LXXXIe FAM. OROBANCHÉES. – OROBANCHEÆ. (Juss. ann. mus. 12, p. 443.)

Fleurs hermaphrodites, irrégulières. Calice libre, persistant, à 4-5 sépales soudées en un calice à 4-5 divisions, ou divisé en deux pièces latérales bifides. Corolle d’une seule pièce, insérée sur le réceptacle, marcescente, se détachant du calice à la maturité, à tube tubuleux ou campanulé, plus ou moins arqué, à 2 , lèvres ; la supérieure voûtée, entière, échancrée ou à 2 lobes ; l’inférieure à 3 lobes, à gorge munie de 2 plis gibbeux, glabres ou velus. Etamines 4, dont 2 plus courtes, insérées sur Je tube de la corolle. Anthères bilobées, ordinairement mucronées, à déhiscence longitudinale. Ovaire libre, uniloculaire, polysperme. Style 1 ; stigmate bilobé, à lobes arrondis, assez gros. Capsule, uniloculaire, polysperme, à 2 valves, s’ouvrant soit par. le sommet, soit dans toute leur longueur, soit le plus souvent par leur milieu. Graines très nombreuses.très petites,subglobuleuse ou oblongues, tuberculeuses ou alvéolées. Plantes vivaces, rarement annuelles, colorées, parasites sur les racines des autres plantes, dépourvues ou munies de fibres radicales, fragiles, à tiges épaisses, charnues, succulentes, ordinairement simples, rarement rameuses, dépourvues de feuilles, mais garnies d’écailles blanchâtres ou colorées, à fleurs solitaires éparses, axillaires, disposées en épis terminaux, garnis de bractées rarement disposées en corymbe.

1 Calice à 4-5 lobes ou à 2 divisions bifides ; stigmate bilobé 2
Calice à 4 lobes ; stigmate simple 3
2 Fleurs munies, a leur base, d’une bractée et de 2 bractéoles PHELIPÆA
Fleurs munies, à leur base, d’une bractée sans bractéoles OROBANCHE
3 Fleurs pendantes, serrées en épi au sommet d’une tige aérienne LATHRÆA
Fleurs dressées en corymbe, comme fasciculées, sans tige apparente CLANDESTINA
1er gr. PHELIPÉE. – PHELIPÆA. (C. A. Meyer, in ledeb. alt. 1, g. 159.)

Calice, campanulé, presque régulier ou échancré supérieurement, à 4 lobes, rarement à 5 muni à sa base d’une bractée et de 2 bractéoles latérales. Corolle à 2lèvres ; la supérieure bifide ou échancrée, l’inférieure trifide. Capsule bivalve, s’ouvrant seulement au sommet ; à 4 placentas linéaires, géminés, pariétaux.

1 Tige simple ; fleurs grandes 2
Tige rameuse ; fleurs petites 3
2 Calice à 4 dents ; corolle étranglée vers son milieu CÆSIA
Calice à5 dents ; corolle étranglée au dessus de l’ovaire ARENARIA
3 Corolle plissée à la gorge ; stigmate jaunâtre MUTELI
Corolle non plissé à la gorge ; stigmate blanchâtre RAMOSA

1. PHELIPÆA CÆSIA
Reut. in Dec. prodr. 11, p. 6 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 624 ; Orobanche cœsia Rchb, pl. crit. 7, fig. 936.

Tige de 2-3 dm, simple, pubescente-glanduleuse, bleuâtre, garnie d’écailles lancéolées. Fleurs presque sessiles, en épis serre. Bractée lancéolée ; bractéoles linéaires-subulées, toutes plus courtes que le calice, jaunâtres, lanugineuses, glanduleuses. Calice à 4 lobes lancéolés-subulés, plus courts que le tube de la corolle ; celle-ci grande bleue marquée de veines plus foncées, tubuleuse en entonnoir, droite, étranglée vers son milieu pubescente, glanduleuse jusqu ‘au-dessous du milieu, à lèvres obtusément dentées, ciliées. Etamines glabres ou presque glabres, insérées un peu plus bas que l’étranglement ; anthères glabres ou légèrement pubescentes à la base blanches. Style bleuâtre et glanduleux au sommet ; stigmate blanchâtre.

Hab. parasite, sur l’artemisia gallica, à Aigues-Mortes.

Fl. mai-juin.

2. PHELIPÆA ARENARIA
Walp. rep. 3, p. 459 ; Godr. et Gren, fl. fr. 2, p. 625 ; Coss. et Germ. fl. par, 307, t. 19, fig. L ; Orobanche arenaria Mut. fl. fr. t. 43, fig. 312 ; Rchb. cent. 7, fig. 929, 930, 931.

Tige de 2-3 dm, simple, blanchâtre ou bleuâtre au sommet, pubescente, surtout au sommet, garnie d’écailles lancéolées, plus ou moins rapprochées. Fleurs sessiles ou presque sessiles, en épi peu serré. Bractées lancéolées ; bractéoles lancéolées-linéaires-subulées, pubescentes, et à nervure moyenne bleuâtre, ainsi que les bractées. Calice pubescent, à 5 lobes lancéolés-subulés, plus courts que le tube de la corolle ; le lobe postérieur beaucoup plus court que les autres. Corolle grande, d’un bleu violacé, rarement blanche, marquée de veines plus foncées, pubescente-glanduleuse, à tube très dilaté dans sa partie supérieure, presque droit, étranglé au-dessus de l’ovaire ; à lobes arrondis, obtus, un peu roulés sur les bords, obtusément denticulés-ciliés, souvent munis au milieu d’une petite pointe. Etamines glabres, insérées un peu au-dessous de l’étranglement ; anthères blanches, poilues-laineuses. Style fortement poilu-glanduleux ; stigmate jaune.

Hab. parasite, sur l’artemisia campestris, dans le bois de Broussan, près Nîmes ; à la Pinède des Saintes, à Aigues-Mortes.

Fl. mai-juin.

3. PHELIPÆA MUTELI
Reut. in Dec, prodr. 1 i, p. 8 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 626 ; Orobanche Muteli F. Schultz, in Mut. fl. fr. 2, p. 353 et 448, t. 43, fil. 314 et suppl.t. 2, fig. 5.

Tige de 1-4 dm, blanchâtre, pubescente, presque laineuse, glanduleuse, ordinairement très rameuse ; à rameaux allongés, peu étalés, toujours plus courts que la tige munie d’écailles lancéolées, écartées, assez courtes. Fleurs presque sessiles, en épis assez courts, un peu lâches, celui de la tige plus allongé surtout lorsque la tige est simple. Bractée ovale-lancéolée, pubescente-glanduleuse environ de la longueur du calice ; bractéoles linéaires-lancéolées-subulées, plus courtes que le calice. Calice fendu jusqu’au delà du milieu en 2 divisions, à 2 dents lancéolées-subulées, uninerviées, dépassant peu l’étranglement de la corolle. Corolle moins petite que dans l’espèce suivante, pubescente-glanduleuse, d’un bleu, violet au sommet, blanchâtre à la base, veinée, étranglée, et un peu courbée au-dessus de l’ovaire, tubuleuse en entonnoir, presque droite et un peu courbée au sommet ; à lobes arrondis rarement aigus à bords légèrement denticulés, longuement ciliés ; lèvre inférieure munie de plis velus entre ses lobes. Etamines glabres ou presque glabres à anthères glabres ou munies de quelques, poils laineux. Stigmate jaunâtre.

Hab. parasite, sur le vicia sativa, aux environs de Nîmes et du Vigan, sur des composées et sur d’autres légumineuses (Godr. et Gren.).

Fl. mai-juin.

4. PHELIPÆA RAMOSA
C. A. Meyer, en pl. cauc. p. 104 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 627 ; Coss. et Germ. fl. par. 307, t. 19, fig, H ; Orobanche ramosa Lin. sp. 882 ; Dec. fl. fr. 3, p. 491 ; O. du chanvre Vauch. mon. 67, t. 16 ; Lamk. ill. t. 551, fig. 2 ; Clus. hist. 271. fig. 1.

Tige de 1-2 dm blanchâtre ou bleuâtre, rameuse ordinairement dès la base, rarement simple, pubescente-glanduleuse, munie d’écailles, ovales-lancéolées, courtes, espacées. Fleurs petites, sessiles ou presque sessiles, disposées en épis courts, lâches ; celui de la tige plus long que ceux des rameaux. Bractée ovale-lancéolée, un peu plus courte que le calice ; bractéoles linéaires-subulées, bractée et bractéoles pubescentes-glanduleuses. Calice membraneux à 4 dents profondes, triangulaires subulées, rapprochées par paire, pourvues d’une nervure plus foncée, un peu plus longues que l’étranglement de la corolle. Corolle jaunâtre ou bleuâtre vers le sommet, velue-glanduleuse, étranglée au-dessus de l’ovaire ; la partie supérieure dilatée en entonnoir, un peu courbée au sommet, à lobes arrondis, obtus, à bords légèrement denticulés,ciliés ; lèvre inférieure unie entre ciliés ; lèvre inférieure unie entre les lobes. Etamines à filets pubescents à la base, insérés un peu au-dessous de l’étranglement de la corolle. Anthères glabres. Stigmate blanchâtre.

Hab. parasite sur le cannabis sativa et sur plusieurs antres plantes à Montfrin, aux environs de Nîmes, du Vigan,etc.

Fl. mai-septembre.

Le Ph. lavandulacea F. Schultz, arch. fl. fr. et all. 99, n’a pas encore, à notre connaissance, été trouvé dans le département mais à est présumable qu’ on l’y rencontrera, puisque le psoralea bituminosa et le thapsia villosa, sur lesquels à est parasite, y sont très communs. Il diffère du Ph. ramosa et Muteli : par sa tige plus élevée ; par ses rameaux courts et appliqués contre la lige ; par ses fleurs en épi allongé et pyramidal ; par sa corolle beaucoup plus grande, plus dilatée dans sa partie supérieure et plus ouverte.

2e gr. OROBANCHE. – OROBANCHE. (Lin. gen, 779, en partie).

Calice à 2 divisions distinctes ou à peine soudées à la base, bifides, plus rarement entières, à lobes plus ou moins inégaux ; muni, à sa base, d’une bractée, dépourvu de bractéoles latérales. Corolle à 2 lèvres ; la supérieure à 2 lobes ou échancrée, rarement entière, l’inférieure à 3 lobes étalés. Capsule bivalve, s’ouvrant par le milieu ; les deux extrémités restant soudés. Placentas 4, linéaires, géminés , pariétaux.

1 Etamines insérées à la base ou vers la base de la corolle 2
Étamines insérées un peu au-dessous du milieu de la corolle 7
2 Etamines glabres RAPUM
Etamines velues 3
3 Corolle ventrue à la base ; stigmate jaune 4
Corolle non ventrue à la base ; stigmate pourpre ou violet 5
4 Lèvre inférieure à lobes presque égaux CRUENTA
Lèvre inférieure à lobes latéraux, 2 fois plus petits
que le central
VARIEGATA
5 Sépales de moitié plus courts que le tube de la corolle ; lèvre inférieure à 3 lobes presque égaux. GALII
Sépales aussi longs que le tube de la corolle ; lèvre inférieure à lobes latéraux 2 fois plus petits que le central. 6
6 Corolle blanche violacée, très ouverte, légèrement pubescente-glanduleuse ; plante sans odeur SPECIOSA
Corolle jaunâtre ou rougeâtre, peu ouverte, à poils glanduleux, tuberculeux à la Base ; plante à odeur de girofle. EPITHYMUM
7 Corolle à dos non courbé, non étranglée TEUCRII
Corolle étranglée à dos courbé 9
8 Stigmate violacé ou purpurin 8
Stigmate jaune ou blanchâtre 10
9 Lèvre inférieure de la corolle à 3 lobes égaux ou presque égaux 11
Lèvre inférieure de la corolle à 3 lobes : le central trifide, une fois plus grand que les latéraux bifides AMETHYSTEA
10 Etamines glabres ou un peu pubescentes à la base MINOR
Etamines velues dans leur moitié inférieure ARTEMISIÆ
11 Corolle pubescente-glanduleuse ; sépales plurinerviées 12
Corolle glabre ou presque glabre ; sépales paucinerviés 13
12 Corolle munie d’une carène sur le dos RUBENS
Corolle sans carène 14
13 Filets des étamines laineux dans presque toute leur longueur MAJOR
Filets des étamines pubescents à la base CERVARIÆ
14 Style sub-glanduleux. ; stigmate d’un beau jaune HEDERÆ
Style glabre ; stigmate blanchâtre CERNUA

1. OROBANCHE RAPUM
[Orobanche rapum-genistae Thuill] Thuill. fl. par. éd. 2, p. 317 ; Coss. et Germ.. fl.par.t. 19, fig. A ; O. major Lamk. dict. 4, p. 621, et ill. t. 551 ; Dec. fl. fr. 3, p. 488 ; O. du cytise à balais Vauch. mon. 43 ; Lob. ic. 2, p. 89, fig. 1.

Tiges de 3-6 dm, solitaires ou réunies, droites, robustes, anguleuses, couvertes de poils crépus-glanduleux, d’un brun jaunâtre ou rougeâtre renflées à la base, en forme de bulbe charnu, garnies d’écailles courtes, imbriquées sur le bulbe ; celles de la tige plus longues, lancéolées, acuminées, écartées. Fleurs en épi serré, allongé ; bractées nerviées, lancéolées-acuminées, poilues-glanduleuses, dépassant, plus ou moins, la corolle. Sépales nerviés, poilus-glanduleux, distincts, divisés en 2 lobes profonds, presque égaux,lancéolés-acuminés, environ de la longueur du tube de la corolle. Corolle rougeâtre ou d’un rose jaunâtre, large, courte, campanulée, à dos arqué, renflée antérieurement à la base, pubescente-glanduleuse, à lobes ondulés, légèrement et irrégulièrement dentelés, non fimbriés ; lèvre supérieure échancrée, à lobes ouverts ; l’inférieure à lobes latéraux une fois plus petits que le central. Etamines à filets élargis et glabres à la base, pubescents, glanduleux au sommet, insérés à la base de la corolle ; anthères d’abord jaunâtres, puis blanchâtres. Style pubescents-glanduleux. Stigmate velouté, d’un jaune pâle, un peu rouge à la base. Plante dépourvue de fibres radicales, à fleurs exhalant une odeur fade très fugace.

Hab. parasite, sur les racines du genêt à balai et du genêt purgatif, sarothamnus scoparius et S. purgans, aux environs du Vigan, de Concoule, etc.

Fl. mai-juin.

2. OROBANCHE CRUENTA
Bertol. rar. ital. pl. Dec. 3, p. 56 ; Coss. et Germ. fl. par. 308, t. 19, fig. B ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 629 ; Mut. fl. fr. t, 42, fig. 308 ; O. du genêt des teinturiers, Vaucher, mon. 37, fig. 1 ; du dorycnium ligneux, Vauch. mon. t. 3.

Tige de 2-5 dm, un peu renflée à la base, anguleuse, pubescente-glanduleuse, surtout supérieurement, ordinairement rougeâtre, garnie d’écailles courtes, larges, ovales et rapprochées dans le bas, lancéolées-acuminées et écartées dans le haut. Fleurs en épi souvent très long, lâche, un peu serré au sommet. Bractées égalant ou dépassant la corolle. Sépales nerviés, poilus-glanduleux comme les bractées, distincts, divisés en 2 lobes, presque égaux environ, de la longueur du tube de la corolle. Corolle jaunâtre à la base, rougeâtre au sommet, à gorge couleur de sang, large, courte campanulée, renflée antérieurement à la base, à dos arqué, légèrement pubescente-glanduleuse, à lobes inégalement denticulés-fimbriés-glanduleux ; celui de la lèvre supérieure entier ou échancré ; ceux de l’inférieure presque égaux. Etamines à filets velus dans leur moitié inférieure, glanduleux au sommet, insérés à la base de la corolle ; anthères blanchâtres, à l’état sec. Style pubescent-glanduleux ; stigmate velouté d’un jaune citron entouré d’un rebord rougeâtre. Plante munie de fibres radicales nombreuses à fleurs exhalant une odeur légère et fugace de girofle.

VAR. B, Citrina Coss. et Germ. fl. par. 309. Plante d’un jaune citron dans toutes ses parties.

Hab. parasite, sur les racines du coronilla emerus, du cytisus spinosus, du dorychnium frutescens, au-bois de Campagne, de Cygnan, au Serre de Bouquet, aux bords du Gardon, au Vigan, à la Chartreuse de Valbonne ; la var. B, aux environs du Vigan (Diomède).

Fl. avril-juillet.

3. OROBANCHE VARIEGATA
Wallr. orob. diasc. p. 40 ; Godr. et Gren. ; fl. fr. 2, p. 630 ; O. fœtida Dec. fl. fr. 5, p. 392 (en partie) ; O. du genêt cendré Vauch. mon. 41 ; Rchb. pl. crit. 7, fig. 903, 904.

Cette espèce se distingue de la précédente, avec laquelle elle a beaucoup de ressemblance au premier aspect : par sa corolle, un peu plus large, plus arquée, d’une couleur jaunâtre à l’extérieur et d’un rouge moins vif à l’intérieur ; par les lobes latéraux de sa lèvre inférieure, 2 fois plus petits que le central ; par les filets de ses étamines, très élargis à la base.

Hab. parasite, sur le genêt à balai, le buis, aux environs du Vigan (Diomède).

Fl. mai-juillet.

4. OROBANCHE SPECIOSA
Dec. fl. fr. 5, p. 393 ; O. pruinosa lap. abr. des pl. des Pyr. suppl. p. 87 ; O. de la fève Vauch. mon. 51, t. 5.

Tige de 2-5 dm, fistuleuse, souvent rougeâtre, médiocrement renflée en bulbe à la base, couverte de poils blancs crispés ; écailles lancéolées, écartées. Fleurs en épi ordinairement allongé et un peu lâche ; bractées ovales-lancéolées, plus courtes que le tube de la corolle. Sépales nerviés, lancéolés, entiers ou plus souvent à 2 lobes presque égaux, ciliés, lancéolés-acuminés, presque de la longueur du tube de la corolle, écartés, non soudés à leur base, pubescents-glanduleux ainsi que les écailles et les bractées. Corolle grande, campanulée, arquée, non ventrue, pubescente-glanduleuse extérieurement, d’un blanc violacé, avec des nervures plus foncées, à limbe très ouvert, à lobes arrondis, étalés, denticulés, ridés-ondulés, souvent ciliés ; lèvre supérieure à 2 lobes, l’inférieure à 3, dont les latéraux de moitié plus petits que le central. Etamines à filets velus inférieurement, glanduleux supérieurement, insérées vers la base de la corolle ; anthères brunes. Style glanduleux ; stigmate violacé.

Cette plante n’a point d’odeur ; elle prend une couleur rousse en séchant, et les pétales deviennent papyracés.

Hab. parasite, sur le faba vulgaris, à Villeneuve-lez-Avignon, Manduel.

Fl. juin.

5. OROBANCHE GALII
Duby bot. p. 349 ; Mut. fl. fr. 2, p. 343, t. 41, fig. 306 ; Coss. et Germ. fl. par. 309, t. 19, fig. D ; O. vulgaris Dec. fl. fr. 3, p. 489 ; O. du galium mollugo Vauch. mon. 55, t. 7.

Tige de 1-5 dm, peu renflée à la base, pubescente-glanduleuse, rougeâtre, garnie d’écailles lancéolées. Fleurs en épi plus ou moins lâche, ordinairement peu allongé. Bractées ordinairement un peu plus courtes que la corolle, d’un rouge brun. Sépales nerviés, d’un rouge brun, pubescents-glanduleux comme les bractées, soudés par devant, divisés en 2 lobes inégaux, acuminés, ciliés, plus courts de moitié que le tube de la corolle. Corolle rosée ou d’un rouge violacé, arquée, à tube court, élargi supérieurement, non renflé à la base, pubescente-glanduleuse ; à lobes inégalement denticulés, ciliés-glanduleux ; celui de la lèvre supérieure dressé, entier ou échancré ; ceux de l’inférieure presque égaux, non réfléchis. Etamines à filets velus inférieurement, glanduleux supérieurement, insérées vers la base de la corolle. Style glanduleux ; stigmate d’un rouge noirâtre. Plante exhalant une odeur légère et fugace de girofle.

Hab. parasite, sur le galium mollugo, le G. verum, le G. sylvestre, etc. à St Michel, près Bagnols ; à Tresques, aux environs du Vigan.

Fl. avril-juillet.

6. OROBANCHE EPITHYMUM
[Orobanche alba Stephan ex Willd.] Dec. fl. fr. 3, p. 490 ; O. du thym serpolet Vauch. mon. 52, t. 6 (mauvaise) ; Rchb. pl. crit. 7, fig. 887-889, Mut. fl. fr. t. 40, fig. 305 ; Coss. et Germ. fl. par. 309, t. 19, fig. C.

Tiges de 1-4 dm, solitaires ou réunies, rougeâtres, pubescentes-glanduleuses, un peu visqueuses, surtout supérieurement, peu renflées à la base ; à écailles lancéolées, pubescentes-glanduleuses, ainsi que les bractées et les sépales. Fleurs en épi plus ou moins lâche, ordinairement court et pauciflore. Bractées lancéolées-acuminées, plus courtes que les fleurs ou les dépassant, surtout les supérieures. Sépales lancéolés-acuminés-subulés, nerviés, ciliés, entiers ou munis dans leur moitié inférieure d’une petite dent divariquée, dirigés en arrière sur les côtés de la fleur, non soudés à leur base, atteignant l’ouverture de la corolle ; celle-ci campanulée, arquée, un peu large, tantôt d’un blanc jaunâtre, tantôt rougeâtre avec des veines plus foncées, et d’un rouge ferrugineux intérieurement au sommet, pubescente-glanduleuse à l’extérieur ainsi qu’à l’intérieur, qui souvent se trouve glabre ; à lobes denticulés-ciliés ; celui de la lèvre supérieure échancré, redressé sur les bords ; ceux de la lèvre inférieure inégaux ; les deux latéraux plus petits que le central presque de moitié. Etamines à filets garnis de quelques poils à la base et de quelques poils glanduleux au sommet, insérées vers la base de la corolle. Style glanduleux et violacé supérieurement. Stigmate d’un rouge foncé. Plante exhalant, tout le temps de sa fraîcheur, une odeur de girofle très prononcée.

Var. B, Pallescens. Plante jaunâtre ; stigmate jaune.

Hab. parasite, sur le thymus serpillum et le Th. vulgaris, sur le satureia montana, dans tout le département, et sur le calluna vulgaris, dans le bois de Broussan, près de Nîmes.

Fl. mai-juillet

7. OROBANCHE TEUCRII
Holl. fl. de la Moselle, 322 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 634 ; Mut. fl. fr. 2, p. 344, t. suppl. 3, fig. 6.

Tige de 1-3 dm, d’un jaune rougeâtre, pubescente-glanduleuse, un peu visqueuse, médiocrement renflé en bulbe à la base, garnie d’écailles lancéolées, distantes sur la tige, rapprochées sur le bulbe. Fleurs 8-12 en épi assez lâche ; bractées lancéolées, acuminées, presque aussi longues que la corolle. Sépales séparés ou légèrement soudés à la base, à nervures peu nombreuses, à 2 lobes peu inégaux, ciliés, de moitié plus courts que le tube de la corolle, pubescents-glanduleux ainsi que les écailles et les bractées. Corolle rougeâtre ou d’un rouge violacé, médiocre, pubescente-glanduleuse à l’extérieur, cylindrique-campanulée, à tube droit, à lèvre supérieure arquée, entière ou échancrée ; l’inférieure à lobes égaux, étalés, arrondis, denticulés, ciliés-glanduleux comme ceux de la lèvre supérieure. Etamines insérées au-dessus du quart inférieur du tube de la corolle, à filets dilatés et velus inférieurement, glanduleux au sommet. Style glanduleux, violacé ; stigmate d’un rouge foncé violacé. Plante à odeur de girofle.

Hab. parasite, sur le teucrium chamœdris, le T. montanum, le T. scorodonia, aux environs du Vigan (Diomède).

Fl. juin.

8. OROBANCHE RUBENS
Vallr. diagn. orob. (1825) ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 635 ; O. de la luzerne cultivée, Vauch. mon. 45, t. 2 ; O. medicagines Duby. bot. 349.

Tiges de 2-4 dm, ordinairement nombreuses, légèrement renflées vers la base, rougeâtres, pubescentes-glanduleuses, garnies d’écailles lancéolées, rapprochées dans le bas, distantes dans le haut. Fleurs en épi un peu lâche, de 10-15 cm ; bractées lancéolées, acuminées, environ de la longueur de la fleur ou la dépassant. Sépales soudés à la base, nerviés, n’atteignant pas la longueur du tube de la corolle, à 2 lobes inégaux, lancéolés-acuminés, ciliés ; souvent le plus court porte une dent vers sa base, pubescent-glanduleux, ainsi que les écailles et les bractées. Corolle un peu étroite, assez longue, d’un rouge violet foncé, jaunâtre à la base, campanulée-tubuleuse, un peu bossue en avant près de la base, un peu courbée, carénée sur le dos ; à gorge rétrécie, pubescente-glanduleuse en dehors ; à lèvre supérieure voûtée, à 2 lobes profonds, étalés ; l’inférieure à 3 lobes très prononcés, écartés, étalés, presque égaux, arrondis, souvent terminés en pointe, tous irrégulièrement denticulés. Etamines à filets élargis et velus inférieurement, insérés au-dessus de la base de la corolle et à la hauteur de sa courbure. Style glanduleux vers le sommet, rougeâtre. Stigmate jaunâtre ou jaune rougeâtre. Plante exhalant le soir une légère odeur de girofle.

Hab. parasite, sur le medicago sativa et le M. falcata à Cernach, Vallabrègues.

Fl. mai-août.

9. OROBANCHE MAJOR
Lin. fl. suec. 561 ; Godr. el Gren. fl. fr. 2, p. 636 ; O. elatior sutton, trans. Lin. soc. 4, p. 178, t. 17 Duby bot. 350 ; O. de la centaurée scabieuse Vauch. mon. 61, fl. dan. t. 1838.

Tige de 2-5 dm, épaisse, un peu renflée au-dessus de la base, d’un jaune rougeâtre, pubescente-glanduleuse, garnie d’écailles lancéolées-acuminées d’autant plus rapprochées qu’elles sont inférieures. Fleurs en épi serré et très garni, long de 1-2 dm ; bractées lancéolées, de la longueur de la corolle ou la dépassant, formant souvent une touffe au sommet de l’épi. Sépales à nervures peu nombreuses, légèrement soudés à la base, un peu plus longs que la moitié du tube de la corolle, à 2 lobes un peu inégaux, lancéolés-acuminés, ciliés, subulés, couverts, ainsi que les écailles et les bractées, d’une pubescence roussâtre, glanduleuse. Corolle moyenne, jaunâtre ou roussâtre-violacée,, pubescente-jaunâtre, glanduleuse en dehors, glabre en dedans, tubuleuse-campanulée, renflée au-dessus de l’ovaire, courbée, à gorge ridée, à lobes inégalement dentés, légèrement ciliés ; lèvre supérieure voûtée, échancrée ou à 2 lobes ; l’inférieure à 3 lobes arrondis, non étalés, presque égaux. Etamines à filets velus inférieurement, insérés au-dessus de la base de la corolle. Style sub-glanduleux ; stigmate jaune.

Hab. parasite sur le centaurea scabiosa et le C. aspera à Tresques, à la Chartreuse de Valbonne.

Fl. juin.

10. OROBANCHE CERVARIÆ
Suard, in Godr. fl. lorr.2, p. 180 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 637 ; O. alsatica Schultz, arch. p. 69 (1844) et excice. no 905.

Tige de 1-3 dm, d’un jaune rougeâtre, brièvement pubescente-glanduleuse, assez grêle, un peu renflée à la base à écailles lancéolées, rapprochées vers la base. Fleurs rapprochées en épi ordinairement court ; bractées lancéolées-acuminées, environ de la longueur de la fleur. Sépales écartés, à 2 lobes courts, inégaux, atteignant environ le milieu du tube de la corolle, pubescents-glanduleux ainsi que les écailles et les bractées. Corolle moyenne, d’un jaune obscur, quelquefois violacé, tubuleuse-campanulée, arquée de la base au sommet, plus fortement vers son milieu, brièvement pubescente-glanduleuse à l’extérieur, à lobes irrégulièrement denticulés ; celui delà lèvre supérieure bifide ou échancrée, ceux de l’inférieure inégaux, les latéraux un peu plus petits que le central. Etamines à filets pubescents à la base, insérés un peu au-dessous de la moitié inférieure de la corolle. Stigmate jaune.

Hab. parasite, sur le peucedanum cervaria, dans les bois, aux environs de Nîmes.

Fl. juin.

L’abondance de la plante mère, dans nos bois, m’a décidé à rapporter ici cette espèce, soit pour attirer sur elle l’attention des botanistes, soit par la présomption de son existence dans le département.

11. OROBANCHE ARTEMISIÆ
O. de l’artémise des champs, Vauch. mon. 62, t. 13 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 638 ; O. loricata Rchb. fl. exc. 355 (excl. syn. O. flavœ).

Tige de 2-4 dm, plus ou moins robuste, un peu renflée à la base, d’un blanc rougeâtre, garnie d’écailles lancéolées, rapprochées vers la base, couvertes, ainsi que la tige et les bractées, d’une pubescence glanduleuse. Fleurs nombreuses, rapprochées en épi de 1-2 dm ; bractées ovales-lancéolées, acuminées, égalant la longueur de la corolle. Sépales à 3-5 nervures, à 2 lobes très profonds, linéaires-lancéolés, acuminés, ciliés, peu inégaux, de la longueur du tube de la corolle. Corolle assez petite, tubuleuse-campanulée, fortement arquée dans sa moitié supérieure, d’un blanc jaunâtre, rayée de lignes rougeâtres ; à lobes dentelés, à dents obtuses, étalés ; lèvre supérieure à 2 lobes ; l’inférieure à 3 arrondis, égaux. Etamines à filets velus inférieurement, glabres ou un peu glanduleux au sommet, insérés au-dessus de la base de la corolle. Style jaunâtre, stigmate violacé (Vauch.).

Hab. parasite, sur l’artemisia campestris, le campanula rapunculus, à Aigues-Mortes, à Tresques.

Fl. mai-juin.

12. OROBANCHE HEDERÆ
(O. du lierre), Vauch. mon. 56, t. 8 ; Duby. bot. 850 ; Eng. bot. t. 2859, oblime (!).

Tiges de 2-4 dm, solitaires ou réunies, violettes ou d’un jaune rougeâtre, pubescentes-glanduleuses, renflées à la base, à écailles lancéolées, lâches supérieurement, rapprochées vers la base. Fleurs nombreuses, en épi allongé, lâche ou un peu serré. Bractées lancéolées-acuminées, souvent réfléchies au sommet, dépourvues de nervures, un peu plus longues que la fleur, souvent réunies en touffe au sommet de l’épi. Sépales légèrement soudés en avant, à la base, entiers ou à 2 lobes plus ou moins profonds, lancéolés, subulés uninerviés, ciliés, environ de la longueur du tube de la corolle, pubescents-glanduleux et d’un violet foncé, ainsi que les bractées. Corolle d’un jaune pâle, à veines et à lèvres supérieures violacées, petite, tubuleuse, courbée, glabre, ou presque glabre ; à lobes denticulés, arrondis ou terminés en pointe ; à lèvre supérieure échancrée ou à 2 lobes ; l’inférieure à 3 inégaux, les 2 latéraux plus petits que le centrale Etamines à filets glabres ou un peu pubescents à la base, dépassant quelquefois la corolle, insérés beaucoup au-dessus de la base de la corolle. Style glabre, violacé ; stigmate jaune.

Hab. parasite, sur les racines du lierre, à Sommières, à Nîmes, aux environs du Vigan.

Fl. juin-juillet.

13. OROBANCHE MINOR
Sutton trans. Lin. 4, p. 178 ; Dec. fl. fr. 3, p. 489 ; Coss. et Germ. fl. par. 309, t. 19, fig. F ; O. du trèfle des prés, Vauch. mon. 47, t. 4.

Cette espèce diffère de la précédente, à laquelle elle ressemble beaucoup : par ses bractées subnerviées ; par ses sépales à 2-3 nervures, plus courts que la corolle ; par sa corolle blanchâtre, souvent lilacée, veinée de violet, plus arquée, pubescente-glanduleuse, à lèvre supérieure à 2 lobes dressés, l’inférieure à 3 presque égaux ; par son stigmate pourpre foncé ou violet, et par sa durée annuelle.

Var. B, Flavescens, Godr. et Gren fl. fr. 2, p. 641. Fleurs f jaunâtres. O. carotœ Desmoul. ann. soc. nat. 3, p. 78.

Hab. parasite, sur les racines du trifolium sativum, du T. repens, du T. cherleri, le lactuca viminea, et sur un pelargonium ; la var. B, sur l’hypochœris radicata, dans tout le département.

Fl. mai-juillet.

14. OROBANCHE AMETHYSTEA
Thuill. fl. par. ed. 2, p. 317 ; Dec. prodr. 11, p. 29 ; O. de l’eryngium des champs, Vauch. mon. 58, t. 10 ; O. eryngii Cos. et Germ. fl.par. 310 t. 19 fig. E ; O. elatior Dec. fl. fr. 3, p. 490 (excl. le stigmate jaune).

Tige de 2-5 dm, un peu renflée au-dessus de la base, rougeâtre ou violacée, pubescente-glanduleuse, munie d’écailles nombreuses, lancéolées, étroites. Fleurs nombreuses, en épi de 10-15 cm. serré au sommet, un peu lâche à la base ; bractées lancéolées-subulées, subnerviées, dépassant les fleurs, courbées au sommet, réunies en touffe au sommet de l’épi. Sépales libres, nerviés, à 2 lobes inégaux, linéaires-acuminés-subulés, égalant ou dépassant la corolle, ciliés, pubescents-glanduleux ainsi que les écailles et les bractées. Corolle assez petite, tubuleuse, subitement courbée au -dessus de sa base, entièrement lilas ou blanche lilacée sur le dos, veinée de lignes plus foncées, pubescente-glanduleuse en dehors, glabre en dedans, à lobes grands, inégalement denticulés, à dents aiguës, à lèvre supérieure courbée, dirigée en avant, à 2 lobes quelquefois échancrés ; l’inférieure à lobes latéraux échancrés, 2 fois plus petits que le central à 2-3 lobes. Etamines à filets glabres ou légèrement pubescents vers la base, ou munis de quelques poils épars, insérés sur la courbure de la corolle. Style glabre ; stigmate rougeâtre ou violet.

Hab. parasite, sur les racines de l’eryngium campestre et de l’E. maritimum, à Aigues-Mortes, Alzon, Montdardier, Fournès.

Fl. juin-juillet.

15. OROBANCHE CERNUA
Lœfl. it. hisp. 152 ; Lin. sp. 882 ; Dec. prodr. 11, p. 32 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 642 ; O. cœrulescens de Pouz. cat. du Gard, p. 30 ; O. virginis Garreizo fl. anal. du Gard, 199 ; O. curviflora viv. pl. Ægypt. sec. 22, no 29 t. 2 fig. 17.

Tiges de 1-4 dm, simples, quelquefois rameuses dès la base, roussâtres, pubescentes, un peu glanduleuses, striées, médiocrement renflées à la base, garnies d’écailles lancéolées, rapprochées. Fleurs nombreuses, en épi serré, court, puis lâche et allongé. Bractées bleuâtres, ovales-lancéolées, nerviées, presque glabres, plus courtes que la corolle. Sépales presque glabres, libres, nerviés, lancéolés-acuminés, ordinairement entiers, rarement à 2 lobes inégaux, presque de la longueur du tube de la corolle. Corolle tubuleuse, glabre ou légèrement pubescente-glanduleuse, petite, blanche, scarieuse et renflée à la base, contractée au-dessus de l’ovaire, la partie supérieure bleue, fortement courbée en arc, élargie au sommet ; à lobes crénelés ou denticulés, munis de quelques cils glanduleux ; à lèvre supérieure à 2 lobes dirigés en avant, l’inférieure à 3 lobes presque égaux. Etamines à filets glabres, insérés au-dessus du quart inférieur du tube de la corolle. Style glabre ; stigmate blanchâtre.

Hab. parasite, sur les racines de l’artemisia gallica, de l’A. campestris, du lactuca viminea, du galium erectum, à Aigues-Mortes, à Rochefort, aux environs de Bouquet, aux bords de l’étang de Pujaut.

Fl. mai-juillet.

3e gr. LATHRÉE – LATHRÆA. (Lin. gen. 743, en partie.)

Fleurs hermaphrodites. Calice campanulé, à 4 lobes, muni à sa base d’une bractée et dépourvu de bractéoles latérales. Corolle à lèvre supérieure entière, à lèvre inférieure trifide, plus courte. Ovaire muni à sa base d’une glande saillante, semi-lunaire. Capsule uniloculaire, bivalve, s’ouvrant au sommet, portant deux placentas larges, rapprochés, où sont attachées plusieurs graines petites, globuleuses.

1. LATHRÆA SQUANARIA
Lin. sp. 848 ; Dec. fl. fr. 3, p. 492 ; Fl. dan. t. 136 ; Math. comm. 685, fig. 1 ; Lob. ic. 2, p. 270, fig. 2.

Souche souterraine, rameuse, garnie d’écailles blanches, épaisses, charnues, cordiformes, imbriquées ; chaque rameau produisant une tige de 1-2 dm, simple, dressée, garnie d’écailles membraneuses, d’autant plus écartées qu’elles sont supérieures, terminée par un épi compacte et penché au sommet, puis redressé et allongé, composé de fleurs unilatérales, pendantes, à court pédicelle sortant de l’aisselle d’une bractée ample, ovale-arrondie, rougeâtre. Calice légèrement velu-glanduleux, à 4 lobes profonds, larges, aigus, un peu rougeâtre. Corolle blanche ou pourprée, dépassant peu le calice. Etamines un peu saillantes, à filets glabres, à anthères velues. Style courbé au sommet. Capsule ovoïde, de la longueur du calice. Plante glabre, d’abord blanche, noircissant en vieillissant ou par la dessication.

Hab. parasite, sur les racines des arbres, dans les bois frais et ombragés, aux bords des ruisseaux, à Alzon.

Fl. mars-mai.

4e gr. CLANDESTINE. – CLANDESTINA. (Tournef. inst. p. 632, t. 424.)

Fleurs hermaphrodites. Calice campanulé-tubuleux,à 4 lobes, muni à sa base dune bractée et dépourvu de bractéoles latérales. Corolle à lèvre supérieure en casque, l’inférieure à 3 lobes, plus courte. Ovaire muni à sa base d’une glande saillante semi-lunaire. Capsule uniloculaire, bivalve, s’ouvrant au sommet, portant chacune sur leur milieu un placenta étroit, où sont attachées 4-5 graines anguleuses, lisses, assez grosses.

1. CLANDESTINA RECTIFLORA
Lamk. ill. t. 551, fig. 1 ; Lathrœa clandestina Lin. sp. 843 ; Dec. fl. fr. 3, p. 491 ; Moris. hist, s. 12, t. 16, fig. 15.

Souche souterraine, rameuse, garnie d’écailles blanchâtres, charnues, imbriquées ; chaque rameau produisant des fleurs disposées en faisceau ou en grappe courte, corymbiforme, dressées, à pédicelles tantôt de la longueur du calice, tantôt 4-5 fois plus longs que lui, munis à leur base d’une bractée blanchâtre, arrondie, demi-embrassante. Calice ample, dont la longueur égale à peu près la largeur, à dents peu profondes, ovales-lancéolées. Corolle d’un pourpre violet, dressée, grande (4-5 cm.), environ deux fois plus longue que le calice. Etamines presque incluses ; anthères velues supérieurement. Style saillant, arqué au sommet. Capsule ovoïde, plus courte que le calice. Plante entièrement glabre, naissant ordinairement en touffe serrée, à fleur de terre.

Cette plante porte les noms vulgaires de clandestine-de-leon, d’herbe cachée, d’herbe de la matrice.

Hab. parasite, sur les racines des arbres, à Salbous, près de Campestre.

Fl. mars-juin.

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