CIVe FAM. JUGLANDÉES. – JUGLANDEÆ. (Dec. th. élém. 215.)

Fleurs monoïques: les mâles en chatons cylindriques, à calice ou involucre à 5-6 divisions inégales, imbriquées avant le développement ; étamines indéfinies, insérées sur le réceptacle, à filets libres, très courts ; anthères bilobées, acuminées, à déhiscence longitudinale: les femelles solitaires, géminées ou ternées au sommet des jeunes rameaux, à calice tubuleux, court, soudé avec l’ovaire, à limbe à 3-4 dents ou lobes ; ovaire uniovulé, à 4 loges incomplètes. Styles 1-2, très courts ; stigmates 2, filiformes, allongés, ou 4 courts et épais. Fruit (noix) renfermé dans l’involucre charnu, fibreux très accru, se rompant irrégulièrement et laissant la noix à nu ; celle-ci à 2 valves osseuses, ne s’ouvrant qu’avec un instrument tranchant ou par la germination, et ne renfermant qu’une graine à 4 lobes, à test mince, membraneux. Périsperme nul. Cotylédons charnus, bilobés, ondulés, plissés.

1er gr. NOYER. – JUGLANS. (Lin. gen. 1071, en partie.)

Mêmes caractères que ceux de la famille.

1. JUGLANS REMA
Lin. sp. 1415 ; Dec. fl. fr. 4, p. 618 ; Lamk. ill. t. 781, fig. 1 ; Blackw. fig. 247 ; Math. comm. (valgr.), p. 276, ic.

Arbre élevé, à tronc droit, à tête arrondie et touffue, à écorce grise, gercée sur le tronc, lisse sur les jeunes branches. Feuilles glabres, amples, alternes, à 7-9 folioles ovales-aiguës ; les supérieures plus grandes, coriaces, d’un vert sombre. Fleurs mâles, en chatons pendants, allongés. Fruit oblong-subglobuleux, d’un vert luisant, noir et déliquescent à la maturité ; noix couverte de sillons sinueux, rugueux, anastomosés. Odeur des feuilles aromatique.

Les feuilles de cet arbre sont détersives et bonnes contre la gale ; placées dans un lit, entre la paillasse et le matelas elles font fuir les punaises. On s’en sert pour préparer les fromages envinaigrés. Le brou est vanté comme anthelminthique ; il est employé pour la peinture à l’eau ; il donne une couleur foncée pour les meubles. La noix, jeune, sert pour la confiture et pour faire une liqueur particulière, nommée eau de noix ; on la mange aussi sous le nom de cerneau. Lorsqu’elle est mûre, on mange l’amande, dont ou tire l’huile de noix, employée pour la peinture et bonne à manger. Le bois est d’un grand usage chez les menuisiers, les ébénistes, les tourneurs, les armuriers, les sabotiers.

Hab. originaire de Perse, cultivé, dans tout le département.

Fl. mai ; fr. août-septembre.

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