LVIIe FAM. CAPRIFOLIACÉES. — CAPRIFOLIACEÆ. (A. Rich. dict. class. 3, p. 172.)

Fleurs hermaphrodites, régulières ou irrégulières. Calice adhérent à l’ovaire, à 2-5 dents très courtes. Corolle monopétale insérée au sommet du tube du calice, à 4-5 lobes imbriqués dans le bouton, tubuleuse-bilabiée, campanulée ou rotacée. Etamines 5, rarement 4, insérées sur le tube de la corolle, libres et alternes avec ses lobes. Filets des étamines quelquefois bifides. Anthères bilobées. Styles 1-3-5 ou nuls ; stigmates 3-5, sessiles ou au sommet de styles libres ; quelquefois le style est simple, alors l’anthère est trilobée. Fruit bacciforme, à 3-5 loges monospermes ou oligospermes, quelquefois à une seule loge par la destruction des cloisons. Graines suspendues. Herbes ou arbrisseaux quelquefois sarmenteux-volubiles, à feuilles opposées.

1 Corolle rotacée ; 3-5 stigmates sessiles ou portés sur des styles distincts 2
Corolle tubuleuse-infundibuliforme, à limbe bilabié ; style 1, filiforme LONICERA
2 Styles 4-5, libres ; filets des étamines divisés jusqu’à la base ; plante grêle ADOXA
Styles nuls ; stigmates 3-5, sessiles ; étamines indivis ; plantes robustes, souvent ligneuses 3
3 Baie à 3-5 graines ; feuilles pennées SAMBUCUS
Baie à 1 seule graine ; feuilles simples ou lobées VIBURNUM
1er gr. ADOXE. — ADOXA. (Lin. gen. 501.)

Calice à 2-3 lobes étalés, beaucoup plus courts que la corolle, grandissant après la floraison. Corolle rotacée, à tube très court, à 4-5 divisions planes. Etamines 4-5, à filets divisés jusqu’à la base, portant sur chaque division un des lobes de l’anthère, ce qui les fait paraître en nombre double, alternes deux à deux avec les lobes de la corolle. Styles 4-5, distincts. Fruit bacciforme, charnu, couronné par les lobes du calice, accrus, persistants, à 4-5 loges monospermes, ou moins par avortement.

1. ADOXA MOSCHATELINA

Lin. sp. 527 ; Dec. fl. fr. 4, p. 382 ; Lamk. ill. t. 320 ; Tabern. 39, fig. 2.

Souche blanche, horizontale, bulbeuse, écailleuse, d’où sort une tige florifère et des rhizomes longs, filiformes, munis de bulbilles. Tige très grêle, de 10-15 cm, droite, simple, anguleuse, glabre, ne portait qu’une paire de feuilles au-dessus de son milieu. Feuilles glabres, luisantes, très tendres, un peu pâles en dessous, biternées, à folioles profondément incisées, à lobes obtus, mucronulés ; les radicales longuement pétiolées, presque aussi longues que la tige. Fleurs d’un vert jaunâtre, à odeur de musc, sessiles, réunies 4-5 en petit capitule, au sommet d’un pédoncule allongé, incliné à la maturité ; la centrale à 4 divisions ; les latérales. à 5. Calice à dents obtuses, de moitié plus courtes que la corolle. Fruit verdâtre. Graines comprimées, entourées d’un rebord membraneux.

Hab. les lieux frais et ombragés aux environs du Vigan, sur toute la chaîne de l’Espérou.

Fl. avril-juin.

2e gr. SUREAU. — SAMBUCUS. (Tournef. inst. 876 ; Lin. gen. 372.)

Calice à 5 dents très petites. Corolle rotacée, à 5 lobes étalés, puis réfléchis. Etamines 5. Stigmates 3, sessiles. Fruit bacciforme, succulent, à 3-5 loges monospermes ou à une loge à 3-5 graines par la destruction des cloisons.

1 Tige herbacée EBULUS
Tige ligneuse 2
2 Fleurs en corymbe plane ; baies noires NIGRA
Fleurs en thyrse ; baies d’un beau rouge RACEMOSA

1. SAMBUCUS EBULUS

Lin. sp. 385 ; Dec. fl. fr. 4, p. 276 ; Blackw. t. 488 ; Math. valg. 1270, ic.

Racine rampante. Tige de 8-12 dm, herbacée, droite, peu rameuse, souvent simple, robuste, glabre, cannelée. Feuilles imparipennées, à 5-9 folioles, glabres, oblongues-lancéolées, finement dentées en scie ; les inférieures pétiolulées ; stipules foliacées, inégales, oblongues-aiguës, dentées. Fleurs blanches, quelquefois rougeâtres en dehors, en corymbe nivelé, droit, pédonculé, à 3 divisions principales, subdivisées ; fleurs pédicellées. Fruit noir, luisant, arrondi, couronné par les lobes du calice.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire d’hièble ; en patois, sambu bastard, eoussé ; elle a une odeur forte et désagréable. Ses fleurs sont sudorifiques ; sa racine, sa seconde écorce et ses feuilles sont purgatives et anti-hydropiques. Les bestiaux ne la mangent pas ; on la détruit difficilement.

Hab. les bords des chemins, des fossés et quelquefois les champs cultivés, dans tout le département.

Fl. juin-juillet ; fr. septembre-octobre.

2. SAMBUCUS NIGRA

Lin. sp. 385 ; Dec. fl. fr. 4, p. 276 ; Lamk. ill. t. 211 ; Math, valgr. 1268, ic. et comm. 873, fig. 1.

Arbre ou arbrisseau élevé, à écorce cendrée, verruqueuse sur les tiges, verte et lisse sur les jeunes rameaux, à moelle blanche, très abondante. Feuilles imparipennées, à 5-9 folioles pétiolulées, ovales-lancéolées, acuminées, dentées en scie, entières à la base et à la pointe ; stipules nulles on très petites. Fleurs blanches, jaunissant par la dessiccation, très odorantes, en corymbe nivelé, très fourni, pédoncule, à 5-6 divisions principales, subdivisées. Fleurs pédicellées ; les latérales sessiles. Fruit noir, luisant, globuleux.

Cet arbrisseau est connu sous le nom patois de sambu. Ses fleurs sont sudorifiques et résolutives, on s’en sert pour donner au vin un goût de muscat ; ses feuilles sont résolutives et diaphorétiques ; sa seconde écorce est purgative et hydragogue, on l’emploie contre l’hydropisie ; ses fruits sont purgatifs et anti-dysentériques.

Hab. les haies, les bois, dans tout le département.

Fl. mai-juin ; fr. septembre.

La var. laciniata, cultivée dans nos jardins sous le nom de sureau à feuilles de persil, est remarquable par ses feuilles découpées en lanières étroites et pointues.

3. SAMBUCUS RACEMOSA

Lin. sp. 386 ; Dec. fl. fr. 4, p. 277 ; Jacq. ic. rar. 1, t. 59 ; Math. valg. 1267, ic. et comm. 873, fig. 2.

Arbrisseau plus ou moins élevé, à écorce cendrée, verruqueuse, à rameaux souvent rougeâtres, à moelle jaunâtre, très abondante. Feuilles imparipennées, à 3-7 folioles pétiolulées, ovales-lancéolées, acuminées, dentées en scie ; stipules nulles ou très petites. Pétioles munis d’une verrue à leur base. Jeunes rameaux conservant à leur base les écailles du bourgeon. Fleurs blanchâtres, en thyrses ou en panicules ovales, serrés, pédonculés, dressés. Fleurs toutes pédicellées. Fruit d’un beau rouge à la maturité, globuleux, couronné par les lobes du calice.

Les propriétés de cette espèce sont les mêmes que celles du sambucus nigra.

Hab. les bois sur toute la chaîne de l’Espérou.

Fl. avril-juin ; fr. août-septembre.

3e gr. VIORNE. — VIBURNUM. (Lin. gen. 370.)

Calice à 5 dents très petites. Corolle rotacée ou presque campanulée, à 5 lobes. Etamines 5. Stigmates 3, sessiles. Fruit bacciforme, comprimé, uniloculaire et monosperme par avortement. Feuilles opposées.

1 Feuilles très entières ; fruit couronné par les dents du calice TINUS
Feuilles dentées ou lobées-incisées ; fruit non couronné 2
2 Feuilles glabres sur les 2 faces, lobées-incisées OPULUS
Feuilles tomenteuses en dessous, dentées LANTANA

1. VIBURNUM TINUS

Lin. sp. 383 ; Dec. fl. fr. 4, p. 274 ; Tournef. inst. 3, t. 377 ; Dod. pempt. 850, ic.

Arbrisseau de 1-2 mètres, droit, à écorce grisâtre, à jeunes rameaux velus, tétragones, souvent rougeâtres. Feuilles coriaces, persistantes, pâles et velues-glanduleuses en dessous, ovales-aiguës, très entières, ciliées, à pétiole court, velu-glanduleux, dépourvu de stipules. Fleurs blanches ou rosées au bouton, peu odorantes, en cyme serrée, terminale, à pédoncule court et à 5-6 divisions principales, subdivisées, anguleux, pubescents, glanduleux ; bractées et bracttéoles petites, dents du calice ovales-aiguës. Corolle à lobes égaux, arrondis, 4 fois plus longs que le calice ; baies subglobuleuses, couronnées par les dents du calice, bleuâtres à la maturité. Graine obovale, osseuse, à 2 sillons opposés.

Les baies de cet arbrisseau sont très purgatives ; on le cultive pour l’ornement des jardins et des bosquets.

Hab. les lieux pierreux et les bois aux bords du Gardon, à la Beaume, au pont du Gard, au Vigan, à Anduze.

Fl. avril-mai ; fr. septembre.

2. VIBURNUM LANTANA

Lin. sp. 384 ; Dec. fl. fr. 4, p. 275 ; Tournef. inst. 3, t. 377 ; Jacq. aust. t. 341 ; Camer. epit. 122, ic.

Arbrisseau de 1-2 mètres, droit, à écorce grisâtre, à rameaux très flexibles, tétragones et couverts, au sommet, d’un coton épais pulvérulent, entremêlé de poils étoilés, comme dans les feuilles ; celles-ci brièvement pétiolées, ovales ou oblongues, obtuses ou aiguës, un peu cordiformes à la base, dentées-mucronulées, à nervures saillantes, blanchâtres en dessous, à pétiole canaliculé en dessus, dépourvu de stipules. Fleurs blanches, odorantes, en cymes serrées, terminales, nivelées, à pédoncule court et à 5-0 divisions principales, subdivisées, couvertes d’un coton épais. Calice à dents courtes, obtuses. Corolle à lobes égaux, arrondis, fois plus longs que le calice. Etamines plus longues que la corolle. Baies ovales comprimées, surmontées des dents persistantes du calice, d’abord vertes, puis rouges, à la fin noires. Graine cornée, ovale, très comprimée, marquée, sur chaque face, de 2 sillons courbés l’un vers l’autre ; quelquefois elles portent 3 sillons sur l’une de ses faces, alors celui du centre est droit.

Cet arbrisseau est connu sous le nom vulgaire de mancienne ; en patois, pata-mola, mila-flous. Ses baies et ses feuilles passent pour astringentes et rafraichissantes ; son bois sert à faire des tuyaux de pipe.

Hab. les bois dans tout le département.

Fl. avril-mai ; fr. août.

3. VIBURNUM OPULUS

Lin. sp. 384 ; Dec. fl. fr. 4, p. 275 ; Fl. dan. t. 661 ; Camer. epit. 977, ic. ; Dod. pempt. 846, ic.

Arbrisseau de 2-3 mètres, à écorce d’un gris cendré, à rameaux faibles, cassants, glabres, allongés. Feuilles glabres ou presque glabres en dessus, pubescentes et plus pâles en dessous, à pétiole canaliculé en dessus, glanduleux au sommet, ordinairement à 3 lobes, profonds, lâchement et inégalement dentés, acuminés, presque cordiformes à la base ; stipules linéaires-subulées. Fleurs blanches, en cymes nivelées, terminales, pédonculées, un peu lâches, à 5-7 divisions principales, subdivisées, glabres, munies de bractées et bractéoles linéaires-subulées. Dents du calice très petites, obtuses. Corolles de la circonférence irrégulières, plus grandes, stériles, horizontales, rayonnantes ; celles du centre campanulées, régulières, fertiles. Baies globuleuses, succulentes, d’un rouge vif a la maturité. Graines obovales unies.

On cultive dans les jardins une variété de cet arbrisseau sous le nom de boule de neige ; ses fleurs sont toutes stériles et disposées en cymes globuleuses.

Hab. les haies les bois aux environs de Nîmes, les bords du Vistre, au moulin du Pin.

Fl. avril-juin ; fr. septembre.

4e gr. CHÈVREFEUILLE. — LONICERA. (Lin. gen. 233.)

Calice à 5 dents très petites. Corolle tubuleuse, infundibuliforme ou irrégulièrement campanulée, à limbe en 2 lèvres, la supérieure à 4 lobes, l’inférieure entière. Etamines 5. Style 1, filiforme, à stigmate trilobé. Fruit bacciforme, succulent, à 2-3 loges bi-trispermes ou à 1 seule loge par la destruction des cloisons. Arbrisseaux à feuilles simples, opposées, sans stipules.

1 Fleurs géminées axillaires 2
Fleurs réunies en bouquet terminal 4
2 Baies géminées, distinctes 3
Baies géminées, soudées en une seule ALPIGENA
3 Fleurs de la longueur du pédoncule ; feuilles velues XYLOSTEUM
Fleurs 3-4 fois plus courtes que le pédoncule ; feuilles glabres NIGRA
4 Feuilles toutes distinctes jusqu’à la base PERICLYMENUM
Feuilles supérieures largement soudées ensemble par la base 5
5 Bouquets de fleurs sessiles au centre des 2 dernières feuilles IMPLEXA
Bouquets de fleurs pédonculés au centre des 2 dernières feuilles ETRUSCA

1. LONICERA IMPLEXA

Act. hort. Kew. 1, p. 131 ; L. balearica viv. cors. p. 4 ; Dec. fl. fr. 5, p. 499 ; Garid. aix. t. 20 ; Dod. pempt. 411, fig. 2.

Arbrisseau de 1-2 mètres, entièrement glabre, à rameaux cylindriques, sarmenteux, à écorce grisâtre, quelquefois violette. Feuilles persistantes, très coriaces, glauques en dessous, luisantes en dessus, parcourues par des veines réticulées et entourées d’une bordure étroite transparente, oblongues, très entières obtuses avec une petite pointe ; celles des rameaux

stériles, presque sessiles ; celles des rameaux florifères soudées à leur base avec une échancrure de chaque côté de l’adhérence ; celles qui entourent les fleurs, plus larges et presque arrondies. Fleurs jaunâtres, rougeâtres en dehors, odorantes, sessiles, disposées en 1 seul verticille ou en 3-4, l’un au-dessus de l’autre et tous accompagnés de feuilles florales. Calice à dents très petites, obtuses. Corolle pubescente, à tube plus long que le limbe, non arqué ; lèvre supérieure à 4 lobes obtus ; lèvre inférieure entière, plus longue. Style hérissé. Baies ovales, non soudées, d’un beau rouge à la maturité.

Cet arbrisseau porte le nom patois de saouva-mafrè.

Hab. les bois, contre les rochers, aux environs de Nîmes, du Vigan, d’ Anduze, de St-Ambroix, de Tresques, d’ Uzès.

Fl. mai-juin ; fr. août.

2. LONICERA ETRUSCA

Sancti viagg. 1, p. 113, t. 1 ; Dec. fl. fr. . 5, p. 500.

Arbrisseau de 1-2 m, à rameaux sarmenteux, pubescents, rarement glabres, cylindriques, rougeâtres. Feuilles caduques, obovales, pubescentes, ciliées, rarement glabres, glauques en dessous, parcourues par des veines réticulées transparentes, entières ; les inférieures des rameaux florifères brièvement pétiolées, les moyennes sessiles, les supérieures perfoliées. Fleurs odorantes, rougeâtres en dehors, jaunâtres en dedans, quelquefois mélangées, sessiles, verticillées en têtes ternées, longuement pédonculées, terminales et axillaires. Calice à dents petites, un peu pointues. Corolle glabre, à tube plus long que le limbe ; lèvre supérieure à 4 lobes obtus, les 2 latéraux profonds ; lèvre inférieure étroite, entière. Style glabre. Baies ovales, d’un beau rouge à la maturité.

Hab. les haies et les bois dans tout le département.

Fl. mai-août.

3. LONICERA PERICLYMENUM

Lin. sp. 247 ; Dec. fl. fr. 4, p. 270 ; Blackw. t. 25 ; Lob. ic. 633, fig. 1.

Arbrisseau de mètres 1-2 m et plus, à rameaux sarmenteux, grimpants, rougeâtres, pubescents au sommet. Feuilles caduques, glabres ou un peu pubescentes, un peu pâles en dessous, ovales-lancéolées, aiguës, toutes libres ; les florales sessiles, les inférieures brièvement pétiolées. Fleurs odorantes, jaunâtres, rougeâtres en dehors, sessiles, verticillées en têtes terminales et axillaires, à pédoncule allongé, pubescent. Calice à dents petites, aiguës. Corolle longue, pubescente, arquée avant la floraison, à tube plus long que le limbe ; lèvre supérieure à 4 lobes profonds ; lèvre inférieure étroite, entière. Style glabre. Baies ovales, d’un beau rouge à la maturité, couronnées par le calice.

Les fleurs et les baies de cette espèce sont diurétiques ; ses feuilles sont vulnéraires et détersives.

Hab. les haies et les bois dans tout le département.

Fl. juin-août.

4. LONICERA XYLOSTEUM

Lin. sp. 248 ; Dec. fl. fr. 4, p. 271 ; Duham. arbr. 2, t. 54 ; Lob. ic. 633, fig. 2.

Arbrisseau de 1-2 mètres, à tige droite, rameuse, non grimpante, à écorce grisâtre, à jeunes rameaux velus, brunâtres. Feuilles brièvement pétiolées, ovales-aiguës, entières, mollement pubescentes, principalement en dessous, où elles sont plus pâles. Fleurs d’un blanc jaunâtre, géminées, au sommet d’un pédoncule axillaire, velu, aussi long qu’elle. Calice à dents courtes, obtuses, persistantes, muni, à sa base, de 2 bractées subulées. Corolle très velue, à tube plus court que le limbe, bossu à la base ; lèvre supérieure à 4 lobes obtus, profonds ; lèvre inférieure entière, étroite. filets des étamines et styles hérissés. Baies globuleuses, un peu soudées à la base, glabres, d’un beau rouge à la maturité.

Hab. les haies, les bois des montagnes, au Vigan, Alzon, Montdardier, Alais, Anduze, etc.

Fl. mai-juin ; fr. juillet-septembre.

5. LONICERA NIGRA

Lin. sp. 247 ; Dec. fl. fr. 4, p. 271 ; Jacq. aust. t. 314 ; Schmid. hist. pl. cent. pr. t. 8, N° 48.

Arbrisseau de 1 mètre environ, à tige droite, rameuse, à rameaux opposés, très étalés, nombreux, très glabres. Feuilles minces, oblongues, pointues, très entières, glabres, pubescentes en dessous sur les nervures, dans leur jeunesse, à nervures latérales, parallèles, ascendantes, opaques, toutes brièvement pétiolées. Fleurs rosées extérieurement, blanches intérieurement, glabres, géminées, sommet d’un pédoncule grêle, glabre, axillaire, 3-4 fois plus long qu’elles. Calice à dents courtes, persistantes, muni à sa base de bractées très petites, ovales. Corolle à tube large, très bossu à la base, plus court que ses divisions ; lèvre supérieure à 4 lobes obtus ; lèvre inférieure entière, plus étroite. filets des étamines et styles hérissés à la base. Baies obovales, noires à la maturité, soudées à la base.

Hab. les bois de Longues-Feuilles, près Concoule, et de l’Aigual, près l’Espérou.

Fl mai-juin.

6. LONICERA ALPIGENA

Lin. sp. 248 ; Dec. fl. fr. 4, p. 272 ; Duham. arbr. 2e ed. 1, p. 54, t. 16 ; Schmid. hist. pl. cent. pr. t. 14, No 43-44.

Arbrisseau de 1 mètre environ, à tige droite, rameuse, à écorce cendrée. Feuilles plus grandes que celles des espèces ci-dessus, d’un vert sombre, un peu plus pâles en dessous, pétiolées, ovales-lancéolées, acuminées, entières, ciliées, parsemées inférieurement de quelques poils couchés, glanduleuses en dessus sur la nervure principale. Fleurs rougeâtres, velues à la gorge, géminées au sommet d’un pédoncule glabre, 3-4 fois plus long qu’elles. Calice à dents très courtes, muni à sa base de bractées linéaires, beaucoup plus longues que lui. Corolle à tube court, très bossu à la base ; lèvre supérieure à 2 dents ; lèvre inférieure étroite, entière. filets des étamines et styles hérissés inférieurement. Baies obovales, soudées en une seule, rouges à la maturité.

Hab. le bois de Longues-Feuilles, près Concoule.

Fl. mai-juin.

Le lonicera cœrula Lin. , indiqué par Guan. herb. , entre Brama-Bioou et Meyrueis, n’a pas encore, à notre connaissance, été trouvé dans cette localité.

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