LIe. FAM. GROSSULARIÉES. — GROSSULARIEÆ. (Dec. fl. fr. 4, p. 405.)

Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles par avortement, régulières. Calice à 4-5 sépales soudés à la base, adhérents à l’ovaire, à partie libre, souvent colorée. Pétales 4-5, égaux, insérés à la gorge du calice et alternes avec les sépales. Etamines 4-5, égales, insérées entre les pétales ; anthères , bilobées. Styles ordinairement 2, rarement 3-4, libres ou soudés ; stigmates simples, obtus. Fruit (baie) uniloculaire, polysperme, pulpeux, globuleux, couronné par le limbe persistant du calice. Placentas 2, pariétaux opposés. Graines mucilagineuses extérieurement, à tégument intérieur mince, membraneux, adhérent au périsperme. Arbrisseaux épineux ou inermes, à feuilles alternes.

1er gr. GROSEILLER. — RIBES. ( Liu. gen. 281.)

Calice à 5 sépales. Corolle à 5 pétales petits, plus courts que le calice. Etamines 5, incluses. Baie globuleuse. Graines oblongues, anguleuses, un peu comprimées.

1 Fleurs solitaires ou géminées ; arbrisseau épineux UVA-CRISPA
Fleurs en grappes ; arbrisseau non épineux ALPINUM

1. RIBES UVA-CRISPA

Lin. sp. 292 ; Dec. fl. fr. 4, p. 408 ; Math. com. valgr. p. 151, ic.

Arbrisseau très rameux, de 8-12 dm, à branches diffuses, munies d’épines ternées robustes au-dessous des fascicules de feuilles, disposés alternativement dans toute leur longueur. Feuilles velues -pubescentes, à 3-5 lobes obtus, crénelés, à pétiole court, velu. Fleurs verdâtres ou rougeâtres, solitaires ou géminées au sommet d’un pédoncule axillaire court ; pédicelles munis de bractées à la base. Calice à tube velu, à sépales rougeâtres, velus, réfléchis, oblongs, obtus, beaucoup plus longs que les pétales obovales, poilus inférieurement, dressés. Baies verdâtres, glabres ou velues, globuleuses ou subglobuleuses.

Les baies de cet arbrisseau sont astringentes et rafraîchissantes, étant vertes ; à leur maturité on les mange, et elles sont regardées comme laxatives. On cultive une variété de cette espèce, à fruit gros, glabre ou hérissé, rougeâtre ou jaunâtre, à feuilles plus larges, glabres et luisantes en dessus, sous le nom vulgaire de groseillier à maquereaux. R. grossularia Lin. sp. 291.

Hab. les haies, les bords des bois et lieux pierreux des environs de l’Espérou, d’Alzon et toute cette chaîne de montagnes élevées.

Fl. mars-mai, fr. juillet-août.

2. RIBES ALPINUM

Lin. sp. 291 ; Dec. fl. fr. 4, p. 407 ; J. Bauh. hist. 2, p. 98, ic.

Arbrisseau très rameux, de 10-15 dm, à écorce blanchâtre, inerme. Feuilles fasciculées, alternativement le long des rameaux, munies, à la face supérieure, de quelques poils écartés, appliqués, glabres et pâles en dessous,un peu échancrées en cœur à la base, à 3-5 lobes subaigus ou obtus, dentés, à pétiole court, velus. Fleurs verdâtres, pédicellées, disposées en grappes dioïques, d’abord dressées, puis un peu courbées, axillaires ; axe velu-glanduleux ; fleurs des grappes mâles beaucoup plus nombreuses que celles des grappes femelles ; bractées lancéolées, membraneuses, glabres ou ciliées glanduleuses, plus longues que les pédicelles. Calice glabre, à sépales oblongs, obtus, planes. Pétales étroits, spatulés, très courts. Baies petites, rougeâtres, insipides.

Hab. les haies, les bords des bois et des chemins, à l’Espérou, Alzon, Concoule.

Fl. mai ; fr. août.

On cultive dans tout le département le ribes rubrum (Lin. sp. 290) connu sous le nom patois de grouséie, de prévineta, remarquable par ses grappes de fleurs pendantes et par ses baies d’un beau rouge. rarement blanches, soiten d’ une saveur acide agréable. On s’en sert comme aliment, soit crus, soit gelée, et comme boisson en forme de sirop ; elles sont très rafraîchissantes On cultive aussi, mais plus rarement, sous le nom vulgaire de cassis, le ribes nigrum (Lin. sp. 291), remarquable par son odeur forte et par ses baies assez grosses, noires, ponctuées de jaune, d’une saveur aromatique ; elles sont toniques, cordiales, stomachiques.

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