LXIIe FAM. AMBROSIACÉES. – AMBROSIACEÆ. (Link. handb. z. erkenn. d. gen. 1, p. 816).

Fleurs unisexuelles, monoïques ; les mâles, sessiles, réunies en capitules sphériques, sur un réceptacle garni de paillettes et muni, à sa base, d’un involucre à folioles sur un seul rang, libres soudées à la base. Fleurons tubuleux, à 5 dents. 5 étamines à filets libres ou soudés entre eux ; anthères libres, sans appendices à leur base. Les femelles, inférieures, solitaires ou géminées, placées dans un involucre oblong ou ovale, d’une seule pièce, très coriace, très épineux, à 2 fleurs, à 2 loges monospermes. Corolles et étamines nulles ; style filiforme, bifide, à divisions arquées-divergentes. Akènes comprimés, renfermés dans l’involucre indéhiscent. Aigrettes nulles. Graines glabres, dressées.

1er gr. LAMPOURDE. – XANTHIUM. (Tournef. inst. p. 438, t. 252.)

Akènes glabres, oblongs, planes du côté interne, convexes du côté externe, recouverts d’une tunique assez ferme, non adhérente, luisante, munie de quelques côtes peu saillantes, terminée par une pointe qui entre dans l’intérieur des becs, droits ou crochus qui prolongent l’involucre ligneux et épineux qui les recouvre.

1 Tige dépourvue d’épines 2
Tige munie d’épines longues, vulnérantes SPINOSUM
2 Fruit surmonté de 2 pointes droites STRUMARIUM
Fruit surmonté de 2 pointes crochues MACROCARPUM

1. XANTHIUM STRUMARIUM
Lin. sp. 1400 ; ,Dec. fl. fr. 3, p. 326 ; Lamk. ill. t. 765, fig. 1 ; Fuchs. hist. 579, ic.

Racine simple ou rameuse, tortueuse. Tige de 2-5 dm, dressée, anguleuse, rameuse, pubescente, inerme. Feuilles d’un vert clair, plus pâles en dessous, pubescentes, scabres toutes à pétiole plus long que le limbe, à 3 lobes inégalement crénelés ou dentés, peu profonds, cordiformes à la base, munies de 3 nervures principales, dont les 2 latérales prolongées en coin sur le pétiole. Fleurs verdâtres, réunies en capitules et disposées en grappes axillaires et terminales, pédonculées ; les mâles terminant les grappes, les femelles situées au-dessous ; toutes brièvement pédicellées. Involucre obovale, rétréci à la base, ordinairement dressé, pubescent, hérissé de pointes raides, étroites, droites, crochues au sommet ; terminé par 2 pointes robustes, coniques, droites, non crochues au sommet.

Hab. les bords des champs et des chemins, dans tout le département.

Fl. juin-septembre.

2. XANTHIUM MACROCARPUM [Xanthium orientale L.]
Dec. fl. fr. 5, p. 356 ; Lamk. ill. t. 765, fig. 3.

Racine comme la précédente. Tige de 3-8 dm, droite, un peu flexueuse, anguleuse, scabre, inerme, simple ou rameuse, souvent rougeâtre. Feuilles d’un vert clair sur les deux faces, scabres, à pétiole ordinairement plus long que le limbe, triangulaires, cordiformes à la base ; le centre de l’échancrure prolongé en coin sur le pétiole, à lobes peu profonds, irrégulièrement dentés ; munies de 3 nervures principales. Fleurs verdâtres, réunies en capitules disposés en grappes subsessiles ou en glomérules sessiles, axillaires et terminaux ; les mâles occupant le sommet des grappes ou des glomérules. Involucre oblong, deux fois de la grosseur de l’espèce précédente, velu-glanduleux, hérissé de pointes robustes, courbées vers le haut et crochues au sommet, terminé par 2 cornes coniques, plus longues et plus grosses que les pointes divergentes, courbées et crochues en dedans. Akènes glabres, grisâtres, couverts d’une tunique noire.

VAR. B, Laciniatum. Feuilles à 3 lobes profonds, laciniés. Même vertu que la précédente.

Hab. les bords des champs, très commune dans les vignes, dans toute la plaine du département ; remonte jusqu’au Vigan.

La var. B, rare dans les vignes, à Manduel.

Fl. juin-septembre.

3. XANTHIUM SPINOSUM
Lin. sp. 1400 ; Dec. fl. fr. 3, p. 327 ; Lamk. ill. t. 765, fig. 4 ; Moris. hist. s. 15, t. 2, fig. 3.

Racine rameuse fibreuse. Tige de 4-8 dm, droite, cannelée, brièvement pubescente, rameuse dès la base, à rameaux nombreux, garnie, ainsi que les rameaux, d’épines stipulaires,jaunâtres, ternées, longues, brièvement pédicellées, placées de chaque côté de la base des feuilles quelquefois d’un seul côté ; alors l’autre côté est occupé par une fleur femelle. Feuilles nombreuses, brièvement pétiolées, vertes et parsemées de poils blancs raides, courts, couchés, avec les nervures cotonneuses blanches, couvertes en dessous d’un coton fin et serré, blanc, atténuées en coin vers la base, à 3-5 lobes ascendants, le moyen lancéolé, très long. Fleurs vertes ; les mâles réunies en capitules sessiles, agglomérés au sommet des tiges et des rameaux ; les femelles solitaires, sessiles, axillaires, réfléchies à la maturité. Involucre oblong, pubescent, couvert de pointes grêles, droites, étalées, dilatées à leur base, terminées par un crochet épaissi à la courbure ; cet involucre porte à son sommet 2 pointes très inégales, droites, subulées, glabres ; souvent une d’elles ne paraît pas.

Hab. les champs en friche, le voisinage des habitations aux environs de Nîmes et dans presque toute la plaine du département.

Fl. juin-septembre.

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