LVIIIe FAM. RUBIACÉES. — RUBIACEÆ. (Juss. gen. 196, en partie.)

Fleurs régulières hermaphrodites, rarement unisexuelles. Calice à 4-6 sépales soudés en tube à la base, adhérent à l’ovaire ; sépales peu apparents, caducs ou persistants. Corolle régulière, monopétale, insérée au sommet du tube du calice, rotacée, infundibuliforme ou campanulée, caduque, à 4-6 lobes contigus dans bouton. Etamines en nombre égal à celui des lobes de la corolle et alternant avec eux ; anthères bilobées. Ovaire simple ou à 2 loges. Styles 2, soudés à la base ou jusqu’au sommet ; stigmates 2. Fruit sec, rarement charnu, formé de 2 carpelles arrondis, monospermes, indéhiscents, séparables à la maturité, rarement réduit à un seul carpelle par avortement. Graines ordinairement dressées. Plantes herbacées, à feuilles entières verticillées, sans stipules.

1 Corolle infundibuliforme 2
Corolle rotacée ou campanulée 3
2 Fleurs en épis CRUCIANELLA
Fleurs en corymbes ou en capitules ASPERULA
3 Fruit couronné 3 par cornes raides VAILLANTIA
Fruit non cornu 4
4 Fruit charnu RUBIA
Fruit sec 5
5 Calice à 6 dents profondes, accrescentes, couronnant le fruit SHERARDIA
Calice à 4 dents très courtes ; fruit non couronné GALIUM
1er gr. GARANCE. — RUBIA. (Lin. gen. 117.)

Calice à dents presque nulles. Corolle rotacée-plane, à 4-5 lobes. Etamines 4-5, non saillantes, hors de la corolle. Fruit charnu, non couronné, formé de 2 carpelles arrondis, dont un avorte souvent.

1 Feuilles annuelles, à nervures saillantes en dessous ; lobes de la corolle insensiblement pointus PEREGRINA
Feuilles persistantes, à nervures indistinctes en dessous ; lobes de la corolle brusquement pointus TINCTORUM

1. RUBIA PEREGRINA

Lin. sp. 158 ; Dec. fl. fr. 4, p. 267 ; Lamk. ill. t. 60, fig. 2 ; Moris. hist. s. 9, t. 21, fig. 2.

Racine rougeâtre, longue, rampante. Tiges de 3-12 dm, glabres, très rudes, accrochantes, très rameuses, diffuses, grimpantes, réunies en touffe, à 4 angles, persistantes en entier ou en partie. Feuilles persistantes en partie, obovales ou lancéolées, pointues, larges ou étroites, glabres, luisantes, très coriaces, munies de dents crochues sur les bords et sur la nervure dorsale, à face inférieure non veinée, verticillées 4-6. Fleurs d’un blanc jaunâtre, en grappes opposées, axillaires et terminales, di-trichotomes, formant, par leur ensemble, une panicule feuillée. Lobes de la corolle terminés en arête. Anthères suborbiculaires. Stigmate capité. Baies de la grosseur d’un pois, noires à la maturité.

VAR. A, Latifolia. Feuilles larges, obovales ou oblongues. R. lucida Lin. syst. Dec. fl. fr. 4, p. 268.

VAR. B, Intermedia. Feuilles ovales ou lancéolées. R. peregrina de presque tous les auteurs.

Hab. les bords des fossés et les lieux pierreux aux environs de Nîmes, d’ Alais, de St-Ambroix, d’ Anduze, du Vigan, de Concoule, d’ Aigues-Mortes.

Fl. mai-juillet.

2. RUBIA TINCTORUM

Lin. sp. 158 ; Dec. fl. fr. 4, p. 267 ; Math. valg. 920, ic. ; Moris. hist. s. 9, t. 21, fig. 1.

Racine rougeâtre, longue, rampante. Tiges de 5-15 dm, couchées ou grimpantes, glabres, rameuses, à 4 angles chargés d’aspérités crochues, non persistantes. Feuilles subpétiolées, moins coriaces que dans la précédente, ovales ou lancéolées-aiguës, à nervures saillantes à la face inférieure, glabres, caduques, munies de dents crochues sur les bords et la nervure dorsale, verticillées 4-6, les florales opposées. Fleurs d’un blanc jaunâtre, en grappes opposées, axillaires et terminales, trichotomes, formant, par leur ensemble, une panicule feuillée. Lobes de la corolle terminés en arête. Anthères linéaires-oblongues. Stigmate claviforme. Baies de la grosseur d’un pois, noires à la maturité.

La racine de la garance est d’un grand usage pour la teinture en rouge des laines ; elle est employée en médecine comme apéritive, diurétique, antirachitique. Les os des animaux qui mangent de cette racine deviennent et restent rouges.

Hab. cultivée en grand, dans les champs ; de là, subspontanée, dans les haies, dans toute la plaine du département.

Fl. mai-juillet.

2e gr. GAILLET, — GALIUM. (Lin. gen. 125.)

Calice à 4 dents nulles ou très petites. Corolle rotacée-plane, à lobes. Fruit sec, formé de 2 carpelles arrondis, soudés ensemble, se séparant à la maturité, sans avoir conservé aucun reste des dents du calice.

1 Fleurs jaunes 2
Fleurs blanches, blanchâtres, jaunâtres ou rougeâtres 4
2 Feuilles ovales ou lancéolées, verticillées par 4 ; fleurs axillaires 3
Feuilles linéaires, verticillées par 6-12 ; fleurs en panicule VERUM
3 Pédoncules munis de bractées ; feuilles ovales-obtuses CRUCIATA
Pédoncules dépourvus de bractées ; feuilles ovales-oblongues aiguës PEDEMONTANUM
4 Corolle tubuleuse GLAUCUM
Corolle rotacée 5
5 Feuilles à 3 nervures, verticillées par 4 ROTUNDIFOLIUM
Feuilles à 1 nervure, verticillées par 5-10 6
6 Fleurs plus ou moins rougeâtres 7
Fleurs blanches, blanchâtres ou jaunâtres 10
7 Tiges pubescentes PROSTII
Tiges pourvues d’aiguillons réfléchis 8
8 Panicule très ample à rameaux allongés, très grêles DIVARICATUM
Panicule étroite, à rameaux courts 9
9 Corolle très petite, style écarté: tiges très grêles PARISIENSE
Corolle moyenne, style dressé ; tiges un peu raides DECIPIENS
10 Fleurs axillaires, soit en grappes, soit solitaires, géminées ou ternées 11
Fleurs en panicule pyramidale ou étalée 16
11 Pédoncules réfléchis à la maturité 12
Pédoncules dressés ou étalés 13
12 Fruits gros, arrondis ; plante robuste TRICORNE
Fruits petits, subcylindriques ;plante grêle MURALE
13 Pédoncules rameux 14
Pédoncules solitaires ou géminés 15
14 Fruits hérissés ou rarement glabres, tuberculeux APARINE
Fruits hérissés ou glabres, non tuberculeux SPURIUM
15 Fruits étalés, hérissés d’aiguillons crochus ; feuilles ovales-elliptiques, étalées SPURIUM, var. lenerum
Fruits dressés, hérissés d’aiguillons non crochus ; feuilles lancéolées-linéaires, très réfléchies VERTICILLATUM
16 Tiges raides, dressées ou ascendantes ; panicule pyramidale dressée 17
Tiges grêles, décombantes ; panicule étalée, diffuse 19
17 Feuilles larges, obovales ou oblongues ; panicule ample, pédicelles divariqués ELATUM
Feuilles étroites, oblongues ou linéaires ; panicule étroite, pédicelles dressés ou étalés 18
18 Feuilles herbacées, verticillées par 8, à nervure étroite ERECTUM
Feuilles luisantes, un peu argentées, verticillées par 6, à nervure très large CORRUDÆFOLIUM
19 Lobes de la corolle aristés MYRIANTHUM
Lobes de la corolle aigus ou mutiques 20
20 Plantes des marais ou des lieux humides 21
Plantes des lieux secs 24
21 Fruits tuberculeux DEBILE
Fruits chagrinés 22
22 Lobes de la corolle ovales-aigus ULIGINOSUM
Lobes de la corolle ovales 23
23 Feuilles munies d’un seul rang d’aiguillons ; plante de 2-4 dm PALUSTRE
Feuilles souvent munies de 2 rangs d’aiguillons ; plante de 10-12 dm ELONGATUM
24 Tiges rudes, hispides ou pubescentes 25
Tiges lisses et glabres 28
25 Feuilles longuement aristées PUSILLUM
Feuilles aiguës mucronées 26
26 Bords des feuilles lisses ou presque lisses 27
Bords des feuilles hérissés de petits aiguillons SCABRIDUM
27 Feuilles verticillées par 8-10, d’un vert un peu cendré, à nervure peu saillante COLLINUM
Feuilles verticillées par 6-9, jaunâtres, à nervure saillante IMPLEXUM
28 Panicule ovale ou oblongue, à rameaux nombreux 29
Panicule corymbiforme, à rameaux peu nombreux 30
29 Rameaux dressés, étalés, souvent déjetés d’un seul côté TIMEROYI
Rameaux très divariqués, quelquefois réfléchis INTERTEXTUM
30 Fleurs agglomérées au sommet SYLVESTRE
Fleurs non agglomérées 31
31 Panicule multiflore, pédicelles courts COMMUTATUM
Panicule pauciflore, pédicelles allongés MONTANUM

1. GALIUM CRUCIATA

Scop. carn. 1, p. 100 ; Dec. fl. fr. 4, p. 250 ; Coss. et Germ. fl. par. 361, t. 22, fig. A ; Valantia cruciata Lin. sp. 1491 ; Vaillantia cruciata Lamk. ill. t. 843, fig. 1 ; Lob. ic. 804, fig. 2.

Racine fibreuse, rougeâtre. Tiges de 3-6 dm, nombreuses, simples, à 4 angles, faibles, dressées on ascendantes, couvertes, ainsi que les feuilles et les pédoncules, de longs poils blancs étalés. Feuilles ovales ou oblongues, obtuses, ciliées, trinerviées, sessiles, verticillées par 4, d’un vert jaunâtre, veinées-réticulées. Fleurs jaunes, polygames, en grappes axillaires, plus courtes que les feuilles ; pédoncules munis de bractées foliacées, arqués, réfléchis après la floraison et cachant les fruits ous les feuilles réfléchies. Fruits assez gros, glabres, lisses.

Cette plante porte le nom vulgaire de croisette. L’odeur de ses fleurs est miellée ; ses vertus sont astringentes et vulnéraires. Ses racines teignent en rouge comme la garance.

Hab. les haies et les prairies dans toute la partie élevée du département.

Fl. avril-juin.

2. GALIUM PEDEMONTANUM

All. auct. p. 2 ; Dec. fl. fr. 4, p. 250 ; Valantia pedemontana Bell. app. ad. fl. ped. p. 252, t. 7.

Racine très grêle. Tige de 3-4 dm, simple, faible, dressée ou ascendante, garnie, ainsi que les feuilles et les pédoncules, de longs poils étalés, à 4 angles, parcourus par des aiguillons à pointe dirigée en bas. Feuilles oblongues-lancéolées, ciliées, uninerviées, sessiles, verticillées par 4, d’un vert jaunâtre, veinées-réticulées. Fleurs jaunes, polygames, en grappes très courtes, axillaires ; pédoncules dépourvus de bractées, arqués-réfléchis après la floraison, et cachant les fruits sous les feuilles réfléchies, qui les dépassent de beaucoup. Fruits petits, glabres, lisses.

Hab. les anfractuosités des rochers à l’ouest du cap de Coste, en montant du côté d’ Arphy

Fl. juin-juillet.

3. GALIUM ROTUNDIFOLIUM

Lin. sp. 156 ; Dec. fl. fr. 4, p. 266 ; Bocc. sic. t. 6, fig. 1 ; Moris. hist. s. 9, t. 21, fig. 5.

Racines fibreuses, rougeâtres. Tiges de 2-3 dm nombreuses, dressées ou couchées, radicantes à leur base, simples, grêles, fragiles aux articulations, un peu velues à la base, glabres au sommet. Feuilles ovales-oblongues ou ovales-arrondies, larges, trinerviées, bordées de cils raides, espacés, presque sessiles, verticillées par 4 ; les verticilles supérieurs plus écartés. Fleurs blanches, en corymbe allongé, bi-trichotome, terminal, lâche, étalé. Fruits subglobuleux, hérissés de poils crochus.

Hab. le bois de St-Sauveur, non loin de Camprieux.

Fl. mai-juin.

4. GALIUM GLAUCUM

Lin. sp. 156 ; Dec. fl. fr. 4, p. 252 ; G. campanulatum Vill. dauph. 2, p. 326, t. 7 ; Jacq. aust. t. 81 ; Asperula galioïdes Dec. prod. 4, p. 585.

Racine dure, rameuse. Tige de 4-8 dm droite, à 4 angles peu prononcés, très lisse, renflée aux articulations, rameuse supérieurement, glabre, ainsi que les autres parties de la plante, rarement pubescente à la base. Feuilles linéaires-mucronées, pourvues d’aiguillons sur les bords enroulés, raides, glauques, à nervure dorsale saillante, portant un sillon à la face supérieure, 6-8 par verticille, étalé ou réfléchi. Fleurs blanches, presque en corymbes terminaux et axillaires ; pédicelles allongés, dressés. Corolle à tube saillant, à limbe plane. Fruits lisses.

Hab. les bois à la Chartreuse de Valbonne, près Bagnols.

Fl. juin-juillet.

5. GALIUM VERUM

Lin. sp. 155 ; Dec. fl. fr. 4, p. 248 ; Coss. et Germ. fl. pars. 362, t. 22, B ; Dod. pempt, 355, fig. 1.

Racine rougeâtre, fibreuse. Tiges de 3-5 dm, dressées ou ascendantes, simples ou rameuses, raides, à 4 angles peu saillants, glabres ou pubescentes, surtout supérieurement. Feuilles étroites-linéaires, souvent mucronées, glabres, luisantes et souvent rudes en dessus, où elles sont munies d’un sillon, pubescentes, blanchâtres en dessous, à nervure saillante, verticillées par 6-12, étalées ou réfléchies, d’un vert obscur, noircissant par la dessication. Fleurs d’un beau jaune, à odeur miellée, disposées en panicule serrée, allongée, très rameuse, feuillée ; pédicelles très étalés à la fructification. Corolle à lobes obtus. Fruits petits, lisses, ordinairement glabres.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire de caille-lait jaune ; en patois, herba dé St-Jan. Elle est dessicative, astringente, vulnéraire et antispasmodique ; ses sommités fleuries font cailler le lait.

Hab. Les prairies, les bords des champs, les pacages dans tout le département.

Fl. juin-juillet.

6. GALIUM ELATUM

Thuil. fl. par. 76 ; Jord. 3me frag. p. 103 ; G. mollugo Coss. et Germ. fl. par. 362, t. 22, C ; Lin. sp. 155 en partie ; Dec. fl. fr. 4, p. 254, var. C. ; Lob. ic. 802, fig. 2.

Racines rougeâtres, fibreuses, à souche grêle, rameuse, radicante. Tiges de 9-12 dm, plus ou moins robustes, couchées ou ne s’élevant qu’à l’aide des soutiens qui les avoisinent, à 4 angles, glabres, lisses, rarement velues, renflées aux articulations, très rameuses, à rameaux divariqués. Feuilles larges, obovales ou oblongues-lancéolées, mucronées, veinées, à nervure dorsale saillante, bordées de petits aiguillons ascendants, verticillées par 6-8, étalées et réfléchies, d’un beau vert, souvent luisantes, Fleurs blanchâtres, petites, très nombreuses, en panicule très ample, à rameaux étalés ; pédicelles très courts, très divariqués à la fructification. Corolles à lobes apiculés, étalés. Anthères ovales. Fruits petits, arrondis, glabres, chagrinés.

Cette plante est un antiépileptique précieux ; sa racine est astringente et dessicative. Elle teint en rouge comme la garance.

Hab. les haies, les prairies et les bois dans tout le département.

Fl. juillet-août.

7. GALIUM ERECTUM

Huds. angl. 68 ; Dec. fl. fr. 4, p. 255 ; G. molugo Lin. sp. 155, en partie ; Fuchs. hist. 281 ; Lob. ic. 802, fig. 1.

Racine rougeâtre, fibreuse, à souche grêle, rameuse, radicante. Tiges de 3-6dm, dressées, ascendantes, quelquefois couchées, lisses et glabres, rarement velues, renflées et blanchâtres au-dessus des articulations, simples ou rameuses, à rameaux dressés, étalés inférieurement. Feuilles oblongues ou linéaires, un peu dilatées au sommet, un peu aiguës, mucronées, à nervure dorsale très saillante à la base, bordées de petits aiguillons rares, dressés, verticillées par 8-9, étalées ou réfléchies, opaques. Fleurs blanches, assez grandes, en panicule lâche, à rameaux dressés-étalés, les inférieurs à angle droit ; pédicelles un peu longs, dressés-étalés. Corolle à lobes terminés en pointe assez longue, très étalés, puis renversés. Anthères oblongues. Fruits un peu gros, roussâtres, arrondis, légèrement chagrinés.

VAR. B, Rigidum Godr. Gren. fl. fr. 2, p. 23. Tiges raides ; feuilles linéaires, luisantes. G. rigidum Vill. dauph. 2, p. 319 ; Gal. lucidum de plus, aut. (non all.)

Mêmes vertus que la précédente.

Hab. particulièrement les terrains incultes et secs dans tout le département ; la var. B, contre les murs à Molière, près du Vigan (Diomède).

Fl. mai-juin.

8. GALIUM CORRUDÆFOLIUM

Vill. dauph. 2, p. 320 ; G. tenuifolium Dec. fl. fr. 4, p. 256 ; Gal. lucidum. ail. ped. 1 , p. 5, t. 77, fige 2.

Racine rougeâtre, à souche épaisse, ligneuse, d’où sortent des tiges nombreuses, disposées en cercle, hautes de 3-5 dm, arquées-ascendantes, à 4 angles, railles, lisses, glabres, quelquefois pubescentes à la base. Feuilles linéaires, raides, épaisses, subulées, brièvement mucronées, à nervure dorsale très large et déprimée, un peu rudes sur les bords, glabres, luisantes, d’un vert cendré, un peu argentées, ordinairement dressées, un peu arquées supérieurement, verticillées par brunissant parfois par la dessication. Fleurs blanchâtres, en panicule étroite, à la fin unilatérale, à rameaux dressés ; pédicelles courts, dressés. Corolle à lobes très étalés, mucronés. Fruit assez gros, noir, chagriné.

Hab. les lieux secs et arides, contre les murs et les rochers à Manduel, Nîmes, Gaujac, Campestre, Montdardier, Serre-de-Bouquet, St-Ambroix.

Fl. juin-juillet.

9. GALIUM PROSTII

Jord. obs. sept. 1846, p. 123 ; G. purpureum B. Dec. fl. fr. 5, p. 496 ; G. rubrum B. pilosum Dub. bot. 248.

Racine rougeâtre, fibreuse, à souche grêle, rameuse. Tiges de 2-4 dm, grêles, dressées-ascendantes, à 4 angles peu prononcés, pubescentes dans le bas, glabres au sommet, rameuses presque dès la base. Feuilles d’un vert clair, linéaires-oblongues, mucronées, minces, un peu larges, à nervure dorsale fine, saillante à la base, effacée au sommet ; les inférieures velues, ciliées ; les supérieures glabrescentes, verticillées par 8-10, étalées, souvent réfléchies ; les intermédiaires plus longues. Fleurs rougeâtres, en panicule ample, lâche, dressée, ovale-oblongue, à rameaux allongés ; les inférieurs très étalés, longuement dénudés, terminés par des grappes corymbiformes, diffuses. Pédicelles plus longs que le fruit, très étalés, divergents. Corolle petite, à lobes oblongs acuminés. Fruits très petits, brunâtres, finement chagrinés.

Hab. les bois et les lieux pierreux, à Salbous, près d’Alzon, le long du valat de Brama-Bioou.

Fl. juillet-août.

10. GALIUM MYRIANTHUM

[Galium obliquum Vill. ] Jord. obs. sept. 1846, p. 123 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 27 ; G. obliquum Vill. dauph. 2, 320-320 bis (en partie) ; G. mucronatum Lamk. dict. 2, p. 581 (en partie)

Cette espèce, très voisine de la précédente, en diffère : par les rameaux de sa panicule, moins dénudés à leur base et terminés par une panicule composée de petits corymbes terminaux, moins diffus ; par ses pédicelles plus courts et moins divergents ; par sa corolle jaunâtre, à lobes un peu plus longuement acuminés, par ses fruits du double plus gros, moins bruns et plus évidemment chagrinés. Lorsque la plante est petite, la panicule est plus fournie et plus serrée que dans les petits individus de la plante en comparaison.

Hab. le long du valat de Brama-Bioou, près Camprieux.

Fl. juin-juillet.

11. GALIUM COLLINUM

Jord. l. c. p. 135 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 30.

Racine fibreuse, rougeâtre, à souche non radicante. Tiges de 1-2 dm, nombreuses, couchées, diffuses, entremêlées, souvent celles du centre dressées, à 4 angles, glabres ou couvertes d’une pubescence courte qui lui donne un aspect cendré et poudreux. Feuilles linéaires, aiguës-mucronées, courtes, d’un vert clair un peu cendré, glabres ou finement pubescentes, à nervure dorsale peu saillante, à l’état frais, à bords lisses ou munis de très petits aiguillons, verticillées par 7-10, très étalées, quelquefois réfléchies et courbées en dessus. Fleurs blanches, petites, en panicule diffuse, oblongue, à rameaux dressés-étalés, terminés en corymbes très fournis, diffus ; pédicelles courts, étalés. Corolle à lobes terminés par une pointe courte. Fruits grisâtres puis brunâtres, à 2 carpelles réniformes, chagrinés.

Hab. les terrains incultes et secs, à Alais, Uzès, Manduel, Tresques ; les terrains granitiques, sur la route du Vigan à l’Espérou.

Fl. juin-juillet.

12. GALIUM SCABRIDUM

Jord. l. c. p. 136 ; Godr. et Gren. fl. 2, p. 30.

Racine grêle, brunâtre, à souche radicante. -Tiges grêles, de 1-1 1/2 dm, en touffe peu serrée, souvent stériles, dressées ou couchées, à 4 angles saillants, glabres, luisantes, un peu rudes. Feuilles linéaires, aiguës-mucronées, courtes, glabres et luisantes, à nervure dorsale épaisse et saillante, garnies sur les bords et sur la face supérieure de petits aiguillons étalés ou dirigés vers la base, d’un vert un peu jaunâtre, verticillées par 8-10, étalées, les anciennes réfléchies. Fleurs très petites, blanchâtres, en panicule diffuse, elliptique, à rameaux courts, étalés-dressés, rapprochés et très fournis ; les inférieures souvent avortées ; pédicelles très courts, étalés à la maturité. Corolle à lobes à pointe courte. Fruits petits, bruns, chagrinés.

Hab. les terrains secs et arides aux environs du Vigan.

Fl. juin-juillet.

13. GALIUM TIMEROYI

Jord. l. c. p. 138, pl. 6, fig. A ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 30.

Racine filiforme, brunâtre, à souche grêle. Tiges de 2-4 dm, grêles, nombreuses, diffuses, couchées, ascendantes supérieurement non radicantes, flexueuses, à 4 angles saillants, glabres et lisses. Feuilles linéaires, aiguës-mucronées, assez courtes, à nervure saillante à l’état sec, presque pas sur le frais, scabres en dessus et sur les bords, de bas en haut, glabres et luisantes, d’un vert clair un peu jaunâtre, très étalées, les inférieures souvent réfléchies. Fleurs blanchâtres, en panicule diffuse, oblongue, à rameaux très divisés, dressés-étalés, souvent déjetés d’un seul côté ; pédicelles courts, très étalés, à la fructification. Corolle très petite, à lobes à pointe courte. Fruits petits, gris-brunâtres, presque lisses.

Hab. les terrains arides aux environs de Nîmes, à Manduel, au Vigan, à Alzon.

Fl. juin-juillet.

14. GALIUM IMPLEXUM

Jord. l. c. p. 141 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 31.

Cette espèce, très voisine de la précédente, s’en distingue : par sa racine et sa souche plus épaisses ; par ses tiges moins couchées et bien plus mêlées, pubescentes ainsi que les feuilles, rarement glabres ; par ses feuilles moins nombreuses, verticillées par 6-9, un peu plus longues, à consistance plus mince, à nervure dorsale plus saillante, à bords lisses ou munis de petits aiguillons très rares changeant un peu leur couleur par la dessication ; par les lobes de sa corolle aigus, mais dépourvus pointe ; par ses pédicelles moins étalés et ses fruits plus gros.

Hab. les collines sèches aux environs de Nîmes, d’ Alais, et dans les fentes des rochers, à la Tessone, à Molière (Diomède), la var. glabre.

Fl. juin-août.

15. GALIUM INTERTEXTUM

Jord. l. c. p. 142 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 32.

Racine brunâtre, filiforme, à souche compacte, non radicante. Tiges de 1-2 dm, très nombreuses, plus ou moins entrecroisées, étalées-dressées, un peu raides, à articulations rapprochées, quelquefois géniculées, lisses, glabres, luisantes, à 4 angles très prononcés. Feuilles courtes, linéaires, mucronées, à nervure épaisse, saillante, munies sur les bords de très petits aiguillons ascendants, glabres, d’un vert clair-blanchâtre paraissant couvertes de petites papilles blanches, luisantes, verticillées par 7-9, étalées ou réfléchies. Fleurs très blanches, en panicule ample, diffuse, plus longue que la partie inférieure de la tige, à rameaux nombreux, très divariqués, à angles droits ou réfléchis ; pédicelles beaucoup plus longs que le fruit, un peu étalés, non divariqués. Corolle à lobes à pointe très courts. Fruits de moyenne grosseur, gris-bruns, peu chagrinés.

Hab. les collines sèches, au bois de Broussan, près Nîmes, au Serre-deBouquet, Montdardier, Génolhac.

Fl. juin-août.

16. GALIUM SYLVESTRE

Poll. pal. 1, p. 151 ; Jord. l. c. p. 145 ; G. Bocconi Dec. fl. fr. 4, p. 257 (non all.) ; Coss. et Germ. fl. par. t. 22, D ; Bocc. mus. t. 101.

Racine filiforme, fibreuse, à souche grêle. Tiges de 1-3 dm, grêles, diffuses, ascendantes, souvent réunies en gazon, rameuses, glabres ou pubescentes, surtout à la base, à 4 angles très fins. Feuilles linéaires, mucronées, minces, à nervure dorsale étroite et saillante, bordées ou non de petits aiguillons, toutes glabres ou toutes pubescentes, ou les supérieures glabres et les inférieures pubescentes, d’un vert gai, réunies 7-8, en verticilles étalés. Fleurs blanches, en panicule corymbiforme étalée, courte, à rameaux dressés-étalés, écartés, peu nombreux, terminés par les fleurs agglomérées-serrées ; pédicelles assez courts, dressés-étalés. Corolle à lobes aigus. Fruits brunâtres, très finement chagrinés.

Hab. les coteaux arides les rochers à Trêves au cap de Coste près de l’Espérou, aux environs Concoule.

Fl. juin-juillet

17. GALIUM COMMUTATUM

Jord. l. c. p. 149 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 33.

Quoique cette espèce soit très ressemblante avec la précédente, les différences de caractère qui existent entre elles ne permettent pas de les confondre : les tiges du G. commutatum sont lisses et luisantes, plus redressées et plus basses que dans le G. sylvestre ; ses feuilles plus étroites, plus courtes et plus épaisses, à nervure large, non saillante à l’état frais ; ses fleurs plus nombreuses, séparées et non agglomérées ; sa corolle plus petite à lobes terminés par une pointe plus prononcée, un peu plus déprimée à son ombilic ; ses anthères d’un jaune plus pâle et moins arrondies, et ses stigmates de moitié plus petits.

Hab. les collines sèches et les bois, au cap de Coste, près l’Espérou, à St-Sauveur.

Fl. juin-juillet.

18. GALIUM MONTANUM Vill. dauph. 2, p. 317 bis, t. 7 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 33 ; G. lœve Thuill. fl. par. p. 77 ; Dec. fl. fr. 4, p. 256 (excl. var.) ; G. umbellatum, var. A, Lamk. dict. , p. 579.

Racine d’un brun rougeâtre, à souche grêle, radicante. Tiges de 1-2 dm et plus, lorsque la plante croit dans les prairies, grêles, diffuses, ascendantes, redressées, glabres et très lisses, tantôt peu nombreuses, tantôt réunies en touffes larges. Feuilles linéaires ou lancéolées-linéaires, mucronées, atténuées à la base, minces, à nervure dorsale étroite et saillante vers le bas, lisses sur les bords ou munies de quelques cils, d’un vert gai ordinairement très glabres, verticillées par 6-7, étalées ou réfléchies. Fleurs assez grandes, très blanches, en panicule corymbiforme très peu fournie, à rameaux dressés-étalés, pauciflores ; pédicelles un peu allongés, dressés, un peu étalés. Corolle à lobes à pointe très courte. Fruit assez gros, d’un gris noirâtre à la maturité, légèrement chagriné.

Hab. les bords des champs et des bois à l’Espérou, Valleraugue, Aumessas, Salbous ; dans les prairies, à Dourbie, à Concoule.

Fl. juin-juillet.

19. GALIUM PUSILLUM

Lin. sp. 154 ; Vill. dauph. 2, p. 224, t. 8 ; G. pumilum Dec. fl. fr. 4, p. 260 ; Lamk. ill. t. 60, fig. 2 ; Jord. l. c. t. 6, fig. D.

Racine d’un brun rougeâtre, rameuse, à souche compacte. Tiges de 3-6 cm, très nombreuses réunies en gazon large et épais, couchées à la base et redressées, à angles très fins, glabres, lisses ou munies de quelques aiguillons écartés. Feuilles linéaires-subulées, presque de la longueur des entre-noeuds, étalées, à nervure dorsale épaisse, très saillante, terminées par une arête longue et fine, ordinairement hispides, bordées de petits aiguillons étalés et inclinés en bas, verticillées par 7. Fleurs blanches, en panicule ombelliforme, à rameaux dressés, pauciflores ; pédicelles étalés-dressés. Corolle à lobes aigus. Fruits d’un brun verdâtre, très peu chagrinés.

Hab. au pied des rochers, à Villeneuve-lez-Avignon (Palun).

Fl. juin-juillet.

Cette plante est très commune aux Alpines, près de St-Remy (Bouches-du-Rhône).

20. GALIUM PALUSTRE

Lin. sp. 153 ; Dec. fl. fr. 4, p. 254 (en partie) ; Coss. et Germ. fl. par. 363, t. 23 A ; Fl. dan. t. 423.

Racines filiformes ; souche grêle, rameuse et radicante. Tiges de 2-4 dm, grêles, très nombreuses, diffuses, couchées et un peu rampantes à la base, à 4 angles, légèrement rudes de bas en haut, rarement lisses. Feuilles oblongues-linéaires ou obovales, élargies au sommet, obtuses, mutiques, à nervure très mince, un peu rudes, glabres, veinées-réticulées, noircissant par la dessication, verticillées par 4, rarement par 5-6. Fleurs blanches, en panicule grêle, allongée, à rameaux écartés, diffus, dressés, puis étalés, à angle droit, à la fin réfléchis, composés de petits corymbes presque nivelés, dressés, ensuite diffus-divariqués ; pédicelles très étalés à la fructification. Corolle à lobes ovales ou oblongs. Anthères rougeâtres. Fruits petits, bruns, presque lisses.

Hab. les marais et les fossés dans tout le département.

Fl. juin-juillet.

21. GALIUM ELONGATUM

Presl. fl. sic. 1, p. 59 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 39 ; Jord. l. c. p. 170 ; G. maximum Moris. stirp. sard. el. 1, p. 55 ; Engl. bot. t. 1857 ; Fl. dan. t. 423.

Cette espèce diffère de la précédente : par sa souche moins grêle et plus radicante ; par ses tiges beaucoup plus épaisses, quoique faibles, s’élevant jusqu’à 10 dm, plus longuement rampantes à la base, en touffe moins serrée ; par ses feuilles plus grandes et plus allongées, elliptiques, souvent très rudes sur les bords ; par la présence de 2 rangs d’aiguillons, dirigés les uns vers la base, les autres vers le sommet, à nervure plus forte et plus saillante ; par ses fleurs presque 2 fois aussi grandes ; par sa panicule plus ample, plus raide, à rameaux étalés, mais jamais réfléchis ; par ses fruits 2 fois plus gros, fortement chagrinés, et enfin par l’époque de sa floraison, qui a lieu trois semaines plus tard.

Hab. les fossés et le contre-canal à Bellegarde, à St-Gilles.

Fl. juillet-août.

22. GALIUM DEBILE

Desv. obs. pl. agen. p. 134 (1818) ; Gren. et Godr. fl. fr. 2, p. 40 ; G. constrictum Chaub. fl. agen. p. 67, pl. 2.

Racines filiformes ; souche grêle, rameuse et radicante. Tiges de 3-5 dm, grêles, droites, assez raides, à 4 angles un peu rudes, quelquefois lisses. Feuilles linéaires, très étroites, mutiques ou presque mutiques, à bords un peu roulés en dessous et munis de très petits aiguillons dirigés en haut ; les inférieures verticillées par 6 ; les supérieures et les raméales par 4,

inégales, réfléchies à la fructification. Fleurs blanches, rougeâtres en dessous, en panicule lâche, à rameaux allongés, étalés-dressés, 8-10 fois plus longs que les bractées ; pédicelles très courts, dressés. Corolle un peu concave, à lobes ovales, aigus. Fruits agrégés, noirs, couverts de tubercules très prononcés. Cette plante noircit plus ou moins par la dessication.

Hab. dans les fossés à Manduel, à Tresques (Gonnet).

Fl. juin-août.

23. GALIUM ULIGINOSUM

Lin. sp. 153 ; Dec. fl. fr. 4, p. 259 ; Coss. et Germ. fl. par. 363, t. 23, fig. B.

Racines filiformes. Tiges de 3-6 dm, faibles, tombantes ou dressées, se soutenant sur les plantes voisines, rameuses, à 4 angles, chargés de petits aiguillons accrochants de bas en haut. Feuilles d ‘un vert clair luisant, linéaires-lancéolées, mucronées, légèrement atténuées à la base, à nervure mince, saillante, dépourvues d’aiguillons, que l’on retrouve en 2 rangs sur les bords, l’un dirigé en bas et l’autre en haut, verticillées par 5-7, étalées plus ou moins. Fleurs blanches, en panicule allongée, grêle, composée de petites grappes corymbiformes, pauciflores, écartées, axillaires et terminales ; pédicelles divariqués. Corolle à lobes ovales aigus. Anthères jaunes. Fruit petit, glabre, finement tuberculeux. Cette espèce ne noircit pas par la dessication.

Hab. les prairies humides et tourbeuses aux environs de la Dourbie et dans les haies fraîches à Camprieux.

Fl. juin-août.

24. GALIUM DIVARICATUM

Lamk. dict. 2, p. 580 ; Dec. fl. fr. 4, p. 259, et ic. rar. t. 24.

Racine annuelle, grêle, rougeâtre, simple ou rameuse inférieurement. Tiges de 1-2 dm, très grêles dressées, très rameuses, un peu rudes intérieurement, lisses vers le sommet, solitaires ou nombreuses. Feuilles linéaires ou oblongues-linéaires, aiguës, mucronées, à nervure dorsale fine, bordée de petits aiguillons ascendants verticillées ordinairement par 7, dressées, puis étalées, non réfléchies, noircissant par la dessication. Fleurs petites, un peu rougeâtres, en panicule lâche, très ample ; à rameaux filiformes, allongés, très rameux, étalés dressés, terminés par de petites grappes à ramifications capillaires, pauciflores, allongées, inclinées en bas ; pédicelles ordinairement courts. Corolle à lobes ovales-aigus. Fruits très petits, noirâtres, finement chagrinés, glabres ou rarement hérissés de poils courts.

Hab. les bois de Cygnan près Nîmes ; les pacages et les rochers humides à l’Espérou, Montdardier, Molière, Aumessas, Alzon.

Fl. mai-juin.

25. GALIUM PARISIENSE

Lin. sp. 157 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 42 ; Jord. l. c. p. 175 ; Barr. ic. t. 58.

Racine annuelle, grêle, rougeâtre, simple ou rameuse inférieurement. Tiges de 1-4 dm, souvent rougeâtres, grêles, ordinairement très nombreuses, étalées-diffuses, rarement dressées, souvent disposées en touffe, très rameuses dès la base, à 4 angles munis de petits aiguillons qui les rendent rudes de bas en haut. Feuilles linéaires-aiguës, mucronées, à nervure dorsale fine, à bords garnis de petits aiguillons dirigés de bas en haut, verticillées ordinairement par 6, étalées, puis réfléchies, ne noircissant pas par la dessication. Fleurs petites, un peu rougeâtres, en panicule étroite, allongée, à rameaux nombreux, courts, étalés, formés de petites grappes feuillées, penchées, inégalement trifurquées ; pédicelles un peu plus longs que le fruit, dressés-étalés. Corolle à lobes étalés, ovales-aigus. Styles écartés. Fruits très petits, noirâtres, très finement chagrinés, glabres ou hérissés de poils blancs étalés et courbés au sommet.

VAR. A, Nudum Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 42. Fruit glabre. G. parisiense Lamk. dict. 2, p. 584 ; G. anglicum Dec. fl. fr. 4, p. 258 ; Coss. et Germ. fl. p. 363, t. 23, fig. C.

VAR. B, Vestitum , Godr. et Gren. fl. fr. 2, 42. Fruit hérissé. G. parisiense Lois. gale 1 p. 113 ; G. litigiosum Dec. fl. fr. 4 p. 263, et ic. rar. t. 26.

Hab. : la var. A, les lieux secs dans tout le département ; la var. B, dans les champs cultivés, maigres, aux environs de Nîmes, de Manduel, d’ Uzès, du Vigan, d’Alzon. (1)

Fl. juin-juillet.

26. GALIUM DECIPIENS

Jord. obs. sept. 1846 p. 178 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 42.

Cette espèce diffère de la précédente, avec laquelle elle a beaucoup d’affinité : par ses tiges plus robustes, beaucoup plus allongées et plus scabres, à rameaux moins étalés, à divisions moins écartées ; par ses feuilles plus larges, à pointe plus courte, se brunissant par la dessication ; par ses pédicelles 2-3 fois plus longs que le fruit ; par sa corolle plus grande, ses anthères livides, styles dressés, ses stigmates beaucoup plus plus larges, et enfin ses fruits plus gros, hérissés de poils, plus décidément courbés au sommet, rarement glabres.

Hab. terrains sablonneux et incultes aux environs de Nîmes, de Manduel, de Tresques, du Vigan, de Montdardier. (1)

27. GALIUM APARINE

Lin. sp. 157 ; Dec. fl. fr. 4 p. 263 ; Coss. et Germ. fl. par. t. 23, fig. D ; Lob. ic. 800, fig. 2.

Racines capillaires. Tiges de 6-12 dm, solitaires ou nombreuses, faibles, tombantes ou se soutenant dans les haies, presque filiformes à la base, très rameuses, 4 angles pourvus d’aiguillons assez forts, courbés en bas, accrochants, renflées aux articulations et velues au-dessus. Feuilles lancéolées linéaires ou linéaires-oblongues, fortement mucronées, rétrécies vers la base, assez longues, hérissées, en dessus, d’aiguillons grêles, dressés, et, sur la nervure dorsale et les bords, d’aiguillons plus forts, dirigés vers la base, verticillées par 6-8, étalées, rarement réfléchies. Fleurs d’un blanc verdâtre, disposées en grappes pauciflores, axillaires, à pédoncules dressés-étalés, plus longs que les feuilles ; pédicelles allongés, divariqués. Corolle beaucoup plus étroite que le fruit, à sa maturité. Fruits gros, hérissés de poils crochus, tuberculeux à la base, rarement glabres.

Cette plante, connue sous le nom vulgaire de gratteron, en patois arapaman, passe pour incisive et apéritive ; on la dit bonne contre les écrouelles.

Hab. les haies et le bord des fossés dans tout le département.

Fl. mai-août.

28. GALIUM SPURIUM

Lin. sp. 154 ; Dec. fl. fr. 4, p. 262 ; Godr. et Gren. fl. fr. 2, p. 44.

Cette espèce diffère de la précédente : par ses tiges plus grêles, moins rudes et moins élevées, à articulations ni renflées, ni velues ; par ses feuilles plus étroites et obovales dans la var. C ; par ses fruits beaucoup plus petits, noirâtres, chagrinés, glabres ou hérissés, non tuberculeux.

VAR. A, Genuina Godr. et Gren. l. c. Fruit glabre ; feuilles sublinéaires. Coss. et Germ. fl. par. t. 23, D, 5-6.

VAR. B, Vaillantii Godr. et Gren. l. c. Fruit hispide ; feuilles sublinéaires. Gal. Vaillantii Dec. fl. fr. 4, p. 263 ; Vaill. bot. t. 4, fig. 4 ; Coss. et Germ. fl. par. t. 23, D, 3-4.

VAR. C, Tenerum Godr. et Gren. l. c. Fruit hispide ; tiges très grêles, de 1-2 dm, quelquefois un peu velues aux articulations ; feuilles obovales. G. tenerum Schl. in Gaud. helv. 1, p. 442.

Hab. : les var. A et B, aux bords des roubines parmi les broussailles, aux environs de St-Gilles ; la var. C, dans les pacages salants au pied des salicornes, à la campagne de la Fosse, près St-Gilles.

Fl. mai-septembre

29. GALIUM TRICORNE

With. brit. ed. 2, p. 153 ; Dec. fl. fr. 4, p. 262 ; Vaill. bot. t. 4, fig. 3, A ; Coss. et Germ. fl. par. t. 23, fig. E.

Racine grêle. Tiges de 1-4 dm, solitaires ou peu nombreuses, ascendantes ou tombantes ; raides, simples, à 4 angles chargés d’aiguillons crochus, courbés en bas. Feuilles linéaires-oblongues, non hérissées en dessus, cuspidées ou mucronées, munies, sur les bords et la nervure dorsale, d’aiguillons à pointe dirigée vers la base, verticillées par 6-8, dressées ou étalées. Fleurs blanches, disposées en grappes, ordinairement triflores, latérales, axillaires, dressées-recourbées, plus courtes que les feuilles ; pédoncules et pédicelles aiguillonnés. Fruits gros, très tuberculeux.

VAR. B, Microcarpa Godr. Fruit de moitié plus petit.

Hab. les champs cultivés dans tout le département ; la var. B, aux environs du Vigan.

Fl. mai-juillet.

30. GALIUM VERTICILLATUM

Danth. in Lamk. dict. 2, p. 585 ; Dec. fl. fr. 5, p. 498 ; Lois. fl. gai. 2e éd. t. 24.

Racine grêle, simple. Tiges de 1-2 dm, raides, dressées, simples ou un peu rameuses, portant quelquefois 2-3 rameaux étalés en dessus du collet, à 4 angles chargés de très petits aiguillons, hispides sur les faces. Feuilles oblongues-lancéolées ou ovales-lancéolées, mucronées, hérissées et bordées d’aiguillons dirigés vers le haut, verticillées par 6 dans le bas, par 4 au milieu, opposées au sommet, réfléchies, appliquées contre la tige. Fleurs très petites, jaunâtres, à pédicelles axillaires, u ni flores toujours dressés, plus courts que les feuilles, verticillés par 3-5. Corolle un peu concave, à lobes ovales mutiques, pubescentes extérieurement. Fruits ovales, couverts d’aiguillons raides, droits ou très légèrement oncinulés.

Hab. les terrains arides, contre les rochers, à Blandas, près du Vigan Villeneuve-lez-Avignon.

Fl. avril-juin.

31. GALIUM MURALE

All. ped. 1, 8, t. 77, fig. 1 ; Dec. fl. fr. 4, p. 264 ; Jord. obs. 1846, t. 6, fig. F ; Sherardia muralis Lin. sp. 149.

Racine grêle, rougeâtre. Tiges de 5-10 cm, grêles,menues, rameuses, étalées en gazon lâche, presque glabres, à 4 angles, à rameaux partant du collet de la racine, simples ou ramifiés. Feuilles obovales ou oblongues-lancéolées, rétrécies en pétiole, mucronulées, garnies, sur les bords, de petits aiguillons dirigés en haut, verticillées par 5 inférieurement, par 3 au milieu, opposées au sommet, étalées-dressées. Fleurs très petites, jaunâtres, solitaires ou géminées sur chaque pédoncule ; pédoncules, au nombre de 2, axillaires, courts, dressés, puis réfléchis arqués à la maturité, de sorte que les fruits se trouvent au-dessous des verticilles des feuilles. Corolle à lobes mutiques, courbés en dedans. Fruits oblongs, couverts de longs poils raides, crochus, étalés, très épais au sommet.

Hab. les pacages salants au pied des salicornes, à Aigues-Mortes, à Sylveréal, à la Fosse, près St-Gilles.

Fl. avril-mai.

VAILLANTIE. — VAILLANTIA. (Dec. fl. fr. 4, p. 266.)

Fleurs polygames, la centrale hermaphrodite, les 2 latérales mâles. Corolle rotacée, les mâles trifides, les hermaphrodites quadrifides. Etamines 3-4, non saillantes. Styles 2. Stigmate capité. Fruit formé par 3 ovaires soudés, à 3 cornes ; les 2 latérales stériles, la centrale ordinairement monosperme par avortement.

1. VAILLANTIA MURALIS

Lin. sp. 1490 ; Dec. fl. fr. 4, p. 266 ; Mich. gen. t. 7 ; Colum. ecph. t. 297.

Racines grêles, simples ou rameuses. Tiges de 5-10 cm, ordinairement très rameuses à la base, ascendantes ou étalées sur la terre, à rameaux simples, allongés, glabres ou hérissées supérieurement. Feuilles obovales, obtuses, mutiques, à nervure dorsale fine, peu saillante, épaisses, quaternées, glabres, réfléchies à la maturité. Fleurs d’un jaune verdâtre, ternées, axillaires, à pédoncules très courts, disposées en grappes allongées feuillées, spiciformes. Calice persistant, à lobes inégaux. Fruits étalés, à 2-3 cornes inégales, frangées.

Hab. les lieux pierreux et sur les murs aux environs de Nîmes, de Bellegarde, d’ Aigues-Mortes, de St-Nicolas, du Vigan, d’ Alais, d Anduze. (1)

F1. avril-juin.

ASPÉRULE. — ASPERULA. (Lin. gen. 121.)

Calice à 4 dents très. courtes, caduques. Corolle infundibuliforme ou campanulée, à 4 lobes étalés. Fruit sec, non couronné par le limbe du calice, composé de 2 carpelles globuleux, dont 1 avorte souvent.

1 Fleurs blanches ou rosées 2
Fleurs bleues ARVENSIS
2 Feuilles oblong: ou oblongues-linéaires ; fruit hérissé ODORATA
Feuilles linéaires ; fruit lisse ou tuberculeux, glabre 3
3 Fruit tuberculeux ; tiges étalées, diffuses CYNANCHICA
Fruit lisse ; tiges dressées TINCTORIA

1. ASPERULA ODORATA

Lin. sp. 150 ; Dec. fl. fr. 4, p. 245 ; Lamk. ill. t. 61 ; Dod. pempt. 355.

Racines fibreuses ; souche traçante, souvent stolonifère. Tiges de 1-2 dm, dressées, simples, à 4 angles, glabres, lisses. Feuilles assez larges, oblongues-lancéolées, mucronées, minces, luisantes, glabres, ciliées-scabres sur les bords, uninerviées ; les inférieures plus petites, verticillées par 4-0, les supérieures par 4-8 ; chaque verticille muni, au-dessous de la base, d’un anneau de poils. Fleurs blanches, en corymbe terminal, lâche, à divisions assez longuement pédonculées. Corolle campanulée. Fruit hérissé de poils blancs, raides, crochus, noirs au sommet.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire de muguet des bois, de petit muguet ; elle exhale une odeur agréable en séchant. On l’emploie pour parfumer le linge ; elle est vulnéraire, tonique, apéritive, emménagogue.

Hab. les bois sur toute la chaîne de l’Espérou et les montagnes voisines.

Fl. mai-juin.

2. ASPERULA CYNANCHICA

Lin. sp. 151 ; Dec. fl. fr. 4, p. 246 ; Engl. bot. t. 33 ; J. Bauh. hist. 3, p. 723, ic.

Racine rougeâtre rameuse, fibreuse, à souche rameuse, à rameaux nombreux, serrés. Tiges de 2-5 dm, nombreuses, grêles, raides, très rameuses, ascendantes, diffuses, lisses, glabres ou pubescentes dans le bas à 4 angles. Feuilles étroites, linéaires, brusquement mucronées, glabres, lisses ou un peu rudes sur les bords, uninerviées, inégales, verticillées par 4, les supérieures opposées. Fleurs blanches, rosées en dehors, pédonculées, disposées en cyme ou en corymbe, au sommet des tiges et des rameaux ; bractées linéaires-lancéolées, mucronées. Corolle infundibuliforme, rugueuse en dehors, à lobes un peu plus courts que le tube. Fruit glabre, finement tuberculeux, papilleux.

Cette plante est connue sous le nom vulgaire d’herbe à l’esquinancie ; en patois, d’herba dè l’esquinensa. Elle est un peu astringente et vantée dans l’esquinancie.

Hab. les pelouses sèches-dans tout le département.

Fl. juin-août.

3. ASPERULA TINCTORIA

Lin. sp. 150 ; Dec. fl. fr. 4, p. 245 ; Tabern. hist. t. 733.

Cette plante diffère de la précédente: par sa racine rampante ; par ses tiges moins nombreuses, plus élevées, toujours dressées ; par ses feuilles plus longues, verticillées par 6 au milieu de la tige ; par sa corolle glabre, souvent à 3 lobes ; par ses bractées larges, ovales, non mucronées, et par ses fruits lisses.

Sa racine teint en rouge.

Hab. le bois de Salbous, près d’Alzon.

Fl. juin-juillet.

4. ASPERULA ARVENSIS

Lin. sp. 150 ; Dec. fl. fr. 4, p. 244 ; Lob. ic. 801, fig. 2.

Racine rougeâtre, pivotante. Tiges de 2-3 dm, rameuses, dichotomes, dressées, souvent coudées à la base, un peu anguleuses, légèrement rudes sur les angles. Feuilles inférieures obovales, opposées ou verticillées par 4 ; les supérieures linéaires-obtuses, glabres, à nervure dorsale, munie, ainsi que les bords, de petits aiguillons ascendants. Fleurs bleues, presque sessiles, en capitules terminaux, entourées à leur base d’un involucre composé de folioles nombreuses, inégales, linéaires-obtuses, longuement ciliées, dont les extérieures dépassent le capitule. Corolle infundibuliforme-tubuleuse. Fruits glabres, très finement rugueux, assez gros.

La racine de cette plante donne une belle couleur rouge.

Hab. les champs cultivés dans tout le département.

Fl. mai-juin.

SHERARDE. — SHERARDIA. (Lin. gen. 120.)

Calice à 6 dents profondes, persistantes et accrescentes. Corolle infundibuliforme, à tube allongé, cylindrique, à limbe étalé, à 4 lobes. Etamines 4, saillantes. Style 1, bifide au sommet. Stigmate capité. Fruit sec, formé de 2 carpelles, couronnés chacun par 3 des dents du calice.

1.SHERARDIA ARVENSIS

Lin. sp. 149 ; Dec. fl. fr. 4, p. 243 ; Lamk. ill. t. 61 ; Fl. dan. t. 439.

Racine rougeâtre, pivotante, fibreuse. Tiges de 2-3 dm, grêles, simples ou rameuses, étalées, diffuses, glabres, très rudes. Feuilles raides, lancéolées-aiguës ou acuminées, étalées, hispides en dessus, glabres en dessous, scabres sur les bords et la nervure dorsale ; les inférieures opposées, obovales, obtuses ; les moyennes verticillées par 4, acuminées ; les supérieures par 6. Fleurs blanches ou bleuâtres, presque sessiles, réunies 4-8 en capitules terminaux et latéraux, entourés d’un involucre les dépassant, glabre, composé de folioles lancéolées-acuminées, rudes sur les bords, soudées à la base. Calice à dents dressées, subulées, ciliées-rudes. Corolle à tube grêle, à lobes oblongs, plus courts que lui. Fruits couverts de poils raides, courts, appliqués.

Hab. les champs cultivés dans tout le département.

Fl. avril-septembre.

CRUCIANELLE. — CRUCIANELLA. (Lin. gen. 126.)

Limbe du calice presque nul. Corolle infundibuliforme, à tube filiforme allongé, à limbe connivent, à 4-5 lobes courts, courbés en dedans, terminés par une pointe sétacée, entourée à la base de 2-3 bractées en forme d’involucre ou de calice. Fruit sec, à 2 carpelles oblongs, accolés, non couronnés par le calice. Fleurs imbriquées en épi.

1 Feuilles lancéolées, verticillées par 4 MARITIMA
Feuilles linéaires, verticillées par 6 ANGUSTIFOLIA

l. CRUCIANELLA MARITIMA

Lin sp. 158 ; Dec. fl. fr. 4, p. 248 ; Lob. ic. 799, fig. 2 ; Barr. ic. 355.

Racine rougeâtre, dure, épaisse, longue, rampante. Tiges de 1-4 dm nombreuses, presque ligneuses, persistantes, rameuses, étalées, anguleuses, glabres, lisses, un peu rudes au sommet, feuillées dans toute leur longueur. Feuilles raides, coriaces, courtes, lancéolées, mucronées, uninerviées, d’un vert glauque, bordées de blanc, rudes sur les bords, verticillées par 4, dressées, imbriquées sur les jeunes tiges. Fleurs jaunes, solitaires, disposées en épis serrés, plus ou moins allongés, terminaux et latéraux, brièvement pédonculés. Corolle à tube allongé, dépassant beaucoup les bractées, à 5 lobes terminés par une pointe recourbée en dedans pendant le jour, étalée pendant la nuit. Etamines et style bifide inclus ; anthères linéaires. Bractées 3 ; une extérieure ovale, aiguë, mucronée, entourée d’une bordure blanche, membraneuse, denticulée, plus large que les feuilles ; 2 intérieures, pliées et soudées jusqu’au milieu en forme de calice, du centre duquel sort la corolle. Fruit oblong.

Hab. les sables maritimes à Aigues-Mortes.

Fl. juin-juillet.

2. CRUCIANELLA ANGUSTIFOLIA

Lin. sp. 157 ; Dec. fl. fr. 4, p. 247 ; Lamk. ill. t. 61 ; Barr. ic. 550.

Racine rougeâtre, dure, tortueuse, rameuse. Tiges de 2-3 dm, dressées ou ascendantes, ordinairement nombreuses, grêles, rameuses, quadrangulaires, glabres, un peu rudes. Feuilles linéaires-subulées, uninerviées, un peu rudes sar les bords, verticillées par 6, dressées, glaucescentes. Fleurs jaunâtres, solitaires, disposées en épis serrés, quadrangulaires, terminaux et latéraux, plus ou moins longuement pédonculés. Corolle à tube filiforme, à peine plus long que les bractées, à limbe à 4 lobes très courts, terminés par une pointe recourbée en dedans -ou contournée. Bractées 3 à chaque leur ; les extérieures opposées, imbriquées en croix, lancéolées-acuminées, vertes sur le dos, bordées d’une large membrane blanche, à nervure dorsale très saillante, un peu rude ; les intérieures un peu plus courtes, lancéolées-linéaires, libres, carénées. Fruit oblong.

Hab. les lieux stériles aux environs de Nîmes, du Vigan, d’ Uzès, de St Gilles.

Fl. juin-juillet.

Quoique la C. latifolia soit indiquée dans le Languedoc et dans les départements voisins, nous n’avons pas pu constater son existence dans le Gard ; elle se distingue par ses feuilles larges, lancéolées-linéaires, et par ses-épis linéaires très longs, non quadrangulaires.

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