit, brun, à côtes blanches.

Plante très odorante, regardée comme très suspecte ; son suc passe pour sudorifique et fébrifuge ; sa racine est très diurétique.

Hab. les prairies humides et marécageuses de St-Gilles, Bellegarde, Aigues-Mortes.

Fl. juillet-septembre.

On cultive dans les potagers, pour l’usage domestique, une variété que la culture a rendue douce, et qui est connue sous le nom vulgaire de céleri.

3e gr. SCANDIX. — SCANDIX. (Gærtn. fruct. 2, p. 33, t. 85.)

Calice à dents presque nulles. Pétales obovales, tronqués ou légèrement échancrés, avec une pointe courbée en dedans. Fruit comprimé par le côté, terminé par un bec très allongé ; carpelles à 5 côtes obtuses, égales ; vallécules à bandelettes nulles ou peu apparentes ; carpophore libre, simple ou un peu fourchu au sommet. Commissure canaliculée. Involucre nul ou à une foliole ; involucelles à plusieurs folioles.

1 Bec du fruit comprimé par le dos 2
Bec du fruit comprimé par les côtés AUSTRALIS
2 Folioles des involucelles bi-trifides dressées ou étalées PECTEN-VENERIS
Folioles des involucelles simples, réfléchies HISPANICA

1. SCANDIX PECTEN-VENERIS

Lin. sp. 368 ; Dec. fl. fr. 4, p. 291 ; Jacq. aust. t. 263 ; Lob. ic. 726, fig. 2.

Racine pivotante. Tige de 1-2 dm, dressée, plus ou moins rameuse dès la base, à rameaux étalés, finement striée, plus ou moins hérissée ou pubescente. Feuilles pubescentes, bi-tripinnées, à folioles découpées en lobes étroits, linéaires, aigus, à pétiole canaliculé en dessus, dilaté à la base en gaine embrassante, membraneuse, blanche sur les bords. Fleurs blanches, à pétales extérieurs plus grands, rayonnants, en ombelles à 2-3 rayons, rarement simples ; involucelles à folioles larges, dressées ou étalées, ciliées, bi-trifides, quelquefois multifides. Styles dressés. Fruit oblong-linéaire, rude, à vallécules colorées, surmonté d’un bec comprimé par le dos, à face plane, striée, scabre sur les bords ; 4 fois plus long que les carpelles, et atteignant ordinairement 6 cm.

Cette plante porte le nom vulgaire de peigne-de-Vénus ; en patois, aguietta.

Hab. les champs cultivés dans tout le département.

Fl. avril-juin.

2. SCANDIX HISPANICA

[Scandix pecten-veneris subsp. hispanica (Boiss.) Bonnier & Layens] Boiss. ann. soc. nat. ser. 3, t. 2, p. 57 ; Godr. et Gren. fl. fr. 1, p. 740.

Cette espèce diffère de la précédente : par son port moins élevé ; par les rayons de l’ombelle beaucoup plus courts ; par les folioles des involucelles oblongues linéaires, simples, réfléchies ; par ses styles beaucoup plus courts ; par ses fruits entièrement couverts d’aspérités, à bec plus étroit et plus court, convexe sur les faces.

Hab. les champs cultivés à Villeneuve-lez-Avignon, à la descente de Pouls, à la Beaume.

Fl. mai-juin.

3. SCANDIX AUSTRALIS

Lin. sp. 569 ; Dec. fl. fr. 4, p. 292 ; Sibth. fl. grœc. t. 285 ; Col. ecphr. 1, p. 90, ic.

Racine pivotante. Tige de 1-3 dm, grêle, striée, dressée, flexueuse, rameuse dès la base, souvent rougeâtre à la maturité, velue inférieurement. Feuilles bi-tripinnées, à folioles découpées en lobes capillaires, mucronulés, à pétiole canaliculé en dessus, velu jusqu’à la base engainante. Fleurs petites, blanches, en ombelles simples ou à 2-3 rayons grêles, allongés ; involucelles à folioles ovales, aiguës, entières ou rarement à 2-3 dents au sommet, ciliées, scarieuses aux bords, dressées, plus longues que les pédicelles. Styles très courts, dressés. Fruit linéaire, rude sur toute sa surface, à bec comprimé par le côté, un peu hérissé sur le dos, grêle, 2 fois de la longueur des carpelles, environ de la longueur de 15 mm.

Hab. les champs cultivés maigres et les vignes aux environs de Nîmes, à Campestre.

Fl. mai-juin.

39e gr. ANTHRISQUE. — ANTHRISCUS. (Hoffm. umb. 1, p. 38.)

Calice à dents presque nulles. Pétales ovales, tronqués échancrés, avec une pointe courbée en dedans. Fruit comprimé par le côté, terminé par un bec à 10 côtes et plus court que lui ; carpelles lisses ou hérissés, dépourvus de côtes et de bandelettes ; carpophore libre, bifide au sommet ; commissure canaliculée. Involucre nul ; involucelles à plusieurs folioles.

1 Fruit hérissé VULGARIS
Fruit lisse 2
2 Ombelles longuement pédonculées, à plus de 5 rayons CEREFOLIUM
Ombelles presque sessiles, à 3-5 rayons SYLYESTRIS

1. ANTHRISCUS VULGARIS

Pers. syn. 1, p. 320 ; Scandix anthriscus Lin. sp. 368 ; Caucalis scandicina Dec. fl. fr. 4, p. 334 ; Mut. fl. fr. t. 20, fig. 134 (fruit) ; Jacq. aust. t. 154 ; Column. ecphr. 1, p. 112, ic.

Racine grêle, pivotante. Tige de 3-6 dm, droite, faible, striée, fistuleuse, rameuse, glabre. Feuilles molles, velues, tripinnées, à folioles très petites, incisées, à lobes courts, mucronulés, ciliés ; les inférieures à pétiole velu, canaliculé en dessus, dilaté à la base en gaine membraneuse, ciliée sur les bords ; les supérieures au sommet d’une gaine courte. Fleurs blanches, en ombelles latérales et terminales, brièvement pédonculées, opposées aux feuilles, à 3-6 rayons filiformes, glabres, égaux ou à peu près ; involucelles à folioles lancéolées, minées, ciliées. Styles très courts, courbés face à face. Fruit ovale-oblong, entouré de poils blancs à la base, chargé d’aiguillons crochus-subulés, blanchâtres ; bec conique-anguleux, 3-4 fois plus court que les carpelles.

Hab. les lieux frais, le voisinage des habitations, aux environs du Vigan, à la Grandès-Basse, près de St-Guiral.

Fl. mai-juin.

2. ANTHRISCUS CEREFOLIUM

Hoffm. umb. 41 Scandix cerefolium Lin. sp. 368 ; Chœrophyllum sativum Dec. fl. fr. 4, p. 291 ; Jacq. aust. t. 390 ; Lob. ic. 2, p. 280, fig. i.

Racine pivotante. Tige de 4-8 dm, droite, striée, enflée sous les nœuds et pubescente au-dessus, rameuse. Feuilles d’un vert tendre, glabres ou parsemées en dessous de quelques poils ; les inférieures à pétiole allongé, canaliculé en dessus, bi-tripinnées, à folioles ovales, incisées-pennatifides, à lobes mucronulés ; les supérieures au sommet d’une gaine courte, membraneuse sur les bords, auriculée. Fleurs blanches, très petites, en ombelles latérales, brièvement pédonculées, et les inférieures sessiles, à 35 rayons pubescents, grêles ; involucelles à 1-3 folioles linéaires-lancéolées, acuminées, ciliées, placées au même côté. Styles courts, droits, un peu courbés au sommet. Fruit linéaire allongé, noir, ponctué, un peu rude, 2 fois de la longueur du bec.

Cette plante, connue sous le nom vulgaire de cerfeuil, est aromatique, incisive, apéritive, diurétique, emménagogue, résolutive et anti-hydropique.

Hab. , cultivée, dans les jardins, pour l’usage domestique ; quelquefois subspontanée dans le voisinage des habitations.

Fl. mai-juin.

3. ANTHRISCUS SYLVESTRIS

Hoffm, . umb. p. 40 ; Chœrophyllum sylvestre Lin. sp. 369 ; Dec. fl. fr. 4, p. 288, Mut. fl. fr. t. 20, fig. 135 ; Jacq. aust. t. 149.

Racine épaisse, pivotante. Tige de 5-10 dm, droite, cannelée, fistuleuse, rameuse supérieurement, un peu renflée sous les nœuds, velue intérieurement, glabre supérieurement. Feuilles luisantes ; les inférieures grandes, à pétiole très long, velu, tripinnées ; les supérieures bipennées, au sommet d’une gaine à auricules membraneuses, velues ; toutes à folioles oblongues-lancéolées, aiguës, incisées-pennatifides, à lobes brièvement ciliés, mucronulés, un peu velues sur les nervures inférieures. Fleurs blanches, en ombelles terminales et axillaires, toutes longuement pédonculées, à 8-15 rayons glabres, lisses, inégaux ; involucelles à folioles lancéolées, acuminées, ciliées, réfléchies. Styles droits, un peu divergents, caducs. Fruit oblong, atténué au sommet, lisse, luisant, très finement ponctué, brun à la maturité, entouré de poils blancs à la base, à bec très court.

VAR. B, Alpestris Koch. syn. 346. Feuilles bi-tripinnées, à folioles peu découpées, à lobes plus larges. Chœrophyllum torquatum Dec. fl. fr. 5, p. 505. Cette plante passe pour résolutive ; son odeur est très désagréable.

Hab. les bois, les prairies humides la var. A, au pont du Gard, à la Beaume, au Vigan, à l’Espérou ; la var. B, à Aulas (Diomède).

Fl. mai-juin.

40e gr. CONOPODE. — CONOPODIUM. (Dec. coll. mém. 5, p. 41.)

Calice à dents presque nulles. Pétales obovales, égaux, échancrés, avec une pointe courbée en dedans. Fruit oblong, atténué au sommet, comprimé par le côté, dépourvu de bec ; styles dressés, élargis en cône à la base ; carpelles non entre-baillés, à côtes filiformes, égales ; vallécules à 2-3 bandelettes ; carpophore libre, bifide ; commissure canaliculée. Involucre nul ou à 1-2 folioles ; involucelles à 2-3 folioles.

1. CONOPODIUM DENUDATUM

Koch. umb. 118 ; Bunium denudatum. Dec. fl. fr. 4, p. 325 ; Engl. bot. t. 988.

Racine formée par un bulbe arrondi, muni de quelques fibres simples, noir en dehors, blanc en dedans. Tige de 2-5 dm grêle, droite, striée, longuement atténuée, sinueuse jusqu’au bulbe, où elle est filiforme, nue inférieurement, un peu rameuse au sommet, glabre. Feuilles radicales, à pétiole allongé, sinueux, atténué à la base, souvent détruites à la floraison, bipennées, à folioles pinnatifides, à lobes linéaires ou oblongs, mucronulés ; les divisions primaires et secondaires pétiolulées ; les caulinaires à lobes allongés très étroits, au sommet d’une gaine courte membraneuse ; toutes glabres. Fleurs blanches, en ombelles à 8-15 rayons grêles, glabres, un peu anguleux. Involucre et involucelles à folioles linéaires subulées. Fruit noir à la maturité, glabre, luisant, 2 fois de la longueur des styles.

Cette plante jouit des mêmes propriétés que le bunium bulbocastanum.

Hab. les bois et les prés secs, au Vigan, l’Aigoual, Alzon, Alais, Anduze.

Fl. juin-juillet.

41e gr. CERFEUIL. — CHÆROPHYLLUM. (Lin. gen. 358.)

Calice à dents presque nulles. Pétales obovales, échancrés, avec une pointe courbée en dedans. Fruit linéaire-oblong, légèrement atténué au sommet, comprimé par le côté, dépourvu de bec. Carpelles non entre-baillés, à 5 côtes égales, obtuses ; vallécules à 1 bandelette ; commissure canaliculée ; carpophore

libre, bifide. Involucre nul ou à 1-2 folioles ; involucelles à plusieurs folioles réfléchies.

1 Pétales glabres styles réfléchis ou courbés en dehors 2
Pétales ciliés ; styles dressés, peu divergents HIRSUTUM
2 Racine vivace, dure ; gaine des feuilles membraneuses auriculées AUREUM
Racine bisannuelle, grêle ; gaîne des feuilles membraneuses non auriculées TEMULUM

1. CHÆROPHYLLUM AUREUM

Lin. sp. 370 ; Dec. fl. fr. 4, p. 289 ; Jacq. aust. t. 64 ; Lob. ic. 734, fig. 2.

Racine rameuse, à souche noire, rameuse. Tige droite, anguleuse, striée, un peu renflée sous les nœuds, simple ou rameuse, glabre ou peu velue, souvent tachetée de pourpre, haute de 6-8 dm. Feuilles plus ou moins velues, à poils appliqués, d’un vert jaunâtre ; les inférieures à long pétiole, tripinnées, à folioles ovales-lancéolées, pinnatifides à la base, dentées en scie au sommet, à lobes et à dents aigus, ciliés ; les supérieures plus petites, mais semblables, au sommet d’une gaine courte, largement membraneuse, auriculée. Fleurs blanches, quelquefois rosées, en ombelles terminales, à 15-20 rayons grêles, inégaux, striés ; involucelles à folioles ovales, acuminées, ciliées, membraneuses sur les bords. Pétales glabres. Styles réfléchis à la maturité. Fruit oblong, d’un beau jaune à la maturité. Carpophore fendu au sommet.

Hab. les bois et les prairies sur la Lozère, commune de Concoule ; et dans l’île de la Barandonne, au Pont-St-Esprit.

Fl. juin-juillet.

2. CHÆROPHYLLUM HIRSUTUM

Lin. sp. 371 ; Dec. fl. fr. 4, p. 289 ; Dub. bot. 238 ; Anthriscus cicutaria Dub. bot. 239 ; Jacq. aust. t. 148.

Racine épaisse, pivotante, fibreuse, à souche rameuse. Tige de 4-8 dm, droite, égale sous les nœuds, ou peu renflée, striée, fistuleuse, rameuse, plus ou moins hérissée de poils réfléchis. Feuilles grandes, un peu hérissées, bi-tripinnées, à folioles ovales lancéolées, incisées, dentées ou pinnatifides, à lobes mucronés ; les inférieures très longuement pétiolées, supérieures plus petites, au sommet d’une gaine courte, largement membraneuse et auriculée supérieurement. Fleurs blanches, quelquefois rosées, en ombelles, penchées avant la floraison, à 9-20 rayons presque égaux, striés, dressés à la maturité. Involucelles à folioles inégales, lancéolées-acuminées, largement membraneuses sur les bords, ciliées, réfléchies après la floraison. Pétales ciliés. Styles dressés, très longs, un peu divergents. Fruit linéaire, étroit, long de 12 mm Carpophore fourchu au sommet.

Hab. les prairies humides, les bords des ruisseaux, a Valleraugue, à l’ Aigoual, à Alzon, à Concoule.

Fl. juin-août.

3. CHÆROPHYLLUM TEMULUM

Lin. sp. 370 ; Dec. fl. fr. 4, p. 290 ; Jacq. aust. t. 65 ; Tabern. ic. 94, fig. 1.

Racine grêle, fusiforme. Tige de 6-8 dm, dressée, striée, à peine fistuleuse, très rameuse, ordinairement renflée sous les nœuds, velue, hispide, surtout inférieurement, parsemée de taches d’un rouge brun, surtout dans le bas. Feuilles d’un vert sombre, plus pâles en dessous, velues ; les inférieures pétiolées, bipennées, à folioles assez larges, ovales-oblongues, obtuses, incisées, lobées ou pinnatifides ; les supérieures pennées, au sommet d’une gaine étroite, bordée d’une membrane blanche, étroite, ciliée. Fleurs blanches, en ombelles penchées avant la floraison, à 6-12 rayons hispides ; involucelles à folioles lancéolées, acuminées, ciliées. Pétales glabres. Styles courts, un peu divergents, réfléchis à la maturité. Fruit oblong-linéaire ; carpophore fourchu au sommet.

Hab. les haies, les lieux incultes, les décombres, dans tout le département.

Fl. juin-juillet.

42e gr. MOLOPOSPERME. — MOLOPOSPERMUM. (Koch. umb. 108.)

Calice à 5 dents foliacées. Pétales lancéolés, entiers, longuement acuminés, à pointe ascendante. Fruit ovale, comprimé par le côté ; carpelles non entre-baillés, à 5 côtes ailées, inégales ; les latérales de moitié plus étroites ; vallécules à 1 large bandelette ; carpophore bifide. Graine tétragone, à 3 sillons sur le côté opposé à la commissure. Involucre à plusieurs folioles.

1. MOLOPOSPERMUM CICUTARIUM

Dec. prod. 4, p. 230 ; Ligusticum peloponesiacum Lin. sp. 360 ; Ligusticum peloponense Dec. fl. fr. 4, p. 307 ; Jacq. aust. app. t. 13 ; Math. valgr. 753, ic.

Racine grosse, charnue, rameuse. Tige de 1-1 1/2 mètre, droite, très grosse, striée ou cannelée, fistuleuse, rameuse supérieurement, à rameaux opposés on verticillés. Feuilles d’un vert tendre, plus pâles en dessous, extrêmement grandes, pétiolées, tripinnées, à folioles lancéolées, allongées en pointe, pinnatifides à la base, dentées au sommet, décurrentes ; les supérieures beaucoup plus petites, au sommet d’une gaine courte, un peu ventrue. Fleurs d’un blanc jaunâtre, en ombelles longuement pédonculées ; la centrale grande, fructifère, à 30-40 rayons serrés, presque égaux, de 5 cm de longueur ; les latérales au nombre de 3-4, plus petites, verticillées, stériles. Ombellules compactes, à rayons très courts ; involucre à folioles nombreuses, inégales, larges, lancéolées, allongées, presque membraneuses, entières, souvent 1-2 dentées ou incisées. Styles courbés, divariqués.

Plante entièrement glabre, connue sous le nom vulgaire patois d’ angélica mountagna, de couscouils.

Hab. les rochers escarpés de l’Aigoual, le bois de Longuefeuille, à Concoule.

Fl. juin-août.

43e gr. ÉCHINOPHORE. — ECHINOPHORA. (Tournef. inst. 656, t. 423.)

Fleurs extérieures des ombellules pédicellées, mâles ; la centrale sessile, femelle. Calice à 5 dents. Pétales obovales, échancrés, avec une pointe courbée en dedans. Styles 2-3 allongés, dressés. Fruit oblong, renfermé dans le réceptacle, à bec court, saillant ; carpelles à 5 côtes déprimées, striées-ondulées, égales ; vallécules à une bandelette, couverte par une membrane en toile d’araignée. Graines enroulées serrées. Involucre et involucelles à plusieurs folioles.

1. ECHINOPHORA SPINOSA

Lin. sp. 344 ; Dec. fl. fr. 4, p. 352, et coll. de mem. 6, t. 16 ; Lamk. ill. t. 190, fig. 1 ; Lob. ic. 710, fig. 2.

Racine grosse, profonde. Tige de 2-7 dm, glauque, presque glabre, ainsi que les feuilles, épaisse, raide, cannelée, très rameuse, à rameaux corymbiformes, divariqués. Feuilles oblongues, épaisses, raides, à pétiole court, pennée, à folioles pinnatifides, à lobes épineux, canaliculés en dessus, carénés en dessous ; les supérieures plus petites, au sommet d’une gaine striée, membraneuse, ciliée sur les bords. Fleurs blanches, quelquefois rougeâtres, en ombellesà5-8 rayons étalés, inégaux, courts, anguleux, pubescents, épaissis au sommet à la maturité. Involucre à folioles linéaires-lancéolées, épineuses, carénées, membraneuses, ciliées sur les bords, tantôt dressées, tantôt réfléchies, atteignant presque la longueur de l’ombelle ; involucelles à folioles plus petites. Calice à dents raides, épineuses.

La racine de cette plante est comestible.

Hab. les sables maritimes, à Aigues-Mortes, au Grau.

Fl. juillet-septembre.

44e gr. MACERON. — SMYRNIUM. (Lin. gen. 863, excl. sp.)

Calice à dents presque nulles. Pétales lancéolés, entiers, à pointe un peu courbée en dedans. Fruit comprimé par le côté, didyme ; carpelles réniformes-globuleux, non entre-baillés, à 5 côtes: 3 dorsales, saillantes ; 2 marginales, peu apparentes. Vallécules à 1 bandelette ; carpophore en 2 parties. Graine enroulée. Involucre nul.

1. SMYRNIUM OLUSATRUM

Lin. sp. 376 ; Dec. fl. fr. 4, p. 340 ; Lamk. ill. t. 204 ; Lob. ic. 708, fig. 2.

Racine épaisse, rameuse. Tige de 5-10 dm, droite, cannelée-anguleuse, rameuse, robuste. Feuilles d’un vert clair et luisant, un peu pâles en dessous ; les radicales pétiolées, triternées, à folioles assez amples, dentées ou crénelées ; la terminale ordinairement, et souvent les latérales, trilobées ; les supérieures ternées, au sommet d’une gaine large, largement membraneuse et un peu cotonneuse sur les bords. Fleurs jaunâtres, en ombelles à 8-15 rayons anguleux. Involucelles à folioles très petites, triangulaires. Styles grêles, longs, réfléchis. Fruit assez gros, noir à la maturité, sub-orbiculaire, à côtes dorsales tranchantes, comme plissés dans les intervalles. Plante glabre, à odeur forte.

Sa racine et ses fruits sont diurétiques et emménagogues.

Hab. les lieux ombragés, à Anduze, à Corconne, aux environs de Nîmes.

Fl. avril-mai.

45e gr. CIGUE. — CONIUM. (Lin. gen. 469.)

Calice à dents presque nulles. Pétales obovales un peu échancrés, avec une pointe courbée courte en dedans. Fruit subglobuleux, comprimé par le côté ; carpelles entre-baillés, à 5 côtes égales, saillantes, ondulées-crénelées ; vallécules striées, sans bandelettes ; carpophore bifide au sommet ; commissure à un sillon profond. Involucre à 3-5 folioles ; involucelles à 2-3 folioles.

1. CONIUM MACULATUM

Lin. sp. 349 ; Cicuta major Dec. fl. fr. 4, p. 324 ; Mut. fl. fr. t. 20, fig. 129 (fruit) ; Lamk. ill. t. 195, fig. 1 Dod. pempt. 461.

Racine épaisse, blanchâtre, pivotante ou rameuse. Tige de 1-1,5 m, glabre ainsi que les autres parties de la plante, droite, robuste, striée, fistuleuse, très rameuse, glaucescente, parsemée, surtout dans sa partie inférieure de taches d’un pourpre violacé. Feuilles molles, luisantes, d’un vert sombre ; les radicales amples, à pétiole cylindrique, fistuleux, 3-4 fois pennées, à folioles ovales-oblongues, incisées, dentées, aiguës ; les supérieures bipennées, au sommet d’une gaine courte, bordée de blanc. Fleurs blanches, en ombelles terminales, à 12-20 rayons grêles, striés. Involucre à folioles petites, lancéolées-acuminées, réfléchies ; involucelles à folioles tournées en dehors. Plante à odeur forte et fétide.

Elle est connue, dans ses localités, sous le nom patois de jaouberlassa ; en général, sous celui de grande ciguë. Elle est très vénéneuse prise intérieurement ; à l’extérieur, elle est employée comme emménagogue, anticancéreuse, anti-scrofuleuse : on l’emploie aussi contre la goutte et les rhumatismes.

Hab. les décombres, le voisinage des habitations, aux environs du Vigan, à Alzon, à Camprieux, à la Bruyère, etc.

Fl. juillet-août.

46e gr. ARMARINTE. — CACHRYS. (Tournef. inst. t. 172.)

Calice à dents presque nulles. Pétales ovales-lancéolés, entiers, à pointe courbée en dedans. Fruit obovale, comprimé par le côté, épais, fongueux. Carpelles non entre-baillés, à 5 côtes très larges, épaisses, obtuses, à peine distinctes. Carpophore libre, bifurqué au sommet. Graine enroulée, couverte par les bandelettes. Involucre et involucelles à folioles peu nombreuses.

1. CACHRYS LÆVIGATA

[Prangos trifida (Mill.) Herrnst. & Heyn] Lamk. dict. 1, p. 259 Dec, . fl. fr. 4, p. 344 ; C. libanotis Gouan. ill. p. 12 ; Garid. aix. t. 113.

Racine blanche, très grosse, longue. Tige de 4-6 dm droite, pleine, épaisse, striée, très rameuse dès la base, garnie à sa base des restes des anciennes feuilles, à rameaux supérieurs opposés ou verticillés, glabre ainsi que le reste de la plante. Feuilles inférieures amples, à pétiole brusquement dilaté à la base embrassante, plane supérieurement, décomposées en lanières capillaires, mucronulées ; les supérieures opposées, plus petites, au sommet d’une gaine étroite, en forme de pétiole canaliculé. Fleurs jaunes, en ombelles terminales, à 6-15 rayons striés. Involucre et involucelles à folioles linéaires-sétacées. Styles allongés, filiformes, arqués. Fruit de la grosseur d’une jujube, jaunâtre, très obtus.

Hab. les fentes des rochers aux bords du Gardon, entre St-Nicolas et le mas Charlot, et le long de la Grand’Combe, près le mas de Seines.

Fl. avril-juin.

47e gr. HYDROCOTYLE. — HYDROCOTYLE. (Tournef. inst. t. 173.)

Calice à dents presque nulles. Pétales ovales entiers, aigus, non courbés. Fruit très comprimé par le côté, , orbiculaire, à 2 lobes ; carpelles il 5 côtes, la dorsale plus saillante, en carène ; les 2 latérales arquées, saillantes ; les 2 marginales non distinctes ; vallécules sans bandelettes. Graine comprimée, carénée du côté de la commissure. Ombelles simples ; involucre à folioles peu nombreuses.

1. HYDROCOTYLE VULGARIS

Lin. sp. 338 ; Dec. fl. fr. 4 p. 358 ; Lamk. ill. t. fig. 188, fig. 1 ; Rich. sp. ; monog. hydr. t. 52, fig. 1 ; Lob. ic. 387, fig. 1

Tige de 1-2 dm blanchâtre, très grêle, rampante, rameuse, produisant, à chaque nœud, 1-3 feuilles, 1-2 pédoncules, et des racines fibreuses fasciculées. Feuilles peltées-orbiculaires, largement crénelées, un peu épaisses et tendres, glabres, à nervures rayonnantes, à pétiole très long, parsemé de poils courbés, plus ou moins abondants. Fleurs très petites, blanches ou rosées, disposées 4-6, presque sessiles, en verticilles superposés, un peu écartés, au nombre de 1-4, sur un pédoncule très grêle, glabre, 3-4 fois plus court que les pétioles. Fruit échancré à la base et au sommet, plus large que haut, verruqueux, rougeâtre dans les vallécules.

Cette plante porte le nom vulgaire d’écuelle-d’eau.

Hab. les prairies aquatiques, les marais, à St-Gilles, à Bellegarde, à l’étang de Pujaut.

Fl. juillet-août.

48e gr. PANICAUT. — ERYNGIUM. (Lin. gen. 324.)

Calice à 5 divisions foliacées, épineuses, persistantes. Fleurs sessiles, disposées en tête globuleuse ou elliptique, sur un réceptacle garni de paillettes épineuses plus longues qu’elles ; pétales connivents, oblongs, échancrés, avec une pointe de leur longueur, brusquement pliée en dedans. Fruit ovale-oblong ; carpelles dépourvus de côtes et de bandelettes, couverts d’écaillés dressées ; carpophore adhérent aux carpelles dans toute sa longueur. Capitules entourés d’un involucre épineux.

1 Feuilles inférieures bipennées ; bractées linéaires épineuses CAMPESTRE
Feuilles inférieures dentées ou lobées ; bractées extérieures à 3 pointes MARITIMUM

1. ERYNGIUM CAMPESTRE

Lin. sp. 337 ; Dec. fl. fr. 4, p. 355 ; Lamk. ill. t. 187, fig. 1 ; Fuchs. hist. 297, ic.

Racine épaisse, blanchâtre, simple, très profonde, perpendiculaire. Tige de 3-5 dm, droite, robuste, pleine, sillonnée, blanchâtre, très rameuse, à rameaux étalés, formant, par leur ensemble, une sphère. Feuilles raides, coriaces, un peu glauques, à nervures réticulées, saillantes, bipennées, à lobes pinnatifides, froncés aux bords, à dents terminées par une épine robuste ; les inférieures à pétiole allongé, embrassant à la base ; les caulinaires inférieures largement décurrentes sur un pétiole court ; les supérieures sessiles, embrassantes, auriculées. Fleurs blanches, en capitules arrondis ou oblongs, pédoncules ; involucre à folioles inégales, étalées, coriaces, linéaires-lancéolées, terminées en épine, entières ou munies au bord de quelques petites épines, dépassant le capitule. Dents du calice dressées à la maturité. Ecailles du fruit membraneuses, acuminées. Plante glabre.

VAR. B, Megacephalum. Capitules allongés, pyramidaux.

Le panicaut est connu sous le nom vulgaire de chardon roland, de chardon à cent têtes ; en patois, panicaou, pan-blan d’ase. Sa racine passe pour diurétique, apéritive, emménagogue ; ses feuilles, en poudre, sont bonnes contre l’hydropisie.

Hab. : la var. A, les lieux arides dans tout le département ; la var B a été trouvée une seule fois à Villeneuve-lez-Avignon par M. Palun ; depuis elle est cultivée au jardin des plantes à Avignon.

Fl. juillet-septembre.

2. ERYNGIUM MARITIMUM

Lin. sp. 337 ; Dec. fl. fr. 4, p. 355 ; Fl. dan. t. 718 ; Camer. epit. 448, ic.

Racine épaisse, profonde, blanchâtre, à souche rampante, stolonifère. Tige de 3-6 dm, droite, cylindrique, sillonnée, robuste, rameuse, à rameaux plus ou moins étalés, glabre et glauque, ainsi que les feuilles, souvent violacée vers le sommet, avec les involucres et les paillettes. Feuilles épaisses, très coriaces, à nervures très saillantes sur les 2 faces, plissées, lobées et dentées, fortement épineuses ; les inférieures, à pétiole allongé, embrassant à sa base, sillonné, à limbe arrondi ou lobé, amples, bordées de fortes dents épineuses ; les supérieures opposées, sessiles, simples ou trilobées, très larges à la base. Fleurs azurées, en capitules arrondis, puis obovales, pédonculés ; involucre à 3-5 folioles foliacées, étalées, rhomboïdales, profondément dentées, épineuses, plus longues que les capitules ; paillettes extérieures à 3 pointes. Dents du calice lancéolées, acuminées, épineuses, étalées à la maturité. Fruit assez gros, comprimé, couvert d’écaillés membraneuses, étroites, acuminées. Graine plane du côté interne. Racine d’une saveur aromatique.

Hab. les sables maritimes sur tout le littoral du département.

Fl. juin-septembre.

49e gr. SANICLE. — SANICULA. (Tournef. inst. 1. 173.)

Calice à 5 lobes foliacés, persistants. Pétales oblongs, à pointe pliée, atteignant la base du pétale. Fruit ovale globuleux ; carpelles dépourvus de côtes, munis de bandelettes, couverts de longues épines crochues, non séparables à la maturité ; carpophore non distinct. Graines semi-globuleuses. Ombelle irrégulière ; ombellules en capitules. Involucre et involucelles à plusieurs folioles.

1. SANICULA EUROPÆA

Lin. sp. 339 ; Dec. fl. fr. 4, p. 354 ; Lamk. ill. t. 191, fig. 1 ; Mut. fl. fr. t. 20, fig. 126 ; Dod. pempt. 140, fig. 1.

Racine oblique, noueuse, fibreuse. Tige de 2-5 dm, droite, striée, grêle, nue ou à 1-2 feuilles, ordinairement simple, glabre. Feuilles radicales, longuement pétiolées, palmées, à 3-5 lobes cunéiformes, trifides ; les 2 extérieures simples ou bifides, incisées-dentées, à dents subulées, glabres, d’un vert sombre, luisantes, veinées-réticulées-translucides. Fleurs blanches ou rougeâtres, en ombelles simples ou composées, à rayons des ombelles générales et partielles très inégaux, allongés après la floraison, portant à leur sommet les fleurs serrées en globules, composés de fleurs mâles pédicellées et de fleurs hermaphrodites sessiles. Involucre et involucelles à folioles incisées, aristées. Calice à dents lancéolées, aristées. Fruit rougeâtre à la maturité.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire d’herbe de St-Laurent ; elle est très vulnéraire, astringente et détersive.

Hab. les bois et les prairies humides, aux environs du Vigan, à la Chartreuse de Valbonne.

Fl. avril-juin.

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